1
Compte-oourànt avee la Poale
PKIX D'ABONNEMENT PAH AN
Italie . . . . . . . Î'. 3 ,.
Toua les pays de rUnion
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Amënquo du Sud ....)> 9
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Chez MM. les Pasteurs; !
Cliez M. Ernest Robert (Pignerol) '
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Année XVII. N. 3.
15 Janvioi' IHUl
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LE TEMOIN
ECHO DE8 VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
VouBme aereslimoins.Act. [|8 Suivant ia vérilà avec la cliarHi;. lipU. IV,15. Que luû j'ëgno vienne. VI,10
$4 ’» ■■■ 111 il I !■ c ;
Le Grand Jmir — Co(Test)ondanee — Bvaiigélisàtion _ Chronique Va'udoise — Nouvelles Religieuses — Variétés — Avi.s.
AVIS
Sniviuil une liabitude de plusieurs
amiées, nous nous permeUoiis de
considérer . comme abonnées, pour
1891, les personnes tjui n’ont pas
renvoyé le premier N. tle la nouvelle année.
LE GRAND JOUR
« 11 n’y a aucune créature qui
.soit cacliéé devant Lui, mais toutes
choses sont nues et entièrement découvertes au.v yeux de Celui auquel*
nous devons rendre compte » (Héb.
4,11) et ^pareeque nous devons en
reiidre compte, ü faudra (jue toute.s
choses soient' nues et entièrement
découvertes à nos yeux. , ,
Quel jour qqe celui où! tous les
voiles tomberont, ,pù tous les masques seront arrachés! ^
Quel joui' f|ue celui où tout ce
qu’il y aura eu de faux dans les
paroles des hommes: compliments,
éloges, Hatlelles de toute espèce,
témoignages d’admiration, de sympathie, de compassion, se déchiieia
et laissera apercevoir clairement ce
qu’il y av.ait au fond des ccenrs:
iiidilféreuce, égoïsme, ennui, haine,
mépris, calcul, recherche de sop
propre intérêt!
Quel jour que celui où tout c
qu’il y aura eu d’injuste'et de crueb
dans les paroles des hommes ; médisances, calomnie«, insultes, larges blessures , piqûres d’aiguille
venimeuses, mortelles, Lopl cela sera
découvert et où l’on verra combien
excusables, combien innocentés,combiens excellentes étaient leS'victimes
qui y succombèrent! '
Quel jour qpe celui où les murailles blauebies seront abattues et
où apparaîtra la corruption qd’elles
contenaient, où les vies irrépréhensibles seront percées de ’ part en
part et où les péchés secrets seront
manifestés!
2
l'V S'
ìjì ■■
_ 18 —
Quel joui' que celui où les promesses non tenues, les engageriienls
aux quels on n'a point fait honneur,
les dons faits et repris au double,
au triple de leur valeur, seront mis
sous les yeux des hommes, avec
l’ordre: Rends compte de ton administration !
Quel jour, enfin, que celui où les
motifs réels des meilleures même
parmi les actions des hommes seront
reconnus, pesés à la balance de Dieu,
appelés de leur noms véritables,
où l’on saura combien, dans telle
action, il y avait pour la gloire qui
vient des hommes, combien pour la
gloire qui vient du cœur, combien
pour échapper à la frayeur du jugement, combien pour gagner une
place dans le ciel, et combien —
si toutefois il reste quelque chose
— pour l’amour de Dieu et de notre
prochain !
Frères, n’y a-t-il pas, lieu d’être
effrayés, à la pensée que nous marchons vers ce grand jour? Oui, nous
serions effrayés, nous désespérerions
si nous ne connaissions le refuge où
nous sommeij à l’abri de la tempête.
Béni soit Dieu de ce que, tout de suite
après les terribles paroles que nous
avons placées en tête de ces lignes,
nous pouvons lire; « Puis donc que
nous avons un grand souverain Sacrificateur qui a traversé les deux,
Jésus, le Fils de Dieu, retenons ferme notre profession. » (Héb. 4;-14).
Entrons toujours plus avant daus ce
réfuge. Unissbns-nous à Ghrist avec
les liens d'une foi toujours plus,
'forte, et nous ne craindrons pas le
grand jour, même quand il sera là,
même quand nous verrons tout ce
qu’il y a eu de vain, de faux, d’hy
pocrite dans notre vie, livré aux flammes, et quand nous verrons notre
œuvre réelle, celle qui reste, réduite
presque à néant. Nous ne craindrons
pas parcequ’Il sera notre justice et
notre couronne. Mais d’aulie part,
efforçons nous de vivre désormais
à la lumière du grand jour qui est
après toüt le jour de la vérité. Efforçons-nous de nous soulever au
dessus de ce brouillard de la duplicité mondaine. Efforçons-nous de
ne dire que ce que noti e cœur pense
et de diie ce qu’il pense avec autant
de charité que de franchise. Efforçous-nou.s de toujours faire ce que
nos lèvres ont promis. Qu’il y ait
un parfait accord entre les sources
de notre vie et les ruisseaux qui en
découlent, entré l’aclivité secrète de
notre âme et ce que le monde voit en
noùs. Soyons vrais, quoi qu’il puisse
nous en coûter. En un mot, vivons
constamment à la lumière du dernier jour!
H. M.
CORRESPOND A NCE
Luserna S. Giovanni, 9 Gonnaio 1891.,
Egregio Sig. Direttore,
Le sarei tenutissimo, s’Ella pubblicasse nel pi'ossimo num. del suo
pregiato giornale il Témoin le seguenti linee.
I miei tre figli ed io ringraziamo
cordialmente i moltissimi hàtelli e
sorelle, specie la cara famiglia del
pastore sig. A. Gay e codesta Direzione, della sirnpatirt
ci hanno dimostralo
deH’immensa perdila,
però, della nostra dilettissima Consorte e madre, che tu un vero an
cristiana clie
in occasione
momentanea
gelo di bontà e d’amore.
3
ir
19
Pregate per noi, amatissimi fratelli e sorelle, affinché il Signore,
die ci ha cosi terribilmente percossi
pel tioslro bene spirituale, ci assista,
ci protegga e ci consoli.
Riceva, stimatiss.™'' Signore, i miei
più cordiali saluti e auguri.
Di Lei devotiss.™“ in Cristo,
INlXocknzo Contini, pastore.
Otones, le 6 Janvier 1391.
Cher ami et frère,
En vous envoyant mes meilleurs
vœux pour l’année qui vient de commencer, j’y ajoute ces quelques nouvelles, espérant que vous pourrez en
faire quelque \isage pour le Témoin.
Parmi les sujets de prières indioués pour cette première semaine
de l’année,U y a celui-ci : qu’il plaise
nu Seigneur d’anêter la marche
effrayonte du Comanisme. J’oltserve
qu’à Gênes, il est plus fort que jamais. Non seulement les temples se,
remplissent d’adorateurs, mais la
haine contre les protestants en est
au même degré qu’au moyen-âge.
L’autre jour, un de nos amis, sousbibliothécaire à l’Ecole de Commerce,
se rendant à son travail, rencontre
le St, Sacrement porté en procession
à un malade. Deux membres du Comité directeur de l’Ecole se mettent
à ,genoux; nctie arni s’arrête sans se
lever le chapeau....— A la première
réunion du Comité, on lit une demamle formelle de renvoyer noti'e
ami de son emploi. -- « Renvoyez-le
si vous voulez, dit le président, mais
que ce soit pour un autre motif que
celui-là; l’opinion publique nous serait contraire ».
Dans un procès que doit soutenir
notre Comité contre des cléricaux,
on a récusé le téiroignage des membres de notre Eglise, sous prétexte
que l'Eglise Vaudoise n’^ayant pas
d’autorité légaleQ.) chaque membre
de l’Eglise est co-propriétaire, par
conséquent intéressé dans sa déposition. Naturellement notre Modé
rateur a envoyé des documents qui
fermeront la bouche à nos artver
saires.
Dans le couraiàt de l’année passée,
nous avons eu la visite de 2 groupés
de missionnaires suédois, accompagnés de quelques missionnaires aile*
rnands, se rendant l’un en Chine,
où M. Hudson Taylor demande mille
missionnaires, et l’autre à Massaua
où nous sommes heureux d’avoir
un missionnaire de notre Eglise. Les
allocutions de ces amis à notre Eglise ont produit une excellente impression qui s’est manifestée la première fois par une collecte assez
abondante.
Nous avons aussi eu la visite de
3 pasteurs accompagnés de 3 anciens
des églises d’/illoa en Ecosse. En
recevant ces amis à ma table, j’étais
loin de m’attendre à ce qu'ils manifesteraient bientôt leur intérêt pour
notre mission, comme ils l’ont fait
dernièrement, à l’occasion des conférences de notre excellent ami, le
Rev. D. Guthrie.
En lisant, la semaine passée, la
bonne lettre à’italo dans le Témoin,
au sujet de la chapelle de Mantoue,
je me disais que si la direction de
notre œuvre missionnaire avait toujours été marquée au coin de la
sagesse, nous n’aurions pas eu besoin maintenant d’acheter un local
pour notre culte à Mantoue.— Quand
en 1867, j’eus contribué, avec les
amis MM. Ribet et Comba, à la formation de rEglise de Venise, je
m’arrêtai à Vérone, et ayant réussi
à former une petite congrégation, je
demandai et,obtins du ministre Ricasoli l’usage de l’église de Porta
Stoppa qui avait servi jusqu’alors
à l’usage du culte pour les soldats
protestants de Radetzcky. La petite
somtne qu’il lallait payer au gouvernement n’avait d'autre
de reconnaître sa propriété,
rone je passai à Mantoue
petite congrégation s’étant
j’obtins de Ricasoli l’usager d’une
église qui était exactement dans les
but que
De VéOÚ une
formée,
t<.uTj
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s>»-:
• V tf'f
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àf-iìv? ♦'.
1''-^ :
Yj/ !'
mêmes conditions que celle de Vérone. Je comprends que notre Comité
ait abandonné ru.sa^e de l’Eglise de'
Vérone, qui se tcouvait trop loin
du centre, mais qu’on ait laissé
de i’usage de l’église de Manloue,
au centre de la ville,où les réunions
étaient réjouissantes par le nombre
et le sérieux des auditeurs, je ne
le comprends que par la supposition
que l’on manquait d’ouvriers dans
ce moment.
C’est de Mantoue i|üe je fus appelé à San Benedetto où eut lieu
dàns le théâti’e la sollennelle discussion avec un professeur de Tfiéologie catholique, que je pourrai vous
raconter la semaine prochaine si
vous le trouvez convenable. (1)
Agréez, cher ami, les cordiales
salutations et les meilleurs vœux,
[tour vous et pour votre honoralile
lamillé, de votre dévoué, cîj ClirLst
G. U. Ti3R1n, pr.
(1) Nous sorons très-reconnaissanL ù M, Tui’in, s’il
veut bien continuer à nous écrire.
X
Cannes, lo 0 .lanvier 1891.
Cher Témoin,
Je te serais bien reconnaissant si
tu pouvais m’accorder un petit coin
rians les appréciées colonnes, en in•séi'ant cette petite cori'espondance,
si on peut (appeler ainsi.
C'est pour te dire oommeJit les
cl’irétieiis de Cannes ont commencé
la nouvelle année, au moyen 'd’une
rémiion oilérle par déux dam.es
américaines: M,Godday et M.'“"
I.egay, (pii s’inléressenl beaucoup à
l’évangélisatioii. ,
Ladite soirée
a commence, apres
une prière et des di'scom s d’occasion,
p;ir la distribution de café au lait
et de gâteaux à loirs les inlervenns;
ensuite, après la nourriLnre du corps
MM. les pasteurs évangélistes Weber,
BunneJoiit et Mari'ault ont bien vi'mlu
distribuer la muirriture de i’àme,
a:|)rés quoi l’on .se i-etira, chacun
emportant la tasse et la soûlasse
d’après le désir des bienfaisanfés
dames.
J’ajoute encore que nous avons eu
tî’ois Arbres de Noël offerts par les
soins des pasteurs et amis de Cannes, c’est-à-dire des amis AngloAméricains auxquels les Vaudois
doivent aussi bien de la reconnaissance.
Enlltqen le sonhailant une bonne
année et longue vie, je me dis avec
l'espect.un
Vaujjois du Piémont.
P. S.
d o U Km r
tomber malade
- Je dois annoncer avec
que M. Weber vient de
que Dieu le relève !
ÉVANGÉLISATION
L’Evangile pbècué à Sarno. —
Sarno esl une pé.tile ville île 1800
âmes placée à 1 h, 3|4 de chemin
de fer de Naples. M. Bon.s s’y rendit le 12 DécemlM e pour y présider
à reusevelissement de la veuve. T.
(( Au culte, célébré dans la maison
mortuaire, » racoiile notre évangéliste, «il y avait une centaine.^de
personnes, autant que la,chambré
pouvait; en contenir. Mais la rue
était j)leiue de monde et quand le
coi’lêge se forma derilère le éercuqil,
un millier et [)ltis de personnes s’y
joignirent. Tout le long du parcours ’
on se découvrait et les femmes saluaient en etivoyaul. des baisers au
char funèbre. Quel progrès depuis
le premier ensevelissement en 1874.
Le l'espec!, le silence, le recueillement ne iaiss'aient rien ' à désirer.
Au clmetièi'e,, au; milieu d’une visible émotion ([ilusiénrs pleuraient),
nous U von,s lu et proclamé les piornesses consolanles de la Parole de
Dieu et nous avons prié.
« Ôn a plus d’audiîeti.rs, en pareille occasion, que dans six mois,
de prédication ordinaire. « Les ensevelissements'ries proleslants » nous
dit'un monsieur, « au lieii de dimiluier leur nombre, l’augmente. Ayez-
5
m
ï
21/
en encore quelques uns, elles prêtres de Sariip n’auront plus personne
de leur côté! » — Utv antre, nous
prenant la main entre les deux siennes, nous dit tout ému: « Curtinfie
cela on comprend; comme cela on
devrait toujours l'aire; merci au nom
de tous pour le ,bien que vous nous
avez fait. » A en juger par les lémoignàgesaU'ectueux que nous ayons
reçus, il semble que les Impressions
que la Parole de Dieu a laissées,
ont été profondes. Dieu veuille
qu’elles soient durables et salutaires!». i
« Les propi'iétaires de plusieurs
fabriques, catholiques et^prolestants,
avaient fermé, et tours nombreux
ouvriers avaient pris part a l’ensevelissement. »
X
Une visite de M, CADViNO. à Mo.xtorfano. — (Voir Témoin de I89Ü
pp. '251, ..... Après midi nous
partîmes en voiture pour Moutorfano
qui est un hameau de la Commune
de Mergozzo, situé à mi-hauteur
d’une montagne bien connue à cause
de ses carrières de granit, et eomplanl 90 âmes etiviron. I^a cause du
mouveraeiil évangélique sui- lequel
Bossi (min. wesl.) n’a jamais rien
écrit, mais (|ni fut mentionné par
un journal politique, a été, eu elfel;
le (iésir qu’avaient les Moutorfois
que leur curé de Mergozzo les visitât plus souvent (il n’y allait (ju’une
fois par an), surtout pour instruire
la jeunesse; mais le curé demandait
huit fi'ânes chaque fois, parcequ’il
y a une rnonlée à faire, comme des
Coppiers au Taillaret, mais beaucoup
plus raide. Comme il refusait de
baisser ,ees prix, trop élevés pour de
pa U V res o u v ri e rs., q 11 e l q u ’u n su ggéi-a
l’idée de s’ndi'e.sser au pasteur Bossi
qui les tu attendre deux mois pom'
s’assurer qu’ils ne voidaient pas seulement se servir de lui pour obtenir
de leur prêtre de meilleures coiiditioiYs. A la fin pourtant, il se rendit
à Mdnlorfano et lut reçu avec grande
joie par la population tout entière
conduite par le Syndic de Mergozzo
et deux gemlarrnes.
Bossi les invita à se réunir sous
les ehàtaigners, mais ils lui dirent:
« Non, c’est à l’église (.]ue nous voulons aller!» - «Mais je, ne puis,»
reprit-il, « prêcher dans' lihe église
qui appaiâient à d’autres » - « Elle
est .à, nous, » fut leur réponse, « et
voici le Syndic et le's gendarmes
qui peuvent témoigner qiie tou.t est
eu l'égie. » Il entra aloi'.s dan.s cette
jolie petite église que je crois être
du X.® siècle et qui peut cotilenjr
180 personnes, et y lit la première
prédication évangélique. Depuis lors
il y va tous les l)imànches, et tous
les liabitanls ayant adhéré à la religion évangéli(|ue, il ^ne rkste qu’à
les visiter et à les instruire. Ils disaient à Bossi: nos enfants grandissaient ignoi'auts coranie des bêtes,
et c’est pour cela (¡ue nous avons
prié notre, curé de venir notre
secours. Bossi leur envoya une m,aî,tresse qui fait l’école sur semaine
et le dimanche.' Avant hier il faisait
pu froid .intense; aussi- n’y .avait-il
à règli.se qu’une, drenlaine de personnes;- mais , je me suis rarement.
trouvé devant un auditoire plus ât- .
tenli.f, .le parlai sur E[di. I, de \a grâce
et de la paê-r., Us chanient déjà asi»ez
bien et pendant la prière ils restent
agenouillés, sur, l.us dalles glacées.
Tou.s les dimanches ils font une colleçle. Après la réunion, plusieurs
viiireiil me sener la main, et nous
■ firent entrei' dans la maison d’une
bonne vieille pour y pi'cudre un
verre , de viri.i Nous eûrn,.és-. ainsi
l’occasion de faire- mieux leur connai.s'snnce. Deux nous accompagnèrent jusqu’à la grande route de Gravelb-Mfg » ■'
(Bolletîind)
: . . X - . ,
U.Né ABJURATION — M, le pasteui:
G. Dons de Naples, écrivait, à la,
ilate du 14 novembre, au Journal
religieux de Neucbàlel-;
V
'M
(. ..
6
Sr
i
&
iX'iri’:’
«Il y' a quelques jours, je recevais
une lettre d’un jeune pi'étre d’une
des provinces de la Calabre, il me
manifestait le désir d’embrasseï' l’E
vangile et me demandait mes direc
tlons et mon amitié. I.e malin où
il avait reçu chez lui tna réponse,
il arriva ilans mon cabinet et se
jeta dans mes bras. C’est le quarante - troisième prêtre qui se présente à moi depuis ipie je suis à
Naples; des quarante-deux autres je
n’ai reçu' que deux dans l’Eglise, et
encore j’ai riù m’en repentir amél'pment. Eoi'sqne je lui racontai mes
e.xpériences avec ses confrères, et
que je lui énumérai mes doutes à
son égard, il me répondit: «Je ne
serai pas comme eux; aidez moi,
sauvez-moi, et vous n’aurez jamais à vous en reponlir. .Je suis
a vous
entré vos mains, utilisez-moi même à balayer l’escalier, mais je
ne veux plus èti'3 préli’e, et je
veux travailler à la diiTusion de
l’Evangile ».
Il y a un an qu’il a été ordontié
pi'être et il aura 25 ans au mois
d’avril prochain. Il a une ceidaine
culture intellectuelle, est aimable
dans la conversation ; son cas est très
itiLéressant,’ Il est [)lein d’enthousiasme, et dans son premier amour
pour l’Evaiigile. Je ne me suis pas
senti la lorœ de le repousser. Il aimerait étudiei la théologie, ou an
moins prendre un diplôme comme
maître d’école; il se contenterait
même de faire le colpolteur. »
Chroiiiqiie Vaudoisc
— uwVWw/y"***' III
Tobre Peliuce. — Les réunions
de prière de la première semaine
de l’année ont élé en général bien
fréquentées. Un plus grand nortibre
de personnes y ont pris une part
active.
X
^Luserne SÀtnt-Jean. - Nos six
réunions de prière ont eu, lieu aux
Blonais, aux Dannes, aux Peyrots,
aux Gonins, au Fond de Saint Jean,
(;t elles ont été présidées tour <à tour
par MM A. Gay, G, D. Cougn, G.
l,ong, Cotilini et G, P. Peyrot.
Mardi soir , M. Cougn nous a
présenlé un ti'avail remarquable et
très intéressant sur le devoir des parents d’instruire et d’éduquer eux-méîncs/epirsew/'aM/s, de faciliter la tâche
de ceux qui .sont dii'ecternent appelés à s’occuper de la jeunesse, an
lieu d’enlraver le développement de
ces jeunes cœurs. A cette même
réunion, rf/wîo» Chrétienne i\es Blonnts s’est aussi occupée d’une façon
toute spéciale des conscrits qin se
trouvaient à la veille de leur départ
pour le service militaire; de bonnes
exhortations leur ont été adressées,
et oti leui' a oüèi t un joli petit Nouveau Testarneril, qui sera, nous l’espérons, leur compagnon inséparable.
POETRY.
X
ViELAH Peli.ice. —Des ¡réunions
exLiaordinuires de réveil se, tiennent
cette semaine au Villar. Cbaciue jour
il y en a deux, de telle sorte que
toutes les parties de la paroisse ont
élé visitées. M. H. Trou est aidé dans
cetlé œuvre par MM. Micol et Hugon.
Nouvelles Religieuses
Prédicateurs (le la Coiir àBérliii.
— Le pasteur Stoecker .a pris congé
de la congrégation du Dôme. Son
discours a été, celui 'd’un homme
qui a le sentiment d’avoir toujours
prêché fidèlement la Parole de Dieu
et qui sait se soumettre à Se.s dispensations! Il a dit, en passant, que
les œuvres de réforme' sociale auxquelles il avait plus particuliérement
consacré sa vie, n’avaient certes pas
été vues de mauvais œil par l'Empereur William L Nouvelle preuve
dp la disgrâce du D.r Stoecker; la
loge de la cour était vide. Elle ne
7
Wh'
f'
23
l’était pas, le j)remier dimanche de
l’atmée, à l’occasion de l’inslallation
de siMi successeur, le D.r Krilziii'fer,
f.|ii’ori dépeint comme un théologien
ap[)ai'lenant à la tendance « positive.»
X
Jubilé de M. Ernest Naville. —
Cette belle fêle a eu lieu le 26 l.)écemhre dans VAula de rUniversité
de Genève. On a oHért au philosofthe une médaille dont un côté reproduit, son profil, le diplôme de
docteur en phiioso[)hie décerné par
rUniversilé de Zurich, les insignes
de commandeur d’un ordre de chevalerie... et une douzaine dediscours.
M. Naville a répondu: «Je n’ignore
pas que le moi est haïs.sable, m.ai.s
il serait difficile de le mettre de
côjé en pareille occurrence. Je puis
affirmer pourlant que jamais l’idée
de voir mou image figurer dans un
médailler ne m’avait abordé! Après
la surprise et la reconnaissance, j’ai
éprouvé uu troisième sentiment:
l’humiliation. Il. m’a été donné de
faire quelque'.chose dans ce monde.’
Mais la bienveillance est mère de
l’exagération. Parler à un, homme
de son passé c’est l’appeler à faire
le compte de se.s voies. Vous savez
ce que j’ai fait; vous ne savez pas
ce que j’aurais dû et pu faire si
j’avais été plus complètement fidèle
dans l’emploi des dons qni m’ont
été acéordés. Heiii’eux celui qui,
après s’être humilié en présence de
la sainteté suprême, se relève en
pensant à la raiséi'icorde éternelle!
Vous ne me demandiez ni une conl'es.siun de péchés, ni une' prolession
de foi, mais j’avais besoin de vous
dire ces choses Recevez encore une
fois l’expression de rna cordiale gratitude. »
X
Protestants en Hongrie. — D'après M. Raoul Clielard il y a en
Hongrie 2.100 000 réformés (Magyars) et 1.200.000 luthériens (Ailemanijs et Magyars).
Délégués français aux Assemblées de l’Alliance Evangélique, à
Florence. — Le Comilé Parisien a
délégué MM. Recoliu„ Th. Monod,
Appia, Hollard, Lelièvre, Mouron,
Meyrueis, e( comme su|)pléants M,M.
Couve, Saiitter, Dumas, Fisch, Prunier, Monnier et Allier, Le Comilé
de Lyon a nommé MM. l’yroelie el
\j.' Monod.
Le Réveil des campagnes. — Noms
avons reçu deux numéros du journal
l.e Réveil des Campagnes qui .se
propose il evang
éliser les classes igiio
rantes. — Ce' l’ecueuil est impilmé
suivant la méthode phonétique ,
c’est à dire que les paroles sont
écrites exactement comme on les
prononce. « Grâce à ce système »
nous (lit le Réveil «une [lersomie
illétrée peut apprendre à lire eu
quelques heures. » Voici un échantillon de ce système qui aura, nous
le craigiion.s, pa.ssableVoent de peine
à s’étahlii': e mari di «mon AAm
maNili la sexoeoer; e mon e.spri s e
ret;wi a djo rnô sovœœr; paSk il a
rgarde la hases de sa‘'servAAt, kar
vwasl, dezorme tut le geiierasjô ma
dira hjênoœrooz. »
Et Marie dit: mon âme magnifie
le seigneur, et mon esprit se réjouit
en Dieu mon sauveur parcequ’il a
Regardé
la bassesse de sa servante,
car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse.»
X
Conversions au prètestantisraé
— L’English char chpian publie une
liste de vingt-trois prêtres qui depuis
[leu ont quitté l’église romaine et
se sont fait, recevoir meinbi'es, du
clergé anglican. ,
VAR^TÈS
Le chemin de fer de Jaffa à Jérusalem. — Trois iocomolives viennent d’être expédiées de l’Amérique
’fis
K
8
í'.’i'--!- r >
-il
l»Afe:ír''; :
•>^W
' ;iM;:
— 24
BIBLIOTHÈOUE díte DU COLLÈGE
à Jafra.Elles devront aUendre long
et peut-être ■ se couvrir un
peu de rouille, car le tracé du chemin fie fer est l'aiii d'être terminé,
Ces fienjiers temps, même les travaux avaient été complètement ititerrompus.
l\s»villc, li., Mém. sur le fondement logjfpie de la certitude du témoignage. 8. Orléans (28.
liC remède'du 1), liocli jijgë par
le célèbre professeur Wirchow —
On commence à luire dé sérieuses
réserves 'sur l’action ¡merveilleuse
flu’aurait la lymphe du £),r Koch sur
les malades atteints de la poitrine.
Le’ prof. Wirchow vient de diie, dans
nue conférence, tenue a Leijin'même,que le liquide Koch a certainement une action sur les tissus lu
-berculeux qu’il tend à désagréger
eu réndapt ainsi le mouvernëiit aux
hacilles cause de, la maladie. Si le
malade a assez de force pour tousser c?c/iors (aiishii,sten) ces élémeiils
d’infection, il peut se faire qu’il aille
mieux;, mai.s s’iL est déjà failde,
qu’on se garde liien d’etPployer ce
rernédé, car les bacilles ainsi rnis
en mouvement et non expectorés,
penvejit descendre plus bas dans le
|)Oumon où s’en aller au loin créerdans le corps d’autres centres d’infection,
(fiuite V. N. 2}
Ouvrages reçus deniièroinent avec
vive reconnaissance:
Cotiti A., Le Gamposanto de Pise
ou le scepticisme philos., trad. franç.
àv. une introd. par E. Naville. 46
Par. 863 (CXLll-139.
Coiiài A., La philosophie ital.
contempor., trad, par E. Naville. 16.
Par. 65 (XI1-135
Aavâll«, K.,'l/im|)üi'(once logique
du témoignage. 8. Orléans (13.
A"»ville, Bi., Le Syst. de .Hegel.
Fragin., d’nri cours de philos, gén.
8. Gen. 07 (14.
A’avillc, Iv., Ij’école chrél. Discours
2‘2 i\'Iars 1«7Ô. 8. Gen. 70 (30.
Don lie tailleur M.r le prof. Er-'
nesl Naville de^ Genève.
IBIcilliïW.. Un Vaudois de la vieille
roche.'Souv. de Joseph Malan. 8 Tur.
89. (183. Don de ' tauieur.
Torrf, PeUice, le 8 Janvier 1801.
Drof. ALEX. ViNÀY, hiblioth..
AVIS
. Messieurs les PasteuJ’.s qui ont
souscrit pom- la brochui'e: «Faites
ceci eu métaoire (le moi » sont priés
de faire prendre à la Typographie
Alpina le nombre ¡.le copies qu’ils
ont commandées.
'AInviilo, li., Le prof. Diodati. No-’
tioe biogr, 8. Gen, 61 (68,
AVVISO
Gercasi d’urgenza per famiglia signorile a Verona una bambinaia
(Ifonne) Valdese, aperimetilata, non
troppo giovanCj^ anche vedova per
curare piccola bambina unica. Buon
Iràttamenlo e bnon salario.
Informazioni presso la Direzione
deir^vafsaiore o pi'esso il S. Emilio
Longo pastore Valdese, 23 Via Pigna
Verona.
Ernest Robebt, Gérant.
Torré PelUce — Imprimerie Alpina