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Quarante-sixième année.
1 Avril 1910
N. 13.
ÉCHO DES VILLÉES
MENSUEL
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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Pasteurs.
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Ponr toutes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
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S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A.Tron, past.,Torre PcKîce,
et pour l’Administration à M. J- CoïssoN, prof., Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. ^
Les changements non accompagnes de la somma de ceni.
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
%«
SOMMAIRE :
En ferions-nous autant? — Sois fidèle! — Le
Réveil — Gipsy Smith à Paris — Chronique Vaudoise — Missions — Nouvelles
et faits divers — Bibliographie — Casse
di risparmio postali — Revue politique
— Opera Balnearia G. P. Meille — Souscription — Le trésor de Grand Prix.
En ierions-noiis autant?
Critiquer, c’est facile et, crier fort,
n’est pas bien malin. Les riches, à la
merci de certaines plumes et de certains cerveaux malades, passent souvent un mauvais quart d’heure, du
moins... sur le papier. Mais enfin, ne
doit-on pas juger l’arbre d’après ses
fruits? C’est un point sur lequel tous
paraissent d’accord. Que font ceux qui
critiquent et qui crient bien haut?
Voici ce que font les riches... les milliardaires. Le Corriere della Sera reportait dernièrement un discours prononcé par Carnegie, qui affirmait hautement la nécessité, pour les riches,
de donner à l’Etat les deux tiers de
leur fortune, en léguant l’autre tiers
à la famille. C’est du socialisme tout
pur, mais du vrai cette fois, et voici
que Rockefeller désire en faire autant.
Lisons plutôt ce que rapporte le Journal de Genève:
«M. Rockefeller a déjà donné 125
millions de dollai's, 630 millions de
francs au moins à des oeuvres d’utilité
publique. Il vient d’y ajouter une foundation, à la direction de laquelle son
fils se consacre complètement, renonçant à toute autre affaire. En voici
le programme, d’après le document
adressé au Congrès pour obtenir la
personnalité juridique;
« La foundation a pour but de favoriser le bien-être et la civilisation
des Etats-Unis, de répandre les sciences et les connaissances, d’éviter ou
d’adoucir des maux et d’appuyer les
recherches dans tous les domaines du
savoir humain >.
«Il n’est pas douteux que cette vaste
entreprise ne soit richement dotée. On
en saura plus long quand le Congrès
aura voté l’autorisation. Même un don
de plusieurs centaines de millions de
dollars n’étonnerait pas vu l’incommensurable richesse deM. Rockefeller.
Sur sa fortune les appréciations varient, comme il arrive, du simple au
décuple. D’aucuns lui allouent cinq
mille millions de dollars, soit vingtcinq milliards de francs, chiffre fabuleux dont nous n’acceptons pas la responsabilité. D’autres sont plus modestes. M. Rogers, un membre aujourd’hui,
défunt de la Standard Oil Company
disait: «Je sais que les revenus de
Rockefeller ont été l’an dernier de 60
millions de dollars ». M. Archbold, un
autre intime du roi de l’huile, a confirmé ce chiffre. Cela ferait 37.500 fr.
par heure! Il afflue tant d’argent à
Brodway, n° 26, le siège de la compagnie, qu’on y est souvent dans une
perplexité cruelle pour savoir qu’en
faire. Cet argent s’engouffre dans les
domaines de l’activité industrielle et
commerciale les plus divers: huile,
cuivre, acier, chemins de fer et vaisseaux restaurants’ à bon marché, fabrication de la glucose, banques monstres. Le Standard Oil exploite tout et,
entre les mains de Rockefeller, moderne Midas, tout se mue en or.
« Mais le roi de l’huile n’est pas plus
heureux que son lointain aïeul le roi
de Phrygie. Malgré ses largesses, il
reste l’homme le plus impopulaire du
nouveau monde. Il lui manque le don,
que possède à un si haut degré Carnegie, le milliardaire de l’acier, pour se
faire aimer du peuple. Tous deux ont
créé des fondations presque égales,
car celles de Carnegie sont évaluées
à 140 millions. Mais tandis que l’Ecossais devenu roi de l’acier est partout bien vu, partout salué cordialement, Rockefeller n’a fait, en public,
que des expériences fâcheuses. Il évite
maintenant de se montrer. Il reçoit
par centaines des lettres de menaces.
Il craint les attentats et s’entoure d’une
garde du corps qui sait se dissimuler,
mais n’en est pas moins très vigilante.
Quiconque désire s’entretenir avec lui
n’obtient cette faveur que par une longue correspondance. Les reporters euxmêmes, si facilement accueillis partout
en Amérique, trouvent chez lui visage
de bois. Cependant Carnegie reste un
de leurs meilleurs numéros et pour
eux il a toujours, comme ils disent,
a good story. Rockefeller mène une
existence de reclus et d’ermite. « Andy »
Carnegie, comme on l’appelle, est toujours sur le devant de la scène, invariablement gai, jovial, prêt à plaisanter. Rockefeller n’ignore pas ce que
le peuple américain pense de lui. En
1908, il a pu s’en convaincre. Il avait
été alors invité par le juge, qui frappa
plus tard VOit Company d’une amende
de 29 millions de dollars, à donner
des renseignements sur le bilan et sur
les comptes de l’entreprise. Cette sommation n’était pas juridique; elle n’était en somme qu’un trick démagogique du magistrat. Néanmoins la presse
fut unanime à s’indigner quand Rockefeller fit mine de refuser, et, quand
il dut se soumettre, ce fut d’un océan
à l’autre, un ouragan de quolibets et
de sarcasmes sur le roi de Thuile.
« Peut-être Rockefeller, verra-t-il
luire des jours plus heureux après le
bain qu’il offre au peuple américain
dans le Pactole de sa foundation nou
velle. Autrement il devra se consoler
par l’espoir que la génération future
lui accordera la reconnaissance refusée par ses contemporains. Peutêtre l’avenir sera-t-il stupéfait de constater l’indifférence, l’hostilité même
qui entouraient celui qui lance la plus
formidable entreprise de bienfaisance
de notre temps. C’est qu’on aura oublié alors l’histoire de la Standard oil
Company ».
Il n’est jamais trop tard pour faire
le bien et donner aux malheureux
ce qui peut alléger leurs souffrances.
SOIS FIDÈLE !
Sois fidèle jusqu’à la mort, et
je te donnerai la couronne de la
vie. Apoc, II, iO.
Ils ont dû être fidèles jusqu’à la
mort, ces premiers chrétiens qui étaient
persécutés comme des ennemis de
l’état. Leur existence signifiait la ruine
des divinités payennes, et de leurs temples; avec eux était pénétré dans le
monde un esprit nouveau, et c’est à
cause de cela que les juges les considéraient comme des victimes destinées au supplice, et si c’était nécessaire on pouvait les transformer en
flambeaux vivants pour illuminer les
jardins de Néron. Leurs biens étaient
confisqués, et eux couverts de mépris ;
mais cependant plusieurs d’entre eux
par leur fidélité jusqu’à la mort, ont
été capables de gagner le cœur de
leurs adversaires.
Ils ont été fidèles jusqu’à la mort
ces anachorètes des siècles passés, qui
pour se soustraire à la corruption du
monde, et dans le but de servir Dieu,
ont laissé tout; position, fortune et
gloire. Leur manière d’agir nous étonne, et nous ne les approuvons pas;
mais leur conduite a du moins démontré que le christianisme pour eux n’était
pas une vaine habitude, mais bien
quelque chose qui mérite que l’on fasse
les plus grands sacrifices. Ils mouraient
à la vie civile dans le seul but de
garder leurs âmes pieuses.
Ils sont fidèles jusqu’à la mort ces
missionnaires qui s’en vont au milieu
des peuples les plus sauvages dans le
but de leur porter l’Evangile. C’est
dans le sable du désert qu’a été creusé
le tombeau de plusieurs d’entre eux.
Leur nom est peut-être oublié par les
hommes, mais Dieu leur donnera la
couronne de la vie.
Elles sont fidèles, ces sœurs de charité qui ne reculent devant aucune
maladie, et qui regardent bien souvent
la mort en face, dans le seul but de
soulager les souffrances de leur semblable. Fidèles sont ces mères qui se
sacrifient par amour po.ur leurs enfants.
et ces pères dont les forces lentement
s’épuisent dans ce travail pénible que
requiert le pain pour la famille. Dieu
connait la fidélité de chacun, et elle
ne restera pas sans récompense. Is
Tous cependant, ne restent pas fidèles. Il y a des âmes chancelantes,
indécises; d’autres dont le courage
faiblit à mesure que les difficultés augmentent. De telles âmes sont dans
l’incapacité de faire des sacrifices;
elles se démontrent vaillantes, aussi
longtemps qu’il n’y a point de danger,
mais quand le soleil s’obscurcit, tout
disparaît comme un rêve. Pour de
telles âmes les paroles que nous méditons sont un avertissement sérieux.
Soyons fidèles au bien que Dieu a mis
au dedans de nous; gardons ce qu’il
y a de noble en nous comme des gardiens fidèles des trésors du grand Roi,
Les illusions ne doivent pas nous faire
faire fausse route. Les expériences douloureuses que nous sommes peut-être
appelés à faire ne doivent pas nous
briser: nous devons être comme ces
blocs de granit contre lesquels les
ondes de la mer se brisent en vain;
c’est avec la plus grande confiance
que nous devons dire: Si Dieu est
pour nous qui sera contre nous? Si
nous sommes tels, la mort elle-même
ne sera que la messagère du Dieu qui
nous appelle pour nous dire: Bon et
fidèle Serviteur, tu as été fidèle dans
les petites choses, entre dans la joie
de ton Seigneur! P. Giraud.
LE RÉVEIL
Tout le monde s’accorde pour demander un réveil, et c’est naturel.
Mais en le demandant, n’ oublions
pas cependant que nous devons travailler pour qu’il vienne. On a beau
prier pour avoir du pain, mais, sans
travail, on ne l’aura pas. Il en est
ainsi du réveil, il faut un long travail de préparation et il éclate ensuite au moment où l’on s’y attend le
moins. Ici, il viendra un peu plus tôt
là, un peu plus tard; Dieu se sert même,
pour ces réveils, du plus humble de
ses serviteurs, tout comme il l’a fait
pour son peuple d’Israël ; ce sont ces
prophètes qui ont fait vibrer les cordes du patriotisme et de l’esprit religieux et qui ont ramené le peuple des
idoles à la vérité.
Parmi les hommes -dont Dieu s’est
servi pour opérer un réveil, citons
Moody en Angleterre et en Amérique
et, de nos jours, Torrey, Alexander
Chagenam, Gipsy Smith, M. Weill,
Evans pour les pays de langue anglaise ; Saillens, Frank Thomas et Bouter pour ceux de langue française.
Quand l’Italie aura-t-elle cet hémihe
2
de Dieu ? Il viendra au temps marqué,
n’en doutons pas.
Gipsy Smith, comme en Angleterre
et en Amérique, a été appelé à Paris
où il a consacré une semaine à ses
coippatriotes établis dans la capitale
française. Il s’est adressé une seule fois
au public protestant français, dans le
'temple du St-Esprit, à Paris, et il y
eut grande affluence.
Voici comment Gipsy Smith raconte
de quelle manière un soir, devant un
campement de bohémiens dont il faisait partie, par une belle nuit étoilée,
il se décida à devenir chrétien. —
« Ma mère était morte nous laissant
les plus beaux souvenirs car elle était
partie en nous donnant rendez-vous
au ciel. Mon père, qui jusque là avait
parcouru les environs jouant du violon
dans les fêtes et les danses et s’adonnant à la boisson, venait de se décider à changer de vie; il était arrivé
à la même foi que ma mère. Mon âme
€tait troublée, remplie de tristesse, je
me dis: — Rodney, vas-tu continuer
à vagabonder, menant cette existence
de bohémien, sans posséder aucune
espérance, ou bien seras-tu chrétien
et ta vie servira-t-elle à quelque chose ?
« Le silence de la nuit était complet, et il me semblait entendre les
battements de mon cœur. Je tressaillis
tout à coup au son de ma propre voix.
Je venais de m’écrier tout haut: «Par
la grâce de Dieu je serai un disciple
de Christ et je rejoindrai un jour ma
mère au ciel ! »
« Ma décision était prise et je ne
l’ai jamais abandonnée. J’avais répondu: < Oui, je le veux! » aux sollicitations secrètes que Dieu me faisait entendre, et cette réponse donna
à ma vie entière une direction nouvelle, dans laquelle sa grâce a, d’année en année, affermi mes pas. J’eus
le tort cependant alors de n’en parler
à personne et de laisser ignorer cette
décision prise; aussi ce ne fut que
plus tard, quand j’eus ouvertement
déclaré mon dessein et rendu hommage
à Christ, mon Sauveur, que la paix
envahit mon cœur et que j’eus le vif
sentiment des conditions nouvelles dans
lesquelles je me trouvais >.
GIPSY SMITH A PARIS
A ce sujet voici ce que le correspondant de VEglise Libre écrit:
« La mission de Gipsy Smith vient
de se terminer. Elle laisse à tous une
impression douce et profonde. La séance consacrée au récit de sa vie a
été d’un intérêt vraiment palpitant, et
souvent des larmes sont venues aux
yeux de l’auditoire. Il a fait un vibrant appel sur le devoir d’entourer
de sollicitude les vieux parents, au
moment où il a raconté la fin de sa
mère bien aimée.
« Il a fait de la vie des bohémiens
anglais un tableau très vivant devant
lequel chacun se sentait plus disposé
à s’intéresser à ce peuple, qui a besoin de la lumière de l’Evangile et de
la sympathie des chrétiens.
« Les adieux ont été touchants, et
l’on sentait qu’un lien durable d’amour
chrétien s’était formé entre lui et ceux
qui avaient suivi cette mission.
< Sur la demande d’un grand nombre, Gipsy Smith a bien voulu être
traduit par M. Saillens. Le temple du
Saint-Esprit a été trop petit, et le tropplein s’est rendu dans la chapelle méthodiste voisine où des amis devaient
parler jusqu’à ce que Gipsy Smith pût
venir.
i
« Que ferai-je de Jésus ? tel a été" le
sujet de sa méditation.
« De votre réponse, a-t-il dit, dépend
tout ce que vous serez sur la terre et
dans l’Eternité. Sans Lui, pas de bonheur vrai ni durable. C’est en Lui
qu’est la paix. Sans Lui, c’est la stupeur, l’insensibilité, la mort. Christ,
c’est la paix du ciel dans l’âme. De
votre réponse, dépend aussi votre utilité dans le monde ainsi que votre
destinée. Les moissons de l’éternité seront ce que sont les semences d’ici-bas.
« Qu’allez-vous faire de Christ? vous
ne pouvez vous défaire de Lui, tout
en vous réclame son amour. Vous ne
pouvez changer sa méthode inaltérable de salut. Jetez-vous à ses pieds
comme un pécheur perdu, un mendiant
à la porte de la grâce.
« La chapelle vis-à-vis s’était remplie. Sur la demande unanime, Gipsy
Smith raconte sa conversion, amenée
par l’exemple de son père converti à
Dieu et dont la vie avait été transformée.
« En vous parlant, je me sens comme un oiseau dont on a coupé les ailes.
Je serais heureux de revenir à Paris:
j’emporte de si doux et de si précieux
souvenirs ! »
CHRONIQUE VAUDOISE
Aiig;lcleri’e. Les journaux politiques et religieux nous apportent la
triste nouvelle, du départ pour une
meilleure patrie, de M. J. R. Fremlin
de Maidstone. On ne pourra jamais
savoir tout ce que cet homme de Dieu
a fait pour son Maître. Il a été un
exemple vivant de ce que doit être
le chrétien, en confessant le nom de
son Sauveur et en parlant par ses œuvres. M. Fremlin était un anglican
convaincu mais franchement évangélique. On peut bien dire qu’il s’est
intéressé à toutes les bonnes œuvres
religieuses de l’Angleterre et de l’étranger. Malgré ses richesses, son plus
grand bonheur était de vivre avec les
pauvres et, pendant plus de 30 ans,
il dirigea une classe d’adultes à l’Ecole du Dimanche. Les Vaudois avaient
une place dans son cœur généreux et,
le collecteur qui se rendait chez lui,
était accueilli comme un membre de
la famille entouré par tous les égards
possibles. Oh! qu’il était doux de se
trouver dans le cercle de famille de
cet ami! Qui jamais oubliera ce culte
si simple et si édifiant, du matin et
du soir, qui se célébrait si régulièrement dans sa maison ! M. Fremlin s’eu
est allé à l’âge de 84 ans. Nous exprimons notre plus vive sympathie à M“**
Fremlin, qui a été sa vaillante compagne, dans toutes ses bonnes œuvres.
Bobi. Une très nombreuse assemblée s’est rendue au Temple le jour
de Pâques et environ 400 communiants
ont pris part à la Cène du Seigneur.
Le jour du Vendredi Saint 31 catéchumènes ont confirmé le vœu de leur
baptême.
Cerigiiola. Jeudi deimier, M. le
pasteur A. Simeoni est reparti pour
Cerignola où son œuvre l’attend. Notre frère était bien triste, car il s’en
allait laissant à la Tour une tombe
qui renferme les dépouilles de cette
chère fillette qui était son rayon de
soleil et, ce qui est plus triste encore,
sa compagne toujours bien faible. Que
Dieu veuille soutenir notre frère.
liiitrc-iülos (la Paz). Une lettre de
notre frère, M. Frédéric Revel, originaire de St-Germain, nous annonce la
mort de son fils Etienne. Cette mort
accidentelle a produit une profonde
impression dans le pays, car ce jeune
homme, plein de force et de santé, a
été appelé à partir soudainement, étant
tombé d’un char et les roues l’ayant
écrasé. Il était âgé de 17 ans et 9
mois. Les Vaudois Jean et Paul Barolin, Pierre Garnier, André Barolin
et David Garnier prirent part à la
sépulture. Le pauvre père affligé a
fait graver sur le marbre ces paroles :
« Je me couche et je m’endors en paix,
car toi seul, ô Eternel ! tu me donnes
la sécurité dans ma demeure. Je serais couché maintenant, je serais tranquille, je dormirais, je reposerais».
Ps. 4, 9; Job 3, 13. Que Dieu veuille
soutenir notre frère et sa compagne
dans leur épreuve.
Florence. Nous lisons dans le Florence Hèrald que le 11 Mars, M. le
pasteur J. H. Meille, donna in Via dei
Serragli 51, une intéi’essante conférence sur Vètat des Vaudois d’aujow'd’hui, en parlant d’une manière spéciale des Vallées du Pellice, du Cluson,
d’Angrogne et de St-Martin, le tout
illustré par des projections lumineuses
fort goûtées par le nombreux public.
§ Le Comité de « L’Union Internationale de l’Amie de la Jeune Fille »
nous apprend qu’il vient d’ouvrir un
bureau de 'placement dans le centre
même de la ville. Place S. M. Novella, 17.
Ledit bureau est ouvert tous les
jours, sauf le Dimanche, de 3 à 5 h.
de l’après-midi.
Les familles qui désirent des personnes de service, et les jeunes filles
à la recherchç d’une place, sont priées
de s’adresser à la Directrice du Bureau de placement de « l’Amie de la
Jeune Fille » Place S. M. Novella, 17
Florence.
i.a ’i'onr. Le jour du Vendredi
Saint, devant une nombreuse assemblée, eut lieu la réception des catéchumènes au nombre de 48. Voici les
noms des nouveaux membres d’Eglise :
Alliaud Madeleine - Armand-Bosc
Madeleine - Bastian Marie - Bein Letizia - Benech Rachel - Bounous lima
Bernouilly Mélanie - Cattre Letizia
- Chauvie Amélie - Gamba Caroline Gönnet Alice - Grant Marie - Jalla
Caroline - Jourdan Marguei'ite - Jourdan Ninette - Malan Jenny - Maneglia
Esther - Mm-is Caroline - Olivetti Federica - Peyrot Adèle - Ricca Catherine - Sappé Eveline - Vaglio Livia
- Ayassot Henri - Armand-Bosc Gustave - Armand-Hugon Prospère - Arnoulet Robert - Balme Emile - Eynard
David - Eynard Auguste - Eynard
Etienne - Giordano Robert - Goss Charles - Hugon Paul - Jourdan Robert Jourdan Jean David - Jourdan David
- Jourdan Emile - Léger Barthélemy
- Malan Etienne - Malan Fritz - Mourglia Humbert - Mourglia Remigio Mourglia Attilio - Meynet Alfred Rostan Frédéric - Stallé Charles - Sybille Henri. — Ajoutons que Mesdemoiselles Elisa Goss et Fernande Salomon ont été reçues en Allemagne.
Nous souhaitons la bienvenue à ces
nouveaux renforts, en demandant à
Dieu de les garder du mal, et de les
consacrer complètement à son service.
@ Si le Vendredi Saint a été solennel pour-l’Eglise de la Tour, le jour
de Pâques a été un grand jour. A
notre souvenance nous n’avons jamais
vu un si grand nombre de communiants s’approcher de la Table du Seigneur. Dieu soit loué.
S h’Union des jeunes filles a été
visitée pendant le courant de Mars par
M““ Emma Gay, Elise Meynier et Ida
Wullschleger; cette dernière déléguée
par les Unions de France.
S Rarement la mort a fait tant de
vides dans un mois; nous comptons,
en eflet, douze décès. M“° Joséphine
Eynard née Revel, mère de Madame
Romano, âgée de 85 ans; Laurina Simeoni, âgée de 5 ans ; M"® Pauline E.
Gönnet, âgée de 27 ans et M“® Judith
Poët veuve Constantin, âgée de 76 ans
ont été ensevelies le même jour. Bientôt après nous avons été appelés à accompagner au champ du repos Susanne
Persico née Jourdan, âgée de 37 ans;
Barba Combe, d’Angrogne; Madeleine
Favout née Costabel, âgée de 58 ans;
Jacques Eynarddes Coupins inférieurs,
âgé de 66 ans ; Guido Biauchi-Eynarcl
de St-Jeau^ âgé de 5 moisj Màfie j
Maneglia;Armand-Bosc Anne Marguerite née Janavel, de l’Envers, âgée de
55 ans et Pierre Geymet des Chabriols,
âgé de 85 ans.
Nous exprimons notre plus vive sympathie chrétienne aux nombreuses familles visitées par le deuil. Que le
Seigneur console les affligés.
ü Un seul mariage a été célébré
en Mars, celui de Cattre Pierre avec
Coïsson Marie d’Angrogne.
Fug;ano. La Société abolitioniste,
contre la traite des Blanches, a fait
donner une conférence publique, à laquelle prirent part M. Calvino, un prêtre et un docteur. Le public nombreux
a applaudi les orateurs qui n’épargnèrent pas le vice en le flétrisant au
point de vue moral, légal et hygiénique.
Fucea. On nous écrit que M. le pasteur Quattrini va quitter son champ
de travail, pour aller se fixer deux
mois à Lugano et y remplacer M. Calvino qui va partir pour l’Allemagne.
Alilau. L'Eglise Vaudoise de Via
Fabbri, dirigée par M. Borgia est une
véritable Eglise missionnaire. Le cet'cle missionnaire qui s’est formé dans
son sein se propose de faire ce qui
suit: diriger l’Ecole du Dimanche faire donner des conférences et des
études bibliques - s’occuper du colportage et des visites dans les environs de Milan - préparer des soirées
récréatives - avoir des ieçons de chant
et enfin s’occuper de la gymnastique
et des courses sociales. Heureuses les
Eglises qui possèdent de tels membres.
L’année dernière ie cercie missionnaire a visité 24 petites viiles ou bourgades et a vendu 745 iivres. Le biian
présente un déficit de 400 francs et
ies amis sont invités à offrir leur obole.
I\e%v>Yoi’k. Un certain T. C. M.,
écrivant au « Christian », affirme qu’il
y a à Ne-vv-York cent familles Vaudoises, n’ayant jusqu’ici aucune Egiise
en propre, pour y célébrer leur culte.
Le Rév. J. O’Connor leur a ouvert son
Temple, et MM. A. Clôt, A. Muston,
Bartoli et Charbonnier en ont profité,
pour prêcher l'Evangile à leurs compatriotes, en langue française. Le public accouru a été fort nombreux.
Nous lisons en outre dans le « "Westminster », journal américain, que le
docteur Bartoli est fort goûté là où il
s’est fait entendre, c’est à dire à NewYork, à Boston et à New-Jersey. Padre
Bartoli parle surtout de Vétat religieux
actuel de l’Italie.
Fittsbiirgli. Une lettre qui nous
est parvenue dernièrement, nous annonce qu’un accident assez grave est
survenu à notre ami M. le docteur
Ribetti. Taudis qu’il traversait tranquiliemeut une rue, un homme occupé
à vernir des jalousies, au 4“® étage
d’un palais, tomba tout à coup sur lui
et, peu s’en est failu, que ce poids ne
fût fatai à notre frère. M. Ribetti qui
fut transporté à l’Hôpitai est bien loin
d’être rétabli, mais nous faisons des
vœux ardents pour qu’il en soit bientôt
ainsi, afin qu’il soit gardé à ses amis,
à son œuvre et surtout à sa chère
compagne.
l*t*aru^tiii Trente-huit catéchumènes ont été reçus dans l’Eglise le jour
du Vendredi Saint. Le Dimanche de
Pâques une nombreuse assemblée évaluée à plus de 500 personnes prenait
part au culte et 160 environ s’approchèrent de la Sainte Table. — Nous
aurons D. V., Dimanche prochain, 3
Avril au milieu de nous M. le pasteur
Henri Pons qui présidera le culte et
donnera le soir une conférence avec
projections lumineuses sur les Vaudois
de l’Amérique du Sud. D, G,
llodoi-et. Les neiges abondantes
qui avaient nui aux services du Dimanche des Rameaux et de la semaine,
n’a heureusement pas empêché les paroissiens d’assister en grand nombre
aux cultes du Vendredi Saint et du
Dimanche de Pâques. Quatre jeunes
sœurs, à l’occasion de ces fêtes, ont
été ajoutées à l’Eglise. N.
Sépulture. Le
Jeudi de la semaine sainte un nombreux convoi funèbre; accompagnait
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au champ du repos, la dépouille mortelle de Eibet Frédéric des Gorges.
Il n’avait que 47 ans. Il laisse une
veuve et deux orphelins, dont l’aîné
vient d’être reçu membre de l’Eglise.
Que Dieu sanctifie leur deuil!
8 Le jour du Vendredi Saint, 21
catéchumènes ont été reçus d’une manière solennelle et publique comme
membres de l’Eg'lise. Le jour de Pâques nous avons eu une nombreuse
assemblée, et environ deux cents âmes
s’approchèrent de la Table du Seigneur. * G.
$!laint«J«an. Nos assemblées de la
semaine sainte ont été remarquablement belles; et notre Société Chorale
sous la direction de M. Adolphe Co'isson a bien contribué à leur donner
ce caractère, par les chœurs qu’elle
y a chantés.
8 Le Vendredi Saint nos 38 catéchumènes ont été reçus dans l’Eglise
en présence d’une immense assemblée
recueillie et émue.
8 Le Samedi soir, la réunion de
préparation, à la Maison Vaudoise a
été très nombreuse et édifiante.
8 Le Dimanche de Pâques notre
vaste temple était bondé d’auditeurs
auxquels fut présentée la parole de
Paul: « Si tu crois dans ton cœur que
Dieu a ressuscité Jésus des morts, tu
seras sauvé » (Rom. X, 9). Et le nombre des communiants fut si grand que
nos vieillards émus disaient: Il y a
bien longtemps que nous n’avons vu
une communion semblable.
8 Le même jour, à 3 h., dans la
Salle Albarin, belle et touchante ré
ception amicale offerte par nos deux
Unions Chrétiennes aux catéchumènes
qui venaient de faire leur première
communion. Le pasteur et Messieui's
Rivoir et Long y adressèrent d’affectueuses paroles à la jeunesse.
l'oulon. Notre vaillant fi-ère, M. D.
Bert, quoique avancé en âge, tient à
manifester son amour à l’Eglise à laquelle il appartient par la naissance;
après avoir collecté pour le Refuge,
il a voulu penser aussi à l’Asile de
St-Germain. Nous remercions vivement
le collecteur et les donateurs appartenant, presque tous, à la Vallée de
St-Martin et du Cluson.
%'al Saini-Mariiii. Les dernières
semaines de Mars ont été pénibles pour
nos frères de la haute montagne. Dès
le Dimanche 13, la neige a commencé
à tomber eu abondance et a continué
les jours suivants; le 15 on était littéralement bloqué, et pendant plusieurs jours tout rapport a été interrompu avec ceux du dehors. Les avalanches coulaient de toute part et la
neige continuait à s’accumuler jusqu’à
un mètre et demi, deux mètres et
même deux et demi suivant les hauteurs. Grâce à Dieu, il n’y a pas eu
de victimes; on s’en est tiré avec quelques toits écrasés, avec telle écurie
remplie par l’avalanche, quelques fenêtres et quelques portes bouchées.
Aux carrières du Crouzet, on nous
assure, les ouvriers ont failli être emportés au fond du vallon; heureusement pour eux, ils ont été renfermés
dans leur grotte et ont pu, ensuite,
s’en tirer en creusant la neige qui se
trouvait à l’ouverture.
Depuis plusieurs années, on n’avait
pas vu tomber tant de neige ni les
avalanches précipiter en si grand
nombre.
Remercions le Seigneur qui a épargné et visiblement protégé nos frères
de Frai, Rodoret et Ma'ssel. X.
MISSIONS
La Mission du Zambèze, dont le personnel était déjà réduit au minimum,
vient de faire une nouvelle perte très
grave, par la mort du Docteur R.
de Prosch. Après un séjour prolongé
dans ce climat tropical, M. de Prosch
s’était enfin décidé à prendre un congé,
auquel il avait droit depuis longtemps.
Il avait pris la route de l’intérieur à
travers la ré|;ion des grands lacs. Oh
attendait la nouvelle de son arrivée
à Khartoum lorsqu’on a appris, sans
autres détails jusqu’ici, qu’il avait
succombé pendant la traversée en
bateau. Nous pensons que quelqu’un
pourra, la semaine prochaine, nous
donner des détails et rappeler, comme
elle le mérite, l’activité dévouée qu’à
déployée ce vaillant et humble serviteur de Dieu.
Nouvelles et faits divers
Angleterre. La church association
a tenu un congrès à Brighton qui fera
époque. Il s’agissait de protester contre le ritualisme très accentué qui
se manifeste dans cette ville et le
grand meeting qui eut lieu dans la
Drôme a été tout un événement pour
qui a voulu s’en convaincre.
S La confédération des Eglises libres a tenu son congrès à Hull, il
s’est ouvert par un discours éloquent
de M. Jowett. Il y a eu aussi de grandes
manifestations en faveur de la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
8 Le chanoine J. A. Kemptharree,
recteur de Liverpool, a été élu évêque
de Hull. On le dit un excellent homme
plein d’expérience dans l’administration d’un diocèse.
La version Segond revue et à parallèles.
Voici enfin cette version attendue
et réclamée depuis tant d’années par
un si grand nombre de chrétiens. Rappelons que la version de l’A. T. de M.
Segond, parue à Genève à la fin de
1873, est tombée dans le domaine public trente ans après, de plus, M. Segond, qui n’avait pas consenti à ce
que certaines modifications, demandées par la Société en vue d’une publication de sa version, y furent introduites de son vivant, a écrit à cette
Société une lettre où il disait: «Après
ma mort, on fera comme on voudra ».
Nous avons donc une version revue
et à parallèles. L’exécution typographique est admirable. La partie qui
a gagné le plus à cette révision est
le Nouveau Testament.
Prix :
I. Exemplaires papier ordinaire. —
1) Reliure toile, 2 fr. 25. Port: 0,40.
2) Forte reliure basane, tranches
dorées, 3 fr. 25. Port: 0,40. 3) Reliure basane, tranches dorées, circuit: 4 fr. 50. Port: 0,50.
II. Exemplaires papier Indien, tranches rouges d’or, reliure souple. —
4) Basane, 4 fr. 35. Port: 0,25. 5)
Maroquin, 8 fr. 50. Port: 0,30. —
58, Rue de Clicliy, Paris.
Nous recommandons cette Bible qui
est un grand pas fait en avant dans
la fidélité de la traduction.
« Fides et Amor ». Les éditeurs
qui se cachent sous ce beau nom ont
publié dernièrement la première partie du Nouveau Testament, c’est à dire
les Evangiles et le livre des Actes des
Apôtres (en langue Italienne) cela va
sans dire. Nous n’entrerons pas ici
dans les détails de la critique, nous
nous limiterons à dire qu’il y a gain
sur Inversion Diodati, la langue étant
tout à fait moderne, ce qui est un
avantage incontestable. Le prix du volume est fixé à 0,30 centimes, accessible à toutes, les bourses; nous n’hésitoiis pas à le recommander et à lui
souhaiter un grand succès. S’adresser;
Via Firenze 38, Roma.
Riassunto delle operazioni dalle casse dl risparmlo postall
a tutto il mese di Gennaio 1910
Credito per depositi gindiziali » 17.865.686.89
Credito complessito Lire 1.593.711.844,07
Con un aumento di 28.320.079,26 sul credito
del mese di Dicembre 1909.
Revue polilique
Creditodei depositanti alla fine
del mese precedente Lire 1.547.602.633,71
Depositi del mese di Gennaio » 87.781044,02
Lire 1.635.383.677,73
Rimb del mese stesso e somme
cadine in prescrizione > 59537..520,55
Lire 1.575.846.157,18
La crise ministérielle est encore le
sujet à l’ordre du jour. Elle n’est pas
encore résolue définitivement au moment où nous écrivons ces lignes, mais
tout laisse espérer qu’elle le sera sous
peu. C’est M. Luzzatti qui a été choisi
pour constituer le nouveau cabinet et
il s’est mis au travail avec une ardeur
toute juvénile. Les négociations durent
depuis cinq ou six jours, tous les partis
seront représentés dans la nouvelle
combinaison faite sur une base très
large: on verra a côté de deux ministres de droite, de deux giolittiens, deux
radicaux au moins, et deux autres
députés de gauche. M. Luzzatti a eu
bien à faire pour se mettre d’accord
avec l’extrême gauche qui boudait un
peu par le fait que M. Sonnino l’avait
laissée tout à fait de côté. Il a dû céder
beaucoup : accepter dans son programme l’enquête sur les Congrégations religieuses, l’avocation à l’Etat
de l’école primaire, l’acceptation du
projet de loi sur le mariage civil précédant le religieux et enfin la réforme
électorale en sens démocratique. Quant
aux réformes sociales le programme
du nouveau président du conseil sera
certainement ample et complet. Le
ministère sera certainement viable vu
qu’il sera appuyé par tous les partis et
par les personnalités les plus influentes
de la Chambre, comme MM. Giolitti,
Sonnino, etc.
Le volcan Etna, une des attractions
de la Sicile, est de nouveau en éruption.
Après les grandes éruptions de 1886
et 1892 on avait eu une longue période
de calme. Mais voilà que l’activité
volcanique s’est de nouveau réveillée.
Le cratère principal vomit des cendres
et des lapilli; sur les flancs de la montagne quatre bouches d’éruption se
sont ouvertes d’où sort un torrent de
lave qui avance impitoyablement détruisant tout ce qu’il trouve sur son
passage. La largeur du front varie de
50 à 600 mètres. Quelques bourgades
sont déjà menacées, et les habitants
ont commencé l’exode douloureux laissant derrière eux leurs vignes, champs
et vergers détruits par le torrent de
feu. Le spectacle est terrible mais
grandiose, de nombreux touristes se
rendent sur les lieux pour voir de
près ce panorama unique, surtout la
nuit.
Le sénateur Carlo Mirabello viceamiral et ex-ministre de la marine,
vient de mourir à Milan. Né à Tortona en 1847, après une brillante carrière dans la marine de guerre il était
entré à faire partie du gouvernement
en 1903. Il a été ministre dans les
deux cabinets Fortis (1905), le cabinet
Sonnino (Février 1906) et le dernier
cabinet Giolitti (1906-1909). Les funérailles en forme purement civile ont
été très imposantes.
Abyssinie. Le Négus Ménélik appi’oche de sa fin et l’on peut dire que
sa maladie est devenue une lente agonie qui ne peut se prolonger longtemps.
Il a réglé la question du successeur
au trône qui sera le jeune prince Ligg
Yasù. La reine Taitou désormais privée de toute autorité doit se résigner
à obéir à la volonté des chefs et du
conseil de régence. Elle aurait déjà
voulu quitter la capitale, mais elle a
i
consenti à retourner au chevet de
l’Empereur. La paix est rétablie à l’intérieur, les chefs encore rebelles se
sont soumis déclarant qu’ils acceptent
le nouvel ordre de choses.
Dernière heure : M. Luzzatti a composé son cabinet. Voici la liste qu’il
a soumise à l’approbation du roi :
Luzzatti, présidence et intérieur;
Di San Giuliano, aff. étrangères;
Sacchi, travaux publics;
Credaro, instruction;
Tedesco, trésor;
Facta, finances;
Fani, justice ;
Spingardi, guerre;
Leonardi Cattolica, marine;
Raineri, agriculture;
Ciuffelli, postes et télégraphes.
E. L.
Opera Balnearia 6. P. Melile
TORINO
Sono aperte le iscrizioni alle borse
per cura termale o marina a favore
di Opçrai della Chiesa Valdese in attività di servizio.
Le domande in lettera raccomandata
dovranno essere spedite al sottoscritto
prima del 30 Aprile p.v., corredate del
certificato medico comprovante la necessità della cura e indicante la località dove la cura deve esser fatta.
Sono pure aperte le iscrizioni per
la cura marina a favore di bambini
0 adolescenti d’ambo i sessi, appartenenti alla Chiesa Valdese.
Le domande in lettera raccomandata
dovranno essere spedite al sottoscritto
prima del 30Aprile p.v., corredate dei
seguenti documenti:
a) certificato di nascita;
b) certificato medico provante la
necessità della cura;
c) certificato del pastore provante
che il candidato è assolutamente privo
dei mezzi necessari per far fronte a
tale spesa ;
d) impegno dei genitori o di chi
per essi di versare all’Opera Balnearia
L. 10 come contributo alle spese di
viaggio da Torino a Finalmarina e
viceversa.
Per nessuna ragione verranno prese
in considerazione domande che pervengano alla Direzione dell’ Opera
dopo il 30 Aprile p.v.
Torino, 25 Marzo, 1910.
Il Presidente
Ernesto Giampiccoli
15, Via Pio V, TORINO.
SOUSCRIPTIONS
en faveiir de l’Asile des Vieillards de St-Germain
D. Bert, 3 — Perrier Louise (Poumarat, Faët)
1 — Peyrot Francois (Clos) 2 — Ferrier Alexandre (Poumarat, Faet) 3 — Bounous Alexandre
(Crouzet de Pral) 1 — Clot Emile Riclaret, 1
— Tron Madeleine, ép. Olivier (Rodoret) 1 —
Poét Jean (Cassas, Faët) 2 — Ferrier François
(Poumarat, Faët) 2 — Bernard Pierre (Cerisier,
Pomaret) 1 — Bertalot Jean (Crouzet de Pral)
1 — Poét Adelaide, ép. Sardo (Cassas, Faët) 5
— V.ve Poét Marguerite (Cassas, Faët) 1 —
Tron Susanne, ép. Mouchai (Balsille) 2 — V.ve
Pons Madeleine (du Bessé, Perrier) I — Clot
Lamy (Riclaret) 2 — Ribet Alexandre (Chabrans) 1 — Guigou Delfine, ép. Nerentié (Faët)
1,75 — Guigou Catherine, ép. Peyron (Faët) 1
— Poêt Henri (Qrangettes, Faët) 2 — M. lé
pasteur Collet, 1 — Tourn Ed., pasteur, 2 —
M. le pasteur Dabas, Marseille, 1 — Vinay,
adjudant d’artillerie, 0,50 — M- Sayn, collecteur, Nîmes, 0,50 — M. Terrerousse, entrepreneur, 2 —> M. Allard, entrepreneur, 2 —
M. Court, bijoutier, 2 — M. Mazel, s. brigadier d’octroi, 0,50. — Total frs. 46,25
Ab. payét et non qaittaneés. ^
1910: Rev. Strang, Kelso.
4
■ÉHIi
(i2) LE
TRESOR DE GRAND PRIX
PAR
MAKGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
— Tiens, Bruce, dit-elle, essaie de te frotter
les gencives avec cet élixir; Nanette assure
que c’est un remède souverain contre le mal
aux dents. Tante Eléonore, continua la fillette,
permettez-moi de vous mettre une compresse
d’eau- de Cologne sur le front, et puis je vous
éventerai. Rien ne me soulage autant, quand
j’ai mal de tête.
M“* Brindini, surprise de cette délicate attention, la laissa faire; la main légère d’Eisa
semblait déjà lui faire du bien, et sans doute
elle se serait assoupie si maître Bruce n’était
pas venu interrompre la petite garde-malade.
— Enfin, cette vieille dent veut bien me
laisser tranquille, dit-il, ce n’est pas trop tôt.
Comment, Eisa, c’est là le flacon d’eau de Cologne qu’oncle Alister t’a donné ? Je croyais
que tu ne devais jamais t’en servir parce que
c’était son dernier cadeau.
Sa sœur mit son doigt sur sa bouche pour
lui imposer silence; il la comprit; en se retournant pour prendre son livre, son coude
effleura le flacon qui tomba sur le parquet
et se brisa en mille morceaux. Bruce perdit
son calme habituel... Ohl Eisa, dit-il, je suis
désolé ; je t’en achèterais volontiers un autre,
mais ce ne sera jamais la même chose, car je
sais pourquoi tu tenais tant à celui-là...
Une autre voix se fit entendre: c'était M““
Brindini qui, réveillée en sursaut par cet accident, témoignait sa sympathie à Eisa.
— Je regrette autant que Bruce ce qui est
arrivé, dit-elle; mon mal de tête va mieux,
mais ma guérison vous coûte cher.
Eisa ramassait les morceaux de verre, pour
cacher ses yeux pleins de larmes; aussi ne
répondit-elle qu’au bout d’un instant.
— Je suis plus fautive que personne; j’aurais dû mieux placer ce flacon sur la table.
Je suis bien heureuse que vous souffriez moins,
tante.
Rita avait tout vu et entendu de loin; elle
se rapprocha de sa cousine:
— Personne ne t’avait demandé ton eau de
Cologne; pourquoi as-tu été la chercher?
Eisa rougit jusqu’à la racine des cheveux.
— J’ai pensé que Jésus serait content, si je
le faisais, et j’ai voulu lui plaire.
— Pour plaire à Jésus! marmotta Rita entre ses dents; quelle drôle d’idée! Elle parle
vraiment du fils de Marie comme si elle le
connaissait, comme s’il était son frère ou son
cousin.
— Eisa, dit soudainement Bruce, je crois
que nous avons trop bien réveillé tante Eléonore pour qu’elle puisse se rendormir. Il fait
trop chaud pour sortir; tu pourrais bien nous
lire quelque chose d’amusant.
— Tante, croyez-vous que je trouverai quelque chose à manger dans l’office ? Je n’ai pas
pu déjeuner et j’ai l’estomac aux talons.
Sur un signe encourageant de sa tante, *e
jeune homme disparut pour reparaître bientôt
avec quelques fruits pour la société et quelque chose de plus substantiel pour lui-même.
Il n’avait pas oublié le livre.
Eisa lisait très bien, et l’histoire était intéressante; ce qui frappait le plus Marguerite,
c’étaient les caractères des personnages.
— C’est drôle, pensait-eile; tous ces gens
parlent comme Eisa tout à l’heure; on dirait
qu’ils vivent tous dans l’intimité de Dieu et
de son fils, comme avec leurs meilleurs amis.
Personne n’a l’air d’avoir peur d’eux,
— Etes-vous fatiguée, tante? demanda la
lectrice.
— Pas le moins du monde, au contraire;
cela m’a fait le plus grand plaisir, et je pensais justement que c’était délicieux de vous
avoir ainsi tous autour do moi.
Rita regarda sa belle-mère avec surprise et,
pour la première fois, fut frappée de son air
frêle et délicat. Sa conscience lui reprochait
sa froide indifférence; mais une seconde de
réflexion ramena sur ses traits son impassibilité ordinaire: « Tante Cécile dit qu’elle ne
m’aime pas et qu’elle m’a volé le cœur de
mon père ».
(à suivre)
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È un preparato speciale indicato per ridonare alla barba ed ai capelli bianchi
ad inuei.ìohii, colore, bellezza e vitalità della prima giovinezza senza macchiare nè
la biancheria nè la pelle Questa impareggiabile composizione pei capelli non è una
tintura, ma un’acqua di soave profumo cdio non macchia nè la biancheria nè la
pelle 0 che si adopera colia massima facilità e speditezza Essa agisce sul bulbo dei
capelli e della larba f rnendone il nutrimento necessario 6 cioè ridonando loro il colore primitivo,
favorendone lo sviluppo e rendendoli flessibili, morbidi ed arrestandone la caduta. Inoltre pulisce prouia.nente la cotenna e fa sparire la forfora — Una
sola bottiglia basta per conseguirne un effetto sorpreiidente.
Stertort ANGELO àllGONE & C. Finalmente ho potuto trovare una preparazione che mi
ridonasse ai capelli e alla barba il colore primitivo, la freschezza e bellezza della gioventù senza avero il minimo
disturbo neU’applicazione.
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ora non ho un solo pelo bianco. Sono pienamente convinto che
questa vostra specialità non è una tintura, ma un’acqua che
Don macchia nè la biancheria nè la pelle, cd agisce sulla cute
e sui bulbi dei peli facendo scomparire totalmente le pellicole e rinforzando le radici dei capelli, tanto che ora essi non
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