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Soixante-onzième année
8 Février 1935-Xin
N* 6
PRIX D'ABONNEMENT: Par an: Paor 6 mola
Italie et Colonies italiennes . . . , , L. 10,-r 6,Etranger Plusieurs abonnements à la même adresse . » 24,— . 22,- 12,On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de VEcho(Via Wigram, 2) - Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs. .
PABAISSANT CHAQtm VENDREDI
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L'ABCHUNBMENT SE PhYÈ D'AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, à M. le Prof. Loms Micol - Torre PeUice —^ pour
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Tons les changenents d’adresses coûtent 90 ccnthncs, sauf ceux du commencement de l’année.
O Le nnméro: 90 eentimes o
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, juste», pures; aimables..., digtM» louange, occupent vos pensées (Philipp. IV^ 8).
POM L1 YIB miEDRK
Ej^emple^ de Penoncemeni
« Pluisleurs riches donnèrent beaitcoup ; une pauvre veuve vint et mît
jdeux pites... ». Marc XII, 41.
Chaque pasteur pensera à organiser la
semaine de renoncement dans sa paroisse,
faisant trésor des expériences passées, se
servant de la collaboration des personnes
qu’il croira plus aptes à la besogne, fournissant les données nécessaires sur la situation de notre budget.
Nous n’allons pas empiéter leur champ
de travail, mais nous voudrions cependant
préparer les fidèles, tous les membres de
nos églises, en leur présentant un tableau
idéal de donateurs. Ce tableau est résumé
par les quelques paroles de notre texte.
Habituellement un texte doit être étudié et développé, non pas en soi-même seulement, mais en rapport avec le contexte,
c’est-à-dire avec ce qui en forme comme
le cadre.
Aujourd’hui, nous préférons jeter un
voile sur le contexte pour ne voir que le
tableau idéal et nous en inspirer.
Il est encourageant de relever que devant le devoir de donner, tous répondent :
s-~J^é8é»í»/.^L©s-TÍehes sont dà, les tout pre»
miers : c'est leur devoir et leur privilège,
et ils ne reculent p^, car ils sentent qu’il
serait fort humiliant, pour eux, de demander tous les efforts, tous les sacrifices à
des gens qui peut-être n’ont pas toujours
le pain quotidien, à des chômeurs, à des
infirmes, à des familles nombreuses et
pauvres. La lutte est engagée et ils occuperont leur poste de combat, sans attendre que les faiblœ, les blessés, les souffrants tombent exténués et rendus de fatigue, accablœ par la lassitude. Ils seront,
les riches, les officiers, les leaders, qui guideront et inspireront les autres, les stimulant par leur présence active, lexur
frayant le chemin qu’ils craindraient, et
justement, de parcourir seuls. On sait ce
que peut faire une armée quand elle a
de bons officiers : les riches vont être les
bons officiers de la campagne du renoncement. S’ils seront braves, s’ils jetteront
dans la mêlée leurs forces, une multitude,
fortifiée et encouragée, les suivra sur le
chemin qui ne peut que mener à la
victoire.
Les riches donnèrent beaucoup ! Ils
pourraient bien s’inquiéter de l’avenir, se
dèmander s’il leur convient de renoncer
t
à une partie de leurs biens, si cela n'amènera pas quelque douloureuse compression
dans leur budget, s’ils ne devront pas se
priver de quelque plaisir ou se passer
de qpelque voyage ; mais considérant le
besoin actuel et l’incertitude de l’avenir,
ils se disent endn qu’il faut pourvoir au
présent, laiasint à Dieu le soin de l’avemr.
Rentrant en eux-m.êmes, ils reconnaissent que s’ils possMent de grands biens,
c’est parce que Dieu les a bé^is. Ils ne senmt donc pas ingratsi, et, voulant témoigner de leur recœuiaissance envers Dièu,
ils contribueront pour l'entretien de son
oeuvre, pour que sm ïfelise, quoique imparfaite en tant que organisation humaine,
puisse vivre, se développer, tricMnphmr. Ils
oui costare eMe, parfois
mafa en fin du compte, ils lui doivent aussi
quelque chose, car c’est elle qui a contribué à former iin caractère droit et honnête, qui lexn a inspiré l'amour de la pu
reté, de la sincérité, de l’ordre... Sans eUe,
peut-être auraient-ils fait naufrage dès
leur premier contact avec le monde : le
choc aurait été fataL
L'fi^lise a été là, vigilante, soucieiise,
sympathisante, guidant leur forte et impétueuse jeunesse ; là encore dans la maturité, plus réfléchie et pensive, mais pas
sans danger ; là enfin, dans l’apaisement
de la vieillesse...
Cette assistance spirituelle et morale,
précieuse dans les tournants difficiles, indispensable devant les écueils périlleux,
les riches veulent l’assurer encore à leurs
enfants : c’est pourquoi ils donnent pour
que l’Eglise vive, travaille et accomplisse
sa bienfaisante mission.
'Mais il n’y a pas que les riches qui bénéficient de l’Eglise : elle est une mère
tendre qui accueille tous, sans distinction,
et tam tiennent à lui témoigner leur retconnaissance. Voilà donc la masse des fidèles portant leur offrande : gens de toute
condition et de tout âge, qui n’ont pas
hésité à se priver de quelque, chose pour
. être à même de porter leur obole à leur
mère, l’Efelise. Parmi la foule, il y a même
une pauvre veuve on sait qu’elle manque
souvent de pain, qu’elle grelotte parfois
dans sa chambre froide. EUe doit être là
pour demander, eUe vient en quémandeuse. Eh lîîen î non, elle porte'aussi son
offrande, une goutte de sang de son coeur,
deux pites. Et devant ces deux misérables
pites, Jésus s’incline, réalisant la grandeur d’un tel acte d’amour et de dévouement, digne d’être rappelé aux siècles des
siècles.
Pourquoi elle aussi? C’est qu’elle sait
que sans le message divin, le désespoir
1 aurait atteinte et brisée. Les deux pites
sont les témoins précieux de son amour
et de sa vive gratitude.
Oek doit suffire à faire tomber toutes
les objections de ceux qui, sages d’une
sagesse purement humaine, voient de l’irrévérence et de l’inopportimité dans le
fait de traiter une question matérielle,
d’argent si vous le voulez bien, puisque
c est d’argent qu’il s’agit, sous la rubrique « Pour la vie intérieure ».
Un don fait dans l’esprit de 1b « pauvre veuve» est un iélan de l’âme, une
prière, un acte de consécration et de foi,
résumant toute une attitude envers Dieu,
'Et ces miracles se répètent. Je lis dans
Le Christianisme au siècle (numéro
du 10 janvier 1935), sous le titre Un dan
total, ce qui suit :
« A l’occasion de la Eéformation, Je
donne toute ma fortune à Dieu pour
la Mission Intérieure, en lui demandant
que mes coreligionnaires, qui ont le privilège d’avoir un temple «à leur porte»,
aident ceux qui sont éloignés de la Maisoii
de Dieu.
« Une amie de la Mission Intérieure^.
« Ci-joint cinq mille francs».
« Le don est d’une modeste employée
de commerce, convertie il y a quelquies
années. Elle habite la banlieue parisienne,
et parce qu’elle tient le service divin pour
la joie plus haute qu’on puisse connaî^^
tre, eUe reprend le train chaque dimanche pour assister au culte à Paris ».
Donner ainsi c’est vraiment donner au
Seigneur, njais la chose^ n’^ possibile que
si J’pn s’est entièrement donné soi-même
à, Dieu. Que çe don soit notre première
offrande : l'autre alors ne pourra manquer. .
Dr rtvnie D Dodui la »nilK ptDaiK.
«Que ferbns~p,oiis pour travailler
aux oeuvres de Dieu ? ».
Jean VI, 28.
Comme nous l’avons annoncé dam notre mméro de la semaine dernière, et
comme nous y faisons allusion sous la ntr
brique r.Pour la vie intérieur^», la Table
a fxé la semaine de renmcement du 10
au 17 février. Il n’est plus nécessaire dexpUqier de quoi û s’^agit, mais ü faut pourtant rappeler à tous ceux qui portent le
glorieux nom de Vaudois que ms conditiens financières sont toujours très graves
et que, pour assurer le fonctionnement de
nos différentes activités ecclésiastiques,
cmturdes et sociales, chacun doit répondre aussi libéralement que possible à Vappd de l’Administrastion.
«Que ferons-nous pour travailler aux
œuvres de Dieu ? ».
■Bien des choses sont requises : croire en
Cetó qù’Il a envoyé, être ses témoins,
sdujfrir pour sa cause. Le servir dam ms
sémblahles... mais, la semaine prochaine,
nqm travmllerom aux oeuvres de Dieu, en
hà portant mtre généreuse offrande, fruit
dè notre renoncement.
nnanaDnaannDDPaaaapn
ponr nous preper
à la célébration du 17 féirier.
{Suite et fin).
On nous dit aussi — et remanjuez que
ce sont dœ gens de chez nous, ded gens
qui, si vous les interrogiez sur les choses
qin forment en ce moment notre entretien, seraient capables de vous répondre
qu’il n’en est pas de leur faute si le hasard les a fait naître Vaudois ; — notez
que ce sont eux qui nous disent : « Pourquoi vous singulariser, surtout en Amérique ? Pourquoi vouloir garder vos toraditions et votre esprit, vaudois ? Est-ce assez prétentieux ? Ne voyez-vous pas que
vous allez quand même être absorbés par
■ la grande patrie américaine, à brève
échéance ? Peu nombreux et encore dispersés aux quatre vents ! ».
Nous ne sommes pas très nombreux,
c’est vrai. Nous ne formons même qu’un
tout petit troupeau comme ìfeUse. Mais,
je vous le d^ande, est-oo que les chiffres
sont tout en ce monde ? C’est bien ici le
«as de rappeler les paroles que le général
Beckwith adressait aux Vaudois peu après
leur émancipation et par lesquelles il voulait les engager à tenir ferme, à ne jamais
se détourner de la vérité : « Il ne s'agit
pas de compter les têtes, fl suffit d’avoir
raison dans les principes î »^
Bien dit : cé qui îm|)orte, avant tout, ce
^nt les principës. Qr, les principes que
nous prônons sont tê)s que s'ils étaient
5 7 n
acceptés et pratiqi^ de tous nos frères
immigrés dans ce payfi> feraÎMit d’eux
^es Amérieainsi„ d’une ?iU^ trempe que
fioox qui æmbjent se. îs^e une gloire de
ne rien connaître de JliistpÎre du petit
peuple dqqud, vpuioir w .non, ils sont
issus ! ^ ''
On nous dit encore^ «Mais eh parlant,
«Olmate vous le faites, au 17 iévrier et en
4e simàlaipes qçoaapk^ de la fd, de la
- #ead»Bee, <lq,l'héî)cüsn^ de vos pères, n’jr
4^-tdX p^: le 4’engendrer ou d'en
tretenir, chez ceux qui vous écoutent, l’il
lusion qu’ils appartiennent au peuple de
Dieu par droit de naissance ? « L’Israël
des Alpes», n’test-ce pas là un titre que
vous chérissez ? ime expression souvent
eipployée par vos historiens grands et mi-i
nusfcules ? Les Juifs, dans leur ensemble,
se croient encore le peuple élu, à ce qu’il
paraît. Seràit-ce là ce que pensent aussi,
mais à l’^ard d’eux-mêmes, les Vaudois ?
Périlleuse illusion ! ».
Périlleuse ilusión, en effet, si elle existait, rtmis elle n’existe pas. EUê ne peut
pas exister- Si vous étiez venus, dimanche dernier, à notre réunion, au cours de
laqueïïe justement parce que le 17 février
approchait, nous avons de notre mieux interpriété la parole de l’apôtre Pierre :
« Vous êtes la race élue », vous nous auriez
entendu dire, entre autrœ :
« Si un homme ne naît... d’esprit, il ne
peut entrer dans le Royaume de Dieu »,
déclare Jésus. De la même façon, et avec
rautorité que nous donne sa parole, nous
disons : « Sans ce profond changement que
seul l’esprit de Dieu, ou du Christ, peut
produire dans nos coeurs et dans nos vies,
pas d’admission possible à la race élue.
Cele-ci n’a rien affaire à l’hérédité. C’ést
par d’autres traits qu’eUe se distingue».
Et vous nous auriez entendu énumérer
et dèvetopper ces traits, au nœnbre «fes-*
quels les deux suivants : séparation d’avec
le monde et dévouement au service du
Maître.
Nous, Vaudois, nous ne croyons pas
qu’ên vertu d’un passé glorieux (qui eut
au^i ses ombres) ou de je ne sais quelles circonstance extérieures, nous valons
mieux que « les autre homme ». Nous reconnaissons nos lacune, ne défaille,
fie infidélités. Nous déplorons l’indifférence religieuse de trop d'entre nous ; nous
en souffrons, nous nous en humilions!
Nous ne nous imaginons pas non plus
d’avoir le monopole de la Vçrité. Parce
qu’on nous a, parfois, honorés de l’appellation de «peuple de la Bible», nous ne
prétendons pas d’être le interprète infaillible de Ecriture ou de comprendre
en tout et partout leur contenu. Nous connaissons la Vérité et nous en bénissons
Dieu ; néanmoins, nous la cherchons encore.
Surtout, nous ne faisons pas de tel point
de doctrine, discutible, tout l’Evangile ; ni
de tel rite ou de tel cérémonial extérieur
une condition de salut. Celui-ci, pour nous,
est avant tout une expérience psychologique, un fait intérieur, spirituel..
Non, nous ne croyons pas, relativement
4 qofi méthodes, à notre îfelise, à notre
peuple, ce que peut-être vous croyez que
nous croyons.
Voici ce que nous cr(»rons et que nous
soutemms : c’est que, aussi bien que tout
autre peuple ou groupement; aussi bien
que Ifcoute auta:m dénomination redigieuse,
nous avons le drcât d'exister sur cette
terre! Nous ne sommes pas les derniers
v^us, après tout, pardon ! nous ne sepanies pas venus hæ derniers dans le monde
évangélique !
Nous croyons aussi un peu, rt rnême
beaucoup, du moins en rapport à notre patrie d’origine, que nous avons une mission
spéciale à rerapMr ; et que si, fatigués de
courir et de lutter, nous venions à nous y
soustraire, c’est lui privilège inesthnable
que nous perdrions.
Quel privilège ? Cfelui de pouvmr aujourd’hui, des Alpes à k Sicile, librement, an-s
2
L’Echo des Vallées - Vendredi 8 Février 1935-XIII
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noncer la, Parole : la Parole qui r^rênère
les peuples ainsi que les individus, qui les
discipline, qui les trempe, qui les fait
grands, mais de la vraie grandeur ; la Parole au sujet de laquelle le Ditce lui-même,
qui en favorise la diffusion, a dit : « Je ne
connais pas de meiUeim livre ».
^ # # * .
. Ceci noiK ramène à ce que je disais en
commençant : à savoir que l'événement
dont nous célébrons ime fois de plus l'anniversaire a une portée immiCTse pour les
Vaudois. Vous vous en êtes tous convaincus, bien que je n’aie rien dit, de l’essor
qu’a pris notre peuple au point de vue
civü. Sont-îls rares les Vaudois qui se distinguent comme docteurs, chirurgiens, professeurs, magistrats, officiers supérieurs
dans l’armée?
C'est pourquoi, nul ne s’étonne comme i
d’ime chose étrange que nous ayons, mêmel'
%
à New-York, chaquè année depuis le début? '
de notre œuvre, commrânoré le 17 févrie/|T
et que — fidèles à la dâibération du Sy-^..
node de 1848 — nous espérions le célèbrent ^
longtemps encore
Si je ne fais pas erreur, il n’est pas de'; '
paroisse des Vallées Vaudoises qui ne soit^
ici représentée.
Quoi de plus beau, quoi de plus forti-,:
fiant pour nos esprits que de pouvoir, as-1
semblrâ, en effet, des quatre coins de cette^
vaste et, à bien des égards, dangereuse«^
ment absorbante cit4 considérer le «rocher d’où nous avons été tàilés »? 1
un acharné travaiUem: et lui passionné
lutteur, toujours en quête de quelque
chose de nouveau,' donnant son adhésion
enthousiaste à toutes les initiatives culturales. C’est ainsi que nous le voyons, outre que vaillant professeur, bibliothécaire,
fondateur et président de la Croix-Rouge
locale, membre actif de la Société d’Histoire Vaudoise, qu’il a représentée à divers Congrès, apôtre de la langue internationale Esperanto, lien entre les Vaudois .des Vallées et les Vaudois d’'AUemagne, etc...
En élève dévoué, je dépose sur sa tombe
une fleur de reconnaissance.
Pterre Griglio,.
£e Colportenr Vandois.
%
La Fedérazîone Giovanile Valdese édite, à l’occasion du XVII février, une belle carte reproduis
sant un tableau de L. Burger, représentant le
Colporteur Vaudois.
Pour la circonstance, nous publions la poésie de
Whittier, qui donne la signification du tableau
avec la légende : « Vous me serez témoins »
tes 1, 8).
— <s. Oh!regardez, ma noble et belle dame.
Oes chaînes d’or, ces joyaux précieux.
Les voyez-vous, ces perles dont la flamme
Effaoerait un éclair de vos yeux ?
Voyez encor ces vêtements de soie,
Qm pourraient plaire à plus d’un souverain.
Quand près de vous un heureux sort m’envoie.
Achetez donc, au pauvre pèlerin!:».
La noble dame, à l’âge où l’on est- vaine.
Prit les joyaux, les quitta, les^reprit,
Les cnlcbça dans ses cheveux d’ébène,
, Se trouva belle, et puis elle sourit.
— « Que te fdut-ü, -èieiMard l, des mains d’un page
Dans un instant tu vas le recevoir ;
Oh ! pense à moi, si ton pèlerinage
Te reconduit auprès de ce manoir!».
Mais l’Etranger, d’une voix plus austère.
Lui dit : « Ma fille, il me reste un trésor.
Plus précieux que les biens de la terre.
Plus éclatant que les perles et Vor.
On voit pâlir, aux clartés dont il brille.
Les diamants dont les rois sont épris.
Quels jours heureux luiraient pour vcms, ma fille.
Si vous aviez ma perle de grand prix!».
— ^ Montre-lannoi, vieillard, je t’en conjure.
Ne puis-je pas te l’acheter aussi-? ».
Et l’Etrcmger, sous son manteau de bure.
Chercha longtemps un vieux livre noirci.
— « Ce bien, dit-ü, vaut mieux qu’une couronne,
Nous l’appelons la Parole de Dieu :
Je ne vends pas ce trésor, je le 'donne ;
Il est à vous, le ciel vcms aide ! adieu ! ».
n s’éloigna. Bientôt la noble dame
Lut et relut le livre du Vaudois.
La vérité pénétra dans son âme.
Et du Sauveur elle comprît la voix;
Puis, un matin, loin des tours crénelées,
Loin des plaisirs que le monde chérit.
On l’aperçut dans les humbles Vallées
Où les Vaudois adorent Jésus-Christ.
Whittier.
aB
(Traduit par de FéIice).
M. le Comm. Prof. Doct.
Alexandre Vinay.
Avec lui disparaît une figure bien connue aux Vallées, en Italie et à l’étranger :
ajoutons une figure caractéristique. Samedi matin, tandis que les premières
lueurs du jour chassaient les ténèbres, ses
yeux se voüaient de l’ombre de la mort.’
Qui l’aurait dit? Quoique avancé en âge,
on ne pensait piis qu’ü aurait succombé
si tôt : sa résistance physique a été brisée par une jppeumonie, après quelc[ues
jours de maladie seulement.
J'ai eu encore le privilège de le voir le
jour avant sa mort; en lui serrant la
main, je lui ai dit : C’est le congé reconnaissant et affectueux d’im ancien élève.
Il doit avoir revu, par la pensée, la grande
famille de ses élèves, et, si j’ai bien compris, il répondit : C’est tout ce qui reste.
Il reste cependant beaucoup de ce travailleur tenace, persévérant, enthousiaste.
. M. A. Vinay était originaire de la pa
roisse de Villesèche, étant né aux Cbs, le
21 avril 1851. Il fit ses études classiques,
d’abord à l’Ecole Latine du Pomaret et
ensuite à La Tour, se démontrant bientôt
élève capable et distingué Licencié du Lycée, il fit ses études de théologie à Florence et alla se perfectionner à l’étranger,
passant deux ans à Berlin et un an à Edimbourg. C’est ainsi qu’il devint un polyglotte distingué et qu’il jeta les bases
d'une culture non commime.
Rentré en Italie, il fut consacré pasteur
en 1877, et appelé par la Table comme
iSrofesseur au Gymnase de La Tour. Ce ne
fut que dans la suite qu’il fréquenta l’Université à Turin et prit sa laurea en belleslettres. Il fut ensuite professeur de latin
et de grec au lycée pendant de bngues
années. En 1921, ayant atteint la limite
d’âge, il fut mis à la retraite et continua
d’habiter à La Tout.
Son activité multiforme a été miian. en
relief par les divers orateurs qui ont parlé
au service fimèbre, et nous n'insistofns
pas. Il reste, dans notre souvenir, comme
jj. Les obsèques se sont déroulées dimanche après-midi, par une merveilleuse journée printanière,' qui a permis à une vraie
foule d’accourir, de près et de loin.
Etaient présents plusieurs pasteurs, le
corps enseignant du Collège Vaudois, et
d’autres professeurs venus du dehors, des
notabilités et un grand nombre d’amis et
de connaissances. Particulièrement notée
une petite escouade de la Croix-Rouge,
avec son drapeau.
La levée du corps a lieu à Via Cavour,
où le défunt habitait avec sa fâmîlle. Ce
sont les soldats de la Croix-Rouge qui
portent le cercueil et le déposent dans le
corbillard. Le cortège se dirige vers le
temple où, à 15 h. 30, a lieu le service
funèbre présidé par le pasteur de la paroisse, M. Jules Tron, qui lit quelques
passages appropriés de l’Ecriture Sainte,
lesquels lui avaient été indiqués par le
disparu même, les derniers jours de sa vie.
Il médite d’une façon spéciale les paroles
de Jésus : « Venez à moi, vous tous qui
êtes travaillés et chargés, et je vous soulagerai ». Le disparu, après une vie de
travail intense et de lutte, aspirait au repos il considérait sa tâche désormais terminée et il était content de partir. Un,
des passages choisis par le défunt pour le
faire-part de sa mort était : « Maintenant,
Seigneur, tu laisses aller ton serviteur en
paix».
Le professeur iMario, Falchi, au nom du
Présidé et du Colège, exprime à la famille éprouvée des sentiments de sympathie, en lui disant qu’il y a une autre
famille qui ressent vivement cette perte :
celle des professeurs, dont il a fait partie
pendant plus de quarante ans. Il rappelle
ce qu’a été le prof. Vinay pour le Collège,
au moment, très important et délicat, de
sa transformation d’établissement d'ins^
truction privé en établissement public. Devenu le premier Présidé du Collège public,' il sut surmonter les difficultés et insérer notre Lycée-Gymnase dans le grand
courant de la vie nationale. L’orateur met
encore en relief que M. Vinay fut un
honune d’étude et qu’il sut se faire une
culture admirable. Cette culture il voulut
la mettre au profit des autres, et il a
rendu de précieux services comme bibliothécaire : la bibliothèque de la Maison
Vaudoiée est en grande partie son œuvre ; c’était un bibliothécaire entendu.
L’orateur conclut en exprimant la reconnaissance de tous ceux qui ont reçu et
appris du professeur Vinay, et en disant
qu’il ne croit pas que tous ces talents
soient anéantis par la mort : elle lui a enlevé l’instrument de la fatigue, le corps,
mais les dons de l’esprit demeurent, l’esprit vit.
Le professeur Attilio Jalla, au nom du
Sous^Comité de la Croix-Rouge de Torre
PeUice, salue avec émotion et avec reconnaissance, celui qui en fut le fondateur
et le président, pendant trente-cinq ans.
Il insiste sur un trait particulier du défunt ; l’activité pratique pour le bien. De
la Groix-Rouge locale il a créé l’organisation et formé les hommes, rendant de nombreux services à la patrie, qui a reconnu
du reste ses services, en lui décernant diverses distinctions, entre autres la cravate
de commandeur. Quoique disparu, nous le
penserons présent: il sera présent à no
tre souvenir.
^ Le pasteur en retraite, ML Barthélemy
Gardiol, termine par la prière.
Le cortège se reforme pour accompagner au cimetière la dépouille morteDé :
le pasteur Jules Tron y conclut le servie
funèbre.
Nous exprimons encore, par ces ligne
notre vive sympathie chrétienne à
veuve et à ses six enfants, ainsi qu’à so
frèrè, le prof. Jean Pierre Vinay, et
tous les autres nombreux parents.
Au moment d’aller sous presse, nous re
cevons la doubureuse nouvelle de la moi
du pasteur docteur
Aristarco Fasulo
décédé subitement à Rome, où il était pas
teur de l’Eglise Baptiste, et où il dirigeai
le Testimonio.
M. Aristarco Fasulo était un frère du
toujours regretté pasteur vaudois Gi
seppe Fasulo.
Avec lui disparaît une figure distinguée!
du protestantisme italien ; nous eûvoyonsi
à sa famille et à l’EgliBe sœur l’expression
de notre sympathie chrétienne.
L’Echo des Vallées exprime aussi son
profond, regret à la famille du Testimonio.
F. G. V.
<€ Convegao » de Saint-Germain
— 5 février —
. Qubsft-ce qui a rempli de charme cette;
journée, modeste dans son apparat, peut-;
être même défectueuse dans son organisa-;
tion et exempte de quoi que ce soit d’exceptionnel, même de brillants discours... ?
Evidemment la présence de l’Eternehj
que l'on avait beaucoup invoquée et qui,
avec sa Parole, était le but exclusif de la,
réunion.
Mais voici, en peu de mots, le proi|
gramme qui se déroula hâtivement dans;
rapace beaucoup trop court d’une journée.,
Le matin, très tôt, les réveille-matin;
font sauter de leurs lits le» paartigi p a qfgj
les plus éloignés (Pradutour, RumeU-Rorà,
Maæel, etc.), qui se mettent en marche
par des chemins couverts de neige et de
glace...
Vers 8 h. 30 les premiers arrivés entrent, en, chantant im cantique, dans StGermain, et se rendent tout de suite au
temple pour participer à l’école du dimanche qui revêt, pour l’occasion, un caractère particulier. Quatre messages sont
adressés aux enfants et à l’assemblée, et
constituent la première introduction à
l’argument qui est le but de la journée
le témoignage du jeune croyant.
A 10 h. 30, dans le temple bondé de
jeunesse et de paroissiens, commence le
culte, présidé par le Pasteur d’Angrognei.,
La prédicaition de la Parole Dieu proclamB
qu’il est une nécessité, plus encore un privil^e, que d’être témoins du Christ.
Dans l’aprèsHmidi, l’argument est dévebppé et étudié à fond au milieu d’une assemblée de plus de 500 personnes, qui'*'
donne im spectacle magnifique de jeunessef
et de force. Trois rapporteurs introduisent successivement la discussion sur trois
des aspœts les plus importants de l’argument : Le témoignage au sein de la famüle - Le témoignage dans l'Eglise - Le
témoignage vis-à-vis du monde.
Après chaque introduction, des jeunes
gens se lèvent pour lire quelques pensées
qu’ils ont écrites sur le sujet C’est la
première fois que notre jeimesse vaudoise
de la montagne prend la parole, et la
prend avec efficacité, dans une assemblée
de ces proportions. Nous en sommes profondément émus et réjouis.
Le soir, brsque la plupart des hôtes
sont partis, le temple se remplit encore-}
une fois pour entendre parler des «Téhibins d’aujourd’hui».
Journée magnifique et bien remplie^
quoique nous ayons passé sous silence bien
des choses :
une courte visite, entre midi et deux
heures, à l’Asile des Vieillards, et une
réunion à cinq heures ;
l’hospitalité fraternelle et généreuse de
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l’église de Sainlfc-Germain, qui offrit à tout
le monde une excellente soupe à midi et
im thé bien garni à quatre heures, et dont
la Chorale prépara, pour l’occasion, un
chœur bien beau;
l’atmosphère d’une spiritualité joyeuse,
qui régna du commencemeat à la fin de
la journée.
A Dieu la louange et notre reconnaissance.
L*Eeho des Vallées - Vendredi 8 Févmr 1935-XIII
Nous rappelons le « Convegno » des
Unions Chrétiennes, qui aura Meu à StJean, dimanche prochain, 10 courant Le
culte, à 10 h. 80, au temple, sera consacré spécialement à la jeunesse. Le « Con^
vegno» commencera à 14 h. 30, dans la
SaUe Albarin : vu sa grande importance,
toutes les Unions de Jeunes Gens et de Jeunes Filles y sont convoquées cordialement.
COMUNE DI TORRE PELLICE.
STATO CIVILE dal 28 Genn. al 3 Febbr. 1935-XIII.
Nascite N« 0 — Decessi N® 3
CHRONIQUE VAUOOISE
DONS R
us
Pour le Collège:
P. et 'A. Bbsio, Rome L. 100,—
^ souvenir du prof. Alexandre
Vinay, H. et P. Vinay 100,—
Pour l’Asüe des Vieillards de SamtOermain :
M.me Daniel Guigou, Cañada
de Nieto (Pesos 140) = L. 1327,20
* » »
ANOROGNE, Le culte à Saint-Laurent
a été présidé, dimanche dernier, par le
pasteur M. D. Fomeron; celui au Pradutour, par l’étudiant M. H. Pasquet, Nous
_ Jes remerciims vivement.
— Mercredi, 6 courant, a eu lieu l’ensevelissement de Rivoire Pierina d’Héh, mariée Monnet Ernest, décédée à l’Hôpital de
La Tour. Nous exprimons notre profonde
sympathie aux famiHes en deuil. R.N.
LA TOUR. Dimanche dernier a eu
lieu l’ensevelissement de M.jne Marianne
Cougn, des Pilouns. Notre sœur était délicate de santé depuis des années déjà ;
quand même, rien ne lassait prévoir un
départ si soudain. Nous demandons à Dieu
de consoler la famille en deuil.
— Dimanche matin, M. le pasteur David Revel nous a donné une bonne prédication sur la Cananéenne, récit qu’il interprète d’une façon intéressante, quelque peu différente de l’interprétation
courante.
— Le soir, à Sainte-Marguerite, les étudiants MM. G. Cotta et H. Pasquet ont
recommandé au public l’œuvre des Missions. M. Pasquet fit connaître aux auditeurs, dans une belle conférence, le grand
champion du christianisme dans l’Afrique,
le doct. A. Sehweitzer.
— Soirée du XVII février. L’Union
Chrétienne de Jeunes Gens représentera,
le soir du 17 février, dans l’Aula Magna
du Collège, à 20 h. 30, la pièce, toute récente : Rirmegata, du prof. Samuele Tron,
pièce qui a gagné le prunier prix du
concours organisé par la Fédération Juvénile Vaudoise pour-un drame historique
de sujet vaudois.
ORSARA et CERIGNOLA. Le pasteur,
docteur Albert Ribet, a organisé une
grande campagne contre la superstition.
Au sein de l’Union Juvénile il s’est formé
un Comité, ayant pour but de combattre
cette plaie, qui dénature le sentiment
religieux.
'Trois cultes particuliers seront consacrés à cette campagne, et les sujets traités auront pour titre : Ce que c’est que la
superstition - Les conséquences de la su-i
perstition <- Pour éviter la superstition. A
la sortie des cultes seront distribués de
nombreux papillons résumant l’attitude
évangélique envers la plaie que Ton
combat.
— La LettreUirculaire rappelle le bel
acte de solidarité de l’école du dinmnche
de Rora et de celle de Rome (Via IV Novembre), qui ont envoyé une sœnme assez coquette pour la fête de Noël en faveur des enfants de Orsara et de Cerignola.
Ce sentiment de fraternité entre les
vieilles églises et les nouvelles n^ite
d’être relevé.
POMARET. Après une pénible maladie,
supportée avec résignation chrétienne, notre chère sœur 'Bouchard Louise veuve
Rostan, de La Pérouse, nous a quittés
pour la patrie céleste, à Tâge de 63 ans.
Ses obsèques, qui eurent Ifeu le jeudi
31 janvier, furent un témoignage de
grande affection pour la chère défunte et
de profonde sympathie pour la famille.
Aux fils, aux filles et à tous les parents
qui viennent ainsi d’être frappés dans
leurs plus chères affections, nous renouvelons notre sympathie chrétienne.
— Dimanche, 27 janvier, l’assemblée des
électeurs de notre paroisse a procédé à
l’élection de l’ancien pour le quartier de
La Pérouse. A été élu, à l’unanimité,
M. Attilio Pons de Darius.
SAINT-JEAN. Mardi soir, 29 janvier,
l’Union Chrétienne de Jeunes Gens a eu
le plaisir d’avoir la visite des Unionistes
de La Tour. M. le prof. A. JaJla intéressa
son auditoire, composé d’une centaine environ de jeunes gens de La Tour et de StJean, en parlant de La guerre des Carmsards. Merci encore aux Unionistes de
La Tour pour leur aimable visite, et à
M. Jalla pour son intéressante causerie.
— L’U. C. de J. G. a le plaisir de pouvoir collaborer avec ses modestes forces à
la préparation de la célébration de la fête
du XVII février. Elle est en train de préparer, pour le soir du XVII, à 20 h. 30,
, dans la SaUe Albarin, ime soirée dont le
profit net ira, comme toujours, aux œuvres de bienfaisance de la paroisse. Le
programme en est le suivant : Eonumtidsmo, drame en 4 actes, de G. Rovetfa.
Une farce, et des chants exécutés par la
Société Chorale. Prix : L. 4 et L. 2, Les
biUets numérotés (L 4), sont en vente auprès des acteurs. h. g.
— Le 25 janvier nous avons accompa-t
gné au champ du repos la dépouille mortelle de nqtre frère Daniel Parise, décédé
aux Nazerots, après une courte maladie,
à Tâge de 70 ans.
Le 31 janvier a eu lieu l’ensevelissement de notre sœur Marguerite Benech,
qui s’est paisiblement endormie en son
Sauveur, à Favarot, à Tâge de 83 ans.
Le 2 février, Dieu a rappelé à Lui,(
après de longues souffrances, M.me Saldi
Marie veuve Pron, décédée au Valentin, à
Tâge de 74 ans.
Nous recommandons au Dieu des consolations toutes ces families éprouvées par
le deuil
— AsUe des Vieillards. Nous accusons
réception, avec reconnaissance, des dons
suivants : En souvenir d’un cher neveu,
L. 20 - Id., 20 - Mme et M R. et H. Buffa,
50 - Géom. E. Ayassot, podestat, 25
M. Ad. Combe, pasteur, 25 - M.me F. Peyrot-Zürcher, 50 - Famille Immovilli, 25 Vén. Comité Wallon, 100 - L. 0„ 12 M.Ue Melon Suzanne, 5 - Famille RibetCougn, 20.
VILLESÈCHE. Le mardi 29 janvier, a
eu lieu l’ensevelissement de Jean Pierre
Bertoch, décédé aux Clos, à Tâge de 60 ans.
Il laisse trois enfants, tous en bas âge
Que Dieu veuille consoler la pauvre veuve
et la soutenir dans la rude tâche qui lui
est confiée.
Le jour suivant, quelques centaines de
personnes se réunissaient encore autour
de la famille de l’ancien Pèrro, de Villesèche Supérieure, qui venait de perdre
sa compagne, Jeanne Lydie Perro née Ghigou. ’EUe nous a quittés après de longues
et pénibles souffrances, supportées avec
courage et résignation.
Nous exprimons encore aux deux familles en deuil toute notre isympaithie
chrétienne.
les Livres
La Risurrezione di Gesù Cristo, par Francesco- Peyeonti- — Breve esame scientifico e teologico degli Evangeli in relazione alla moderna Scienza Psichica. —
Tipografia « Dante » - Città della Pieve.
— Prix : L. 2.
Nous signalons cet essai de notre collègue de Müan, avec la certitude que tous
ceux qui s’intéressent de la questiim de
l’au-delà ne manqueront pas de se le
procurer.
. *
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Roma.
m mmm mm
Pas de Evangile.
Les papyrus du Musée Britannique,
dont nous avons parlé la semaine passée,
quoique d’un grand intérêt, ne sont pas
de nature à révolutionner la science biblique : il ne s’agit pas, en tout cas, d’un
V® Evangile, comme les premières nour
veUes faisaient suppoær.
Les passages qu’on a pu déchiffrer n’offrent rien qui ne soit contenu déjà dans
les quatre évangiles canoniques : il s’agit,
si jamais, seulement de variantes concernant la forme, non la substance '
sFails ei Nouvelles.
France. La Bible à l’école. Il s’est formé,
en France, une «Société laïque des Amis
de la Bible à l’Ecole », dont le but est de
{tonner à la Bible sa place légitime dans
ïîenseignement de la jeunesse. Bien entendu, eUe œt tenue de se maintenir dans
Ittie stricte neutralté. Les adhésions ont
afflué, venant des points les plus divers de
Thorizon reügièux et philosophique. Des
israélites, des protestants, des catholiques
pratiquants et des esprits sans confession
positi-ve se sont ralliés à cet effort dont
la formule tient dans ces mots : « La Bible n’appartient à aucune confession, eUe
est le patrimoine de Thumanitê ». La Société a donc invité les éducateurs français
à communiquer à l’enfant, dans ses pages
essentielles, ce trésor d’histoire, de littérature et de morale. Plus de 6.000 ex«nplaires de sa Petite 'Anthologie biblique et
1.400 de la Première Bible ont déjà ét^
vendus.
On ne peut que se réjouir du succès
de cette initiative dans un pays où, hélas !
tant de « pédagogues » (?) se rattachent
plus ou moins au communisme. S. p. p,
ü: »
Japon. Réveil d anciennes religions. Le
doct. William Axling écrit dans le Bulletin du Conseil National Chrétien : « Depuis
■ 1931, les religions indigènes ont cherché à
se mettre au niveau de la vague natiiHialiste et elles ont ainsi recueilli les faveurs
de toutes les classes de la société, cœnme
jamais auparavant. Le peuple les acclame
avec tant de ferveur, que leurs fidèles et
la presse parlent couramment d’une renaissance religieuse nationale.
« A l’occasion des cérémonies religieuses
des foules accourent aux temples. Les- fêtes religieuses n’ont jamais été aussi attriayontes... La T. S. F. et les journaux se
prêtent volontiers à la propagande. Les
imprimeries sont occupées, jour et nuit, à
la publication d’ouvrages sur l’enseignement de ces religions, et sur leur portée pour les , questions nationales et
internationales.
« Le christianMne, par contre, ne jouit
pas d’fin tel crédit. H a même perdu de
sa popularité à cause de son caractère international et de son insistance sur ce
point...
« Le chrétien japonais n’aime pas moins
sa patrie que son voisin bouddhiste ou
schintoïste, mais son patriotisme s’exprime
en termes si nouveaux, pour la masse, qu’il
en perd sa vogue. La tradition et ce qui
date en style japonais recueiUenI:, aujourd’hui, tous Ifô suffr^es ».
La famille ROSTAN, vivement touchée
par le témoignage d’affection et de synupathie çpii leur a été donné à l’occasion
du départ de leur chère
ip H WDÏI11
remef^ smcèrement toutes les persorir
nés qM, de différentes manières, ont %>ris
part à leur grande dovdeur. •
La Pérouse, 31 janvier 1935. «
Le 2 février dernier, après une courte
maladie, s’éteignait, à l’âge de 84 ans, le
. Prof. ALEH m
CheF. dfl l’Ordre de St-Manrice et Lazare.
La veuve Louka Davyt ; les enfants Violette, Hôimann avec sa femme Clémentine Pascal et leur fUs Gustave, Alice,
Herbert, Marc, EkcHER ; le frère J, Pierre
et sa femme Hélène Krügee ; les neveux
et tous les parents ont la doleur d’annoncer la perte irréparable de leur cher mari,
père, grand-père, frère, onde.
« Heureux sont ceux qui sont
afifamés et altérés de la justice, car Us seront rassasiés».
Saint-Matthieu V, 6.
«Seigneur, tu laisses aller
ton serviteur en pair, selon ta
parole». Saint-Luc II, 29.
La famille et les parents du cher défunt remercient cordialement toutes les
personnes qui ont pris part à leur dour
leur, et d’une manière spéciale le pasteur
J. Tron, le docteur Qua/ttrini, Sœuir Eva
Gay, Mademoiselle Alice Chauvie, les fa-*
mMes Amilcare Pasquet, J. Charbonnia*,
Jouve, prof. ’Th. Pons et les «iMiliU» de
la Croix-Rouge.
La famille OOUGN, reconnaissante peur
les nombreux ténmgnages reçus à Voocdr
skn du dècès de sa chère mère ’
MlRMNIinRMilllD-PILON vme COUGN
remercie toutes les personnes qui ont %nis
part à son deuil.
La Tour ,(Pilouns), 3 février 1935.
Les famiHes BAGNARI, BELLION et
VINAY ont la douleur de participer le
départ pour la patrie céleste de leur bienaimée
Gatberine Bagnari Martinat.
L’enterrement aura lieu vendredi, 8 cottrant, à 15 heures.
LesAyrals, 6 février 1935.
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6,15 ) 7,33 12,52 17,15 18,41 20,07
6,36 7,- 7,53 13,14 17,38 19,04 20,25
6,50 7,26 8,05 13,33 18,01 19,20 20,49
7,20 8,10 8,30 14,07 18,42 19,51 21,27
6,36 7,56 11,36 13,20 17,27 18,25 19,06
7,22 8,26 12,14 14,02 18,02 19,08 19,32
7,48 8,41 12,36 14,23 18,18 19,28 19,46
8,06 9,04 12,53 14,40 18,40 20,13
8,17 9,14 13,04 14,51 18,51 ^ 20,24
8,21 9,18 13,08 14,55 18,55 20,28
(1) Feriale — (2] 1 Festivo - - (3) Al Lunedi.
(2)
21,03
21,08
21,20
21.39
22,02
22.40
20,10
20,44
21.
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Torre P. p.
S. Margh. »
Chabriois *
VillarP. »
ViaFourca »
Bobbio P. a.
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8,35 15,10 19,10 ViaFourca» 6,35
8,42 Ì5,17 19,17 VillarP. » 6,41
8,49 15,24 19,24 Chabriois * 6,48
8,55 15,29 19,29 S. Margh. » 6,56
9,- 15,35 19,35 Torre P. a. 7,
(*) Al Venerdì e Festivi.
(*)
11,55
12,
12,06
12,13
12,20
12,25
17,35
17,40
17,46
17,58
18,18,m
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Pinerolo p.
Ponte Lemina (fac.)
Abbadia
Riaglielto-Fiugera(fac)»
S. Martino
Porte
Malanaggio (fac.)
S. Germano
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Rinasca
S. Sebàstiano
Perosa Argentina
6,45
6,53
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^ t
7,03
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17,08
17,06
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20,06
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20,37
20,40
Perosa Argentina
S. Sebastiano »
Rinasca >
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S. Germano »
Malanaggio (fac.) »
Porte »
S. Martino >
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Ponte Lemina (fac.) »
Pineroto a.
7,55
7,58
8,03
8,06
8,10
8,17
8,20
8,24
8,27
8,30
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9,05
9,15
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9,28
9,31
9,33
9,36
9,39
9,45
12,05
12,08
12,13
12,16
12,23
12,30
12,33
12,39
12,42
12,45
12,48
12,51
12,58
13.55
13,59
14,05
14,08
14,15
14,22
14,40
14,43
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14,49
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15,
16,20
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18,37
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19,35
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19,43
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20,03
20,08
20,11
20,14
20,17
20,20
20,25
q) Sabato (Mencato a Ptocrols) — (2) Festivo
0RABIO AUTOMOBILE PEROSA-PEBBPBO
13,50
14,20
19,30
20,-