1
JVoiivlèiiio année
2V. 5,
Vendredi 6 Févril
L ECHO DES VALLE
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille \audoise.
Que toutes les choses ({lu suât véritables.....ooou^ieuC
vos pensées — ( Philippiem., IV. 8.)
PIIX D’ABONNSnCNT I
I talle. à, domicile (mi 071 ) P'r. ^
Suisse..................» 5
F"rance.................» B
Allemague fi
A opieterre , Pavs Has . » 8
Fri numéro -deparé : ^ l’enf
f'n numero arriéré : lilceni.
BDBEADX D ABONNEMENT
PiGNERoi. : Chiautore et .iVȣscarcUi Impr.
Turin: JJ. Trou, via Pio V.
N. 1').
Ff.ORKNCK : Lihreria Uvunyetica, via de’Panzani.
ANNONt'KS ; 5xceot. la lijinr
ou portion de ligne.
Lettres et envois frtuieo. S’u
dresser pour radminisiriiiM)i)
et la r*Wl;u*tion a la iHredion
de l'/sc/io tirs Vallées, Torre
l'ellice.
i^onimair’e.
De l’école normale. — Uéctificalions. —
Nouvelles religieuses el faits divers. —
Chronique vaudoise — Chronique locale.
Chroniq.ue polüique. — Reuriiconlo annuale della Società Operaia.
DE. L’ECOLE N0RII14LE
Nous avons re(;u de M. J. Garnier, il y a quelque temps déjà,
une lettre en réponse à une communication qui nous a été adressée
par un de nos coiTespondants à
propos d’un article sur l’F^le Normale publié dan.s VEco deiigi:J^tà.
M. Garnier reproduity tjljÎDi la
longue lettre qu’il nous adresse,
les mêmes idées qu’il a précédemment énoncées. Elles sout suffisamment connues de nos lecteurs
qui lisent presque tous l’Ëco della
Veriià et qui se souviennent de la
réponse de notre correspondaùt.
— Nous ne donnons en conséquence ici que la partie de l’article de M. Garnier sur laquelle
nous croyons nécessaire de donner quelques éclaircissements;
• Mais venons à la scLoiide par»tie de ma lettre adressée à VEco
• della Veriià. C’est celle qui cho.(juc plus particulièrement mon
• honorable contradicteur. Uassu
• rez-vous. Monsieur, je no suis
• point de ceux qui accuseut la
«Table de ue point faire surgir
»des ouvriers pour notre œuvre,
»comme des champignons , pas
• ])lus que je n’accuse le Gouverne
• ment de ne pas faire pleuvoir en
tenigs et lieu pour arroser les
’ les raves; voire même
ayor les impôts qui,
»carqtes
»d
t bien lourds pour
ne crois pas non
ce que fait la Tafait. La Table a tout
• mon respect, mais elle est une
• institution humaine; or errare
'hh'umanum est.
• La Table donc fait-elle tout
»ce qui est en son pouvoir pour
• la prospérité de l’Ecole Normale?
• Je voudrais avoir des renseigne
• ments plus précis pour me pro»noncer; mais si j’en juge d’après
»leç résultats des examens < qui
■ ç«
O.
■v)'
•a
O
3
P3
•3
S- f«
O 3
î? era
CD
^ O
^ O
&
<3
K
Z
È5
>
2
-(34)
» détruisent trop souvent l’effet des
«lettres pathétiques adressées à
»nos amis,, je dois en conclûre
»qu’elle ne fait pas assez pour
«cette école. Je soutiendrai tou»jour.s que nous n’avons pas ac» cordé jusqu’ici assez d’importance
«à l’Ecole Normale; nous l’avons
» considérée comme une institution
• de second ordre; on a dit; «ayons
«d’ahonkde bons évangélistes, le
»reste viendra après» Non I mille
«fois non! Ayons de bons évan«gélisles, mais ayons aussi de bons
»instituteurs, caries deux doivent
»marcher de front, l’un général
»et l’autre caporal, si vous voulez,
»mais tous les deux doivent être
»de vaillants soldats. On a fait de
• grands'sacrifices !pour l’Ecole de
»théologie et. Dieu merci, ces
• sacrifices ont été bénis ; pourquoi
»n’en ferait-on pas d’aussi grands
»pour l’Ecole Normale?
« Et si ceci regarde plus le Sy»nodo que la Table, que le prochain
»Synode y pense. Je ne demande
»qu’une chose, c’est que.-notre
»Ecole Normale soit à-ia hauteur
»de sa mission, et • qo’elle ôous
«donne, chaque anné#,Quelques
• bons et dévoués institu’teurs»...
Nous tenons à dir'e'toüt d’abord
à M. Garnier que nous'né'suspectons pas du tout ses bonnes intentions, nous croyons au contraire
qu’elles sont excellentes; nous ne
nous proposons pas de réfuter
tout ce qui dans sa lettre nous
paraît erronné ; il est, depuis lonteraps,'loin des Vallées ; du haut
du Capitole il voit les choses' des
Vallées d’une manière unpeu idéale
et' nous.1 sommes loin‘'de lui en
vouloir. Du reste il déclare n’avoir
pas des renseignements assez précis pour se prononcer. Pourquoi
se prononce-t-il ? C’est que le résultat des examens le porte à conclure que la Table ne fait pas assez pour cette école. —Le Directeur,
les maîtres , probablement les élèves font tous leur devoir; la Table
seule ne le fait pas; la Table est
responsable du travail et de la
réussite des élèves. — Nous avons
pensé, jusqu’àpréseiit, quelaTable
qui, comme on l’a dit, a mis à
la tête de l’Ecole ce qu’elle avait
de mieux, avait quelque raison de
se plaindre de ce que ses efforts
n’étaient pas toujours récompensés, comme elle aurait droit de
s’y attendre. Pas du tout, M. Garnier nous apprend que si.des élèves échouent, il faut s’en prendre
à la Table.
Eh bien ! Nous craignons qu’aussi
longtemps que l’Ecole ne donnera
pas des résultats beaucoup meilleurs, il ne lui soit impossible de
faire plus qu’elle ne fait pour cet
établissement et même de le maintenir ce qu’il est. Jetons nous la
faute sur le Directeur et sur les
autres m'aitres? Non , pas plus que
M. G'arnier. Nous ne croyons pas
à leur perfection , ni à leur infaillibilité, comme M. Garnier ne croit
pas à celle de la Table, ni nous
non plus. Nous pensons cependant que ceux qui s'occupent de
l’Ecole Normale, ne peuvent pas
faire beaucoup mieux avec les éléments dont ils disposent, c’est-àdire avec les élèves qu’on leur
envoie. Ici nous mettons le doigt
sur la plaie, non seulement de
3
-(35).
l’Ecole Normale mais du Collège.
Nos écoles primaires ne leur procurent pas des jeunes gens suffisamment préparés et, pour ne parler que de TB^cole Normale, elles
ne lui envoyent pas beaucoup de
jeunes gens qui soient capables
d’en sortir au bout de trois ans
avec les honneurs de la guerre.
Un grand nombre d’entre eux y
viennent sans bien savoir ce qu’ils
veulent y l’aire, sans vocation par
conséquent. Des appels ont été
adressés aux pasteurs, aux Evangélistes, à tous ceux qui s’intéressent à notre œuvre dans les Vallées et en Italie. Tout le monde
a été, jusqu’ici, sourd à l’appel du
Synode. Nous u'avons pas un élève
des stations, pas même de celle
de Ronia, et un petit nombre de
nos paroisses. — Nous voulons
bien mettre sur le compte des calculs d’intérêt que font les parents
des enfants , le peu d’empressement qu’ils ont h etivoyer leurs
enfants au Collège et a l’Ecole
Normale ; huit ans d’études au
Collège, trois ;i l’Ecole de théologie,, trois ans à l'Ecole Normale,
c’est long pour des gens dont le
but essentiel est de gaiqner, mais
cela n'explique pas encore tout.
Les conditions de notre in.struction
primaire sont loin d’être satisfaisantes. Nos écoles ne nous donnent que peu d’élèves préparés
pour suivre avec fruit les leçons
de l'Ecole Normale. Sans parler
du vent contraire qui souffle de
plus d’un côté, les programmes ,
ces bêles à seize pattes,, comme les
appelait dernièrement quelqu'un ,
sont si vastes, ils embrassent tel
-I
loment de choses , et quelques
autres encore, qu’il est irnpo,ssible
que les maîtres puissent les remplir; et il arrive que les enfants,
distraits par cette foule d’obje.ts,
n’apprennent rien de bien. Les
tâches sont souvent tout-îr-fait dis.
proportionnés avec l’àge et le développement des élèves. — C’est
ainsi qu’il nous est arrivé dernièrement en jetant les yeux sur le
cahier d’un petit écolier de 8
ans qui ne sait pas écrire un niot
sans faute , d’y trouver le poème
de Lamartine sur la soliiude : ce
pauvre enfant devait l’apprendre
par cœur, avec les centaines de
fautes dont il l’avait illustré , car
on ne corrige en général pas les
dictées de poésie; comment le
pourrait-on? — Les programmes
sont si vastes du reste, ou enseigne tellement de cho.ses, y compris, dans quelques écoles, l’économie domestique, que les enfants
n’apprennent plus l’orthographe
et qu’ils font souvent, après avoir
fréquenté bien des classes dans
l’école primaire, 4 5, 10, 20 fautes
à une dictée dans laquelle autrefois, et lorsque nos écoles étaient
beaucoup plus en arrière, on n’en
faisait plus à 41 ou 12 ans. —
Dans nos écoles on n’apprend plus
l’orthographe ni du français ni
de l’italien, l’attention n’est plus
portée de ce côté, elle est portée
ailleurs, assure-t-on.
Est-ce la faute des maîtres?Nous
répondons sincèrement non. C’est
celle des programmes____ et de
ceux qui les font. — Et pourquoi
ne pas y aviser? Et le moyen?
Avec toutes les autorités gouver'
4
436).
neraentales , communales et consistoriales qui gouvernent nos écoles, tout le monde commande et
personne; et de fait on ne sait
plus bien souvent à qui obéir.
Mais le mal le plus grand et le
plus sérieux, c’est l’irrégularité
dans la fréquentation des écoles
par les enfants, dans la plupart
de nos paroisses, et leur désertion
presque générale dans plusieurs ,
dès la fin d’Avril et le commencement de Mai et pendant tout
l’été. Nous connaissons des écoles
paroissiales qui n’ont ¡plus eu Mai
que deux ou trois ou point d’écoliers et qui ne peuvent continuer
à rester ouvertes qu’à la condition
de devenir des écoles enfantines,
et quelques-unes ne peuvent pas
aller en avant même à cette condition. Faut-il s’étonner que dans
ces paroisses , l’instruction primaire ne soit pas en progrès? Nous
l’avons dit et nous le répétons :
dans la plupart de nos parois.ses
et chez le plus grand nombre de
familles, il y a quelques exceptions heui’euseinent , dès qu’un
enfant peut gagner quelques sous
dans un atelier, dans une fabrique,
dès qu’il peut se rendre utile dans
la maison ou à la campagne , on
lui faittrop souvent quitter l’école.
La loi sur l’instruction obligatoire
sera-t-elle un remède? Faudra-t-il
en chercher un autre et lequel ?
Le meilleur, selon nous, est l’intérêt pour l’extension du règne'
de Dieu et de la vraie éducation!
dans notre patrie. Màis c’est cet|
intérêt qui manque. 1 - , sj I
En finissant nous disons a M.
Garnier et 'à tous ceux qui comme
lui désirent le progrès de nos
œuvres, que nous désirons aussi
bien qu’eux: envoyez à l’Ecole
Normale des jeunes gens bien
disposés, qui aient le développement que suppose le réglement,
envoyez-les de Rome, de Florence,
puisqu’ils ne nous viennent pas
de Büby ou d’ailleurs, et nous vous
promettons qu’ils réussiront aux
examens à la satisfaction de tous
les amis de l’instruction ; le passé
nous est garant du présent et de
l’avenir; les élèves mieux préparés pourront être davantage occupés à des exercices pratiques ,
dont on a quelquefois regretté
l’insuffisance; et notre église recevra de l’Ecole, Normale, telle
qu’elle est, et avec son programme et ses trois années d'études ,
des régents qui uniront à l’instruction et à la capacité des sentiments de piété qui les rendront
propres à être à la fois de bons
éducateurs et de bons instituteurs.
E. M.
REGTIFir.ATIONS
VEcojleüa Kcrjid tiii 31 janvier contient
une lettre signée par une douzaine do
milanais (jui protestent contre Verronea
notizia donnée par notre journal. Nous
avions appelé dnrbystex ceux qui so réunissent nel corso di parla Ticinese, N. iS.
Nous nous étions trompés. Les signataires
de la lettre en question déclarent publiquement que leur église est uriicamenle
chiesa di Dio. ‘
‘■h (lu
Nous recevons'encore, à ce sujet, une
lettré de Cônrie. Nous la transcrivons sans
omb)% de changemetU.
5
.(37).
. Como, le 30 jamier 74.
Monsleii r.
Ayez, la bonté de remarquer une erreur
dans l’impression de VEcho des Vallées du
23 janvier.
Voire correspondaut de Milan du 13 dit:
* venilredi soir nous fumes heureux d’apprendre que nos frères do la congrégation des darbysles désiraient aussi s’unir
aux autres congrégations, ajoutant qu’ils
n’avaient pu le faire plus tôt à cause <le
l’absence de leur pasteur. Il fut immédiatement établi que la réunion de samedi
aurait lieu dans leur local *.
M. Jahier se trompe en disant que ceux
(lu’il appelle les darbysles ont eu all'airo
avec cette réunion lé : je crois qu’il veut
dire ceux de la congrégation dirigée du
comte Gnicciardini etc; cou.x qu’on appelle les darbysles no reconnaissant pas
des •• pasteurs » comme celui dont M.
Jahier parle en sa lettre « a cause do
l’absence de leur pasteur». Aussi je sais
bien que les frères dits Darbysles n’ont
eu rien affaire avec celte réunion dont
votre correspondant parle. .
Veuillez m’excuser, Monsieur, de vous
avoir tant dérangé.
Agréez, Monsieur, mes sentiments sincères. Edouard Bevir.
iïouücUes reltgicueee
et faits divers
Londres. La Société de la Mission
inlérieure de la tille de Londres a eu à
sa solde, durant l’année 1872 1873, 417
évangélistes. Les recettes do la Société se
sont élevées à 1.016.750 fr. L’activité des
ageuls de la Société a porté sur trois
points principaux: les visites à domicile,
les réunions religieuses et la dissémination des Saintes Ecritures.
La population de Londres augmente annuellement de 60.000 âmes, et le nombre
des individus qui habitent celte « province couverte de maisons » est maintenant évalué à quatre millions.
MM. Moody et Santey ont quitté Edimbourg le 16 courant; mais le réveil dont
ils ont été les instruments dans cette ville
ne cesse point.
M, G. Monod a donné sa démission comme pasteur de l’Eglise reformée de Paris à cause de 'ses idées sur
lui-mèmo et sur la prophétie.
Lii décret du président de la république de l'Eiiuateur assigne au pape une
rente annuelle de 10 OjO sur le produit
des dîmes.
F»lse. La cinquième assemblée générale de la Chiesa libéra unita a ou lieu
dernièrement :i Pise sous la présidence
de M. 1)0 Micbelis. — Vingt-trois églises
étaient représentées. Le nouveau comité
est composé do M.M. üo Micbelis président,
Mac Dougall trésorier, S. Jahier secrétaire , Gavazzi , Lagomarsino , Contl , et
liorgia. Les entrées se sont élevées à la
somme de 170.258 franc et les sorties à
124.309.
diroiùque ®aubois0
IMassol. Nos lecteurs sont priés de
corriger une appréciation do VEcho conteuuo dans le N. 3, p. 21, là ou il est parlé
lie Massol. Les intérêts matériels de la
population sont relégués au dernier rang,
quelquefois même ils sont laissés de côté,
tandis que l’on s’occupe toujours et au
long des intérêts spirituels de la paroisse.
Comme VEcho a donné au même endroit
un compte rendu exact de la réunion, s’il
y a.eu erreur dans l’appréciation portée,
les lecteurs en auront fait justice depuis
longtemps. Toutefois puisque l’on lient à
ce que nous rectifions, nous avons rectifié.
Villesèclxe. Une rectification eu
amène une autre, tout comme lorsque
dans un pani,er de cérises^ l’on en prend
une, plusieurs autres la suivent. Dans le
N. 3, p. 22, col. 1", VEcho dit: * plusieurs
personnes qui n’avaient plus mis les pieds
à l’Eglise depuis longtemps, ont retrouvé
le chemin de l’Ecole de leur quartier »,
tandis que l’on aurait dû dire ; quelq\ie%
6
-(38)
personnes qui etc..., le nombre lie ceux
qui û’assisleiit pas au culte principal
étant heureusement très restreint.
—Vendredi passé 30 janvier, tous les pasteurs du val S. Martin , un seul excepté,
se trouvaient réunis an Clos, chez M.
Micol pasteur do Villesècho, pour causer
amicalement ensemble des dittérents sujets qui sont le plus à l’ordre du jour parmi nous. 1,’on s’occupa, pendant une
bonne partie de l’après-midi, des relations qui doivent ou plutôt qui ne doivent
pas exisler entre la commune ou les communes et la paroisse , de la paroisse et
des devoirs de ses [dillérents membres.
Des avis très intéressants et marqués au
coin de l’expérience furent ainsi échangés,
sans que l’on ail é[>rouvé le besoin d’une
discussion en règle. L’on ne se sépara pas
sans avoir eu l’occasion de faire connaissance avec une bonne partie des membres de la paroisse. Rio etfet, une réunion
avait été convoquée pour'le soir. L’on
s’était fait un devoir d’y accourir en foule,
même des points les plus éloignés, de
socle que littéralement l’on étoull'ail dans
le local, pourlant assez vasie, do la
grande école. .‘,près le chant, la prière
la Icciure des deruiers versets du ctiap. V
des Ephèsieris et un second c'antique, M.
Micol introduisit le sujet fixé d’avance sur
lequel on devait s’entretenir , « l’Eglise »
en disant que malgré son importance
et sou actualité, c’était peut cire un de
ces sujets qui sont le moins clairs parmi
nous. M. Gay de Draly, toujours écoulé
avec un grande attention, définit l’Eglise
pendant assez longtemps [et se résuma
très heureusement eu disant que c’étajt
la société de ceux que réunissent la foi '
et Vamour. M. Ri voir professeur, s’appuyant sur ce qui venait d’être dit, nous
montra que sans être catholique , l'bn
pouvait pourtant porlcr à son Egli.se un
attachement filial, puisiju’ello est pour
nous tous cette atmosphère de foi et ^’amour dans laquelle nous avons été lélevés
et nous vivons. M. Armand Ugoo tio Romaret, passant en revue les difiérenls titres et preuves que nous faisons valoir
lorsque ho.usmous vantons appartenir è
cette ;sociétô spirituelle;dopt les membres
sont cohéritiers de Chrisconclut que;
malgré les apparences extérieures, ceux»
là seulement qui sont nés de nouveau
appartiennent à l’Israél de Dieu et seront
sauvés. M. Gardiol de Rodoret, qu’un rhume violent empêchait de parler, trouva
pourtant le moyen d’adre.sser, lui aussi,
quelques paroles aux assislauls, Remontant par la pensée à ce jour, ob Arnaud
en mettant le pied dans nos vallées prêcha sur ce texte ; « Ne crains point petit
troupeau » et jetant un regard sur l’Eglise
vaudoiso actuelle, il prouva d’une manière simple autant qu’efflcacc que Dieu
est fidèle dans ses promesses envers son
Eglise.
Quehines paroles do conclusion, prononcées par M. Micol, un chant, une
prière faite par M. Gay, le dernier verset
dn Te Dctivi et la bénédiclion du Seigneur
terminèrent celle soirée dont on a conservé et l’on conserve le meilleur des
souvenirs.
(ÎTIxronîi:|ue locale.
— Il y a, à la
Tour, plusieurs personnes qui trouvent
étrange, paraît-il, que ce qui était si urgent au commencement du mois de décembre le soit devenu si peu depuis. Le
Cousisloire avait, à cette époque, bâté la
nomination d’un nouveau pasteur eu vue,
comme il nous le disait publiquement,
(les besoins urgents de la paroisse. Maintenant ce même consistoire, assure-t-on,
accorde au pasteur nommé , il y a deux
mois, l’autorisation de. rester pendant
quelque temps encore absent défia paroisse.
Nous dirons, à la décharge du Consistoire, s’il on avait besoin, que la paroisse
n'est pas plus en soulTrance maintenant
qu’elle ne l’était, il y a deux mois. Prédications soignées et nourries, instmclioa
des catécumènes , réunions nombreuses
et régulièrement tenues, oraisons funèbres
sur le cimetière et, nous le croyons aussi,
quelque peu les visite» des malades, voilà
ce qu’il y aà la rour. Aussi, ne sommesnous pas du tout étonnés de ce que le
Consistoire voie moins d'urgence à présent, qu’il n'en voy;ait il y a deux mois.
' On comprend d'ailleurs que notre Commission d’Evangélisalioii ne puisse pas
facilement remplacer, de but ou blanc,
,un ouvrier appelé dans un autre champ
de travail.''. ‘
' m l'i , lo'i / "Il
• O'II- ' ‘tn ‘ 'd- ' "
Nous souhaitons longue yte et prospérité loujours croissante à une société de
chant qui vient de se ftirmer à la Tour.
Celle société, qui compte déjà 7t» membres
7
-(39>
L
environ, a pour but l’amélioration du chant
dans la paroisse et est dirigée par un comilé de e.inq membres. La formation de
cette .société ré[ioml à des besoins réels
et nous espérons que, grâce à elle, un
chant vrai, libre, un chant du fond du
cceur remplacera , enfin, a la Tour, l’ancienne et moderne cantilène vandoise sans
vie. sans entrain, monotone, traînante et
ennuyeuse.
Vendredi dernier, dans la salle de l’Ecole Normale, M. le prof. II. Selli a donné
une conférence sur Jérome .Savonarolo.
— Lundi dernier, dans la salle de l’école deSainte-Margnerite, SI. l’avocat .losué
Vola a donné une conférence sur une
queslion sociale. 11 a répondu à celte demande : qu’est-ce cjue la richesse
Lundi prochain, encore une conférence
dans le même local et sur le même sujet.
11. S.
LE COIñl DES rOÈTES
A un ami.
J’ai vu parfois que vers le ciel s’élève
Un chêne altier do force revêtu,
Stais il est seul ... et le vont qui se lève
L’aura bientôt, sans effort, abattu.
Vois-tu ces roseaux dans la plaine?
Le moindre vent les fait trembler. .
Avec fracas l’ouragan se déchaîne,
Slais ils sont doux... ils ont pu résister.
4 TR4VËRS LES JOURNAUX
Revue politique
i .
On continue à la Chambre la discussion
do la loi sur l’instruction obligatoire; la
gratuité de l’instructiou a été admise en
principe, quoique on accorde aux communes les plus pauvres la faculté, soumise du reste à plusieurs restrictions et
exceptions, do faire payer une petite
taxe aux élèves. Les journaux cléricaux
sont furieux de l’acceptation de cette loi
qui est peut-être le coup le plus terrible
qu’on puisse leur porter, car lorsque tout
le monde saura lire et écrire, qui est ce
qui voudra encore croire ii.la miraculeuse vertu de la médaille de Saint Joseph ?
à l’authenticité des trente-quatre crâqes
de Jean Baptiste ? r ■
Une autre loi, votée il v a quelque temps
par le Parlement, punit la traite des petits
italiens (|ue leurs parents vendaient à dos
padrnni qui les ox[doitaient un pou partout, surtout en Améri(|ue. Enfin, l’on
verra cesser, grâce à d’énergiques mesures legislatives, les mariages purement religieux, qui pennetlaieut au mari
do mettre In loi do son côté en aliandonnant sa femme, et introduisait. grâce à
la coiqiable complicité des prêtres, de si
grands di'sordres dans les familles. On a
vu un homme accusé d’avoir à la fois
tiois femmes se faire renvoyer par le tribunal, blanc, comme neige, parceque deux
do ses femmes avainul négligé do se présenter à la mairie , croyant pouvoir se
contenter do l’église, ñorénavanl , tout
prêtro qui aura béni un mariage avant
que celui-ci ait reçu la sanction civile ,
est condamné à imê amende de 100 à 2000
francs, et à plusieurs mois dC'[irisun en
cas do récidives.
Le génér.nl La-Marmora a cherché, par
nue longue leüro adressée à l’O/mi/on, à
so jiislilier dn dooblo reproche d’indiscrétion et do falsilication de documents. l>lle,
dernière accusalion n’est pas soutenable,
d’appès ce ipio l’on connaît du caractère
du général, mais quant <à la première, la
publication do sa lettre, oii il déclare que
les dépêches qu’fl recevait du général
Govoiie avaient un caractère privé, ne
persuadera pas beaucoup do monde. S’il
n’avait été à celle épinpie chef du miitislùre, Covone ne. lui aurait [irobahlemeut
pas lélégrapliié ses impressions d’Allemagne, ui raconté sou onlrcuvo avec liismark.
La cléricale Bclgiiiue a nu, elle aussi,
uu petit avertissement, un sujet du langage par trop catholique de sa jirosse ultramontaine. Là du moins, le gouvernement répondra avec raison (pi’il u’y peut
rien, u’y-ayant pas d’état de siège (|ui le
ronde responsable des imprudences de
ses amis.
En Franco, la plus catholique des assemblées, vient de vôler une loi qui contraindra tous les soldats, sans distinction
de religion, à prendre part aux cérémonies du culte papiste, à s’agohouiller au
passage du viati<)un, à aller à la messe
on corps etc... Un député libéral demanda
que les protestants et les Israelites en
fussent exempts: la motion fut repoussée.
Si l’on contraignait les soldats à assister
tous au culte protestant, que diraient les
évêques ?
8
-(40)
Malgré tout, la droite devient toujours
plus hoslilo au ministère actuel, ot!se refuse à prendre au sérieux la prorogation
de sept ans accordée à Mac-Mahon; le
centre gauche de son côté ne pourra
guère se rallier à un gouvernement dont
le principale souci paraît être do remplacer 'dans l’armée les colonels par des
aumôniers.
La solution la plus simple de cette situation très embrouillée, ne court aucun
risque do prévaloir ; on se ganlera d’imiter M. Gladstone, premier ministre d’.\ngleterre, qui, se voyant toujours plus
affaibli [par les élections partielles qui
portaient des tories au Parlement, s’est
demandé s’il possédait bien encore la
confiance de son pays, et s’est décidé à
lui faire Un appel, en dissolvant le parlement et en procédant à de nouvelles
élections; celles-(u ont donné jusqu’à
présent sièges aux conservateurs et 20
aux libéraux Les vicissitudes de la guerre
que l’Angleterre soutient contre les Ashantis, influeront probatilemeut sur le résultat
fiwl «Je ces oleclious. Tant mieux pour
l«s'libéraux si les Ashantis sont battus.
Hors du champ de la politique proprement dite, le télégraphe nous a apporté
une douloureuse nouvelle. L’infatigable
Livingstone, dont la courageuse expédition de Stanley, nous avait rapporté quelques nouvelles, a succombé victime de
son zèle pour la science, et la civilisation
dans le trajet du lac Memba à un autre
do ces nombreux lacs intérieurs de l’Afrique. Il était convaincu qu’il avait trouvé
enfin ! les vraies sources du Nil à plusieurs degrés plus au Sud .que celles qui
avaient été annoncées par Burton etSpeze,
et son refus d’accompagner Stanley était
dicté par le désir de fixer définitivement
]e>.point de ces sources inlrouvables.
RENDICONTO annuale della Società
Operaia di Torre-Pellic*, Esercizio
i873.
( V. jSumero prec. j
TABELLA NOMINATIVA
DEI SIGNORI SOCI ONORARI
.Peyrol Enrico................... .
Avv. Vola Giosuè................ .
Gay Giovanni, bene.stante .
*1
A riportare
L. 10
» 6
» 'f 5
L 20
Riporlo L. 20
Malan Pastore > 5
Don Petliti » 5
Don Tarditi . » 5
Malan Luigi, fabbricante . . . » 20
Ceresolè Giuseppe, orologiere » 5
Franche Enrico, impiegato . . » à
Avalle Giovanni, fabbricante » 5
Maggiore Spirito, esattore . . . » 5
Enrico De Thierry » 5
Arnoulel Bartolomeo Sindaco » 5
Pellegrin Davide Sindaco . . . » 5
Moretti cancelliere > 5
Frache Davide, benestante . . » 6
Geymonat Giuseppe, segretario . » 5
Vola dottore » 5
Robert, ufficiale » 5
Simondi, farmacista » 5
Goss Bartolomeo, benestante •» 20
Muslon , farmacista 5
Boer Giuseppe, benestante . . » 5
Bert Cav. Amedeo, benestante . » 5
Lanza, fabbricante » 10
Angelini Luigi » 10
Totale . . L. 176
TABELLA NOMINATIVA
DEI SIGNORI DONATORI
Schleicher Enrichotta, benestante L. 5
Tron professore > 5
Soulier maestro » 2
Spinelli banchiere » 10
Sig* Beckwith » 10
> De la Rue » 15
Cav. Richard .Milano . . . . y> 100
Mouchard impiegato » 5
Vertu Carolina 5
Pellegrin Davide, benestante » 6
Malan Giuseppe , banchiere . . % 10
Long Michele » 10
Peyrot Giulio Cav » 100
Ditta Gaddum e C » 50
Maitland Fanny » 10
De Villamarina Luogot. Generale » 10
Totale . . L. 353
NB. Le quote dei membri onorari e le
oblazioni raccolte dai benemeriti sig. donatori , verranno ver.sate nella Cassa di
Riserva dietro deliberazione presa dalla
medesima.
- Il Presidente i
Goss Bartomeo.
Il Cassiere
G. PEÏROT.I
Il Segretario
Arnoletti Enrico.
E. Malan Directeur-Gérant.
Piguerol, Impr. Cbiantqreét MascarqUi.