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Troisième Année»*
24 Décembre 1877,
N. 51
O^oixi:*nal de 1
Fou* me serez iimoins. Actes I. 8.
van^éliq[u.e Vaudloise
Paraissant chaque Vendredi
Suivant la vérité avec la charité. Ep. 1, 15.
Prix de Vxbonneukmt par an ItRÜé . . , , . L 3 Tous les paya de l’Union de poste , . . . , * . Amérique .... . » 9 On s’abonne: Poilr VIntérieur chez MM. les pasteurs et les libraires de Torre-Petlice. Pour ¡'Etvféneur au Bureau d'Administration, " r:’ Un numéro séparé: 10 centimes. Anoonees: 25 centimes par ligne. Les envûis d'argent sf^ font par htire rff- commandée ou par mandats sur Je Bureau de Perosa Argentina.
Pour la Rédaction adresser ainsi: A la Direction du Témoin, Ponoarello (Pinerolo) Italie. Pour t’Admlnistration adresser ainsi: A l’Administration du Témoin, Pomarelto (Pinerolo) Italie. —A. .. ...J’ - - „ . ... , _ — ■ ■
Sommaire,
. La Dépuiation rte rAltiaace'EvaQgélii^ue
en Italie. — L’Orient d’en haut nous a
visités. -7 .¡^iielques détails sur la vie et
mort do jp’* Si. A Grovo, — Le Noël d’un
pasteur. Beau« politique. — Dons en
■if. faveur des incendiés du Crouzet,
U DÊPUTATIO!^
de rAlliaoce Evangélique en Italie
En s’arrêtant à l’idée de faire
procéder, par le moyen d’hommes
de «oiv choix , à une- enquête sur
les difficultés qui entravent en
certains lieux la marche de l’oeuvre d’évangélisation en Italie, la
branche anglaise de 1’ Alliance
Evangélique a obéi à un sentiment
très louable, et exercé un droit
que nul n’a songé à lui contester.
L’intérêt que l’Alliance prend à
l’avancement du règne de Dieu
dans notre patrie, le concours
moral et matériel qu’un grand
nombre’ de ses menabres donnent
à cette oeuvre, leur imposent même
le devoir de se mettre parfaitement au clair sur les conditions
D'h elle se trouve, les dangers
qu’elle court et les difficultés qui
en paralysent le progrès.
C’est à ce point de vue seulement que nous avons pu applaudir
à la résolution du Comité de l’Alliance. Nous ne pouvions d’ailleurs
éprouver aucune inquiétude sur les
résultats de cette enquête en ce
qui concerne la mission de rEglise
Vaudpise. Nous sommes, grâce à
Dieu,dans une condition très rare
au sujet de notre évangélisation.
Jamais encore nous n’avons été
accusés d’enfler nos relations afin
de les rendre plus intéressantes,
tandis que, plus d’une fois, et
encore à noire dernier Synode ,
ifious avons entendu exprimer un
gfând étonnement, presque un reproche de ce que nous nous tenons
plutôt au dessous de la réalité.
A côté de nombreuses misères
qde nous connaissons mieux que
personne, et dont uqus travaillons
à nous affranchir, bette horreur
de la vànterie est une gloire que
nous tenons à garder.
Pour ce qui nous éoncerne nous
attendions donc cette, enquête avec
la plus parfaite tranquil lité, et
même nous espérions quelques bons
résultats , mais c’était à une double
condition qui, nous avons le regret de le dire, n’a pas été remplie, ou ne l'a été qu’en petite
partie. Cette condition était, d’un
côté, que les délégués conunssent
bien la langue du pays, de l’autre
que leur mission s’accomplît dans
le plus parfait incógnito. — Nous
avons entendu parler de certaines
inspections et vérifications qui se
faisaient dans certaines provinces
de ce pajs. mais à son de trompe,
chaque employé sachant d’avance
le jour et l’heure de l’arrivée de
son supérieur. La caisse et le bureau étaient naturellement en parfaite règle et l’employé obtenait
des éloges et quelquefois une
promotion. Mais l’honnête inspecteur ne s’apercevait pas que les
valeurs qu’il avait constatées dans
une caisse se retrouvaient presque
identiquement les mêmes dans plusieurs autres. Les choses sont allées un peu autrement, lorsqu’on a
pris l'habitude d’arriver sans se
faire annoncer.
Dans le cas actuel nous pe pouvons nous défendre de la crainte
que l'on n’aît choisi le moyen le
plus sùr pour ne rien voir et ne
rieu connaître avec exactitude.
Nous pouvons affirmer, avec
pleine .connaissance de cause, que
l’Italie est le pays où l’on est
peut-être le plus habile à préparer
des surprises aux visiteurs attendus. 11 y a des gens qui les
aiment et ne sont pas fâchés
qu’on leur en ménage. Quant à
nous, il nous paraît que la réalité
très prosaïque, même très crue,
vaut toujours mieux que la plus
brillante fiction.
Après cela, nul, pensons-nous,
ne contestera que la connaissance
de la langue, et une connaissance
aussi parfaite que possible de la
langue , est une condition indispensable pour la connaissance d’un
pays, de ses habitants, de ses
mœurs et de sa vie istimp. Nous
avons dit: connaissance parfaite
et nous insistons sur ce qualificatif. Vous ouvrez la bouche ; vous
n’avez pas prononcé quatre mots,
et déjà l’on vous a reconnu (si on
ne l’avait pas déjà deviné ) pour
un anglais, un allemand ou un
français, et sans aucun effort l’on
se place sur votre terrain et l’on
vous parle selon votre cœur. Et
si vous ne pouvez comprendre ou
être compris qu’au moyen d’un
interprête, quelle., chance aurezvous d'être exactement renseigné?
Vous assistez à une réunion où- '
vous pensez que l’on s’occupe de
l’Evangile et du salut des âmes,
— Voici ce que vos oreilles entendront sans le comprendre: Mes
bons amis, il n’est nullement question « de changer de religîori "et
de devenir protestants, mais simplement d’être bons italiens. Soyez
2
.v: í#'
204
LE TÉMOIN
bons italiens et après cej^a soj^ez
catholiques, protestants ou juifs».
— Naturellement votre interprête
est très embarassé et ne traduit
qu’en partie l’allocution, prononcée d’ailleurs avec emphase.
Nous voudrions nous tromper,
mais il nous semble que les délégués de l’Alliance Evangélique
n’auront appris que ce que tout
le monde savait déjà.
L’ORIGNT D'Ë!\ HAUT
nous a ifisilés
Lui; I, 78.
Une caravane de pèlerins s’est
égarée au déÆt. Il est nuit, les
pauvres voyageurs ne savent où
aller, ils sont brisés de fatigue,
sans espoir de retrouver leur chemin; assis dans les ténèbres, ils
n’attendent que la mort, lente et
terrible. Tout-à-coup un astre éclatant brille dans la voûté des deux,
illumine la solitude et permet aux
voyageurs ranimés de, continuer
leur marche avec la joie dans le
coeur.
Une caravane, de pécheurs égarés erre aussi dans le désert de
ce monde, sans pouvoir échapper
par eux-mêmes au douloureux sort
qui les attend. Ces pécheurs sont
assis dans les ténèbres attendant
le salaire de leur péché. Tu appartiens à cette caravane, cher
lecteur, il s’agit donc de toi, Jésus,
astre éclatant, soleil de justice,
(Malachie IV, 2), lumière qui doit
éclairer les nations (Luc. ii, 32),
étoile procédée de Jacob, astre
levé sur Israël (Nomb.,xxiv, 17'),
étoile du matin (Apoc. xxii, 16),
Orient d’en haut, qui est venu à
notre secours. La visite qu’il est
venu nous faire a pour but le salut de nos âmes.
Quoique merveilleuse, cette visite ne doit pas étonner le peuple
de Dieu , car elle a été promise
dès la chute de l’homme, et rappelée successivement par les types,
par les institutions, par les sacrifices sanglants, par les prophètes
qui ont annoncé Jésus depuis les
siècles. Comme l’aurore précède
l’arrivée du soleil, Jean a été le
précurseur de Celui qui est venu
nous baptiser de S* Esprit et de
feu.
Cette visite est due à la miséricorde de Dieu qui a vu ses créatures assises dans les ténèbres,
dans un état d’épuisement et^Tmpuissance, incapables d’aucun bien,
mortes dans les fautes et dans les
péchés, ayant en elles le déplo
rable goût du péché. Nous voyant
dans cet abîme, dans ces lieux
profonds où nous ne songions pas
même à invoquer le nom de l’Eternel. Jésus a eu compassion de
nous , il est venu nous voir.
Quelle est précieuse cette visite! La visite d’un ami nous est
agréable; celle d’un personnage
distingué, d’un grand dignitaire,
d’un roi ou d’un empereur, le serait davantage encore; mais aucune visite ne doit nous être plus
précieuse que celle du Roi des rois,
du Sauveur de nos âmes. Tu fais
des préparatifs pour fêter l'arrivée d’un souverain de la terre;
quels préparatifs fais-tu pour recevoir Jésus, pour communier avec
lui.^ Suffit-il de préparer des fêtes
pour Noël, d’organiser des réunions pour se réjouir, de dîner
mieux que les autres jours, de
pousser des cris de joie? Ne songeras-tu point à préparer ton cœur,
où Jésus désire venir habiter? Estu prêt pour témoigner devant sa
table que tu vis en communion
avec lui? Et quand le Roi des
rois daigne descendre jusqu'à toi
et frapper à la porte de tôn cœur,
comment le reçois-tu? Où le logestu ? Le laisses-tu dehors , à la
porte? Ou bien songes-tu à lui
donner la première et la meilleure
place dans ton cœur.'" Il est très
important de voir comment tu
reçois le meilleur et le plus précieux de tes amis.
Les grands personnages font
ordinairement des visites courtes,
et quand ils reçoivent, ils ne vous
donnent que des audiences. Le
soleil lui même ne nous fait que
des visites de quelques heures par
jour, surtout en hiver; mais l’Orient d’En-Haut, Jésus, désire nous
faire une visite permanente. Le
soleil de justice n’a pas de coucher, il ne sort pas du levant, il
brille des deux, il est l’Orient
à'En Haut. Il s’appelle Emmanuel,
ce qui veut dire Dieu avec nous;
il sera avec nous jusqu’à^ila fin
du monde, et à la fin du m^fie
il recoraméacera d’être avec nous
mieux que jouais. Il demeure avec
nous. Disoné-nous bien que la communion avec- Dieu n’est pas l’acte
d’un moment-, niais bien un état
d’âme, une manière d’être à perpétuité. Ce serait bien court si
nous n’étions en communion avec
notre Dieu que pendant l’instant
où nous sommes à sa table. La
communion avec le Seigneur doit
être au contraire l’état normal et
continuel où se trouve notre âme.
t Le Seigneur ne fait pas de visite sans but, et ne saurait approuver ceux qui les font. li vient
à nous pour nous réveiller à salut.
Comme le soleil trouve à son arrivée le genre humain plongé dans
les ténèbres et dans le sommeil,.
l’Orient d’En-Haut nous trouve
plongés dans les ténèbres, dans
l’ignorance et dans la corruption ,
Jésus trouve nos cœurs froids,
indifférents, dépravés,'éloignés de..
Dieu. L’on ne peut pas dormir
avec le soleil dans les yeux, et
l’Orient d’En-Haut), dardant ses
rayons dans notre âme , nous fait
crier par ses serviteurs: Réveilletoi, toi qui dors et te relève
d’entre les morts et Christ t’éclairera (EpH. V, 14).
C’est donc aussi pour nous éclairer qu’il est venu nous faire visite.-Plongés dans les ténèbres,
nous nous faisons illusion sur le •
vrai état de notre âme, nous nous
croyons bons et fidèles lorsque
notre pauvre cœur est rusé et
désespérément malin par dessus
toute chose. Le soleil de justice
nous montre nos péchés par la
lumière du Saint-Esprit afin de
les effacer par le sang de l’agneau.
11 veut aussi nous guider l’Ami
céleste qui vient nous voir. Les
mages étaient|conduits par un astre,
Israël l’était par la nuée et par
la colonne de feu. Que notre astre
soit Jésus, ne nous laissons pas
guider par le monde, il nous mènerait à la perdition. Laissons
nous conduire par sa divine parole quî est une lampe à nos pieds
et une lumière à nos sentiers.'Ce ^
divin guide nous conduira dans
le chemin -de la paix, il nous
procurera la réconciliation avec
son Père, il nous donnera l’accès
auprès de Dieu, il nous introduira
dans sa famille sainte et nous donnera une place à sa table. "v.
-ifè
3
LE TÉMOIN
205
^r.^^vv<jvvv-vv'/v--v
L’Orient d’En-Haut ne vient pas
à nous sans nous rien apporter.
Nous sommes souffrants^et malades
et le soleil de justice porte la santé
dans ses rayons (Mal. iv^, 2). Il
apporte la paix sur la terre. iPlus
de haine, plus de rancune ! Pardonnons-nous les uns les autres,
Dieu nous a pardonnes.
Le visiteur est à ta porte. Lecteur, décide-toi. Veux-tu le recevoir? Aimeras-tu mieux tes ténèbres que sa lumière ? Alors prépare-toi à périr dans les ténèbres!
Ouvre plutôt les yeux et le cœur,
reçois Jésus et sa lumière. II soupera avec toi et toi avec lui. Oh,
mon Dieu ! Merci !
Oueipes délaits sur lu vie el morl
de II“® M. A- Grove
Toute sorte de mort des bien-aiinés de l’Elernel est précieuse devant
ses yeux. C’est pour vous parler en
quelques mois d’une belle vie el d’une
belle mort que je viens meure devant
vos yeux celle de M. A. Grove.
Encore enfant el jeune fille , elle avait
compris les devoirs de la vie; jamais
ceux qui l’entouraient u’avaienl à se
plaindre d’elle. D’une santé délicate ,
elle savait supporter les agaceries dé
ses frères et de sa sœur qui la laissaient souvent ii part comme supérieure à eux; la piété était implantée
dans son cœur dès ses plus jeunes ans,
le dimanche pour elle était un jour
de bonheur; le service public, la lecture de petits traités religieux qu’elle
composait, tout ce qu’elle faisait dans
ce jour'avait le même cachet, la sanctification du jour du Seigneur. Son
amour chrétien se manifestait en
toute circonstance et son dévouement
dont elle a été victime était sans borne,
elle a soigné .ses parents avec une
grande affection filiale; durant la dernière maladie de son père, elle a pris
un coup de froid qui, joint à la iatiguo, amena une affection à l’épine
dorsale el une tumeur à la hanche
qui l’ont rendue invalide pour le reste
de ses jours; jamais un murmure ne
s’est écnappé de sa bouche. Ses rapports
avec ses parents el .ses amis étaient
pour eux des plus agréables; sa femme
de chambre la chérissait el les enfanis
do la famille se réjouissaient d’aller
Ja voir. Malgré ses souffrances elle a
composé plusieurs petits ouvi'ages uliles pour la jeunesse où l’on voit que le
seiilimenl el le dev-oir ne se séparent
jamais; ainsi tout en s’occupant chrétiennement et utilement, elle croissait
chaque jour dans la connaissance el
la grâce du Seigneur Jésus; Christ
jusqu’à ce que le Seigneur e& dit ;
« viens et entre dans la joie de ton Sei
gneur ». Assise devant sa table, dans
son salon, sa Bible devant elle, on l’a
trouvée morte sans avoir fait un seul
mouvement qui indiquât la souffrance;
la position naturelle de ses mains était
restée la même, son châle pas même
dérangé, indiquait assez qu’aucun combat n’avait précédé sa fin; elle n’a
pas eu besoin d’employer la sonnette
qui était à côté d’elle sur sa table ;
il parait que la promptitude de sa
mort a été causée par la nipUire d’un
vaisseau sanguin dans la région du
cœur.
Voici ce que dit un journal écrit
de Shoreslone, son lieu natal; après
avoir énumérés ses nom et jirenoms
el ceux de sa famille, îî ajoute; «La
défunte avait cessé d’habiter S., plusieurs années avant son décès, mais
dans sa jeunesse, elle avait été active
et utile dans celte paroisse non seulement en coniribuanlavec la plusgrande
générosité à bâtir l’église et les ecoles,
mais aussi en participant à toute espèce de bonne œuvre. Dimanche, dit
le journal, au service du malin le
ministre parla d’elle avec reconnaissance et prit son texte sur ces paroles
bien appi'opriées à sa personne (Rom.
xvi. v. 2), Elle a été un secours
pour un grand nombre el même pour
moi.
Telle vie, telle mort. « Que je
meure de la mon des justes el que
ma fin soit semblable à la leur. »
S. D. C.
le Noël (l’un pasleur
l'Extrait d’une lettre de Mnicke pasteur
âé l’Eglise Bohême à Berlin J
Vers la Pâque de 181(i. il plut au
Seigneur de frapper ma clière femme
d’une maladie de consomption et de
la reprendre à lui le 26 décembre de
l’année passée le second jour de Noël
au milieu du travail extraordinaire
que ces fêtes requièrent de moi. Quelle
douleurI Nous avions vécu ensemble
trente ans, huit mois.et quelques jours,
ensemble nous avions partagé la joie
et la souffrance, ensemble nous nous
étions tenus serrés à notre Rédempteur
avec une confiance enfantine el nous
nous étions réjouis souvent, en tremblant, de la grâce qu’il nous avait témoignée. — Cependant, Lui qui est
la miséricorde infinie, a versé de l’huile
dans la blessure de mon cœur el pour
l’amour de son nom, ii m’a consolé.
Il s’est tenu visiblement près de l’âme
de ma bien aimée devant les derniers
jours de sa souffrance. Elle s’est envolée vers lui en souriant, pleine de
une douce béatitude. Le dernier de sa
demeure ici bas, elle dit plusieurs fois:
• Toi seul, Jésus, tu ¡seras ma joie
pour l’élertlité pour ^Wlernité! Plus
lard elle dit: J’ai déposé tous mes
péchés au pieds de Jésus, car il a dit:
Venez à moi, vous Ions qui êtes tra
vaillés et chargés, et je vous soulagerai.
J’ai été à lui e t il m’a soulagée. »
Une autre fois elle commença le cantique: «Rien, 0 Jésus, que la grâce,
rien que ton sang précieux, qui seul
mes péchés efface.... <
Avant 7 heures du malin de ce même
jour, je me rendis à l’église de Bélhléem pour y prêcher en allemand.
En roule, je sentais mon cœur se serrer au dedans de moi, mais lorsque
je fus en chaire, Jésus Jéhovah dissipa
toutes mes iuquiéludes.. Cela n’est-il
pas de la grâce? Après le culte,'je
courus à la maison, un quart d’heure
de marche, et je la trouvai encore en
en vie. Je lui chantai quelques strophes du canliquelqui commence ainsi :
« Je me rejouirai de mon bonheur,
je priai el puis je la bénis. La prédication en langue bohème m’appelait
de nouveau à l'église. Je m’empressai
de m’y rendre, prêchai^ disiribuai la
sainte cène el à onze heures et trois
quarts je revins chez moi. Ma femme
se trouvait à la porte du ciel. Je
chantai:JPuisque son départ est proche, ô aeigneur, ne la laisse pas,
Qu’elle regarde à toi, que dans une
confiance parfaite. Elle te serre sur
son cœur ». A l'heure de midi elle
s’en alla vers ce Jésus qu’elle s’élait
choisi el acquis comme son trésor.
Dans le cours de l’après midi, je dus
prêcher encore une fois. Lorsque j’y
pense, tout cela me semble un rêve.
Oh ! nous n’avons pas un Sauveur mort,
non, mais un Sauveur qui a été mort
et qui maintenant est au siècle des
siècles. Alléluia. Amen.
CoiifiaBêe en Dieu
Peiiplea, confiez vous
en lHi*en .tout temps >
■^'écUftr^ez votre cœur
devint Itfî, (Ps. 62. 8.
Allons à Dieu, comme nous irions à
notre ami, à celui auquej nous pourrions ouvrir tout notrfe cœur, el
djsons-lui tout ce que nous dirions à
noire ami le plus cher, el même tout
ce que nous ne dirions pas au meilleur
de nos amis terrestres. Disons-lui toute
notre inimitié contre lui, et demandonslui de l’ôler de notre cœur; disonslui tous nos péchés, car il peut et
veiii les pardonner; disons-lui toutes
nos craintes, car il peut les dissiper ;
disons-lui tous nos besoins, car il peut
y subvenir; disons-lui toutes nos douleurs, car il peut nous soutenir sous
leur poids. Quelle que soit noire
position exposons-la à Dieu, el nous
trouverons qu’il y a pourvu dans sa
Parole; el si la (lifficullé de notre situation nous semble trop particulière
pour que nous puissions trouver là ce
qu’il nous faut, allons encore au l^u ^
de la Bible, el ce que nous ne pirovons pas trouver dans sa parole, nous
le trouverons dans son cœur.
^ J
4
206
LE TEMOIN
át
Dieu esl un refuge pour son peuple,
son nom esl une forte tour dans laquelle les justes seront en sûreté. Il
est le rocher, et sa Parole est intmuable comme lui. Or dans sa Parole il
est dit; Déchargez-vous sur lui de
tous vo-s soucis, parcequ’il a soin de
vous. <i PiEBHE V. 7.) Rejelle ton
fardeau sur le Seigneur, et il te soulagera T Ps. 55. 2a. ); car il peut faire
infiniment plus que, loiU ce que nous
pouvons demander ou penser.
lleuue poUttquef
Ætnite. ■— Nous avons eu, sans
nous y attendre, une crise ministérielle. A l’occasion de l’examen du
budget du ministère des travaux publics, on a demandé la présentation
de la loi sur 'lès télégraphes et l’on
s’est plaint de la violation du secret
des dépêches privées, témoin la publication du télégramme tüadimir ;
deux ordres du jour étaient en- présence, l’un expliquait un vote de défiance contre le ministre de rintérieur,
l’autre de l’honorable Salaris exprimant
im vote de confiance. Déprelis s’'étant
déclaré avec les autres ministres, solidaire de leur collègue de rinlérienr
l’existence du ministère tout entier
était en question. Les députés étaient
en nombre; le télégraphe avait fait
son devoir ; le ministère comptait sur
une majorité de cinquante voix au
moins; mais sur 356 députés présents
le minislère n’a obtenu que 184
voix favorables y compris les siennes
et celles de ses employés ; 162 voix
lui ont été contraires, outre dix abstentions, qui dans ce cas sont aussi
des voix ctinlraires. L’opposition conslitutionneller i^présentée par Sella,
le groupe Cairai, le groupe De Sanclis
et Èerlani de l^xlrôme gauciie, ont
volé contre le ministère dans une
question considérée par la plupart des
opposants, %omrne une question dè
morale publique.
^ En suite de celte votation le fitinistère a compris qu’il ne pouvait plus
compter, tel qu’il était composé, sur
la nmjorilé de la Chambre dans les
questions importantes et en particulier dans celle des conventions des
chemins de fer; aussi a-t-il présenté
au roi sa démission.
Le roi a accepté la démission et a
chargé Deprelis de la formation du
nouveau minislère. il paraît certain ,
que Nicolera, Melegari et peul-êlre
Majorana, ne feraient plus partie du
nouveau cabinet dans lequel enlreràïl
de nouveau Zanaidelli avec Desànclis
et Crispi. ,— On ne connaît encore du
reste rien de bien positif sur la çompôVitTçn de la seconde adminislràtion
gâuehe. La lâche de former un
.fhmisiére qui ait chance de ,vie dans
lé fraclîonneméiil desmartieis,‘çst considérée comme très Élficile, — Le
Parlement en attendant continue l’examen des budg.^.el.Jes vole en , vote
adniinislralivése préoccuper de
la question pôm^üé;^ '
iPrwMw, r— Mac-Mahon n’a pas
voulu se démettre ; il a reculé devant
le cod|> d’éiat’’’êl une seconde disso,
lotion de la Chambre des députés; il
s’est soumis. Balbie n’ayànl pas réussi à former un ministère de droite,
Dnfaure a été de noveaii appelé.
Le minislère constitutionnel et parlementaire esl composé de républicains
appartenant au parti modéré sous la
présidebèe de Dufaure. Les principaux
membrfes de celle adminislration sont
Marcère à rihrérîeiir, Borel à la guerre,
Washington aux affaires étrangères,
Freycinet aux travaux publics, Léon
Say aux financés; ces trois derniers
sont protestants. — Enfin Tesserenc,
Polhuau et Bardoux.
Le message, lu à la Chambre et au
Sénat par MM. Marcère et Dufaure,
prête au maiéchal le langage toul-àiail libéral, bien différent de celui auquel Mac-Mahon nous avait habitués.
Les ministres sont responsables devant
la Chambre et le pays; le président
ne l’est "'pas. — Les préfets et les
sous-pi'éfels monarchistes et cléricaux
vont être remplacés par des républicains. — La Cliambrè a volé deux
douzièmes de l’impôt, à ki demande
de Léon Say. Ce vote n’implique aucune défiance à l'égard du. Ministère.
Tous les journaux libéraux, excepté
les extrêmes, applaudissent à la solution de la longue et terrible crise ,
pendant laquelle la Jaranee a fait preuve
d’une patience et d’un patriotisme admirable. »
— Après la
prise de Piiwira, les russes ont continué leur riarche en a\;anL |EéfiéiñelTÍ
Ali a subi ¿fl échec et doit avoir été
destitué. L’iîerfeïque Osman pacfifi, grièvement blessé, esl inoiT; rien, de nouveau en Asie. Il o.st question de médiation en vue de la paix.. Mais les
eoridilions des russes son! si onéi euses
qu’il sera difficile que la Turquie les
accepte. Là guerre conlimiera encore.
Même la Serbie et la Grèce semblent
vouloir y prendre pari.
DONS EN FAVEUR DES INCENDIÉS
»U CBOUZET
CoUecle de ViUar-Pellice:
fletu'i I'arise iiolairo fr. 2, N, N. I ;
■ Augoslo Jalts , ancien 2; Marie Gnyiiou,
veuve 1; Eiinuie Coui’Oin <le Znchùire 1;
Jean Pierre Ayassul 1 ; David Garnïrr des
Meyoets .1; Veuve Alio du Caret 1; Daniel
Riccav Fégeiit 2; Salomon Berion 1 ;
Pierre Roux 1, Jean Pierre Plaiirhoii 1;
Jean Pierre ^f#oclion,_ prnpnreur 1 ; Daniel FrarhoV Mue éiiiine de blé et .sgic
4 75; Elîetine"Serger2; ïinjqfliéH' Daìtrjas
0 50 ; Paul Raçîdim , an(de.n'li- Jdifttîç.
Baridtfn veuve 1 15; .Siisadiio
Jpàn- 1‘ I e rpe Sa I om o n P ï IJfeiTi Da n|e.'P^ ioiMOD ï‘; jpao ptàoçbop-yvii^fsré -0 aO;
Jean tìounet'^iauciob'f N.'N/:Î; Stìomon
Salomon Ö 50; JéaU Michelin Salomon 2;
J. Charbotmier Reynand O 40; Jean Jalla,
ancien 2; J. P.IGaydouanc. 150; E. Baroliu
I ; Josué Beriinal, diacre 0 50; David Garnier; anciea 1 25; Joseph Gönnet 0 50;
Etienne Janavel 1; David Cairas 1; Auguste Jalla fils 2; Joseph Gourdin 2; Jean
Atio , uüB héraine dè blé et le sac 5;
Etienpe Dalmas ] ; Annelie Berton, ubê
chemise, deux patres de bas et uû mouchoir 2 50; N. N., un drap de lit, une
ehemise, nu saß 6; Pierre Salomon, ancien 0 60; Daniel Dalmas 0 63, Joseph
Marin 1; Jeanue Peyrot 1; Mathieu Gay*
pasteur 5; Joseph Geymonat 0 50; • Jéaii
Garnier 2; Paul Baridon 1 Pierre Piene
ancien 1 50; Joseph Bonisse 2; Jean Pe*
rachoii 1; Jean Jaoavel, ancien 0, 80;
Jean Gourdin, un drap de lit 3;’ N,
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I atonnemenl, 2 fr. par.ap; 2à9
exemplaires, 1 fr. 50 rabonnemenf ;
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Le Messager de l’école d« di“
manche ,.,52; n,uméi'os par an. Prix
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Pigaeroi, Impr,. éfaîa^re et Wascàreli i