1
Année Huitième.
PRIX D'ARBONNBMENT PAR AN
Italic . . .. !;>. 3
Tous les pays rUnion
de poste ... » 6
Amérique ... » 9
On' s‘«bomie :
Pour {'Intérieur chez MM. les
pasteurs et les libraireé de
Totre Peli les.
Pour VË<3CtérieuriA\x Bureau d'Administration.
N. 47.
24 Novembre 1882
Ui oü plusieu'r« i^uinéife’s
rés, demandés avant tirag-é 10 coDli chacun.
Annonces : 25 centimes par ligne.
Les envois d'argent sé font par
lettre reçorAvriandèe ôti pSt
mandats sur le Bureau de Pe<
ro.scï Argentina'.
i-'our la RÉDACTION atri*eH^eT
ainsi t A la Direciion du Témoin,
Pomaretto CPinerolo) Itâli^.
l’bür r^DMINISTRATlON adresserainsi )‘Admiufsb'ratièD du
Témoin, Pomarétto (Pinerolo)
Italie.
ËCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez témoins. Actes 1, 8.
S outima î i»e.
24 novembre, ün mot a nos abonnés.
— Corrésponddnce. — Le monde des missions (stiitej. — A propos de quelques
observations sur l’antiquité des Vaudois.
d’après leurs anciens manuscrits. fmiUj.
Aux Membres des églises des Vallées
Vaudofses. — Influence de- la pauvreté.
- Revue politique. — Souscription eil' faveur des iiicétidiés dü village de Brutiissard (Arvieux).
IVoveirilt>i:*e
Smvantîa vérité avec, la charité. Eiv l,,lb
m HOT A NOS ABONNÉS
Tout d’abord, la prière à ceux
qui n’ont pas encore payé leur
abonnement, de se souvenir que
nous arrivons à la fin de, l’année,
et qu’ils feront une chose excellente autant que due, en soldant
du même coup celui qui finit et
celui qui va commencer ; car nous
espérons bien qu’il recommencera
pour-la plupart d’entr’eux.
Non pas pour toüS, nous n’y
comptons pas-; non seulement parceque la mort nous eh' enlève,
chaque année, quelqués-uhS, mais
aussi parceqüe, pour ne déplaire
à personne, il faudrait ne rien
' dire; or c’est pour dire quelque
chose, que l’on' publie Un journdl,
petit ou gran'd.
A nos amis qui, plus d’une fois,
nous ont encouragés par leur a'^probation et qui auraient voulu
' nous voir recourir, pour obtenir
uhe plus grande diffusion, à’ l^un
ou l’autrè.dé cés mHiyens qhè’ de
plus habiies que nous saveüt éïrtployer a#ec succès, nous adressons nos sincères rernel*cîrtiénts
pour l’intérêt constant qu’ils oht
porté à notre modeste pubîicati'on,
et la prière de la lüî cbntin'üer
d’une fnanière plus efllcacé encore.
—Jls peuvent faire pour le Témoin
ce que lui-mêhie n’a jamais osé
tenter. N’eSt-il pas vrai qiie plusieurs d’etitr’eux n’ont jalnaîS eu
l’idée de faire un peu'de l'é^itime
propagande autour d'eüx bbur Ibi
tVbuver de nouveaux abonnés ?
Qüè leur exemplaire cirOule pent' être dans leur village, c’est un
bon usage qu’ils en'font ; riiais ne
vaudrait-il pas mieux qu’il y; en
eût plusieurs ? Eü général l’on
peut dire que, chez notre population campagnarde, oü fait peu
d’estime de ce qui ne coûte rien.
Le Témoin coûte assez pour qu’on
2
.370
en tire parti, et pas trop pour
qu’on s'effraye de la dépense. Essayez, chers amis , de lui trouver,
chacun de vous, un nouvel abonné;
notre prière est bien modeste et
il ne nous siérait pas d’aller au
delà.
Pour viser plus loin et aspirer
plus haut, il nous faudrait avoir
derrière nous un passé dont nous
eussions quelque droit d’être fiers,
et do'brillants succès, garants de
succès nouveaux. Or noue n’avons
rien de pareil à montrer, mais
simplement une existence modeste
et un progrès si lent qu’il était
presque imperceptible. ,— Ce qui
n’empêche pas que, dans les huit
années qu'il compte déjà, le chiffre
de ses abonnés ne se soit accru
rde plus du tiers.
, Ses ennemis (car il en a eu dès
ie commencement et il s’en est
acquis quelques autres) ne goûtent
pas l’esprit dans lequel il est rédigé, ni les matières qui s’y traitent de, préférence. Cela doit être
et ne nous étonne, pas. Nous en
prenons notre parti, sans nous
plaindre, mais en plaignant sincèrement ceux à qui, répugnent
les choses de Dieu, etjJes enseignements de sa parole.;^,au point
de vue littéraire, ils ne se font
pas faute dÇ; critiquer souvent la
dispositi’ûii et la forme . des articles du journal, nous courbons
,1a tête dans le sentiment de notre
insuflBsance, tout en rappelant que
le gros des lecteurs auxquels nous
^ nous .adressons ne demande que
ce,que,nous sommes à même de
leur donner.
On nous rendra du moins cette
justice que, toutes les fois qu’il
s’est agi de soutenir l'honneur
de l’Eglise Vaudoise et ses vrais
intérêts , inséparables de ceux de
l’Evangile lui-même, le Témoin
n’a jamais failli à la mission qu’il
s’est donnée. Aucune considération humaine ne l'a fait reculer
'devant l’accomplissement des de
voirs les plus délicats, sans que
jamais il ait eu la tentation de
toucher à des questions purement
personnelles.
Ce qu’il a été jusqu’ici, il espère,
qu’avec le secours de Dieu , il le
sera encore pendant la neuvième
année qui va s’ouvrir devant lui.
Il y entrera sans enthousiasme,
car il h’aime pas les déceptions,
mais aussi sans appréhensions',
plein de confiance en Celui sur
le secours du quel il sait qu’il
peut compter. Réussira-t-il à se
rendre plus intéressant qu’il n’a
pu l’être jusqu'ici ? C'est possible,
il le désire, mais sans le promettre; cela dépendra, en bonne partie de vous, chers amis, qui lui
avez été fidèles jusqu'ici.
Un mot encore, pour vous montrer combien nous répugnons à
tout ce que l’on appelle réclame,
ou moyens peu délicats de s’assurer des lecteurs. Nous avons
commencé la publication d'une
série d’articles, très importants,
nous pouvons bien l'affirmer, nous
qui les avons tous lus, sur l’antiquité des Vaudois. Cette publication se continuera pendant le mois
de janvier. Mais pour mettre à
leur aise ceux de nos abonnés qui
ne seraient retenus que par le
désir de voir la fin de cps articles,^.,nous, annonçpos dès aujourd’hui, qu'ils sèront publiés à part
en une brochure qui ne leur coûtera pas au delà de 40 centimes.
Corresponbance
16 novembre
Mon cher Directeur,
Vos reproches,' très mérités, ne
me touchent pas assez pour que j’ose
me promettre de ne plus lés encourir.
Vous savez que j’ai mes petites occupations régulières, et que-je n’ai jamais été fougueux au travail. Je ne
3
„371.
saispas chercher le sujet d’une lettre,
ou d’un article , pour notre petit
journal ; j’attends qu’il se présente
et alors, sauf force majeure, je le
saisis volontiers.'
Vous avez donc réussi en m’indiquant le numéro d’une feuille de
notre arrondissement de laquelle je
n’avais jamais entendu parler. Moi
qui la contemple à mon aise, comme
une vieille connaissance, qui n’a pas
changé comme toutes les autres , je
savais bien que la Rocfie de Cavour
produisait sur ses flancs des fruits
de toute espèce, même un vin qui
n’est pas à dédaigner; mais j’ignorais qu’elle eût donné naissance (et
je l’en félicite) à un petit journal qui
porte son nom. Il est bien jeune encore; il le dit lui même, et cela se
voit. Mais, avant d’avoir la maturiLè
et l’autorité de l’âge, il faut nécessairement commencer par être jeune,
avec les défauts et les qualités de cet
âge. Pour moi J’aime les jeunes,
même avec la bonne opinion qu’ils
ont d’eux-mêmes ^ et la supériorité
qu’ils s’attribuent volontiers dans leur
manière de comprendre et de pratiquer la liberté, ou plutôt le progrès, car aujourd’hui la liberté véritable a vieilli et ne suffit plus aux
aspirations des tribuns populaires,
habillés de noir ou de gris.
J’ai lu l’article qui traite des récentes élections politiques et qui a
f»our titre : Pinerolo decapilata. Si
’auteur de l’article est persuadé que
la ville de Pignerol avait besoin de
son ancien député, comme le corps
a besoin de sa tête, je trouve très
légitimes ses regrets et l’espérance
que le mal ne sera pas de longue
durée. J’avais cru jusqu’ici que notre
bonne ville de Pignerol avait plus
d’une tête et qu’elle ne courait aucun
risque de s’affaisser sur elle même,
ou de battre la campagne, si l’une
d’elles venait à être momentanénaent
malade !
Que le comm. Tégas ait pris la
place du député de Pignerol, voilà
une pillule que la Rocca di Cavour
a surtout de la peine à iv^ler, quoigw
les prinàpes antidé-icauæ . du nouvel
élu soient connus de tout le monde.
Je note avec plaisir cette confession
d’un adversaire qui ne peut être suspect, car j’ai entendu de mes propres
oreilles deux des hommes (vauaois)
qui se sont démenés avec le plus de
violence contre le comm. Tégas, Tàccuser précisément de cléricalisme.
Je suis persuadé'que la Roche de
Cavour s’avance un peu témérairement en prédisant que les .députés i
Geymet et Tégas combattent, au qu'ils
combattront dans des camps opposés.
Ceux qui ont \u \e Risorgimento
savent avec quelle persévérance et
avec quelle puissance d’argumentation, ce journal a combattu le traité
de commerce avec la France, comme
funeste à l’agriculture, surtout du
nord de l’Italie. Or j’ai entendu monsieur le col. Geymet déclarer,riJ y ai
un mois à peine, qu’il avait voté ce i
traité en tremblant ; ce qui veut dire
que, s’il avait eu auprès de lui mni
homme fermement convaincu et capable de le convaincre, il aurait voté ■
tout autrement. Et d’ailleurs comme
ils sont l’un et l’autre fermement at->
tachés à la monarchie constitutionnelle, et que :ce serait leuriîfaire injure que de douter de leur amour
de Tordre et de la liberté, je suis
sûr qu’ils combattront côte a côte,
plus souvent que dans des rangs op posés. '
Si, vous avez lu jusqu’ici, vous avez
dû vous demander à propos de quoi
je parle de tout cela dans de Téimin^
qui ne veut pas être un journal'politique. C’est ce que je vais dire enlîri,
comme étant Tonjet principal de ma
lettre, et pour cela je ne puis mieux
faire que de traduire un paragraphe'
de l’article qui m’a mis la main a la
plume.
« Si dans une occasion quelconque,
messieurs les protestants présentent
au Collège un homme de talent et
d’ün mérite non commun, digne en
un mol du suprême honneur d’être
le représentant de la nation, ils peuvent être sûrs, que le Collège tout
entier s’en réjouira et qu’il ouvrira
les bras au candidat, prouvant une
fois de plus, que certaines exclusions,
4
-.372-^
restes du moyen âge et dérivant de
vieux préjugés religieux, ne doivent
plus, même pour un moment, traverser notre esprit. Mais si, par
contre/ils s’obstinent à proposer un
homme parcequ’il est protestant, qu’il
soit ou ne soit pas millionaire, ils
détermineront certainement une coalition contraire î.
J’ai pensé qu’il valait la peine de
faire connaître dans nos vallées cet
article d’un journal qui pourrait bien
exprimer plus que le sentiment d’une
des seetions de notre Collège, il
contient une promesse que je crois
faite très sincèrement et que les vaudois rappelleront, peut-être, un jour
ou l’autre. Il contient en outre, un
sérieux avertissement dont ils doivent
être reconnaissants, quoique la plupart d’entr’eux n’en eussent pas le
besoin qu’on leur suppose. Si j'étais
autorisé à parler en leur nom , je
dirais qu’ils peuvent bien se tromper,
ou se faire de passagères illusipns
faute d’intelligence, car c’est une peuplade d’agriculteurs, mais qu’ils ont
trop de non sens pour s’imaginer
que l’argent tient lieu de tout, et
que, comme autrefois à Rome, tout
s’acquiert avec de l’argent. Puis, il
y a un trait de leur caractère, commun peut-être à celui de beaucoup
d’autres, c’est que l’encens qu’ils
brûlent parfois devant un veau d’or
étranger n’est jamais de première
qualité, tandis qu’ils rendront au leur
propre, s’il leur arrive de s’en être
tait un, petit ou grand, un culte
sjhcère et cordial. — Que les amis
des Vaudois se' tranquillisent à cet
égard et qu'ils se persuadent que,
dans le choix de leur candidat, ils regarderont par dessus tout à la valeur
intellecluelle et morale, à la capacité,
si elle a déjà eu"l’occasiQn de se révéler, surtout à l’indépendance et à
l’élévation du caractère. Et comme
les ministères passent, tandis que le
Monarque et le pays restent, que l’on
n’ait pas la prétention de leur imposer
un candidat qui n’aurait d’autre mérite que d'accourir à la Chambre sur
un signe d’un ministre quel qu’il soit.
G’^t'du moins mon opinion, ayant
toujours pensé que les députés avaient
le grand honneur de servir leur pays
et non la mission de se faire les 1res
humbles serviteurs d’un ministre.
Encore une fois, tout ce que je
viens d’écrire trouverait mieux sa
place partout ailleurs que dans un
journal religieux. Mais je suis très
persuadé que le .meilleur chrétien
peut et doit devenir aussi le citoyen
le plus utile, s’il veut bien, dans la
mesure de son intelligence, s’enquérir
soigneusemeut de ses devoirs et de
ses droits, aussi bien que de la meilleure manière de les exercer, ou de
les accomplir.
Si mes lettres sont rares, elles devraient au moins ne pas être trop
longues. Mais je ne sais comment
m’y prendre pour l’abréger, je vous
la livre, et je me dis comme à l’ordinaire
Votre bien dévoué
Y.
Le moiitle ilt^ misttiAns
IV.
/'SuiteJ.
Les succès les plus admirables ont
été obtenus parmi les peuples de la
Polynésie et de Madagascar. Les peuples de la Polynésie étaient plongés
dans les plus profonds abîmes du
paganisme et de la dégradation sociale. Ils adoraient des idoles hideuses, ils offraient des sacrifices humains, ils se régalaient de chair
humaine; ils se mutilaient pour apaiser la colère de leurs dieux; ils traitaient leurs femmes comme des créatures souillées. La première mission
parmi les polynésiens fut commencée
par la société de Londres, dans les
îles de la Société, en 1797, et le
premier converti fut baptisé en 1812.
En ce moment les- îles du Grand
Océan ont passé des ténèbres à la
lumière, à la vie et à la paix de l’Evangile.
Si à celles que nous avons nommées, vous ajoutez les œuvres de
5
-373.
naissions faites parmi les races indigènes de l’Amérique du Nord et du
Sud, et parmi les juifs , nous aurons
parcouru à peu près tout le champ
des missions. Actuellement deux mille
six cents missionnaires consacrés, et
environ vingt cinq mille aides indigènes sont à l’œuvre, tandis qu’il n’y
en avait guère que deux cents, au
commencement de ce siècle.
Dans les contrées comme l’Inde et
la Chine, et dans les missions parmi
les juifs, les écoles sont indispensables, si l’on veut atteindre les enfants
Dans l’Afrique et la Mer du sud,
l’éducation est également nécessaire
pour produire des chrétiens intelligents et utiles. Le nombre des écoles
s’élève à environ douze mille, avec
peut-être plus de 400.000 élèves qui
reçoivent tous une instruction soignée des doctrines de la Bible.
Les livres, les traités, les journaux
circulent largement, et multiplient
le pouvoir et l’influence du missionnaire. De nombreux agents des sociétés bibliques répandent les Ecritures qui ont déjà été imprimées en
226 langues, et par ce moyen bien
des âmes arrivent à la connaissance
de la vérité avant d’avoir entendu la
voix du missionnaire. —L’art médical
ouvre aussi bien -des portes qui autrement resteraient fermées. 11 y a
maintenant une centaine de missionnaires médecins.
Quels sont les résultats de la mission ? et que faut-il entendre par là?
Les résultats auxquels regarde l’Eglise, sont spirituels, mais plusieurs
désirent connaître la valeur monétaire des missions ; ils ne peuvent
concevoir l’idée de succès si ce n’est
sous la forme de pièces d’or ou d’argent. Beaucoup d’argent a été dépensé
pour les missions, combien avonsnous reçu en retour? II est facile de
répondre, car if n’y a pas de doute
que les missions ont apporté de grands
bénéfices aux hommes dans le commerce, dans les mœurs, la politique,
la société, la science et l’éducation.
Les missions ont opéré une révolution parmi les peuples sauvages de
l’Afrique et de la Mer du sud. Ils
étaient engagés dans des guerres de
dévastation et d’esclavage, sans paix,
sans société et sans industrie. Maintenant ils ont des communautés pacifiques, avec un gouvernement, et
s’adonnent à l’industrie et au commerce. 11 y a un siècle, le capitaine
Cook était tué aux îles Sandwich, maintenant Honolhc est un port commercial important avec un trafic de 15
millions de francs par an. Bien d’autres exemples semblables pourraient
être donnés. Un marchand pressait
les missionnaires de la nouvelle Guinée d’aller en avant aussi rapidement
que possible pour développer, disaitil , le commerce.
Les mi-ssionnaires ont procuré de
grands avantages à la science. Ils ont
surtout fait avancer la géographie et
ils ont fourni des données précieuses
et nombreuses à l’étude des langues
et des peuples. Ils ont mis par écrit
bien des langues qui jusque là n’avaient pas encore été écrites, et ont
compile beaucoup de grammaires et
de dictionnaires.
L’Eglise de Christ, considère ces
résultats et d’autres encore, seulement comme des incidents. Le but
des missions, c’est la conversion des
âmes, qui ont une valeur qu’aucun
homme ne peut estimer. Tout l’argent
qui a été dépensé pour les missions
est comme un rien aux yeux de Dieu,
comparé à la valeur de l’âme du
païen le plus dégradé d’entre les sauvages de l’Afrique, ou des jungles de
l’Inde, on des solitudes giaciales du
Groenland. Or des milliers d’âmes
ont été converties au Seigneur. Il y
a maintenant environ deux millions
de personnes qui, comme membres
ou comme adhérents d’une église,
glorifient le nom de Jésus. Des mil, liers ont vécu de la vie du juste, et
ont reçu la récompense du juste
Il n’est pas loin le temps où s’accomplira la prophétie de SL Jean :
« Les royaumes ou monde sont soumis à noire Seigneur et à son Christ,
et il régnera aux siècles des siècles.
(Ext. du Ghurch Mismnary),
6
,374
\ |)ri)p»s île quelques »bservalioiis
sur rniiliquilé «les Viiiidois,
d’après leurs anciens manuscrits
('Suite Voir V. N. 46J.
Laissant aux lecteurs le soin de
prononcer eux-mêmes dans cette pàrtie
du débat, j’en reviens à la lettre, de
M Meyer, directeur actuel de l’Ecole
des Cnartes.
« Je pense comme vous, dit-il, que
les poëraes Vaudois, que nous ont
conservés, les manuscrits de Genève,
de Cambridge et de Dublin, sont
bien réellement originaires des Vallées Vaudoises; mais je regrette de
ne pouvoir tomber d’accord avec vous,
quant à la date. Je les crois tout
simplement du quinzième sicèle, et
cette opinion est celle qui prévaut
généralement.
Je ne -puis que vous renvoyer à
cet égard, à un article que j’ai publié
dans la Revue Critique, d’histoire et
de littératmp , (N" du 20 janvier 1866)
à l’occasion du livre du Doct. Todd:
The books of the Vaudois... London
1865.
On pense bien que mon premier
soin fut de me procurer cet article.
Il sera discuté tout à l’heure ; mais
désirant d’abord savoir à quelle époque devait être rapportée l’écriture
même des manuscrits Vaudois, j’envoyai à M'’ Léon Gautier^ professeur
de paléographie à l’Ecole des Chartes,
la reproduetion photographique d’une
page de la Noble-Leçon, d’après le
MS. 207 de Genève.
(Ce monogramme MS, ou MSS, est
l’abrégé du mot; manuscrit, ou manuscrits, dont on se sert couramment
en philologie, et que j’aurai l’occasion
d’employer assez souvent. Quand il
sera suivi d’un V, — ainsi: MS. V
— il signifiera manuscrits Vaudois.
Je priai donc MvGaulieP', de vouloir
bien, tout simplement me dire la
date de cette écriture. — Le fac-similé
envoyé, avait été extrait du volume
sur les Paulidens et les Bulqares, de
M' Alex. Lombard. Genève 1879.
Voici la réponse de M'^ Gautier :
« Le parchemin dont vous m'envoyez
» un spécimen est du XV siècle..-..
» J’ai consulté mon collègue Paul
» Meyer et c’est aussi son avis ».
Ce jugement doit faire loi pour
moi ; je vais donc partir de ce fait
que les MS. V. sont du XV® siècle.
Un examen détaillé montrera peutêtre, que chaque volume est composé
de parties détachées, qui diffèrent
entre elles d’origine et de date; mais
ne pouvant m’appuyer sur une étude
oui n’a pas été faite, il me suifira
(l’établir que la plupart des écrits
contenus dans ces volumes, ne sont
que des copies d’ouvrages composés
antérieurement, -i
{Suite). -A. M.'
Adx ülembres des églises
des Vallées Vauduises
.11 est, croyons-nous, irapoasible. de.
trouver au sein de notre peuple, une
famille qui ne possède une ou plusieurs Bibles ou portions de la Bible.;,
Cependant la parole de Dieusauf de
trop rares exceptions, n’a pas la place
d’honneur da’ns nos familles et en
chacun de nos cœurs. • it
Les exhortations à la lecture ide la
Parole de Dieu, n’ont pas manqué.
Il ne se passe pas de dimanche que,
d’une, manière ou d'une autre , la
Parole de Dieu ne nous soit recommandée. Mais trop souvent, la Bible
est dans nos familles comme un livre
fermé et cacheté entre les mains d’un
homme qui sait lire, ou comme un
livre ouvert entre les mains d’un
homme qui ne sait pas lire. Esaïe 29.
Nos conférences soit du Val-Pélis7
soit du Val S. Martin, se sont occupées, à différentes reprises, de l’étude
de la Parole de Dieu,, même alors
que ce sujet ne leur était pas directement indiqué. C’est que, sans la
connaissance de laîBijile, tout est en
souffrance, et que l’Esprit de Dieu ne
peut être (lonné à ceux qui n’écoulent
pas la Parole. Aussi, quiconque désire
7
____„.375.
l’avancement du règne de Dieu au
milieu de nous, se demande: Que
devons-nous faire?
L’on a généralement senti le besoin
de publier des calendriers bibliques,
des cartes bibliques, afin d’engager
grands et petits a lire. Il en est aussi
parvenu parmi nous. Nous craignons
toutefois q_ue ce ne soit pas la meilleure maniéré de faire avancer l’étude
de la parole de Dieu. Nous estimons
qu’il vaut mieux étudier la Bible,
livre après livré, d’une manière intelligente et suivie.
C’est pourquoi nous venons vous
proposer de commencer dès à présent
la lecture du premier livre de l’Ancien
Testament,« et du.pretnier livre du
Nouveau, la Genèse et S.‘ Matthieu.
A, ces deux écrits '.ppus; pouvons
ajouter une épître de S.'.Paul, celle
aux Ephésiens. Gela n’empêchera personne de lire les autres livres de la
Bible et ceux-ci comme il lui plait,
selon ses goûts et ses besoins. Mais
nous croyons utile de nous faire
passer, pour ainsi dire, un mot
d’ordre, afin que nous ayons occasion
de nous exhorter les uns les autres
à accomplir une tache déterminée.
Comment et dans quel esprit allonsnous faire cette lecture?
1. Il faut lire la Bible avec un
esprit de,prière. Voir Ps. 124 v. 8.
ps. H9 V. 12. 18. 73.
2. Il faut la lire avec attention.
Jacques 1,25.
• Il est bon de prendre note de ce
3ne l’on ne comprend pas et en
emander ou chercher l’explication.
3. Il faut se rendi’e compte de ce
que nous déclare ou nous raconte le
passage que nous avons lu de manière
a pouvoir le raconter, ou le déclarer
à un autre.
ün pèrCj une mère doivent raconter
à leurs enfants les faits de la Bible,
et leur inculquer les commandements
de Dieu. Deut. 6. Ps. 78.
4. II faut observer ce que les
Saintes Ecritures nous révèlent de
Dieu et de ses œuvres, de nous-mêmes,
de notre étal de çéché et de nos devoirs, et particulièrement tout ce qui
se rapporte à notre Seigneur Jésus
Christ. — 2. Tim. 3. V. 14-17. Ltjc.
24. V. 25-27.
5. 11 faut retenir la Parole de Dieu
dans un cœur honnête et bon, afin
qu’elle soit en nous une semence de
vie, et que nous produisions par son
moyen des fruits de justice et de
sainteté. Luc. 8. v. 4-15. Jacques 1.
i). 21-25.
Dès à présent, nous croyons pouvoir
annoncer qu’un petit livre contenant
de simples explications sur la Genèse,
sera publié sans trop tarder. Il pourra
servir à faire comprendre comment
on doit se rendre compte des faits et
des déclarations de la Bible.
Que chacun commence, que chacun
persévère et les bénédictions de Dieu,
viendront en nous sans bruit, mais
avec de merveilleux eiïets. Esaïe 55.
Le Secrét»ire de In Conférence du Val-Pelis
J. D. A. IIUGON.
Influence de In paovrelé
La dangereuse et mortelle iniliience
de la pauvreté peut être illustrée par
une scène que je n’ai pas oubliée et
que je ne puis oublier.
Seule dans une pauvre mansarde,
dans une misérable chambre, couchée
sur un peu de paille et couverte
seulement de quelques vilains haillons, se trouvait une pauvre vieille
femme amaigrie et souffrante. Il n’y
a point de feu dans la cheminée vide
et un vent glacé pénètre librement à
travers la fenêtre brisée. La pauvre
femme a dépassé la onzième heure
et louche à la douzième. A-t-elle été
invitée à se réconcilier avec Dieu ?
Esl-élle convertie? C’était important
de profiter des moments de vie oui
lui restaient encore, èt je lui parlai
de son âme et du Sauveur, la pressant
de se préparer pour le monde à venir
dans le quel elle allait entrer, très
prochainement peut-être.
Elle ouvrit de grands yeux et s’appuyant sur son coude, pendant que
ses dents battaient les unes contre
les autres, elle me dit:
8
.378
— J’ai faim et froid.
Lui promettant du secours, Je lui
rappelai qu’il y a quelque chose de
plus redoutable encore que la faim
et le froid.
— Si vous aviez faim et froid
comme j’ai', répondît-elle, vous ne
sauriez penser à autre chose.
Cette réponse ne satisfait pas la
raison, mars elle touche le sentiment
et fournit matière à réflexion à tous
ceux qui sont à même de venir au
secours de leurs semblables.
D' {JUTHRIE.
Mtalic. — Mercredi 22, S. M. le
roi Humbert a ouvert en personne
le Sénat et la Chambre des députés.
La plupart des députés sont arrivés
à Rome.
Le 20 a été fêté le jour de naissance de la Reine Marguerite.
Le nombre des Sénateurs nouvellement nommés est de 18. Ce sont
pour la plupart des ex-députés, ayant
appartenu à la gauche à peu d’exceptions près. L’on cite cependant
l’non. Thomas Vallauri, professeur
de littérature latine à rUniversité de
Turin qui passe pour être en de ti’ès
bons termes avec l’Archevêque de
Turin et avec le pape. Le nombre
des Députés et des Sénateurs présents à Rome pour la séance royale
a été dé 500 environ.
M'fanve. — La Chambre des députés patauge^ Elle ne sait ni ce
qu’elle veut ni ce qu’elle ne veut
pas.
AHeÊi*f§ffne“ — L’Empereur a!
ouvert, comme roi de Prusse, em
personne le Landtag, ou la Chambre
des députés de Pru.s.>ie.
de Giers, chef du parti allemand à la cour de Russie, rival de
M‘‘ Ignatieif, a fait une longue visite
à Bismark à Varzin, ainsi qu’à l’Em
Sereur et au prince impérial. C’est
' de Giers, qui est dans ce moment
en faveur auprèS' de l’Empereur, et
qui dirige la politique de l’Empire
russe.
Aulrie/te. — La visite TErapereùr d’Autriche devait rendre au
roi d’Italie est encore renvoyée à
d’autres temps.. R parait que les ministres d’Italie ont insisté pour que
cette visite eût lieu à Rome,* condition qui n’a pas été acceptée.
SOUSCail’TION EN FAVEUR
UES lNCENI>1tiS
dì* milage de Brun'issard f'Arv'ieuxJ
Listes précédentes . . Fr. 947 80
Paroisse de Prarustin » 37 00
Ecoliers de I’’« année Ecole
latine de Pomaret . . » 3 65
A N O rv s
EN VENTE
A- la Librairie Chianto7^e’ ef MascarelU
à Pianerol, et cJm les Pasteurs de
La Tour et Pomaret:
Sec(»iid livre de Lecture française. ~ Prix : 45 cent, et 45 fr. le 400.
Séries de tableanit de lecture
française. — Prix: 2,70 la série.
par
P. GILLES,
Deux eoL in f-3o d'en’oiron SOO pag,. chacun
Prix dee deua, volumes fr. 5,
DANS LEi KS VAHEIS
par
II O II !• 1 A I’ Il a, ïi tl
l'rîv fr.
Ernest Robert, fïérttni et àdininùtmieinFignerol, lmp. Chiaolure et Mascarelli.