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j Climaaotr-lmitième amie.
20 Octobre i9Sft
N* 4*
I ifJO DBS Ï411EÎ8
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT:
Vallées Vaudolaes ................
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies
Etranger ............. ,
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S'adresser pour la Rédaction à M. Jban Bonnet, past., Laserne S. Jean etpour
l’Administration au Bureau du journal - Via Arnaud, X* 29 - TorrePellice,
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SA. Le Numéro I SIO centimes
Qoe tontes les choses vraies, honnêtes, jnstes, pnres, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV. 8).
COMMUNICATION OFFICIELLE.
Nous rappelons aux Pasteurs et aux
Evangélistes que la collecte annuelle pour
la Société Biblique Britannique et Etrangère, devra se faire ou le premier ou le
deuxième Dimanche du prochain mois de
Novembre.
L'inauguration de la nouvelle résidence
de notre Faculté de Théologie à Rome
devant avoir lieu, D. V., le Dimanche 5
Novembre et jour suivant, nous recommandons aux Eglises de bien vouloir se
souvenir de cette chère Ecolo dans leurs
cidtes du 5 Novembre.
Nous recommandons également aux
prières des Eglises la « Société des Missions Evangéliques» de Paris, qui célébrera le premier centenaire de so>i existence et de son activité bénie du 4 au 8
de ce même mois.
Torre Pellice, le 14 Octobre 1922.
Pour la Table :
B. Léger, modérateur.
MÉDITATION
LA GUERRE OU LA PAIX.
« Afin qne tous ayez la paix en moi ».
Jésus (Jean XVI, 33).
« Si la haine était abolie dans tous les
cœurs, la guerre serait impossible », ainsi
dit Giovanni Papini, dans son Histoire du
Christ. Et s’il parle ainsi, c’est sous la
poussée de l’Esprit, dans la vision des réalités profondes et lumineuses, sous l’inspiration du divin Maître. Plus haut, le
même écrivain, sous la même inspiration,
écrivait : « Jésus est l’homme de la Paix.
Il est venu apporter la Paix. Ses Evangiles ne sont que promesses et enseignement de Paix ». Nous savons bien que
c’est vi'ai, toujours vrai, immensément
absolument vrai, irrésistiblement vrai. Les
théologiens acrobates et les jongleurs de
textes ont tenté une justification de la
guerre d’après l’Evangile. Autant vaudrait démontrer le jour par la nuit, le feu
par l'eau et la sainteté par le péché. La
guerre ou la paix ; mais pas la guerre et
la paix. L’un des deux termes est chrétien, l’autre ne l’est pas.
Qu’il faille encore, à l’occasion, parce
que le monde est pourri et l’humanité
atrocement égoïste et mauvaise, ■— qu’il
faille encore rester sur un plan inférieur
et se défendre par les poings, les ongles,
et les armes, personne de bon sens ne le
niera. La légitime défense individuelle,
collective, nationale, se comprend.
Mais c’est une nécessité, qui nous maintient à un stade inférieur de la vie organisée ; ce n’est pas là l’Evangile, ni une
attitude conforme au niveau du Royaume
de Dieu. « Jésus est l’homme de la Paix ».
Il veut la paix dans le cœur, par le pardon et la réconciliation avec Dieu. « Etant
donc justifiés par la foi, nous avons la
paix avec Dieu par notre Seigneur JésusChrist ». Il veut la paix dans la famiUe
avec les proches parfois anguleux (comme
nous !), avec les voisins, avec les parents,
les amis, les étrangers ; pas de procès, ni
de querelles ; l’amour, la justice, la paix.
« Autant que cela dépend de vous, ayez
la paix avec tous les hommes ».
Comment trouver alors dans l’Evangile
ou les Epîtres, — je ne dis pas l’Ancien
Testament, qui a connu la joie des conquêtes, les massacres de l’interdit, et le
frémissement du psalmiste disant à Babylone, à l’ennemie : « Heureux qui saisit
tes enfants et les écrase sur le roc » (Ps.
CXXXVII, 9), — comment trouver dans
l’Evangile ou les Epîtres une justification
de la guerre ? Acrobatie exégétique, jonglerie théologale, rien de plus.
Il peut arriver, — je voudrais ne pas
dire : il arrivera encore, — qu’il faille
recourir aux armes et à la force pour
défendre la liberté, la justice, le droit, —
si contraire que cela soit aux grands principes éternels qui régissent la vie ; on ne
peut laisser le mal triompher impunément et nous ne voyons pas d’autre moyen
de lui résister, quand même Jésus n’aurait
pas employé ce moyen. Son royaume n’était pas de ce monde ! Convaincus donc
que ce n’est pas la guerre qui est légitime,
conforme à l’esprit du Christ ou aux ordres de l’Evangile, — mais que c’est la
paix, nous devons travailler pour la paix.
« Heureux ceux qui procurent la paix car
ils seront appelés fils de Dieu ».
Travailler pour la paix, c’est être juste,
c’est être droit, c’est vivre dans l’amour,
l’amour des choses, des êtres, des hommes,
fondé sur l’amour du Père céleste. Travailler pour la paix, c’est fermer son cœur
à la haine, c’est voir, et proclamer ce qui
est bon et beau chez les autres, c’est parfois supporter l’injustice sans l’ien dire ;
c’est être toujours plus, toujours mieux
un messager, un serviteur de l’amour. La
calomnie n’esi, pas l’amour, la médisance
n’est pas l'amour, ni la haine, ni la jalousie, ni l’envie, ni les propos durs, hautains, brutaux. La paix ne régnera que
par et dans l’amour ; et l’amour, c’est
l’Evangile, l’amour, c’est Jésus-Christ.
(Semeur Vaudois). Rg. B.
Encore le rêve de la paix.
« J’ai vu la paix descendre sur la
terre...». C’est le rêve du poète et celui
de l’humanité ! C’est l’étoile lumineuse qui
n’a jamais pu disparaître de son ciel, ni
être entièrement voilée par les nuages
menaçants de la haine et de la discorde.
Quelque sentinelle avancée l’a toujours
aperçue et l’a signalée aux foules en délire, aux armées confondues dans le choc
terrible de la boucherie fraternelle. Et
l’humanité a toujours relevé la tête avec
espérance et avec joie, sitôt que la parole
d’un prophète ou d’un sage a fait monter
un chant de paix au-dessus de la mêlée.
Nous bénissons Dieu de ce qu’il n’a pas
permis aux violents, aux orgueilleux et
aux fous d’éteindre l’étoile du rêve... du
grand et beau rêve qui fait tressaillir le
cœur des mères et qui donne des ailes à
toutes les âmes nobles qui croient au
triomphe de la vie sur la mort, au triomphe de l’amour sur la haine, au triomphe
de la justice sur l’iniquité. L’humanité
pourrait-eUe s’en passer? Non ; car le jour
où elle deviendrait capable de s’en passer,
elle aurait signé sa sentence de mort,
parce qu’elle aurait totalement perdu de
vue le but de sa sublime destinée.
Mais à quoi bon caresser un rêve qui,
quoique beau et noble, ne descendra janif is dans le domaine de la réalité ? C’est
l'objection courante que vous siwprenez
sur les lèvres des sceptiques, des partisans de la morale utilitaire et de certaines
gens de petite foi qui mesurent le monde
à coudées.
Essayez de parler sérieusement de l’idéal
de la paix au milieu d’une assemblée de
personnes pratiques et... intelligentes,
bien entendu. Vous observerez aussitôt
certains sourires, qui feront sur votre esprit exalté l’effet d’une douche glaciale.
C’est ce qui m’est arrivé l’autre jour, dans
une conversation bien sentie — mais d’ailleurs très cordiale ~ avec un brillant officier d’une nation voisine et amie. A toutes les bonnes raisons que j’avançais pour
soutenir mon idéal pacifiste, ce digne représentant d’une armée glorieuse répondait pâr des arguments historiques qui,
de prime abord, peuvent faire quoique
impression, parce qu’ils semblent prouver
que le rêve de la piix devra éternellement échouer contre l’instinct inné de la
lutte pour la vie, contre l’égoïsme et l’orgueil si fortement enracinés dans le cœur
de -l’homme. Et mon courtois adversaire,
epiployant une image empruntée à SaintAugustin, comparait les partisans de la
grande utopie à un enfant qui voudrait
vider l’océan avec un coquillage de mer.
Cependant, si l’humanité doit vivre, si
elle doit atteindre la vie pleine et parfaite, elle ne peut se passer de la paix, de
l’harmonie, qui est un des caractères de
cette vie. Si elle est capable — par le secours de l’Etre Suprême — de faire des
progrès et de s’élever vers la vie divine,
eUe est en marche vers le règne de la paix.
Cette marche est lente, entrecoupée d’arrêts fréquents et de brusques accidents
de voyage qui semblent la refouler vers le
passé le plus obscur; mais Dieu qui ne mesure pas l’histoire par siècles, sait qu’elle
peut et qu’elle doit atteindre son but.
Alors le rêve n’est plus un rêve, mais
une glorieuse réalité qui, des sphères
d’En-Haut, doit descendre en quelque mesure sur notre terre. Dieu le veut et l’homme en sent la nécessité !
Toutefois les befies phrases qui émeuvent, qui enthousiasment et transportent
les foules ne servent à rien. Les congrès
pacifistes, les pourparlers interminables,
les conférences, hélas !, trop diplomatiques sont un leurre pour les peuples. 11
faut remplacer désormais les paroles de
paix par des actes de paix. Pas demain,
mais aujourd’hui. Les flammes qui enveloppent encore l’Europe et qui lancent de
sinistres lueurs vers l’Orient, peuvent être
suffoquées et éteintes avant qu’elles aient
provoqué un nouvel embrasement plus sinistre que les autres. Ne serions-nous pas
sur le seuil d’une nouvelle conilagration
motivée par le point d’honneur d’une
grande nation ? L’amour propre est en
jeu, mais il semble masquer encore une
fois quelque chose de louche : l’égoïsme
et l’esprit de domination.
C’est qu’il faut plus de courage et de
noblesse d’esprit pour renoncer aux vieux
dogmes de la diplomatie sournoise et tortueuse, que pour lancer les peuples dans
l’enfer de la guere pour le point d’honneur. La conscience est en jeu. C'est de
là que doit sortir la paix. On ne peut pas
imposer les actes de paix par des conventions, des réglements et des ententes hypocrites. Ils viennent du cœur ; ils sont le
fruit de la paix intérieure, d’un esprit
pacifique qui s’abreuve aux sources divines que le Christ a ouvertes pour ceux
qui veulent boire une eau vive.
Cet esprit il faut le créer, le développer. C’est un travail long et pénible d’éducation. C’est une greffe nouvelle sur le
vieux tronc de l’humanité. Jusqu’ici —
sauf de louables exceptions — l’éducation
dans la famille et dans l’école a fait de
tout pour alimenter l’esprit agressif et
belliqueux. Je me souviens d’avoir vu, sur
la place d’école d’un beau village de la
vieille Allemagne, de jeunes fillettes faisant les exercices militaires et marquant
le pas de l’oie comme de parfaits fantassins de l’empire. Les écoles étaient donc
devenues des casernes. C’est ainsi qu’on
parlait de paix aux nouvelles générations;
nous en avons savouré les fruits !
L’expérience, la dure réalité dans laquelle se débattent les peuples devrait enfin les rendre sages. (Jui commencera l’œuvre patiente de l’éducation nouvelle ? Qui.
sinon les disciples du Roi de paix? ...Ils'
en ont l’immense responsabilité.
A l’œuvre donc, une bonne fois, sérieusement. Mettons' notre cœur en harmonie
avec nos principes. Faisons le premier essai dans notre foyer, puis étendons notre
activité pacifiste à notre village, à notre
pays, employant tous les moyens qui sont
à notre portée pour que l’idée avance et
devienne une glorieuse réalité, nous souvenant de la promesse de notre Chef : « Heureux ceux qui procurent la paix », la paix
avec la justice ! F. Peyronel.
1 pips ft! miHoi!
intEnalns, lilceiitenaiieL tiKentenalm. elL
(Suite, voir N° 35).
Les deux Engadines et la Bregaglia ont
été évangélisées par des Italiens échappés
à l’Inquisition ; des prêtres, comme Giulio
da Milano, fondateur de l’église de Poschiavo et de Brusio et des environs, Cesaree Gaffuri, franciscain, Girolamo Zanchi, chanoine bergamasque. Agostino Mainardi, moine augustin, et un bon nombre
de moines dominicains, franciscains, capucins, augustins, carmélitains, ordres destinés à servir d’instruments à l’Inquisition,
et si nous sommes étonnés de voir que
c’est précisément parmi les moines que
nous rencontrons un nombre remarquable
de fidèles prédicateurs de l’Evangile, nous
devons reconnaître en ceci la puissance de
la Parole de Dieu sur les cœurs sincères,
partout où elle les rencontre. Parmi ces
vaillants témoins, n’oublions pas un nom
qui doit être vénéré aussi par tous les
Vaudois du Piémont, celui de Scipion Lentulus, napolitain, qui, lorsque Emmanuel
Philibert commença sa cruelle persécution
contre nos aïeux, dut s’enfuir en Valtelline, à Sondrio d’abord, puis à Chiavenna,
portant ainsi lui aussi sa contribution à la
diffusion de l’Evangile dans cette belle vallée italienne, alors soumise à la Suisse.
Nous ne devons pas non plus passer sous
2
silence le nom de Pier Paolo Vergerio, évêque de Capodistria, sa patrie, notide pajtót
en Allemagne, où il entia' én contàci avec
Luther lui-même. Convèlli à la idi évangélique, menacé par rinquisitiori et par
èlle recherché pour être conduit au supplice, il réussit à s’enfuir aussi en Valtellîne où il‘prêche la justification par la foi,
à Pontresina, à Casaccia, à Poschiavo et
ailleurs.
■ Les autorités suisses ayant proclamé en
Valtelline pleine liberté dans l’exercice du
culte réformé, on vit un grand nombre de
personnes sérieuses embrasser l’Evangile et
d’autres les suivre, peut-être seulement par
amour de nouveauté ou par entraînement
momentané. Le nombre de 4,000 convertis
sur 10.000 habitants est sans doute exagéré, mais il y en eut certainement plusieurs centaines si nous réfléchissons au
fait que le massacre connu sous le nom de
« sacro macello di Valtellina » fit près de
400 victimes.
Les ennemis les plus acharnés de l’Evangile, dans leq circonstances que ces lignes
rappellent, ont été les instruments en même temps que les maîtres de l’Inquisition
et des Jésuites. Pape Pie IV, l’affreux inquisiteur Michel Ghisleri, qui comme pape
s’appela Pie V, ensuite ce Borromée que
l’église romaine appelle San Carlo, et puis,
sans parler des autres papes, Frédéric Borromeo, digne émule de son grand oncle.
A ces noms bien connus il faut ajouter
celui du prêtre Nicolò Rusca, natif des environs de Lugano, mais devenu archiprêtre
de Sondrio, dont le zèle inquisitorial fut
arrêté sur l’ordre des autorités grisonnes,
conduit à Thumis, soumis à son tour à la
torture au milieu de laquelle il expira le
4 Septembre 1618.
Nous, évangéliques du XXe siècle, ne
pouvons que regretter que nos coreligionnaires des siècles peissés se soient parfois
laissé entraîner à exercer des représailles
contre leurs persécuteurs. Tout Protestant
aujourd’hui déplore le supplice de Servet
et tous les autres actes de cruauté ou de
fanatisme accomplis par des croyants encore aveugles sous le rapport du respect
absolu des croyances les plus diverses, comme aussi tous les catholiques libéraux modernes, même des pratiquants très zélés,
comme Cesare Cantù, déplorent et condamnent l’Inquisition qui, jusqu’à tout récemment, a régné dans la chrétienté au nom
du papisme, et le fanatisme qui aujourd’hui encore règne partout chez les véritables papistes représentés en Italie par don
Stufzo et son parti; mais nous défions tous
les docteurs papistes de trouver une seule
décision de Synode protestant ou de Consistoire, ou une confession de foi qui enseigne ou approuve la violence ou l’intolérance, tandis que l’église papale toute entière, jusqu’à aujourd’hui, est pétrie de
fanatisme et d’intolérance dans l’esprit du
grand document officiel qui est le « Syllabus » de Pie IX.
Les catholiques-romains de la Valtellina
étaient mécontents de devoir obéir aux
Grisons et les bons papistes fanatisés par
le clergé, l’Inquisition et les Jésuites étaient
furieux de voir les Réformés exercer librement leur culte et ils se moquaient bien de
l’accord d’Ilanz portant que chaque citoyen
devait être libre et respecté dans sa profession de foi individuelle.
D’un autre côté, les auteurs papistes
comme Cesare Cantù {Sacro Macello, p. 71),
sans approuver le massacre des Réformés,
mettent en relief toutes les circonstances
qui pourraient leur donner quelque tort;
mais certains petits traits |uffisent parfois
pour éclairer la situation. Ainsi les quelques lignes de C. Cantù, p. 72: « Avendo
voluto i Reti introdurre una chiesa evangelica in Boalzo e Bianzone, s’opposero a
tutta possa i Cattolici e ammazzarono un
Evangelico di Tirano»; et pendant que
Calandrino prêchait à Mello, une bande de
fanatiques lui tomba dessus et le blessa à
mort. Quelques autres cas isolés n’étaient
que l’exposant des sentiments du clergé
dont la prédication avait pour but suprême
d’exciter la population papiste contre tons
ceux qui avaient embrassé la foi évangélique. Ces sentiments de haine et de des
truction étaient cultivés par l’Espagne et
l’Autriche, ^Comme*aussi par l’archevêquè |
de ÏÎilan Frédéric Borromée, et s’incarnè-'
renf'dans un certain Giacomo Robusteffi
qùi s’était distingué au service de Charlés
Emmanuel I et avait été créé chevalier de
l’ordre des saints Maurice-et Lazare poui
combattre les infidèles.
Ce chevalier, fort de la bénédiction du
pape, sut ourdir en silence une grande
conspiration qui devait être, sur une échelle,
moins vaste, une répétition de la Sainte
Barthélemy qu’un autre pape avait bén»;
Dans le présent article, destiné à raconter la délivrance du Prâttigau, nous ne voulons pas nous étendre dans la description
du massacre appelé « il sacro macello ».
Nous le ferons, D. V., une autre fois; mais
il est important, pour tout protestant moderne, de se rendre compte Tle l’enchaînement des événements dans lesquels, depuis
la Réformation jusqu’à aujourd’hui, les Jésuites ont joué et jouent encore le plus
grand rôle.
Ce fut donc le 19 Juillet i6zo qu’à un
signal donné le massacre commença à Tirano et s’étendit en un clin d’œil par toute
la vallée. Les Réformés ne se doutant de
rien, n’étaient nullement préparés à se défendre; bien peu eurent la possibilité de
chercher le salut dans la fuite. De Tirano
jusqu’à Sondrio, Brusio, Morbegno, au cri
de « viva la fede romana », presque tous
les évangéliques, hommes, femmes, enfants,
furent massacrés, souvent après avoir subi
tous les outrages, toutes les tortures imaginables. Un fanatique se vantait ce même
soir d’avoir à lui seul « mandate diciotto
eretici a casa del diavolo ». Un autre se
déclarait prêt à égorger Jésus-Christ luimême s’il venait à le rencontrer parmi les
hérétiques. C’est là un beau spécimen de
l’éducation chrétienne que donnent les Jésuites; éducation — il faut le dire à leur
honneur — que réprouvent aujourd’hui les
catholiques honnêtes, éclairés et vraiment
pieux; mais ce jour-là ce furent surtout
les prêtres et les moines, instruments des
Jésuites et de l’Inquisition, qui se distinguèrent par leur habileté à égorger les chrétiens désarmés, et qui par conséquent méritèrent la louange que leur prodigua le
pape Grégoire XV; « faveat exercituum
Deus pietati et fortitudini vestrae ».
Ainsi anéanti, en 1620, le Protestantisme
en Valtelline, les regards des Jésuites et de
l’Inquisition se concentrèrent sur la vallée
du Prâttigau, où l’on espérait, avec l’aide
de l’Autriche, remporter la même victoire
qu’en Valtelline. {A suivre).
CHRONIQUE VAUDOISE.
BOBI. La paroisse de Bobi, demeurée
vacante par la démission de M. H. Bertalot, a convoqué ce Dimanche, 15 Octobre, son corps électoral, et sous la présidence de M. J. Bonnet, délégué de la
Commission exécutive, a nommé son nouveau pasteur dans la personne de M.
Henri Tron senior, du Perrier, qui a obtenu 58 votes sur 105 votants.
LA TOUR. Dimanche prochain, à 10 h.
et demie, aura lieu au temple notre culte
de rentrée et d’inauguration des cours de
catéchisme. Tous les enfants de la paroisse sont invités à ce culte, ainsi que
leurs parents qui se feront certainement
un plaisir de les y accompagner.
M. MATTHIEU COSTABEL, secrétaire communal de La Tour.
M. Costabel était peu bien depuis quelques mois et avait dû renoncer à son travail ordinaire : toutefois on était loin de
penser que la mort le saisirait si tôt.
Il y a 4.3 ans M. Costabel, après avoir
fini ses études à l’Ecole Normale, avait
pris la décisiôn de suivre la route des bureaux publics et était devenu l’aide de
M. Geymorlat, setrétaire communal de La
Tour. En 1895 il le remplaça et dirigea
pendant 27 ans cet important bureau. Il
desservit égalemènt la Commune d’Angrogne pendant de longues années, en
qualité de secrétaire communal ; et là
aussi on garde de M. Costabel le plus recbnriàissant souvenir. '''
Costabel avait beaucoup de dons naturÉs.^é'gehtiUesse, de ¿aline, d’activité :
iï‘ f ajoutait un sentiment profond de
sympathie humaine et de justice qui faisait de lui l’ami de tous ceux qui avaient
besoin de son œuvre.
M. Bosio, pasteur, MM. E. Eynard, syndic, Aléx. Rivoir et P. Rostagno, purent
offrir un beau témoignage à sa mémoire
à l’occasion de son ensevelissement, qui a
eu lieu Vendredi passé dans l’après-midi.
Notre pensée suit avec beaucoup d’affection M.me Costabel et ses trois enfants,
sur lesquels nous invoquons la bénédiction d’En-Haut.
— ECOLES SECONDAIRES - Inauguration des Cours. Ce que nous en avons
vu des solennités de ce genre, nous les
vieux de la vieille, et nous ne sommes pas
encore blasés ! Bien plus, au risque de
faire sourire les gens qui sont revenus de
tout, nous avouons que le beau spectacle
de notre jeunesse studieuse réunie dans
sa totalité pour la « fête des promotions »,
a toujours encore le don de charmer les
éducateurs et les amis de l’instruction, si
nombreux parmi nous. — Quel donmage
qu’ils ne fussent pas tous présents mercredi dernier, et combien nous regrettons
aussi l’absence de bon nombre de parents
qui auraient eu le devoir de donner à
leurs enfants... et à ceux qui les instruisent cette marque d’intérêt. Ajoutons cependant que la vaste salle du Synode était
si ce n’est comble, joliment remplie, d’un
public sympathique et choisi, accouru de
La Tour et des paroisses avoisinantes.
Le Modérateur et plusieurs membres de la
Table étaient présents.
A 3 heures précises, le surintendant de
nos écoles moyennes, M. le pasteur Louis
Marauda, ouvre la solennité par l’Invocation et la lecture de deux passages tirés
des Epîtres aux Philippiens et aux Corinthiens, fort adaptés à la circonstance. Il
adresse ensuite aux deux cents élèves du
Collège et de l’Ecole Normale une courte
allocution où, en quelques phrases heureuses et incisives, il place devant leurs
yeux le devoir « d’être des hommes » dans
toute l’extension du terme, les conjurant
d’adopter ce programme moral pour toute
la durée de l’année scolaire.
Après quoi, la parole est au professeur
et « présidé » du Collège, M. David Jahier,
chargé du « discours d’ouverture » proprement dit, dont le sujet ne saurait être
plus actuel, ni plus sympathique, ni plus
éducatif : Edmondo De Amicis. 1! vaudrait
la peine de résumer ce discours, où la forme élégante rivalisait avec la richesse de
lia pensée, où la vie et l’œuvre du plus populaire des écrivains italiens nous ont été
présentées sous leurs différents aspects ;
où là belle et noble figure de ce précieux
ami des Vaudois a été portraiturée avec
tant de fidèle efficacité. Malheureusement
la tyrannie de l’espace ne nous permet
que d’en donner un rapide aperçu. On
nous rappelle que De Amicis naquit à
Oneille d’un modeste magasinier des « sels
et tabacs »; que, enfant très précoce, il
entre au gymnase à huit ans, en sort brillamment à treize, entreprend les études
lycéales, où il se distingue surtout pour
la composition italienne, mais qu’il doit
interrompre à la deuxième année, à la
suite de la mort subite de son père. D’abord hésitant sur la carrière à entreprendre — il crut un moment avoir la vocation pour la peinture ou pour le théâtre
lyrique — il se décide enfin pour la carrière militaire, fait de brillantes études
à l’école de Modène, d’où il sort, à 18 ans,
sous-lieutenant et le premier de sa promotion sur 150.
Il se distingue à la bataille de Gustoza
en 1866, à la « breccia di Porta Pia » en
1870, en qualité de capitaine des bersail1ers. Mais entraîné par sa vraie vocation
— la littéraire — De Amicis quitte l’armée à 25 ans et dirige pendant quelque
temps, à Florence, ITtalia Militare. C’est
à cette époque que parurent ses célèbres i
Bozzelli Militari,- un chef-d’œuvre du"
gehrè uù nous rétrouvons déjà toutes le^ '
qualités, accompagnées des inévitables dé-:
fauts, de l’illustre écrivain. Et depuis lors
les volumes font suite aux volumes : toute'
la série des livres de voyage. Olanda, Costantinopoli, Marocco, Spagna, Ricordi ' di
Parigi, Le Porte d’Italia, etc.; l’immortet
Cuore, traduit dans toutes les langues du
monde civilisé et tiré à des millions d’exemplaires, un chef-d’œuvre où il épanche toute son immense affection pour l’en-.
fance. Après sa crise de conscience et sa
conversion au socialisme, il nous donne
Sull’Oceano et II roinanzo d’un Maestro; :
d’autres ouvrages de genre divers, tels
que Nel Regno del Cervino, GU Amici,
La Carrozza di tutti, Pagine sparse, Idioma gentile. Ricordi d’infanzia, etc., complètent l’œuvre du grand écrivain. Le pu-,
blic scolaire et l’autre saluent et remercient l’orateur par les plus chaleureux applaudissements.
Voici maintenant, en chiffres plutôt arides, le résultat des études de l’année scolaire qui vient de s’écouler. Collège : Inscrits ; 113 au Gymnase, 24 au Lycée. Promus dans les deux sessions d’examen : 25.
sur 37 en I.re du Gymnase ; 15 sur 18 en
Il.me ; 26 sur 31 en III.me ; 8 sur 12 en IV.me ; 9 licenciés sur 15 en V.me ; 6 sur
6 en I.i’e du Lycée ; 5 sur 6 en Il.me ; 9
licenciés sur 12 en Ill.me. Total des promus ; 103 sur 137. — Les inscriptions
pour l’année qui commence sont de 107
pour le Gymnase et 20 pour le Lycée. Il
y a donc diminution, conclut le « preside ».
Ecole Normale : Inscrits : 70, dont 65
jeunes filles et 5 garçons. Promus dans les
deux sessions : 19 sur 23 en I.re ; 23 sur
30 en Il.me ; 10 licenciés sur 14 en III.me.
Total des promus 52 sur 67. Les inscriptions pour la nouvelle année sont de 70,
avec une légère augmentation sur l’année
précédente.
La cérémonie est close par une ferxœu'te
prière du pasteur M. David Bosio. Que
n’a-t-on pu la compléter par l'exécution
d’un beau chœur de circonstance, ainsi
qu’on le faisait jadis ? Encore une tradition qu’il vaudrait la peine de faire revivre. c.
PRAMOL. L’Eglise a pu jouir pour un
Dimanche de la présence appréciée de son
ex-pasteur M. Philippe Grill que nous remercions encore une fois très vivement.
— Notre maîtresse d’école M.lle Hélène,
Viglielmo vient d'être transférée aux Clos,
au grand regret de la paroisse qui bénéficiait depuis onze ans de son activité enthousiaste et éclairée au sein de l’école du
Dimanche et des Unions comme en classe.
Le souvenir de sa franche et joviale cordialité ne s’effacera pas de si tôt de l’esprit des grands et des petits, et, tandis
qu’au nom de tous nous la remercions
pour l’œuvre efficace accomplie parmi j
noùs, nous formons les meilleurs vœux |
pour son avenir. J
Nous donnons en même temps la plus ,1
cordiale bienvenue à M.lle Esther Vinay i]
de La Tour qui a été appelée à lui succéder et lui souhaitons un heureux séjout i
à Pramol. ;;
— Nous avons lieu d'êtie touchés de i
l’élan avec lequel la proposition d’entou- '
rer d’une balustrade convenable le jardi- J
net du monument à nos héros de guerre *
a été accueillie par nos braves Pramolins. Nous donnons ici la deuxième liste de contributions et remercions cordialement tous |
ces donateure et en particulier ceux qui
ont été aussi les très obligeants coUec- ■
teurs parmi nos compatriotes à l’étranger : MM. Alb. B. I.iOng, John Dmg, Henri |
Bouchard, Eîiùle Jahier, Jacques I^ong et 1
M.lle Pauline I.«ong. ;
Total première liste, L. 667,85 — De ,
New-York : Adèle Jahier, doll. 1 — Henriette Cooper, 2 —- C, Grill et H. Plavan,
1 -- Guido Grill, 2 — Edvig Sappé, 1 - Henri I.x)ng, 1 — Henri Ernest Jahier, 1
-- Héli Long, 1 — Jenny Reynaud, 0,50 '
3
i- — Alb. Barth. Long, 10,70 — Total {dollars 21,20) L. 4Ò0. — Dq Vctldeae, N. C.‘:
Gésarine Long, doll, i •— Suzanne Vinay,
2-'-—' Suzanne Bertalot, 2 — Marguerite
Reynaud Clôt, 2 — John Long, syndic^ 3
— Total (dollars 10) L. 222 — De Marseille: Beux Jean et Emile, frs. 10 —
BOunous Louis, 5 — Bertalot Henri et
Louis, 10 — Barai David, 5 — Bleynat
EugènerS — Bouchard Henri (2.me versement),'5 — Gostabei Eugénie et Joséphine,’10 — Jahier Emile et Elisa, 10 —
Jahîer Adolphe et Sylvie, 10 ~ Long
Henri, Elisa et Alexandrine, 20 — M.me
I.x>ng Actis, 5 — Long Aline, 5 — Long
Jacques, .5 - Long Alexandre, 5 — Long
I.jévi, 5 — Long Edvi, 5 — Ribet Henriette, 5 — Travers Edvi et Herman, 10 —
Travers Barth., 5 —- Tourn Albert, 5 —
Ribet l^uise, 5 — Pons Louise, 5 — Long
Aito, 5 — Total (frs. 160) L. 282. — Soulier Jean de Costabella, L. 50 — Jacques
, Jahier, Pignerol, 12 — Frédéric Balmas,
■Costiera di Abbadia Alpina, 10 —■ Henri
Menusan. Piene, 5 — Paolo Bosio, pasteur,
20 — M.lle Marguerite Balmas, St-Germain. 10 — Lévi Long, Id., 10 — Alexis
I^jng, ancien, Tournim, 8 —- David Jahier, Suez, 100 — Lévi Jahier, ancien,
Qot, 5 — Henri Long, Id., 5 — Marie
Long veuve. Menusan, 5 — Héli Sappé,
Piobesi, 25 — Barth. Jahier, Beux, 5 —
Maréchal Henri Peyronel, Touimim, 10 —
Edvi et Aline Bosio, Preinas, 5 — Louis
Jahier, assesseur, Ruà, 7 — Philippe Grill,
pasteur, 10 — Emile Bouchard, Ruà, 5
Amilda Long, Allier, 10 — Adèle Travers. Chaureng, 5 — Grin et Plavan (2.me
versement), New-York, 20 — Daniel Long,
.ancien. Ruà, 5 — M.ües Emilie et Henriette Jahier, Ruà, 10 — Henri Reynaud,
‘assesseur, Peumian, 15 — M.U'e Alexan. drine Long, Genève, 10 — Total L. 1953,85.
E. H. T.
FRARUSTIN. Sous la présidence de
M. L. Marauda, surintendant du District,
^ ón a procédé Dimanche dernier à l’élec: tion d’un nouveau pasteur à la place de
M. Jean Bertinatti, démissionnaire. —
M. Auguste Jahier, pasteur à Aoste, a été
iibminé par 74 votes sur 76 votants.
I S.4N GUSTAVO. Nous recevons une tou' chante lettre de M. Etienne Barolin, qui
I écrit au nom de la Colonie de San Gustavo,
; en donnant des détails intéressants sur
1 l’œuvre et eti envoyant un mandat postal
de 801 lires souscrites par ; Paul Barolin,
[ pesos 8 — Jean E. Barolin, 5 — Etienne
f'Garnier. 6 — Jean Pierre Garnier, 10 —
1 Jactpies G. Bert. 5 — Paul Garnier, 8 —
^ Esaïe Barolin, 5 Timothée Garnier, 4
[ - Domingo Chialva, 4 — Jean Catalin,
' 10 Marie veuve G. Bert, 5 — Jean
Baroiin, fils, 3 — Jean Barolin-Cairus, 5
LES VAUDOIS
par leurs amis et par leurs enneniis.
(Suite, voir 30-33, 35 et 40).
En 1874, M. le modérateur Pierre Lantaret était nommé « docteur en Théologie »
par l’Université d’Edimbourg. Voici les
paroles que prononça M. le professeur
- CîLARTERIS, en le présentant publique; ment au Ixjrd Chancelier de l’Université :
' ...Toute la chrétienté connaît l’histoire
de l’Eglise des Vallées qui a résisté avec
fei ménie fermeté aux séductions et aux
persécutions de ceux qui s’efforçaient de
l'éloigner de la foi pure et du culte simple auxquels elle seule, dans toute l’Eui i*ope, avait su se maintenir fidèle. Toute
I là chrétienté protestante a observé, ces
; dernières années, avec un vif intérêt, l’Eglise héroïque sortir de ses vallées sep: tentrionales et s’offrir à l’Italie libre et
-réveillée, comme un noyau de pure chrétienté nationale. Ce n’est pas une exagération de dire qu’à aucune époque de son
«xistence l’Eglise Vaudoisc n’a été à même de rendre des services aussi importants
i^u’aujourd’hui ; et ils seront, en effet,
grands les services qu’elle rendra à la re\ hgion, si elle pourra envoyer des ministres capables dans les villes italiennes.
Sans s’affaiblir elle-même dans son ancienne demeure où est le cœur duquel
procède la vie » {Cristiano Emng., 1876,
p. 72).
. En 1/JÜ9, LOUIS HENRY JORDAN, profei?.seui’ de religions comparées à l’Université d’Oxford, de concert avec Baldassare
Eabanca, publiait un livre intitulé : The
— David Garnier, IQ — Etienne Barolin, 15.
Nous remercions très vivement nos chers
frères Vaudois de San Gustavo, et d’une
manière toute spéciale M. Etienne Barolin, qui s’est chargé de la collecte èt de
l’envoi, à répartir entre les œuvres de
bienfaisance : Hôpitaux, Orphelinat, Asile
des Vieillards de Saiht-Gepnain.
Que Dieu vous bénisse, chers Vaudois !
C. A. Trôn.
SAINT-JEAN. Présidée par M. le pasteur J. Bertinatti, secrétaire de la Commission exécutive, l’assemblée électorale de
la paroisse a pourvu au remplacement du
pasteur M. J. Bonnet, démissionnaire, par
l’élection de M. Emile Tron, de Pramol,
nommé avec 88 votes sur 95 votants.
— Samedi, 14 courant, a eu lieu dans
notre temple, orné de verdure et de fleurs,
la bénédiction nuptiale de M.Ue Juliette
Marauda et de M. Charles-Albert Balmas,
de Turin. Un public nombreux assistait
à la cérémonie et les jeunes filles de l’Union ont exécuté un joli chœur d’occasion.
Nos meilleurs vœux aux chers époux.
CHROIVIQUË POLITIQUE.
Nous n’avons malheuieusement rien de
nouveau à signaler sur le- chapitre de la
politique intérieure. Le fascisme continue
à s’affirmer par les systèmes que nous connaissons tous et gagne journellement des
sympathies ; vers la fin du mois une
grande manifestation de plus de 25.000
fascistes aura lieu à Naples, on ne sait
trop dans quel but avouable. D’autre part,
la position du Cabinet devient de jour en
jour plus critique, et il n’y a désormais
qu’une probabilité sur cent pour qu’il demeure beaucoup plus longtemps au pouvoir ; on le sollicite même de différents
côtés à se démettre avant d’affronter un
vote du Parlement, ce à quoi M. Facta se
refuse, et avec raison, croyons-nous. Il
paraît donc que la Chambre se rouvrira
vers le 7 ou le 8 novembre, si ce n’est
avant ; que les hostilités contre le Ministère Facta seront aussitôt ouvertes avec
le résultat qu’il n’est pas bien malin de
prévoir ; qu’un nouveau Cabinet sera formé sous la présidence de M. Giolitti (?)
et avec la collaboration des fascistes. Voilà,
ce qu'on dit dans les cercles soi-disant
bien informés. Et pourquoi les fascistes
n’iraient-ils pas au pouvoir s’ils ont réellement un programme de Gouvernement?
study of religion in the italians Universities. A la page 220.me nous lisons ces
mots : « Si l’Eglise Vaudoise n’était pas,
comme elle l’est, strictement protestante,
dans le moment religieux par lequel passe
l’Italie, elle ferait des progrès rapides.
C’est une église indigène, inspirée et guidée par des conducteurs italiens compér
tents. Il y a un courant de sympathie entre elle et le milieu où elle se meut. Elle
comprend entièrement le peuple parmi lequel elle travaille...
« L’Italie a réussi graduellement à comprendre quel est l’unique et suprême but
duquel aspire l’Eglise Vaudoise, et aujourd’hui beaucoup de catholiques admettent
que la théologie et le culte vaudois s’approchent du modèle offert par le Christianisme primitif bien plus que l’Eglise
Nationale (catholique papale). Ils reconnaissent aussi et envient la considérable
liberté spirituelle dont cette communauté
évangélique jouit ; dans leurs cœurs, ils
l’honorent pour son courage, pour sa constance, pour la fermeté inébranlable de son
témoignage et pour sa croissante richesse
én bonnes œuvres» (Luce, 1909, N” 39).
Le rev. W. A. JORDAN écrivait, en
1911, dans The Herald and Presbyter, un
article intitulé : « Les martyrs modernes ».
Voici ce qu’il dit des Vaudois : « Un des
chapitres les plus beaux de souffrance héroïque c’est celui qui a été écrit par l’Eglise Vaudoise, restée fidèle à travers le
moyen-âge, comme un phare brillant dans
les obscures ténèbres morales et spirituelles. Et quand le sang des Vaudois coulait
à flots de leurs montagnes et leurs cavernes étaient teintes de rouge ; quand les
mères avec leurs enfants étaient suffo
Il n’y a que l'exercice du pouvoir pour
mater les gens et calmer les ardeurs belli(ïueusës.
On parle déjà avec un peu moins d'insistance des élections générales pour le
prochain mois de décembre, vu la saison
peu propice, et vu surtout la nécessité de
réformer d’abord la loi électorale. Voici,
à ce propos, les bases de la retouche proposées par la « Commission parlementaire
des affaires intérieures »: conservation de
la proportionnelle et des voix de préférence ; abolition des listes bloquées, des
voix ajoutées et des listes contenant plus
deà deux'tiers des députés à nommer dans
la Circonscription. Mais ce n’est là qu’une
proposition que le Parlement peut rejeter,' modifier ou... adopter.
Dans un des derniers Conseils des Ministres on à dressé la liste des nouveaux
sénateurs qui va être soumise à l’approbation du Roi. Cette nouvelle petite « fournée» d’une douzaine de nouveaux membres comprend, entre autres, les recteurs
des Universités de Bologne et de Turin, le
prof. Pio Raina, les ex-députés Crispolti
et Peano, le gouverneur de la Tripolitaine
Volpi, etc. On s’est aussi occupé et préoccupé de choses plus graves : vu la nécessité absolue d’importer environ 30 millions de quintaux de blé de l’étranger,
pour une somme de plus de 4 milliards en
niohnaie italienne, il serait question de
revenir au pain de guerre dans le but de
limiter cette dépense formidable !
Le Roi et la Reine d’Italie ont rendu
aux Souverains belges, dans le courant de
la semaine dernière, la visite que ceux-ci
leur avaient faite dernièrement à Rome.
Bruxelles, Louvain, Anvers, Liège ont accueilli nos souverains non seulement avec
des marques de la plus haute estime, mais
avec la plus franche cordialité, le plus sincère enthousiasme. Et combien de dîners
de* gala, depuis celui de la cour de Belgique jusqu’à celui de l’ambassade d’Italie!
Et la féerique retraite aux flambeaux de
Bruxelles qui suivit la réception grandiose de l’hôtel de ville ! Et la chaleur
communicative des toasts échangés entre
les deux souverains amis, qui vont resserrer toujours mieux les liens de sympathie réciproque entre les deux peuples.
Si, après tout cela, la Belgique qui a donné
avant, pendant et après la guerre, tant
de preuves d’énergie, d’activité, d’ardent
désir de relever ses ruines, pouvait nous
apprendre quelque chose, nous bénirions
quées par la fumée au fond des grottes ;
quand, pour sauver la Sainte Ecriture menacée de destruction, les jeunes gens en
apprenaient par cœur des chapitres entiers, qu’ils récitaient ensuite au peuple...;
quand le duc de Savoie, soutenu par le
pape, plongeait son épée dans le sang et
brûlait les maisons de ces pauvres montagnards, alors Olivier Cromwell éleva sa
voix de protestation et de menace, et Milton écrivit les vers immortels de son
sonnet :
« Avenge, 0 Lord, thy laughtered saints... »
(Luce 1911, N“ 45).
Miss VAUGHAN, fameuse Palladiste,
visitait, en 1894, les Vallées Vaudoises.
Elle écrivait, de Turin, à la date du 18
Avril de cette année, une lettre au chanoine Mustel, directeur de la Revue Catholique de Coutances. Voici comment elle
raconte cette visite ; « Je reviens de visiter nos chers Vaudois. S’il vous arrive de
passer de ces côtés pour quelque pèlerinage auprès du Pape, arrêtez-vous un peu
à Torre Pellice, centre des vertueuses communautés vaudoises ; ...je vous assure que
ces braves gens méritent d’être vus chez
eux. Leurs communautés ont triomphé des
persécutions les plus sanglantes ; ils vivent là depuis 600 ans... Vous ne pourrez
pas faire à moins de leur rendre justice,
d’admirer leur simplicité et de reconnaître que ne pas croire à l’idéal catholique
ne dessèche nullement la plante vivace du
cœur humain, et ne peut même pas empêcher le développement de toutes les
vertus ».
Racontant, quelques temps après, sa visite « aux chers Vaudois », à un journa
la visite de nos souverains. Nous faut-il
ajouter, à l’instar des quotidiens, que notre 'chàrinânte priincessè Jolàni^a serait
fiancée au prince héritier de Belgique ?
Qui vivra, vérrài
Enfin, le 10 courant, la convention entre les Alliés, lies Turcs et lés Grecs a pu
être signée à Moudania sûrlés bases déjà
fixées à Paris et que nous avons mentionnées dans notre dernière Chronique. Voilà
donc un danger de guerre imminente côn
. T ■ :!)■ . ■ i ■
juré. Les Grecs ont pourtant un peu rechigné avant d’accepter le fait accompli,
mais ils ont fini par faire bonne mine à
mauvais jeu. Hélas ! la Grande Grèce, rêvée par Venizelos et consorts est en train
de s’effriter : l’Asie Mineure, la Thrace,
le Dodécanêse lui échappent; les confins
se rétrécissent et la situation intérieure
est déplorable. Aussi, pour éviter que le
mécontentement du peuple n’ait à dégénérer en désordres et en troubles plus
graves, le Gouvernement grec vient de
proclamer une façon d’état de siège dans
toute l’étendue du royaume.
M. Lloyd Georges a prononcé dernièrement, dans sa ville de Manchester, un discours polémique par lequel il défend et
explique sa politique dans le dernier conflit d’Orient. Il affirme que, sans l’énergie
de l’Angleterre et ses menaces, appuyées
d’une bonne armée,'les Turcs tiendraient
aujourd’hui les détroits et auraient recommencé les massacres des chrétiens.
Depuis 1914, ajoute-t-il, les Turcs ont massacré un million et demi d’Arméniens et
plus de 500.000 Grecs! C’est à frémir
d’horreur ! j- c.
J. Bonnet, Rêdacteur-Respomable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
La Famàle'léBsTÂBitTp/-^^
ment touchée par les nombreux témoignages d’affection reçus à l’occasion du
départ de leur bien-aimé
MATTHIEU COSTABEL
remercie tous ceux qui, de quelconque manière, ont pris part à sa douleur.
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34 - Genova.
liste de Paris, Miss Vaughan s’exprimait
ainsi : « J’ai vu ces braves gens, si bons,
si vertueux... Comme on prie bien quand
on est chez eux ! J’y ai prié de toute mon
âme » (Luce 1911,' N° 40).
Le rev. doct. JOHN WATSON, connu en
littérature sous le nom de JAN IVIAGLAREN, prédicateur et écrivain distingué,
décédé en 1907, aimait l’Italie et d’une
manière toute spéciale l’Eglise Vaudoise,
dont l’œuvre missionnaire éveilla un écho
de vive sympathie dans son grand cœur,
fl sut communiquer cet intérêt à son église
de Sefton Park, la plus influente église
presbytérienne de Liverpool, qui est devenue un fidèle et puissant soutien de nôtre œuvre d’évangélisation (Rinnovamento
1907, N' 20).
Le célèbre prédicateur baptiste anglais
SPURGEON écrivait, en 1875, que l’Eglise
Vaudoise, qui avait, autrefois, ( ccupé les
avant-postes dans le champ de la lutte,
était bien qualifiée pour se mettre à la
tête dans la campagne futui’c (Itaha
Evang. 1900, p. 155).
Le rev. J. B. TAYLOR, pasteur baptiste
américain à Rome, écrivait, en 1900, un
article intitulé; «L’évangélisation en Italie », dans le journal Italy and the îtaliam.
Nous y lisons : « ...Providentiellement le
Seigneur avait conservé un peuple dans
les vallées des Alpes, et ce peuple était
maintenant providentiellement préparé à
se mettre à la tête de la grande œuvre
d’Evangélisation » (Italia Evang. 1900,
p. 155). ■ (A suivre).
4
INDIRIZZI
Mll ptlKiNli tllBMHWI liUUi tl Itilìl
VALLI VALDESI.
Asfrogaa • Pastoie: Bagenio Rerel.
BobbioPellicc - Pastore: £. Bertalot.
Loserna S. Giovanni - Pastore: Giovanni
Bonnet.
Maasdio - Pastore; Pietro Chanvie.
Parvero • Pastore; Enrico Tron, S.
PInerolo - Pastoie: Luigi Marauda.
Pomaretto - Pastore: Giulio Tron.
Proli - Pastore Guido Comba.
Pramolle • Pastore: Bm. Tron.
Praroatino - Pastoie: Giov. Beitinatti.
Biclarctto: - Pastoie: G. Marauda.
Rodoretto - Pastore; Alberto Puhrmann.
KorÀ • Pastore: P. Peyronel.
5.Germano Chlsonc - Pastore : BnricoTron,}.
Torre Pollice - Pastore: Davide Bosio.
VlllarPollice • Pastore: Bart. Soulier.
Aosta - Chiesa: 3, Bue Croix de Ville - Pastore: Aug. Jahier, ivi.
Bari - Chiesa; Corso Vitt. Em., 164,
Benevento - Sig. Ant. Cornelio, Via Pietro
De Caro, 17.
Biella - Chiesa: Via Funicolare • Pastore:
G. G. Ribetti, Casa Boglietti Bottalino.
Sorrello ■ Chiesa Evangelica, Sig. G. Bert.
Brescia - Chiesa ; Via dei Mille (ang. Piaaza
Garibaldi) - Pastore: Luigi Rostagno, ivi.
Brindisi - Chiesa: Via Congregazione, Casa
Zaccaro - Sig. Pietro Varvelli, Via Circonvallazione.
Casale Monferrato • Chiesa; Piazza Giardini Pubblici-Pastore; Davide Porncion.
Csrtania - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pastore: Giuseppe Pasulo, ivi.
Caltanissetta - Chiesa: Via Maida, 15 - Pastore: Luigi Micol, ivi.
Chieti - Chiesa Evangelica ; Sig. D. Rosati,
Villa Comunale.
Coaaze - Pastoie: R. Bniàttini.
Como - Chiesa: Via Rusconi, 9 - Pastoie:
Giovanni Grilli - 8, Via S. Martino.
Corato - Chiesa Evangelica: Via Garibaldi Pastore: G. Moggia, ivi.
Dovadola - Chiesa Evangelica.
Polonica Po - Chiesa Evangelica - Sig. Ben.
Giudici.
Firenze - Chiesa ; Via Serragli, 51.
Chiesa: Via Manzoni, 13 - Pastore:
E. Meynier, ivi.
Fiume - Chiesa: Via Sem Benelli, 6 - Pastore: Arnaldo Comba - Via Trieste, 219.
Forano - Chiesa Evangelica: Sig. Enrico
Corsani.
Genova Chiesa: Via Assarotti - Pastore:
Bart. Revel - 2, Via Curtatone.
Grotte - Chiesa Evangelica - Pastore: T.uigi
Micpl.
ivrea - Chiesa: 5, Corso Botta - Pastore:
G. D. Mauiin - 3, Via S. Nazario.
La Maddalena - Chiesa Evangelica: Sig.
Enrico Robutti.
Livorno - Chiesa; Via G. Verdi, 3 - Pastore:
Arturo Muston, ivi.
Lucca - Chiesa: Via Galli Tassi, 18 - Culto
ogni Domenica alle ore 19,80 - Pastore:
G. D. Bufia.
Lugano - Chiesa Evangelica - Pastore :
Paolo Calvino.
Mantova - Chiesa: Via Bacchio, 4 - Pastore:
Benv. Celli.
Messina • Chiesa: Via Maddalena, 120 - Pastore: Giuseppe Messina, ivi.
Milano - Chiesa di S. Giovanni in Conta Pastore: V. Alberto Costabel - 22, Via
Telesio. — Chiesa di Via Fabbri, 9 - Pestore: Emilio Corsani, i Via Stradivari.
Napoli - Chiesa: 25, Piazzetta Tagliavia •
Pastore: Attilio Arias, ivi.
Pachino - Chiesa Evangelica - Pastore: Davide Pons, ivi.
Palermo - Chiesa : Via Macqueda, 36 - Pastore: Rinaldo Malau, ivi.
Pescolencieno - Chiesa Evangelica.
Piani di Valiecrosia - Pastore: P. A. Billout,
Asilo Evangelico.
Pisa - Chiesa: Via Derna, 15 - Pastore; G.
D. Bufia - 23, Via Mazzini,
Reggio Calabria - Chiesa ; Piazza S. Marco Pastore: Arturo Vinay, ivi.
Riesi - Chiesa Evangelica - Pastore; Arturo
Mingardi.
Rio Marina - Chiesa Evangelica - Pastore:
Gius. Banchetti.
Roma: Chiese: Via Tre Novembre, 107, e
Piazza Cavour - Pastore: Aless. Sìmeoni,
107, Via Tre Novembre - Sig. Virgilio
Sommani, 57, Via Marianna Dionigi.
Sampicrdarena - Chiesa; 16, Via G. Carducci - Pastore : Giovanni Petrai, ivi.
Sanremo - Chiesa: Via Roma - Pastore Ugo
Janni, ivi.
Savona - Chiesa; Corso Crist. Colombo, 13 Pastore: G. Petrai.
Siena - Chiesa: Viale Curtatone, 5 - Pastore:
Francesco Rostau, ivi.
Siracusa - Via Cavour - Culto ogni Martedì alle ore 18 - Pastore: Davide Poiis.
Snsa - Chiesa: 14, Via Umberto I - Pastore:
R. Burattini.
Taranto - Chiesa: Via d’Aquino, 132 - Sig.
Pietro Varvelli.
Torino - Chiesa: Corso Vitt. Emanuele li
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastori: Alberto Prochet e Paolo Bosio,
15, Via Pio Quinto.
Trieste - Chiesa: Via S.M.Maggiore • Pastore '
Guglielmo Del Pesco - 535. Via Scorcola..
Venezia - Chiesa : Palazzo Cavagnis (Santa.
Maria Formosa) -Fast. : Davide Revel, ivi.
Verona - Chiesa: Via Pigna (presso il Duomo)
- Pastore: B. Celli, 2, Vicolo S. Andrea.
Vittoria - Chiesa Evangelica - Sig. V. Trobia
Ufficio di Presidenza della Tavola Valdese
Sig. Fasi. Bartolomeo Léger, Moderatore
Sig. Fasi. Ani. Rostan, Segretario-Cassiere, 107, Via Tre Novetnbre, Roma
Facoltà di Teologia:Roma (26) - Vi»Pietro
Cossa,42: Frof. G. Luiti,G. Rostagno, Ern.
Comba.
Ufficio Pubblicazioni: Torre PelUce, Vi».
Arnaud, 29.
Liceo-Ginnasio Pareggiato: Torre PelUce •
Freside: Frof. G. Maggiore.
Scuoia Normale Pareggiata: TorrePellice
Direttore : Prof. G. Ribet.
Scuola Latina: Foma.re:\.X.o • Direttore : Prof
D. Jahier.
Convitto Maschile: Torre Pellice • Diretton.
Fast. F. Grill.
Convitto Femminile: Torre Pellice Direttrice: Sig.na A. Vinçon.
Orfanotrofio: Torre Pellice - Direttrice: Sig.ns,
N. Arnoulet.
Istituto Femminile Valdese di Valiecrosia
Direttore Past.F. A. Bitlour.
Rifugio per incurabili: LusernaS. Giovann
Asilo pei Vecchi: Luserna S. Giovanni.
Asilo pei Vecchi: S. Germano Chisone.
Casa delle Diaconesse - Sede e Direzione
Via Berthollet, 36 - Torino. — Direttore
A. Comba - 22. Via Beaumont ■ Torino,.
Scuole elementari (annesse alle Chiese) : Carema, Dovadola, Foraiio, Grotte, Pachino, Palermo, Riesi, Rio Marina, Salle,
Sanremo, Valiecrosia, Vittoria.
Il culto principale si celebra in tutte
chiese alle ore 11 circa della Domenica.
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[Estero L. 1],
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[Estero L. 1,50],
T. Longo - L'IDEA CRISTIANA DI DIO .... » 1,50
[Estero L. 2,60].
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[Estero L. 1,50].
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