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îIæ - B. Iféger. pastéar ï ^
Isi. 2 copies- ,
Année XXXIX.
22 Juillet 1904.
N. 30.
L ÉCHO DES VALLÉES
OMAQUIÎ Vl$IVr>KI2>DI
Prix d’abonnement par an:
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et pour l’Administration A M. Alex. Rivoir, instit., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phïl. IV, 8).
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SOMMAIRE ;
du 15 août — Jésus nous appelle
frères — Détails sur la mort de
Coillard — La nouvelle loi scolaire
Echos de la presse — Chronique
Publications pouvelles — Kouvelles
faits divers — Revue Politique.
Fête du 15 août
Angrogne, 19. 7. 904.
^iLa fête du 15 août pour le Val Pélis,
lieu, D. V., cette année à « Giafwupount » de 9 i \2 h. à midi. Cette
idofcalité se trouve à 100 mètres de
■JCoumba Ribaut», où de semblables
réunions ont souvent eu lieu dans le
'passé, et à deux minutes de la crête
-46 la montagne d’ou l’on a une vue
vsuperbe sur la vallée du Pelis, sur celle
' du Cluson, sur une partie de celle de
fSt Martin et sur toute la plaine. On
^ en outre, l’avantage de trouver là
LWut près des fontaines excellentes. Un
'■.petit drapeau blanc sera fixe aù haut
l’d’un mélèze pour indiquer l’endroit
■¿précis de la réunion.
Voici les routes principales, l’itiné
l'kire et les distances approximatives
.
Mour y arriver ;
fe-De Torre Pellice: le Ciabas —les
^'Maian — le Martel — la Sea — Giaii'Cgupount.
^ "’De St. Jean : les Sonnaillettes — la
>Sea — Giacoupount.
^r. De Pignerol, St. Second et Prarustin:
tlaCollette — les Boule - Giacoupount.
De St. Germain : ou bien par la Tu;^rina — Turinella — Collette — Boule
Lr— Giacoupount; ou bien par RocheTplate — Rougnousa — Giacoupount.
Îig; Ceux qui arrivent du côté de la Var chère n’ont qu’à suivre la crête de la
^montagne ou bien Via Nova,
r Les chants choisis pour cette occaMon sont les suivants: N.os 2, 91, 105,
‘211, 274 et le Te Deum, qui se trouvent dans le N. R. français, et le n.
,136 des Salmi e Cantici.
fMM. les régents sont priés d’exercer
ces chants dans leur paroisse.
■' A. Balmas.
« I
Jésus nous appelle ses frères
Car celui qui sanctifie et ceux
qui sont sanctifiés sont tous issus
d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas
honte de les appeler frères, lorsqu’il
: » dit: J’annoncerai ton nom à mes
frères, je te célébrerai au milieu de
l’assemblée. Et encore: Je me confierai en toi. Et encore : Me voici moi
et les enfants que Dieu m’as donnés.
" ‘ Héb. II, V. 11, IA, 13.
Pourquoi était-il nécessaire que Dieu
l?‘ voulant conduire beaucpup de fils à la
gloire, rendît parfait par la souffrance
le Prince de leur salut? Comment se
fait-il qu’en le rendant parfait lui, il
pût les rendre parfaits eux et leur apporter le salut ? C’est que et celui qui
sanctifie, savoir Jésus, et ceux qui sont
sanctifiés, savoir les enfants de Dieu,
sont tous issus d’un seul, de Dieu. Trois
textes sont cités dans lesquels Jésus
nous appelle ses frères, et prend sa
place avec nous dans la confiance en
Dieu et nous appelle «les enfants que
son Père lui a donnés». C’est parce que
Jésus, le Fils premier né, et les fils
qu’il conduit à la gloire sont un, comme
engendrés de Dieu, que sa perfection
assure leur salut. C’est l’union avec nous
de Jésus, qui le rend capable d’être le
Prince et le Guide de notre salut.
Cette unité a sa racine dans l’unité
de la vie divine. Celui qui sanctifie et
ceux qui sont sanctifiés sont tous igsus
d’un' seul. Jésus est le Fils unique,
éternel, un avec le Père dans sa divine
majesté; nous sommes fils de Dieu,
comme participants de la vie divine par
lui, et en lui. Malgré cette différence
de filiation, la sienne étant originelle,
la notre étant dérivée, elles sont unies
par leur racine, la vie de l’un comme
des autres, ayant son origine dans la
vie de Dieu.
C’est cette unité d’origine qui a rendu
Christ capable de se faire un avec nous
dans son humanité, et de devenir ainsi
le Prince de notre salut. C’est cette
unité qui le rend capable de nous communiquer sa perfection, la parfaite douceur, et la joyeuse soumission à la
volonté de Dieu qu’il réalisa dans sa
nature humaine, par ses souffrances ;
et la sainteté par laquelle nous devons
devenir saints.
Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. Jésus est
le sanctificateur, et nous, les sanctifiés.
La sainteté est le vrai objet pour lequel
Christ est devenu le Prince de notre
salut, c’est l’œuvre qu’il veut accomplir
en nous. C’est le lien d’union entre
lui, le Fils unique, et nous qui sommes
aussi fils de Dieu ; et c’est en même
temps la preuve que nous portons son
image et sa ressemblance.
La sainteté est une des paroles les plus
profondes de l’Ecriture. Elle signifie plus
que séparé et cçnsacré à Dieu. Le Dieu
trois fois saint constitue la Trinité, la
Sainteté est le plus profond mystère
de son être, puisque c’est la surprenante union de la justice et de l’amour.
Etre saint c’est vivre en communion
avec Dieu et être possédé pafi lui. C’est
pour cela que VEsprit porte spécialement
le nom de saint parce qu’il nous apporte
la justice et l’amour de Dieu, et nous
maintient dans sa communion. Jésus
est le saint de Dieu parce qu’il nous
rend saints par la communication de
son Esprit. La sainteté dans notre
passage embrasse tout ce que Dieu
opère pour notre restauration, quand
il nous appelle, nous justifie, nous sanctifié et nous glorifie. Certes la différence
entre Jésus et nous est bien grande,
mais son unité avec ses enfants est
plus grande encore. Lui et nous sommes
issus d’un même Père, ensemble nous
participons à la vie de Dieu et à sa
sainteté. C’est pourquoi nous devons
d’autant plus nous attacher aux choses
que nous avons entendues, de peur que
nous ne soyons emportés loin d’elles.
Cette unité est rendue manifeste par
le nom de frères que Jésus nous donne.
Il n’a pas honte de nous appeler ses
frères, en disant, au milieu de ses douleurs, «j’annoncerai ton nom à mes
frères» Ps. XXII, 23. Notre vie passée lui a certainement fait honte devant les anges et devant nos frères
glorifiés, et nous avons bien mérité
qu’il ait honte de nous, Oh ! que son
nom soit béni de ce que dans son
amour de frère aîné il s’est fait homme
pour nous sauver, parce que nous sommes issus du même Père que Lui, et
dans cette unité d’origine, il nous a
traités comme de pauvres et misérables frères cadets.
Quelle merveilleuse pensée que de
savoir que nous sommes issus du même
Père que notre adorable Sauveur ! Il
nous considère, il nous aime, il nous
traite comme ses frères, contemplons-le
aussi, aimons-le et écoutons-le comme
notre frère aîné, dont le cœur est uni
au nôtre par les liens de la naissance
et d’un amour sans borne et immérité.
En le contemplant par la foi comme
frère et comme Sauveur compatissant
et fidèle, tenons-nous unis à lui par la
pensée et par le cœur, et nous tenant
prosternés en silence à ses pieds, nous
entendrons sa voix, nous disant : mon
frère viens dans mes bras, tel que tu
es, et je te consolerai, je te révélerai
le Père Tout Puissant, et j’accomplirai
ma force dans ton infirmité, et tu seras
fidèle jusqu’à la mort, puis tu seras
reçu dans la gloire éternelle.
D. T.
Détails sur la mort de M. Coillard
D'une lettre de M. Ad. Jalla, du 29 mai.
Dans la nuit du 23 au 24, j’ai dû
me persuader qu’ il restait bien peu
d’espoir de guérison. Des symptômes
de la néphrite et surtout de l’urémie
commencèrent à sa manifester avec force.
L’œdème blanc, et le coma s’établirent
ensuite et se développèrent de plus en
plus. J’essayai alors de lui annoncer
que le moment du repos approchait,
mais il ne me comprit pas. Il ne pouvait plus que répondre oui ou non.
Nous n’avons donc pas. eu la consolation de l’entendre nous faire ses adieux.
Les jours précédents il croyait qu’il
guérirait et nous l’espérions. Il s’est
paisiblement endormi dans le^ coma
avant-hier à 2 h. 45 du matin. Nous
étions tous autour de son lit, le Dr. de
Prosch, les Bouchet et M. Huguenin,
et de Lwatile missionnaires et évangélistes.
Mais dans ce pays on a' à peine le
temps de se recueillir autour de la dépouille des morts. Il fallut aussitôt
songer à la bière et expédier des messagers dans les différentes directions.
Ma part fut de veiller le corps. Que
de souvenirs cela évoqua. Je ne pouvais réaliser cette nouvelle perte. Si
elle est grande pour tous, elle est immense pour nous ici à la capitale. M,
Coillard ne pouvait plus vaquer à beaucoup d’occupations, il souffrait de nous
voir surchargés de travail et de ne
pouvoir nous soulager. Ce qu’il faisait
encore souvent c’ était des visites a
domicile. Ce qu’il garda toujours, ce
fut son tour de prédication, quelque
fatigué qu’il se sentît.
Il .semblait que sa fin était proche
depuis des semaines. Mais quand l’hémoglobinurie cessa, il crut que Dieu
lui accorderait encore quelque temps
pour voir le commencement du réveil
qu’ il avait tant demandé. Hélas ! il
nous a laissés en pleine lutte.....
Les gens de Léalui sont venus et
nous avons eu un culte à 9 h. i\2. A
I o h. nous nous sommes embarques
pour Séfula, mais l’inondation a tant
baissé que nous ne sommes arrivés làbas qu’ à la nuit.
C’est au clair de lune, sous le grand
arbre, que nous avons fait le service
funèbre. J’ai rappelé brièvement ce que
M. Coillard a fait pour ce pays, dont
humainement parlant il a été le sauvaur, et cependant il s’en est allé la
tristesse dans l’âme à cause de l’endurcissement des gens. Cependant l’espoir l’a soutenu à travers les difficultés
et les deuils. Je terminai par un appel
aux croyants et aux inconvertis. Semonfa,
chef chrétien envoyé par le roi, mit
r accent sur le fait que M. Coillard
procura la paix au pays, et dit être
triste de sa tristesse. Katema, autre
chef envoyé par le roi, parla de la
tristesse de Lewanika et de tous. Stephen,
mit l’accent sur l’amour de M. Coillard
et ajouta : Suivons ses traces, agissons
selon ses exhortations. Dr. de Prosch
dit que nous devons bénir Dieu pour
le don qu’il nous a fak de ce serviteur
fidèle. M. Bouchet dit comment tout est
fini pour ici-bas, mais pas pour toujoiurs.
2
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iii
Après les paroles sacramentelles, Filippi
termina par la prière. Des chanta furent intercalés. La' foule (environ 150
personnes ) était recueillie et. émue.
L’ heure tardive rendait le service solennel...
Hier matin nous eûmes encore beaucoup de gens à la prière, presque tous
avaient dormi sur la station. Nous ne
fûmes de retour ici (à Lwatile) qu’à
6 h. du soir...
Ad. J alla.
LA NOÜYELLE LOI SCOLAIRE
Nous avons rendu compte, il y a
quelques semaines, d’une étude de M.
Maggiorino Ferraris sur la réforme de
l’école primaire. Nous donnons aujourd’hui les principales dispositions de la
loi qui a été votée tout dernièrement
par les deux Chambres. Comme on le
verra, nous sommes encore très loin de
ce que M. Ferraris jugeait strictement
nécessaire pour rendre effective l’obligation de l’instruction élémentaire et
combattre avec succès la plaie de «l’analphabétisme ». C’ est une loi toute
faite de demi-mesures, un rapiéçage
qui en voulant boucher par ci par là
les plus gros trous, fait ressortir davantage les défauts originels du vêtement et là nécessité de le remplacer
par un habit neuf, d’une étoffe plus
solide et d’une coupe plus moderne.
Telle qu’elle, est cette loi marquera
cependant un progrès, au moins dans
les grandes communes, à la condition
qu’elles y mettent de la bonne volonté
et ne se fassent pas tirer l’oreille pour
compléter selon la loi l’organisation
scolaire. Quant aux petites communes
rurales, on ne voit pas trop quel progrès cette loi y amènera, avec la faculté qui leur est laissée de n’avoir que
les trois classes inférieures, et même
dans celles où les élèves quittent l’école
de bonne heure, de réduire l’année scolaire à six mois.
Une légère amélioration est aussi
apportée aux conditions matérielles des
maîtres, dont le minimum de traitement est quelque peu augmenté; mais
ici encore, les députés et sénateurs qui
ont voté la loi ont dû se dire que l’urgence d’une réforme plus efficace n’en
serait que plus sentie.
Il faut donc considérer cette loi comme
quelque chose de provisoire qui montre que le besoin d’une réforme de l’instruction populaire est vivement senti,
mais qu’on n’a pas encore eu le courage de se mettre sérieusement à
l’œuvre.
Voici maintenant les dispositions les
plus importantes.
L’obligation de l’instruction scolaire
va jusqu’à l’âge de douze ans. Elle est
limitée aux trois premières classes dans
les communes ou manque le cours supérieur obligatoire ; dans les autres elle
est étendue à toutes les classes obligatoires qui y existent.
Chaque année les communes doivent
publier pendant un mois la liste des
enfants obligés de fréquenter l’école.
Les syndics rappelleront à l’ordre les
parents qui négligeraient leur devoir
et leur appliqueront les pénalités établies par la loi de 1877.
Une sixième classe sera instituée dans
toutes les communes qui ont les cinq
classes complètes pour garçons et pour
filles. La 5.6 et la 6.e classes seront
confiées a un seul maître et auront chacune trois heures de leçons par jour.
Echos de la presse
Du Relèvement social.
Des hommes
Et voici que le Matin a trouvé un
autre moyen pour forger des hommes.
Il demande avec insistance au Ministre de l’Instruction publique de réserver un plus grand nombre de rubans
violets aux membres du corps enseignant et de supprimer les conditions
très spéciales sans lesquelles un instituteur ne peut pas fleurir sa boutonnière.
Quelle douce folie s’empare donc
de nous 1 Depuis que nous sommes en
République, les signes distintifs, décoratifs et honorifiques se multiplient. On
dit que tous les hommes sent égaux
devant la loi et on étiquette tous les
hommes, y compris les femmes, en se
servant de couleurs différentes ou de
nœuds aux formes les plus variées
pour montrer que les français et les
françaises veulent absolument se diviser en quatre ou cinq classes dont
chacune a ses chevaliers, ses ofl&ciers,
ses commandeurs, etc., etc.
C’est toute la moyennagerie qui réapparaît, seulement les titres de vidâmes de baron, de comte, de marquis et
de duc ont été rajeunis.
Je préfère encore le moyennage. L’arDmre des nobles, était en acier, au
moins ; aujourd’hui, elle est en fer
blanc.
Si j’avais le privilège d’appartenir
au corps enseignant, je protesterais
contre la campagne du Matin et j’écrirais à son directeur: Monsieur, vous
nous rabaissez en demandaht pour nous
ce qu’il nous indiffère d’obtenir. Cessez
votre campagne et rappelez-vous, je
vous prie, que dans une démocratie
c’est la vertu — et non les honneurs
2 —
le matin pour une classe et l’aprèsmidi pour l’autre.
Des écoles sérales et des écoles dudimanche pour adultes, seront ouvertês,
au nombre de 3000, dans les commu,nes qui ont la plus forte proportion
d’illettrés. Une somme de 500.000 fi",
est allouée dans ce but par le gouvernement. Les rétributions pour l’éc.ôle
sérale seront de 100 à 150 fr., pour
l’école du dimanche de 75 à 100 fr.
La fréquentation de l’école sérale, là
où elle existe, est obligatoire pour íes
jeunes gens qui ayant passé à la conscription, ont été inscrits à la 3.6 catégorie, ou déclarés rivedibili ou réfortflés.
En fait de sanction contre les transgresseurs de la loi il est établi que le
port d’arme ne sera accordé à aucuii
jeune homme né après 1885 s’il n’est
en mesure de signer de sa main la demande et le permis. Personne ne pourra,
s’il est né après 1890, obtenir de licensa
d’esercizio e rivendita s’il ne remplit les
mêmes conditions, et personne qui soit
né depuis 1900 ne pourra être employé
à quel titre que ce soit dans les administrations publiques ou par les corps
moraux sans avoir obtenu le certificat
de proscioglimento.
Une disposition importante parce
qu’elle annonce une réorganisation de
l’instruction secondaire, c’est qu’il y
aura, à la fin de la quatrième année,
un examen dit de maturité, obligatoire
pour les élèves qui veulent poursuivre
les études dans les écoles secondaires.
L’examen d’admi.ssîon à ces dernières
est par là même aboli.
— qui doit être le mobile de nos actions. C’est bien le moins que nous
mettions en pratique l’enseignement
qu’on nous charge de donner. ^
*
*
Les hommes sont rares. On en rencontre cependant encore quelques-uns. Témoin le juge Parker qui vient d etre
choisi par la Convention de Saint-Loüis
comme candidat a la présidence des
Etats-Unis. *
A peine eut-il appris la décision de
la convention, qu’il envoya par télégraphe le message suivant :
“ J’estime que l’étalon d’or est fermement et irrévocablement établi, et j’agirai en conséquence si le peuple vient
à ratifier la mesure que la convention a
adoptée aujourd’hui ; comme le programme politique du parti ne dit rien a ce
sujet, il importe que la convention sache quelle est ma façon de voir. Dans
le cas où elle ne plairait pas à la majorité, je vous demanderais de décliner
immédiatement, en mon nom, cette nomination, afin que l’on puisse désigner
un autre candidat avant que la convention ne s’ajourne
Or la Convention de Saint-Louis
était composée en partie à peu près
égales de bimétallistes, et de monométallistes. En affirmant ses convictions
monométallistes, le juge Parker risquait fort de mécontenter les bimétalliste, mais cette considération ne l’a
pas arrêté. Ce n’est pas lui, décidément qui aurait dit ; Paris vaut
bien une messe ! Il place la franchise
au-dessus du fauteuil présidentiel et ses
convictions lui paraissent préférables a
la plus haute fonction qu’un citoyen
peut* désirer atteindre dans une République.
Ce ne sont pas nos petits politiciens
qui emploient souvent leur grand talent à flatter le suffrage universel qui
imiteront le juge Parker. Je ne me les
représente pas, à la veille d’une élection, télégraphiant à leurs électeurs :
Je vous avertis que si vous me nommez, j’agirai selon ma conscience et
et non selon vos préjugés et vos passions.
Parker et Roosevelt : voilà deux
adversaires dignes l’un de l’autre. Quel
que soit celui que favorise le suffrage
de ses concitoyens, les Etats-Unis pourront se dire qu’ils ont un homme.
Conférence pédagogiqne. La 31.0
Conférence annuelle de la Société pédagogique vaudoise s’ouvrira au Pomaret jeudi 4 août à 8 h. \\2. Ordre
du jour :
I. Culte, ;— 2. Lecture du procès
verbal de la dernière Conférence. —
3. Nomination de la présidence. —
4. Rapport sur 1’ Unione Magistrale Nazionale et sur la nouvelle loi pour l’école
et pour les maîtres (chev. J. J. Malan).
— 5. Discussion sur le sujet : L’école
et la famille en rapport avec l’instruction et l’éducation. Rapporteurs : M.lle
A. Viglielm et M, A. Rivoir. — 6.
Nomination du Comité directeur. — 7.
Divers,
La Tour. Dimanche à 4 heures ont
eu lieu daris le temple les promotions
des écoles primaires. La séance a été
ouverte par la lecture de quelques passages de la Bible faite par M. le pasteur A. Jahier, et suivie d’une courte
allocution sur le devoir d’obéissai
Ensuite M. le professeur A. Jahier]
sa double qualité de premier assesi
remplaçant le syndic et d’assesseur
légué pour l’instruction, a exprimé!
élèves les sentiments d’affection et
vif intérêt de l’administration comûui^
nale, qui fait des efforts constants
des sacrifices considérables pour le pj
grès de l’instruction. Suit la' lecti
des résultats obtenus par les élèves c
diverses classes. Nous avons déjà don
ceux de la licence et-du jorosaoÿ/i ^
Dans les autres classes, où la mo3'enne'
annuelle décide de la promotion,’Ig
résultats ont ete généralement sa
sants. Ce qui nous a frappés, c’est ïë
petit nombre des élèves présents à 1’^.,.,^.
men dans les écoles de quartier. Il'eài'
vrai que l’administration communaL
avait institué une classe spéciale pout
ceux qui voudraient encore continué
après la fermeture de ces écoles, f
Saint Jean. Accident mortel. Le ÿ
courant au soir Henriette Parise, enfant de neuf ans, surprise par l’orage à*
son retour chez elle vers 8 heures du
soir, fut emportée par un torrent subU
tement grossi et l’on retrouva son ca^^
davre vers 11 heures un kilomètre en
aval. Le 15, à 6 h. dû soir, eut lieu
l’enterrement, avec l’assistance d’une
foule émue qui avait tenu à manifester
sa sympathie a la famille si cruellemeitt,
éprouvée. Ce furent les jeunes filles de
l’Union chrétienne qui portèrent là
bière de la morgue au cimetière. Que
Dieu soutienne et console les parentà
désolés! M
L’Assemblée d’église tenue le 17 cou
rant a approuvé le rapport du Consisà
toire et le projet présenté par la Com'Î
mission du centenaire d’une collecte à
domicile (pour le centenaire du temple);
qui se fera dans le mois d’Août. Cha^
que quartier sera visité par son ancieq
accompagné d’un membre de la Corn;"
mission.
La paroisse a élu comme 'député au
Synode M. Arthur Peyrot, ancien. i
Jubilé d’enseignement. Le soir du i;
les salles de l’Union Vaudoise étaien
magnifiquement ornées par les soins di
l’Union des jeunes filles ; et une fouh
d’amis et d’anciens élèves de M. Tins
tituteur Joseph Long, lui offrirent une
fête vraiment magnifique à l’occasior
de sa 25.me année d’enseignement dam
cette paroisse. M. et M.me Long im
troduits par le pasteur, prirent place
devant une table recouverte de présents qu’on leur destinait ; la Société
Chorale chanta de très beaux chœurs
par ci par là la fanfare municipale joue
de beaux morceaux, on servit des rafraîchissements et des allocutions de
circonstance furent prononcées par le
pasteur et par MM. Jacob Forneron,
Dante Coucourde, J. D. Rivoir prof
em., J. D. Cougn, Rivoir instituteui
à la Tour, Pasquet, Jean Revel, David
Revel. La présidente de l’Union des
jeunes filles, M.lle Mathilde Benech
recita avec sentiment un beau morceau
composé expressément pouf la circonstance par le professeur Emile Tron, et
M. Long au milieu de vifs applaudissements et en proie à une profonde
émotion répondit à tous et les remercia sincèrement. Nous le félicitons, de
cette marque d’estime bien méritée qu’il
a reçue, et nous félicitons la paroisse
qui a su la lui donner et particulièrement les maîtresses Mesdemoiselles
Peyrot, Benech et Bonnet qui ont pris
la noble initiative.
3
V- _.u ■ *“
- '
■'ii'?' ■^-" V.':
ì‘4-*'; • . ’<
ÿ fe Comm. Matthieu Prochet a prié
ï jre pi^teur d’écrire le sermon qu’il
E^a àvl’occasion de la fête de St.
Ig mois dernier ; et il l’a fait imi^er, afin qu’il soit distribué à tous,familles de la paroisse à l’oc-“
«J.de la collecte à domicile qui
a |ieu le mois prochain.
.germon intitulé Saint-Jean-Lucerne
texte Jean V, 35 : «Jean était
^'‘■j^mpe». Il vient de paraître.
«oùs recevons au dernier moment
K'Clos la triste nouvelle du départ
e notre ami M. Philippe Rostan,
^ le repos éternel auprès de Celui
l’ilja fidèlement servi comme pasteur
^■nt 28 ans ; 4 ans au Pomaret à
ÿ üu Dr. Lantaret, 24 ans à Perrier^îllerSâ santé s’est usée avant l’âge
de la grande fatigue qu’exige
ffisé de Perrier-Maneille.
^^est depuis Octobre dernier qu’il a
lie retirer pour continuer, plus en^ qu^âvant, à souffrir. Mais il aten paix la délivrance. Il aimait
tépétèr et à faire siennes les paroles
i'^Ps. I2i: < j’élève mes yeux vers
fes’ipbntagnes d’où me viendra le se)(a|?Mon secours vient de l’Eternel...»
I exprimons notre profonde symfâthie chrétienne aux membres de la
amille affligée.
[BilLIGITMlS lûllILLES
'Nous signalons encore à nos lecteurs
me nouvelle série de publications de
Miteur Hoepli, dont quelques-unes
irtput seront d’une utilité évidente
mn seulement aux spécialistes, mais à
ivëfses classes de lecteurs.
[egri G. Erbario Figurato. Illustrazione e descrizione delle piante usuali
’con speciale riguardo alle piante me'dictriàli. Un voi. in-8 gr. di pag. XIII262 con 86 tavole cromolitografiche e
incisioni nel testo. U. Hoepli, edi*tbre Milano 1904. Legato eleganteInente. ■— L. 16,50.
li buona Massaia. Sue occupazioni
.f. passatempi in Città e in campagna.
'lin voi. in-8, di pag, XVI-514 con
^ioi incisioni. — Ulrico Hoepli, edi'jofe, Milano, 1904. L. 4. Leg. eleg.
’rof. Alberto Aloi. Le piante industriali. Ulrico Hoepli, editore, Milano. — Seconda edizione. Un voluThié'di pag. XI-274 con incis. — L.
ÙJ.SP.
GÀììevazzi. Araldica Zootecnica.
1 libri genealogici degli animali domestici.
'•--U. Hoepli, editore, Milano, 1903.
3-50
Unesto Sardi. Espropriazioni per
.causa di pubblica utilità. Un volume di 300 pag. con 5 incisioni e 2
tavole colorate. — Casa Editrice Hoepli, Milano 1904. — L. 2. 50.
^Ossi Ahtonio. Manuale del Liquorista. 1450 Bicette pratiche. Materiale,
Materie prime, Manipolazioni, Preparazioni, Lssenze naturali ed artificiali,''
:Pabbricazione dei liquori per macerazione,
.digestione, distillazione; con essenze, tinture, eto. Liquori speciali. Cognac, Bum,
[ Bcfiafià, Siroppi per acque gassose. II.
Edizione con modificazioni ed aggiunte a cura del Dott. Arturo Ca¡■TOLpi, Un voi. di pag. XYJ-682 con
(•Incisioni. — U. Hoepli, editore, Milano, 1904. L. 6,50.
La Rivista Cristiana.
'Sommario del N® di Luglio
Ern. Giampiceoli. Babele e Bibbia. —
Lucilio. L’Evangelizzazione in Italia ed
i suoi metodi. Lettera settima; il metodo
da edottarsir"^ G. Lazzi. Rassegna
mensile. — Dalle riviste. Riviste tedesche
(G. G.) Riviste inglesi (G. L.) Riviste
italiane (G. L.) — E. Bosio. Bibliografia.— Il Cronista. Notizie spicciole, j
MINERVA
ROMA — Via Tomacelli, 15 — ROMA
“ Minerva „ esce tutte le domeniche in
fascicoli di 24 pagine, con elegante copertina,
e contiene, riassunti in diligente compendio, i più
interessanti articoU delle principali Riviste di
tutte le parti del mondo, su tutti gli argomenti
che possono interessare qualsiasi persona colta,
risparmiando al lettore tempo e denaro e danV dogli modo di tener dietro al movimento del
pensiero e della coltura contemporanea.
Nouvelles et faits divers
San Remo. Le Conseil de l’église
évangélique vaudoise de San Remo a
publié son rapport annuel. Le nombre
des membres d’églises n’a pas varié.
La perte de 11 adhérents dont 2 morts,
8 partis et i effacé des régistres, a été
compensée par 12 nouvelles acquisitions, dont 3 provenant du catholicisme.
L’église compte 90 communiants, dont
70 sont inscrits dans les listes électorales, le droit de vote ayant été accordé
aux femmes. La fréquentation des cultes
a été généralement satisfaisante ; le
chant a fait des progrès et le chœur
a, dans des circonstances spéciales, édifié
l’église par l’exécution de belle musique
sacrée. Le pasteur, M. Janni, a fait des
conférences spéciales d’évangélisation
et a pu, dans un tumultueux meeting
où cléricaux, socialistes et anarchistes
étaient aux prises, parler de manière
à être écouté avec déférence et applaudi
par tous les partis. Des conférences ont
été également données à Pieve di Teco
(sur la place publique et dans le théâtre)
et à Porto Maurizio. De nombreux auditoires y ont assisté, dans l’une et
l’autre ville. Les écoles ont eu 134
élèves inscrits, l’école du dimanche une
centaine. La Lega del Bene a aidé différentes œuvres, l’Union Chrét. de J. F.
a progressé. Un magnifique orgue américain a été acquis à prix de faveur.
Les contributions et entrées diverses
se sont élevées à L. 1846,25 — 400 fr.
ont été versés à la caisse centrale.
Florence. Décès. Le 18 courant, mourait après une courte maladie notre
frère le professeur Edmond Paul, qui
était si vivement aimé et estimé pour
tout ce qu’il avait fait dans notre église
en faveur du chant. Que Dieu console
sa veuve et ses chers enfants !
Valeur historique des Actes des
Apôtres.
Le professeur William Mitchell Ramsay, d’Aberdeen, est une autorité en
histoire et en géographie de l’Asie Mineure. Après une étude scrupuleuse des
Actes des Apôtres, en rapport avec la
topographie, les antiquités et la vie sociale, étude qu’il avait entreprise «l’esprit plutôt mal disposé » comme il le
raconte lui-même, il est arrivé à la conclusion que l’auteur des Actes est « merveilleusement vrai ». Luc est à ses yeux
« un des plus compétents historiens de
l’anfiquité. ».
Uu Sébastien Faure fémiuiu. On
écrit à VEglise Libre:
Le lundi, 11 courant, Une confé
rence contradictoire était donnée au
théâtre, sous les auspices de la « Librepensée de Millau. » La citoyenne Séraphine Pagaud a développé son sujet
« Dieu n’çst pas », devant un auditoire
de 400 personnes environ. Le titre seul
indique à nos lecteurs le thème de la
conférencière : Dieu ne se démontre pas;
on ne peut dire ni comment il est, ni
où il habite; donc. Dieu n’existe pas.
La création n’est pas ce qui embarrasse l’orateur ; tout procède du protoplasma, et les corps animés (hommes,
animaux) sont la résultante d’une combinaison bien équilibrée d’azote , de
carbone, d’oxygène.
Un de nos amis, M. J. Galtier, ayant
demandé la parole pour réfuter l’argument de l’orateur, démontre que, pour
une quantité de savants authentiques
(Newton, Galilée, etc.) cette création
n’est pas aussi simple qu’on vient de
dire et que si tout n’était qu’un brutal
dérivé d’éléments connus il n’ y aurait
qu’à renfermer la dose voulue dans un
flacon, agiter, selon la formule, et puis
devrait surgir... la vie. Or, ce n’est pas
encore à l’actif de la Science (grande S).
Après lui, MM. V. Briançon, L.
Constans, ont aussi apporté leur témoignage et affirmé que la preuve de
Dieu existe dans le cœur aussi sûrement et fortement sentie que si Dieu
se révélait d’une façon palpable. A
l’attention soutenue de l’auditoire (plutôt hostile) avec laquelle était suivi le
.témoignage de nos amis, nous pensons
que beaucoup de farouches antireligieux,
pour lesquels la religion n’est que
l’exploitation par les prêtres, auront
été surpris de voir de jeunes hommes,
n’ayant nul semblant d’intérêt à intervenir dans un pareil débat où la malveillance ne leur a pas été épargnée,
affirmer hautement leur foi.
Suisse. La Société des Protestants
disséminés a tenu son assemblée a Baie
le 28 juin. Les contributions pour l’évangélisation des disséminés ce sont
élevées à 263828 francs.
— Le deuxième Congrès d’histoire de^
Religions se réunira à Bâle du 30 août
au 2 septembre. Il se subdivisera en
huit sections : i® Peuples sauvages, y
compris les anciens habitants du Pérou
et du Mexique. 2® Chinois et Japonais.
3® Egyptiens. 4® Sémites. 5® Inde et
réussit à rallier au mouvement environ
350 000 adhérents.
Le D.r Herzl, dit la Semaine Beligieuse,
ne partageait pas les croyances religieuses des Juifs orthodoxes et faisait
^e la question sionniste une question
purement nationale : il tenait cependant
beaucoup à ne pas se brouiller avec
les rabbins et à conquérir les sympathies
des chrétiens. C’était un bel homme,
d’un extérieur imposant et d’une parole
éloquente, qui pouvait exercer sur de
grandes assemblées une action prestigieuse. Il était tout désigné d’avance
pour devenir le président de la future
république de Jérusalem, Sa mort prématurée va créer dans l’état-major
sionniste un vide bien difficile à combler
mais la face juive possède assez d’hommes capables, entreprenants et tenaces
pour qu’on soit d’avance assuré que
la cause sionniste ne mourra pas avec
celui qui en a été le plus brillant promoteur.
— Le 21 juin, en présence de l’empereur
de la famille impériale, des autorités
ecclésiastiques et d’une foule immense,
l’empire autrichien a été solennellement
consacré... à Marie Immaculée., Un
journal clérical ajoute que le roi de
Danemark se trouvait à une fenêtre du
palais de la Nonciature. Il ne dit pas
s’il a été écœuré de cette cérémonie.
Iran. 6® Grecs et Romains. 7® Germains,
Celtes et Slaves. 8® Chrétiens.
— De la Semaine Beligieuse. Le mardi
28 juin, douze diaconesses ont été consacrées dans rétablissement de SaintLoup. La prédication de circonstance
a été faite par M. Rau-Vaucher, directeur de l’institution, qui a développé
le mot de saint Paul: «Offrez-vous
vous-mêmes à Dieu ». Puis on a entendu
M. le pasteur Adamina, le père d’une des
récipiendaires, MM. Théophile Muller,
de Genève, Giampiccoli, directeur de la
maison des diaconesses de Turin, Hugon
pasteur des Vallées vaudoises, et le
notaire Gaulis, de Lausanne, president
du Comité de St-Loup. , .
L’institution possède actuellement 200
sœurs à l’œuvre, et ce chiffre est loin
de suffire aux demandes adressées à la
Direction par des établissements suisses
et étrangers.
Revue Politique
Autriche-Hongrie. On annonce la
mort, le 3 juillet à Eldbach, du D.r
Theodore Herzl, le chef reconnu du
mouvement sionniste. Il était né à Budapest en i860. Après avoir collaboré a
divers journaux, il se consacra, tout
entier à la cause de son peuple et
Les longues conférences entre les délégués suisses et italiens ont enfin abouti
à la signature du nouveau traité de commerce italo-suisse. En vue des négociations
en cours avec d’autres puissances, les
deux gouvernements intéressés se sont
mutuellement engagés à garder 1© secret
à l’égard des tarifs jusqu’à ce que le
traité, signé le 15 c., ait été rectifié par
les parlements de Rome et de Berne,
c. à d. jusque vers la fin de- novembre
prochain. Aussi pour le moment n’y a-t-il
lieu ni de se réjouir de l’évènement, ni
de le maudire, puisqu’on ignore ce que
nous avons gagné et ce que nous avons
perdu. Mais n’oublions pas que la Suisse
tenait le couteau par le manche, les exportations de la Suisse en Italie étant
relativement peu de chose en comparaison
des produits que nous débitons en Suisse ;
ce qui pourrait vouloir dire que l’Italie
a nécessairement dû céder sur certains
points, modifier tel ou tel autre tarif
à l’aventage de la Suisse pour ne pas se
voir fermer ce débouché si important
surtout pour notre bétail et pour nos
produits agricoles.
Naples, qui semble avoir la spécialité
des grands banquets parlementaires, vient
d’inviter, par l’organe d’un comité composé
de sénateurs, de députés et de plusieurs
notabilités de la grande ville, M. Giolitti
à un grand dîner que ledit comité lui
offre en signe de reconnaissance pour ce
qu’il a fait jusqu’ici au profit de la « belle
Parthénope ». Les cercles bien informés
prétendent que le Président du Conseil
profitera de l’occasion pour prononcer un
discours-programme en vue des futures
élections qui auraient lieu au mois de
novembre.
— Pour peu que les rapports se tendent encore entre la France et le Vatican,
la dénonciation du Concordat ne sera
bientôt plus qu’une question de temps.
Aux griefs suscités au cours de la longue
et épineuse affaire des congrégations,
est venu s’ajouter le rappel de M. Nisard,
et, tout récemment, une nouvelle question
qui pourrait bien être la goutte faisant
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déborder le vase. Il s’agit d’un ôoûflit
causé par l’attitude trop lige, de l’avis
du pape, envers le Gtouvernemétot français,
et trop frondeuse à l’égard du S.t Siège
des évêques de Laval et de Dijon. Les
prélats en question, mandés à Eome pour
se disculper, en ont appelé au ministre
des cultes, dont ils dépendent aussi en
quelque sorte. M. Combes, vous n’aurez
pas de peine à le croire, leur enjoignit
de ne pas quitter leur diocèse, et menaça
le Vatican de la rupture définitive des
rapports diplomatiques si la citation
n’est pas retirée avant le 20 c. Il paraît
que le pape va répondre parla suspension a divinis des deux évêques et par
le rappel du nonce Lorenzelli. C’est M.
De Pressensé qui va' se frotter les mains !
— Les Japonais viennent de prendre
une revanche éclatante de la petite défaite subie dans les environs de PortArthur il y a une quinzaine de jours.
Le 17 c. deux divisions russes ont été
repoussées de Motien-Ling à l’E. de
Liao-Yang après un combat acharné qui
n’a pas duré moins de 15 heures. Les
Eusses ont laissé environ 2.000 h. sur
le champ de bataille et se sont repliés
vers le "quartier général de Liao-Yang,
dont le général Kuroki et son armée de
60.000 h. ■se rapprochent de jour en
jour. On dit en outre, mais la chose
n’est pas confirmée à 8.t Pétersbourg,
que les. Japonais se sont récemment
emparés de Kuang-tai-chao, importante
position située à l’O. de Port-Arthur.
— Paul Krüger, l’oncle Paul, l’infortuné
grand patriote du Transvaal est mort
& Clärens, sur le lac de Genève, le 14
c., apres une courte maladie, rassasié de
jours et de gloire, mais abreuvé de
chagrins en voyant sa patrie aux mains
de l’Angleterre. Paul Krüger aura personnifié le peuple boer mieux que tout
autre citoyen du Transvaal ; l’histoire de
la vie du noble président est l’histoire
même du peuple dont il a guidé les
destinées pendant plus d’un quart de
siècle. Son existence entière a été consacrée à la prospérité et à la grandeur
de son pays ; et avant et après son départ
pour l’exil, il a fait tout ce qu’il était
humainement possible de faire pour sauvegarder son indépendance. Mais’ l’Angleterre a été la plus forte et ses hé-'
roïques concitoyens ont dû se soumettre.
Lui, le grand rebelle, n’a jamais pu
accepter le fait accompli et dans sa"vieille
tête il échafaudait probablement encore
des projets de revanche. Paix A ses
cendres, honneur au courage malheureux,
honneur a la mémoire de l’homme intègre
et du patriote dont l’histoire placera le
nom a côté des plus grands de la Grèce
et de l’ancienne Eome.
j. C.
Tramway Pignerol-Péroase
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Pignerol 5.4
S. Uermàiu ' 5.41
7. 9.30 10.40 14.30 17.25 18.44 21.20
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Pérouse a. 6.15 8.10 10.40 ll.bl 15.40 18,35 19.54 22.80
dép. ditlgencrs 8.20 18.45
arr. Perrier 9.50 20.15
„ Féuestrelles 11. 21.25
(1) Facultatif depuis le î.r Septembre.
(Fénestrelles-Perrier) -Pérouse - Pignerol
Errata corrige. — Dans le N. 28 p; 2.e col.
l.e au lieu de “ chez le fonctionnaire de notre
arrondissement „ lire “ chez le premier fonctionnaire „ etc. et à la 2.e col. au lieu de “la religion „ lire “leur religion,,. — Dans le N. 29
p. 2.e col. 2.e au lieu de “ ouvre tes ymx„ lire ;
“ouvre tes deux
Partout, dans les articles En Pragela, au lieu
de “ Pons-D^ry „ lire “ Pons-D^^rj „ et au lieu
de “Pierre Fons-Béry„ lire “ Pierre DeWPo«s„.
Horaire d’été
(3) -fest.(2)
.¿(Fénestr. 4.30 16.30 17.30
IJPeiTler (1) 6.15 17.15 18.15
Pérouse a. 6.30 18.30 19.30
„ d. 4.45 D.41 812 1145 14.50 17.26 18.45 20, 19.47
S.Sermain 5.20 7.16 8.47 12.20 15 25 18.2 1921 20.35 20.23
Pignerol 5.55 7.52 9.22 12.65 16 18.37 19.66 21.10 20 58
(1) Faeultatif depuis le l.r septembre. (2) De juillet à
septembre. (3) Fst supprimé les Jours où il y ale festivo.
A. Rivoir, gérant-administrateur.
Torre Pellice — lmp. A. Besson.
Le domande delle aspiranti, re¿
su carta da L. o,6o ed i docu
tutti di cui è menzione all’art.‘'i,
4 del citato Regolamento Geti^L
dovranno esibirsi all’Ufficio Com|¿
non più tardi del mese di Lugli¿"p^
Il Certificato Medico, l’Attesfcffij^
moralità (che dovrà essere rilasdg
dai Sindact dei Comuni ove abitéf'¿
biennio la candidata) e la Fedin^']
naie, dovranno essere di data ño¿';
teriore agli ultimi sei mesi. ■-.-■à
Torre Pellice, addì 8 Giugno 19ff4.
Il Sindaco D.
N® 382.
Pinerolo, 11 Giugno 1904.
Nulla osta.
L’Ispettore POCHÉÌ^'
Comune di Torre Pellice
AVVISO DI CONCORSO
La Tour-Pignerol-Turin
La Tour
Bri<iuéiaa|
aocél.
6.10 7.40
«. 5.34 8.1
d. 5.37 8.2
accél. fest.(l)
8.80 12.15 15.32 19.10 20.15
8.56 12.41 15.54 19.36 20.30
9.1 12.44 15.56 19.41 20.23
Pignerol ( 20.3 20.55
1 d. 8.7 8.22 9.31 13.13 10.20 20,12 21.2
Turin 7.26 9.15 10.55 14.32 17.32 2L35 22.24
(1) Jours de fête des mois de juillet, août et septembre.
Turin-Pignerol-la Toar
acoél.
aceél.
Turin
5.35
9.15 12.55 16— 17 35 19.49
Pignerol / 18-31 21.2
X d. 7.5 10-45 14.10 17-31 18.28 21.11
Briquéras{ «-53 18.^ 2183
d- 7.30 11.10 14.30 17.57 18.58 21-38
La Tour 7.56 11.36 14.54 18.26 19.21 22.6
11 Sindaco sottoscritto
Visto la deliberazione Consigliare 28
Ottobre 1903 di nomina della Maestra
della Scuola mista 2.a elementare della
Villa, in vìa provvisoria per un anno;
Vistò Tart. 127 del Regolamento Generale per l’Istruzione elementare 9 Ottobre 1895 e l’art. i del R. Decreto
21 Ottobre 1903, N® 431 ;
COMUNE DI PRAMOLLI
«41
pende noto
Essere aperto il Concorso al posto
di Maestra di una Glasse mista elementare
inferiore della Villa, classificata Urbana
di 3.a Classe, cui va annesso lo stipendio minimo legale, pagabile a rate bimestrali posticipate.
E vacante il posto di maestra’de
scuola femminile della Ruata e qu5|
della scuola mista di Costabella.. \
Stipendio L. 700 per Costabella sài
alloggio e L. 560 per la Ruata
alloggio.
Presentare domanda e documenti
tro il 31 Luglio andante.
Pramollo, 18 Luglio 1903.
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BoucharÌ).'
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