1
Quarantâ-septième année.
SO Janvier 1911
K 3.
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L ËCHO DES
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PARAISSANT CHACiUE VENDREDI
Prix d’aboonement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie . . .
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV,
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SOMMAIRE :
Dimanche des Missions — Résistez — Ephémérides vaudoises — En Dalécarlie —
Une visite à l’Eglise de Sampierdarena —
Correspondance—La résurrection du Midi
— Chronique vaudoise — Pour le 17 Février — Feuilleton: Le trésor de grand
prix — Nouvelles politiques.
DIMANCHE DES MISSIONS
Pour la neuvième fois, le Journal
des Missions Evangéliques convie les
églises et les chrétiens de langue française à mettre à part le dernier dimanche du mois de janvier, qui sera,
cette année, le 29 janvier, en faveur
des Missions.
he matin, une prédication plaçant
devant l’Eglise sa tâche conquérante;
l’après-midi ou le soir, une conférence
missionnaire; à l’école du dimanche,
une leçon sur l’évangélisation des
païens, illustrée par des récits aboutissant à des appels; tout le jour,
des prières montant à Dieu, des tempies, des salles d’évangélisation et
des foyers chrétiens, en faveur de
toutes les Sociétés de Missions et de
celle de Paris en particulier ; la pensée
du Règne de Dieu planant sur la
journée tout entière et inspirant discours, chants, prières, entretiens, sacrifices et vocations, - tel est en résumé le programme proposé.
Pour faciliter la tâche des prédicateurs et des conférenciers, un recueil
de Documents inédits sera envoyé
gratuitement à tous les pasteurs ou
évangélistes qui en feront la demande
à la Maison des Missions, 102 Boulevard Arago Paris, qui sera heureuse
de recevoir, de ceux qui auront célébré le dimanche des Missions, quelques lignes au moins qui apportent
les échos de cette journée. J. W.
RÉSISTEZ
(Eph. Vt, 11 — 1 Pierre V, 9).
Il y a trois expressions, dans l’Ecriture Sainte, qui indiquent quelle doit
être l’attitude des chrétiens, vis-à vis
de notre grand ennemi. Résistez. Fuyez.
Attaquez.
I.
Parfois il faut fuir, comme l’ont fait
Joseph et Lot; parfois il faut attaquer, comme Elle, Pierre ou Paul;
parfois, au contraire, il suffit de résister en occupant fidèlement la place
qui nous a été assignée.
BêsxstonSj avant tout, au grand ennemi de nos âmes, le prince de l’air,
qui s’appelle aussi Satan ou le diable.
Il est puissant et rusé, son but est de
gâter tout ce que Dieu a fait et, pour
cela, il s’attaque de préférence à
l’homme; il en veut à son bonheur,
à sa joie, h son héritage céleste. Résistons, et il s’enfuira de nous. Probablement qu’il laissera des blessures
douloureuses, mais il battra en retraite, comme il l’a fait devant Job
et en présence de Christ.
Résistons, en second lieu, aux serviteurs de cet ennemi dont il se sert
pour nous attaquer, ces serviteurs peuvent se trouver bien près de nous, ce
sera notre compagne, nos enfants, nos
amis intimes. Ils s’efforceront de nous
persuader qu’il faut céder sur tel point,
sur telle doctrine, sur tel principe, sur
telle vérité, il nous diront que la rigidité n’est plus admise. Résistons, au
risque de nous faire du tort et soyons
conséquents, comme l’a été ce grand
vieillard de la Russie, Tolstoï.
Résistons, en troisième lieu, aux apparences trompeuses. Un beau langage religieux ne suffit pas pour posséder la vérité, la connaissance de
l’Evangile même est insuffisante, telle
famille bien notée,'telle société à la
mode, tel individu sentencieux, tout
cela n’est, bien souvent, qu’une apparence trompeuse, s’il ne porte pas
des fruits, résistons tandis qu’il en est
temps, sans avoir à regretter, plus
tard, un faux pas, un acte de faiblesse.
Résistons, en quatrième lieu, au découragement. C’est l’arme préférée
employée par l’ennemi. Un homme
découragé est perdu. Rappelons nous
Elle, mieux encore, rappelons-nous
Abraham, Cristophe Colomb. Sans eux,
nous n’aurions pas l’histoire du peuple
d’Israël ou cette Amérique qui accueille aujourd’hui le trop plein des
autres peuples.
II.
Pourquoi résister ? Pour trois motifs: Nous sommes au service d’un
Maître qu’il nous faut honorer et auquel il faut rendre gloire. Nous ne
pouvons le faire que par la résistance
en étant fidèles à son service. Si le
soldat résiste sur le champ de bataille
pour la patrie, à combien plus forte
raison devons nous résister pour le Roi
des Rois, notre Dieu et Créateur.
Nous devons le faire pour notre
propre bonheur, pour notre paix et
pour celle de notre famille. Nous devons enfin le faire, en sortant de notre égoïsme et en pensant à ceux que
nous désirons amener au salut par la
croix.
III.
Quelles armes pouvons-nous employer pour résister avec l’assurance
de la victoire? Nous nous limiterons
à en indiquer deux qui sont infaillibles et qui ont été employées par
Christ: h’Ecriture et la prière. Il est
écrit: devant cette déclaration du
Christ, Satan s'est retiré de devant lui.
En priant il a sauvé Pierre que le
diable avait demandé à cribler.
Ces deux armes elles sont à la disposition de tous; il s’agit de les prendre
et de les manier avec foi.
Marguerite Durand, forçat pour la
foi, renfermée dans la tour de Constance, écrivit ce mot sur une pierre :
Résistez. Ceux qui lui succédèrent
dans ce sombre cachot, pouvaient encore jouir de sa prédication en lisant
cette parole qui était une véritable
force. Résistons. C. A. Tron.
EPHEMÊRIDES VAUDOISES
19 janvier.
Septième séance des conférences^
à l’hôtel de Ville de Turin.
Nous aimerions bien pouvoir reproduire les procès verbaux des 8 séances
dés fameuses conférences tenues à
l’hôtel de Ville de Turin en 1663 et
1664 entre les ministres du duc Charles
Emmanuel II et les députés des Vallées, en présence des ambassadeurs
Suisses, tels qu’ils furent publiés par
l’imprimeur ducal Sinibaldi. Mais ne
le pouvant, nous voulons au moins résumer ici le Verbal d’une de ces séances, de l’avant dernière ou la septième, qui eut lieu le 17 janvier 1664.
Cette séance fut entièrement consacrée à la réplique des ministres du
duc au mémoire des 18 accusations
présentées dans la séance précédente
par les Vaudois.
Cela fait de la peine de voir les faux
fuyand et les sophismes auxquels les
ministres ducaux recourent pour répondre aux Vaudois. Le point sur lequel ils insistent le plus est celui de
la prohibition de tout exercice de religion dans la Commune de St-Jean.
Pour se défendre ils soutiennent
sans sourciller que les ducs de Savoie
n’ont jamais entendu donner aucune
liberté de conscience à leurs sujets,
mais l’ont seulement tolérée dans les
limites des Vallées.
-, « Toutes les provinces de Savoye
n’ont aucune liberté de conscience et
selon les lois et ordres de l’Etat, qui
embrasserait autre profession que la
catholique serait chastié. Le Piémont
en est de même à la seule réserve des
Vallées de Luserne etc., contenues
dans les ordres particuliers auxquelles
la profession protestante et la liberté
de conscience en suite des dits ordres
particuliers est permise à ceux qui en
sont, voire son exercice toléré dans
les limites établies. L’on ne trouvera
donc jamais que les Sérénissimes Ducs
de Savoye ayant accordé aucune liberté de conscience à ses sujets en
général, ni l’exercice protestant, mais
seulement à ceux qui sont des Valléeë
en particulier ».
In cauda venenum. 4 hû de la
séance les ministres présentent aux
Suisses une requête soi disant Signée
par des Vaudois se plaignant des pasteurs qui ont distribué les subsides de
l’étranger. C’était Villanova, l’émissaire de Pianezza, qui l’avait rédigée.
Elle ne réussit pas à refroidir l’intérêt des Suisses pour les Vaudois. —
« Le méchant fait une œuvre qui le
trompe ». Teofilo Gay.
Nous empruntons à Foi et vie, le
récit suivant écrit par M. P. AUégret,
délégué au Congrès de la paix qui venait de se réunir à Stockolm. Les
séances terminées, le congrès s’était
transporté en Dalécarlie, province de
Suède, et un capitaine de l’armée suédoise avait présenté cette province au.
Congrès et prononcé les paroles qui
suivent:
« Vous êtes ici, messieurs, au cqenr
de la Dalécarlie. Vous y verrez ce
qu’il y a de plus curieux en Suède,
un peuple énergique et fier qui conserve intact le trésor du passé. Par
trois fois les Dalécarliens ont été lee
libérateurs de la Suède et ils ne sont
guère que 260.000. Ils ont conservé de
leur gloire d’autrefois quelque chose
de noble. Les vieillards d’ici tutoient
le roi quand il vient les visiter et lui
rappellent ses devoirs avec une paternelle affection.
Ils sont fiers de leur passé ; ils sont
fiers aussi de leur indépendanee à l’égard des hommes. Dans cette province
il n’y a pas de riches: il n’y :a pas
de pauvres non plus. Us demandent
leur vie à la culture de leurs champû
et à l’exploitation de leurs forêts. Cette
vie est dure, mais ils y tiennent et
savent en supporter les rigueurs en
s’aimant comme des frères.
Chaque génération a ses devoirs:
les Dalécarliens d’aujourd’hui noi^
montrent quelles sont les libertés qu’il
nous faut encore conquérir. Voici un
exemple : vous ne trouverez dans toute
cette province que deux magasins qh
l’on peut acheter de l’alcool et vous
n’y verrez point d’ivrogne.
Nous Suédois, nous pensons que ce
peuple est fort et je puis vous dire
d’où lui vient sa force : elle lui vient
de sa foi. Vous êtes ici au milieu de
chrétiens : tous savent que Dieu règne
au-dessus d’eux et qu’il tient tout dans
ses mains. Tout à l’heure vous verrez
le lac silonné par les « bateaux d’Eglise», et la route pleine de chars:
chaque hameau vient à Leksand honorér Dieu, et tous les dimanches Jp
2
* gl-ând temple e^t plein. C’est pourquoi j’aime la Dalécarlie: je m'y sens
pliis prés de Dieu, Pour retremper mes
fbitJes et fortifier mon âme, je quitte
téqs les ans Stockholm, la veille de
Noèl, et je viens célébrer ici le plus
^and jour qu’ait vu l'humanité. Je
vo|idrais vous faire comprendre tout
ce qu’il y a dans mon cœur: je ne
le puis ;pa% allez à l’Eglise et si j’ai
pujvous faire sentir ces choses, vous
garderez du Leksand l’impression que
je désire >.
-, B y eut un grand silence. Nous
étions là des citoyens de presque toutes les parties du monde, des hommes
de toute religion et de toute irréligion. Je ne crois pas me tromper en
disant qu’il en est bien peu qui ne
lurent pas saisis, sentant que venait
en eux l’émotion qui monte des sources oubliées, des sources profondes de
la vie.
Silencieusement nous sortons. Nous
sommes restés longtemps dans la maison en bois, car Leksand a pris une
figure nouvelle. Les larges allées de
bouleaux blancs qui mènent au temple sont déjà pleines de monde; les
« canots d’Eglise » abordent au bas
de la promenade ; sur les routes, partout, c’est une éclatante apparition de
costumes bariolés. Quelle vie et quelle
couleur ! Mais l’émotion éprouvée demeure en moi si pénétrante que je ne
remarque presque rien du pittoresque
des vêtements; je vais droit aux visages, et en voyant tous ces yeux clairs
et profonds qui regardent le reflet du
Siljan, il me semble que je ne pourrai me défendre d’idéaliser ce peuple.
Le temple immense aux massives colonnes noires et blanches, supportant
de larges arceaux de brique rouge,
■est déjà rempli. Le pasteur est à l’autel: l’assemblée a entonné spontanément le premier cantique. Comme on
chante... Le pasteur lit la parabole du
Pharisien et du péager. Il prie: il
monte en chaire et prêche. C’est comme chez nous.
Et pourtant non, il y a autre chose.
Tous cés gens écoutent comme s’ils
étaient à une heure solennelle de leur
vie : ils sont venus chercher quelques
gouttes de cette eau vive qui seule
leur permet de fournir la prochaine
étape c en marchant dans le chemin
du Seigneur».
n’aspirent qu’à recevoir, un jour, une
récompense toute céleste! *
M. le pasteur Balmas, qui dirige fli
ce moment l’Eglise de Sampierdarena,^
ne s’est pas seulement contenté de
faire construire une Eglise dans cette,
ville, mais il désire surtout y attirer^
l’attention du public en y instituant
un cours de conférences et de langues: française et anglaise.
Nous avons déjà vu plusieurs fois
ce bon pasteur à l’œuvre, et la grande
bonne volonté, l’énergie et l’activité
dont nous le savons capable, ainsi que
l’affabilité avec laquelle il sait s’accaparrer la sympathie du public, nous
permet d’espérer beaucoup pour l’avenir prospère qu’il saura prépare^ à
son Eglise.
Qu’il me soit permis d’accompagnéf
sa belle œuvre par mes vœux les plus
chaleureux!
Gloire à toi ô noble et vaillante
Eglise Vaudoise qui, de ton petit centre, là-haut parmi les riantes Vallées
Vaudoises, illumines l’Italie en allumant dans chaque cœur l’esprit de
fraternité par les superbes et si douces paroles de l’Evangile!
Honneur et gloire à toi, chère Eglise
Vaudoise, qui cherches la fraternisation de tous les peuples : ton œuvre
est noble et grande, surtout dans les
temps que nous traversons!
Que Dieu te protège ainsi que tes
ministres et ceux qui ont le bonheur
de t’appartenir!
Gênes, Janvier 1911.
Jean Teffex.
CORRESPONDANCE
UNE VISITE A L’ÎGIISE DE SAIPIEDDIRENA
J’ai déjà eu l’honneur de recevoir
l’hospitalité dans les colonnes de votre vaillant journal Vaudois, pour annoncer l’inauguration de la nouvelle
Eglise Vaudoise à Gênes.
Je viens nouvellement solliciter un
peu de place à M. le pasteur Charles
Albert Tron, pour parler de la nouvelle bâtisse de l’Eglise Vaudoise qui
vient d’être construite à Sampierdarena.
Les Vaudois, ce peuple noble et
vaillant à qui Dieu a confié la mission de l’évangélisation en Italie particulièrement, suivent avec plaisir dans
les journaux et dans les revues, l’œuvre des pasteurs: de leurs fils bienaimés qui ont quitté leur famille, leurs
amis, leur Vallée natale, pour se donner entièrement à la belle œuvre de
l’Evangélisation, tout en sachant à
quelle tâche pénible ils allaient se
soumettre, et bien loin de s’attendre
à une juste récompense matérielle, en
vrais miniiitres de Jésus-Christ, ils
Nice, le 11 janvier 19ll.
Cher Directeur,
^ t '
Les nombreux amis des familiès
Gaufrés et Meille seront sans doute
très affligés par l’annonce du départ
imprévu de Madame SopKie Gaufrés,
la digne épouse du pasteur P. Gaufrés,
frère du célèbre éducateur J. Gaufrés
le père de Mme veuve Paul Meille
de Turin.
Le Seigneur l’a rappelée à Lui, dimanche dernier et si sa mort est pour
elle € un gain » réel, car son âme
était préparée depuis longtemps à la
rencontre de Son Dieu, elle est toutefois pour nous et pour notre Eglise
une perte très sensible.
Elle était dans notre famille chrétienne une lumière et une force.
Le soir de sa mort, comme nous
parlions d’elle, son mari et moi, nous
pensions que la merveilleuse série des
béatitudes prononcées par le Sauveur,
pouvait, sans porter atteinte en quoi
que ce soit à son exquise modestie,
tracer les lignes si nobles et si pures
de sa physionomie morale et religieuse.
Douée d’une intelligence fine et compréhensive, d’un esprit large, chercheur et sondeur dans tous les domaines
de la littérature et de la pensée modernes, notre sœur n’avait jamais
songé à placer son esprit et l’intelligence humaine au pair ou au-dessus
de l’Esprit du Christ. S’intéressant
avec une vivacité juvénile à tous les
progrès de la pensée et à tous les
problèmes qui la tourmentent sans
trêve, elle avait su trouver la solution des questions les plus troublantes
dans l’Evangile et dans la soumission
personnelle de son esprit à Celui de
Son Sauveur.
Riche de connaissances et d’expériences, elle a été cependant « pauvre
en esprit » heureuse de l'être devant
Dieu, remplie de foi humble et «réceptive et maintenant: «le Royaume
des deux» est à elle.
Elle savait également que si tous
les mouvements de la matière ne valent p^ un seul mouvement de l’esprit et de la raison libres, tous les
mouvements de ces derniers ne valent
pas un seul élan, un seul mouvement
d’amour pur et vrai, et voilà pourquoi
elle a fait partie de tous les bienheureux qui sont consolés et qui consolent
les autres dans leurs afflictions, qui
sont débonnaires, miséricordieux et
pacifiques.
Notre sœur était une pacifique par
excellence. C’était le trait le plus
sympathique de son caractère si bien
en harmonie avec les préceptes de
l’Evangile éternel. Ayant reçu dans
son âme ardente et humble à la fois,
la paix de Dieu qui surpasse toute
intelligence elle l’apportait partout et
à toute occasion. La paix rayonnait
de sa personne, de ses yeux doux et
pénétrants, de ses paroles et pour la
manifester dans la vie pratique elle
savait se donner et se dépenser sans
cesse.
Elle la possède, maintenant dans sa
plénitude ineffable auprès de son Dieu
Sauveur, mais elle en avait goûté les
douceurs et les prémices dès ici-bas.
D’un cœur pur, éclairé et purifié
par l’Esprit du Christ, d’une conscience
droite, inflexible, notre sœur avait eu
la vision spirituelle de son Dieu pendant sa vie toute consacrée au bien
et à l’amour du prochain, et maintenant elle jouit du bonheur infini,comme
tous ceux dont Jésus a dit, au sommet lumineux de ses béatitudes: heureux ceux qui ont le cœur pur, car
ils verront Dieu.
Quand on possède de telles vertus
qui sont des forces réelles on peut
rester, si Dieu le veut, pour travailler
encore ; on peut partir aussi, si Dieu
le réclame. On laisse un grand vide,
c’est vrai; mais le Seigneur sait le
combler par sa grâce et en ravivant
sans cesse les âmes abattues par des
souvenirs bénis, heureux, consolants
et même joyeux. La mort des bienaimès de VEternel est précieuse à
Ses yeux (Ps. cxvz, 15) et pour tous
ceux qui restent pour pleurer, pour
se souvenir, pour se ressaisir en regardant devant et En-Haut.
Cher Directeur, si vous voulez bien
insérer ces quelques lignes dans l’Echo
vous rendrez un véritable service à
votre dévoué frère et ami
P. Longo.
LA RÉSURRECTION DU MIDI
Le Corriere della Será consacre
une étude à ce qu’il appelle le risorgimento del Mezzogiorno, phénomène
que l’auteur de l’étude, l’économiste
Luigi Eynaudi, attribue, comme d’ailleurs les Italiens des Abruzzes, de
la Calabre et de la Basilicate qu’il
a interrogés, aux bienfaits de l’émigration.
Il est bon, ce me semble, que les
lecteurs de l’Echo prennent connaissance des traits suivants qui ont fait
le tour des publications étrangères.
Le Midi, écrit M. L. Eynaudi, croupissait dans l’ignorance, la pauvreté
et l’inertie. Aujourd’hui on voit partout les signes d’une activité et d’une
prospérité réjouissante. Cette transformation est due aux émigrants qui
ont été faire fortune en Tunisie, dans
l’Argentine et aux Etats-Unis. Dés
qu il A amassé, selon le degré de son
ambition, cinq, dix ou vingt mille lires, 1 Italien revient au pays, et là,
alfranchi de préjugés, de servilité et
surtout de l’ignorance où ses pères
étaient maintenus, il acquiert un petit
bien, dont les procédés de culture 4u’il
introduit lui permettent de doubler le
rendement. C’est une révolution économique et sociale, qui divise la grande propriété, qui accroît la valeur des
terres, qui augmente les salaires, qui
élève la condition de milliers et de
milliers de pauvres gens».
M. L. Eynaudi rapporte, au cours
de son étude, une foule de réponses
typiques faites par des paysans aux
questions qu’il leur posait:
« ^ Les Américains (les émigrants
revenus d’Amérique) ont rapporté avec
eux le Paradis, s’écrie un journalier
de Monteleone.
* — On part journellement d’ici
pour l’Amérique, dit un enthousiaste
de Taverna. On devrait porter le portrait de Christophe Colomb comme
celui de Jésus-Christ. Avant l’émigration la journée était d’une lire; aujourd’hui nous touchons 1,50 et même
2 lires et encore la main d’œuvre n’est
pas aussi abondante que l’offre du
travail.
* Sans l’émigration nous serions
ruinés, déclare un propriétaire de
Paola. Les terres se vendent et se
fractionnent, aujourd’hui le paysan
peut emprunter à des taux abordables.
Avant l’émigration l’intérêt allait à
trente-six pour cent l’an. Le paysan
était un véritable esclave.
* — lieu que nos messieurs {borghesi) ne pensent qu’à faire de la politique et de l’usure, explique un reduce
d’Amérique, ils sont obligés ou d’exploiter eux-mêmes la terre ou de s’ex-...^
patrier: il ne reste pas de place pour
eux dans un pays où la richesse se
tire maintenant du travail.
« — Les écoles sont aujourd’hui fréquentées à cause des < Américains »
dit l’officier sanitaire de Tricarico.
Les Américains recommandent à leurs
enfants d’aller à l’école ; ils ne se contentent pas des cinq classes élémentaires, ils envoient encore les garçons
aux écoles privées supérieures ».
H. Pellegrini.
CHRONIQUE VAUDOISE
Dovadola. Notre ouvrier écrit à
la Luce, que le fils catholique d’un
membre de l’Eglise, se sentant près
de la mort, a voulu être reçu comme
membre de l’Eglise et communier. Les
funérailles ont été solennelles. Nous
avons dans ce cas, un exemple de plus,
qu’un témoignage fidèle porte ses fruits.
Irl«« Une lettre particulière, qui
nous a été communiquée, apporte des
détails déchirants sur les conditions
de la Colonie. Depuis neuf mois, il
n’est pas tombé une goutte de pluie.
L’immense plaine paraît un désert;
des vents violents dessèchent tout et
le bétail se meurt. C’est désolant.
Une dépêche de Buenos-Ayres confirme ces tristes nouvelles.
La récolte du mais est perdue ; par
contre il est tombé des pluies torrentielles.
La Tour Jeudi soir, l’aula magna
du collège était à peu près comble,
lorsque le Dr. Gay, à 8 heures précises, commença sa conférence sur l’origine des Vaudois. Le sujet était beau
mais difficile, vu que depuis des siè
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des on a agité et étudié cette question, qui a fait verser des flots d’encre et qui garde encore le voile du
mystère. Le conférencier s’en est surtout rapporté à l’autorité de notre écrivain Dr, Combaj mais lui-même n’était pas encore bien fixé sur ce point
et admettait franchement, qu’avant
Valdo, il y avait eu tout un mouvement d’opposition à Rome, dans les
Vallées. Le conférencier admet deux
schismes: celui d’orient, suivi bientôt
aprèsde celui d’occident. Ce dernier est
formé par trois mouvements qui s’accentuent à Toulouse, en Lombardie et
à Lyon, ayant chacun à sa tête un
réformateur : Pierre de Bruis, Arnaldo
de Brescia et Pierre Valdo. Ces trois
groupes finissent par fusionner et les
Vaudois absorbent les deux premiers
en restant les seuls à continuer le
grand mouvement d’opposition à Rome,
Après nous avoir donné une très courte
biographie des trois hommes eminents,
le Dr, Gay finit par nous parler de
l’organisation et du culte des Vaudois.
Le public a vivement applaudi l’orateur, après l'avoir suivi avec attention, pendant une heure et quart. ^
Nous remercions notre collègue d avoir attiré l’attention du public Vaudois sur les origines de notre peuple,
tout en réservant notre appréciation
sur cette question si débattue. Nous
continuons à croire que les Vallées
étaient peuplées avant l’arrivée de
Valdo, et que ces populations vivant
d’une manière très retirée, ont dû conserver la vérité, si ce n’est dans toute
sa pureté, dans ce qu’il y a d’essentiel, vérité qui avait été annoncée si
fidèlement par l’évêque Claude de
Turin.
La deuxième conférence a été donnée jeudi, à 8 heures, par le prof.
Jalla. Sujet: Les Vaudois et la réformation.
La troisième conférence sera donnée
jeudi prochain, à 8 heures, par le Dr.
Gay. Sujet: Nos persécutions. Nous
n’avons pas besoin de signaler l’importance du sujet. Le public saura
accourir en masse, pour s’instruire et
pour encourager nos vaillants confé
renciers.
O Samedi dernier, dans le Temple
Neuf de la Tour, a été béni le mariage de Lombardo Chiaffredo et de
Michelin-Salomon Anne, de Bobi.
8 Un modeste convoi funèbre a accompagné au champ du repos les dépouilles mortelles de Palmyre Reynaud de Pramol. Cette jeune orpheline, âgée de 7 ans seulement, venait
de quitter l’orphelinat pour l’hôpital,
où elle est décédée au bout d’un jour
à peine. La douleur de la mère et des
orphelines avait quelque chose de profondément touchant.
Maasel. Dimanche 8 courant, l’assemblée électorale a procédé à l’élection d’un diacre. M. Henri Pons du
Champ la Salse a été reconfirmé dans
cette charge avec 29 v. sur 31 votants.
Pramol. Les réunions de prière
ont été très fréquentées dans toutes
nos écoles; dans quelques-unes même
le local était bondé d’auditeurs attentifs. Seule la réunion du mercredi soir
ne put pas avoir lieu à cause de la
neige qui était tombée en abondance
la nuit précédente, et fut renvoyée à
dimanche soir, sans rien perdre de
son intérêt.
8 Pareillement, les autres réunions
dans les écoles de quartier sont ordinairement bien fréquentées et fort en
courageantes pour le pasteur et pour
ceux qui y prennent part.
P Une école qui sait faire quelque
chose sans qu’on la pousse et sans
attendre l’initiative du dehors c’est
celle de Peumian qui, à elle seule,
guidée par son régent, a su préparer
une jolie fête de Noël avec arbre, récitations, cantiques, lecture et exposition de la leçon du jour: la naissance du Sauveur. Les enfants, au
nombre de 50, reçurent tous un petit
cadeau et les personnes intervenues
ont bien voulu donner leur contribution, nous croyons, pour aider à payer
les frais de la fête.
Le public, satisfait, a exprimé le
désir que le fait soit enregistré dans les
annales... de VEcho.
De quoi nous nous réjouissons et
remercions le Seigneur. G. d. P.
Home. M. le prof. G. Rostagno se
trouve à Rome où il a commencé à
donner une conférence, fort goûtée,
qui sera suivie par d’autres. Bon succès.
Saint-Jean. Dimanche dernier le
culte a été présidé par M. le pasteur
Charles Albert Tron, qui nous a prêché un énergique et édifiant sermon
sur ce mot: Résistez!
8 A 2 heures, tandis que notre pasteur faisait le catéchisme, M. le prof,
émérite J. D. Rivoir faisait le service
d’enterrement de Méry Malanot née
Bonin, enlevée subitement au lendemain de son 30“® anniversaire, à son
époux et à ses quatre enfants. Beaucoup de monde aux Malanots chez la
défunte et un long cortège de là au
cimetière.
8 A 8 h. du soir, dans la salle Albarin, bien remplie, M. le prof. J.
Jalla donnait la deuxième conférence
historique de cet hiver sur le sujet:
La Réformation et les Vaudois. Point
n’est besoin de dire avec quelle compétence et quelle richesse d’informations M. Jalla a traité son sujet. L’assemblée l’écouta pendant plus d’une
heure avec un vif intérêt et l’applaudit chaleureusement.
Pour le 17 Février 1911
La «Société d’Hlstoire Vaudoise >,
publiera, comme d’habitude, la brochure commémorative du 17 Février,
que l’éditeur, M. Auguste Coïsson Tipographie Alpine, Torre Pellice, se
charge d’envoyer à MM. les pasteurs
et aux personnes qui s’y intéressent,
et qui en feront la demande avant
le l“' Février prochain, aux mêmes
conditions que les années précédentes.
Le sujet est Rora dans l’Histoire
Vaudoise, dû à la plume de M. le
Chev. T. Gay.
Deux illustrations accompagneront
la brochure.
(24) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
. En parlant aihal, 11 se leva, monta sur un
marchepied et déposa ie marbre sous un globe
de cristal, sur le haut d’un secrétaire.
— Que personne n’y touché désormais, car
contenu et contenant sont également précieux.
Eisa, un peu désappointée de i’indifférence
de son oncle, se consolait en songeant à l’admiration du notaire; elle reprit sa pioche,
pendant que Marguerite travaillait en silence.
Celle-ci entendait encore ces paroles do son
père : «J’aimerais mieux un trésor d’une espèce
plus sonnante. »
Tout d’un coup elle s’arrêta.
— Tu m’as dit, Eisa, que si Dieu ne nous
envoyait pas d’or, il pouvait néanmoins nous
envoyer un trésor infiniment plus précieux;
CI ois-tu donc que ce bras de marbre a plus
de valeur qu’un morceau d’or ? Crois-tu toujours que ta manière de prier soit préférable
à la mienne î II me semble qu’elles se valent.
— Oncle Alister nous a souvent répété que
nous devons parfois attendre longtemps avant
que Dieu nous réponde. Si Dieu avait voulu
que nous nous adressions à quelque autre que
lui, il nous l’aurait certainement dit, et il
aurait recommandé aux apôtres d’enseigner
à l’Eglise de prier Marie et les saints; mais
ils ne parlent jamais de Marie dans aucune
de leurs épitres. Nanette croit que Dieu a
prévu ce qui devait arriver, car il a fait écrire
par Paul à Timothée: Il y a un seul médiàteur entre Dieu et les hommes'. Jésus-Christ.
Avant que Rita pût répondre, Henri vint la
prévenir que le pauvre père Ambroise avait
eu une nouvelle attaque.
— Il a repris connaissance, ajouta l’intendant; mais le meilleur remède pour lui sera
une visite de sa chère demoiselle.
— Allons le voir tout de suite; venez avec
moi, dit Marguerite à ses cousins; je vais voir
si Dorothée a de la gelée ; c’est ce qui soutient le mieux mon vieil ami, et la nourriture qu’il préfère.
(à suivre).
l^ouvelles politiques
Le notaire intervint;
— Parbleu 1 dit-il en soulevant respectueusement ce bras de marbre, vous ôtes bien
dégoûté, colonel ; c’est un morceau rare, un
vrai bijou. Phidias aurait volontiers signé
celte œuvre-là.
- J'avoue que je serais actuellement plus
satisfait d'un trésor d’une espèce plus sonnante, riposta son client; mais puisque vous
assurez qu’il a de la valeur, nous le traiterons avec tout le respect qui lui est dû.
Messine a reçu la visite des ministres M. Sacchi et Ciuffelli et de M.
Calissano, sous-secrétaire d’état à l’intérieur. Ils ont voulu se rendre compte
des besoins de la ville qui surgit au
milieu des ruines et inaugurer les
travaux pour l’érection des habitations
populaires, dont la nécessité se fait
vivement sentir. Actuellement la population ouvrière loge dans de misérables cabanes. M. Sacchi en a visité
plusieurs et dans son discours à la
Chambre du travail il a promis d’intéresser vivement ses collègues du
gouvernement et de travailler lui-même
à l’amélioration du sort des habitants
de la nouvelle Messine.
Plusieurs officiers supérieurs de notre marine de guerre vont quitter le
service actif. Quatre vice-amiraux sont
invités par le ministre à demander de
passer à la position auxiliaire. On a
attribué cette résolution du ministre
aux résultats peu brillants des manœuvres navales de septembre dernier. Mais il s’agit plutôt d’une œuvre
de sélection entreprise par le ministre
et le chef d’état major parmi les officiers de la marine. Ceux d’entre eux
qui à cause de leur âge ou pour d’autres raisons ne sont plus à la hauteur
de leur charge, devront céder la place
à d’autres mieux qualifiés.
A la suite de l’entrevue de Postdam
et de l’accord conclu dernièrement entre la Russie et l’Allemagne pour la
délimitation des intérêts des deux pays
en Perse ; l’opinion européenne s’était
émue en voyant dans cet événement
une nouvelle orientation de la politique internationale. On attendait donc
avec curiosité le discours de M. Pichón, sur la politique étrangère de la
France. Les paroles du ministre ont
été très optimistes en voulant être
rassurantes. < Rien ne s’est passé en
Europe qui soit de nature à modifier
si peu que ce sôit les amitiés et les
alliances de la France. La France ne
doit pas prendre ombrage de l’entrevue de Postdam pas plus que la Russie
n’à pris ombrage de l’accord de la
France avec l’Italie. L’alliance francorusse reste toujours ferme et vivace ».
Il termine en protestant contre les
assertions d’isolement où son pays se
trouverait placé. Malgré cela le ministre insiste sur la nécessité de nouveaux armements. C’est le refrain
obligé que l’on a entendu aussi à
Vienne, à Berlin et à Rome: on veut
la paix, on se félicite parce que la
paix est maintenue et consolidée, mais
il faut toujours armer pour être forts,
et pouvoir se défendre si la paix était
troublée.
M. Briand a failli être victime d’un
nouvel attentat contre sa personne.
Pendant la séance de la Chambre un
fonctionnaire révoqué a tiré pour se
venger deux coups de révolver contre
le président. Il ne l’a pas atteint, mais
M. Mirman, ex-député et directeur des
services d’hygiène et santé publique,
est blessé à une jambe par un des
projectiles. La blessure, heureusement,
n’est pas grave. L’auteur de l’attentat,
immédiatement arrêté et écroué, est
un malheureux déséquilibré, sorti il
n’y a pas longtemps d’un hôpital de
fous. Il attribue à M. Briand l’origine
de tous ses malheurs.
Le Portugal s’est trouvé pendant
quelques jours isolé du reste de l’Europe à cause de la grève générale des
employés des chemins de fer. C’est
une grève économique et non politique: les cheminots demandaient de
meilleures conditions, et ils les ont
obtenues. Le gouvernement provisoire
a fait tout ce qu’il pouvait pour amener un accommodemc.it. II n’y a pas eu
de violences. Les cheminots faisaient
eux-mêmes la police des gares et des
lignes pour empêcher les actes de sabotage que quelque coquin aurait pu
commettre.
Dans le nord de l’Espagne les services publics, ferroviaires et télégraphiques sont aussi presque entièrement interrompus, mais pour une autre
raison. Les grandes chutes de neige
ont bloqué les trains, gâté les lignes,
rendu les communications impossibles.
La neige est arrivée à la hauteur de
six à sept mètres! E. L.
Ab. payéH et non qnlttnnoéM.
1910-11: Jacq. Ricca, La Tour.
1911: Mme Th. Evans, Neuilly - P. Longo,
Nice - Mme Loprestl, La Tour - E.co Geymonat, Villar - Abonn. Postal de ? - Cath. Rivolre, Cornigliano - Em. Rivoir, Aoste (souhaits. Vous dites bien: Rien à faire ici pour
M. B.) - Long J. L. feu J. H., Pramol - J. Meynier, St-Germain - V.ve M. Rivoir, St-Second
(pas payé 1910) - H. Clot (Ibrea), Traverses H. Martinat, Maneille - Ab. Ribet (Faureng),
Chabrans - P. Rostan f. P., anc., Pral - Jul.
Guigou (Guigou), Id. - J. D. Guigou (Guigou),
Id. - F. Grill (Gross), Id. - F. Grill f. P. (Ville),
Id. - F. Grill (Malzat). Id. - E. Grill, ex-anc.,
Id. - P. Menusan (Adroits), Id. - F. Rostan,
ex-ac. (Pommiers), Id. - E. Grill, anc. (Jourdans), Id. - J. Perron, anc.. Id. - Ant. Pons,
anc. (Ribba). Id (Un gros merci à M. Marauda
et souhaits affect.) - Ant. Robert, La Tour Em. Pons, secrét., Perrier - D. Lantaret, Sciolze
- Louis Vinçon, St-Germain - E. Pons f. Pierre,
Champ-la-Salse - Ern. Comba, Rome (bons
vœux) - H. Balme, régent, Massel - L. Rostagno, régent, Maneille - Marthe Godin, Prarustin - Em. Jalla (Boér), St-Jeaii - Rev. "Worsfold, Selby - Henri Constantin, Pomaret - Grill
Jean Pierre, Id. - Jean Jacques Grill, Pérouse
(2 ex.) - Louis Bertalot, Id. - Jacques Bertet,
Id. - Frédéric Jalner, Envers Pinache - Henri
Long, id. - Mlle Perrou, Pérouse (l,5t<)- Mme
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