1
Année Dixièine.
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie . . . . !.. 3
Tous les pays d« l'rrnitni
de poste ... -6
Amérique . . . • 9
Od s'abonne :
Pour r/niériiwr obéi MM.
pasteurs et lee libraires de
Torre Pellice.
Pour r^Ætértfurau Bureau d'Administration.
N. A2
Un ou plusieurs numéros séparés, demandéa avant 1» tirage 19 oent. chacun.
i Annoncesr 25 centimes par ligne.
Les envûit d'argent se font par
lettv'e recontmandée ou par
«ttmdtiis sur le Bureau de Perosa Argentina. ’
Pour la RÉDACTION s’adresser
ainsi: A ia Direction du Témoin,
Pomaretto (PineroJo) Italie.
Pour l’ADMINISTRATION adresser ainsi; A l'Administration du
Témoin, Pomaretto (Pinerolo)
Italie.
—3
LE TEMOIN
ËCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Kouj m. aet-es témoins. Aotks 1, 8. , SitiDani îa vérité avec ia charité. Eph. iï, 15
Som mai ce.
t7 octobre. Distribution des Rapporisjo—
Qui doit communier? — Istitutiori des Diaconesses de Paris. — Les Tyabarets et la
santé publique. — Une nouvelle rubrique.
— En France. — Variétés. — Chronique
vaudoise. — École de méthode. — Avis.
— Revue pblitigw. -^’SSuscripl^bn. — Annonce, ,
.........
iiV'. • i .
¿7 Ootolore
Nous lisons dans l?i Rivista Cristiam ce qui suit; i
« Je prends la liberté de suggérer
à la Table Vaudoise, au Comité d’Evangélisation et au Conseil de Théologie de distribuer avec plus de soin
leurs rapports. J’ai rencontré bon
nombre de personnes qui ont rendu
des services à l’Eglise vaudoise, soit
par leur travail personnel, soit par
leurs généreuses contributions et qui
n’ont pas eu l’honneur : de recevoir
un seul de ces rappoftsi 'Ainsi, sans
le vouloir, on néglige un devoir élémentaire et je connais des personnes
qui se sont un peu découragées, peutêtre à cause de ce manque d’égards.
Pour cette raison, là recommandation
loin d’être impertinente me paraît très
pertinente, et, nous l’espêironîi, utile
aussi ».
Celle observation est très convenable et nous en remercions M.
Je reporter de la Rivista. En ce qui
concerne la Table, toutefois , nous
savons de bonne source qu’elle n’a
pas manqué d’adresser son rapport
aux nombreux amis et bienfaiteurs
de notre Eglise, dont les adresses
lui sont connues.
Si au lieu des dix lignés'împriniées dans la Rivista y le reporter
en avait envoyé cinq à l’Administration, portant le nom et l’adresse des
personnes qu’il sait* ne pas avoir
reçu les rapports, sans faire tant de
publicité, nous estimons qu’il,aurait
fait plus de besogne utile.'* '
2
-330.
Qui doit communier?
Plus d’une fois, dans nos Synodes,
l’on a constaté la disproportion qu’il
y a, quant au nombre, entre ceux
qui sont admis comme membres de
l’église et ceux qui communient une
ou plusieurs fois dans le courant
d’une année. C’est là un fait bien
triste pour plusd’iine de nosparoisses,
et la triitesse qu’il produit ne peut
être égalée que par celle qui dérivé
de la vue de tout un peupfe prenant
part à 1a S. Cène et courant ènsuite
après le monde et ses convoitises. De
sorte que là, on sent le besoin d’augmenter le nombre des communiants,
et ici, l’on voudrait bien pouvoir en
renvoyer plusieurs. De part et d’autre,
les conducteurs de nos églises doivent
répondre à celte demande; Qui doit
communier?
ïl O’y a, pensonsmous, qu’un seul
et unique sentiment entre nous, c’est
, que ceuxdà doivent communier qui
croient en Jésus comme à leur Sau-|
veür et â leur Màîlre. Il est évident
qne tdüs iie peuvent pas, indistinctement, s’approcher de la Table-du
Seigneur. Si un Judas a pu se trouver
parmi les douze, lors de la célébration
de la première communion, cela ne
veut pas dire que n’importe quel
individu puisse ou doive être admis
â la S. Cène. Les paroles que nous
lisons dans 1 Cor. xi, sont d’une
gravité effrayante: « Quiconque mangeVa de cfe pain, ou boira de la coupe
du Seigneur indignement, sera coupable du corps et du sangdu Seigneur».
Ce n’es'l qu’aprês un sérieux examen
pour voir si nous sommes dans la foi,
pour reconnaître que Jésus-Christ est
en nous, que nous devons a manger
de ce pain et boire de cette coupe».
Notre liturgie ne .laisse pas non
plus de doute à cet égard. Il y a un
catalogue détaillé de péchés qui empêchent ceux qui s’en 'rendent coupables de s’approcher ¡de la Table
du Seigneur. Mais la porte est ouverte
‘à tous 'ceux iqui se repentent, et
quand des membres de nos ¡ églises
affirment que tous sont plus ou moins
coupables des péchés indiqués et que
par conséquent, il n’y a personne qui
puisse participer à la S. Cène, ils
oublient la seconde partie ou n’y ont
rien compris. Ils pensent qu’il faut
être juste de sa propre justice et
n’ont pas ‘reçu la repentance et la
justice de Dieu.
Nos catéchismes sont aussi d’accord
pour enseigner que ceux qui s’approchent de la sainte Table, doivent
avoir le gentiment de leurs péchés et
la foi en Jésus-ChCiét
Si nous consultons Calvin, il nous
dira clairement que la S. Gène est
pour les enfants de Djeu. « Après que
Dieu, dit-il, nous a line fois reçus
en sa famille, et non seulement pour
nous avoir pour serviteurs, mais pour
nous tenir au rang de ses enfants:
afin d’accomplir tout ce qui est convenable à un bon Père, et qui a le
soin de sa lignée, quant et quant il
prend la charge de nous sustenter et
nourrir tout le cours de ¡notre vie.
Mais encore ne se contentant point
de cela, il noue a donné un gage pour
nous rnieuxi certifter ,de celle libéralité , laquelle continue sans fin. Et
c’est pourquoi il a donûé par la main
de.son Fils à son Eglise le second
sacrement: à savoir le banque.! spirituel où Jé^us-Christ nous témoigne
qu'il est pain vMfiant, dont’nos âmes
soient nourries et repues à l’immortalité bienheureuse ».
Aussi egt-il d’avis que la Cène ne
doit pas être donnée a tous. « Il faut
avoir égard à la Cène du Seigneur
qu’elle ne soit point profanée en la
baillant (donnant) inoifféremment à
tous. Car il est certain que celui
auquel la dispensation en est commise,
s’il y. admet qùèrqu’unL'IequeJ il en
ddive'et pùis'se répobyèer, èst coùlpafelè de sàcrilêfee, comme's'il donnait
aux chiena le corpe du SeigneuV: ».
D’autre part,, il s’élève avec fofce
contre ceux qui communient indignement. «Telle mahière Be j^eus,' hüi
sans âudürie sciftlille' de foi, sIhs
aucune affeotioqde charité songèrent
commeipoi'eeàux à prendre la._Géne
dü/Seigaeur.;,j eç, discernent pojpl le
corps du Seigneur, Car d’autapj,/qu’iTs
3
.331
ne croient point qu’iceluy soit leur
vie, iis le QÔshonoient en ce qu’il
leur est ¡possible.., Et d’autant qu’estans discordans et aliénez de leurs
frères, (is osent mêler le signe sacré
du corps .de Jésqs-Chrisl avec leurs
dilFérens et discqqrs, il ne tient point
à eux que le cfirps de Jésus-Clirist ne
soiti divisé et deschiré membre à
membre...»
Pour ne pas communier indignement, il faut remplir les condiuoqs
de foi et d’amour. Citons encore
Calviq: «s Saint Paul commande que
l’hommes’ésprouvesoi-même, devant
qü’il mange de ce pqin ou boive de
cette cqppe. En quoi, il a voulu
qu’un chacun regarde et pense en
soy même, si en fiance de cœur il
reconnaît Ïésus-Christ être son Sauveur, et l’avoue par sa confession de
bouche : si à l’exemple de Jésus-Christ
il est prêt de se donner soi-même à
ses frères..., s’il désire et est prêt
de les soulager, conseryer et aider
comme ses propres membres».
Nous ne saurions comment on pourrait être en communion avec le Seigpeur, en d’autres conditions que
celles-^lé- Or, dans les paroisses où
il y a un petit nombre de communiants, nous pouvons présumer que
plusieurs membres de l’église ne participent pas .ù la S. Cène, parcequ’ils
n’ont pas les dispositions voulues de
repentance, de foi et d’amour. Ils ne
veulent pas se donner un air de piété
qu’ils n’ont pas. S’il y a en cela un
bon côté, il n’est pas moins affligeant
de voir par ejiemple, les neuf dixièmes
d’une assemblée d’hommes, se retirer
sans prendre part à la S. Cène. La
siluatip» est grave. Non seulement
elfe mérite d’etre étudiée, mais elle
nous invite à invoquer l’Éternel, et
à agir auprès de chaque famille pour
faire la guerre à l’indifférence et à
riqcréduljfé.
Quant aux parpiss.és où l.out le
monde communie^, nous leur souhaitons de coqsorver leur granfi notpbre
de comnjüniapts,. mais à condition
qu’ils donnent des mdrqües certaines
ae foi et d’aniour, sefon l’Esprit de
Dieu.
Institution des Diaconesses
de Paris
Nous avons reçu le rapport imprimé
du Comité directeur de cette excellente insliliilion et nous en extrayons
quelques données intéressantes.
L’établissement comptait en juin
dernier 58 diaconesses, dont deux à
la retraite et 56 en activité. Vingt-cinq
sont placées liors de la Maison-mère,
en province ou à Paris même, et
desservent entre elles ; cinq oimhelinats
ou pensionnats de jeunes nlles; un
asile-école, deux ouvroirs, sept hôpitaux, une maison de convalescence,
une infirmerie pour femmes âgées et
pour jeunes enfants, une prison de
femmes.
La maison deParisasous'sa direction
immédiate une maison de santé qui
a reçu, en ISSB, 40Ü malades avec
un totali de journées de présence
s’élevant à 21,070; une œuvre de refuge
pour les jeunes filles que l’on veut
ramener de certains écarts ou préserver de certains dangers; une salle
d’asile avec 128 élèves.
Outre cela, la maison s’occupe* encore, au profit delà paroisse de Sainte
Marie, de réunions hebdomadaires pour
les mères de famille et pour les jeunes
filles avec école de couture.
L’école préparatoire comptait à la
fin de 188S qumze élèves diaconesses.
Les ressources se sont élevées à
139,957 francs et les dépenses à
138,TO2 francs.
Pans son allocution à l’Assemblée
annuelle, M. le pasteur Goût, après
avoir caractérisé le rôle des diaconesses, s’est écrié:
« Une chose m’étonne et m’afflige :
c’est qu’en France leur nombre soit
si restreint. Nous n’avons pas 60
sœurs et nous pourrions utiliser le
ministère de plus de deux-cents. Et
cependant, que de jeunes filles pieuses
languissent et végétant dans nos églises!» Et après avoir observé que
l’institution ne ramène pas, par un
chemin détourné, aux vœux perpétuels
4
-332-v
et aux règles monastiques, il demande
aux pasteurs de faire connaître l’œuvre
et aux jeunes filles chrétiennes qui
« portent peut-être au fond de leur
cœur l’ennui d’une vie désœuvrée,
d’y chercher le déploiement d’une
activité qui leur ferait goûter des
joies pures et profondes.
Les cabarets et la santé publiqoe
L’épidémie qui afflige présentement
l’Italie a mis en lumière, une fois de
plus, certaines vérités dont il est bon
de prendre note.
11 est prouvé que les gens adonnés
. aux excès sont beaucoup plus exposés
aue d’autres au choléra Le nombre
es cas à Spezia, à Naples, à Marseille, etc., a toujours été plus grand,
dans les jours qui suivaient les fêles
et chez les habitués du cabaret.
Gela est si vrai que soit à Naples,
soit à Gênes, l’on a fini par ordonner
la fermeture des cabarets, dès huit
heures du soir, à la grande satisfaction
de la population. Dans les environs
de Naples, l’on a même ordonné la
fermeture absolue des cabarets le jeudi
et le dimanche afin d’éviter les conséquences des excès connus sous le
nom 6'ottobrate.
Nous avons lu avec plaisir, à ce
sujet, quelques observations fort justes
publiées dans la Gazzetta Piemontese
du 7 courant, et dont nous traduisons
une partie:
« ...Comme le proverbe tutto il
mal non vien per nuocere est juste,
je trouve que même à Tunnietaukurs)
où le choléra ne sévit pas encore, une
mesure qui limitât la trop grande
liberté accordée dans les fiuitdernières
années à la bettoleria en général, serait
très nécessaire etatleindrait un double
but, sanitaire et moral.
Limiter l’horaire de nuit, suspendre
les trop faciles autorisations et surveiller le vin que l’on vend, c’est un
moyen préventif louable et hautement
politique dans le moment de crainte
où nous nous trouvons.
Dans ces dix dernières années le
nombre des cabarets a décuplé' sans
Îu’il y ait eu augmentation corresponante de la population. La santé, les
bonnes mœurs, l’économie et la morale en ont beaucoup souffert, aussi
bien dans les communes rurales que
dans les centres manufacturiers.
Quand les mœurs et le bien-être
public sont en jeu, il est inutile d’invoquer la liberté du commerce.
Ce qui, plutôt, mérite d’être noté,
c’est le nombre infini de causes que
les prétures ont en note, chaque lundi,
pour blessures, rixes, meurtres, etc ,
à la suite des excès du dimanche.
.Te connais une petite commune qui
en 1877 avait un café et une auberge,
Elus que suffisants pour la soif des
abitanls. Maintenant il y a Î8 débits
et il est entendu que l’on doit, aux
jours de fête, les visiter tous. Je laisse
à penser de quelle tranquillitéjouissenl
les habitants.
La législation sur les cabarets, chez
nous, est sur une fausse voie. Dans
aucun pays' il n’y a autant de licence
que dans le nôtre,..:. ». ’.... '
Et penser que, malgré tout, si un
syndic éclairé s’avise, pour dix bonnes
raisons, de refuser l’autorisation à.un
caburetier d’ouvrir un nouveau débit,
il se trouve encore des autorités supérieures qui l’accordent!
Une niiuvelle rnbriqiie
Bons mots Vaudofs
Nous acceptons l’invitation du rédacteur en ouvrant une nouvelle rubrique dans laquelle figureront quelques bons mots et quelques anecdotes
plaisantes qui circulent parmi nos campagnards, et qui peuvent montrer que
sous la grossière jaquettedu bon paysan
se trouve souvent plus d’intelligence
et plus de finesse que l’on ne pensé!
Si le contenu de la nouvelle rubrique
peut intéresser à quelque degré la
Société d’histoire vaudoise, nous en
serons bien aise. Nous tenons à dire
5
-333,
dès à présent que nous n’entendons
nullement être seul à fournir les éléments de la nouvelle rubrique, mais
que nous serons reconnaissant à tout
stouriaire qui voudra bien nous prêter
son concours. On pourrait ignorer dans
l’une des vallées les bons mots qui
circulent dans les autres, et la variété
ne fera qu’augmenter l’intérêt.
Voici pour commencer une anecdote
que l’on peut intituler
Lflii |)i gros lüvao
ce qui veut dire en français le plus
gros taon on mieux encore le plus
gros nigaud.
Quelques notables du gros village
de*** situé au débouché de l’une de
nos vallées, mais déjà dans la plaine,
causaient assis sur un mur à rombre
d’un gros arbre, n’étant occupés pour
le quart d’heure que de faire leur
digestion et de parler du prochain.
Ils étaient d’humeur joviale et tout
disposés à rire, même aux dépens du
premier venu. Celui-ci ne tarda point
et c’était uq montagnard à la jaquette
grossière qui faisait paisiblement son
chemin.
— Oblà, brave homme, fil le plus
rusé d’entre les citadins, après avoir
promis à ses amis de les amuser aux
dépens du voyageur; nous avons dans
le village un malade auquel les médecins ne savent plus qu’ordonner tant
son état est désespéré. 11 n’y aurait
d’autre moyen de le guérir qu’un emplâtre fait avec les plus gros taons
qu’on puisse trouver, et on vous les
payerait bien cher si vous pouviez en
apporter une douzaine d’entre ceux
qui hantent vos vaches pour les tourmenter.
— Ai pâ bsougn d’annâ gaire leugn.
Saurion pâ dount trouva ent unna
leuia de tavan pi gros que voû.
Cela, dit le montagnard, continua
son chemin laissant son interlocuteur
à la merci des moqueries de ceux qui
s’étaient assis au même banc que lui.
Stouriaire.
En Frariôé.
Nous lisons dans la Gazzetta Piemontese que par ordre du Gouvernement français tout italien qui veut
franchir les Alpes trouve à la frontière un médecin pour le visiter.
Le Gouvernement français aurait
décidé en outre de repousser les personnes qui ne peuvent prouver qu’elles
possèdent des moyens d’existence suffisants, ou un travail assuré d’avance.
Il est bon par conséquent qu’avant
de partir, tel de nos lecteurs qui se
propose d’aller en France examine
d’abord s’il possède une bonne santé,
de quoi vivre, ou une place déjà trouvée. Ils sont forcés maintenant de faire
bonne mine au conseil que nous leur
avons donné autrefois en retraçant les
dangers divers auxquels s’exposent les
jeunes garçons et surtout les jeunes
filles qui partent pour aller chercher
une place qu’ils ne sont pas du tout
sûrs de trouver.
Il est clair que les mesures que vient
de prendre le Gouvernement français
feront rester en deçà de la frontière
bon nombre de personnes qui allaient
battre le pavé de Marseille ou de telle
autre ville du midi de la France. Mais
tout le mal ne vient pas pour nuire,
et si les personnes qui ont une place
en vue ne sont nullement entravées
dans leurs mouvements, l’on épargne
aux désœuvrés les pénibles expériences
que font ceux qui cherchent des places
sans les trouver.
Quoiqu’il en soit, nous pensons bien
faire en prévenant les personnes qui
voudraient aller en France, dans le
but d’épargner à plus d’un une promenade inutile et peu agréable jusqu’à
la frontière.
E. B. p.
©artitee
“ • f' '
Canons et cuirasses. — On éprouve
un sentiment de frayeur mêlée d’amertume lorsqu’on songe aux puissants
6
„334
moyens que l’art de la guerre invente
de nos jours, pour nuire à rennemi
ou pour se défendre de ses coups.
Le 4^ octobre ont eu lieu à la Spezia
des expériences destinées à montrer
la force de résistance des cuirasses qui
devront recouvrir une partie du vaisseau de guerre JLepanio.
Trois sortes de cuirasses devaient
être mises à l’épreuve. Celles des maisons Camrael et Brown , anglaises ,
avaient 48 centimètres d’épaisseur,
Elles sont en fer sauf la partie extérieure qui.fât en acier. Les cuirasses
Schneider, françaises, ont W centimètres d’épaisseur et sont entièrement
en acier;;. 1 . t
Le canon qui devait les éprouver a
43 centimètres de diamètre et 44 1(3
mètres de longueur. Le boulet qu’il
lance pèse 850 kilogrammes et il faut
350 kilos de poudre pour le charger.
Il est semblable à ceux des cuirassés
ItaMael Lepmto. Les plaques, de trois
mètres de côté, étaient à .une centaine
de mètres du canon. Elles ont été
toutes trois percées de^part en part
par les boulets et brisées en plusieurs
morceaux. Des écailles ont volé à la
distance de 500 mètres. ,
li^ôts en France et en Italie. —
La Fratlce a une entrée de 2698 millions avec une population de 36 millions d'habitants. Chaque français paie
donc une moyenne de fr. 62,95.
L’Italie a un revenu de 4496 mi U
lions, avec une population de 29 millions , environ, d’nabilafils. Chaq^ue
italien paie une moyenne de fr. 37,80.
Ce qui prouve qu’on peut être moins
charges sous une monarchie, que sous
une république.
®hroniiqu^ ©/ïubobc
pRAii. — Nous avons reçu deux
lettres, au sujet de Pral, provoquées,
la première par le conseil donné, en
Synode, aux Pralins, de bt'ûler leur
chaire et la seconde par la réclamation de M. le pasteur Qay ipsérée
dans le N. 39 du Témoin Ne pouvant
insérer en entier ces correspondances,
nous en donnons quelques extraits,
« Ce n’est pas la ohaire qui est
dans les nues, dit le premier corresh
pondant, c’est pliutôt nous Pralins
qu’un épais brouitlard a couvert de
manière à nous voiler la lumière».
El après avoir parlé du ministère
du regretté docteur Rével, à Pral,
il conclut;
«Ainsi, ce n’est pas la chaire qui ,
édifie; mais le bon prédicateur».
Le second correspondant commence
par déclarer qu’il s’occupe de Frai
« pour la même raison qu'a M. le
prof. Tron de s’occuper de Rodorel».
Tl ne pense pas que les Pralins
soient mus par le simple amour du
changement. «Depuis fa libre nomination des pasteurs, les personnes
sérieuses de la paroisse ont toujours
été sous celte double impression :
crainte que leur pasteur ne leur soit
bientôt enlevé .s’il nourrit bien le
troupeau et crainte qu’il reste pendant toute sa carrière pastorale s'il
leur donne une nourriture insuffisante
ou qu’ils’ne puissent pas digérer».
Remerciments. — « Un villageois »
appartenant à l'une dè nos paroisses
nous écrit pour remercier publiquement les pasteurs qui ont bien voulu,
pendant l’été, procurer quelque soulagement au pasteur du lieu, en le
remplaçant quelquefois. Celte reconnaissance nous paraît bien placée et
nous voudrions qu'elle se maniféslât
toujours envers ceux qui remplacent
un collègue malade, ou fatigué, ou
privé de toute vacance, comme c'est
le cas de tous les pasteurs des Vallées.
Au reste, commeles ministres nommés
dans les quelques lignes du Villageois
sont loin d’être Ira seuls qui aient
prêté leur œuvre/occasionnellement,
pendant T’été dernier, au profit de
nos paroisses, nous nous permettons
de généraliser le remerdment en
7
-335
l’étendant à tous ceux qui, d’une
manière ou de l’autre, profitent de
leur séjour dans tes Vallées pour nous
faire quelque bien spirituel.
Compte-rendu du Synode de 1884.
— Nous n’aVôns pas à analyser cette
brochure ; nos lecteurs savent ce
qu’elle contient.’ Mais ce que nous
tenons à dire, c’est une parole de
louange à l’adresse; des membres du
bureau pour la: promptitude qu’ils
ont mise à s’acquitter de leur tâche.
Le compte-rendu était, en effet, cette
afluéie, comme l’année dernière, prêt
pour les premiers jours d’octobre.
Les actes sont disposés un peu
autrement qu’â l’ordinaire. Chaque
article est accompagné d’un résumé
de la discussion qui l’a précédé, ce
qui rend la lecture de la brochure
pius agréable el permet d’asasier
d’une rnâbiêre plus Vivante â la marche
des travaux de l’Assemblée. Le seul
inconvénient que nous voyons à cette
nouvelle disposition, est la difficulté
plus grande que l’on a pour trouver
un,acte donne.
La brochujçe est'en vente pour le
prix minime de. fr. 0,30,
Ecole de niéthode
La Commission chargée de diriger
l’Ecole dé méthode qui va s’ouvrir à
la Tour le 27 courant dès 8 h. du
matin prie l'es régents de vouloir bien
apporter avec eux, les livres de lecture français et italien, la Bible, ou
au moins la Genèse, le programme
imprimé qui leur a été distribué
l’année passée et ce qu’il faut pour
écrire. Ils trouveront chez les libraires
de la Tour les livres susmentionnés,
et le programme sera distribué â
l’école même aux régents et aux maîtresses nommés cette année seulement.
Les pasteurs rendraient un service
en voulant bien porter ce qui précède à la connaissance des personnes
que cela concerne.
La Commission.
' La prochaine Conférence du Val
Saint Martin, aura lieu, D. V., le
mardi 28 courant, dans le temple
de Périer, à 9 heures du matin.
Le sujet à l’ordre du jour est le
suivant: Les membres élecieun de l'èglise.
Une réunion préparatoire aura lieu
la veille, à 6 heures p. m., dans le
tettip!e‘‘de Maueille.
ttutte. — Les discussions recommencent dans les journaux sur le
grand projet des conventions du Gouvernement avec des Sociétés privées,
relativement aux chemins de fèT de
l’Etat.
— On parlo depuis quelques temps
des démissions a .pour cause de santé,
du ministre de la guerre, général
Ferrerò.
Trois ministres; Lepretis., Magliani
et Brin visitent ces jours-ei ÎlExposilion de Turin dont la clôture sera
prorogée jusqu’au 10 novembre pro- ^
Chain.
Le Comité exécutif demande que
les compagnies de chemins de fer
établissent un rabais du 60 O|0 afin
d’attirer du monde de l’étranger et
des autres provinces italiennes, pendant les dernières semaines.
— Le cyclone qui a dévasté une
partie de la province de Catania, a
été d’une puissance formidable. Des
blocs de pierre et un grand cyprès
ont été trouvés à 17 kilomètres de
l’endroit d’où l'ouragan les avait enlevés.
8
.336„
— Le choléra a été pendant quelques jours en recrudescence à Naples,
à cause du mauvais temps. On a eu
95 cas avec 51 morts. Il est redescendu
ensuite â 76 cas avec 36 morts. A
Gênes il aura bientôt disparu, grâce
au refroidissement de la température
qui s’est produit dans la semaine.
AUemagne. — Une conférence
doit se réunir prochainement a Berlin
pour traiter les questions»compliquées
de la liberté commerciale et du protectorat îles européens sur les rives
du Congo et en général sur la côte
occidentale de l’Afrique.
VHinv. — Les troupes françaises
ayant essayé d’opérer un débarquement â Tamsui ont été repoussées
avec perte par les Chinois.
Elles*‘bnt été, paraît il, plus heureuses en s’emparant des hauteurs
qui dominent la forteresse de Chu.
Les chinois ont dû les abandonner.
On parlé de 3000 soldats chinois mis
hors de combat.
Ces nouveaux combats n’aideront
certes pas à la conclusion de la paix.
Ils augmentent en tout cas la haine
des indigènes contre les européens
en général.
SOUSCRIPTION EN FAVEUR
ies membres yauvres de Végltse de Naples.
Mesdemoiselles Meille, via d’Uliva
L. 5.
Armono©
Le pasteur dè Freissinières (Hautes
Alpes — France), demande de suite
une domestique vaudoise bien qualifiée, au courant du service.
Salaire 200 fr. par an, vie de famille et autres avantages réels.
Inutile «de se présenter sans les
i bonnes recommandations d’un pasteur.
Les livres suivants sont en dépôt
chez le libraire Gilles à La Tour, à
la ^pographie Chiantore et Mascarelli
à Pignerol, et chez le pasteur de
Pomaret.
1. P. Gilles, Histoire des Eglises Vau
doises: 2 vol. prix L. 5.
2. La glorieuse rentrée par Arnaud.
1 vol. prix L. 1,60.
3. Second livre de lecture française.
1 vol., prix cent. 50; le cent L^40.
4. Choix des cantimes four les Ecoles
du dimanche. Prix ; cent. 40 ; les
cent L. 30.
5. Poésies françaises, premier degré.
Cent. 15; L. 12 le cent.
6. Poésies françaises,, second degré.
Cent. 25; L. 20 le cent.
Pignerol, Imprira. Chiantore et Mascarelli.
Ernest Robert, Gérmt et Administrateur.