1
Anaée XIII®
PRIX »'ABOSNEHEIIT PAH AN
Italia . , . . , II. 3
Tous les p.^ys de VUnion de
poste . . . . > 6
Amérique da Sud . » 9.
On s'abonne :
Au bureau d’Administration;
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M. Ernest Robert fPignerolJ
fit à la Librairie Chiantore et
Mascarelli fPignerol).
L’abonnement part du 1* Janvier
et se paie d’avance.
N. 52.
30 Décembre 1887
Numéros séparés demandés avant
le tirage 10 centimes chacun.
Annonces : 20 centimes par ligne
pour une seule fois,—16 centimes de 2 à 5 fols et 10 ocn
times pour d fois et au dessus.
S'adresser pour la Bcdnetion
I’Administraf.ion â M, le Pasteur H. Bosio — lïûiiiii Oerma;in~
Çtuson fTinerolo} Italie.
Tout changement d' adresse est
payé 0,25 centimes.
21
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Voxts «lis serea témoins. Actes 1,8.
ffittrarei la vérité dvee la cftartfJ. Er«, iv, 15.
Eia
Som maire.
Pour 1888. — Le N. 52. —' Vœux de
Nouvel-An. — Correspondance. Mission.
— La Foi des Martyrs. - Variété. — Chronique vaudoise. - Souscription. - Annonces.
F^oixr*
Nous considérerons comme
réîiïiDiinés pour 1888, ceux qui ne
nous auront pas renvoyé le premier de J’anncc, ou prévenu
d’une autre manière qu’ils cesseci leur abonnement.
Prière aux abonnés de Vétrmyer
€le nous faire parvenir, sans retard, le montant de leur abonnement par mandat postal sur le
bureau de PIN ERO LO.
Pour l’intérieur on s’abonne
chez MM. les Pasteurs, chez Mr.
Ernest Robert (Pignerol), à la
Librairie Chiantore et Mascarelli
(Pignerol) et au Bureau d’Administration (S. Germano-Chisone).
On peut s’abonner également
dans tous les Bureaux de Poste
de l’Intérieur. Pour 20 cenliines, la
poste se charge de transmettre
à l’Administration du Témoin (San
Germano Chisone, Pinerolo) l’adresse de l’abonné et le montant
de son abonnement.
Ce moyen est aussi simple que
peu coûteux.
Nous enverrons volontiers des
iiainéros d’essai aux adresses que
les amis du journal voudront bien
nous transmettre.
Nous sommes arrivés au dernier
N° de l’année 1887, et nous voudrions le charger de plus d’un
message.
2
Aux collaborateurs
anciens et nouveaux, réguliers
ou occasionnels , nous sentons le
besoin de passer la plus grosse
part des remercîments que nous
adressait, il y a quelques semaines, notre nouveau correspondant
S. E. N, Ce n’est pas peu de chose
d'avoir rencontré un homme qui
oseproclamer que notre travail collectif est désintéressé et qu’il n’est
pas sans utilité pour notre chère
église. C’est un régal ; collègues et
amis des Vallées, de l’Evangéli*
sation et de partout ailleurs, savourez-en votre part. Au jour du
bien, jouissons du bien; toutefois,
ne comptons pas trop , pour continuer avec courage pendant la
nouvelle année, sur l’approbation
ni sur la reconnaissance des hommes : c’est un terrain qui(pourrait
nous manquer bien vite. Parlons,
«non pour plaire aux hommes,
mais àDieu qui sonde nos cœurs »,
et efforçons-nous de rendre notre
petit journal toujours plus varié plus utile, plus «assaisonné
de sel I, plus adapté aux besoins
des lecteurs.
Aux abonnés
nous disons tout simplement : Au
REVOIR, d l'année prochaine: car
nous espérons que vous renouvellerez sans retard votre abonnement. Ce n’est pas dans un
temps où la presse exerce une
influence toujours plus considérable dans le monde, que les Vallées 'pourraient se passer d'un organe religieux. S’il n’existait pas,
il faudrait le créer. Mais puisqu’il
existe, il est bien plus facile de
le faire vivre d’une vie toujours
plus florissante, ou si vous voulez,
toujours moins précaire.
Un docteur américain disait naguères : « Si Vapôtre Paul vivait
aujourd'hui, il serait éditeur d’un
journal religieux *. Cela peut paraître une boutade quelconque;
mais lorsqu’on y regarde de près,
on est bien obligé de se convaincre que l’Apôtre qui s’est le
plus servi de l'écriture pour expliquer, pour défendre la vérité
évangélique, et pour traiter les
questions ecclésiastiques qui surgissaient ici ou là,'pour plaider
la cause des oeuvres chrétiennes,
pour établir un lien entre les
églises en communiquant aux unes
les nouvelles des autres , cet
apôtre ne.négligerait pas aujourd'hui de se servir du journal
pour édifier, pour instruire , pour
unir en famille des chrétiens qui
vivent à de grandes distances les
uns des autres. C’est vous montrer
qu’un journal religieux pour la
famille Vaudoise est plus qu'utile,
absolument nécessaire ; à raoios
qu’on ne veuille négliger un des
meilleurs moyens que Dieu place
entre nos ifiains pour le bi#n de
nos frèresiVaudois de",tout pays.
— Tout cela'^ est vrai , ditesvous. Mais’ il} faudrait au journal vaudois, pour qu’il répondît
mieux au but, ceci, puis cela,
et encore cettelautre chose.
— A la bonne heure. Mais vous
savez peut-être aussi que la critique est facile autant que l'art
est diflBcile.1 Quand ce journal
sans défaut ni lacune, aura paru
au milieu de nous, Témoin éteindra sa petite lumière et fera
3
.........
place à ce soleil de l’avenir. En
attendant cet astre , il continuera
modestement, comme par le passé,
à fournir à ses lecteurs huit pages
par semaine d’études bibliques
ou ecclésiastiques, de correspondances, de variétés, de nouvelles diverses , religieuses et politiques, locales ou étrangères.
Il compte, en particulier, ouvrir, en 1888, une rubrique de
Questions et réponses destinée à
fournir, sous une forme sirnpfe et
succincte, des éclaircisBements sur
la Bible, ou sur les objections
courantes que soulève son enseignement. Il ue man-qaera pas de
s’occuper souvent de tout ce qui
concerne la célébration prochaine
du deuxième centenaire de la
Glorieuse Rentrée et publiera un
certain nombre de Documenîs inédits relatifs à l’histoire de nos
pères,1,
Que les amis du journal , de
leur côté, s'efforcent de le répandre et de le faire pénétrer dans
le.s familles et dans les villages
où il est encore inconnu. C’est
le moment de mettre la main à
l’œuvre. Enfin,
A tous les lecteurs
jeunes ou vieux, pauvres ouriches,
proches ou éloignés, nous souhaitons une heureuse nouvelle
année. Nous ne pouvons exprimer nos souhaits en vers, comme
l’a fait l'un de nos collaborateurs,
rnais ils n’en sont pas moins sincères. Fuissent tous nos lecteurs
être du nombre de ceux dont il
est écrit que « toutes choses concourent ensemble è leur bien*.
H. B.
Vœux de nouvel-An
Pour l’Eglise et pour tous mes irêres,
Que j’aime d’un profond amour,
Vers Dieu j’élève, dans ce jour ,
Mes prières.
Que le Fils le Dieu, le Sauveur
Veuille les prendre sous ses ailes,
N’a-t-il pas Lui seul les faveurs
Eternelles ?
Frères! Qu’Il vous garde ici-bas
Du doute et, de ses frayeurs vaines,
Qu’l! vous souliienne en vos combats,
Dans vos peines;
Et qa’ll vous donne, un jour, au ciel,
Les joies du revoir éternel,
Joies sereines!
P. Long.
Corrceponbancé
.... le 23 décembre 1887.
Cher et honoré Monsieur,
la bonté de recommander à la
Direction du Témoin celte lettre que
je commence aujourd’hui, mais que je
ne finirai probablement pas avant
mardi. Ce ne sera pas trop lard j’espère, pour qu’elle paraisse dans le
dernier N° de’ l’année.
Depuis bien longtemps, je me suis
fait une loi de ne pas commencer une
nouvelle année avec des déliés; comme
à chaque jour suffit sa peine, ainsi
chaque année doit soldfri’ ses comptes.
Or j’en ai un, pas très vieux, il est
vrai, puisqu’il n’est que de la semaine passée, avec le correspondant
du Témoin qui signe S. E. N. lequel
a bien voulu s’occuper de moi et
me témoigner unesimpalhie — dont
je lui suis reconnaissant pour autant
qu’elle est sérieuse.
Avant d’aller plus loin, je veux
placer ici une observation que d'autres
auront faite avant moi, mais dont je
n’avais jamais encore été aussi vivement frappé.
Je -savais, par une assez longue expérience, que la parole de Dieu veut
être lue et relue, sondée et contera-
4
plée, et que, à la cinquantième fois
qu’on en lit un verset il n’a pas encore livré tout son trésor. Il en est
quelque peu ainsi de la parole de
l’homme; il faut la relire plus d’une
fois (lorsqu’elle semble en valoir la
peine)pour en comprendre le vrai sens.
A la première lecture un peu superficielle, il est vrai, de la première
lettre signée S. E. N., je me suis dit
qu’elle était de quelqu’un de nos chers
pasteurs. Le ton d’autorité et d’assurance qu’elle respire me faisait supposer que c’était une tête déjà un peu
grise qui l’avait conçue. Aune seconde
lecture plus attentive je n’ai pas tardé
à me convaincre qu'aucun de nos ministres ne pouvait en être l’auteur,
et que son contenu révélait une tête
dépourvue encore de l’ornement de
la vieillesse. Je souhaite sincèrement
qu’elle mûrisse et même, si c’est la
volonté de Dieu, qu’elle blanchisse
au service de l’Evangile. ■
Mr. S. E. N. fait donc savoir aux
lecteurs du Témoin, qui n’en pleure-,
ront pas, je suppose, qu’il a eu, il y
a une dixaine de semaines, un petit
chagrin, causé, qui l’aurait dit? par
le brave Jaques, et voici comment.
Ce pauvre homme dont la culture religieuse est naturellement très bornée,
a eu la malencontreuse idée de quitter les sujets à sa portée et sur lesquels il a su parfois dire des choses
utilfs et édifiantes, pour se plonger
dans ces eaux troubles qui n’étaient
point faites pour lui. - Les eaux troubles sont pour notre brave Mr. S. E.
N. les questions de haute ou de profonde théologie. Pour le dire en passant, je serais curieux de savoir quelles sont, selon lui, les questions de
théologie ni hautes, ni profondes,
dont un simple fidèle peut s’occuper
sans risquer de s’y perdre.
C’est ici où j’ai découvert que l’auteur de la lettre ne s’est jamais occupé de théologie et n’a pas le droit
d’en parler.
Au lieu de me plonger moi-même
dans ces eaux troubles au risque de
m’y noyer, j’aurais dû, selon lui, m’adresser aux théologiens de profession,
habiles à nager entre dem courants.
Vous voilà bien servis, messieurs
les théologiens, et voilà l’opinion que
professe de vous Mr. S. E. N. ! Nager
entre deux courants est, je pense, à
peu près la même chose que nager
entre deux eaux, se garder avec soin
de se compromettre, ni dans un sens
ni dans l’autre, ni pour l’erreur, ni
pour la vérité — n’êlre, comme dit
l’Ecriture, ni froid, ni bouillant; —
dans le patois de nos Vallées et même
plus bas dans la plaine, on appelle
cela, n’êlre ni beu ni vaca. — k ce
compte je rends grâce à Dieu de ce
qu’il n’a pas fait de moi un théologien.
Je laisse les théologiens sérieux se
défendre s’ils pensent qu’il en vaille
la peine, et je règle mon propre
compte avec Mr. S- E. N. — Lorsqu’il
a l’air de s’apitoyer sur mon compte
et de pousser un soupir de soulagement en me voyant ressortir des enfers, ou de l’enfer, où j’ai eu l’imprudence de m’aventurer, il me rappelle
ce mol d’une fable apprise il y a fort
longtemps; «Votre compassion part
« d’un bon naturel; mais quittez ce
* souci ». Vous oubliez, ou peut-être
vous ne savez pas encore, deux choses:
l’une que, en compagnie du Sauveur,
on ne rencontre nulle pai’t d’effrayantes ténèbres; il est la Luniiêre,
L’autre est que, ,si pour annoncer
son Evangile à des hommes, le Seigneur choisit lonjouFs encore, non
pas des anges, niais des hommes
qu’il appelle à êire apôtres, évangélistes, pasteurs ou docteurs, lorsqu’il
est allé (ou qu’il va encore) par son
Esprit prêcher aux esprits, il n’a pas
pris de compagnon, el ce n’est certes
pas moi, je n’ai pas assez d’audace
pour cela, qui aurais demandé à t’accompagner.
Il y a un procédé que je ne veux
pas qualifier cornme il le mérite, mais
qui tout au moins n’est ni honnête
ni loyal; c’est celui qui consiste à
prêter aux gens que l’on critique et
qu’on veut réfuter, des pensées et des
opinions qu’jls n’opt jamais exprimées. — Pour peu que cela dure, le
pauvre Jaques sera signalé, tout au
moins aux Vaudois, comme propaga-
5
413.
leur de cette abominable doctrine, que
tous les hommes, et tous les diables,
Satan en lêle, seront enfin reçus dans
le ciel. Ne me fera l-on pas la charité de m’indiquer, dans les deux
lettres adressées au Témoin, une
phrase, ou un seul mot d’où il soit
permis de conclure honnêtement que
telle est ma propre croyance? — J’ai
indiqué deux grandes vérités sur lesquelles tous les chrétiens sont d’accord avec moi. La volonté de Dieu est
que tous les hommes soient sauvés
et qu’ils viennent à la connaissance
de la vérité. « Il les a tous enfermés
sous la rébellion afin de faire miséricorde à tous ».
Cette même volonté de Dieu est que
quiconque contemple le Fils et croit
en lui ait la vie éternelle; que qui
a le Fils a la vie et qui n’a pas le
Fils n’a pas la vie». - Car aussi il
n’y a de salut en aucun autre qu’en
Jésus-Christ et il n’y a sous lé ciel
aucun autre nom donné aux hommes
par lequel il nous faille être sauvés ».
— Ces deux vérités fondamentales de
la nouvelle alliance, sont acceptées
et crues, j'en ai la conviction, par
M, le prof. Bével, par Inquirer, et
par S E- N. tout aussi absolument
que par moi. Mais ici arrivent
les eaux troubles dans lesquelles on
suppose que je me suis imprudemment jeté, tandis que mes contradicteurs se tiennent à une honnête distance. — Quant à moi, accusez moi
de présomption, ou même de folie,
si cela vous plail, je vous déclare que
dans la troisième question que j’ai
ajoutée aux deux premières, tout m’a
paru aussi clair que dans les deux
autres; je m’explique: Je sais très
bien que les choses cachées sont pour
Dieu et que les choses révélées sont
pom;^ nous.
Que Dieu veuilifl que les hommes
soient sauvés et qu’ils le soient en
recevant son Fils bien-aimé comme
leur Sauveur -- ij n’y a rien de mieux
révélé dans l’Ecriture.
Ce qui est caché ce sont les moyens
que Dieu emploiera pour que ceux
qui ne peuvent pas croire en Celui
dont ils n’ont pas entendu parler,
aient l’occasion d’en entendre parler
et de l’accepter comme Sauveur. On
m’a prêté avec peu de loyauté l’idée
que j’ai vidé la prison de tous les
esprits qui y étaient renfermés jusqu’au
moment où l’Esprit de Jésus y a fait
son apparition. C’est comme si, aux
jours de sa chair, Jésus avait gagné
pour le ciel tous ceux qui admiraient
sa doctrine et ses miracles et qui
contemplaient sa gloire pleine de grâce
et de vérité. —La foi est, pour les
esprits aussi bien que pour les hommes, un apte volontaire et pour lequel ils ne subissent aucune, contrainte.
Ainsi donc je n’ai jamais eu l’idée
d’ajouler quoique ce soit à ce que
Dieu nous a révélé louchant le salut
de l’homme auquel l’Evangile n’a pas
élé présenté pendant qu’il était parnti
les vivants sur la terre; je reconnais
sans peine que celte partie de l’œuvre de la Rédemption est couverte
d’un voile qu’aucun docteur humain
n’a le pouvoir d’ôler, mais est-ce une
iniquité ou une hérésie de croire que
l’apôlre Pierre, conduit par le Saint
Esprit, a, dans le passage que j’ai le
tort de ne pas lorlurer comme on le
fait volontiers — mais que je prends
dans son sens le plus naturel, a élé
autorisé à lever pour nous un coin
du voile?
C’est très long, beaucoup trop long,
ce que j'ai senti le besoin de répondre soit au nouveau corresponuanl
du Témoin, soit à d’autres critiques;
j'y ai mis quatre jours, et il ne faudrait pas qu’un pareil devoir ou une
pareille tentation se présentassent trop
souvent. Un mol encore à tous. C’est
le meilleur emploi qu'il nous soit
permis de faire de notre temps, que
de nous occuper de théologie, c’està-dire des merveilles de l’amour de
Dieu pour le salut des pécheurs.
Que Dieu vous bénisse cher Mons.
Lanlarel et vous tous, cher Directeur
et lecteurs du Témoin, c’est le vœu
sincère de^
Votre très dévoué frère
^ Jaques. ■
6
Si j'ai libremenL usé de la permission de modifier la forme, je n’ai pas
louché au fond, même là où j’aurais
pu .le, faire avec quelque profll pour
l’arguraenlation de mon vieil ami
Jaques.
PojTiiir'l, 27 iîvreuibre 1887
P. Lantaret pasteur.
Missions
Déficit de la caisse des Missions
MORAVEs ; Nous avons encore reçu avec
reconnaissance les sommes suivantes
pour cet objet:
Mr. H. M. pasteur . . fr. 25
E. C...................V 5
Trois amies des Missions . » 5
M'*“ A. L.....................» JO
Total
Dernière liste
fr.
45
100
Total . fr. 145
Nous reproduisons ici les lignes
suivantes de l’Agent des Missions moraves auquel nous avons annoncé
l’envoi de celte somme.
Remerciment.
Le numéro 45 du Témoin m’apprend que quelques frères vaudois,
en réponse à un appel sorti du presbytère du Serre d’Angrogne, ont
généreusement ouvert la main pour
aider à couvrir le déficit des Mission moraves.
Profondément louché de ce témoignage d’affection fraternelle, je viens
dire à ces amis inconnus de visage,
mais connus par le cœur: Que Dieu
vous bénisse, et qu’en servant joyeusement, les uns et les autres, sa
sainte cause, nous soyons toujours
plus unis dans une même charité et
une même foi !
E. A. S,ENFT.
Pusteur Morave et TRprdseiitaiit
(les .Wisüiow de l'Eglise dgs Frères.
Peaeux près Neuûliâtei It liêcembre 1887.
La Foi des Martyrs
Voici un exposé de la foi qui animait les martyrs de la Héforme. Get
exposé fut rédigé dans les prisons de
Toulouse par un jeune dirétienreteau
prisonnier pour cause de religion. Il
voulait de cette manière répondre à
ceux qui avaient entrepris de lui faire
abandonner l’Evangile.
i 1. Je ne veus pour objet de ma
religion qu’un Dieu, Père, Fils et
Saint-Esprit.
2. Je ne veus l’adorer qu’en esprit
et en vérité.
3. Je ne veus invoquer que luy.
4 Je ne veus fléchir religieusement
les genoux que devant luy.
5. Je ne veus reconnoîtrepour notre
intercesseur que Jésus Christ.
6. Ni d'autre chef de l’église que
luy.
7. Ni^d’autre vicaire qu’il ayt laissé,
pour la conduite de l’église universelle, que son Saint-Esprit.
8. Je ne veus reconnoitre d’autre
sacrifice propitiatoire qu’une seule
oblation une fois faite du corps et
du sang de mon Sauveui-.
9. .Ni d’autres mérites que nous
puissions mettre en avanl pour être
exaucés dans nos prières, ' que les
mérites de Jésus-Christ.
10. Ni d’autres satisfactions dont
nous puissions payer la justice divine
que ses souffrances.
11. Ni d’autre purgàtoire que son
précieux sang.
12. Ni d’autre indulgence que sa
Grâce.
13. Je ne reconnois d’autre manducation de la chair de Jésus-Christ
que la spirituelle dont il est parlé au
6® de saint Jean.
14. Enfin je ne reconnois personne
qui ayt droit de retrancher le calice
que Jésiis-Ghrisl donna à .ses communiants en leur disant: Beuvés en
tous et faites ceci.
Ayant ces sentiments dans le cœur,
je suis persuadé, monsieur, qu’il n’y
a aucun de vous qui me conseillât de
faire une profession extérieure de
votre religion. D'autre coUé, je vous
7
4J5
proteste, ' monsieur, avec toute la
sincérité dont je suis capable, qu’il
m’est impossible de changer ces sentiments, qu’il n’esl pas, même en
mon pouvoir de souhaiter le changement, et qu’au contraire je ne demande rien à Dieu avec tant d’ardeur
que la grâce d’y persévérer >.
En présence d’une telle profession
de foi, bientôt scellée dans le sang
du martyr, comment ne pas s’écrier
d’un cœur ému et avec l’accent d’une
vive prière;
Puisse la mérité foi qui consola leur vie
Nous ouvrir les sentiers que leurs pas ont
( pressé I
iTëm. Vérj.
Impôt foncier. — î,’impôl foncier
que la province de Turin paie à l’Etat,
s’élève à frs. 2.910.172 correspondant
à 9.55 pour cent du rendement effectif calculé à 30 millions de fiancs,
qui devraient aujourd’hui être réduits
du 30 pour cérit. < ^
L’arrondisserient de Pignerol avec
une superflcie de iM.903 hectares,
dont , 58.505 de terrains cultivés,
70.700 de bois et pâturages, et 12000
d’improductifs, paie A l'Etat et à
la Province frs, 969.378; ce qui
correspond à une moyenne de frs. 7
par habitant et de frs. 6.83 par hectare. Dans l’arrondissement d’ivrée
l’impôt foncier payé à l’Etal et A la
Province ne s’élève qu'A frs. 624.106,
correspondant à 1rs. 3 37 par habitant et à frs. 4.10 par hectare.
La loi sur \o pere^azione fondiaria
établit qu« l’impôt sur les terrains
ne devra pas dépasser le 7 pour cent
du rendement effectif et que l’on
suivra une même règle dans toutes
les provinces pour calculer le rendement des terrains.
Un amateur de statistique. — Lé
Christian News donne l’extrait suivant
tiré du carnet d’un vieux pasteur
congi'égationaliste ; « Depuis que je
suis né, j’ai dormi dans 276 lits dif
férents. Depuis l’âge de 9 ans j’a i fait
89452 milles à pied, et par divers
moyens de transport 49041 mdles.
J’ai entendu pendant ma vie 532 ministres ou candidats. J’ai entendu des
sermons en 109 endroits. J’ai prêché
dans 89 chapelles, 55 salles, 18 écoles,
50 maisons et, en plein air, en 21
endroits. J’ai prononcé 5876 sermons
et conférences. J’ai lu 800 volumes ;
j’ai été dans 84 cimetières, dans 84
cures, et j’ai lu la Bible en entier 62
fois ». -a
On ne peut nier que le pasteur en
question ne fût un original, mais du
moins 011 ne pourrait l’accuser d’avoir
passé sa vie dans la paresse.
¡t
¥ *
L’aveu d’un défenseur du romanisme.
— Mr. Mivart, catholique anglais,
pris à partie par un incrédule qui
Itii soutenait que la science renverse
la foi catholique reposant sur les
Evangiles, a répondu en déclarant
que la foi romaine ne repose nullement
sur les Evangiles. Ceux-ci pourraiénl
disparaître, mais «l’aulonlé suprême»
resterait avec ses infaillibles déclarations.
On ne pourrait avouer plus naïvement que le romanisme n’a rien à
faire avec le christianisme apostolique.
diroiitcfue ®nuïroi0C
La Tour, — Les arbres de Noël
pour enfants et pour grandes pei'sonnes, n’ont paS manqué de répandre, cette année encore, leurs
rayons de joie dans les cœurs des
éleves des Ecoles Enfantines du Dimanche, des jeunes filles de l’Orphelinat et des malades de l’Hôpital
Vandois.
Bulletin de la Société d’Histoire
Vaudoi.“?®. '— Le 3® Bulletin de la S.
d’H. V, vient de paraître en un fascicule de 52 pages, contenant, outre
les détails sur la marche de la Société pendant les deux dernières années, des articles de Mr. Sam. Berger
8
-416
sur la question du Codex Teplensis;
de Mr. D, Peyrol sur Berne et les.
Vaudois en 1686; du D''Viniiy sur les
Mau dois du Bas Rhin au moyen-âge
et sur les Rapports des Vaudois avec
les Taboriles au xiv® siècle.
SOUSCRIPTION
en fateni: d» Icmpte rte Pramol
Montant des listes précéd. fr. 1472,70
M, le docteur Etienne Vola
de Ton'e-Peliice . . » 10,—
Total frs. 1482,70
.A îi no noos.
CHRÉTIEN EVANGÉUQÜE. - Sauf
avis contraire de leur part, lesabonnésdes Vallées mChréMenEvangélique
de 1887, seront considérés coranre
continuant leur abonnement en 1888.
J. P. Pons Pasteur.
M. et M‘"“ Michel Pasquet de Pi^fnerol cherchent une domestique vaudoise connaissant bien ta cuisine, et
le repassage. Inutile de se présenter
si l’on ne répond pas aux conditions
sus-indiquées.
À LIBRAIRIE PAUL MONNERAT
4S rue de Lille, PARIS
/
OFFERT» A PRIX KÊDtliT
aux a b il II né S lin Ténioin
Les deux. Babylanes, ou identité
de VEglise Romaine et du culte de
Nemrod et de Sémiramis pai' A. Hislop,
traduit de l’anglais par J. J- E, Cerisier
pasteur; fort in 8“ de 490 pages et
de 61 gravures dans le texte, fr. 7,50;
prix baissé fr. 4,50.
Explication fianailière de l’évangile de St. Matthieu par le passteur Demole. 2 vol. in 12 fr. 6;
prix baissé fr. S,50.
Vie d’Ulrich Zwingli par A.
Hoff pasteur, in 12, fr. 3,10; prix
baissé fr. 2.
Les femmes delà Chrétienté par
l’auteur des Chroniques de la famille
Schoenberg.-Colla, traduit par M“® de
WiTT-Guizot, in 12, fr. 3,50; prix
baissé fr. 2. —
Discours sur lesRéveîlsparFin
ney, 2® édit, in 8°, fr. 3,50, pour fr. 2.
L’Epoque des Maccabées. Histoire du peuple juif depuis le retour de
l'exil jusqu’à la destruction de Jérusalem, par J. A. Bost., in 12, Ir. 3,
prix baissé fr. 1,80.
mémoires d’un petit mouehoir
de batiste. Racontés aux heureux
cl aux malheureux par un invalide.
In 12, couverture sur deux couleurs
IV. 1,50, prix baissé fr. 0,75.
Jésus mon roi, méditations pour
chaque jour du mois, par F. B. Havergal; joli vol. in 24, cartonné toile
fr, 2; baissé, fr. 1,20.
Les prix baissés n’auront cours que
jusqu’au 31 Janvier 1888. A partir
de celte date, les anciens prix seront
rétablis.. Les frais de port sont à la
charge des destinataires.
Aucun paiement n’est exigéd’avance.
Tous les envois sont accompagné
d'une bvcture.,
Ernest Robert . Gérant
Pignercl, lmp. Chiantore et Masoaralli.