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01nq.ixlèrii.e année.
IV. 44.
4 novembre ISYO.
L'ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialeincnl consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille \audoise.
Que toutes les choses qui sont véritables. occupent
vos pensées — ( Philippiens., IV. 8.)
PRIX D ABONNEMENT :
Italie, à.domicile (tmaniFr. 3
Suisse.......................
France................* 6
Allemagne 6
Angleterre , Pays-Has . » 8
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Vn nuìiìéro arriéré : 10 cent.
BUREAUX D AB0NNEMENT
Torrk-Pem.ìce : Via Maestra,
N. 42. (Agenzia bibliografica)
PiGNERoL : J. Chla7iiore Impr.
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près le N. 22.
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ANNONCES : 5 cent, la ligne
ou i)t)rtion de ligne.
Eettres et envois franco. S’adres.ser pour l'administration
au Bureau à Torre-Pelflce .
via Maestra N. 42.— pour la
rérlaftjoii : â Mr, A. Revel
Prof, à Torre-Pellice.
Som mair'o.
Un pasteur Vaudois de la première moitié
du 17.e siècle. — Notre campagne de six
semaines. — Correspondance. — Au revoir!
A bientôt ! — Petite boîte aux lettres. —
Liste des dons en faveur des incendiés des
Traverses (Pragela). — Erratum. —Annonces.
m PASTEUR YAliDOIS
de la première moilié du 17° siècle.
IL
Ce traité du Berger Chrestien
est divisé en 8 chapitres, traitant:
Le V de la dignité du S* Ministère, que l’auteur exalte « non
» pour enfler le pasteur d'orgueil »,
a-t-il soin de nous dire, • ains,
» afin qu'examinant l’excellence de
» sa charge, il s’humilie tant plus
» qu’il se trouvera plus éloigné
» de la perfection requise, il s’y
» emploie avec crainte et trem» blement ». '
(1) Voir le iraitléro 40.
Le 2° des difficultés du S' Mi'
nistère, « non pour descourager
» aucun, » observe-t-il « mais afin
» qu’on s’y prépare tant plus af» fectueusement ».
Le 3® des fonctions du S* Ministère ;
Le 4® des qualités que le pasteur doit revêtir;
Le 5® des assemblées des pasteurs et de leurs devoirs entreux
et leurs familles ;
Le 6® de Ventretien des pasteurs ;
Le 7® contient des avis particidïers aux Estudiants en Théologie.
Dans le 8® enfln, l’auteur propose Texemple et la dévotion des
infidèles, pour faire honte aux
faux chrétiens.
Sur le sujet traité au 1® chapitre, la dignité du S* Ministère,
l’auteur fait cette remarque aussi
fine que vraie; «Ceux qui ont
».promesse de reluire au ciel,'ne
»idoivent pas être naesprisés''en
2
-43«
» terre si ce n’est par ceux qui
» n’ont point de part au ciel ».
Répondant à l’objection; pourquoi une charge aussi excellente
et sublime, au lieu d’être confiée
à des hommes infirmes et pécheurs,
ne l’a pas été plutôt à des anges,
et donne de ce fait entr’autres
raisons la suivante: « Pour bien
appliquer la doctrine du salut
il est requis que les annonciateurs d'icelle en ayent cognoissance expérimentale , et non seulement intellectuelle, ce qui n'est
pas és Anges. Pour exemple, il
faut prescher la misère de l’homme; les Anges ne sentent pas
que c’est, puisqu’ils ne sont pas
pécheurs. Il faut prescher le remède; les Anges savent qu’il
est en Christ, mais n’en peuvent
pas sentir l’ejBScace comme les
hommes qui, sentant le désespoir d’un costé, de l'autre sentent la consolation par l’embrassement de la grâce de J, C. et
consolent d’autant plus efificacieusement les autres, qu’eux
les premiers ont été consoléz.
Il faut prescher le devoir de
l’homme envers Dieu; si les
Anges le preschoyent, les hommes diroyent; vous avez beau
dire, vous qui estes sans péché,
nous pécheurs ne pouvons faire
ce que vous dites, et l’exemple
des Anges ne peut avoir tant
de poids, puisqu’outre leur per
» fection, ils sont d’autre nature
» que les hommes. Mais quand
» des misérables pécheurs près» chent ce qu’eux mesmes se peii> nent de faire, et par leur ex» emple font comprendre la vérité
» de ce qu’ils disent, cela est plus
» efficacieux que si les anges l’a» nonçoyent ».
Quant aux difficultés du S‘ Ministère, on n’accusera pas l’ancien
pasteur de Boby de s’en faire une
conception trop mitigée, quand
on aura lu la comparaison par
laquelle il cherche à se les rendre
sensilles. « Ceux qui apprivoisent
» des Lions, ont de la peine,
» mais que serait-ce si un homme
» avait à nourrir et apprivoiser
» des Lions, des Ours , des Tigres
B des Loups, des Renards, des
» Boeufs , et des Chevaux tout enB semble ? Or telle est la charge
B de pasteur appelé à veiller sur
B toutes conditions de personnes,
» parmi lesquelles se trouvent des
» humeurs de toute sorte de bestes,
B voire des diables ».
Au nombre de ces diflScultés
l'auteur donne avec raison une
des premières places aux tentations par lesquelles Satan cherche de perdre les Pasteurs de
préférence à tous les autres; tentations dont l’orgueil est une des
plus redoutables:
« Satan tente tous les hommes,
« mais surtout les pasteurs, par-
3
-437
» cequ’ils sont les plus grands
» ennemis de son règne, et par» cequ’il espère que leur cheute
» entraînerabeaucoupd’autresdans
» l’abysme. Outre les tentations
» que les Pasteurs sentent com» muñes avec tous les Chrestiens,
» ils en ont des particulières , et
» quelques unes des plus violentes
» sont tire'es des rares grâces que
» Dieu leur fait, assavoir de leur
» science et zèle , dont quelques
» uns qui demeurent firmes contre
» les injures, mespris, maudis» sons et autres tentations à gau» che, succombent sous les louan» ges et applaudissements à droite,
» et ceux qui demeurent fermes ,
» sentent de terribles tentations
* et secousses ».
Les réflexions qu'il fait sur les
fonctions du S* Ministère nous
semblent tout particulièrement re*
marquables par leur justesse , et
nous ajouterions volontiers, par
leur à propos, quoi qu’elles datent de plus de deux siècles en
arrière. Au nombre de ces fonctions,
Guérin donne la toute première
place à ce qu’il appelle VEndoctrinement, c’est-à-dire , 1’ enseignement des vérités révélées dont
l’ensemble constitue la religion
chrétienne : « Endoctriner , dit-il ,
» ne signifie pas seulement pro
* poser la pure doctrine, mais
» aussi faire en sorte que l’audi» teur l’entende; autrement, encor
» que le Pasteur enseigne doctrine
» orthodoxe, si l’auditeur ne la
» comprend pas, il n’est pas en*
I) doctriné.... Et de fait, comme
» pour paistre les brebis brutes ,
il ne suffit pas au berger de les
mener en campagne, mais aussi
il est nécessaire d’y employer
tel soin qu’elles mangent à leur
saoul, de mesme est en ce point,
et pourtant selon la diverse capacité des auditeurs, diversément doit être dispensée la doctrine , selon la distinction de
J. C. des agneaux et des brebis
et celle de S‘ Paul des enfants
et des hommes faits ».
Mais ces enfants dont parle
notre auteur ne sont pas seulement ceux que nous avons coutume de désigner par ce nom.
« Les enfants, dit-il, sont de deux
» sortes, d’âge et de cognoissance.
» De la deuxième sorte sont grand
» nombre d’hommes parfaits et de
» vieillards, et entr’eux j’en trouve
» de tels qu’on jugerait bien ad» vancez, comme Avocats, Procu» reurs. Artisans, bien inférieurs
» en cognoissance à plusieurs ber
» gers et laboureurs...Les enfants
• ( dans le double sens sus indi» qué) constituent la plus grande
» partie du peuple. les trois quarts
» pour le moins, et ce sont ceux
» qui ont plus besoins d’estre soi
> gnéz. Aux enfants le laict se
> donne par familière instruction.
4
-438
» par interrogation da Pasteur et
» response de l’auditeur, qu’on
» appelle catéchisme, aux hommes
» faits la viande se donne par
» prédications libres , sans exclu» sion des catéchismes ».
Le catéchisme, voilà donc pour
notre Guérin une des fonctions
par excellence du Pasteur qui ait
réellement à cœur le progrès de
la Religion, et le salut des âmes.
Seulement quelle différence n’y
a-t-il pas entre les catéchismes tels
qu’il les conçoit et les recomande,
et ce qui, sous ce nom, est généralement pratiqué dans nos paroisses. « Les catéchismes, dit-il, doi» vent être fréquents, clairs, et
» soign(3usement inculquez non seu» lement aux enfants d’âge, mais
» aussi aux autres. Pour enseigner
» les lettres humaines, poursuit-il
» sur ce même sujet, les régents
» usent d’interrogations à leurs
» escholiers: il est plus nécessaire
• d’en user pour enseigner la re» ligion, de laquelle l'intelligence
» est nécessaire à tous, hommes,
» femmes, enfants, chartiers , bou*
» viers, servantes etc. sons peine
» de damnation éternelle. Les cho» ses dites-- généralement, sont gé» néralement méprisées: pour un
» qui escoute, dix pensent à autre
* chose. Aux catéchismes celny à
» qui*00' parle, est nécessité d’es**
» chuter ."pour pouvoir respondre;
» et de*ses réponses constant sa
» capacité, on l’instruit à propos
» de ce qui lui est nécessaire.
« Contre ceci ne faut alléguer
» la coustume contraire. Puis» qu’elle est mauvaise il la faut
» laisser et en prendre une meil» leure. Ne faut aussi objecter la
• difficulté. Rien ne doit estre
» trouvé difficile de ce qui sert à
» l’advancement du règne de Dieu ».
(à continuer J.
¡Notre compagne de semaines
(Coup d’œil rétrospectif).
Et notre maître de chant ?
Et les conférences mensuelles sur
l’Evangélisation ?
Et nos étudiants de Bobi ?
Et le courage moral ?
Et les visites pastorales ?
Et la logique (reine Butter) ?
Et la liberté de la presse?
Rien , absolument rien. Et dites
encore que les Vaudois sont un
peuple d’action! Un peuple qui ne
demande qu’à progresser et marcher en avant ! Tout au plus si
nous avons réussi à le faire éternuer (1). Il redort de plus belle,
et n’a pas même l’air de rêver.
Faut-il avoir bonne conscience !
Chose curieuse !
On parle chez nous de bien qui
existé encore , de bien qui s’accomplit , et personne pour nous
dire où il est ce bien, où il se
trouve , en quoi il consiste. Vous
allez voir qiron va encore nous
lancer à la face que c’est par humilité qu'on le cache, ni plus,
ni moins.
(1) Ce n’esf Certes pas peu de chose-.
5
-439
II est vrai que dans certaines lettres, que nos lecteurs connaissent
d’ailleurs , on nous a donné de
magnifiques paroles, du tendre, du
rosé, on nous a même parlé de reconnaissance. Voyez-un peu ! Mais
ce n’est pas cela que voulons. On se
paie beaucoup trop de belles paroles , de mots sonores , dans les
lettres et les répliques que l’on
nous adresse de temps en temps.
Ce qu’il faut maintenant ce sont
des faits , ce sont des chiffres ;
de nos jours le pathos et le patois
de Canaan n’en imposent plus à
personne. Nous donnons des faits,
que l’on nous réponde par des
faits ; nous donnons des chiffres ,
que l’on nous réponde par des
chiffres. Nous n’avons que faire de
ces phrases à effet et de cette
singulière reconnaissance. C’est là
ce que les anglais appelle du smoke.
Que l’on agisse ! 11 faut, non plus
des tourbillons de fumée, mais du
feu , une véritable flamme , brillante , spendide. Alors , on verra
comme ce pauvre Echo ,
« Les Echos sont trop malheureux ! »
laissera tomber ses prétendues lunettes noires (elle ne sont noircies
que par la fumée ) et deviendra
couleur de rose.
Une chose bien digne d’être remarquée c’est que dans l’escarmouche que nous avons dû essuyer à
propos de notre Indiscrétion, pas
un seul laïque de La Tour n’a pris
la défense du pasteur. Il n’y a que
des ministres,’'des étrangers ou des
parents, qui aient cru devoir élever
la voix. Ne serait-ce pas un signe
des temps? Nous savons du reste
comme on nous a applaudi et remercié. Remarquez encore l’habileté
avec laquelle chez nous chacun s’évertue à rejeter sur son plus proche
voisin toute initiativequelconque.il
semble presque que l’on aurait honte
d’entreprendre, de commencer quelque chose. Il y a plus, c’est à Y Echo
que l’on s’adresse , c’est lui qui
doit tout faire. Les uns lui conseillent de se transformer en conférences sur l’évangélisation; d’autres lui conseillent de faire des
mercuriales aux paroissiens qui se
plaignent ; plus que cela, de se
mettre à leur tête ( avec un drapeau ? ) et de marcher en corps ,
à la cure. Il n’y a pas jusqu’à la
Table elle-même qui ne semble
avoir été légèrement gagnée par
le mal. Quand nous lui demandons
un maître de chant, par exemple,
tout en nous écrasant de son Non
possumus fvohiit sed non potuitj,
elle nous donne la charge de le
trouver. L’art de se faire tirer les
marrons du feu, de se renvoyer
de Pilate à Hérode et d’Hérode à
Pilate, semble chez nous avoir atteint le dernier degré de la perfection (c’est d’ailleurs la seule chose
qui semble parfaite aux Vallées
Vaudoises j. Ah ! si chacun avait
compris ce qu’il y a de noble et
de viril à ne jamais se décharger
sur les autres de ce que l’on peut
entreprendre et accomplir soi-même,
à être un homme d'initiative et
d’action, comme les choses iraient
mieux ! Mais que voulez-vous , il
faut prendre les hommes comme
il sont faits , YEcho ne peut pas
do^ner la puissance à ceux qui
s’avouent impuissants. Il ne peut
rien tréer. Il a d’ailleurs assez à faire
à répercuter. Une chose pourtant.
Il est possible qu’il se mette aussi
6
-440
lui à agir, mais savez-vous quand?
Quand il sera bien assuré qu’il
aide réellement, que tous agissent
avec lui et qu’il ne favorise pas.
la paresse et l’inertie.
(ÎTorrcepontrance.
Nous nous sommes plaintdans un
moment de tristesse d’être seul.
Nous avons commis là une grande
injustice. Peu à peu les amis se
trouvent et de toutes parts, voire
même de l’étranger, on nous a
adressé des encouragements et des
félicitations. 11 est peut-être beaucoup plus grand, qu’on ne le pense,
le nombre des Vaudois qui sont
encore des hommes. La lettre suivante nous est envoyée par un ministre Vaudois, non pas pasteur,
mais travaillant activement au milieu de nous. Si nous ne donnons
pas son nom c’est uniquement pour
lui éviter des désagréments et par
mesure de prudence. Experientia
docet.
Cher ami.
Dans votre Indiscrétion vous
avez abordé un sujet aussi délicat
qu’important pour notre petite
église; seulement, laissez-moi vôùs
le dire, vous lui avez donné une
couleur par trop personnelle , surtout pour une localité aussi peu
habituée que la nôtre aux libertés
de la presse. Attendez-vous à ce
que vos idées soient mises en quarantaine pour ce manque de forme.
Mais pour le fond comment ne
pas être d’accord avec vous ? Depuis que je sais un peu ce que
vaut le ministère, je me suis mis
à le chercher chez nous ; mais j’ai
beau faire, je ne parviens pas à
le trouver. Entendez-moi bien ; je
ne cherche pas Yinstitution du ministère ; je la vois trop clairement
dans la Bible pour avoir à ce sujet
le moindre doute , comme en ont
eu de braves chrétiens de chez
nous et d’ailleurs. Je ne cherche
pas davantage des hommes qui portent ce beau nom de ministres,
jusqu’ici on n’en a pas que je sache,
disette parmi nous. Je cherche cette
activité, ce dévoument, cet intérêt,
ces soins , ces admonitions , ces
encouragements, toutes ces choses
qui constituent le ministre et le
ministère.
Comme le chien, que s’est laissé
attarder, passez-moi cette comparaison , promène de ca et de là
sa narine inquiète pour découvrir
la trace de son maître bien-aimé,
il n’est rien que je ne fasse pour
avoir celle du ministre. J’ai beau
flairer, je ne découvre rien de
bien distinct. Je me trompe ; sur
la route qui du presbytère mène
au temple , je sens quelque chose
qui me rappelle de loin l’odeur
que je souhaite ; encore cette odeur
est si faible qu’il me faut mettre
en train tous mes nerfs olfactiques
pour ne pas la perdre bientôt.
Quand je quitte le lieu , tout est
fini de nouveau. Souvent je me
mêle aux conversations de la foule
pour en savoir plus long; je sais
ainsi quelles visites le médecin a
faites à tel malade, quels remèdes
il a ordonnés , quelles citations le
huissier à signifiées', quel prix
le marchand a assigné à tel veau
gras, quels étrangers on a vu passer
dans la semaine. Du ministre,
rien , sans-doute parc4que la foule
n’en sait rien. Le sermon est ou-
7
-441
blié , la visite n’a pas eu lieu ,
la trace est perdue.
Voyant qu’on ne m’en parle pas
spontanément, j’ose en demander
des nouvelles. Réponse générale:
« notre ministre ne sort guère ;
il est à ses lectures, à son jardin,
à son rabat, à son violon ; s’il
sort c’est pour aller à sa métairie;
il est partout plus qu’à son affaire ».
Oh ! aidez-moi , s’il vous plait,
à découvrir l’astre que je cherche ;
il me serait trop dur par le temps
qui court, où sa lumière est si
nécessaire , qu’il eut quitté notre
horizon.
En voici une autre qui est vraiment touchante. Et l’on nous donne
le conseil de discuter les principes!
Ne serait-ce pas un peu faire comme
ces Grecs de Constantinople qui,
pendant que les Turcs assiégeaient
la ville, discutaient en s’échauffant
sur Vimmanence la transcendance
de la lumière du Tabor
Monsieur le Rédacteur,
Massel, le 21 octobre 1870.
Veuillez insérer dans VEcho des
Vallées ces deux mots bien naïfs
mais bien vrais. Déjà, l’année
dernière , je voulais écrire quelque chose dans notre bonne petite
feuille, au sujet du placement d’une
maîtresse d’école à Massel, mais je
ne le fis pas, et comme cette année,
pour ne point mettre de maîtresses,
les mêmes excuses sont portées
en avant par le président de notre
consistoire, je sens le besoin de
faire connaître au public vaudois
ces excuses pour qu’il les approuve
ou qu’il les désapprouve.
Nous désirons une maîtresse
d’école , quelque membre du consistoire en temps et lieu le rappelle au pasteur, et l’année passée
comme cette année il a pour toute
réponse : qui voulez-vous trouver
avec un honoraire si petit ? —
Mais si malgré la modicité du
traitement l’on parvenait à trouver
quelque personne, alors on objecte
qu’il n’}-^ a pas de local, que l’on
ne sait pas si le municipe en procurera un, et d’autres raisons semblables. Le municipe vient-il promettre de se charger du choix et
du paiement d’un local, qu’a-t-on
à opposer.'* c’est que les personnes
qui pourraient se trouver n’ont pas
l’âge voulu par la loi ( l’on n’y
regardait pas de si près à la loi
l’année dernière lorsqu’on mettait
ensemble garçons et filles) ou bien
n’ont pas la pratique et l’adresse
voulues pour la direction d’une
école.
Que penser d’un tel encouragement de la part de ceux qui,
il me semble, devraient être les
promoteurs de l’instruction ! Est-ce
surmonter des obstacles, vaincre
des préjugés , désirer l’avancement
de l’instruction , le développement
intellectuel , moral et religieux de
notre jeunesse , que d'agir de la
sorte ? Je laisse au public de se
prononcer et pour cette fois je n’en
dis pas davantage , me réservant,
s’il le faut, de donner des éclaircissements et sur ce sujet et sur
d’autres encore
Veuillez, Monsieur, rédiger et
faire paraître de quelque manière
les détails sus-mentionnés et pardonner, soit la manière d’écrire, soit
la manière de traiter d’un pauvre
ancien de Massel. C’est parceque
8
.442
je reconnais mon ignorance que je
désirerais que nos enfants parvinssent à connaître quelque chose.
En vous priant d’agréer mes
humbles salutations, veuillez me
croire votre dévoué
IUrthèlehy Pons Ancien.
Al REVOIR! A BIENTOT!
Nous l’avions prévu. Il faut nous
taire ; nous n’en dirons plus même
les raisons. Nous avons eu un grand
tort: c’est d’avoir vu à l’étranger
des églises où le christianisme est
un principe! de vie, et d’avoir cru
sérieusement que la nôtre pourrait
encore devenir une de celles-là.
Les trois quarts peut-être de
notre population étaient avec nous;
bon nombre de nos évangélistes et
de nos étudiants , surtout ceux de
l’étranger, étaient pour nous et
nous pressaient de marcher courageusement en avant. Mais nous attaquions la souveraineté et l’inertie
d’un clergé. C’est plus qu’il n’en
fallait. Avis à tous ceux qui oseront encore se permettre de dire
sérieusement que les "Vaudois de
nos jours ne sont plus les Vaudois
d’autrefois. Ne pouvant nous résoudre à taire ce que nous voyons,
et ne voulant pas parler contre
notre conscience, dès ce jour, nous
cessons de faire partie de la rédaction de VEcho des Vallées, ülais
nous restons, c. micheunq iic. théoi.
PETITE BOITE AUX LETTRES
M' C. La Tour. Non. Bon gré, mal gré,
il faut marcher avec nous.
S' B. P. Brescia. Mille ^azie. Un po’ lunghetto però e già fuori di stagione.
Guarda.
S' A. J. Napoli. Grazie. Risposta segue.
Miss. M. Edinburgh. Letter follows.
M' J. P. M. EpÌatures. Mille remerciements.
Réponse au plus vite.
LISTE DES DOi^lS
en faveor des incendiés des Traverses
(Pragela).
Report du N. 41 . ü. 23
M. Brezzi de Leamington » 10
M Lydie Lantaret de S Jean » 1
Total . fr. 34
La souscription est close.
Errat-ixm.
Dans !e dernier N’ page 428, ligne 23*
au lieu de ont dû se gagner, li,sez, ont
su se gagner.
Comme nous faisons imprimer à Pignerol et qu’il ne nous est guère possible de
revoir nous-mêmes les épreuves, il se
glisse dans presque tous le N»® quelques
petites fautes d’impression que nos lecteurs voudront bien corriger d’eux-mêmes.
Qu’on se souvienne que nos imprimeurs
sont italiens. Rédaction.
ANNONCES
Une jeune 'Vaudoise ayant suivi
pendant trois ans les cours de l’Ecole supérieure de La Tour et
pouvant fournir les meilleures références, désire se trouver une place
dans une bonne famille de l’étranger, de préférence en Angleterre
ou en Ecosse. Elle peut enseigner
le français et l’italien, mais ne
connait pas la musique.
S’adresser à M. Michelino, lie.
theol. à La Tour
On demande pour diriger l’Ecole Suisse à Gênes un régent
ayant son diplôme et pouvant enseigner le français et 1 italien.
S’adresser i M. le pasteur A.
Bert fils, à Gènes.
A. Rével Gérant.
Pignerol, Impr. Cbiaotore.