1
Annéé XI®.
PRIX D’ABONNEJIENT PAR AN
Italie . . . . . li. 3
Tous les pays dè rtinînn de
poj»to. ...
Anlêrlqtio
On s’abonne 1 •
Pour r TnÉéritmr cbei® MM. lea
Pasteurs et les Libraires de
; Torre-Pellicc.
Voiir.]’£xtêrie^r au Bureau d’Adïnînîstfatîon.
N. 46.
; Un ou plusieurs numérds s!èpâ' rés, djemandéfl, ayant le tirage
■ K) cent, oliaeuti.
Annonces: 2fî centimes
Les envois' d'éfffeiii sô ‘ font ' pàr
lettre recommandée ou par îKa«dats surMè Buroaji'de .^erom
Pour la. BKUACTION e^adtéseçr
ainsi : A ia Direction du Témoin,
Poinarolto iPinorolo)' i
ro^^r rADMINlSTRAÏION adrea■ ser ainsi i A ï’Adrainlstratioit'dü
Témoin, Pomaretto ( Pinerolo )
Italie. •
es
os
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
' Paraissant chaque Vendredi
UoMf! mé seria 'témoins, kct's.ii 1, 8.
iS'wti'Uuf la vérité urdfi irt charité. Ei*h. iv, 15.
■ j vSomM.naiir'e,
Le directeur (iu TCmow à, ses lecleurs.
“ InstHutioti des Diaconesses . de Paris.
— CorrËHpBkàçinee.— Paroles afTectuouses.
—* R'à'pport'annuel'&dr''Péeavre des Dissions moraves. — Nouvelles religieuses. —
Ci!iPi>nip,s,,ïiïWi|ptse. — Revue politique. —
.4vis.. , •>
Le Directeur du Témoin
Ili: ’ à ses Lecteurs
:l !
Lors;quiq»,ien,, 1874,•le Directeur
de l’£c/i;0 Vallées déclara trèseatégoriquqiirent sa résolution de
cesser la pu.blication de ce journal,
j'ai eu il^i çpurage , ou plutôt la
témérité de commencer, à 60 ans,
l.es fonctions de journaliste, auxquelles rien ne m'avait préparé,
et auxquelles je savais d’avance
quel je ne pourrais jamais consacrer le temps et les soins nécessaires. —¡ Je'i .l'ai fait estimant que
riSglise Vaudojge dans ],es VMléds
devait, avoir une modeste îfôimll'e
à: ¡sa disposition pour se défeodire,
à roGcasion,! et pour plaider la
cause de ses çepyres diverses;; je ■
l’ai fait aussi pareeque plusieurs'de
mes amis et frères s'engageaient
à partager avec moi le travail de
la rédaction , me laissant toutefois la responsabilité finahcîèrè,’-.^
plus lourde qu’on ne pouvait-së
rêprésentef. ‘
Les onze années qui -viénnent dë
s’écouler ne m’ont ni rajeuni ni
rendu plus facile la tâche dont je
m’étais chargé. —D’un autre’çôté,
l’absolue nécessité d'un organérëligieux de publicité pour les Vfillées
est toujours plus évidente, en sòrte
que le sentiment de mon impuissance à garder encore la direction
du Témoin, s'il avâit-djl aboutir à la
cessation de ' cette ' publication ,
aurait’ été l’une deà‘“plus dures
épreuves de ma vie publique.'Qui
sait même si, en .définitive,' je
n’aurais pas choisi de mourir.'.,
la plume à la maini: " >;: > r
Grâce à Dieu', cette double*'alternative m’est' épargnée^;' 'et je
remets avec confiance le jóhrtìal
vaudois aux’ maihs - d'un * hômm'e
capable et sûr qui après en avoir
2
„36Î-.
été un collaborateur précieux en
est devenu , cette année, le rédacteur principal.
M, le pasteur Bosio s’est décidé,
non sans peine, à prendre la direction du Témoin, ce dont je lui
suis reconnaissant comme d’un
service personnel, mais qu’il regarde lui-même comme l’accomplissement d’un devoir envers
notre Eglise. Au soulagement que
me procure cette décision, s’unit
en moi la conviction intime que,
le-but du journal demeurant le
même, l'esprit dans lequel il a été
dirigé jusqu’ici ne pourra pas être
profondément modifié.
Cela ne signifie nullement que
je prenae définitivement congé des
lecteurs du Témoin, car, aussi
longtemps que Dieu me conservera le degré d’intelligence et (|e
force dont, par sa grâce, je jouis
aujourd’hui, il me serait impossible de me désintéresser des questions qui touchent à la prospérité
matérielle aussi bien que spirituelle de mon Eglise. Ma collaboration plus ou naoins régulière
et abondante, est donc acquise au
Témoin, aussi longtemps que je
pourrai tenir la plume et que la
direction du journal jugera que
ce que j’écris peut encore être
déchiffré sans trop d'effort, et
vaut la peine d’être pîiblié.
A ce propos, qu’il me soit permis
de faire, deux petites observations
“à certaines personnes qui haussent les épaules de pitié , lorsqu'elles entendent traiter de travail assez sérieux la publication
d’une feuille hebdomadaire de
petit format comme la nôtre.
La première est celle-fti : les principaux rédacteurs de notre journal
ont été , des professeurs ayant à
donner 25 ou 30 heures de leçons
par semaine, et surtout des pasteurs, fàjla tête de paroisses considérables, chargés encore des soins
de quelqu’une de nos administrations ; ils se seraient fait un scrupule de négliger quelqu’un de leurs ,
devoirs pour s’occuper d’une œuvre
qui ne pouvait être pour eux qu’un
accessoire, utile autant que l’on
voudra, mais non obligatoire pour
eux. Il ne serait donc pas juste d'exiger d’eux que, infidèles au mandat spécial si important que l’Eglise leur a confié, ils donnassent
le meilleur de leur temps et de
leurs soins à une œuvre qu’il! ont
librement choisie, par dévouement
ou par goût.
Ma seconde observation s’adresse à bon nombre d’abonnés
du Témoin auxquels j’ai laissé
prendre la très-mau-vaise habitude de ne payer leur abonnement que lorsque l’idée leur en
vient, ou qu’ils en ont l’occasion. Lanouvelle direction se propose d'employer les moyens les
plus énergiques afin de s’assurer
si, en réalité, le journal ne peut
pas faire ses frais , et s’il faut que
la Rédaction continue à s'imposer
de lourds sacrifices pécuniaires.
L’un de ces moyens sera, sans nul
doute, d'exiger que les abonnés
payent leur abonnement, au mo-,
ment oh ils le denrandent. — Mais
il ne m’appartient pas de m’étendre
davantage sur ce sujet et de prévenir les déclarations que la direction nouvelle ne manquera pas
de faire prochainement.
3
-363
Mon vœu le plus ardent est que
le petit journal que je n’ai pas
voulu laisser mourir, prenne une
vie nouvelle daus des mains plus
jeunes et qu'en continuant à être
dans noire Eglise, un témoin fidèle de la vérité qui est en Jésus,
il devienne, sous la puissante influence de l’Esprit de Dieu, un
instrument de réveil au sein de
nos paroisses qui en ont un si
pressant besoin.
P. Lantahet.
Institution des Diaconesses
de Paris
Le 45® rapport de « rinslitiition des
Diaconesses des Eglises Evangéliques
de France » était depuis quelque
temps sur notre table, attendant
d’êlré lu, lorsque deux excellents articles de la Revue Chrétienne (août
et octobre) portant pour titre; Une
visite à la maison des Diaconesses,
nous ont fourni, sur cette institution
charitable, une quantité de détails
que nous ignorions et nous ont fait
lire avec un nouvel intérêt le rapport
qui risquait, sans cela, d’être oublié.
C’est en 1844 que. les pasteurs A.
Vermeil et L. Vallet te ouvrirent, à
Paris, rue des Trois-Sabres, une maison destinée à être une école normale
où des femmes dévouées viendraient
apprendre à exercer les œuvres de
miséricorde, car, comme l’a dit John
Bost, « la bonne volonté ne remplace
pas le savoir faire». L’institution fit de
rapides progrès, soulenue et comme
portée par les sympathies des meilleurs parmi les protestants français.
La municipalité de Paris lui alloua
un subside de trois mille francs et
le Gouvernement la reconnut,« d’utilité publiques. Graduellement, elle
fut amenée k fonder et diriger des
œuvres telles que: un -Refuge pour
les jeunes filles vicieuses de 14 à 20
ans, un Disciplinaire pour les jeunes
filles de 6 à 14 ans confiées à l’établissement par les parents, par des
protecteurs ou par l’autorité, une
Salle d'asile pour les enfants pauvres
des environs, et une Maison de santé
ou hôpital pour femmes.
L’institution popséde aujourd’hui,
rue de Reuilly, un vaste immeuble,
avec jardins, couvrant une superficie
de 5.&0Û mètres carrés. Son budget
s’e.st élevé de 9,000 à 180.000 francs.
Il est vrai que ces œuvres diverses
occupent environ la moitié des diaconesses qui se rattachent à là rnaison, mais les Jeûnes filles èii les
veuves chrétiennes qui viennent se
former à YEcole préparatoire, ont
ainsi l’occasion de développer les aptitudes particulières dont elles, sont
douées. Celles qui ne sont pas'occupées, rue de Reuilly, s’en iront diriger des pensionnats de jeunes filles
ou des salles d’asile, des Hôpitaux
protestants, des orpheliqats OU des
ouvroirs ; elles s’enfermeront'à la
Maison Centrale de Doullens pour
exercer leur influence chrétienne sur
les détenues du « quartier protestant, » ou bien elles iront, dans une
paroisse nombreuse, SQtgner gcatijileraeni les malades pauvres et veiller
au chevet du riche qui rétribuera
leur service. Malheureusement, leur
nombre est inférieur aux besoins et
il est même arrivé, une année, qu’il
a fallu répondre négativement A non
moins de 260 demandes.
D’oû vient cela?
11 se peut bien que la crainte d’entrer dans une espèce de couvent tienne
éloignées nombre de femmes isolées
et dévouées. Et cependant, «dès le
début, la liberté individuelle des diaconesses a été sauvegardée; on a
toujours supposé le cas ofi elles viendraient à se marier ou à rentrer dans
leurs familles. Tous les ans, sauf
exception, elles peuvent aller passer
un mois chez elles...
» Loin d’enlever les femmes à la famille et à ses devoirs,, rinstitulion
des diaconesses offre un inléi'ieiir h
celles qui n’en ont pas. Des veuves
sans enfants, des orphelines, des
4
.364
filles d’un certain âge, isolées, pleine^
de ressources pour le bien, mais ne
fiouvant les ütiliser que dans un raiiéq favorable, valent beaucoup plus
une fois qu’elles font partie d’une
ruche humaine... La corporation, on
le sait ici, n’est pas d’origine divine;
seulei,^ on le sait aussi, là famille est
tib'eiinstitution antérieure à la^chutey»
{Rev. CKrét.). « Les diaconesses-unies
conservent leur propre avoir en toute
propriété^ Elles^ ne reçoivent point
de salaire pour leurs services, mais
rétablissement pourvoit à leurs besoins et les soigne en cas de maladie
et dans la vieillesse... Toute diaconesse-unie est libre de se retirer de
l’association six mois après avoir
adressé sa démission au Conseil. Celuici peut abréger ce délai... Il est alloué, à la diaconesse qui sort de l’œuvre une indennité dont le chiffre est
calculé à raison de 50 francs par an
pour tout le tempS;.de son service
actif comme diaconesse-unie s. (Articles .-16 et -17 du Règlement). Ces dispositions ne sentent guères le couvent,
mais elles ont besoin d’être connues
pour dissiper les préjugés, '
Revenons un instant au Rapport
qui résume le travail de dSSi.
La Maison de santé a soigné 369
malades de toute espèce, dont le 40
pour cent sont mortes dans l’établissement. Le nombre des journées de
présence s’est élevé pour tous les
malades à 19.600.
Le Disciplinaire comptait 25 jeunes
filles au 31 décembre. Quatre heures
d’école, quatre heures de couture,
travaux du ménage, récréations, voilà
de quoi remplir la journée utilement.
La Retenue comptait'26 jeunes filles
à la fin de l’année; 12 étaient sorties
pour reprendre la lutte dans la vie
ordinaire.
La Salle d'asil^ comptait à la même
date 122 enfants inscrits que l’on
forme à la discipline, à des habitudes
d’ordre, de bonne tenue, en leur
donnant, avec l’enseignement primaire, une instruction évangélique
appropriée à leur âge.
h’Ecole préparatoire a compté 20
élèves dont trois sont rentrées dans
leurs familles, 2 ont embrassé d’autres carrières et 5 ont été redues d^conesses, ce qui a porté le total deS
sœurs à 55. De ce nombre 31 sont
placées en province dans 18 établissera.ents divers.
Les dépenses ordinaires se sont
élevées à fr, 135.572, et les^ extraordinaires, occasionné^es par des rémaralions considérables, à fr. 91.725
couvertes eh partie par des dons et'
des legs.'
Ces chiffres disent assez l’œuvre de
charité qui s’accomplit par les « servantes » du Seigneur dont nous avons
parlé ainsi que par ceux qui les aident de leurs directions ou de leurs
biens. C’est bien là, dans les œuvres
de miséricorde beaucoup mieux que
dans la chaire où la nature et la Bible
lui interdisent de monter, que ' la
femme chrétienne est dans le rôle
que Dieu lui assigne.
Nous .souhaitons à nos sœurs des
¥allées de le comprendre toujours
mieux et de le montrer dans la pratique. Z.
®orrc0]ponbatKc
Florence, le 9 novembre 1885.
Monsieur le Rédacteur,
J’ai lu, dans le Témoin, du 6 novembre, une correspondance dé Mr.
D, Miller (de Gênes) à propos de la
«morale du quinquennat», où l’on
nous apprend que l’Assemblée générale de l’Eglise Libre d’Ecosse a décidé d’en Mir avec la perpétuation
des fonctions présidentielles au sein
des Comités divers de l’Eglise, et de
réduire ces fonctions au terme maximum de cinq ans. La -coïncidence
m’a paru singuîiè're et fort curieuse;
mais M. Miller a négligé d’observer
qu’elle s’est produite très-fortuitement
par la rencontre de deux points de vue
éhlièrement opposés. Ce qui prouve,
soit dit en passant, que les extrêmes
5
-365
se touchent, sans pourtant se res-*
sembler. Jusqu’ici, la règle:, pou)*
l’Eglise Libre d’Ecosse, a èlé Vinamovibilité des présidents; notre règle
à noips au contraire, c’est la famllé
de procéder,^ chaque année, .à de nouvelles élections; en droit, nous sommes
donc aux antipodes de l’inamovibilité,
et nous ne pouvons désirer une liberté
plus ■cpraplète : liberté de réélire,
liberté ;de ne pas réélire. Mais voilà
que cette liberté pèse à certaines personnes; et l’on trouve avantageux de
lier les mains au Synode, et de lui
interdire jusqu’à la ..possibilité d’une
réélection au terme de cinq ans. Borne
fatale! Qu’on le veuille ou non, il
ne sera plus permis de. la dépasser;
que les circonstances s’y, prêtent ou
ne s’y prêtent pas, que les dons administratifs soient reconnus ou qu’ils
ne le soient pas, rien n’y fera; l’on
sera obligé de changer, à la seule fin
de changer.
Je trouve que notre système actuel
est de, beaucoup préférable;. et si
l’Eglise Libre d’Ecosse se décidait à
imiter notre exemple, elle ne s’en
porterait ¡pas plus mal. Le septennat
et^ le quinquennat ont leur raison
d’être quand il s’agit du Président
d’une,République; et encore, il n’est
Ëas, prouvé que la France et les Etaisnis aient un fonctionnement administratif plus efficace que celui de la
Confédération Suisse. Mais laissons de
côté les analogies de ce genre qui
sont trompeuses. Ce que je ne puis
comprendre, c’est que l’on nous prône
un nouveau système d’élections ;‘qui
est la plus franche négation de notre
liberté, en fait et en droit.
Est-ce à dire que le fonctionnement
de nos administrations no laisse rien
à désirer? Ce n’esl pas ma pensée;
mais pour, obtenir une amélioration,
il n’est pas nécessaire de provoquer,
à tout propos, des amendements constitutionnels. Remarquez, s’il vous plaît,
le fin mot de la decision prise par
l’Assemblée de l’Eglise Libre d’Ecosse;
"il est avantageux de nommer des
vice-présidents pour les divers Comités». Pourquoi nos divers Comités,
à nous, ne sont-ils pas tous constitués
de la même façon que la Table? Celleci a un président, un vice-président
et un secrétaire , plus deuxiassesseurstQue le Synode en use de même envers
les autres Comités; et l’on y gagnera
une répartition du travail et de là
responsabilité, qui sera des plus avantageuses au fonctionnement admioistralif. Il suffit, pour cela, d’un simple
Acte Synodal modifiant quelqu’article
des' règlements organiques. '
J’admets que notre Constitution présente des lacunes; mais c’est là son
moindre défaut. Le défaut principal,
c’est qu’elle manque d’élasticité; -elle
contient beaucoup trdp'de dispositions
purement réglementaires. Et s’il fallait, tôt ou lard, procéder à une
révision, il conviendrait simplement
de l’alléger, en émondant les articles
trop touffus et en élaguant tout ce
qui n’est pas vraiment constitutif.
Agréez, M. le Rédacteur, les salutations cordiales de votre dévoué.
A. R.
Paroles affectueuses
Un voyageur qui séjourna quelque
temps dans la ville de.... remarqua
les attentions qu’avait pour lui un
jeune garçon qui vendait des journaux
a la gare; il Iqi cherchait» un dêcrotteur, la voiture, et-lui rendait
quantité de petits services, et toujours
avec-un visage souriant.
— Mon enfant! lui dit un jour le
voyageur, d’où, me viennent les soins
affectueux que tu prends de moi?
— C’est que l’autre jour en m’achetant un journal , vous imfavez dit:
mon enfant. Je voudrais bien pouvoir
faire quelque chose pour ;vôus, moi
qui pensais jusqu’ici ïl’ôlre plus l’enfant de personne puisque mon père
et ma mère sent morts.
Une parole affectueuse peut, faire
beaucoup de bien, lorsqu’elle., vient
réellement du cœur. Une dame-visitait
un jour un asile où étaient réunis
des enfants sans parents et sans amis
sur la terre, Elle prit sur ses genoux
l’une des plus petites fillettes, lui ca-
6
.366 .
ressa la joue el lui donna un baiser
en lui parlant avec affeclion. Les
autres enfants regardaient avec étonnement, et la darne leur dit:
— Pourquoi cet étonnement? Est-cé‘
que personne ne vous caresse ou ne
vous embrasse?
— Non, Madame, cela n’est pas
dans les règles de rétablissement....
Nous connaissons un établissement,
pas bien loin de chez nous, où il
est dans les règles, non écrites, de
caresser les orphelines, et de les
traiter avec une affection toute maternelle. Aussi ces pauvres petites se
sentent-elles réchauffées au feu sacré
de la charité chrétienne et pensent-elles
à leur maisotif à leur famille, et
reviennent-elles volontiers auprès de
celle qui est râme de ce cliez-sot.
Ces liens affectueux entre la Directrice
et les enfants ont une grande influence
sur l’éducation, et sur la vie entière
de nos orphelines. E. Bonnet.
Itapporl aunuel sur l'œuvre
''des Hissions moraves
(JüIIiLÇT 1884 — JpiLLEt 188r>)
Nous espérons pouvoir raconter à nos
lecteurs dans le courant de l’année
prochaine, quelques traits intéressants
sur les missions moraves. Pour aujourd’hui nous nous limitons aux données smisliques de l’intéressant rapport qui vient d'être publié.
L'oeuvre des Missions moraves embrasse 101 stations avec 14 annexes
dans 17 provinces. Elle compte 819
frères el sœurs missionnaires, savoir
169 frères et 150 soeurs," plus 1611
aides indigènes, employés é divers
titres au service de la Mission.
Les membres des Eglises d’entre
les païens s’élèvent au chiffre de
81.553, — 295 de plus que l’année
précédente.
Le nombre des Ecoles sur semaine
de la Mission est de 215; elles sont
fréquentées par 17,281 enfants, et
dirigées par 967 insiiiqleurs, insiiiu
trices et moniteurs. — Les Ecoles du
dimanche sont au nombre de 91, fréquentées par 7437 enfants et 6552
adultes, el dirigées par 962 personnes.
Le nombre des baptêmes d'adultes
a été, pendant l’année écoulée, de 518.
-- Baptêmes d’enfants: 3002. — Catéchumènes admis à la communion:
1822. — Unions bénies: 552. — Exclus
de l’Eglise: 882. — Réadmis; 872. —
Partis des stations: 2297. — Arrivés:
1869. — Décédés: 2483. — Décroissance des églises: 425. — Accroissement: 720.
Ces données ne nous permettentelles pas de conclure que les résultals
que le Seigneur a accordés à notre
chère église sœur dans le grand champ
qu’II lui a confié sont bénis, et réjouissants pour le cœur des enfants
de Dieu.
A ce beau tableau nous devons
E ourlant ajouter un trait sombre:
a caisse des Missions se trouve en
face d’un déficit de 47,884 francs!
Nos vœux pour que beaucoup de
Chrétiens reconnaissants soient pousiiés à prendre des actions sur celte
banque bénie en suivant cette parole
qu’il a plu à notre Sauveur de prononcer:
« Faites-vous des amis avec les richesses injustes, afin que quand vous
viendrez h manquer, ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels».
Luc XVI. 9. DA.
Houwellce trelic^teuecfi
Expédition Coillard. — Les nouvelles de l’expédition du Zambèze
renfermées dans le cahier d’octobre
du Journal des Missions de Paris,
nouvelles qui remontaient au 17 avril,
avaient pu faire naître d’assez grandes
appréhensions relativement à la santé
de M., de M">® el de M"® Coillard, de
M. Jeanmairet el de leurs compagnons
d’œuvre. Nous apprenons donc avec
une rive satisfaction, qu’une lettre
de Leshoma, datée du 13 juillet, et
arrivée à Paris le 20 octobre, annonce
7
.367
que ia fièvre a disparu de la caravane
avec la mauvaise saison. Â cette date,
M. Coillard se disposait à repartir, à
bref délai, cette fois avec toute son
expédition, pour la capitale où réside
le jeune roi des Barotsis.
(Üluronique ®auboÎ0c
Brevets de Capadté délivrés par la
Table. — A la suite d’un examen qui
a eu lieu le mois dernier, le brevet
de capacité requis par nos réglements a été , délivré a MM. Antoine
Berlalot, instituteur à Turin, Micliel
Coucoufde, inst. à Praruslin, Barlhélemin Coîsson inst. à l’Envers-Pinacbe,
et à M"° Louise Besson institutrice à
Pral.
Ecole de méthode de ta Tour. — Cette
école s’est ouverte le lundi 2 courant
à Sainte-Marguerite et a été fréquentée
par 48 personnes , 26 régents et 22
maîtresses.
Les sept'm,en^br.es de la Commission
chargée de la direction de l’école ont
donné les leçons avec ponctualité, après
s’être entendus, dans une réunion
spéciale, sur la méthode à suivre
pour l’enseignement de chaque branche
et s’être équitahlement réparti la tâche
à accomplir. Cette précaution est toujours plus nécessaire, si l’on veut que
celte semaine de leçons soit réellement
profitable à nos maîtres de quartier.
Si chaque professeur suivait sa propre
méthode, il n’en résulterait qu’une
plus gi'ande confusion, dans l’esprit
des jeunes ouvriers que l’on veut aider
à remplir plus facilement et d’une
façon toujours plus utile leur grande
lâche.
De leur côté les régents et maîtresses
ont suivi les leçons d’une manière
régulière et ponctuelle; si bien que
tous les professeurs leur rendent un
excellent témoignage, louant surtout
leur attention qui n’a-rien laissé à désirer.
Le quart des maîtres en est à sa
première ou à sa deuxième année,
17 ont servi de deux â quatre ans, et
Il de 5 à 9 ans. Les autres ont plus
de dix années de service. — Sur les
62 maîtres de quartier de la Vallée
du Pélis,_ 10 ont été dispensés par
leurs années d’exercice, ou par la
possessictti d’un diplôme, de suivre les
leçons ,de méthode, 2 seulement ont
manqué à l’appel, mais un de ces
deux n’étaii pas encore définitivement
nommé. Ces détails disetit aâsez que
tout le monde s’efforce de faire son
devoir et que la fréquentation de ce
petit cours pratique n’est pas considérée comme une corvée, mais plutôt
comme un privilège.
Et maintenant, que Dieu bénisse le
travail, aussi important qu’il paraît
humble, de nos amis les maîtres et
maîtresses de nos écoles de'quai'lier.
Ne les oublions pas. Notre sympathie
et nos conseils leur sont nécessaires.
Jé P. P.
Bobi. — Quand une personne de
dislinclion vient à mourir, lesjouBnaiix
de toutes les nuances ne manquent
jamais de donner quantité de details
sur sa vie et son œuvre; il n’en est
pas toujours de même des personnes
qui ont occupé une modeste position
et qui ont cependant rendu de réels
services à leur pays.
Bien des lecteurs du Témoin se rappellent sans doute de celte femme à
la figure fraîche et souriante qu’on
était habitué à voir, jusqu’à ces derniers temps, aller et venir dé &)bi à
La Tour, le sac aux lettres sur le dos
et le panier des commissions au bras.
C’était la messagère ou, comme on
l’appelait, la poste de Bobi.
Pendant plus de 25 ans elle a accompli ses humbles fonctions avec la
fidélité et l’exactitude que savent bien
tous ceux qui l’ont connue de près.
Et on peut bien dire d’elle qu’elle est
morte a l’œuvre, car ce n’est qu’à
son corps défendant et lorsque la maladie qui devait bientôt l’emporter la
cloua dans le lit, qu’elle dut renoncpp
8
.368™
à ces: voyages journaliers, qui ne devaient certes; plus èlrc de simples
promenades pour ses 65 ans. On ne
pouvait s’empêcher de se demander
ici ce- qu’elle deviendrait le jour où
seS .'forces ne lui permettraient plus
d’accomplir sa tâcne> mais. Dieii qui
est fidèle, et qu’elle a servi-avec fidélité y a pourvu et l’a retirée dans
le séjour du répos, et c’est dans la
foi au Sauveur, qu’eUe a confessé de
sa bouche;qusqu’à la fin, qu’elle a
trouvé la récompense de sa fidélité;
f:
'O-i
' i:..
B. Ù.
^)oitttqu£
les dernières
noüycilesf lif'M. le roi et la reine,
aveip'lé^riilçe royal, devaient quitter
Mdrt:zà po'ur'yentrér à Rome.
Déprétis' a renoncé à son voyage de
Naples, li'on a fait grand bruit dans
les journaux au sujet de la position'
distinguée que Déprélis a faite à son
ami Casalîs, ex préfet de Turin, en
le nommant directeur »général de la
police, dans le ministère de l’intérieur,
■Nigéa,*' ambassadeur â' Londres,
viënl ¿‘être désigné dans cette rriême
Siiàjiié auprès de la cour de l’Autriche!6ngrié, ;eri“ remptacqment de Robilànt ; ministre des a'ffaires-étrangères.
Le choléra est, en diminution. Le
nonibre des cas dans la province de
Pafertiie; est descendu à 6 cas.
^ La grande question du jour ;est, la
péréquation qui doit nous aonnér une
plus jüsrè proportion dans les impôts
sur^.les terrains. "
Coppino, ministre de l’instruction
publique a , bien à faire pour rnaiptenir Us, professeurs et les étudiants
dans llobeissance et la soumission au
pouvcsiux-réglements. -.i ;
• — Le ministère a donné
en masse :sa dérnission. Brissbn chargé
de nouveau de la présidence, a gardé
tous Ues''collègues réélus députés- et
â'Ueriigl'acé les'deux qui sont restés
dan3‘'l’ùrnëi' ‘ ■
La nouvelle chambre s’est réunie et
a procédé, sous lajprésidence du plus
âgé des députés, M. Blanc, savoisien
d’origine, à la Constitution de son
bureau provisoire.
«tOrievtt. — Celle
question n’a guère avancé; après la
conférence de Constantinople, op se
réunira à Philippopolis, éapitaje, de
la Roumélie, ou de la Bulgarie du
Sud.
.A. VI S.
Le dépôt des Saintes Ecritures à
Pignerol, a été transféré de la maison
Coucourde dans la maison du’.Temple
vaudois. ' * ■
THE VAUDOIS OF PIEOMONT
esqaisse de leur remarpable histoire
Jusqu'à I MS'!jàursb>
seconde édition considérablement ajigmenlée, spécialement pour ce qui
concerne l’antiquité ’des 'Vaüdois'et
leur « derivation Jrom the primitive'
church» par le RévV Ji’N. Worsfold,
M. A., F. S. S, 'Membre honoraire
de la Société d’histoire vaiidoise,
Recteur d’IIaddlesSy, Yorkshire, auteur de Peler Vald'o, John Wycliffe,
etc. etc.
Cette nouvelle édition , , enrichie
d’une carie des A’allées et d’une jolie
gravure représentant la chapelle, de
Pra-dtt-Tour, porte îi, ^Appendice une
intéressante,note Sur la Nàhla, Leyçon
et. est dédiée à Monsieur G. H. Lake.
On peut avoir ce fort joli volume
magnifiquement relié à l’anglaise,rendu à domicile par la poste, au
prix de frs, 4-,50j en s’adressant'.à
Sir. B. Ti’on, professeur, (TorrePeliice), ou':bien à E. Bonnet, pasteur,
AngrSgna (Torre-Pellice).
ÊjiNEST Robert, (rérant et Administrateur
Pignerol, Imprim. Chiantore et Mascarelli.