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i^ixante-sixiême année - Anno Vin*
,............................%
21 Mars 1930
N® 10
VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT 1
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les dcax Amériques)
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Par SB
L. 10,—
. 24,. 22,—
Peor i mots
6.
12,
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w Le Nnméro: centinies’ an.
Que toutes les chose» vraies, honnêtes, Justes, pures, aimables..., , dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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f»0UR lA VIE INTÉRIEURE
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La prièie d’intefee^^ion.
« J’ai prié pour toi, afin que ta
foi ne défaille point».
Lite XX, 32.
J’ai entendu récemment le témoignage
d’un ancien buveur qui évoquait les étapes de sa vie douloureuse et de son retour
à Dieu. Le moment le plus pathétique de
' oette émouvante histoire fut celui où il
nous dit comment une nuit, vaincu par le
Bdntiment de sa déchéance sans remède,
il se précipita sur un fusil chargé, dressé
i dans un coin de sa pauvre chambre,, résolu
*8l en finir avec l’existence.
« Au moment où je saisissais l’arme fatale, raconta-t-il, je me sentis arrêté
comme sous l’empire d’un brun invisible.
Je fondis en larmes et tomba’s à genoux,
vaincu par Dieu ; arrêté au bord de
l’abîme, j’étais sauvé. Et le lenidemain
I j’apprenais que mes voisins chrétiens, qui
pie coninaiBsaient fort peu et dont j’avais
tiaujouTs méprisé les conseils, avaient passé
soirée à prier Dieu pour moi ».
■■ S! y: * - ■
...Nous sommes à la veille de la cnioir
fixioîi." Jésus ne pense pas seulement' /
'tette»’de-d’ag©»ie-^’il -va traverser dans
l’abandon et la solitude ; il pense aussi à
.. ce qui attend ces hommœ qu’il aimera
P jusqu a travers leurs lâchetés et leurs rel niements. Rien ne permet plus d’écarter
T l’épreuve. Ce qu’il peut encore, c’est prier
f pour que leur foi soiit la plus forte. Ce qui
demeure, c'est l'intercession spirituelle
toujours possible et plus que jamais nécessaire ; pour tous, pour Simon tout
d’abord. Ne serait-il pas le premier vaincu,
l’homme si ardent, si fort à ses propres
yeux, en réalité si faible encore? Avec
sa pénétration prophétique, Jésus voit ce
qui se passera dans quelques heures : l’apôtre se mettant à l’abri par un mensonge
trois fois répété.
J’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille point. Par delà le reniement honteux et par delà les larmes amères, Jésus
voit ce qui viendra ensuite, ce que Dieu
accordera à sa prière. La foi, vivante encore au fond du cœur, mais un instant
paralysée par l'a peur et le désarroi, la foi
ronaîtra 'sous la rosée des pleurs du repentir, la foi s’épanouira au soleil de la résurrection, la foi fera de Simon le vrai
Pierre, la pierre de l’église à venir, la colonne du temple de Dieu, le Pierre converti qui fortifiera ses frères et en convertira d’autres.
J’admire cette sagesse prévoyante de
Jésus.
Que de chrétiens qui attendent pour
supplier Dieu pour leurs frères que ce
frère soit vaincu, que l’heure fatale ait
sonné ou que la mort menace. Des parents qui ont si peu su prier pour leurs
enfants avant les jours des luttes périlleuses et des chutes faciles, avant lœ heures que Satan se réserve de pa^r au
crible les humains, soudain émus de les
voir renier le inom de leur Dieu, ou les
principes moraux de leurs familles, se jettent à genoux pour implorer Dieu, et réclamer de lui un miracle ! Inspirons-nous
de la prévoyance de Jésus qui, à l’avance,
pour ceux qui s'en vont vers les durs devoiirs de leurs vocations, vers les- grands
combats de la vie, appelle sur eux la force
d’en-haut.
Ce qui importe par dessus tout, ce qui
est le but premier de l’intercession, c’est
qu’à travers la tourmente la foi Soit sauvée ! Hélas ! même parmi les chrétiens qui
prient, que de gens qui, en apportant à
Dieu ceux qu’ils aiment, implorent pour
eux tout le rœte : et la santé, et l’argent,
et le chemin faeüe, et la joie, et oublient,
dans leurs vœux, le plus essentiel de tous ;
que leur foi persiste et grandisse et s’affirme jusque sous le vent de la tempête.
îie «î ^
Cette prière de Jésus pour Pierre renferme un appel à l’adresse de ceux qui
hésiteraient à apporter devant Dieu le
nom de quelqu’un qui leur paraît trop rebelle et trop insensible. Le miracle du faible Simon devenu l’apôtre Pierre s’est répété au cours de l’histoire. 0(n a vu non
' seulement des enfants craintifs comme
Simon, maisi même des enfants perdus
comme Saint-Augustin, devenir par le concours des prières de la foi et de la grâce
de Dieu des lumières chrétiennes de leur
église et de leur siède. On a vu^es plus
- hésitants; les plus médiocres dans une
.. égHse, dans un groupe, dans une famillé,
^ ^devepir'des instruments choisis de Dieu.
Le jour où Jésus-dit'à Simon; J’ai’prié
."pojl$.t<», cet hoBime.tout en gardant .son
-..-'attachement .pour- som Maître, estCbieit
éloigné, par sa présomption, de l’esprit des
humbles de l’évangile à'qui est promis le
royaume. Mais Jésus l’aime assez pour
vouloir prier pour lui. Il n’y a à notre
intercession d’autres limites que celle de
notre amour.
En face de ces mères lassées peut-être
, de prier pour tel enfant, en face de ces
épouses qui hésistent à prier encore pour
un mari incrédule, en face de ces hommes qui pensent ne plus rien pouvoir pour
un ami égaré et sourd à l’appel de Dieu,
nous ayons le devojr de rappeler que la
prière de Jésus ne s’est jamais arrêtée
devant une âme qu’elle ait jugée irrémédiablement perdue, décidément indigne de
son intercession. C’est partout, jusque sur
le sol qu’on croyait le plus aride et le plus
stérile, que la prière chrétienne a accompli le miracle de la vie.
Jésus cite Pierre par son nom. Jésus,
le grand ennemi des vaines redites, le critique sévère des prières indignes, le grand
révélateur du Dieu Esprit, ji’a jamais
pensé qu’il était contraire à la volonté de
Dieu d’ouvrir devant lui le livre de nos
cœurs et de lui redire avec ferveur le
nom de tel ou tel de ses enfants.
îp si« «
Quelle force dans l’intercession mutuelle ! Force pour celui qui est l’objet
de la prière.
Mélanchton raconte l’émotion joyeuse
qui étreignit son cœur lo.rsque, dans la
I)ériode des graoades luttes, il rencontra,
au cours d’un voyage à travers les campagnes, d’humbles enfants qui priaient
ensemble pour le succ^ de la Réforme.
Dans cette prière, plus que dans l’intercession des princes et des puissants, le
Réformateur trouvait une promesse de
victoire... .
Par les chemins mystérieux qui vont
d’une âme à une autre âme en passant
par Dieu, lieu des communions et des rencontres spirituelles, foyer central où se
concentrent toutes les énergies de l’invisible, c’est déjà un soutien pour celui qui
tremble et lutte que de savoir que quelqu’un
prié pour lui. Réformateurs et martyrs, témoins héroïques du Christ dans les temps
anciens et sur les terres lointaines, mais
vous aussi, isolés, malades, vaincus, égarés, douteurs, vous tous enfin qui avez pu
vous arrêter craintifs en face d’un, devoir
douloureux, d’utte tâche trop immense,
d’ujjip tentation trop menaçante, d'une
épreuve trop lourde,, votre force s’est sentie parfois ranimée comme sous l’action
d'une effluve au-si mystérieuse que réelle :
l’énergie spirituelle que vous envoyait de
près ou de loin quelqu’un qui avait prié
pour vous. Faut-ü redire encore le bienfait de l’intercession pour celui-là même
qui prie ? Il nous arrive iiarfois de chercher Dieu bien loin de nous et de nous
demander ce qu’il faut faire pour le sentir plus près. A l’heure où tu aimes assez
quelqu’un pour prier pour lui, à l’heure
où tu intercèdes pour ton frère, jxjur ton
ami, à l’heure où, soulevé par une inspiration d’en-haut, tu intercèdes pour celui-là même qui t'a blessé, à cette heure-là
vit en toi un amour quii te rapproche de
Jésus-Christ et du Père céleste.
Fragments d’une méditation du pasteur
Lemaître, de Genève, qu’ü vient de publier dans le recueü : Les devises du
croyant, dont nous parlons dans la <î Bibliographie» {Voir 4® page).
EN RUSSIE
Le décret de l’Exécutif communiste du 1$ mars.*
Dimanche dernier, 16 mars, le journaux
du matin publiaient un décret du Comité
l^cutif du Parti Communiste de Moscou,
qu^il vaut la peine d’examiner.
’ 1® Défense de ridiculiser, dorénavant,
la rdigion. C’était à se demander si on
lisait bien, quand on pense quel était ;
^ a) € l’esprit» du régime à l’égard de
la religion. ' ’
« Toutes les religions sont du poison,
écrivait Y A. B. C. du Communisme, intoxiquent et anémient la pensée, la volonté
et la conscience».
Un des chefe écoutés proclamait : « Nous
devons mener une lutte décisive contre le
* prêtre, quel qu’il soit, qu’il s’appelle pasteur, rabbin, patriarche, mouR’ah, ou pape.
Cette lutte doit emprunter le caractère
d’une lutte contre Dieu, peu importe le
nom : Jéhova, Jésus, Bouddha ou Allah ».
Un autre chef affirmait ; « Nous haïssons la chrétienté et les chrétiens ; même
les meilleurs d’entre eux doivent être considérés comme nos pirœ ennemis. L’amour
chrétien est une entrave au développeiment de la révolution. A bas l’amour du
prochain : ce qu’ü nous faut, c’est la
haine ».
« A bas l’êTe chrétienne, sanglante, vooiférait un troisième, arrachons la religion
et jetons-la aux ordures ». « Je crache sur
l'a religion chrétienne comme je le fais sur
toutes les religions orthodoxes, juives, mahométanes ou autres ».
b) Son but, qui était indiqué clairement par Boukarine : « Notre tâche n’est
pas de réformer, mais de détruire toute
espèce de religion, toute espèce de morale. Une guerre à mort doit leur être
déclarée». En d’autres termes, un autre
chef exprimait la même pensée : « Nous
avons fini avec les rois de la terre, occupons-nous maintenant des rois des cieux ».
Et la presse soviétique lançait un appel
pour qu’on « écrase avec le marteau de la
dictature prolétarienne la résistance de
l’ennemi de classe : le dissident, le pope,
le paysan».
2° n établit que les églises ne seront
plus fermées arbitrairement, et que celles qui ont été fermées illégalement seront
rouvertes.
Quelle est la portée du décret sur ce
point ?
En 1928, les chiffres officiels accusaient
la fermeture de 445 égbsœ, 59 synagogues et 38 mosquées ; dans les dix premiers mois de 1929 près de 1.000 églises
ont été fermées, et dans les seuls mois de
novembre et décembre la presse soviétique annonçait la fermeture de 540 églises,
68 synagogues et 18 moaiuées. •
Que devenaient ces Sanctuaires où les
croyants venaient adorer et prier ? Des
dubs d’athéisme, des cinémas, des entrepôts; les monastères, des musées antixeligiieux, quand ils ne devenaient pas des
beux d’ivre^nerie et de débauche.
Nous ne diminuerons pas l’importance
de ce décret, mais nous devons admettre
qu’il ^ bien incomplet. Il est à espérer
que d’hutres dispositions de loi suivront
qui rétabliront dans ses droits la conscience religieuse.
Car il y a bien des points obscurs.
lYAssociation des Sans-Dieu ou Union des
antireligieux militants, fondée en 1925, qui
enrôlait de vive force ses membres, qui a
été l’âme de l’ajction antireligieuse dans
toute la Russie, aura-t-elle encore les mêmœ pouvoirs de coercition ? Rien n’est dit.
Toute liberté de propagande rdigieuse
avait été supprimée, y compris l’impression et la distribution de la Bible ou livres
religieux. Sera-t-elle rendue ? Le décret
n’en dit rien.
Le nouveau calendrier établissant la semaine de cinq jours, et la suppressiqn du
samerh. et du dimanche, afin de rendre impossible. les pratiques religieuses dominicales, sera-t-il modifié ?
L’interdiction de tout enseignement religieux aux enfants sera-t-elle révoquée?
Par contre, dans toutes les écoles l’éducation antireligieuse était obligatoire; elle
visait à détruire dans l’âme de l’enfapt
toute idée de Dieu, et à y jeter les germes de la haine contre la religion. L’instruction obligatoire de l’athéisme sera-t-ü
maintenu ?
3“ Il annonce que les fonctionnaires qui,
abusant de leurs pouvoirs, ont fermé illégalement des églises, seront sévèrement punis. C’œt bien ; m'ais seront-ils poursuivis
ces fonctionnaire qui se sont rendus coupable envers le personne de crime qui
sont une horreur et une honte ? Pas' un
mot n’et dit là-dessus.
Or, la cruauté dont étaient l’objet les
exilés de l’île Selowsky, près de la mer
Blanche, dépasse toute imagination. Un
échappé racon'te ce qui suit ; « Parmi le
prisonniers se trouve une centaine de
membre d’une secte religieuse, qui Se distinguent par leur résignation. Accusés de
complot et condamnés à mort, ils furent
2
obligés à cretiser eux-mêmes leur fosse
commune. Puis ils leur coupèrent les bras
et les jambes, les jetèremt dans la fosse
et les regardèrent mourir lentement».
Dans une émouvaaite lettre, l’évêque
Tychon de l’église orthodoxe, écrit : « Le
clergé est poursuivi, dépouillé de tout
droit civil et humain. Des dizaines d’évêques ont souffert le martyre, souvent
après les plus effroyables tortures; des
centaines d’entre eux languissent en prison ou en exjil, dans des conditions d’exis'tence intolérables. Des milliers d’ecclésiastiques sont tourmentés à mort».
Les responsables de pareils crimes, que
nous ne croyons pas commandés par les
autorités suprêmes du pays, mais qui sont
dûs à la cru'auté de chefs locaux^ ne dodvent-üs pas être poursuivis et punis bien
plus sévèrement encore que ceux qui ont
fermé de leur propre caprice une éghæ ?
Le mal qui a été fait est en grande
partie irréparable. Les morts ne peuvent
plus être rappelles à la vie ; mais les prisonniers seront-ils mis en liberté f Le
«serviteur du culte», qui était considéré
un être inutile et traité comme tel (on
lui niait la carte de pain avec laquelle
seulement on peut se procurer quelques
vivres), redeviendra-Lil un citoyen réintégré dans ses droits ?
Voilà les points obscurs — et on pourrait en indiquer bien d’autres ■— sur lesquels il est à espérer que de nouveaux décrets porteront bientôt de la lumière et
avec la lumière la tranquillité et la joie.
Dieu veuille que le livre rouge de la
persécution sanglante en Russie en soit à
sa dernière page. Il faudra longtemps
avant qu’on ne s’en souvienne plus. Ceux
qui y ont mis de leur sang, que Dieu leur
donne la force de pardonner.
Que les générations qui viennent p’y
apprennent jamais la vengeance, qu’ils y
plongent les regards pour contempler la
grandeur morale de ceux qui ont souffert.
Il est de hier ce témoignage : « La foi
grandit avec la persécution. Certes que les
cas d’apostasie sont nombreux, même
parmi le clergé. D’autre part, on assiste
à d’étonnantes victoires de l’esprit».
Les autorités infligenit-eUes au pope un
impôt supérieur à ses moyens de payement ? Les croyants m'ajorent leurs dîmes.
L’effroyable tourmente a rapproché les
croyants de toutes les confessions. L’union
qui se fait ainsi dans le creuset de la douleur durera.
Un vieux prêtre orthodoxe est roué de
coups parce qu’il s’obstine à vouloir chanter des cantiques. D’autres préfèrent se
laisser mourir de faim plutôt que renoncer à leurs convictions religieuses.
« Partout en Russie, dit une voix autorisée, l’esprit religieux se manifeste avec
une force divine. Les communautés religieuses font des progrès constants. Sous le
coup de la persécution les croyants trouvent de nouveaux moyens de répandre et
de renforcer leur foi ».
Comme dans les anciens temps, aujourd’hui encore, le sang des martyrs est la
semence du christianisme.
LA CROISADE.
Les m'anifestations des Eglises contre
la persécution antireligieuse en pays soviétique se sont multipliées et ont pris
une large ampleur. Il s’agissait de manifestations concordantes, émanant de toutes
les grandes confessions chrétiennes, et empruntant à cette unanimité une signification et une portée particulières. Ce n’a pas
été la protestation à'une église, mais de
ïa foi rdigieuse contre un régime qui a
déclaré une guerre à mort à la religion.
Le 19 décembre 1929, à PAlbert Hall, à
Londres, se sont réunies plus de huit mille
personnes pour protester contre les persécutions religieuses en Russie.
Le 6 février, deux mille personnes rénnies dans la cathédrale de Lausanne, demandaient à Dieu de soutenir les persécutés russes dans leur grande épreuve.
Une réunion semblable eut lieu, le 9 février, à l’Oratoire de Paris, bondée d’auditeurs. Réunion solei^èlle et émouvante.
Le Comité exécutif de la Convention
mondiale luthérienne proposa à toutes les
églises luthériennes l’intercession en faveur
des croyants russes opprimés, pour le dimanche 2 mars.
L’'archevêque de Cantorbery, primat de
l’Eghse d’Angleterre ; l’évêque Manning,
, de New-York, en liaison avec la Fédération des Eglises qui groupe toutes les confessions des Etats-Unis ; Je Comité de la
Fédération des églises' de France, les autorités religieuses de Suisse ont établi
qu’un service spécial d’intercession aurait
lieu le 16 mars.
Des décisions analogues ont été prises
en Finlande, en Hollande, en Suède et Norvège, dans les BaJka^, dans le sud do
4’Afrique.
Le 8 février dernier paraissait à l’Osservatore Rcrniam un document pontifical
dénonçant d’épouvantables sacrilèges et
annonçant pour le 19 mars une messe
d’expiation.
* * *
Quand on pense à ce front commun spirituel de la chrétienté entière, on ^t à
même de donner la réponse à la question ;
comment expliquer cet arrêt, même ce recul dans la poursuite du but de la part du
bolchevisme ?
On dit : préoccupation de politique extérieure; il se peut, c’est même probable,
mais est-ce tout ? Nous ne le pensons pas.
Nous croyons fermement y voir l’exaucement des prières des croyants, notamment chrétiens ; disons mieux, c’est le
commencement de l’exaucement qui de-:
viendra de plus en plus complet dans la
mesure où l’intercession continuera à être
intense et constante.
Sollvenons^nous-en : c’est une victoire
que l’Esprit'â remportée ; ce n’est pas encore le triomphe.
Réjouissonis-nous de la bataille gagnée,,
glorifions Dieu par des actions de grâce,
mais plus que jamais ü nous faut continuer à prier.
SYMPATHISONS !
Les journaux évangéliques de France
nous apportent les premiers détails qui
révèlent l’étendue d’un désastre sans précédent dont fut victime le Midi.
Les 3 et 4 mars, par suite des pluies«
diluviennies suivies d’une brusque fonte de
neige dans les alentours du Tarn, des inondations soudaines et d’une violence inouïe
ont envaha une des régions les plus fertiles
de la France.
On estime à première vue les dégâts
à un milliard et demi de francs. Mais la
misère physique et morale qui en est la
conséquence ne saurait s’estimer.
« Dans le désastre national, écrit M. A. N.
Bertrand, le, protestantisme est durement
frappé. Montaubam, Nègrepelisse, Castres,
trois villes de sûreté accordées à la Réforme par l’Eldit de Nantes et tant d’autres localités moins connues, ou moins cruellement frappées peut-être, Mazanet, Agen.
Certaines églises de campagne, comme
Corbarieu, ne sont pas éprouvées, eles
sont anéanties».
Les premières précisic»s donnent les
pertes suivantes subies par les églises
évangéliques : Montavban (Carmes)' : sur
850 familles, 600 sinistrées, dont 400 ont
perdu tous leurs biens. Montauban (Faculté) : sur 200 familles, 60 sinistrées dans
les mêmes conditions. Corbarieu: temple
effondré ; sur 80 familles, 76 sinistrées,
dont 72 ayant perdu tous leurs biens,
hagarde : toutes les familles, sauf 2 ou 3,
soit une centaine, sont sinistrées; 80 environ ont perdu tous leurs biens. Meawzac :
une vingtaine de familles sinistrées. Allias : dégâts très importants, mais non encore évalués. Bioule : entièrememt ravagée.
Dans le Tarn, c’est Castres qui a le plus
souffert. Les habitations de 50 familles de
l’Eglise Réformée ont été submergées en
partie ou totalement. Plusieurs industriels
protestante de Mazanet ont eu leurs usines submergées, leurs stocks de matière
première détruite.
Le pasteur M. Louis Lafon, de Montau
ban, a eu sa maison détruite et a luimême risqué d’être écrasé sous les décombres. Sa maison étant menacée par les
eaux, il fut enlevé avec sa fille dans une
barque, mais à un moment donné, l’embarcation ne pouvant plus avancer, ils durent se réfugier dans une maison à proximité de l’église ; au moyen d’ouvertures
faites dans les 'boite, ils purent passer au
travers de cinq maisons qui s’écroulèrent
successivement après qu’ils les^^ eurent
abandonnées.
Nous sommes profondément émus de la
détresse de nœ coreligioninaires français.
Nous tenons à leur dire combien nous
sommes, de tout cœur, avec eux dam leur
grande épreuve. Nous les entourons de
notre sympathie fraterndle et nous supplions Dieu de les soutenir. Die.
AAAAAAAAAAAAAAAAAA
La “ Roccia d’Ia Babbia
La « Roche de la Bible ».
Je ne sache pas qu’iil en existe deux au
monde, mais j’en sais une, et des plus remarquables. Lutrin de granit, enchâssé
dans l’onyx chatoyant des arbres et deS
prés, sous le dais de tap'aze infini du firmament, elle ne s’afûche ni ne se cache.
Il faut la dominer pour la découvrir, pour
l’admirer, pour sentir tout ce qu’elle pèse,
en esprit, et qui se grave ineffaçablement
dans notre cœur.
On se perd à la contempler dans la vallée si humble et ai héroïque qui la rec^e.
Des torrents bienfaisante en découlent :
un torrent aux eaux claires, à ses piieds, ■
un torrent mystique de ses flancs. Une eau
de Vie, de Vie Eternelle, semble suinter, sourdre, jaillir de toutes ses veinules,
de ses anfractuosités, de son massif même.
C’est là sOn secret.
La «Roche de la Bible». Pourquoi ce
nom ? Mystère ! Une Bible aurait été confiée, pendant les temps douteux, à ses secrets replis, jalousement recélée comme
un diam'ant dans sa gangue.
Coupable de recel? Oui, paraît-il. Elle
aurait donné retraite au Livre blâmé, au
Livre damné, au. Livre Saint. Qu’elle soit
bénie pour sa faute, pour son crime, pour
son délit!
Mais elle n’a pas' branlé pour ça, elle n’a
pas croulé. N’aurait-elle pas: dû s’effondrer,
tomber en ruine, disparaître, misérable
bloc d’une tour de Babel, aussi audacieuse
et impudente que la première ?
La voilà tranquille, confiante, 'superbe,
à deux pas de Saint-Laurent’ dans la Vallée d’Angrogne, la Vallée de l’école des
Barbes, ou mieux de l’école de la Bible. La
voilà silencieuse, austère, confiante, imperturbable, à deux pas de Oianforan, le pays
du Synode de la Réforme, ou mieux du
Synode d’Olivétan, du Synode de la Bible.
La voilà sur le premier éperon qui regarde
et qui a vu les héros des Therniopyles Vaudoises, les héros de la Rocciaglia, ou mieux
les héros de la Bible.
— Iveur monument ? Le voilà ! La « Roche de la Bible ». S. P.
POUR LES JEUNES
QUAND ON VEUT.
C’est à votre intention, jeunes amis,
que les lignes qui suivent ont été écrites.
Vous ne les lirez pas sans émotion et admiration ; on ne reste pas indifférent ni
insensible devant l’héroïsme et la beauté
morale. Surtout quand on se dit : celle-là
pourrait être ma 'vie. C’est en effet un
de vos semblables — par l’âge, pour beaucoup par l’éducation et le milieu — q'ui
vous est présenté, qui, par ses sentiments,
par ses paroles et par sa vie peut être
pesé en exemple. Il est là devant nous,
ce jeune homme, par son esprit si vivant,
bien que disparu de la scène de ce monde
à la force de l’âge, pour nous dire une
fofe de *plus à tous, mais particulièrement
à ceux qui sont à l’époque plus solennelle
et dangereuse de l’existence à cause des
tentations plus séduisantes qui les entourent, que quand on veut on peut être
partout et à tout âge un flambeau qui
brûle dans un m'onde ténébreux par l’in
tensité de la vie spirituelle et la saintei
de la conduite.
De très bonnç heure, André Cornet-’'
Auquier se fit remarquer par sa nature
expansive et affectueuse, par son sérieux
au travail, et p^ar son profond respect
pour ses maîtres et supérieurs. Il trenii
blait de manquer à son devoir ; neuf
nées de suite, il mérita le prix d’excellence de sa classe.
Débordant d’affection pour les siens,’
ü avait le culte de la vie de famille. Tout
son bonheur était de revenir à « la maison» qu’il égayait de ses chante et de'
ses rires joyeux. Un de ses plaisirs favoris était de s’étendre aux pieds de sa mère,
la tête reposant sur les genoux de celle-ci,
comme lorsqu’il était enfant, et de causer
ainsi avec ses bien-aimés. Cordial avec
tous, sa nature généreuse et son âme 'vibrante, passionnée pour la justice et pour
le bien, qu’aucun des grands problèmes
agités dans la société moderne n’avait laissée indifférente, l’attiraient surtout vers
les humbles, qui en retour les chérissaient.'
Sa piété était simple et sans paroles.
Il sut, en maintes occasions, confesser cou- 'i
rageusement sa foi, mais il ne la montrait
d’ordinaire que par sa vie. De même qu’il
estimait que la prière est un état d’âme
pernianent plutôt qu’un acte momentané,
il pensait que la piété consiste à faire
son devoir en toutes circonstances, d’être
juste et bon, et à se préserver des souillures du monde, plutôt qu’en un langage
religieux.
A cela s’ajoute une grande pureté et
dans' les sentiments et dans la conduite.
Très amateur de bonnes histoires, il les
voulait toujours correctes et telles qu'elles puissent être contées même devant des
enfants. Sa gaîté de bon aloi et son einitrain permanent n’ont pas peu contribué
à l’influence morale qu’ü exerçait autour
de lui. Il prouvait, par son exemple, qu’om
peut être gai compagnon et boute-en-train
hors de pair, tout en étant très moral et
très religieux. Un de ses professeurs a
écrit de lui ; « Tous ses camarades s’inclinaient avec respect devant la droiture
de sa conscience et la valeur morale de
ses sentiments ». Et le Proviseur de son lycée a rendu de lui ce beau témoignage :
« Jamais on ne remplacera ce garçon, au
lycée, pour l’influence qu’il exerçait sur
ses condisciples ».
Il avait horreur de tout ce qui est impur ou obscène. Jamais on ne le vit rire
d’une obscénité même spirituellement dite.
Il est un agréable compagnon, mais toujours
correct et pur. Dans son langage comme
dans ses écrite, jamais une parole triviale
ou vulgaire. Son âme demeure limpide et
elle rayonne ainsi au dehors. Il hait tout
ce qui est impureté du corps ou de la
pensée ; chrétien convaincu, il sait que le
corp's est le sanctuaire de l’âme et il n’admet pas deux morales, une pour l'homme
et une pour la femme. Pour celle-ci il
avait un saint respect. Aussi voulait-il se
garder personnellement pur comme il aurait exigé que fût pure la jeune fille à
laquelle il aurait uni sa vie. Il écrivait :
« Quand je mourrai je remettrai mon
corps à Dieu aussi pur que je l’ai reçu
à m'a naissance ». Il parle de l'amour, mais
pour se le représenter sous les traits d'une
jeune fille pure. Il avait pour sa sœur
un véritable culte, celui de la pureté.
Cette parfaite pureté explique la beauté
de sa vie et sa piété eUe-même, car l’impureté est assurément une des principales
causes de l’incrédulité, en même temps
que la source des plus graves déchéances.
Il connut la joie du sauveteur. « Savezvous, écrit-il, que pour une semaine sainte
j’ai sauvé une âme, ou tout au moins empêché une âme de se perdre ? Et, chose
curieuse, une âme de jeune fille ! Une his^
toire navrante : le père et la mère morte,
le premiieir après avoir ruiné tout le
monde ; quatre enfante : un frère tué à
la guerre, un qui se meurt d’une blessure,
une sœur mariée qui fait la vie pendant
que son mari se bat! Elle enfin, la plus
jeune, 20 ans à peine. Une volonté de fer,
une moralité irréprochable, luttant contre
le milieu, mais redoutant les embûches,
ne sachant plus à qui s’'adiresser, jolie avec
cela... « Je savais que vous n’êtes pas
3
<3omme les autres, m’a-t-elle dit, voulezvous me conseiller, m’aiider ? Je n’ai plus
personne, mon dernier frère se meurt, et
'je suis sans action sur ma sœur». Je lui
ai répondu que je la conseillerais volontiers, si elle était décidée à ne jamais
suivre l’exemple de sa scEur...
« C’est à la fois effrayant et sublime de
prendre ainsi charge d’âme. Pauvre petite
eréature abandonnée ! Quelle vie que la
■sienne ! Il faut voir et entenidre cela de
près, les larmes et les sanglots de cette
enfant de 20 ans à peine, implorant Sa
mère morte. Toujours cette phrase : « Si
maman me voyait, si maman était là ! ».
J’ai été avec eUe à l'hôpital voir son frère
qui se meurt lentement, et au cimetière.
Sur la tombe de sa mère ; et là, elle m’a
juré de continuer à bien 'se conduire. Elle
m’a dit : « J'ai tajnt^ besoin de paix ».
Cette humble jeune fiUe, ainsi arrachée
au mal, vint sangloter sur la tombe de son
sauveteur, dès qu’elle sut qu’il était entré
dans son repos, et elle y déposa une modeste gerbe de fleurs comme preuve de sa
reconnaissance.
Devant une telle vie pure on me peut
que rendre grâces à Dieu qui garde de
la corruption ceux qui veulent être forts.
Et il faut le proclamer bien haut, tout
cela est la résultante de cette réalité de
tous les jours : une piété vivante.
Dieu place devant nous un exemple ;
d’un -de ses enfants, nourri de la Bible
et habitué à la prière.
Eedisons-le bien haut : nous ne sommes
forts que si nous puisons notre force en
Dieu.
Le poète chrétien l’a dit :
Mon Dieu, j’espère en toi!
De toutes parts, si le danger me presse,
Tu viens prêter ta force à ma faiblesse;
Ton amour bannit mon effroi:
Mon Dieu, j’espère en toi!
C’est là, la source des énergies fécondes.
Elle s’offre à tous.
Le président Masaryk.
• Qui jamais aurait pensé que l’homme
politique le plus éminent, au début de 1930,
r :serait le président Masaryk, qui vient
1 d’atteindre ses quatre-vingts ans? Tous
iœ Gouvernements ont tenu à le féliciter
et à lui dire combien il est estimé et
honoré.
Masaryk est fils d’un paysan et d’une
mère qui a été en service ; il a eu dans
son jeune âge une vie assez pénible, mais
»n énergie, son application au travaü lui
■ont facilité l’avenir. Il s’instruisit en
grande partie par Ipi-même ; aidé d’un
ami qui lui donna des livres, ü apprit différentes langues, entre autres le russe, le
latin et le grec, et ne négligea pas les exer•dces qui développèrent son corps.
Appelé, après avoir fini ses études, à
rUniversité de Prague, il y dépensa toute
son énergie en semant dans le cœur des
■étudiants l’amour de la patrie et de la liberté. La guerre ayant éclaté, il s’exila et
prépara l’avenir de sa patrie auprœ des
hommes qui avaient voix au chapitre, entre autres Woodrow Wilson. Il fut le premier président de la nouvelle république,
®t depuis lors a été maintenu à ce poste
d’honneur.
Il n’y a pas un homme plus populaire
en Tchécoslovaquie ; dans toutes les maisons on trouve sa photographie. C’est un
savant, un patriote, mais surtout i^n chrétien bien convaincu, n’ayant pas honte de
sa foi. Que Dieu bénisse Masaryk et son
peuple. C. A. TrON.
Les forces idéales:
la fidélité
ALEXAMÈNE.
L’étranger qui recherche, au milieu des
' Splendeurs de la Rome moderne, les ruines
de la Rome antique, n’oublie pas d’aller visL
ter la colline du Palatin, où furent posées,
-754 ans avant Jésus-Christ, les fondements
de la «¡Ville étemelle». Il ne tarde pas
à arriver aux ruines des palais des empereurs. Des pans de murs démentdfe, des
dallages de marbre qui recouvrent une immense étendue, sont les seuls vestiges de
ces somptueux édifices, dans lœquels se
déployait toute la gloire des Césars, et qui
ont été les témoins de leurs débauches et
de leurs crimes. Là régnaient ces souverains auxquels aucune puissance humaine
n’était capable de résister et dont une parole pouvait faire tomber des milliers de
têtes. C’est là qu’habitait le cruel Néron,
le persécuteur des chrétiens, qui, dans ses
orgies, se plaisait à les faire brûler vifs,
aprèà les avoir enduits de poix, pour illuminer ses jardins.
Mais tandis que l’on tremblait devant ce
souverain qui tenait le m'onde sous sa domination, une autre puissance, celle de
l’Evangile, grandissait peu à peu et devait
faire crouler son empire.
Dans les souterrains même du palaisi, on
a trouvé les restes d’un corps de garde,
dont les murs blanchis à la chaux portent
encore les traces des inscriptions qu’y dessinaient les soldats. C’est là qu’on a découvert une ancienne représentation du
Christ crucifié. Cette image, une grossière
caricature, figure un homme à tête d’âne,
élevé sur une croix, et, à’ côté, un soldat
à genoux. Au-des'sous, on lit ces mots en
grec : Aleocamène adorant son Dieu.
Noifô pouvons, d’après cela, nous représenter un épisode qui s’est passé dans cette
salle. Alexamène était un soldat amené à
la foi en Christ. Seul au milieu des soldats païens, dans le palais même de l’«npereur, il était exposé à chaque moment
à être dénoncé, à perdre la vie pour sa
foi et à périr dans le plus affreux supplice. Et pourtant, inalgré les moqueries
ou les insultes, Alexamène n’a pas craint
de s’agenouiller pour prier. Pendant ce
temps, un de ses camarades a dessiné grossièrement sur le mur une caricature et
mis au-idessous une inscription ; à mesure
Ique le dessein s’achevait, les rires augmentaient, les railleries pleuvaient. —
Qu’a fait Alexamène ? Sans répondre, il
s’est levé, et à côté de l’inscription précédente, ü a ajouté ces mots qu’on y retrouve encore ; Alexamène fidèle.
Voilà le secret de la puissance qui a fait
tomber le trône des Césars et la société
antique. Poursuivis, persécutés, jetés; aux
bêtes féroces, brûlés vifs, ces chrétiens, disciples de Celui qui, en marchant au supplice, leur disait : Prenez courage, j’ai
vaincu le monde, tenaient ferme dans leur
foi. Ils avaient donné leur vie à leur Sauveur, et le monde ne peut plus rien contre
un homme qui a livré sa vie. Rester fidèles, quoi qu’il en coûte, fidèles jusqu’à
la mort et cempter pour cela sur la force
toute-puissante de Dieu, tel a été le secret
de leur vie.
Et aujourd’hui encore, en face des épreuves, des souffrances, des moqueries, des
persécutions. Dieu donne cette force à
ceux qui se confient à Lui. Que ceux qui
sont isolés, ou découragés, ceux qui souffrent pour leur foi, se rappellent Alexamène seul dans le sous^sol du palais des
Césars. Qu’ils se rappellent surtout la par
rôle du Sauveur : Prenez courage, j’ai
vaincu le monde ! La victoire par laquelle
le monde est vaincu, c’est notre foi !
(1 Jean V, 4).
oooooooooooooooooooooo
L’Alliance universelle pour la paix internationale par les Eglises avait proiwsé,
à la suite des Conférences d’Eisenach et
Avignon, un texte demandant aux Eglises
chrétiennes de refuser leur appui aux gouvernements de leurs propres pays qui dé- ,
clareraient la guerre avant d’avoir eu recours à l’arbitrage.
La section danoise de l’Alliance universelle avait soumis ce texte à ses membres.
Six des évêques du Danemark viennent,
dans un oommunic[ué à la presse, de faire
connaître Ifeur refus de s’associer à cette
dédaration de principe. (Le Temps).
« if: «
La Fédération Protestante de EVaince a
adressé à M. Msfearyk «l’hommage de sa
gratitude pour le noble exemple que vous
donnez à l’humanité».
Le Corps Pastoral de Genève vient de
faire une perte très sensible par la mort
de M. Paul Chappuis, gendre du regretté
M. Frank Thomas, auquel il avait succédé
avec le fils du célèbre prédicateur, M. Roger Thomas, dans la direction de l’Union
Chrétienne Evangélique de 'Victoria HaU.
ü: » »
Les ïfelises de Neuchâtel se préparent à célébrer le 400® anniversaire de la
Réformation.
»
La Hongrie a célébré, le l®*' mars, le
10* anniversaire de la nomination du régent, M. Horthy. Des services religieux
spéciaux ont été célébrés, à cette occasion,
même dans les églises catholiques-romaines. Le régent Horthy est protestant
. calviniste.
.•i: S: ìli
Depuis le mars, l’Eglise Anglicane
aux Indes est devenue une organisation autonome, se gouvernant elle-même, et entièrement séparée de l’Etat. Jusqu’à cette
date, seule parmi les Eglises anglicanes
des colonies britanniques, eUe était restée
liée à l’Eglise établie d’Angleterre et soumise au statut ecclésiastique de la métropole. Désormais elle est « désétablie » au
même titre que les Eghses anglicanes du
Canada, d’Australie et des autres dominions. 'Tout en restant une église épiscopale, °eUe a une organisation synodale où
l’élément laïque est prépondérant.
{Senudne Religieuse).
îk ni
La célébration du quatrième centenaire
■ de la confession d’Augisbourg sera, en Allemagne, le grand évènement évangélique
de 1930. Ont paru déjà de nombreuses publications qui ont pour but de faire revivre le passé ; durant l’hiver plusieurs conp
férences ont été iionnées à Augisbourg. La
cérémonie aura lieu les 24 et 25 juin, à
laquelle toutes les Eglises protestantes de
l’étranger prendront part.
îk *
La Brigade Missionnaire de la Drôme
a acquis la Société d’Editions de Toulouse,
' qui a son nouveau mouvement à Dieulefit
(Drôme). Le nouveau cataltgue est en
préparation.
^ *
Il s’est constitué à Cologine une Société
de théologiennes protestantes dans le but
de conquérir, pour la femme é-tudiant la
théologie, le ministère pastoral complet.
'Ai îh* SH
En janvier dernier, l’Eglise tchécodovaque a célébré le 10* jubilé de son existence.
En 1921 elle comptait 525.000 fidèles ; eUe
en compte aujourd’hui le double.
* * »
Le 30 mars sera célébré le 4* centeixaire
de l’établissement de la Réforme dans la
région fribourgeoise du Lac et du VuUy.
Toute la Tchécoslovaquie, sans distinction de partis ou de langues, a célébré, le
7 mars, les 80 ans du prfeident Masaryk.
Le vénérable président conserve une santé
physique et mentale exceUente ; il monte
tous les jours à cheval et se distrait de la
politique en écrivant un ouvrage de philosophie, et il attribue son remarquable
état physique et inteUectuel à Sa rigoureuse abstinence des boissons alcooliques.
Il s’est, à plusieurs reprises, occupé du problème de l’alcool et sa .brochure L’éthique
et l’alcoolieme est devenue un classique
de la littérature antialcoolique.
{Evangile et Liberté).
D’après le doct. Mumm, membre du
Reichstag {Ev. PressecUenst), Berlin ferme
ses cafés la nuit à 3 heures, Paris, à 1
heure. Vienne à 12 heures;, Moscou à 11
heures, Berne à 11 heures, Zurich à 12
heures. Il y a des prolongements le dimanche. En Italie, on ne peut servir des boissons alcooliques que de 10 heures du matin à 11 heures du soir (10 heures en hiver). A Londres, la vente des boissons alcooliques n’est autoTKée que durant neuf
heures ; le dimanche i)endant cinq heures.
Dans certains quartiers les heures de^^
bit sont de 11 heures à 3 heures et*ue
5 heures à 10 heures. L’heure de fermeture générale, le dimanche, est 10 heures.
{Semeur Vaudoîs).
H: * *
Le Conseil œcuménique de l’Union des
Eglises pour le christianisme pratique,
qui, sous le vocable de Life and Work,
poursuit l’œuvre entreprise par la Conférence universelle de Stockholm en 1925,
publie une déclaration dans laquelle il proteste contre les persécutions des croyants
et contre la suppression de la liberté religieuse en Russie ; il exhorte tous les adhérents du mouvement à prier pour les victime des persécutions.
CHRONIQUE VAUDOISE.
Pour les siuistrés le la Kaière le Frali.
/* liste.
(divero Giuseppe, Tonino, L. 20 - Marta
Turin, 50 - Martinat Enrichetta, -S. Germano Chisone, 10 - Margherita VinçonBeux, 25 - Lega Femminile dii Como, 100
- Roberto Jahier, Rio Marina, 50 - Chiesa
di Roma, Via Quattro Novembre, 1.800 Chiesa di Roma, Id., per Massello, 215 Richard Luigi, Roma, 50 - Peyrot Enrico,
Id., 50 - Enrichetta Garrou, Id., 15 - Adele
e Susanna Artùs, Id., 20 - Arturo Muston
e famiglia, Livorno, 50 - Carolina FontanaRoux, Milano, 200 - Doti. Stanislao Rocchi, Como, 100 - Lilia Malacrida, 50 - Ca»
pitano 1° Alpini Ernesto Gay, 25 - Unione
Madri, Luserna S. Giovanni, 65 - ÌJisa
Meyuier, Torino, 15 - Prof. Corrado JaJla,
Fiume, 5 - Ponzeveroni Nicola, 5 - Chiesa
di Roma, Piazza Cavour, 611,10 - Valeriano
Perazzi, in memoriam, 500 - Paolo Calvino,
pasteur émérite, 25 - Firenze, Via Serragli, 225 - Faijjigha Noseda, Melegnano,
30 - Napoli, 89,15 - Famiglia Venditti, Castelvenere, 50 - Famiglia Cielo, Id.., 50 Rio Marina, 100 - Vedova Maddalena
Larco, La Maddalena, 15 - Corato, 30 Fratelli di Schiavi, a mezzo A. Zanna, 15 Sampierdarena, 40.
Ì! * *
Souscription pour les Collèges.
M.me Fanny Pevrij|-Züreher L. 100,—?
Prof. Ermanno Vinay, en souvenir du prof. N. Tourn » 50,—
* îjî îÜ
BOBI. D’une manière presque inattendue, à l’âge de 56 ans, notre bien-aimée
sœur Jeanne Rostagnol née Michelin-Lausarot, des Eyasarts, nous a quittés pour
entrer dans la maison du Père. A vues
humaines, sa tâche ici-bas ne semblait pas
terminée, mais te voies de Dieu ne sont
pas nos voies. Accuedlante et affable, eUe
laisse* un vif regret après elle.
A son mari, « ancien » du quartier depuis quelques semaines seulement, à ses
nombreux enfants, à tous te parents, la
certitude que toute la population sympathise profondément avec eux.
Une Amie.
LA TOUR. M. Charte Goss, agent d’une
Société d’Aasurance, a été victime d’un
grave accident, dans lequel il faillit perdre la vie, durant un voyage qu’d faisaitpour des raisons de service. Grièvement
blessé par erreur fatale, par un ami, il a
dû être transporté d’urgence à un hôpital de Turin, où son cas fut jugé très
sérieux par te médecins. Nous demandons
à Dieu de vouloir le garder, et de soutenir
dans leur dure épreuve ses parents, M. et
M.me Aimé Goss.
— Samedi dernier, la Société « Dante
Alighieri » a tenu sa séance annuelle. Le
public a bien joui du beau rapport présenté par le Président sur l’activité accomplie durant Tannée dernière. Les membres du Bureau ont été réélus.
— Dimanche, 23 courant, à 17 heures,
dans la Salle du Fascio, sur l’initiative de
la Croix-Rouge, M. le doct. AHo Umberto
Lace, de l’Union Italienne des Aveugles,
tiendra une conférence sur ce sujet :
Ascension. Le jeune orateur qui, malgré
sa cécité, a su conquérir le doctorat en
philosophie à l’Université de Turin, parlera du drame émouvant de la vie et de
l’œuvre des aveugles. Tout le pubMc y est
cordialement invité.
PARIS. Colonie Vaudoise. Au cours de
la période d’hiver qui va finir, nos réunions ont été'très fréquentées. Quelques
italiens convertis et plusieurs amis se joignent à nous.
Le 17 octobre dernier, séance de rentrée après la dispersion des vacances. Le
24 novembre, réunion religieuse (nombreuse pour le sujet...). Le 5 janvier, fête
de Noël-Nouvel-An, plus de 500 personnes
(un record 1) ; programme varié se terminant par le poème : Anges et Bergers, du
pasteur Arnaldo Malan ; arbre, thé, distribution de jouets. Tout lé monde a été visiblement content.
4
— La fête du 17 février a eu lieu ïe 23.
Comme toujours, pour cette occasiou, de
la joie et de rentrain. Une coiffe (pourquoi donc une seule !) a suffi à accentuer
notre nostalgie des Vallées. M. Appia ouvre la réunion par un culte et nous parle
de la foi, de oette foi vivante qu'animait
nos Vaudois des persécutions et que nous
voudrions trouver aujourd’hui, aussi ag|iissante, dans chacun de nous. Ensuite, lecture du récit de 1’« Emancipation » td qiu'il
est contenu dams 1’« Histoire » de J. Jala ;
chants, récitations, violon, chœurs brillamment exécutés par notre Chorale, et, pour
clôturer dignement, thé aimablement servi
par nos jeunes filles. La collecte, témoignage de nos pensées pour nos Vallées, a
produit fus. 210, qui ont été répartis entre la Société d'Histoire Vaudoise et les
Orphelinats. H est manifeste que nos cordjgionnaires sont plus empressés que par
le passé à répondre à nos convocations,
aussi le Comité se sent-l encouragé à
poursuivre le but qu’il s’est proposé : grouper les Vaudois pour resserrer les liens qui
doivent les unir, maintenir toujours vivants et l'amour de la patrie et la dîginité
de leur nom.
— Nos prochaines réunions auront lieu
le 30 courant et le 27 avril ; celles de mai
et juin restent encore à fixer.
Arn. Pons.
POMABET. Le conqert annoncé pour
dimanche 9 courant, à l’occasion de l’inauguration des argues, a dépassé les’ meilleures prévisions : lesSoimbreux public qui
remphissait le temple était vemu de tous
côtés pour assister au développement d’un
programme choisi et varié, qui l'a ravi
pendant environ une heure. Et il . tint à
exprimer sa reconnaissance aux artistes
distingués qui l’ont entretenu, pendant
um temps trop court, par l’excellente exécution de plusieurs pièces de musique.
Nous avons admiré s'ans réserve l’art consommé du prof. Ad. Tron, qui a su transformer les-orgues en un vrai orchestre;
M.lle J. Coën nous a ému par sa délicatesse et son habileté à manier le violon ;
enfin noos exprimons notre reconnaissance
à notre cher M. Rostagno, qui après s’être
donné de tout cœyr à la préparation de
la Chorale, a dirigé avec succès l’exécution
de trois beaux chœurs.
Cette fête a été le digne couronnement
de l’œuvre active déployée par notre pasteur M. Oomba, qui, malgré les nombreux
travaux accomplis ces cinq dernières années, tels que la nouvelle sacristie, le
chauffage à thermosiphcin, le nouveau plandier du temple et mainte autres aménagements à nos immeubles, n’a pas hésité
à se mettre courageusement à l’œuvre
dans le but de doter notre temple d'un
instrument répondant aux exigences modernes. n rencontra la pleine approbation
d'un grand nombre de personnes, et fut
soutenu par le généreux concours de quelques, amis, auxquels se sont joints les
membres de notre vaste paroisse.
Nous savons qu’une discrète somme
manque encore pour solder le budget, mais
on a pleine confiance dans le ,bon résultat
du prochain bazar, comme aussi dans la
générosité des autres amis de nos œuvres,
qui voudront bien se souvenir de nous dans
cette circonstance. H. E. G.
SAINT-JEAN. Décès. Dimanche, 16 courant, est entrée en son repos, à l’âge de
84 ans, notre sœur Cécüe Ferrahino. Que
Dieu népande ses précieuses consolations
sur sa sœur Fanny, à laquelle nous exprimons notre sympathie.
— La collecte faite à l'issue du culte,
dimanche dernier, en faveur des sinistrés
de PraJi, a donné la bejje somme de L. 418.
P
COMUNE DI TORRE PELLICE
OFFICIO STATO CIVILE ■ TABELLA STATISTICA
Nascite Matrimoni Morti
Gennaio 4 1 9
Febbraio 8 4 7
Differenza + 4 ■ 4-3 — 2
La Semaine Politique.
ITALIE. Le ministre de la guerre a prononcé un discouiB sur le budget de son
dép^ement, passant an revue les divers
proUèmes qui avaient été soulevés précédemment par quelques orateurs. Il a donné
d'abord quelques explications sur les dépenses miilitaires, puis, après s’être étendu
sur les systèmes de recrutement adoptés
par divers pays d’Europe et montré les
nécessités auxquelles l’Italie obéit en ce
domaine général, ii montra rattention vigilante que le r^ime fasciste n’a cessé de
prêter à l’armée. Il montra l’union toujours plus étroite qui lie la milice volontaire et rarmée dans les différents
dbmaines.
— Dans un exposé détaillé et dair, La
Stampa ihitetre le discours du ministre
Balbo sur le budget de l’aéronautique, à
la Chambre. On y Ht : « Avec les 700 milKons assignés à l’aéronautique on a fait
tout ce qui était possible de faire, on a
fait presque des miracles. L’aviation civile
a augmenté son réseau aérien de km. 8.644
de l’an 1928 à km. 12.413. Les lignes trar
versent en toutes les directions le ciel de
la Méditerranée et les Alpes vers Monaco
et Vienne. Le réseau est maintenant suffisant à nos .besoins».
— Le rapport sur le budget des colonies
pour l’exercice 1930-1931, qui vient d’être
distribué à la Chambre, expose la politique
coloniale italienne actuellement engagée
daiK les' opérations qui ont étendu l’autorité effective de l’Italie sur tout le Fezzan..
— Fiume a célébré, dimanche, le 6“ anniversaire de soin annexion à ITtalie par
de grandes manifestations qui témoignent
du noble patriotisme et de la vive reconnaissance de la population envers le Chef
du Gouvernement d’avoir institué, à cette
occasion, «la zone franche du Carnaro».
ANGLETERRE. Quaffe dœ cinq membres du Comité du tunnel Sous la Manche
se sont prononcés en faveur dti projet. Oin
estime que le tunnel coûtera environ 30
millions de livres sterling et que sa eons^
truction durera approximativement huit
airmées.
EGYPTE. Le roi et la reine des Bdges,
à leur arrivée à Alexandrie, furent r^us
par le prince Omar, puis au Caire par le
roi Fouad, entouré de la famille royale,
des ministres et des hauts dignitaires. Une
foule immense a acclamé les souverains
.bdges, qui smt te premiers visiteurs
royaux depuis la déclaration de Tindépendanice de l’Egypte.
ESPAGNE. Le bulletin officiel de l’archevêché de Tolède publie une lettre du Primat d’Espagne, soulignant la gravité de
l'heure présente, non seulement dans l’ordre politique, mais aussi dans Tordre social, moral et religieux. « Le devoir pour
tout catholique, dit la circulaire, est d'intervenir activement dans la vie poiitique
nationale ».
ESTHONIE. La police politique a découvert une grande organisation communiste.
Ele a opéré une série de perquisitions, a
saisi de nombreux documente et a opéré
11 arrestations. Deux députés impliqués
dans le complot ont disparu ; on croit qu’ils
se sont réfugife en Russie.
ETATS-UNIS. Les récentes manifestations de la propagande moscutaire ont provoqué une vive indignation dans tout le
pays. La Chambre de commerce de NewYork, se fa’sant l’interprète de la colère
générale, a décidé d’organiser une campar
gne de résistance à l’empire soviétique.
Elle réclame, comme mesure préparatoire,
l’expulsion immédiate de tous te agitateurs étrangers qui constituent las gros
des forces communistes aux Etats-Unis.
FRANCE. La mort survenue à Paris, où
il demeurait depuis quelques jours, du général Primo de Rivera, a causé une grande
impression en Espagne, pays qu’il gouverna durant quelques années en dictateur.
Sa j^nté était minée depuis quelque temps
déjà ; les médecins lui avaient conseillé un
repos absolu ; il se. disposait à aller en Allemagne pour y faire une cure, quand la
mort le frappa d’une manière soudaine
HOLLANDE. A la suite des démarches
faites par les organismes commerciaux soviétiques en Hollande pour y exporter des
céréales, le Comité agricole hoUandaiç a décidé de ne^faire aucun achat. Il donne
comme raison de son attitude les procédés
de contrainte employés par les Soviets pour
recueillir te céréales qu'il veut exporter.
— Dans un rapport à la première Chambre le ministre des affaires étrangères a
examiné la question des persécutions religieuses en Russie. Tl a déclaré que si l'éventualité se présentait d'une action des pudssances à ce sujet, la Hohande ne manquerait pas de s’y associer.
INDES. Gandhi et ses 79 compagnons
ont entrepris leur marche à travers l’Inde,
initiant ainsi la campagne de résistance
civile.
L'attitude de Gandhi et des chefs de vîl
lages démissionnaires qui Tont sum dans
sa campagne de désabéissance civile, est
considérée comme un défi à la loi, qui pourr'ait avoir comme conséquence Tarrestatì,on
de l'apôtre 6>ociàl de l’Inde. De sévères mesures ont été décidées et des pouvoirs conférés aux agente pour contrecarrer la campagne de « résistance passive » et pour
prendre les .mesures jugées .niéceiæaires.
RUSSIE. La résistance des paysans du
Turkestan . et du Caucase ayant pris des
formes inquiétantes, comme aussi la grève
et la destruction volontaire du bétail par
te paysans, ont contreint l’Exécutif conv
muniste de Moscou de désister dans ses
efforts pour la collectivisation des exploitations agriccte.
— Provoqué par la répression des Soviets, Texode des paysans russes continue
à travers la frontière polonaise. Les autorités se sont chargées de pourvoir aux besoins les plus urgente, mais ne pourraient
pas, ellœ seules, assumer une telle charge.
M. Nansen, au nom du Comité de protection des émigrés russes, et Mgr Marmaggi,
délégué apostolique, au nom du Pape, ont
promis de seconder de leur aide matérielle
les autorités polonaises.
BIBLIOGRAPHIE.
C’est avec plaisir que nous annonçons
ici l’ouvrage d’Auguste Lemaître, Les Devises du CroycLnt (Edition Jeheber, Genève, à 4 frs. suisses), qui vient de
paraître.
Ce sont là des prédicatians faites pour
des auditoires populaires. La lecture n’en
est pas ardue, bien au contraire ; ces méditations, qui n’ont rien de théologique et
de doctrinal, sont pleines de vie et d’une
lecture agréablement facile et reposante.
Sans recherche littéraire M. Lemaître
.n’est pas insensible à la poésie de la religion. (Discours sur la coursé chrétienne,
sur la Signification de la Lumière, sur
l’Admiration, sur l’Automne). Chrétien social précccupé de l'application de l’idéal
évangélique à la vie actuelle, on sent que
l’auteur ept profondément persuadé de la
suffisance et de la beauté de la morale de
Jésus. Eh somme, ces discours sont aæez
travaillés et assez riches de pensées pour
être relus et médités. C’est un témoignage
rendu à l’Evangile par un pasteur qui,
avant d’être un théologien, a été et demeure avant tout un homme et un conducteur d’âmes.
Abonnements payés et Dons.
(Le <!.dom> est entra pare-nthèses).
1930 : Pasquet Victorine, Campana, Argentina, 1929 (1) - Bouchard Hélène, Paris (1,90) - Menusan Henry, PramoUo - Ribet J. Pierre, Lyon (13) - Jourdan Maddalena, Genova (2) - Mûris Daniel, Montecarlo - Pontet Paolo, Luserna S. Giov. Chauvie B., Torre Pellice - Grill Marie,
Fleurier - Jacquœ Long, S. Germano Chisome - Pons Ehter, Rodoretto - Arcangeli
Bianca, Milano (5) - Rostan Enrico, Id. (5).
(A suivre).
DOm PER lA SOEiETA BIRLIEA RRITAltiEA E FOREniERA.
2* Lista - Febbraio 1950.
Riporto, L. 4815,70 —■ Roma: V. M. Marroni, 20 - R. 'G.a.sparotto, 20 - L. Ade, 2.0 Conte,ssa H. Badini, 20 - A. Salvai, 10 - A. Girardet, 25 - Chiesa Metodista Episcopale Americana, 240,80 - Adunanza Inglese, 633 - Adunanza Italiana, 46,75 - Cassetta offerte Libreria S. S., 33,15 — Milano : F. Maggini, 20,10
- P. Barbetta, 10 — Torino : E. Cabelìa, 1,0 G. Vigna, 5 - V. Peraz'zi, 50 - P. Mcfflier, 10
- V. Orlando, 10 - CoUettato da M. Tron-Revel (1920-30) : S. Revel, 55 - R. Itevel, 100
E. M. /Fron, 100 - Un’Amica, 5 — Chiarari :
D. P,, 15 - G. D., 25 — Genova : C. Dematteis,
25 - Adunanza Inglese, 300 - Adunanza Italiana, 59,80 — Vercelli : G. Romano, lOi —
Angrogna : L. Rivoira, 15 — Arezzo : Famiglia
Peruggia, 10 — Zara : Con. Long, 15 -— Treniestieri : U. Costa, 10 — Rapallo : Adunanza
Inglese, 528 — Torre Pellice : Prof. P. Gay,
12 - Doti. T. D. Malan, 50 — Brancaleone :
0. Guida, 25 — Camerlata: E. Pascal, 15 —
San Remo ; S. John Curch, 123 - Adunanza
Inglese, 542 — Candii : L. Serra, G. Serra,
F. PeUerino, 15 —• Casal Cermelli: Chiesa dei
Fratelli, 25 — Bordighera : Chiesa Scozzese,
.327,50 - Adunanza Inglese, 1020 - CoUettato da
I. L. Bo^e, 1173 — Melfi : L. Pierre, 65 —
Reggio Emilia : (X Franciosi, 2S — Badia Po~
lesine : D. e T. Forster, 50 — Spezia : Chiesa
dei Fratelli 10,0 — Livorno : N. N., 52 —
Portrush (Inghilterra) : E. H. Kaskey, 459,50
— Piacenza: Clilesa dei Fraelli, 15 — Villar
Penice-: S. AJlio, 10 - G. D. JanaA-el, 4 —■
Bolzano : S. Schasfer, 20 — Firenze : F. Rochat-Giorgini, ,25 - Adunanza Inglese, 637,15
— Chiesa Scozzese, 356,50 - Adunanza Italiana,
115,25 ; Collcttato da Mrs. SoutweU, 1890 - C.
Dubs, 100 — Pinerolo : R. iCuminettl, 15,20 —
Levane : A. Lombardi e V. Aldimucci, 25 —
Viterbo : S. De Blasi, 20 — Ivrea : G. Lungo,
25 — Santierano in Colle : Chiesa Battista, 36
— Caltanissetta : S. Jurato, 10 —• Sesti-i Ponente : Chiesa dei Fratelli, 50 — Reggio Calabria : D. Salerno, 10 — Napoli : E. Sartori,
10 — Parma : N. Sergiacomi, 10 — Chiese
Valdesi : S. Giovanni, 135 - Como, 100 - f rali,
15 - Pramollo, 25 - ViUar Pellice, 50 - Napoli
(1929-30), 200 - Reggio Calabria, 25 — Chiese
Wesleyane : Intra (1929), 40 - Roma (Ponte
S. Angelo), 32,10 - Piacenza, 15 - Domodos.sola,
40 - Novara, 20 - Cremona, 50. — « RICORDANDO ». Roma : Sig.ra M. Revel, in memoria
del marito Stefano Revel, 119,60 - La Maddalena : Sig.ra Maddalena vedova Larco, ricordando il caro marito e il caro figlio, 20 —
Somme varie, 47 — Totale L. 15076,10.
I doni e le collette sono ricevuti con riconoscenza dal doti. Enrico Pons - Foro Italico, 25 - Roma 1.
CECILIA.
Luserna S. Giovanni, 19 Marzo 1930.
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