1
9 Août 1918
N. 32
fû
H
t/3
O
(X
<
a
U
U
>
<
H
Z
<
O
O
U
t:
O
ü
L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D’ABONNEMENT:
Par an
Vallées Vaudoises
Italie
Ft.
Pour 6 mois
2,--
2,25
3,50
4,—
4.50
Etranger • • • \ v • j ' ” 7’
Plusieurs abonnements a la meme adresse » o,—
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte. Hollande, Suède, Suisse, par abonnement Postal
selon Accord de Vienne, par an: Fr. 4,50.
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d'administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs. __________^______________
L’abonnement se paye d’avance.
Pour toutes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. ___________ ’
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Tron. P»st., Torn Pe/Hc«
et pour l’Administration à M. J. CoiSSON, prof., Torre Pellxce.
Tout changement d’adresse coûte iç centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de if centimes,
ne seront pas pr^s en considération.
Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, )
n
i
H
Ci
O
G
3J
►
Z
i-î
>
<
m
n
r
>
’T3
O
co
H
W
SOMMAIRE: Le 15 Août — Les voies de
Dieu — Casi strani — Grippe espagnole — La page du soldat — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
LE ^5 AOUT.
La Fête du 15 Août pour les Vallées
du Pélis, aura lieu cette année, D. V., à
l’Envers de La Tour, dans la propriété
de l’ancien P. Hugon.
Le culte commencera à 10 heures précises, sous la présidence du pasteur M.
B. Gardiol.
On chantera les cantiques du Recueil:
29, 236, 186, 189 et 132.
*
♦ *
La Fête du 15 Août pour les Vallées du
Cluson et de la Germanasca aura lieu,
D. V., au Chabrand d’Envers-Portes
(Paroisse de Saint-Germain), dans la
propriété de l’ancien Monnet. Le culte
commencera aussi à 10 heures précises.
En cas de pluie le culte aura lieu dans
le teniple des Coppiers pour le Val Pélis
et à St-Germain pour le Val Cluson.
LES VOIES DE OIEuT
Esaïe LV, 8.
Ces paroles expriment une vérité si
élémentaire, qu’il paraît inutile de s’y
arrêter; cependant, comme le plus souvent il y a conflit entre les voies de Dieu
et celles des hommes, et que ces derniers
s’en étonnent, il est nécessaire de se
rendre compte du pourquoi de ce conflit,
pour que chacun assume sa responsabilité. Dieu a ses voies, il a un plan dans
tout ce qu’il a créé et dans tout ce qu’il
gouverne. Méconnaître cette vérité serait une offense à la divinité.
Dieu a eu ses voies dans la création de
ce monde. On s’étonne qu’il ait fallu six
longs jours ou époques indéterminées
pour avoir ce monde. Une seule parole
n’aurait-elle pas suffi pour produire le
même résultat ? — Oui, sans .doute,
mais il avait ses voies que nous croyons
merveilleuses et qui seront mieux comprises par ceux qui devaient les contempler. L’homme qui, à son tour, produit
des merveilles, des monuments glorieux,
ne les obtient pas en un clin d’œil, il y
faut le temps voulu, et comprend beaucoup mieux ce que Dieu a fait, parce
qu’il en fait à son tour l’expérience.
Dieu a ses voies dans la formation de
l’homme, dans la place qu’il lui assigne,
dans la loi qu’il lui donne. — Aurionsnous pu faire mieux dans la formation
de ce chef-d’œuvre, admiré par les docteurs les plus éminents, qui ne se lassent point de contempler cet organisme
parfait? Mais alors, pourquoi cette loi,
qui deviendra la pierre d’achoppement,
qui détruira en partie le chef-d’œuvre?
Pourquoi ne pas créer de telle manière
qu’il n’y eut point de chute et que le
bonheur fut assuré d’une manière du
rable? Il en aurait été ainsi si au lieu
d’un homme nous avions une machine;
il en serait ainsi si nous voulions un
esclave au lieu d’un homme libre. Or,
comme Dieu est libre, il a voulu que
celui qui a été créé à son image fut libre,
pour jouir et manifester toute sa reconnaissance, ayant, du reste, tout ce qu’il
lui fallait pour résister au mal, étant
porté tout naturellement au bien.
Dieu a ses voies dans le gouvernement
de ce monde, voies qui peuvent nous surprendre, que nous croyons mystérieuses,
incompréhensibles, peut-être parfois même injustes. Nous ne comprenons pas,
nous nous aigrissons, nous jugeons sévèrement, il nous semble que nous ferions
autrement. Cependant, ceux qui étudient les astres, les lois de la nature, les
événements, se voient obligés de s’incliner devant ce gouvernement qui, à la
fin, se manifeste toujours dans toute sa
beauté et dans toute sa splendeur.
Dieu a ses voies dans le gouvernement
des peuples. Nous n’avons ici qu’à étudier d’un peu près l’histoire et le développement du peuple de Dieu. Qui jamais aurait dit que d’un Abraham serait
venue la puissance d’un David et la gloire
d’un Salomon, la naissance d’un Sauveur et l’apostolat d’un Paul, la conquête du monde au christianisme et brisant le paganisme, le retour d’Israël à
Jérusalem? Qui jamais aurait rêvé le
développement de l’histoire des Vaudois, la victoire des Puritains en Amérique, l’écroulement de la puissance d’un
Napoléon et la lutte tragique du jour?
Dieu a ses voies dans la lutte que doit
soutenir chaque créature humaine. Ici,
plus que jamais, nous devons reconnaître
notre impuissance et nous écrier avec
un Thomas : « Mon Seigneur et mon
Dieu ». Autant de créatures, autant de
voies différentes. Ici ce sont des contras
tes frappants; là ce sont des voies faciles, tranquilles; ici, la douleur la plus
déchirante, là le bonheur le plus enviable. — Les voies de Dieu ne sont pas
nos voies.
IL Ses voies sont cependant toujours
bonnes. Même lorsque nous nous indignons, que nous crions à l’injustice; en
présence des guerres comme des épidémies, des sécheresses comme des inondations, nous ne tarderons pas à nous
persuader que c’étaient les meilleures
voies à suivre. Nous devons nous cacher
la face de confusion quand nous voyons
ce qu’elles donnent. D’autres, plus sages,
savent donner gloire à Dieu comme l'ont
fait les anges et les séraphins. Fléaux,
guerres, persécutions, bouleversement
de la nature, effondrement de trônes, disparition de peuples, tout conduit à ce
résultat.
Ses voies sont toujours justes. N’allons
pas nous récrier car cela est bien ainsi.
Les conséquences du péché ne sont que
une application de la justice de Dieu.
Nous ne pourrions pas comprendre un
Dieu de compromis, indécis, se pliant
devant les menaces, se rendant à là merci
des révoltés.1 S’il en était ainsi, il n y aurait|plus de distinction entre le bien et
le mal. Nous nous trouverions bientôt
plongés dans le règne de l’anarchie comme cela se voit aujourd’hui en Russie, où
la non-résistance au mal prêchée par un
philosophe, a conduit ce puissant empire
à sa ruine. Dieu est juste dans toutes ses
voies, même quand, à notre avis, il y
a injustice.
Ses voies sont toujours droites; nous
ne trouvons rien de tortueux, rien de
louche, aucun intérêt personnel, choses
si connues parmi les hommes qui savent
s’adapter et recourir à toutes espèces de
ruses pour en arriver à leur but. Ses voies
sont droites, voilà pourquoi les démons
tremblent, voilà pourquoi aussi les hommes n’osent pas les contempler parce
qu’ils se sentent condamnés.
Ses voies sont enfin toujours dictées
par Vamour, la miséricorde ou la compassion,®Jqui n’ont rien à faire avec les
faiblesses humaines. Dieu ne veut pas
la mort du pécheur, mais sa conversion
et sa vie. Il ira frapper à la porte du
Cœur d’un David comme à celle de la
Samaritaine; il épargnera Ninive comme
il permettra la ruine de Jérusalem pour
Un temps, mais qui se relèvera.
III. S’il en est ainsi, pourquoi y a-t-il
tant de tristesse, de découragement, de
murmure? Si lés voies de Dieu sont bonnes, justes, droites et pleines d’amour,
sachons les accepter, les bénir et nous
réjouir. C’est une question de foi pour
tout ce que nous ne pourrons pas comprendre, une question de patience. Sachons attendre et nous n’aurons rien
perdu à patienter. Mais c’est aussi une
question d’expérience à laquelle nous ne
pouvons pas nous soustraire. Les siècles,
l’histoire, les peuples, les individus sont
autant d’écoles où nous devons puiser
notre pleine confiance dans les voies de
Dieu. Le jour viendra où, quand nous
verrons face à face, nous nous étonnerons
de notre incrédulité et nous louerons
Dieu de ce que malgré nous, il a accompli son œuvre d’amour, dè miséricorde,
de salut. Les voies de Dieu ne sont pas
nos voies, ne les jugeons donc pas d’après notre manière de voir, mais d’après
les grâces qui parviennent jusqu’à nous.
' C. A. Tron.
CASI STRANI.
L’Eco del Chisone, dans son dernier
numéro, trouve étrange que la reine de
Hollande ait chargé l’abbé Nolens, chef
du parti catholique hollandais, de former
le nouveau ministère. —■ L’Italia, de Milan, journal de la même couleur, se hâte
d’ajouter que, cette fois, il est bien avéré
que le catholicisme est supérieur au J^rotestantisme. — En effet, il semble étrange
que l’Allemagne soit guidée par un Hertling, chef du parti catholique, et que la
Hollande se trouve réduite à ce point:
S’il y a quelque chose à relever, c’est que
ces deux nations sont indépendantes des
préjugés religieux et savent se servir des
hommes qu’elles croient capables d’occuper cette place en vue.
Probablement, ni l’Espagne, ni l’Italie, ni l’Autriche n’arriveraient là, mais
les nations protestantes savent le faire.
Quant à croire que le catholicisme par
ces deux exemples est supérieur au protestantisme, c’est une autre question.
Guizot, De Freycinet, Léon Say ont
dirigé la France catholique, eux qui
étaient protestants ; de même la malheureuse Hongrie est entre les mains du
terrible Tisza, autre protestant. Devonsnous en déduire que les catholiques
français et hongrois sont esclaves des
protestants? Non I certes.
Ce qu’il y a de bien plus réjouissant,,
c’est de voir l’Angleterre protestante se
réunir en prière, le 4 août, dans tout
l’empire, pour s’humilier et demander â
Dieu ses bénédictions. Ce qu’il y a de
Solennel, c’est de voir un Wilson, très
protestant, entraîner tout son peuple à
la guerre pour combattre, eh vue d’obtenir le triomphe de la justice, et de la
liberté. L’Amérique protestante est celle
qui sans intérêt, sans égoïsme, sans ambition fera pencher la balance du côté
du droit et écrira dânS l’hiStoire Une page
ineffaçable, une page de gloire qui flétrira à jamais les neutres, leS lâches ffül
n’ont pas eu un mot pour blâmer les iniquités du jour. SpeciatoT.
GRIPPE ESPAGNOLE.
Une épidémie des plus fortes a éclaté
en Suisse, surtout parmi les soldats, sous
le nom de grippe espagnole qui, après
tout, n’est que l’influenza, bien connue
depuis 1889. A la fois épidémique et contagieuse, le nombre des malades, dans
l’armée d’abord, puis dans les civils, s’est
rapidement multiplié. Le 18 juillet on
comptait dix mille malades. Il y a eu
une centaine de morts parmi les soldats;
deux médecins et une jeune infirmière
volontaire en sont morts. A Berne 285
employés postaux ont été atteints. Les
intéressés à la vente des boissons alcooliques n’ont pas attendu longtemps pour
tirer parti de la panique que la grippe
espagnole a provoqué pour faire de la
réclame à leurs produits. Or, voici ce
que la Gazette de Lausanne écrit à ce
sujet, dans son numéro du 19 juillet:
« La consommation des boissons alcooliques accroît la disposition à être atteints de la maladie plus qu’elle ne protège contre l’infection ; elle diminue les
chances de guérison ».
2
Dans un court mais vibrant article, le
professeur docteur Aug. Forel explique
le pourquoi de la chose: « En donnant
des boissons alcooliques on ne fait que
aggraver le danger en paralysant les forces du cœur et des muscles et, par là,
la force de résistance du malade ».
Et les faits viennent donner raison
d une manière cvidente à cette affirmation de la science médicale:
Dans l’école de recrues d’artillerie à
Thoune, particulièrement atteinte par
( la grippe, on a observé que parmi les soldats, tous les abstinents ont été préservés. Parmi les 20 officiers de l’école, la
plupart d’entre eux ont été atteints,
sauf les 3 officiers abstinents. La différence était si évidente qu’elle a frappé
même les non abstinents.
M. le Directeur de V « Echo »
et cher Frère,
Comme bien des cas d’influenza se sont
déjà présentés, et que le préjugé, si répandu chez nous, que le vin et les boissons alcooliques en général sont les meilleurs préservatifs des maladies de ce
genre pourrait faire beaucoup de mal,
vous voudrez bien communiquer ce
qui précède à nos nombreux lecteurs,
« Je voudrais, que tous les hommes
fussent comme moi », disait St-Paul au
sujet du célibat. Avec bien plus de raison, moi je le dis de Vabstinence, après
27 à 28 ans d’expérience.
Croyez-moi, cher Monsieur et honoré
Frère, votre très dévoué
Giovanni Rochat.
LA PAGE DU SOLDAT.
Bounous Alfredo voit dans l’Echo un
miroir, par le moyen duquel il contemple
ses amis et ses connaissances, salue et
remercie; Chanforan Giovanni du Villar,
écrit une bonne lettre que nous insérons
en partie : oui, nous tenons à encourager
nos chers soldats; Peyronel Alessandro
de Riclaret est heureux de lire le journal
et par son moyen salue parents et amis;
Ayassot Giov. Davide de La Tour, reçoit
le journal, remercie et salue parents et
amis; Bounous Enrico jouit d’une bonne
santé, fait saluer ses compagnons d’armes, parents et amis ; le sous-lieutenant
Italo Mathieu est bien de santé, quoique
exposé à de fortes chaleurs, salue et demande une modification d’adresse pour
deux soldats ; Cardon Bartolomeo et Forneron Michele: merci; Emilio Giordano
de La Tour, est bien et salue; Rostan
Edoardo du Pomaret, est bien quoique
tourmenté par les moustiques et le soleil: il remercie le Comité de Turin et
surtout l’aumônier Bertalot qui lui a
fait une bonne visite, il salue parents et
amis sans oublier son pasteur M. Léger;
Peyronel Frédéric remercie pour l’Echo,
remercie M. Amato Jalla et fait saluer
son pasteur M. Marauda; Rostagno Filippo de la Balsille et Bounous Teofilo
de Riclaret, désirent le journal qui sera
envoyé, sont bien et comptent sur l’appui de Dieu; Jean Garnier est très reconnaissant pour le journal, salue parents et amis ; Paul Saccaggi de La Tour,
reçoit le journal qui lui rappelle son pays,
remercie l’aumônier A. Tron pour sa
bonne visite, et salue; le lieutenant A.
Jalla nous envoie ses bonnes salutations
de la capitale; Bouvier Emile est bien,
a été en permission, se trouve de nouveau à son poste, salue, remercie et a
bon courage: très bien; Giordan Luigi
de La Tour, salue avec reconnaissance,
n’oublie pas les parents, les amis et sa
fiancée; Bounous Silvio demande un
changement d’adresse, est bien, salue les
parents et les amis de St-Germain;
Gaido Michele se recommande pour le
journal et salue; le caporal Coucourde
Davide de La Tour, jouit d’une bonne
santé et salue cordialement parents et
amis; le brigadier Bounous Frédéric
ayant été promu, laisse le front, mais
envoie à tous ses compagnons d’armes
ses meilleurs souhaits jjour la victoire.
GLANURES.
...A Mira je donne un petit bonjour,
en passant, au capitaine Martinat. Il est
joyeux à la pensée de rejoindre bientôt
sa famille, de revoir ses belles Vallées.
Heureuse trouvaille que cette licenza
estiva l —^ De Mira je monte le long d’un
canal et arrive à Mirano. Quels beaux
endroits, quelles magnifiques villas, jardins, etc. Décidément les Vénitiens savent se donner tous les agréments que
la nature peut donner. A Mirano je cherche l’hôpital où est réfugié mon ex-catéchumène Forneron Paul de la Massera
de Prarustin. A mon grand étonnement
j’apprends qu’il vient de partir pour Savigliano. Tant mieux pour lui. C’est les
parents qui vont être contents de revoir
leur garçon ! Un gentil docteur piémontais m’assure qu’il va bien et que la blessure au genou sera bientôt guérie.
Prenons la route qui va à Noale et
quand nous y sommes cherchons le soldat Paschetto Giovanni Paolo. À peine
arrivé, on me dit : Il est parti in licenza !
Tant mieux pour lui, et tant pis pour
moi, car c’est la troisième fois que je dois
m’en aller bredouille. Poussons alors jusqu’à Massanzago où nous cherchons le
soldat Degiorgi Bartolomeo de Milan, mais
dont la mère est d’Angrogne. Il m’a écrit
de venir le voir et je me réjouis fortement à l’idée de serrer la main à ce vaillant blessé (rottiira del femore). Ici aussi
j’arrive trop tard, car le blessé vient
d’être envoyé (treno attrezzato 56) à
Reggio Emilia. Patience. Je suis heureux pourtant d’avoir une bonne longue
conversation avec le soldat Malan Giovanni du Serre d’Angrogne.
Les docteurs se montrent très gentils
avec moi. Rebroussons chemin, repassons par Noale et allons jusqu’à Quinto
di Treviso. Là je dois trouver le lieutenant Philippe Pons, momentanément
indisposé. Comme je me réjouis à la pensée de faire sa connaisance ! Je passe
d’un Reparto à l’autre pour apprendre
enfin qu’il est rentré au corps guéri. Tant
mieux pour lui et tant pis pour moi. Allons jusqu’à Treviso. Là je suis heureux
de faire connaissance avec le soldat Simond Stefano dont j’avais connu le frère
à Oslavia. Il est bien de santé et assez
content de son sort. Il préférerait pourtant être dans sa pension à Londres.
Cela viendra, mon ami, encore un peu
de patience !
Je demande l’hospitalité pour la nuit
à l’excellent capitaine-médecin Frizzoni
de Bergame. Nous passons une bonne
partie de la nuit dans le rifugio, car les
aéroplanes ennemis lancent certaines
bombes... toutefois sans causer ni victimes ni même de grands dommages. Au
matin je cherche le caporal Jon-Scotta
et son frère, de Biella, mais sans succès.
Je vais alors jusqu’à Spercenigo où j’es.père trouver le soldat Tomeo Filippo,
pasteur év. en Suisse. Parti le jour avant
in licenza. Tasse de café offerte par l’aumônier de la Sezione di Sanità, accompagnée d’une longue et intéressante conversation. On est d’accord sur bien des
choses.
,, De là je vais sur le Piave à la recherche
du soldat Sciandra Gaetano. J’arrive finalement... Parti pour l’hôpital. Décidément le sort m’est contraire ainsi que
les 44 degrés de chaleur et les zanzare.
Remontons le Piave et cherchons le
capitaine Betts Luigi de Rome. Voulez
vous le croire? Il était présent ! ! Quels
délicieux moments passés ensemble dans
l’humble ciabot au bord du Piave ! Mais
il est resté alpin di cuore. Il ne rêve que
montagnes, son bataillon Fenestrelle...
Comme je le comprends et sympathise
avec lui !
En passant par Carbonera je m’en vais
serrer la main à mon ami le sergent major Jouve, ainsi qu’au soldat Poét Jean
de Faët. Ils sont très bien tous les deux
et espèrent jouir bientôt de la licenza
estiva. Je passe la nuit à Mugliano, mais
sans dormir ou dormant très peu, à cause
des aéroplanes. Le jour après j’assiste à
une grande revue de la 3® armée. 11 y a
plus d’un millier de decorandi et les troupes — il y a des Français et des Américains — défilent à la perfection. Après
la revue je monte vers Arcade, espérant
trouver dans ces parages le lieutenant
Pons. Son régiment a changé de place.
A Limbraga je vais visiter le capitaine
Aldo Muston*et constate avec plaisir que
ça va mieux, quoique les progrès soient
nécessairement lents. A Ponegliano je
serre la main, en passant, aux deux frères Michelin-Salomon. Sur le Montello,
je cherche le capitaine Gino Jahier, mais
sans y réussir. Je trouve le colonel Petroli
et le sergent Paglioni. A'Caselle di Altivele je rencontre avec plaisir les soldats
Augenti Arnaldo de Venise et De Filippo
Antonio de Borrello, deux excellents jeunes hommes qui tiennent une très bonne
conduite et font honneur à l’Evangile
dont ils se glorifient. De Filippo me montre avec joie une longue lettre à lui écrite
par le docteur Grilli. Leur lieutenant,
un Della Rocca de Luserne, est très content d’eux. Mais s’ils ne m’avaient pas
écrit, jamais je n’aurais réussi à les trouver.
De même pour les autres...
Salutations cordiales.
25-7-1918. E. Bertalot
aumônier 3» et 8* Armata.
— Militari visitati dal cappellano A.
Tron: Fanteria: sottotenente Piva Gino
(Firenze), caporal magg. D’Auro Italo
(Borrello), soldato Bertinat Giov. Davide
(Bobbio) — Brigadiere RR. CC. Bounous
Federico (Villasecca) che, dopo due anni
di lodevolissimo servizio presso un Comando d’armata, lascia, a causa della
recente promozione, la zona di guerra;
soldato di sanità Michelin Paolo (Bobbio), soldato sanità Pons Augusto (Torrepellice), soldato genio Micol Dionigio
(Chiabrans) — Alpini: sottotenente Billour Amato (Vallecrosia), trasferito ad
un reparto di nostre truppe operanti in
Francia; caporal magg. Gay Carlo (Luserna S. G.), caporale Chauvie Stefano
(Angrogna), soldato Baret Ernesto (Pomaretto), soldato Soulier Carlo (Pramollo). — La domenica 28-7 culto con
gli alpini del battaglione Vicenza : serg.
Tourn Puva (Luserna S. G.), caporale
Davit Paolo (Bobbio), caporale Catalin
Eliseo (Bobbio), soldato Jahier Davide,
soldato Armand-Hugon Daniele (Torrepellice), soldato Verné Giovanni (Villar).
Il caporal magg. Martinat Paolo (S,
Germano) è dichiarato disperso dal 15-6.
— Militari visitati dal cappellano D.
Bosio: Fanteria : soldati Pascal Ester (La
Salle), Germano Gius. (Biella), Marguerettaz Elia (Aosta), Calvitto Lorenzo (Carunchio), tenente Recusani Luigi — Automobilisti: sergente magg. Billour Teodoro (Vallecrosia), soldati Rivoira Alb.
e Gordiano Vittorio (Montreal) — Serg.
telegr. Mathieu Teoftlo, soldati sanità
Rivoira Dater, Alito Stefano, Peyran Alessandro, soldato sussistenza Arcaini Albert» (Cremona). — Nel corso del mese
scorso decedeva, colpito da granata nemica, il sergente maggiore Pavarin Eli
di Rorà. Egli era uno dei migliori sott’ufficiali delle brigata Basilicata in cui aveva
coperto vari incarichi di fiducia; era al
tempo stesso una bella figura di valdese.
Alla sua memoria porgiamo un affettuoso saluto, chiedendo a Dio di consolare la sua cara famiglia.
Durante combattimenti sull’Altipiano
risultò disperso il bombardiere Bounous
Carlo di S. Germano. V’è speranza però
che sia solo prigioniero.
— Du chapelain A. Fuhrmann: En
transmettant de bonnes nouvelles aux
familles des militaires Vaudois que je
viens de visiter, j’envoie aussi leurs affectueuses salutations: capitaine alpin Samuel Mathieu, sous-lieutenant Giov. Grill
qui était parti en permission, caporal
infanterie Rostan Francesco, soldat Robert Louis, caporal bersaillers Long Bartolomeo, lieutenant id. Franco Muston,
soldat infanterie Jourdan Pietro, sergent
Rivoira Attilio, soldats Revel Davide,
Gaydou Giovanni, Gay Federico, sergent
major Paget Ernesto qui a été dernièrement décoré de la médaille d’argent, de
la croix de guerre et proposé pour sa
vaillante conduite ad aiutante di battaglia; soldat génie Ivo Peranzoni, caporal
Emile Costabel, qui m’a donné de bonnes
nouvelles du soldat Danna Giacomo, maresciallo sanità Mario Olivetti de Turin,
J’ai vu aussi l’artilleur Carlo Metile, le
lieutenant-médecin Louis Metile, directeur d’un hôpital de la C. R. I., soldat
artill. Sailè Samuel, Simond Paul, lieutenant Silvio Introna, sous-lieutenant
Griset Emmanuel, sergent Vinay Marco,
caporal Long Ernesto, lieutenant Piero
Jahier, caporal major Balmas Clemente
qui me donne de bonnes nouvelles du
soldat Jourdan Carlo.
— Il carabiniere Rostan Alberto saluta
tutta la sua famiglia, i parenti, gli amici
che combattono per la grandezza d’Italia
e quelli che sono chiamati lontano dalla
patria dal loro dovere.
— Il soldato Charbonnier Davide (88°
fanteria) saluta caramente parenti, amici
ed i suoi fratelli d’armi.
M.r Charles-Albert Tron,
Je tiens à vous dire si vous pouvez
avoir une petite place pour insérer deux
lignes de reconnaissance à tous nos frères
en Christ qui s’intéressent à l’œuvre de
Dieu pour les soldats évangéliques. Nous
avons tant besoin d’être encouragés par
le tout puissant, savoir Jésus-Christ notre Sauveur qui nous a tant aimés, et
veut nous aimer jusqu’à la fin si nous
demeurons fidèles et certainement la victoire nous est assurée au dernier de nos
combats si nous demeurons fidèles, inébranlables dans son amour insondable
qui nous est donné par sa grâce toute
puissante et agissante par son Esprit
répandu en abondance dans le cœur de
tous ceux qui le lui demandent et qui le
désirent de tout leur cœur.
Recevez, M.r Tron, mes sincères salutations ainsi que ceux qui s’occupent
de l’œuvre du Maître qui n’a pas égard
à l’apparence des personnes.
Salutations à M.r Soulier, à M.r Cesan
de Torrepellice, à M.r Amato Jalla et au
Comité de Turin.
Chanforan Giovanni
diacre à Villar Pellice.
Zone de guerre française, le 5-7-18.
Cher Monsieur Tron,
Aujourd’hui j’ai reçu un autre numéro
de votre cher Echo, ; je le reçois assez
régulièrement ; je ne puis vous remercier
assez et vous dire le plaisir que j’éprouve
en le recevant. Au premier moment de
loisir je le dévore, tellement grande est
mon attention ; il me semble même de
respirer l’air des Vallées. Hélas I Les
Alpes me séparent !
Je suis le seul Vaudois de ma compa
»J
il
9
i
3
gnie; peu de jours passés j’ai vu le caporal major Attilio Momglia et nous
avons passé un bon moment ensemble ;
il est parti pour la permission, jouir d’un
peu de liberté où le canon ne fait pas
entendre sa voix. Que le Tout-Puissant
veuille hâter le jour où le canon et la
mitraille cesseront leur bruit exterminateur, et que tous nos chers absents
retourneront au foyer paternel I
Veuillez, s. v. p. remercier Bufîa Stefano, pour les salutations qu’il m’envoie
par le moyen du journal. Permettez, M.
Tron, que j’envoie mes affectueuses salutations à ma famille, parents et amis,
à tous nos héroïques soldats luttant pour
la liberté des peuples.
Recevez, M.r Tron, ainsi que Madame,
mes sincères salutations. Lamy Berlin.
CHRONIQUE VAUDOISE.
ANGROGNE. Dimanche dernier la
chaire de Saint-Laurent a été occupée
par le pasteur de Mantoue, M. A. Arias,
qui nous a donné un bon sermon sur
Matth. XXVIII, 6. L’après-midi, sous les
châtaigniers du Martel, M. Arias nous a
encore adressé la parole, nous entretenant de l’œuvre qu’il poursuit dans son
vaste champ d’évangélisation a Mantova. Felónica Po, Santa Lucia, Revere,
etc. L’auditoire assez nombreux a écouté
avec intérêt les détails que notre frère
nous a donnés sur ces localités, sur l’œuvre en faveur des militaires, sur la vie
spirituelle des membres de ces églises
et stations. Un merci cordial à M. Arias,
avec le vœu sincère que sa visite contribue à augmenter notre intérêt pour notre œuvre d’évangélisation, qui réclame
notre sympathie, nos prières et nos dons.
— Une journée au Bagnou. Jeudi, l.r
août, une vingtaine de personnes, parmi
lesquelles prédomine la jeunesse, profitant du beau temps, s’unissent au Pasteur de la paroisse pour se rendre au
Bagnou, où une réunion avait été annoncée. C’est l’époque où tous, agriculteurs et gens de la ville, dirigent leur regard Vers les motnagnes pour y chercher
les bienfaits matériels et moraux que l’on
trouve sur les hauteurs. Aussi M. le pasteur Eug. Revel choisit-il comme sujet
de son allocution ces paroles du Psaume
cxxi : <( J’élève mes yeux vers les mon-'
tagnes : D’où me viendra le secours? Mon
secours vient de l’Eternel, qui a fait les
deux et la terre ». Après quoi, M. le pasteur et lieutenant Jean Bertinat, nous
adressant a son tour la parole, insiste sur
l’exhortation du Christ à chercher premièrement le royaume de Dieu, mettant
en relief surtout la responsabilité qui
pèse sur nous à l’égard de nos soldats
que nous espérons voir revenir bientôt,
avec la victoire qui ne peut tarder ! Enfin, M. le pasteur Attilio Arias, de Mantova, nous invite à porter pour un instant nos regards des montagnes vers la
plaine, et particulièrement vers la plaine
du Mincio et du Po, où s’étend son champ
de travail, dont il nous donne des détails très intéressants. La réunion nous
a laissé une excellente impression et portera certainement des fruits, avec l’aide
de Dieu.
C’est d’ailleurs ce que nous avons pu
constater le soir-même. Lorsque notre
comitive se disposait à redescendre, après
avoir fait honneur aux excellents produits locaux (particulièrement appréciés
dans ces temps de crise 1), notre hôte.
Barba Paul, à qui nous voulions régler
les comptes, renonce généreusement à
toute indemnité, ajoutant: — Ce matin
on nous a exhortés à nous intéresser davantage à l’Evangélisation de notre patrie; ce que vous m’auriez donné, mettez-le pour l’Evangélisation. — Aussitôt
dit, aussitôt fait : une somme de L. 23,50
est collectée dans nos rangs, à la satis
faction de celui qui a fait la proposition
et de chacun de nous, qui ensuite reprenons gaîment le chemin du retour, heureux de cette belle journée I
Reporter.
LA TOUR. Comme cette année notre
Synode sera plus nombreux que d’habitude, vu que les Conférences de District
ont été suspendues, en vue de faciliter
aux délégués leur séjour à La Tour, une
Commission vient d’être nommée pour
s’occuper des logements et composée de
toutes les Dames de MM. les professeurs,
de M.mes Tron, Romano et Pons-Karrer, présidée par le Pasteur de La Tour.
Nous espérons de pouvoir ainsi bien accueillir nos hôtes et éviter certains inconvénients toujours désagréables. Une
autre Commission se préoccupera de la
nourriture, chose, tout aussi importante
et qui s’impose avec le système actuel
des cartes.
—■ Hier la Vén. Table s’est réunie en
séance et il est à présumer qu’elle ne
pourra achever son travail qu’au commencement de la semaine prochaine.
— Le culte, dimanche prochain, aura
lieu en langue italienne ; prière d’en prendre bonne note en apportant les cantiques italiens.
— Un merci de grand cœur à l’infatigable lieutenant Bertinatti, qui a présidé dimanche dernier trois bons cultes.
— Parmi les prédicateurs qui ont
remplacé le pasteur pendant l’année
ecclésiastique, le nom du pasteur F.
Rostan, de Sienne, a été involontairement omis dans le Rapport annuel.
MASSEL. Aujourd’hui, la Paroisse de
Massel, a eu le plaisir d’entendre au temple et au Reynaud, M. le capitaine Bertalot. En présence de nombreux auditeurs il a parlé de sa mission au milieu
des soldats. Tous le remercient cordialement. x.
SAINT-JEAN. Encore un décès. Vendredi dernier un nombreux cortège accompagnait au champ du repos la dépouille terrestre de Anne Marianne Godin
veuve de feu J. Sidrac Malan, décédée
aux Pëcoul à l’âge de 70 ans.
Notre sœur était souffrante depuis
bien des mois, mais ces souffrances qui
ne firent qu’augmenter, surtout pendant
les derniers jours, elle les endura avec
le courage et la patience des âmes croyantes. Elle était préparée pour répondre à
l’appel suprême... et après une longue
lutte ici-bas elle est entrée dans le vrai
repos, dans la maison du Père. — Nous
exprimons aux familles Malan, Godin et
Ricca notre profonde sympathie.
— Dimanche à la réunion du Ciabas,
présidée par notre Pasteur, nous eûmes
le plaisir d’entendre deux étudiants de
la société Pra del Torno, MM. Renato
Giampiccoli et Vittorio Rostagno qui en
est le président actuel, plaider la cause
des Missions. Ils s’acquittèrent fort bien
de leur tâche en traitant successivement
deux'sujets pleins d’intérêt; La tâche du
missionnaire et le problème de l’œuvre
des missions apres la guerre. Ils réussirent
à captiver jusqu’au bout l’attention des
nombreux auditeurs qui voulurent encore leur montrer leur sympathie et leur
satisfaction par la collecte faite à l’issue.
La somme de frs. 52,60 fut en effet un
début encourageant pour la nouvelle
année sociétaire 1918-1919.
Chers jeunes gens, nous vous suivons
avec joie et par nos prières dans le noble travail que vous avez placé à côté
de votre programme scolaire. 11 en est
le meilleur complément.
VILLAR. C’est avec la plus profonde
douleur que nous venons d’apprendre la
mort du soldat Dalmas Jean, du ... régiment des grenadiers, fils unique de Daniel, du Teynaud, tombé sur le champ
de bataille du Piave le 2 juillet dernier.
De toute notre âme nous prions Dieu
de donner aux parents, et à la jeune
sœur plongés dans l’angoisse les forces
nécessaires pour supporter leur immense
épreuve. g g
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
10»e Liste de Souscriptions.
M. Albert Rostan, en souvenir
de Madame (Hôpitaux) L. 200,—■
Le même (Orphelinat) » 200,—■
M. et M.me Quattrini (Hôpitaux) » 100,—
M. George Chrischton, Bor
dighera » 100,—
M. Michel Robert (Orphelinat) » 100,—
L. 700,—
Listes précédentes » 8.798,50
•_______________Total L. 9.498,50
CHI HA SUBÎTO L’OPERAZIONE
DELLA CATERATTA farà bene di consultare il valente specialista di diottricaoculistica Comm.'MassimilianolNeuschiiler di Torino, che riceverà in Torre Pcllicc nei giorni di Venerdì 9, 16 e 25
Agosto, Via P. Geymet N° 1, angolo
Via Arnaud, casa Ayassot.
Lo specialista Neuschüler, col mezzo
del suo particolare sistema di lenti,
riesce di far ottenere agli operati di
cateratta, la maggior acutezza visiva,
con piena soddisfazione di coloro che
ricorrono aH’intelligente opera sua.
IVouvelIes politiques.
Les alliés ont inauguré la cinquième
année de guerre avec une magnifique
victoire qui couronne la contre-offensive
entreprise si glorieusement par les troupes franco-américaines, anglaises et italiennes le 18 juillet. Les résultats obtenus sont magnifiques. L’ennemi qui a
subi sa seconde défaite sur la Marne a
été repoussé en désordre au delà de la
ligne de la Vesle; il a repassé l’Aisne sur
plusieurs points, laissant à des unités
sacrifiées le soin de retarder, si possible,
la marche victorieuse des alliés. La ville
de Soissons estreprise, tout le saillant au
delà de la ligne Soissons-Reims est dégagé après quinze jours de combats
acharnés où l’ennemi a perdu ce qu’il
avait conquis au cours de la grande offensive de mai.
Malgré tous les efforts les Allemands
ont dû céder continuellement du terrain;
pour se venger ils détruisent et incendient tout sur leur passage, mais les canons abandonnés et la grande quantité
de munitions montrent que, quoiqu’on
disent leurs bulletins de guerre, leur retraite est forcée, et leur espoir était de
couronner l’offensive d’une manière bien
différente. A Berlin la nouvelle de la défaite de la Marne a provoqué un désespoir indicible et une dépression profonde.
Dans les pays de l’Entente la victoire de
la Marne, suivant de près la victoire du
Piave, réjouit tous les cœ,urs dans la
certitude que la guerre aura bientôt une
issue heureuse. La bravoure invincible
des', troupes, la force de résistance des
peuples, le concours des Américains qui
ont mis au service de la cause commune
leurs énormes ressources et ont déjà envçyé en Europe une armée d’un million
et demi de soldats, continuant à en envoyer en raison de 10.000 hommes par
jour, nous donnent l’assurance de la
victoire finale.
— Sur notre front il n’y a eu que l’activité normale de l’artillerie et des actions de patrouilles. Au monte Corno
(Vallarsa) et sur le Cornone (pentes méridionales du Sasso Rosso) des détachements ennemis qui tentaient de s’approcher de nos lignes après une préparation d’artillerie intense, ont été repoussés après avoir subi des pertes sanglantes. Au sud de Nago, sur les pentes
de l’Altissimo, une de nos compagnies
d’assaut a arraché à l’ennemi, par sur
prise, le Dosso Alto que l’ennemi avait
occupé le 15 juin et conservé au prix de
pertes très graves. Nous avons pris 176
prisonniers. Par un brillant coup de
main un détachement français a pénétré
dans les lignes ennemies de Zecchi, à
l’est d’Asiago ramenant 125 prisonniers,
un canon et des mitrailleuses.
L’intervention des alliés en Russie
est un fait accompli. Les troupes de l’entente ont occupé Arkhangel, appelées
par les autorités locales qui avaient renversé le soviet maximaliste. Les Japonais ont débarqué un corps d’expédition
à Vladivostock pour aider les Tchèques
et les gouvernements locaux anti-maximalistes à lutter contre les troupes allemandes composées en grande partie de
prisonniers libérés. A Kief un attentat
au moyen d’une bombe contre le feldmaréchal von Eichhorn qui commandait
le corps d’expédition de l’Ukraine attote
l’exaspération de la population ulcraïnienne contre le règne des Austro-Allemands. Le maréchal a succombé à la
suite de ses blessures ainsi que son aide
de camp. Les Allemands ont proclamé
1 état de siège dans toute l’Ukraine.
La nouvelle de l’exécution ou plutôt
de l’assassinat de l’ex-tsar Nicolas est
confirmée officiellement. E. L.
PETITE POSTE.
Florence: Prière à l’Administration de La
Luce d’envoyer le journal à Giors Vincenzo, 64° Regg. di marcia - Battaglione
Alpi - 2^ Compagnia - Zona di guerra.
Lugano: Prie M. Calvino de prendre note
de cette adresse : caporale Stallé Carlo,
3° Alpini - 26^ Compagnia - N“ 483 Prigioniero di guerra a Jefangenealage
- Deutschland.
Colonia Vaidense: M. L. Jourdan; tout
va bien ; de nouveau au Refuge. Salutations cordiales.
Turin: M. A. Rostan: le surplus ira à
l’œuvre des enfants.
St-Ann: M.me Griset: reçu votre lettre;
je ferai selon votre désir. Salutations
cordiales.
Pour R « Echo » des Soldats.
Soldat Jean Rochon fr. c___
Lieutenant Lévy Rostagno » __
Pedro Tourn, Alejandra » 12 so
Cath. H. Rostan, New-York 0 8*!««
Cath. Richard Menusan pour le y- ’ ^
soldat P. co Menusan \ g 35
Ab. payés et non quittancés.
Hilda Benz, Lausanne solde 1918
H.riGaydou, Lyon(juiÎlet 1918-fin juin 1910)
Benjamin Pons, New-York solde 1918
Clotilde Gaudin » » »
Rev. Villante, New-Rochelle » 0
Henriette Garrou, Corona 0 loig
Juhe Pons, New-York , 1918
Cath. Richard-Menusan, New
TJ 4. 30 juin Ï9I9
Cath.. H. Rostan solde 1918
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
L’ARMÉE DU SALUT
nous communique qu’elle aura cette année, sa fête du 15 août, aux Bruyères
d’Angrogne, à 10 heures et à 15 heures.
MM. les majors Paglieri et Bueche,
venant de Suisse, seront présents, et la
Chorale salutiste de Turin prendra part
à la fête.
LES FRÈRES CONOITIONALISTES
auront leur fête du 15 août aux Sonaglicttes d’Angrogne, jeudi à 9 et à 14 h.
Les sujets suivants seront traités:
à 9 h.: Les temps des Gentils; à 14 h.:
Les jugements de Dieu à travers l’histoire.
ON CHERCHE un PRÉFET pour
/’ Institut Gould de Rome.
S’adresser pour renseignements à
M. Antonio Rostan - 107, Via Nazionale - Roma.
ON CHERCHE UNE CUISINIÈRE et
UNE FEMME DE CHAMBRE pour
Palerme. Bons gages. — S’adresser à
Mme Lydie Pons-Bonnet - Angrogne.
4
li i
is í
gm
1. > ir
GLOBULINE
l*iUales anliaDémiques reeonstitnantea
f f
Sont un remède précieux contre l'anémie et l'épuisement des nerfs;
régularisent les fonctions organiques; améliorent la digestion, et redonnent
en peu de temps la santé et la force.
Indispensables dans les cas de chlorose et de menstruations difficiles
et douloureuses, elles agissent d’une façon sûre dans les cas de leucorrhée,
faisant rapidement disparaître les pertes blanches.
La boite (timbre compris) . L. 2,20
Cure complète (6 boites) . » 12,—
PHARMACIE CHIMIQUE INTERNATIONALE
D>- E. Cagna — TORRE PELLICE
Prof. Dott.ORRlGO Cav. R.
Stadio fondato nel 1894
Specialista nelle malattie degli
OCCHI
ORECCHI
NASO
E GOLA
TORINO - Portìci Via Nizza, 15, p. 1
dalle ore li alle 12 e dalle 15 alle 18 feriali
dotte ore io alle 12 festivi.
Gaarfgionc di difetti di reepiraslone nasale
in 6 e 13 ore.
AVI
* à MM. les Pasteurs,
Instituteurs et libraires que le seul dépôt autorisé pour les
Vallées, par la Société Biblique Britannique et Etrangère, est toujours Rue
Garibaldi, N. 4 à TORRE PELLICE.
Escompte aux revendeurs.
ATELIER dé WARBRKBI«
DB
MOBGLIA YINGEHZO
Monuments et inscriptions en tous genres.
Objets d'ornement et de fantaisie, etc.
(Croce Bossa)
Lnsema 8. Giovanni.
§
O
O
O
O
0
O
O
0
O
O
O
O
'Ì9OÒÒ0O0OOOOO00000000900000000000®|g
PRESSO LA
TIPOGRAFIA ALPINA
o o TORRE PELLICE o o
trovansi tutte le pubblicazioni
delle Case J. H. JEHEBER di Ginevra
e FISCHBACHER di Parigi
0
O
s
s
Recueil de Vieilles Chansons et Coniplaintes Vaudoises
104 pages — 50 centimes.
O
o
o
s
Guide des Vallées Vaudoises
lile édition.
0
0
O
O
o
o
o
0
0
o
o
o
o
o
o
oboboo 0000b ooobbbo obo oooooooo booooo
Q"0"0"0"0-0-0"0'-0'-0"0"0'-0"0"0"0"0"0"0"0"0"0-0"0"0"0"0'-0"0"0"0"Q
<D
o
Q
o
o
❖
o
o
<>
CASSA DI RISPARMIO DI TORINO
'■m
SEDE CENTRALE: Via Alfieri, N. 7
Capitale depositato L. 320.557.961 su 286.402 libretti - Fondi patrimoniali L. 27.935.812.
SEDI SUCCURSALI FUORI DI TORINO: Acqui - Agliè - Almese - Alpignano
- Aosta - A vigliano - Balzala - Barge - BeneV agienna - Bricherasio - Busca -Bussoleno
- Caluso - Canetti - Carignano - Carmagnola - Casale Monferrato - Caselle Torinese Castellamonte - Castelnuovo d’Asti - Cavallermaggiore - Cavour - Chàtillon - Ckerasco Chieri -Chivasso - Cigliano - Ciriè - Coazze - Cocconato - Corio - Crescentino - Cumiana Cuorgnè • Dogliani - Dronero - Gassino - Gattinara - Ghemme - Giaveno - Ivrea - La Morra
- Lonzo Torinese - Leynì - Livorno Piemonte - Locano - Mede - Mirabello Monferrato Mombercelli • Moncalieri - Monteckiaro d’Asti - Montiglio - Morano Po - Moretta •
Morgex - Narzole - Nizza Monferrato - Orbassano - Oulx - Ovada - Paesana - Perosa
Argentina - Piossasco- Poirino - Pont Canavese - Pont Saint-Martin - Racconigi - Revello
- Rivarolo Canavese - Rivoli - Romagnano Sesia - Saluggia ■ S. Giorgio Canavese S. Secondo di Pinerolo - Santhià - Settimo Torinese • Sommariva Bosco - Strambino Susa - TORRE PELLICE - Trino - Valperga - Venaria Reale - Venasca - Verrès Versuolo-Vignale-Vigone-Villafranca Piemonte. Villanovad'Asti -Vinovo-Volpiano.
Sede Succursale di TORRE PELLICE, Via Roma, N° 2, Casa Gay.
L’Ufficio è aperto nei giorni di Martedì, Mercoledì, Venerdì, Sabato, dalle
ore 8.30 alle 12 e dalle 13.30 alle 16; la Domenica dalle ore 8.30 alle 12.
OPERAZIONI CHE LA CASSA ESEGUISCE AI DEPOSITANTI;
Apertura di libretti norniuativi di Risparmio Ordinario col massimo credito di
L. 10.000, e col disponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l’interesse del 3.25 % netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito, di prelievo e di tasso sono pure emessi libretti di Risparmio Ordinario con RAPPRESENTANTE DICHIARATO, sui quali il
(Í
senza speciali formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
: di
qu^i il rappresentante può eseguire
»
Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
^di H loo, sui quaU viene cqrn del 3,50 netto da imposta.
Apertura di libretti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito fruttifero di L. 25.000, e con un disponibile giornaliero di L. 2500, sui quali è
corrisposto l’interesse del 5 °/„ netto da imposta.
Apertura di libretti nominativi, con depositi non Inferiori
per sei mesi, tasso 3.5°% netto da imposta — per nove m
da imposta — per un anno ed oltre, sino a due anni
netto da imposta.
«
corrisposto l’interesse del 5 °/„ netto da imposta.
Apertura di libretti nominativi, con depositi non Inferiori alle L. 5000, vincolati
...... ' ' ' wisi, tasso 3,75 % netto
u' e sei mesi, tasso 4 %
imposta.
5. Deposito di titoli in amministrazione: La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà, tanto
nominativi eie al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
si incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
l’ir^orto sui relativi libretti. — Questo servizio è fatto GRATUITAMENTE AI
TITOLARI DI LIBRETTI DI PICCOLO RISPARMIO sino atta concorrente
di titoli del valore nominale di L. 3000.
Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
7. Tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori diTorino, rilasciano
a richiesta, in vece del denaro, degli chèques GIRABILI, PAGABILI PRESSO
QUALUNQUE SEDE DELL’ISTITUTO e presso qualsiasi sede delle Casse di
Risparmio di Bologna, Ferrara, Firenze, Genova, Lucca, Padova, Palermo,
Parma, Venezia, Verona, e pagano gli assegni da queste emessi, come risulta
da relativo elenco pubblicato in ogni Sede.
». Servizio di CASSETTE DI RISPARMIO A DOMICILIO. TaU cassette ven
§onq distribuite gratuitamente dalla Cassa a chiunque possegga già un libretto
1 risparmio nominativo od al portatore con un credito di almeno L. 3.
LA CASSA infine FUNZIONA quale Sede Secondaria della Cassa Nazionale
di Previdenza per l’invalidità e la vecchiaia degli operai, e della Cassa Nazionale
di Maternità.
Il Presidente n Direttore Generale
C. FERRERÒ DI CAMBIANO Franco Franchi
I
I
di azione prontissima, giova mirabilmente in tutte quelle malattie
per le quali all’azione dei più efficaci ricostituenti occorre aggiungere gli eccitanti digestivi.
Di graditissimo sapore
essa è tollerata, anche dagli stomaci ribelli, a tutti gli altri preparati.
DOSE: Un cucchiaio prima del pasto.
Trovasi in tutte le principali Farmacie a L. 4,40 al flacone e
L. 15 per cassetta da 3 flaconi - tassa di bollo compresa.
<2 U
ANTICANIIIE-MIIÌONE
ANTICA ed AVVIATA
DISTURBI
COLORE
PRIMITIVO
0
TfiÄTTORlÄ Ë LIQUORERIA
%
CENTRALE
0
6
0
<!>
Î
0
con vasti locali» Ginoco di boccie. Rimesse, ecc.
da AFFITTARE subito.
s
Rivolgersi al proprietario GEYMONAT in Torre Pellice.
Q
0
0
0
0
Q
0
0
RIDONA IN BREVE TEMPO E SENZA
Al CAPELLI BIANCHI ED ALLA BARBA IL
L’acqua ANTIOANIZIE-MIGONE
è un preparato speciale indicato
per ridonare alla barba ed ai capelli
bianchi ed indeboliti, colore, bellezza e vitalità della prima giovinezza.
Questaimpareggiabile composizione
pei capelli non è una tintura, ma
un’acqua di soave profumo che non
macchia nè là biancheria, nè la
pelle e che si adopera con la massima facilità e speditezza. Essa agisce
sul bulbo dei capelli e delia barba
fornendone il nutrimento necessario
e cioè ridonando loro il colore
primitivo, favorendone lo sviluppo
e rendendoli flessibili, morbidi ed
Inoltre pulisce prontamente la cotenna e fa sparire
UNA SOLA BOTTIGLIA BASTA PER CONSEGUIRE UN EFFETTO SORPRENDENTE.
ATT-r BEST ATTO s Signori MIGONE <S C. - Milano.
Finalmente ho potuto trovare una preparazione che mi ridonasse ai capelli ed alla bai la II colore primitivo, la
/reschezza e la bellezza della gioventù senza avere il minimo disturbo nell’applicazione
Una sola bottiglia della vostra Antic.iiiizic mi bastò, ed »ra non ho alcun pelo bianco Sono pienamente convinto
.he questa vostra speciallià non è una tintura, ma un'acqua che non macchia nè la biand cria, nè la pelle ed agisce
alla cute e sui bulbi dei peli facendo scomparire totalmente Io pellicole e rinforzando le radici dei capelli, tanfo
. t«A JWtt SMaI na\91 a.J. vi rw%v-v rs/\1rv Hi t tlffi /va Ivr^ REIRANI ENRIOO
arrestandone la caduta.
la forfora.
die ora etti non cadono più, mentre corsi il pericolo di diventare calvo.
SI SPEDISCE CON LA MASSIMA SEGRETEZZA
■ACQUA ANTICANIZIE-MIGONE SI VENDE DAI PRINCIPALI FARMACISTI. DR( GHIERI e PROFUMIERI
Deposito Generala da MIGONE & C. - MILANO - Via Orefi :i (pisumi.testrig.2)
ó-o-&oooo-oo<yoo ooo o ooo-o-o- oo-o-o-o-oo-oo^
À
-.é
1
4
I
V:
• m