1
Seconde Année.
iO Mars-1870.
N. 10.
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Vaudoise
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Pmx DE ear iK ' dn s'abonne: à Pignerol su Burean de l'sd- t . ' M: .
Italie . . L S tninistraiion UtUson Uical. . Numéro séparé: 10 centimes.
Tool les ps^ Ae rUnion de p A La Tour cbez M. Oilii )jbr«ire. , Auoonces ^b 1a é.e page 35 cenliposte (Europe) . , > C A Turin chez M. Goss, via Piu Quioto, n. 15. mes par ligne.
Ëtatfl'Üni» .... A Pomaretcbez M. Lant.rkt Psst. Dtreeitur. b
1
Somiùal]:*e.
SattctificatîoD par la foi. —- Souffle aur
CM morts 1 — Correspondance. — Nouteiles
religieuses. - Chronique taudoise — Revue
politique. —' AoDonce.
LA SAKCTiFlCATiO!^ PAB LA FOI
II.
L’apôtre Pierre parle d’ignorants et de malassurés. qui tordent certainspassages difficiles
des epitres de son collègue Panl,
comme ils tordent aussi les autres
écritures, à leur propre perdition.
( n, PIERRE ni, 16). De tout temps
la parole de Dieu a été maltraitée
par les ignorants et les impies ;
mais les blessures les plus profondes lui sont faites par ceux
qui s’en disent les amis. Ses adversaires s’efforcent de ne voir
en elle que l’œuvre de beaucoup
d'hommes faillibles et crédules ,
dont le témoignage ne présente
aucune garantie de certitude. Ses
amis ont souvent le tort bien plus
grand de mettre leur propre parole dans la bouche de Dieu, et
leurs pensées à la place de ses
pensées. Ce sont des choses incroyables , puériles ou absurdes,
que font dire à la parole de Dieu
ces chrétiens auxquels nous avons
fait allusion dans un précédent
article. Ceux qui, de nos jours,
ont proclamé comme une doctrine
trop longtemps méconnue ou négligée. la sanctification par la foi,
qui voient en elle, dans son acceptation par tous les chrétiens,
le moyen puissant, voulu de Dieu,
pour vivifier l’Eglise, nous paraissent avoir fait violence à la Parole
de Dieu et avoir tendu à beaucoup d'àmes un piège redoutable.
Nous s’ignorons pas qae le
terme même de sanotificati<m par
la foi, se rencontre, au moins une
fois, dans les Ecritures, (actes
XXVI, 18), comme il est parlé une
fois (actes XV-, 9) de la purification du cœur par la foi. Nous
n'oublions pas cette déclaration
du Sauveur: hors de moi vous
ne pouvez rien produire, pas plus
que le sarment ne peut porter du
fruit s'il ne demeure attaché au
cep.
Comme donc c’est par la foi
que le chrétien demeure attaché
à son Sauveur, que cette communion avec Jésns-Christ est la
source de toute vie, de toute force
et de tout amour de la sainteté,
il est parfaitement exact de dire
qu'il n’y a pas de sanctification
possible sans la foi. Mais si nous
avons bien compris la doctrine
nouvelle, ce n’est pas là ce qu’elle
signifie, ou si elle veut dire aussi
cela, elle va infiniment plus loin.
Elle signifie que le pécheur qui
croit en Jésus-Christ reçoit à la
fois la sanctification et le pardon
en sorte qu’il possède l’nn et
l’autre au même degré. Ici encore, si l’on se bornait à enseigner, comme les apôtres, que le
chrétien est mis à part pour le
service du Seigneur, et que tout
en lui doit être rendu saint, nous
l’affirmerions nous aussi , avec la
conviction la plus profonde; mais
il s’agit de bien autre chose. Par
la foi en Christ, non seulement le
pécheur, mort dans son péché, naît
de nouveau, mais il devient aussitôt un homme, revêtu de toutes
les facultés et de toute la force
de l’homme fait.
Il n’y a pas, à proprement parler, d’enfance, ni de développe
ment graduel et plus ou moins
lent. Non, quiconque regarde à
Jésus-Christ, comme à son Sauveur, est transformé à son image,
il se plonge en lui et devient un
avec lui.
Au fond, et c’est notre conviction très profonde, ce que l’on
cherche et ce que, par une illusion fatale, on croit avoir trouvé
dans cette idée, qui a fait tourner
la tête à tant de gens, c’est un
chemin large et facile pour marcher vers le ciel, un oreiller de
paresse pour dormir et rêver paisiblement. an lieu de travailler et
de lutter péniblement. Les élans
de l’âme, les moments d’enthousiasme et d’exaltation, nous font
peut-être entrevoir plus clairement
le but, mais ne nous en rapprochent pas, pas plus que celui qui
rêve qu’il mange, ou qui se représente vivement un mets qu’il
aime, ne se sent rassasié.
, Nous allions toujours cru que
la vie du chrétien était un train
de guerre cçntinuel, une lutte incessante contre le péché, tellement
que sans une constante vigilance
le disciple de Jésus-Christ, même
le plus vaillant « tombe et l’offense en un moment ». Dernièrement encore, en lisant la biographie de cet éminent chrétien qui
s’appelait A Vinet, en assistant,
pour ainsi dire, par les fragments
de son journal au travail de sa
conscience, à ses défaillances, à ses
découragements, aussi bien qu’à
ses joies intimes et à ses victoires,
nous nous sommes de plus en
plus affermi dans cette conviction.
Nous serions-nous trompé? Les
luttes douloureuses , suivies parfois de défaites momentanées , les
alternatives de faiblesse et de
2
38
LB,TEMOIN
force, de tristesse et de ;joie,
hiroient-ellei degrébîtrès|»férieor de vie: cKrdtienn#^ unè|fôi
très élémentaÎre‘?'^Une foidente élèveràit-elle en edet celai
qui la possède; jasqu’à ces-lian*
teurs sereines où le tacaulte dès
passions et les assauts du péch^
ne peuvent plus atteindre ? Nous
ne le pensons pas. S‘ Paul a été
ravi, pour un moment, dans le
paradis; il y a ouï des paroles
ineffables qu'il n’est pas permis
à rhomme de rapporter^— mais
après cela il a dû recommencer
sur la terre cette vie de travaux,
de périls, de blessures, de souffrances, de dévouement et de renoncement, qui à nos yeux est,
après celle du Maître, la plus
tîhrétienne , la plus sainte et la
plus glorieuse que la Parole de
Dieu offre à notre étude et à notre
imitation. La foi en notre Seigneur
Jésus-Christ glorieux, la certitude
bienheureuse de contempler un
jour sa face en justice, l’assurence
ferme qu’il est celui qui accomplit
tout en tous ses rachetés, ne doivent jamais nous faire oublier
que, sur la terre , le disciple du
Sauveur est celui qui le suit renonçant à soi-méme, et se chargeant de jour en jour de sa croix.
SOUFFLE SUR UES HORTS!
Lire Lzech. U7,
A cause du péché qui fait la
guerre à notre âme, Uinconverticelui qui est encore mort dans
ses fautes et dans ses péchés, n’est
que trop semblable aux os secs.
blanchis au soleil et répandus
dans la plaine. Comment sortir de
cet état de mort spirituelle? • Ces
os pourraient-ils bien revivre ? »
Le Seigneur le demande à l’homme ( V. 3 ) dans le but évident de
le convaincre de son impuissance.
En effet, avec tous les systèmes
de philosophie qu’il a imaginés,
l’homme n'a jamais été capable
de faire revivre un mort. Malgré
son esprit inventif qui l’a conduit à la découverte du télégraphe,
de la locomotion à vapeur, de la
presse, et de tant d’autres choses,
l’homme a toujours été incapable
de rendre la vie au plus petit
d’entre les êtres crées par le Sei
>,^neuf... Combien ; sooio« est41^e%f|abl€^^ Jâi mëm^ da
^t^e rpolt ou l’a plongé
'son ^iché l L’hd^mè i» sait^%ue
détruire et ruiner; ne lui demandez pas de faii^jeivivre les inôrts.f
Une fois l’impuissance de l’hoihtùe établie, examinons', l’œuvre de
Dieu qui s’exerce d’une façon toute
naturelle et régulière. Prophétise
sur ces os , dit le Seigneur au
prophète . c’est-à-dire emploie les
moyens de grâce ordinaires et de
saison, tout simplement. 11 n’a pas
pas recours au miracle, il n'employe que les moyens usuels. Tu
es prophète, prophétise; tu es évangéliste, évangélise; tu es docteur,
enseigne. tu es pasteur, nourris
ton troupeau de toute parole qui
procède de la bouche de Dieu ,
exhorte,instruis, reprends, corrige,
iis la Bible, prie. Voilà des moyens
tout naturels et simples pour réveiller les âmes endormies et les
guider à Christ.
Le Seigneur appelle les choses
par leur nom, et si nous en fuissions de meme, cela faciliterait
notre tâche et nous amènerait à
des résultats plus réels. La maison
d’Israël vit dans le péché et se
trouve dans un état de mort spirituelle; Dieu, la compare à des
os secs. Il né flatte pas les Israélites , il leur dit la vérité quelle
qu’elle soit ; cela les frappe , les
réveille et contribue à les faire
retourner à la vie. Pourquoi tendrions-nous un piège à nos semblables en les flattant? Disons-leur
la vérité, appelons mort ce qui
est mort, vivant ce qui est vivant, et gardoqs-nous bien de donner le nom de chrétien à ce qui
n’est qu’ossements blanchis au
soleil et répandus dans la plaine.
On pourrait causer beaucoup de
mal en faisant le contraire. Ce
serait laisser croire à notre prochain qu’il peut continuer à vivre
comme par le passé, sans chercher
la vie et la paix avec Dieu.
Mais n’est-ce pas une folie que
d’adresser la parole aux os secs
et de leur dire : écoutez ? Où est
l’homme qui puisse dire aux morts:
vivez ? On voit bien là le langage
de Celui qui fit sortir le monde
du néant et ordonna à la lumière
d’exister. Dieu parle, même par
l’organe de son prophète , et incontinent il se fait un son ; un
mouvemafii suit d^^çprès le son
et ceè ùslfjs’approclpnt l’un de
l'autre^ des nqiffs viennent
sur eui;Lji.ÿ-^cr&it chair et
la peau est étendue par dessus.
L’Mernai ; parlé - |lp¿nouveau par
Ezéchiel, et l’esprit entre en eux
et ils revivent. Voilà la main puissante de Dieu qui donne la vie.
le mouvement et l’être et peut,
même des pierres, susciter des enfants à Abraham.
Il faut, cher lecteur, que ce
môme réveil ait lieu chez toi. Il
faut ressusciter avant de mourir,
il faut que ton cœur soit changé,
que tu sois créé de nouveau
avant que ton : corps ne tomb$
dans la fosse. Combien de morts
qui "croyenl être vivants ; iis marchent, travaillent et s’agitent, mais
leur âme est souillée, ils sont morts
dans leurs «fautes et dans leurs
péchés, ils sont endormis et leur
sommeil est une vraie mort. Serais-tu assez cruel pour laisser
dormir ainsi ton prochain que tu
aimes? Imiterais-tu ceux qui disent :* silence ! il dort , pas de
bruit? Non, au risque de provoquer sa colère momentanée, je
lui crierais à pleins poumons:
Que fais-tu là, dormeur, lève toi,
crie à' ton Dieu î Réveille-toi toi
qui dors et te relève d'eutre les
morts et Christ t'éclairera.
, Veux-tu ressusciter pour jouir?
Fais-lé sans retard. Cesse de mal
faire; apprends à bien faire; fais
ta paix avec Dieu; place en lui
toute ta confiance ; si uoh lu ressusciteras pour souffrir aux siècles des siècles. Viens, ô Esprit
Saint, souffle sur ces morts et qu’ils
revivent. Personne au monde ne
pourrait nous donner la vie. Souffle
sur nous et nous vivrons !
B.
(ÎTorrcdponbancc
Monsieur le Rédacteur,
Vous savez ce qui m’a empêché de
répondre plus tôt à la nouvelle question proposée à la Rédaction et que
vous avez insérée dans votre N. du 11
courant. Ma première réponse a laissé
votre correspondant ( c’est lui-même
qui le dit) dans une perplexité tout
aussi grande que celle où il était avant
de l’avoir reçue. Ne lui serait-il pas
arrivé , comme à tant d’autres avant
3
LE XÉMOUI
39
lui, d’avoir lui-même arrôlé d^s son
esprit 1^ qu’il désirent avoir
et de ne pas savoiV se contenter à
moins ? Quoiqü’il ert soit un j^fétnîer
échec ne me décourage pas eteomràe
j’attache h l’objet de cette double correspondance une importance égale à
celle qu’y voit évidemment mon honorable collègue, je reprends volontiers
la question qui ést à l’étude, mais en
la précisant davantage.
Que le devoir du pasteur fldéle soit
d’instruire les ignorants et de reprendre ceux qui s’écartent de la règle,'
spécialement eii ce qui concerne la
bénédiction du mariage, cé n’est pas^
moi qiii le nierai, et je ne voudrais
affaiblir en rien ce devoir. Je voudrais*
simplement observer que, môme lorsque le pasteur est fidèle, il peut arriver
que des époux négligent de aemander la
bénédiction de leur mariage, et voici
comment. Un jeune homme demande
son acte de naissance; c’est, dit-il, pour
se marier ; mais l’épouse appartient
à une commune éloignée ; peut-être
les bans du mariage ne seront-ils rédigés et publiés que longtemps après.
Un beau jour l’époux part avec
deux ou trois parents ou amis, mais
Dieu merci, sans tambour , ni trompette , c’est-à-dire sans violon et sans
pistolet, et le soir très tard, quelquefois le lendemain, il rentre avec
son épouse dans son village, très éloigné , peut-être, de la cure. Quelques
semaines, ou quelques mois après, le
pasteur distingue parmi ses auditeurs
une figure nouvelle ; il s’informe, c’est
la l'ernme du tel. — C’est ainsi que
les choses se passent dans une grande
paroisse. Le pasteur ira-t-il immédiatement s’informer auprès des époux
s’ils ont demandé et obtenu la béné(jiction de leur mariage ? C’est ici que
je crains d’être en désaccord avec votre
autie correspondant, qui semble prescrire comme un devoir au pasteur de
chercher'et de provoquer des demandes
tardives de bénédiction nuptiale. J’avoue que j’ai toujours éprouvé un très
grand embarras en présence de ces
époux, mariés depuis plusieurs jours,
ou plusieurs semaines — du reste pareille chose ne m’est pas arrivée plus de
quatre ou cinq fois en neuf ans. —
Tout acte religieux , pour avoir quelque valeur, doit être spontané et parfaitement libre ; là où il y a pression
et contrainte matérielle ou morale,
l'acte cesse d’être religieux. Ces époux I
qui n’ont pas senti enx-inêm'es le devoir ;
et le besoin d’appeler sur leui’ union
la bénédiction du Seigneur, ne sont probablement pas chrétiens, et en ma qualité de pasteur je devrai les instruire, I
les reprendre, les corriger, mais non
leur imposer dés l’abord l’accomplissement d’un acte dont ils ne corn- !
prennent pas l’importance. S’ils sont j
chrétiens, iis ont obéi à des scrupules |
leligieux dont je ne suis pas le juge;
pour tout dire en un mol ; autant je
me sens dans l’obligation de rappeler
aux fiancés, jeunes ou vieux, qu’aprês
jl’apte civil de^leur mgriagp, ils devront,
.rèijiiérir ,1’acm rpligiéiu, joe, La.liéhé-)
mçlion de leur union , autant me
¡sens péu disposé à les y inviter un pu
plusieurs jours .plus lard. V ,
,,,,D'au très pasteurs, n’auront pas les mêmes répugnances, ils insisleront auprès
(les époux pour obtenir d’eux une, réparation tardiveel plus ou moins volontaire
de la faute qu’ils ont commise. Si malgré
leur sollicitations, ou leurs sérieuses représentations, ils ne réusissent pa.s à les
convaincre Cl que plus tard ces époux
ou l’un d’êüs seulement, demandent
le baptême pour un de leurs enfants
faudra-t-il l’accorder, ou devra-t-on la
leur refuser? C’est à cette question
précise que notre collègue voudrait
avoir une réponse.catégorique. Or, voici,
sans détour et sans réserves quelle
est ma manière de voir à ce sujet.
L’homme qui méprise l’acte religieux
dans la célébration de sonm ariage ne
remplit pas les conditions voulues
pour être membre actif de la paroisse,
c’est-à dire membre électeur. Je ne
pense pas avoir le droit d’éloigner de
de la S, Cène ce même homme, si
d’ailleurs il n’a pas une conduite répréhensible et s’il connaît la nature
et l’imponance de l’acte qu’il veut
accomplir. C’est de la table du Seigneur qu’il s’approche et non pas de
la mienne. Si ce même homme requiert de moi le baptême d’un enfant,
sachant à quoi il s’engage lui-même
et déclarant qu’il est résolu à être
fidèle à ses engagements, je ne me
sentirai pas libre de refuser à cet
homme d’accomplir cet acte religieux
et d’appeler la bénédiction de Dieu
sur son enfant. — Si je voyais dans
le mariage un sacrement insïilué par
le chef de l’Egli.se chrélienne, comme
l’ont été le baptême et la Sainte Cène,
il est bien clair que je raisonnerais
et que j’agirais autrement. Du reste,
et c’est un argument qui me paraît
sans réplique, n’y aurait-il pas une
énorme inconséquence à baptiser les enfants illégitimes et à refuser le baptême
à de enfants nés d’une union légitime ?
ilouDcUes teitjgtcuôes
Allentag—e. — L’Empereur d’Allemagne visitait dernièrement une partie <ipez lelirée de son empire. Dans
un village, les enfants d’une ccolc le l’erurenl cl luisouhailèrent la bienvenue.
Après avoir remercié les petits orateurs, l’Empereur interrogea les élèves
sur divers points. Il prit une orange et
dit à une pelile fille;
— A quel règne cela.appartient il?
— An règne végétal. Sire.
Puis rnonlianl une pièce d’or:
— El ceci? dit-il.
— .Au règne minéral. Sire.
— Et moi, à quel règne est-ce que
j’appartiens?
p^ite devint, très-rouge; elle, it’O'
ssf^ pas répondre au' i^ne animal,
car elle cr^naH d’offenser Sa Maj'es^é.
Mais (ont , à coup, une idèo lumineuse,
lui vÎDl, k avec un regard brillant:
— Au régne de Dieu, SirCj réponditelle.
Une larme briUà dans l’œil dqTEnipereur, et, plaçant sa main sur la
tête de l’enfant:
— Fasse Dieu, dit-il, que je sois
digne de ee règne!
(Eglise Libre)
rnmimmm. Il est sérieusement question,
paraît-il, d’une fusion des trois facultés de Théologie des Eglises séparées
de l’Etat de Genève, de Vaiid et de
Neuchâtel. Nos meilleurs vœux soiil
acquis au succès de celle entreprise.
< Dès que l’homme croit pouvoir
venger Dieu, il ne peut trop le venger
et, dans cet intérêt sacré, on s'honore,
on se sait bon gré des mêmes actions
dont en toute autre circonstance , on
aurait horreur». Vinet.
«Croire qu'il n’y a rien de bien fait
que ce que nous faisons nous-mêmes,
c’est un orgueil insupportable. Craindre
que les autres ne fassent mieux que
nous, c’est une envie diabolique*.
Quesnd.
< Rien d’impuissant comme un grognon ! » De Gasparin.
« N’oublions pas que l’argent s’appelle : Ce qui nesl pas ô vous ! ■
id.
CfTKronique ^nutroide
Fomafmt. — Celte année, soit à
cause du très mauvais étal des chemins , soit à cause de l’absence du
pasteur, la fêle des {écoles n’a pas pu
coincider avec l’annivei-saire de noire
émancipation. Elle n’a rien perdu à
être renvoyée au 3 mars, car elle a
pu être mieux préparée ; surlout elle
a été favorisée par la plus splendide
journée que nous ayonseue depuis deux
mois. Au de là de 320 enfants y ont
pris une part plus ou moins active et
un nom bre à peu près égal de grandes
personnes, dont plusieurs du haut de
la Vallée, s’y sont associées avec un
inlérêl visible. Les pasteurs de VilleSèche, Massel et Rodorel ont bien voulu
y apporter le contingent de leur présence et de leur parole. Un grand
nombre de beaux chants, des récitations
dans les deux langues, dont quelques
unes fort joliment faites, quelques discours simples et courts, mais substantiels, ont rempli très agréablement et
utilement la première partie de la fêle,
qui a duré près des trois heures, sans
que la patience, même des plus petits,
ail paru se lasser.
4
40
LE TÉM01?I
Jé^uè guérî^éaiit'^lbüâ rbftlàt^
<jii*bii‘ rteliisiï' dfeVapt, Ibîi *arlQ%àlft
pèh'daili troiè.lÔïÂ^Èr M’eiàti^ë ^rdr
yaunie' àni foules ffécoWilésjodil^'J’fehtendre, puis tiiSsasiahlidn'âbul'eui.ëidelil'
quatre tnille hommeis ët fés férnhies et
les petits enfants venus avec eux, iël
a ¿le !ë texte du Cltltè {it'oprémènt dit.
Puis l’assèniblée loùtè ënlièré, ïnâfs
3)écialemeiit les enfants, ont ëlé rè'hiis attentifs au devoir d'otUier noire
Eglise si grandement hoUorée de Oieit
et des hommes, des croître en intelli
Jence et en piété comme ën stature,
e mantenir fermement ce ^que Dieu,
dans sà bonté, à donné à nos pères et
à nous, enlin d'èlre reconnaissants, pour
tout ce qui se fait en leur faveur.
Quelques récitations et quelques
chants avoient été réservés pour le second acte oui s’est passé dans la cour
de l’Ecole latine. Le |oûter préparé
pour ces 330 enfants èl pour les 30
l'égenls ou chanteurs, n’aurait même
pas eu besoin de cet assaisonnement
tant il fut attaqué avec ensemble et
vigueur. Â trois heures on fit l’appel,
école par école; chaque enfant reçut
une jolie brochure (Eirennes, où Arbre
de itoêl en Bohême ou Marte), et la retraîle se fil en bon ordre.
Restait le banquet d’usage pour les
grands qui s’étaient fait inscrire on qui
avaient été invités, et 56 personnes
ont encore passé ensemble quelques
heures paisibles et joyeuses, dont le
souvenir ne s’effacera pas de sitôt.
Nous avons en horreur l’exagération
en toutes choses, surtout dans les choses spirituelles. préférant de beaucoup
pécher par excès de sobriété que par
trop d’enthousiasme ; mais nous croyons fermement que, pour beaucoup de
petits, comme pour beaucoup de grands,
celte belle fêle ne sera pas sans bénédiction,
La demande d’un pasteur des Vallées, dont le ministère serait exclusivement affecté aux Vaudois très-nombreux domiciliés à Marseille et dans
les environs, vient d’être renouvelée,
avec une insistance particulière, par
une lettre du 'Consistoire protestant
de'cette ville à la Table. L’état spirituel souverainement déplorable de nos
compatriotes, et la nécessité urgente
d’y porter remède, sont les motifs invoqués par le Consistoire, à l’appui
de sa demande. Espérons que soit la
Table, soit la Commission d’Evangélisation, chacune pour la part qui lui
revient, ne laisseront pas sans repense
ce cri de détresse, et que du sein de
noire jeune clergé surgira l’homme de
foi et de cœur qui dira: « me voici,
disposez de moi pour celte œuvre ! »
Si nous sommes bien informés la
Congrégation évangélique de langue
françai.se de Nice, d’abord rattachée â
l’Eglise Vaiidoise, mais qui-depuis l’annexion du Comté à la France — s’était
constituée en Eglise autonome, sous
là dìréicti'ón dé tiòltp frêrè et
f^5, détaÎle à î’üilailïriiftëid'és Votàntii
de remettre de noiiWàü fé téinpté séVvàbV à ëo'fi éulfe,' àîntèi qùé totttè rteuvf-&
rtaísslóhiiáire de cette villn, entré les
màihs dè la Table Vaudoise, fondaWice
de celte Eglise,
^ vue de donner effet à celle délibéralion des pour-parlers auràîépl été
entabléis avec la Commission d’Ëvangélisâlion de l’Eglise Vaudoise, et selaiéhl.dês à présent assez avaiicés pour
faire prévoir un dénouémônl favorable.
Mardi 7 courant a en lieu à TofrePellicë une convocation du Corps des
Pasteurs, dans le double but: l. d’aviser aux moyens de redonner vie aux
conférences pa.slora!es, selon le vœu
qui en avait été trianifesté par les Synodes de 1874 et 1875; % de donner
son préavis à la Table sur la nature
et le degré de la peine è infliger à
l’un des membres de ce corps, dont
la conduite avait donné lieu à des
plaintes très-gravês, et qu’une enquête
de l’administration faite sur les lietixmêmes avait démontré «’être que trop
fondées.
La réunion était an grand complet.
La discussion sur le second de ces
points, de beaucoup le plus important,
a occupé la plus grande partie de la
séance, et a été d’un bout à l’autre
ce que comportait une discussion de
cette nature; pénible oui (comment
eût-il pu en être autrement)? mais
digne, sérieuse, sapsTombre depassion,
et sauvegardant également les droils
de <i la vérité » et eux de • la charité •.
La louable franchise avec laquelle
l’inculpé avoua sa faute; l’accent de
vérité avec lequel il en demanda pardon à ses collègues ; raccenl non moins
ému avec lequel tous ceux qui prirent
successivement la parole aéclarèrent
que ce n’élail pas volonlairemenl, pour
accabler encore d’avantage un frère
déjà assez malheureux, ni parce qu’ils
crussent avoir moins besoin que lui
du pardon et de la miséricorde de
Dieu, qu’ils opinaient pour des mesures de rigueur, mais malgré eux, et
parceqiic les intérêts de l’Eglise et de
l’Evangile leur en faisaient, dans ce cas
spécial, une néce.ssilé absolue — auront fait, nous aimons à l’espérer, de
celle journée pénible à tant d’égards,
une journée, à tout prendre, bénie pour
notre Eglise, par les fruits qu’elle aura
produits.
Quant à la question des conférences,
après bien des avis émis et des discours prononcés en sens divers, elle
ne s’esl pas trouvée à la fin beaucoup
plus avancée qu’au commencement, ce
qui n’est pas rare dans les réunions
du Corps des Pasteurs.
■J . i . .. ‘ f.i- .
Liipdi jtlerniq|-, 6 couranl,
Vâciqr-iâpmanuel r. qntqyr de leurs
Aliezze royalès le Prince de Piémont
et le duc. d’Auste » a prpnonçé, le dis' cours de ta Courbnne: -r- S. M. a annoncé le projet de loi du rachat des
chemins de 1er et le traité avec l’Autriche qui se rapporte à ce projet.
Elle exprime l’espoir que dans celle
s'essioh, pour là première fois . on
pourra arriver à l’équilibre du budget,
sans augmenief lés impôts. Le discours annoncé ensuite ta révision des
traités de coni mercé, des lois de réforme de la justice, dés impôts et sur
l’înslrùclion primaire. Il exprime la satisfaction de S. M. par lés progrès
réalisés dans Tarmée et invite la Chambre à s’occuper avec sollicitude de la
marine. Enfin S. M. après s’êlre félicitée des visites des Empereurs d’Autriche et d’Allemagne , mentionne les
efforts faits par notre gouvernement
pouf rétablir la pàix dans l’Hérzégovine et là Bosnie et pour protéger les
intérêts et les droils des chrétiens de
l’Empire turc. — Victor-Emmanuel a
été vivemèhl applaudi à son entrée dans
la Chambré et à sa sortie.
La session du Parlenioiït a été déclaré ouverte.
JPtamc«. Les 103 élections .supplémentaires se répartissent comme suit:
11 conservateurs conslilulionnels , 14
du centre gauche, 31 républicains, 10
radicaux, 27 bonapartistes, 9 légitimistes. Rouheresl nommén Ajaccio, Duval
daôs l’Eure. Parmi les élus se trouvent
Naquél et Raspali.
Æ tiivoiioo.
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tafftriti*. — L’examen de concours pour
la bourse Pellegrin est fixé au 18
avril prochain.
Les aspirants peuvent se faire inscrire auprès de M^. D. Pellegrin président de la Comm'ssion de l’hôpital
jusqu’au 31 mars couranl.
Tous les examens se feront par écrit.
Le programme fixé par la Commission examinatrice est le suivant;
1) Une traduction du latin en italien;
2) Une traduction du grec en français (Xénophon);
3) Un sujet d’histoire moderne;
4) Un sujet de litléraluro théorique
(éléments de littérature)',
5) Un sujet de philosophie morale;
6) Un sujet de sciences ptiysiqnes.
Luserne S* Jean, le 6 Mars 1876.
Pour la Commission
D. Pellegrin Président.
Æ,*$ Mtivimta Criafinn«» du mois
de Mars contient, enlr’aulres, un dernier article de M. Auguste Malan, sur
l’œuvre de Moody et Sankey et le réveil en Angleterre.___________________
Ernkst Robert, Gérant et Adminislrnteur.
l'ignerol , Impr. Chiantore et Mascareili.