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Quarante-troigième aimée.
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L’ECHO DES VALLÉES
r»ARAXSiSAJVT OH A QUE? VEÍlVDHEÍHr
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S adresser pour la_ Rédaction à, M. N. Toum, prof., Torre FeUiee,
et pour l’Administration A II. J. Coïsson, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent, ne
seront pas pris en considération.
SOMMAIRE :
Quelques souvenirs, à propos du 17 Février — Ephémérides vaudoises —
Notes d’un voyage d’évangélisation —
Diodati révisé — Chronique — Nouvelles et faits divers — Livres et
journaux — Revue politique.
Quelques souvenirs
à propos du 17 Février
(Extrait du discours prononcé par le vénéré M.
George Appia à la Réunion des Vandola en
séjour à Paris, le 16 février 1908).
....Quant à mes souvenirs personnels,
je ne vous redirai pas que ma bienheureuse mère, arrivée à La Tour, vers
1792, assista encore au dernier essai de
massacre projeté par les ennemis de la
plaine et dont le digne prêtre de Luserne. Don Brianza, nous délivra avec
l’aide de Dieu. Quand j’arrivai en Piémont en 1852, les temps nouveaux
avaient commencé; mais il me souvient
que le vénérable pasteur de Saint-Jean,
J. P. Bonjour, me montrait la grande
cheminée de sa salle à manger, qui sert
encore aujourd’hui au pasteur de SaintJean. « C’est ici dans la chambre du
Général Beckwith, qui occupait le rezde-chaussée de la cure de St-Jean, que
nous combinions, en tête-à-tête avec lui,
les mesures à prendre pour le bien de
l’Eglise et de la population vaudoise».
« Savez-vous, me dit-il un jour, que
« le roi est fort irrité contre les Vau« dois ; il faut que vous fassiez deman« der une audience à Sa Majesté, pour
« mettre les choses au point et lui ex« pliquer ce qui est arrivé. L’ambassa« deur d’Angleterre, Sir Aug. Foster
« a adressé au Comte Solaro délia Mar« gherita des remontrances au sujet des
« Vaudois et ce dernier a répondu :
« que le roi est très surpris que quel« ques-uns de ses sujets se soient per
< mis de recourir à l’intervention d’une
« puissance étrangère pour lui expo« ser leiirs réclamations. Depuis son
« accession au trône. Sa Majesté n’a
« abrogé aucune des concessions faites
< par ses prédécesseurs àuk Vaudois,
« il n’est pas de sa dignité de faire cas
« de l’épithètes d’odieux par lequel on
« a qualifié les édits de ses ancêtres
« contre les sujets rebelles, édits qui
« sont du reste beaucoup moins sévères
« à l’égard des protestants que n’étaient
« ceux qui étaient en vigueur contre
€ les catholiques en pays protestant ».
L’audience fut accordée; le modeste
pasteur vaudois entra dans le'éabinet
de Charles-Albert à Turin qui lui dit:
« Mon cher Bonjour, sa vez-vous que
«j’ai été fort en Colère contre mes su« jets vaudois* et il répéta à peu près
ce qu’avait dit son ministre. M. Bonjour lui répondit : « Sire, les Vaudois
« l’ont entendu, et en ont été conster« nés, car ils se garderaient bien de
« faire quoi que ce soit qui pourrait
« chagriner votre Majesté. Mais le
« Code Albertin que V. M. a fait pu« blier estjentre les mains de tous ; il
« contient expressément que rien n’est
« innové dans la position des Vaudois,
« ce qui veut dire que nous sommes
« placés sous le régime des anciens
« edits, que nous croyions tombés en
« partie en désuétude, mais auxquels
« le code donne^une nouvelle force, en
« sorte que tous les Vaudois qui ont
« acheté des propriétés en dehors des
« limites fixées se trouvent menacés de
« les perdre ou de devoir les vendre
« dans les conditions les plus défavo« râbles ». Le roi, qui avait déjà été
radouci précédemment, congédia le digne pasteur avec bienveillance et lui
dit : « Que les Vaudois établis hors des
« limites me demandent des autorisa« tions individuelles, elles leur seront
« accordées ».
Peut-être cette entrevue ne fut-elle
pas sans influence sur le roi et contribua-t-elle, pour sa part, à le rendre disposé à donner à ses sujets Vaudois
l’égalité de droits, qu’il leur accorda
quelques années plus tard par leur
Emancipation. Rappelons-nous qu’aujourd’hui, 17 février, vit encore à La
Tour, l’ancien pasteur Parander, qui se
chargea de porter la nouvelle de la signature de l’Edit d’Emancipation de
Turin aux Vallées. C’est lui qui se
chargea, dans la nuit du 24 au 25 février de louer un cabriolet et d’aller, encore dans la nuit, apporter à M. J. P.
Bonjour la grande nouvelle, tandis que
M. Monnet de Pignerol en faisait porter le message jusqu’aux cimes les plus
reculées du Val St-Martin.
On se rappelle les feux de joie couronnant les montagnes, l’émotion profonde, l’allégresse débordante qui s’exprimèrent dans toutes les Vallées et
remuèrent la contrée entière, ainsi que
les cultes d’actions de grâces, la vibrante
prédication que prononça, aux Coppiers,
M. J. P. Meille, professeur au Collège,
sur le texte de I Samuel II, 6 à 8 :
« C’est l’Eternel qui fait mourir et qui
« fait vivre ».. George Appia.
EPHÊMÉimS VAUDOISES
15 Février.
Un épisode de la croisade contre les Albigeois.
L’on sait que ce fut en Provence que
dès II 10 surgit par l’œuvre de Pierre
De Bruys le premier noyau de fidèles
qui en 1178 reçurent en Provence même,
à l’occasion de la dispute de Narbonne,
le nom de Vaudois. Un peu plus tard,
vers 1140, Arnaldo da Brescia en fit
surgir un autre noyau en Lombardie ;
et plus tard^encore, en 1173, Pierre de
Lyon en créa un a.“« à Lyon. L’union
de cés Albigeois, Arnaldistes et Pauvres de Lyon, ne tarda pas à recevoir
le nom collectif de Vaudois qui supplanta ceux des groupes originels. Ce
n’est pas ici le lieu de discuter si ce
nouveau nom fut destiné à rappeler
celui du chef du groupe Lyonnais, ou
s’il eut une étymologie géographique.
Qu’il nous suffise de rappeler que le
mouvement Vaudois prit dès le 12.“®
siècle une grande extension et une importance colossale en Provence ; et que
pendant tout ce siècle la papauté (qui
ne possédait pas encore l’inquisition)
travailla en vain à ramener à elle ces
hérétiques par le moyen de missionnaires et de disputes publiques. Nous
connaissons 7 de ces disputes qui eurent lieu de 1175 à 1206. Voici l’indication des dates et des localités où elles
eurent lieu: Albi, 1175; Lombers, 1176;
Toulouse, 1178; Narbonne, 1178; Montréal, 1206; Verfeuil, 1206; Pâmiers,
1206.
La papauté, voyant qu’elle n’aboutissait à rien par cette voie, eut recours
alors aux grands moyens; elle prêcha
contre les Vaudois une croisade comme
celles levées contre les Turcs, et avec
l’aide de St. Dominique, institua l’inquisition.
La croisade fut lancée par Innocent
III en 1209; et l’armée des croisés fut
commandée par Simon de Monfort. La
prise de villes comme Béziers (1209),
Menerbe (1210) et Lavaur (1211) par
les croises, donna lieu à d’affreux massacres de Vaudois, et dépouilla leurs
protecteurs (les comtes de Toulouse et
de Foix) de plusieurs de leurs fiefs.
C’est à ce moment qu’entre en scène
un grand personnage que la date du
15 février nous rappelle. C’est Alphonse
Il roi d’Aragon, qui en 1192 avait, à
l’imitation de quelques conciles, émané
un édit contre les Vaudois.
Au commencement de 1212, nous le
voyons au contraire se ranger dans le
parti des Vaudois, parce que les comtes
susdits dépouillés par Monfort étaient
ses parents, et il ne pouvait voir sans
effroi les désastreux effets de la croisade. Le fait est qu’un concile s’étant
réuni en février à Lavaur, le roi le requit formellement d’ordonner la restitution des fiefs conquis par les croisés,
à leurs seigneurs légitimes. Le concile
lui envoya le 15 février une réponse
négative que Perrin (Hist. des Albig.
71 ^ 73) rapporte tout au long, basée
sur le fait que les Seigneurs susdits
participaient à l’hérésie Vaudoise.
Alphonse, outré de ce refus, n’hésita
O
plus ; il déclara la guerre à Simon de
Monfort et à ses croisés, et se mit activement à préparer son armée pour
marcher contre celle du pape. Ce fait
plus unique que rare, est un des épisodes les plus remarquables de cette
croisade. Hélas I il en est aussi l’un
des plus douloureux ; car ce roi intrépide mourut le 13 septembre de cette
même année 1212, à Muret, dans la
première bataille qu’il livra aux croisés.
Mais son adversaire Simon de Monfort
devait périr lui aussi bientôt en assiégeant Toulouse et la croisade ne put
arriver à ses fins que quand le roi de
France lui-même se mit à sa tête. Que
de rois ont pris parti pour ou contre
notre petit peuple Vaudois !
Teofilo Gay.
Notes d’un Yoyage d’Evangélisation
IV.
29 Décembre.
Voici l’heure du culte. C’est un'ora
di notte^ c est a dire une heure après
les ventiquattro ore qui correspondent au
coucher du soleil, varient par conséquent suivant la saison, et sont annoncées par un carillon de cloches. Tous
nos cultes du soir dans le Midi — sauf
pour les grandes villes — commencent
à un'ora di notte.
Je descend le petit escalier de bois
qui conduit de l’appartement de M.me
Bolmini à une grande salle au rez-dechaussee qui sert actuellement pour
l’école des filles et comme lieu de culte.
Quelle agréable, délicieuse surprise I
La salle est bondée d’un auditoire populaire, sympathique, qui nous accueille
par de chaudes poignées de main, par
de bons sourires.
Je suis transporté tout à coup à des
centaines de kilomètres de Salle et...
de quelques années en arrière. Il me
semble être redevenu un jeune garçon
de quinze ou seize ans, et de me trouver dans une de nos bonnes, chères
écoles de quartier, dans 1 ’ école des
Jourdans sur Angrogne ou dans celle
des Coppiers sur Torre Pellice ou dans
selle des Dannes sur St-Jean, dans une
de ces simples salles ou tous les habitants du hameau venaient entendre de
la bouche des étudiants de la Pra del
Torno les nouvelles de la Chine ou du
Zambeze ! — Ce sont les mêmes quinquets à pétrole, les mêmes petits bancs
pour garçonnets et pour fillettes sur
lesquels sont assis — un peu mal à
leur aise — de grands gaillards de jeunes
gens, et de fortes jeunes filles, des hommes et des femmes d’âge mûr, de vieux
grands pères et de vielles grand’ mères I
Qu’importent quelques différences dans
les costumes ? le châle des Abruces est
tout aussi pittoresque que la coiffe vau-
2
doise ! C’est quand même une école de
quartier des Vallées ; tout y est : les
mêmes tableaux aux murs, le même
poêle ronflant dans un coin et chauffant encore la salle déjà surchauffée, et
surtout, et surtout, la même grosse Bible, à la place d’honneur, solennellement déposée sur le « pupitre » du
< maître » /
Mais il faut entendre chanter nos frères de Salle pour se sentir transporté
dans une de nos paroisses. C’est à vous
faire sentir presque douloureusement le
mal du pays !
Montagnes de nos Vallées
Vous êtes nos amours
Oui, oui, toujours !
Ne sont-ce pas les voix de nos bergères, un peu aiguës, mais si sympathiques, que les voix de nos jeunes
sœurs qui, après avoir transporté du
haut du mont Morrone d’énormes fagots de bois pendant la journée, viennent le soir à l’école pour chanter les
louanges de Dieu de tout leur cœur et
de toute leur âme ?
Je commence à parler. C’est le samedi après Noël, mais qu’importe ? Ces
gens n’ont rien eu ce jour-là, parlonsleur donc de Noël, parlons-leur des
bergers qui vinrent adorer l’enfant
Jésus...
Qu’il est difficile de parler au péiiple
de façon à être compris non seulement,
mais de façon à faire du bien !
Des observateurs superficiels ont dit :
le peuple est un grand enfant, il faut
le traiter comme un enfant, il faut lui
parler comme on parle aux enfants.
Rien de plus faux ! Le peuple a conservé certains dons de l’enfance, l’imagination très vive et la sincérité dans
les manifestations de ses états d’âme ;
mais les adultes du peuple ne sont pas
plus enfants que vous et moi. Comme
vous et moi ils ont vécu, ils ont réfléchi, ils ont fait des expériences, ils
ont connu la joie et la douleur et ils
ont raisonné sur ces choses. Les adultes
du peuple sont majeurs quant à la vie
autant que nous-mêmes qui nous croyons
souvent je ne sais qui ou je ne sais
quoi. Ils ont puisé dans leurs expériences une profonde sagesse et gare à l’évangéliste qui s’adresserait à un auditoire populaire d’adultes comme il s’adresserait à une école du dimanche pour
enfants ! Pourquoi aurais-je honte d’avouer de l’avoir fait autrefois moi-même
croyant sincèrement bien faire? Certains
petits sourires bienveillants mais non
sans malice, certains petits sourires qui
semblaient dire : « Mon jeunet, pour
qui donc nous prenez-vous ? » certains
petits sourires perçus sur les lèvres
proprement rasées de quelque paysan
sicilien à la figure intelligente et réfléchie m’ont fait bien vite comprendre
mon erreur, et j’ai entièrement refait
depuis ma psychologie des classes populaires.
Mais pourquoi ces confessions ? Qui
le sait ? Ma plume a couru d’elle-même ;
guidée peut-être par Un pressentiment
vague. — Chaque parole vraie, chaque
idée noble jetée au vent, ne peut-elle
pas devenir une semence de vérité et
de justice ?
{A suivre). J. H. Meille.
un premier essai de révision de la version biblique de Diodati, révision que
l’on demande ’depuis longtemps et qui
a été entreprise par un Comité nommé
par la Société Biblique Brit. et Etrangère. Le petit feuillet vert que vous
trouverez dans chacun des deux petits
livres vous en dira plus long que je
n’ai le temps de le faire sur l’origine,
le but et les règles de cette œuvre de
révision. Je me borne à recommander
à tous nos frères compétents dans cette
matière d’étudier sérieusement ce premier essai et de nous dire franchement,
soit dans les colonnes de VEcho soit
par lettres particulières au soussigné,
ce qu’ils en pensent. J’aurai soin que
le petit volume soit bientôt en vente
au dépôt Biblique de M. l’ancien Goss
à Torrepellice. L’on ¿pourra aussi se le
faire envoyer par la Tip. Claudiana ou
directement par l’Agent de la Société
pour r Italie ; Rev. O. R. Walker,
185, Viale délia Regina, Rome.
Votre dévoué
A. Meille.
CtìflOjMlQlJtl
La Tour. La fête du 17 a été exceptionnellement favorisée par le temps.
Un peu avant 10 heures, les enfants
de toutes nos écoles arrivent en longue
file de Sainte-Marguerite, bannières déployées, et entrent au temple qu’ils
remplissent, laissant bien peu de places
libres pour le public, qui va occuper
les galeries. M. le pasteur Tron préside
et s’appuyant sur Gai. V, i et 13, re
Cher Directeur,
Je vous envoie deux exemplaires d’un
petit livre qui vous intéressera, ainsi
que vos lecteurs, si vous croyez bon
de leur en dire quelques mots. C’est
coijnmande à ses jeunes auditeurs de
produire les fruits de la liberté : l’obéissance, la foi, la douceur, le patriotisme.
Une prière de M. le pasteur Jahier‘clôt
cette première partie, après quoi, sous
la direction du vénéré M. Forneron (M.
Rivoir étant indisposé), se déroule le
programme habituel de récitations, dialogues et chants, et vers ii h. i\2 les
enfants reçoivent le traditionnel morceau de pain avec la brochure du 17
février, et reprennent, rayonnants de
joie, le chemin de la maison.
Le banquet à l’hôtel de l’Ours réunit
un si grand nombre de convives que
les deux salles bien connues ne suffisent pas et plusieurs sont servis dans
un autre local. Beaucoup de dames cette
atinée, voire même quelque coiffe blanche. Nous avons le plaisir d’avoir avec
nous M. le professeur Gabotto, dont le
vif intérêt pour l’histoire vaudoise est
bien connu, et un pasteur danois, M.
Holt, de Copenhague, qui achève par
une visite aux Vallées un voyage qu’il
vient de faire en Suisse et en Italie.
L’un et l’autre tiennent à exprimer, non
seulement par leur présence, mais par
une allocution, l’estime et l’intérêt qu’ils
ont pour le peuple vaudois. M. le professeur P. Vinay, qui a interprété M.
Holt, profite de l’occasion pour exprimer sa reconnaissance au peuple danois
pour ce qu’il fait en faveur de notre
évangélisation et pour l’accueil plus que
cordial que lui-même reçoit partout dans
ses voyages de collecteur. S’acquittant
d’un mandat reçu, il salue les Vaudois
au nom de leurs frères du Danemark.
On nous saura gré de faire part de ces
salutations, par la voix de VEcho, à un
public plus étendu. Nous ne faisons
que mentionner les discours et toasts
de MM. Tron, Romano, notaire Goss,
Em. Eynard et D. Jahier. Le dîner
était bon et bien servi, ce dont nous
remercions le propriétaire de l’hôtel,
M. Jouve.
L’attrait d’une représentation à SaintJean et quelques autres réunions qui
avaient lieu en même temps, ont quelque peu réduit l’auditoire à la conférence de M. le pasteur Jahier, le soir
à l’Aula Magna. Il y avait cependant
bien du monde. M. Jahier a passé en
revue les jugements favorables ou non,
portés par des auteurs italiens sur les
Vaudois, depuis les temps anciens jusqu’à nos jours.
Les montagnes et collines environnantes, étaient couronnées de feux de
joie et, du chemin de Saint-Jean, on
en voyait jusque sur les hauteurs de
Rora.
Manifestation annuelle en faveur
de la Paix. A l’occasion de la manifestation universelle en faveur de la
Paix, qui a lieu chaque année vers le
22 février, il y aura, dimanche 23 courant, à 3 heures, dans l’Aula Magna
du Collège, une conférence publique
donnée, sous les auspices de la Société
pour la Paix de Torre Pellice, par M.
l’avocat Vincenzo Vigna, membre de
la Société de Turin, sous le titre, emprunté à un vers de Dante : « Il Dilettoso Monte ». Cordiale invitation au public d’y assister en grand nombre.
Saint-Jean. Deux décès dans les 8
derniers jours. — Pasquet David de 34
ans et Chiara Giuseppe Primo, 78 ans.
Le 17 février a été fêté par toute la
paroisse suivant le programme annoncé.
A 10 h. le Temple était bondé de nos
écoliers avec leurs drapeaux, de leurs
maîtres et maîtresses et de public. Les
cantiques, les allocutions du pasteur et
du prof. Rivoir, les récitations des enfants et la prière durèrent jusqu’à midi.
Le dîner à la Maison Vaudoise préparé par les soins de M. et M.me Et.
Albarin fut un vrai succès. Plus de
cent convives s’y trouvèrent réunis et
tous ont immensément joui de cette
belle fête de famille qui dura près de
3 heures et fut terminée par une série
de toasts et un beau chant de nos jeunes filles de l’Ecole de couture, toutes
coiffées de la coquette coiffe blanche.
La soirée attira un auditoire excessivement nombreux, salle absolument
comble, et dura au delà des limites annoncées (9 h. 1^2) mais personne ne
s’en est plaint car nos jeunes gens se
sont réellement surpassés et ont joué
leur drame avec intelligence et habileté
au milieu des applaudissements des
spectateurs. Dans les entr’actes, le superbe grammophone de M. Gonin horloger, qu’il a bien voulu mettre à notre
disposition, a très agréablement entretenu l’assemblée par des morceaux exquis qui ont beaucoup contribué aussi
au succès de la soirée.
Angroglie. Favorisée par un temps
splendide a eu lieu hier à Angrogne
la fête du 17 février. Dès 9 heures du
matin une foule d’enfants accourue de
tous les hameaux de la Commune attendait impatiemment l’arrivée de ses
régents qui devaient les conduire à
l’église. — On entra à 10 heures. Après
une courte et bien goûtée allocution de
M. le pasteur Balmas les enfants des
écoles centrales, sous la direction de
leurs régent et maîtresse développèrent
un joli programme de récitations, auxquelles prirent part aussi quelques enfants des écoles de quartiers, et de
chants forts goûtés par le public qui
bondait l’Eglise, si bien qu’on dut ajouter des bancs sans parvenir pourtant à
pouvoir caser tout le monde.
Après la cérémonie les enfants sortirent et se rendirent, tambour en tête,
à la cure, où devait se faire la traditionnelle distribution 'd’une brochure et
de quelque chose à mettre sous la dent,
tandis que la musique militaire (les
soldats étant chez nous pour quelques
jours) faisait entendre des accents joyeux.
Après la distribution, les enfants, comme
un essaim bruyant se dispersèrent pour
rejoindre chacun son habitation, tandis
que les grandes personnes se rendirent
à un modeste et fraternel petit dîner,
auquel prirent part MM. le pasteur, le
syndic, plusieurs conseillers, bon nombre de régents et maîtresses et quelque;^ autres personnes. — A la tombée
de la nuit, M. le pasteur Balmas tint
dans le temple une conférence sur la
vie de Jésus-Christ, accompagnée de
très belles projections lumineuses par le
moyen de la lanterne magique, à la
fin de laquelle le public nombreux et
content de sa journée se dispersa pour
regagner ses habitations à la clarté
d’une lune magnifique et de grands feux
de joie. Un Vaudois d’Angrogne,
Angrogne, 18-2-08.
VillarPélis. La fête de l'Emancipation.
Favorisée par un temps splendide la
fête du 17 février réussit assez bien.
Lundi matin à neuf heures les 330 enfants de nos écoles étaient tous présents
dans le temple, et en un moment un
nombreux public se joignit à eux. M.
Tron, pasteur, lut d’abord quelques versets dans la II.^® à Tim. II v. 1-4,
adressant ensuite la parole à tous les
assistants, mais aux enfants surtout.
On entendit ensuite plusieurs dialogues
et poésies, le tout alterné par des chants
religieux et patriotiques à deux voix
chantés par les élèves des deux écoles
paroissiales et quelques membres des
Unions Chrétiennes de J. G. Chaque
enfant reçut ensuite pain et chocolat,
comme aussi l’opuscule de la journée,
ce dernier grâce à la générosité du
pasteur. Dans l’après midi presque toutes
les écoles du centre firent une promenade jusqu’à Bobi. Il y eut encore,
toujours pour célébrer la fête du 17
février, un banquet le dimanche 16, où
plusieurs personnes, syndic, assesseurs,
conseillers, anciens, diacres, régents ecc.
se trouvèrent réunis, A l’occasion on
entendit plusieurs discours de circonstance.
Mercredi soir 19, conférence de M. le
missionnaire Lageard, à la grande école,
sur les missions.
J. B.
Villesèche.
La jeunesse de cette paroisse a voulu
cette année encore préparer une soirée
de récréation qui eut lieu dans la grande
Ecole samedi soir 15 courant. Malgré
maintes circonstances défavorables, la
soirée a été un succès à tous égards.
Les auditeurs, aussi nombreux que le
local pouvait le permettre, écoutèrent
avec plaisir et applaudirent les quatre
dialogues et les beaux cantiques dont
ils furent intercalés. Si nous sommes
bien informés, le produit de la vente
des billets sera presque intégralement
envoyé au « Refuge Roi Charles Albert ».
Notre belle fête du 17 Février a admirablement réussi. La colline de Villesèche présentait le matin du 17 un
coup d|œil inoubliable. Par un beau
soleil printanier, un long cortège composé de 250 enfants et d’un nombre
au moins égal d’hommes et de femmes
se rendait dans le Temple de Villesèche.
A dix heures ce vieux sanctuaire se
trouva littéralement bondé d’auditeurs
comme^on l’a rarement vu. L’allocution
du pasteur, plusieurs cantiques et les
3
8
intéressantes [récitations des enfants,
nous firent passer deux heures que nous
pouvons compter parmi les plus agré-,
ables de^la vie.[^Notre illustre représentant [au’ [Parlement, S. E. Facta,
n’avait pas oublié de nous envoyer une
charmante lettre dont la lecture fut
couverte de chaleureux applaudissements.
Après la réfection tradîtiorihelle aux
enfants, plus de 8o personnes se réunirent, vers une heure, dans la grande
Ecole pour participer à une agape fraternelle préparée par le Consistoire.
Outre le pasteur plusieurs frères prirent la parole pour faire vibrer la note
patriotique et surtout celle religieuse.
— Puisse ce Dieu qui « nous comble
de ses bienfaits» nous donner à tous
un cœur qui sache témoigner sa reconnaissance par une vie chrétienne !
Bart. Soulier.
Pour le reboisement. Nous engageons vivement tous nos agriculteurs
à bien vouloir s’occuper du reboisement
qui devient de plus en plus nécessaire,
et nous leur rappelons que les demandes de petites plantes pour les plantations du printemps doivent se faire dans
le courant de ce mois.
Le président de la Société d'Utilité
Publique., Emilio Eynard, Torre Pellice,
se charge volontiers de faire, surtout
pour les membres de la Société, les
démarches indispensables, pour obtenir
gratuitement ces petites plantes.
Nouvelles et faits divers
Venise, is Fév. 1908.
Cher Monsieur,
Dimanche, i6 courant, nous avons eu
au palais Cavagnis, deux commémorations. Au culte du matin l’Eglise a
commémoré notre cher et toujours regretté Président du Comité d’Evangélisation, M. le Dr. Matthieu Prochet.
L’assemblée n’était pas aussi nombreuse
que nous l’aurions désiré, mais les maladies et les indispositions de la saison,
qui ont retenu chez elles plusieurs personnes, en ont été surtout la cause.
Le soir, par contre, malgré ces indispositions de plusieurs, nous avons
eu une vraie foule, notre vaste salle
était tout simplement bondée de membres d’église, d’invités personnels, catholiques et protestants, et d’auditeurs
occasionnels attirés par les annonces des
journaux de la ville. Le sujet de la
conférence était, naturellement, « l’émancipation des Vaudais».
Après un très court résumé de l’histoire des Vaudois, l’assemblée a eu le
plaisir de voir une trentaine et plus de
projections des Vallées Vaudoises, dont
les principales, comme la Balsille, le
Pra-du-Tour, Bobi, Rora, la Maison
Vaudoise, Chanforan etc. ont été assez
longuement illustrée. La conférence a
duré en tout une heure et demie et a
été suivie avec le plus grand intérêt
par le nombreux auditoire. ^ Parmi les
amis présents, étrangers à nôtre église,
et personnellement invités, il y avait
quatre maîtresses des écoles normales
de la ville, plusieurs officiers de marine
qui fréquentent nos leçons d’anglais, et
un professeur de l’Institut Technique
avec sa famille.
Hier au soir, 17, VUnions Evangelica
de Venise a aussi voulu commémorer
le 17 Février dans ses salles p^r une
réunion familière des « soci » et leur
famille. C’est la première fois que l’Union Chrétienne prend cette initiative;
j’espère qu’elle continuera sur cette voie.
Voici une nouvelle, pour finir: Un
frère de l’Eglise m’a envoyé 2 frs. pour
les pauvres « en reconnaissance à Dieu
pour lajoi du repos du dimanche».
C’est gentil ! G. D. Buffa.
Canada. Dernièrement s’est réunie
la quatrième conférence des représentants des Eglises presbytérienne, méthodiste et congrégationaliste, afin de discuter le projet d’union de ces différentes églises. L’idée gagne chaque jour
et l’on a déjà formulé un credo commun, en 19 articles. Espérons que le
projet arrivera à bon port.
— Pendant l’année 1907, en GrandeBretagne on a donné 150 millions de
francs en faveur d’œuvres religieuses
et de bienfaisance.
LIVRES ET JOURNAUX
Teofilo Gay. H 17 Febbraio nella Storia Valdese (in 5 atti). Pagg. 23.
Prezzo L. 0,25.
Ce n’est pas proprement un drame
en 5 actes ; ce sont plutôt 5 épisodes
de l’histoire vaudoise exposés en 5 petits
drames, et qui n’ont d’autre rapport
entre eux que le fait qu’ils se sont tous
passés à la date du 17 février. Ce sont :
I. 17 F. 1558. Degradazione di Giaffredo Varaglia.
II. 17 F. 1623. Pace di San Germano.
III. 17 F. Editto di Reiezione dei
Valdesi fatta dalla duchessa Cristina e dai
principi Maurizio e Tommaso di Savoia.
IV. 17 F. 1663. Primo reclamo contro
Bagnolo.
V. 17 F. 1848. Editto di Emancipazione.
Ces cinq petites pièces dramatiques
ont été représentées à Saint-Jean le soir
du 17 par les jeunes gens de l’Union
chrétienne, et fort applaudies (voir
Chronique). Le public nous a paru
goûter surtout la dernière.
Evangelo secondo Marco ed Epistola
di Paolo Apostolo agli Efesini. Vendibile
in Roma, 63, Via Due Macelli, 1908.
La Commission nommée par la Soc.
Bibl. Br. et Etr. pour la révision de la
version de Diodati nous donne dans
cette publication le premier fruit de
son travail. U'Echo est heureux de le
présenter au public vaudois et publiera
volontiers les observations qui lui seront envoyées, selon le désir de M. A.
Meille, secrétaire de la Commission (v.
l’art. «Diodati Révisé».
Santa Cecilia. Rivista mensuale di
musica sacra. Torino.
Sommario del num. di Gennaio 1908 :
O. Ravanello. Sul ritmo e l’accompagnamento del canto gregoriano — Associazione Italiana di Santa Cecilia —
Concorsi di Scholæ Cantorum — Notizie — Cronaca : Musica, Bonoin Messa
« Te Christe supplices », Op. 83 per
coro a 3 voci con organo.
De la librairie Fischbacher, Paris.
Pourquoi Luther a triomphé. Sermon
prononcé à l’Oratoire du Louvre, le 3
nov. 1907 (Fête de la Réformation), par
le pasteur J. Emile Roberty. Prix 0,25.
Ne crains rien car je suis avec toi.
Sermon prononcé par le pasteur J. E.
Roberty à l’occasion de la réception
des catéchumènes (24 mars 1907). Prix
0,25.
Le Christ vivant. Sermon pron. par
le pasteur J. E. Roberty, à Pâques
1907. Pr. 0,25.
L’amitié. Sermon par J. E. Roberty.
Pr. 0,25.
Aux Etudiants en Théologie. Sermon
pron. 10 nov. 1907 (Culte de rentrée
à la Faculté libre de théol. protestante)
par le pasteur Wilfred Monod.
Pr. 0,25.
Savons-nous évangéliser? Sermon prononcé à l’Oratoire du Louvre, par le
pasteur Wilfred Monod, le i.r décembre 1907, Pr. 0,25.
Comment entendront-ils? Sermon pron.
à l’Oratoire de Louvre, par le pasteur
Wilfred Monod, le 26 janvier 1908. Pr.
0,10 cent. Se vend au profit de la Société des Missions de Paris.
Revue Politique
En l’an 1600, et précisément le 17 février, le philosophe Giordano Bruno
fut brûlé vif à Rome pour avoir par
ses paroles et par ses écrits surtout,
manifesté des opinions que l’Eglise romaine devait nécessairement condamner.
Ce ne fut pourtant pas un martyr de
la religion, mais un martyr de la libre
pensée. Le peuple ne connaît rien ou a
peu près rien de la vie ni des œuvres
du célèbre nolain ; mais on lui a appris
que celui-ci a été victime de l’intolérance
des prêtres - ce qui n’est que trop vrai voilà pourquoi le nom du célèbre philosophe est devenu le drapeau de l’anticléricalisme de toutes nuances. On fait au
nom de Giordano Bruno, le 17 février,
des manifestations contre les prêtres et
contre la religion, non seulement à Rome
autour de son monument de Campo dei
Fioii, mais partout où l’on éprouve le besoin de se soulager en criant : « à bas
les prêtres». Yenise, Gêne, Livourne,
Turin, Pise, ont eu leurs démonstrations
populaires sans que l’ordre public en fût
troublé. A Rome par contre, grâce aux
provocations des cléricaux, la manifestation, organisée par les partis avancés bien
entendu, a dégénéré en bagarre. La cavalerie a chargé la foule ; il y a eu de
part et d’autre une quinzaine de blessés
et plusieurs arrestations furent opérées.
J’oubliais d’ajouter que la commémoration de Bruno a fourni, un peu partout,
aux orateurs, l’opportunité de se prononcer avec vehémence contre
r Enseignement religieux dans
les écoles élémentaires. C’est là en
effet une question qui passionne en ce
moment, et pour des raisons les plus diverses, l’opinion publique. Nous avons
mentionné dans une des dernières chroniques le projet que le ministère a présenté
sur ce sujet, en remarquant qu’il n’agréerait ni aux prêtres ni à leurs adversaires. Et la discussion de la motion
Bissolati, à la Chambre, le prouve. Dans
son remarquable et puissant discours, l’orateur de l’E. Gauche affirme le caractère laïque de l’école élémentaire ; il ne
veut pas que la conscience des enfants
soit troublée par ce qu’il qualifie de doctrines transcendentales, en ajoutant qu’on
peut être parfaitement moral sans la religion. Le député clérical Cameroni essaie
de réfuter M. Bissolati, mais M. Comandini réfute à son tour les arguments
de l’orateur catholique. Les débats n’étant
pas terminés à l’heure où nous traçons
ces lignes, nous dirons prochainement
quel en aura été le résultat pratique.
— M. Tittoni, ministre des Affaires
"Etrangères, a répondu, à la séance de
jeudi dernier aux interpellations sur le
Bénadir, en faisante avec beaucoup de
tact et de clarté, l’historique de la question, et en s’efforçant de justifier - il n’y
a pas toujours réussi - le Gouvernement.
M. Tittoni ne nous semble ni trop optimiste ni pessimiste à l’excès. Il estime
que notre protectorat vaut la peine d’être
gardé ; qu’il est susceptible de dévelop
pement ; qu’il offre beaucoup plus de ressources qu’on ne veut bien le croire et
que, par conséquent, il est de notre devoir de pourvoir à son organisation. Et
la Chambre montre de partager son avis
en approuvant, au cours de la séance successive, le « projet de loi pour l’organisation du Bénadir».
— Le procès Nasi, interrompu pendant
quelques jours pour donner au chanchelier de la Haute Cour le temps d’interroger un témoin de Trapani à domicile,
a été repris mardi 18 c. On prétend que
nous aurons la sentence sous peu, mais
qui oserait l’affirmer ? Qui oserait se prononcer au sujet du verdict, attendu avec
une si légitime impatience ? Mais l’opinion publique est désormais fixée, et rien
ni personne ne parviendra plus à la retourner.
— L’anniversaire de la mort de Carducci a été commémoré à l’université de
Bologne, dimanche dernier, par un discours noble et élevé de G. Pascoli qui a
su se placer à la hauteur de sa tâche.
*
* *
— Il a suffi que le chanchelier de
l’Autriche-Hongrie énonçât son projet
de construction du chemin de fer SaraievoAthènes, pour que l’éternelle question
des Balkans fut remise en discussion et
excitât les jalousies des autres puissances
intéressées. La Russie, notamment, en a
été plus qu’affectée et menace de construire ou de faire construire d’autres lignes vers l’Adriatique destinées à faire
concurrence au futur ch. de fer patronné
par l’Autriche, lequel viendrait la léser
dans ses droits aux points de vue commercial et politique. Elle l’affirme, du
moins et se plaint ouvertement de l’empiètement de l’Autriche non moins que
du consentement de la Turquie à laisser
traverser son territoire. Si l’on ne savait,
pas que les journaux sont naturellement
portés à grossir démesurément les choses,
un conflit russo-turc serait même à redouter, d’après les informations de la
presse.
— L’ordre semble parfaitement rétabli
en Portugal. Les émeutes qu’on redoutait n’ont pas eu lieu ; la presse républicaine, muselée par M. Franco, a repris
sa campagne contre les institutions et la
monarchie, mais personne ne s’avise plus
de lui imposer silence ; il en coûte trop
cher. Du reste, de l’avis de gens qui se
disent bien informés, la proclamation de
la République ne serait qu’une affaire de
temps, quelques années tout au plus, vu
que la majorité de l’élite de la population professe ouvertement des opinions
républicaines.
— A Barcelone, les anarchistes ont,
le 17 c., fait éclater, dans un des lieux
les plus fréquentés de la ville, deux bombes. L’explosion formidoble, qui a coûté
la vie à une pauvre femme, a produit la
plus vive émotion. j, c.
Parole amichevoli o meno giuntemi
da varie parti mi spingono a dichiarare
che la mia persona, la mia opera e il
giornale l’Avanguardia da me redatto
sono completamente estranei alla recente pubblicazione d’un foglio intitolato : « Appello agli Evangelici, lo Sfacelo
del Protestantesimo », nonché aÌl’Alleanza
Sociale Cristiana di Napoli che lo ha
diramato.
Ciò a scanso di ogni equivoco.
Napoli, 16 Febbraio 1908.
Giovanni E. Meille.
Ab. payés et non quittancés.
1908: Grill Jean Pierre, Gilles de Pomaret;
Jules Guigou, (Ghigou) Pral ; François Grill, (Gros)
Id.; Jacques Martinat, (Orgères) Id.; J. P. Richard
(Jonrdans) Id.; Ph. Garrou, (Ville) Id.; D. Hugon,
(Envers) La Tour ; Eostan, diacre, Id.; Bibet J.
(Paure) Pomaret.
A. Rivom., gérant.
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RICEVE Denaro ad interesse in conto corrente ed a scadenza fissa ;
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RILASCIA Assegni (chèques) pagabili in Italia e all’estero, Lettere-circolari di credito per
tutti i paesi ;
ACQUISTA Valute metalliche, divise. Biglietti Banca esteri ;
S’INCARICA della compra e della vendita di. Titoli di Stato, Fondiari, di Enti provinciali,
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dell’ estero ;
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biari, ecc., pagabili in Italia e all’Estero ;
» del servizio di Cassa per conto di Industriali, Commercianti, Società indu
striali, Enti diversi, ecc.;
» della trasmissione di fondi per posta o telegrafo ;
SCONTA Effetti cambiari pagabili in Italia e all’Estero, e Warrants;
APRE Crediti in conto corrente e accreditamenti all’interno e all’estero per importazioni ;
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Si mette a conoscenza del pubblico che l’Agenzia di Pinerolo ha provveduto recentemente ad un nuovo impianto di cassette chiuse di sicurezza in locale appositamente costruito ; dette cassette vengono cedute in abbuonamento al prezzo annuo di :
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Si concedono pure abbonamenti trimestrali e semestrali. — Agli utenti cassette chiùse vengono pagati gratuitamente i “ conpons „ e titoli estratti, esigibili a Torino.
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