1
Troisième Année.
218 Septembr&«i«l 877.
N. 39.
O^onjfnal de l’]Ég‘lise Evari^eliq^ixe A^audoise
Paraissant chaque Vendredi
Vous tne serez témoins. Actes I. 8.
Snivant la vérité avec la charité. Ep. 1, 15.
Prix de i.'abonnkmbnt pau an
Italie . L 3
Tt>as les pays de l’Union de
poste............... » 6
Amérique .... . » 9
On s’abonne;
Pour l’Intérieur chez MM. les pasteurs et les
libraires de Torre PelHce.
Pour l'Extérieur au Bureau d'Administration.
Un numéro séparé; 10 centimes.
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Los ruvo i d'argent /ont par lettre recommandée ou par mandats sur le
Bureau de Perosa Argentvia,
Pour la R.sdaclion adresser ainsi: A la Direclion du Témoin, Pomareüo (Pineroio) Kalie.
Pour l’Administration adresser ainsi; A l’Administration dn Témoin, l’omaretto (Pineroio) Italie.
Samnxalr*e.
Le Synode de 1877, — Mon bien-aimé
est à moi, et je suis à lui. — La Bible
dans l’armée russe.— Un songe de Jean
Wesley. — Un témoignage précieux. —
Le sort de deux plaideurs, — Collecte pour
le Rosario. — Correspondance. — Chronique vaudoise. — Revue politique. —
Souscription,
LE mmm de isi?
Les rapports des stations de
Pignerol et de Naples, lus par
les Evangélistes de ces deux localitda, n’ont donné lieu à aucune
observation de quelque importance; mais le Synode a entendu
avec satisfaction que les grâves
difficultés, dans lesquelles s'était
trouvé, l’année dernière, le poste
de Naples, ont été heureusement
surmontées.
Si le rapport général du Comité, imprimé et envoyé aux
membres nés du Synode, n'a pas
fourni l’occasion à de longues discussions, ce n’est pas, cette fois,
parce que le temps manquait pour
l’examiner en détail, ou parceque
Je rapport n’était pas digne d’une
étude attentive. On l’avait lu avec
intérêt; simple et clair, il avait
donné une idée satisfaisante de la
marche lente, mais sûre, de notre
œuvre.
Mais il ne soulevait aucune
question de principe, comme il ne
signalait aucune modification importante dans la direction de la
Mission- Chaque question locale
ne pouvant être bien comprise et
appréciée que par le Comité et
l’Evangéliste de la station, la plu- part des membres du Synode ont
pensé qu’il n’y avait pas lieu de
les approfondir Tune après l’autre.
Il a d’ailleurs été répondu d’une
manière satisfaisante à toutes les
demandes de renseignement qui ont
été faites, même lorsqu’il s’est
agi d’un ouvrier laïqué dont on
avait remarqué la tendence à ,se
substituer à un ecclésiastique dans
l’administration des Sacrements.
Commencée dans des conditions
financières de nature à faire naître
de très vives appréhension,s, l’année administrative s’est terminée
au PAoût avec un en-caisse suffisant
au moins pour subvenir aux besoins
des deux mois suivanfei,ce qui ne
s’était peut-être Jamais vu Aussi
le Synode s’est-il associé unaniraément aux actions de grâces du
Comité envers le Seigneur et â
sa profonde gratitude envers les
généreux soutiens de notre œuvre
d’évangélisation.
C’est également à Tunanimité
qu’il a voté un témoignage de
satisfaction et de reconnaissance
aux ouvriers de la mission et au
Comité qui les a diriges avec
prudence et fermeté.
Comme toujours, la séance du
jeudi matin ( cette fois de dix à
une heure et trois quarts) a été
particulièrement intéressante.C’est
un privilège que nous envient,
sans doute, bien des Eglises plus
considérables, que celui de voir
arriver chaque année des représentants d’Eglises sœurs , chargés
de nous encourager et de nous
fortifier par les témoignages de
leur sympathie et les promesses
de leur concours toujours plus
actif.
Nous attachons le plus grand
prix à la présence d’un grand
nombre de frères de l’étranger
au sein de nos Synodes, non seulement par le bien immédiat que
nous en retirons, mais aussi par ce
qu’elle est le moyeu le plus efficace de nous faire connaître tels
que nous sommes. Il n’est ni dans
les habitudes ni dans le caractère
des Vaudois de ne laisser apercevoir que leur beau côté.
Quiconque a passé quelques
jours au milieu d’eux, a assisté à
lèurs discussions, entendu ou lu les
rapports de leurs administrations,
s’est mis au fait de leurs misères
petites et grandes, et saura, à l’occasion, modifier le jugement trop
favorable qu’il entendra énonceç^j
à leur sujet, comme il aura pu'"
lui même, avec une entière liberté,
adresser au Synode quelque parole de sérieux avertissement.
Sur 14 délégués, ou représentants officieux d’Eglises, ou de
Comités. 9 ont paru à ûotre Synode
pour la première fois. Ce qui veut
dire que si le Seigneur a repris
à lui plus d'un de nos amis chrétiens, il nous en a suscité un nombre
plus grand encore. Le compterendu du Synode donnera les noms
de tous ces amis, anciens et nouveaux, en même temps qu'un résumé
de leurs allocutions.
Nous lui ferons au besoin quelques emprunts. (à suivre).
üioD bien-aiiné est à moi,
el j« suis â lui
Gant. 2. IG,
Je sais qu’il est à moi, parceque je suis à lui; je me suis donné
tout entier à lui; j’ai reçu le don
de l’aimer, et c’est à cela que-je
connais qu’il m’aime. Christ est à
2
i 58
LE TÉMOIN
nous, parcei^ue le père nous 1 a
donné; car Dieu nous a donné son
fils unique selon son profpre dessein. 11 s’est donné lui même pour
nous. 11 est à nous par l’esprit,
qui en rend témoignage à nos esprits; car l’esprit nous est donné
pour nous enseigner toutes les
choses qui nous sont données de
Dieu, et dont Christ est la principale; c'est ainsi que l'Esprit de
Christ nous fait connaître que
Christ nous appartient; et Christ
étant à nous, tout ce qu’il possède
est à nous aussi. Il est à nous,
car il nacquit pour noos; il devint
homme pour nous; il mourut pour
nous; il ressuscita pour notre justification, parceque nous ressuscitons avec lui- Il est notre avocat
auprès du Père, et il sera notre
juge. Et Christ étant à nous. Dieu
le Père et le Esprit, toutes les
choses qui sont dans le monde,
toutes les promesses nous appartiennent ; car c'est en Christ que
toutes choses ont été faites, et
qu’elles seront accomplies. Toutes
choses sont oui et amen en lui.
Mais un homme ne peut-il être
sous le poids du, besoin et du
malheur, malgré tout'ícela vraiment malheureux? — Non, car
Christ est à nous en réalité, ainsi
que tout le reste; car celui qui
gouverne toutes choses est à nous;
et s'il noos manque quoique ce
soit, l’eut-il jugé convenable, il
nous l’aurait donné. Si rien ne
pouvait nous être accordé Sans un
miracle, aucun ami, aucune consolation, encore pourrait-il les faire
sortir du néant.
Etudiez donc dans les Ecritures les perfections de Christ,
afin que vous puissiez vous nourrir
plus complètement de ses grâces.
11 possède les richesses de la
gloire, il est le bien-aimé du Père,
il intercède dans les eieux. Considérons sa bonté, sa miséricorde,
sa puissance, et ensuite rentrons
en nous mêmes et disons : Tout
cela est à moi. s.
U Bible dans l'arinée rnsse
« L’ignorance toujours mène à
la servitude » disait un bon dogue
à un enfant qui se désespérait de
devoir aller à l’école. L’inverse
est vrai aussi: la servitude entre
tient l’ignorance. G’esl; pareequ’ils
ont entendq parler des serfi de la
Russie et dii régime & knout/qui
y florîssait j:adis0 qéé bien des
gens déclarent qu’il n’y a pas un
grand abîme entre la barbarie
turque et la barbarie russe, en
sorte qu’ils sont fort embarrassés
pour décider à laquelle des deux
nations ils souhaitent la victoire
dans l'effroyable lutte qu’elles soutiennent avec un égal acharnement.
S’il y avait quelque préjugé
pareil chez quelqu’un de nos lecteurs , nous pensons que les faits
suivants racontés par un agent de
la Société Biblique d’Augleterre
et que nous empruntons à la Scmaine religieuse de Genève seraient
de nature à le dissiper quelque
peu. ^ i,
« Plus de soixante mille Bibles
et portions détachées des' Ecritures ont été achetées dernièrement par les soldats russes, depuis
que leurs armées ont franchi le
Pruth. Plusieurs éditions considérables du Saint Livre ont été commandées à Vienne, Odessa, Petersbourg et Londres. L’agent qui
préside à Buckarest à ces ¡arrangements transmet les détails les
plus intéressants sur son œuvre.
» Pour ce qui regarde les russes,
dit-il, nous avons été unanimes
à reconnaître que l’empressement
qu’ils t mettent à acheter la parole
de Dieu est un fait sans précédent
dans notre (¡expérience du Continent. C’est une chose étrange et
pourtant parfaitement positive, que
de voir des cosaques, à l’aspect
farouche, armés jusqu'aux dents,
nous remercier jusqu’à dix fois
de leur avoir apporté un Nouveau
Testament, et, dans l'exubérance
de leur joie, faire mine de vouloir nous embrasser.
» Et non seulement ces hommes
achètent, mais ils lisent, car ils
savent lire dans une mesure qui
m’a profondément surpris. Tous
les rapports que je reçois s'accordent sur un point, savoir qu’il
y a, parmi les soldats russes,
comparativement peu d’hommes
incapables de lire, et on m’a expliqué ce fait éminemment réjouissant de la manière suivante.
» Depuis l’introduction dans
l’Empire russe du service militaire obligatoire, tous les sousofficiers, et môme les jeunes offi
ciers subalternes ont reçu l’ordre
exprès de veiller à ce que leurs
hommes, aüssitôt enrôlés apprissent â lire. Le' D'' Obermüller,
médecin du Grand Duc, m’a assuré
què cette disposition avait été si
bien accu^^ que des militaires
dont le temps de service était
expiré, avaient sollicité la promission de prolonger leur séjour au
corps pour suivre les classes nouvellement créées.
» Pendant les longs hivers russes,
où la neige, amoncelée à plusieurs
pieds sur le sol, rend tout exercice en plein air à peu près impossible, la lecture devient pour
le soldat un passe-temps précieux
et agréable. Et non seulement ces
soldats savent lire, mais ils lisent
très volontiers, et soit dans l’enceinte des camps, soit le long des
routes, on les voit cheminer, seuls
ou par petites troupes, le livre à
la main. C’est un coup d’œil à
réjouir le cœur.
• J’ajouterai, et en cela je ne
fais que répéter ce que j’ai entendu raconter de toutes parts,
qu’on n’a encore jamais vu un
soldat russe parler irrévérencieusement de l’Evangile, ou se permettre de témoigner volontaifèment le moindre mépris à un
colporteur biblique. Généralement
la page du titre de leur Nouveau
Testament a été pour les agents
de notre Société une recommandation bien plus efficace que leur
passe-port, ou leur patente de
colporteur ».
Vil songe de Jean Wesley
On dit que Jean Wesley eut
une fois un songe et qu’il lui
sembla qu’il se trouvait près des
portes de l’Enfer. 11 frappa et demanda qui il y avait dedans;
— Y a-t-il des catholiques romains là-bas dedans ?
— Oh ! oui, et en grand nombre,
lui répondit-on.
— Y a-t-il aussi des presbytériens ?
— Certainement, et il y en a
beaucoup.
— Et des baptisles?
— Plusieurs aussi.
— Y a-t il aussi des méthodistes?
— Un grand nombre.
3
LL' TÉMOIN
159
Affligé surtout par les dernières
paroles qu’il, venait d'entendre,
Wesley dirigea ses pas vers le
eiel et il lui sembla d’être à la
porte du Paradis 11 frappa à la
porte et fit les mêmes demandes.
— Y a-t*il des méthodistes ici
dedans ?
— Pas un.
— Y a-t-il des épiscopaux?
— 11 n’y en a point.
— Et des presbytériens?
— Point.
— Et des eatholiques romains?
— Pas même un.
— Mais qui y a-t-il donc alors
en Paradis?
— Nous ne connaissons ici
aucun des noms que vous venez
d’indiquer, ici nous somMes tous
chrétiens, pécheurs sauvés par
grâce. âmes lavées dans le sang
de Christ, et nous sommes une
grande multitude que nul homme
ne peut compter, — de toute nation, et tribu et peuple et langue.
■ (Vedetla Cristianaj.
Un lémniguagê précieiix
Nous empruntons à la Famiglia Crisliana , n’ayant pas à notre disposition
Vliatia militare du 14: août, quelques
fragments d’une correspondance adressée à ce dernier journal par le capitaine Massonal et datée de la Balsille.
« A la Balsille, dit-il, j'ai pensé à
ces rochers où 400 vaudois s’éiant réfugiés, ils résistèrent pendant plusieurs
jours à de nombreuses troupes françaises et d’où profilant d’une journée de
brouillards (ou plutôt d’une nuit sombre) ils purent s’évader, quoique entourés de toutes parts. ...Lors de la
rupture des relations avec la France,
on se rappelle le généreux accueillait
aux députés vaudois par le Duc Victor
Amédée et la manifesiaiion de sentiments qui dan.s un temps où l’Eglise
romaine était toute pni.ssante, honorent
la loyauté proverbiale des Princes de
la Maison de Savoie:
» Vous n’avez qu’un Dieu et un
prince à servir, servez Dieu et voire
prince fidèlement désormais nous serons de bons amis, d’autres ont été
la cause de votre malheur. Si vous
exposez vos vies pour mon service,
j’exposerai aussi la mienne pour vous,
et tant que j’aurai un morceau de
pain, vous en aurez votre part.
» Dans ces vallées, continue 'ie correspondant, prédomine l’élément vandois, qui, dans ses rochers, a délié
la colère papale pour ne pas se laisser
arracher la foi de. ses pères. La vraie
émancipation de ceux qui professent
le culte des Barbes date de 1848, et
elle est due â l’inîtiaiive généreuse du
Roi Charles AÎl^rt, un Prince que l'on
se rappelle avec affection et vénération
dans ces bourgades solitaires.
» Je ne connais pas de localité ou
l’instruction élémentaire soit plus répandue, 11 y a très peu d’illettrés;
chaque bourgade a son école.
» L’existence de ces écoles de villages peut être, én Italie, un exemple et
un encouragenienl quant au moyen de
répandre, dans des locatilés beaucoup
plus commodes et plus favorables, l’insiriiclion élémentaire rendue obligatoire.....
>1 Ce n’est pas la première fois que
ces forts montagnards font mordre
leurs roches à l’éli'anger. Si l’on sait
chaloniller leur amour propre, ils peuvent, en cas de guerre, être d’uii
puissant secours à l’armée, jaloux
comme ils le sont de leur indépendance , reconnaissants envers la Maison
de Savoie, et pleins de confiance en
la patrie «.
Nous ajoutons deux seules observations. L’une a été déjà faite par le
correspondant de la Famille. Les vaudois n^onl pas besoin poitr faire leur
devoir de fidèles sujets et de bons patriotes italiens, que l’on se donne la
Seine de chatouiller leur amour propre.
oinmes paisibles, ils ne font pas des
vœux pour avoir bientôt l’ocqasion de
montrer leur courage él leur patriotisme. Hommes de la Bible, ils délestent la guerre. Mais si, ce qu’à Dieu
ne plaise, iis étaient appelés à concourir
à la défense de leur patrie et de leur
indépendance, si leur souverain bienaiine faisait appel à leur loyauté, ils
mohtreraienl autrement que par de
beaux’discours’-qu’ils n’ont pas dégénéré. ' "
Notre seconde observation' porte sur
le témoignage que M. le capitaine Massonat rend I nos écoles de quartiers,
qu’il va même jusqu’à proposer en
exemple à tant d’autres localités où
l’instruction élémentaire est encore à
venir.
Voilà un homme qui n’a pas d’idée
préconnne, pas de préjugé, pas de
besoin, quoique militaire, devoir partout et toujours ['uniforme, on l’uniformilé, qui juge simplement sur les
faits el non sur les ihéories, et qui
approuve el loue ce que d’autres trouvent si défectueux qu’il faut travailler
à le démolir.
Mais grâce à Dieu, nos roches sont
dures el plus d’un s’y est déjà cassé
les dents.
une querelle. — Les deux plaideurs
ne cherchèrent ni consultations ni
consulleurs, mais tirant chacun de son
côté Tos qu’ils ne voulaient paS laisser
â un tiers, ils finirent, après maints
coups de dëfits, par tomber tous les
deux dans le fleuve qui coulait ¡sous
le pont. Les frais du procès coûtèrent
plus cher que le misérable objet qui
y avait donné lieu. C’est souvent ce
qui arrive.
(loilecte (tour le Rosario.
La Table s’est adressée aux Gonsisloires leur rappelant la délibération
du Synode el les engagements pris
relativement à l’envoi d’un pasteur à
la colonie vaudoise du Rosario, el â
une collecte pour couvrir les frais de
voyage du pasteur en même temps que,
si possible, pour aider les colons à relever leur chapelle. Elle invite les consistoires 5 recommander celte collecte el
à recueillir le plus pronlement possible
les dons volontaires pour cet objet.
Aucune paroisse, nous en avons la
ferme conviction, ne sera sourde h
celle invitation, car il s’agit de l’accomplissement d’un impérieux devoir, et
comme nous avons commencé à le
faire pour celle de S. .lean, nous serons heureux de publier dans le Témoin
les listes des donaleures de toutes Jes
paroisses de notre Eglises, même celles
de nos stations d’évangélisation si on
nous les fait parvenir.
le sfti'l de deux plaideurs.
Deux gi’ôs chiens sé disputaient un
os qu’ils avalent trouvé sur un pont.
Ce vieil os n’avait absolument aucune
valeur, mais comme tant d’autres petites choses, il servait de prétexte à
Cdrt'esfonbattce
Honoré Monsieur et frère,
Je vous serais obligé si vous vouliez
bien porter à la connaissance des lecleùfs du Témoin, que M. Armand-Ugon
partira, s’il plail à Dieu, le 1®'' novembre
pour se rendre à son poste de pasteur
de la Colonie Vaudoise du Rosario
Oriental. Mais afin que ce départ puisse
s’effectuer, il faut qu’on ail trouvé,
avant celle époque, la somme nécessaire pour couvrir les frais de voyage
el munir ie pasteur de livres el autres
objecls destinés à faciliter l’accomplissement de sa mission. La collecte, que
les membres du Synode ont pris l’engagemenl de favoriser pour cet objet,
a éié initiée avec siicces. On connaît
les résultats qu’elle a donnés dans la
paroisse de S* Jean ; elle se poursuit
maintenant à la Tour où elle semble
promettre un bon résultat. Un membre
de la ’fable a été, dimanche, la recommander à Bobi et au Villar; l’accueil
qu’il a rencontré fait espérer de ces
deux paroisses une contribution satisfaisante. il n’y a pas de doute que les
pasteurs et les Consistoires des autres
paroisses feront de leur mieux pour
mener à bonne fin cette enlreprise.
4
160
LE TEMOIN
Mais nous ne devons pas nous dissirmiler que les raerlleiirs calculs préventifs* que nous puissions faire au
sujet de cette collecte générale ne nous
amènent pas à la somme jugée indispensable pour subvenir aux frais de
voyage, d’achat de livres et d’une machine lithographique, ainsi que pour
aider nos frères à relever leur maison
d’école et de culte qu’un ouragan a
renversée de fond en comble.
Je renouvelle donc auprès des personnes auxquelles nos souscripteurs
. n’oni pu s’adresser et qui cependant
•>’ sont disposées à venir à noire secours,
, Ja prière de vouloir bien envoyer leurs
dons le plus tôt possible à la Direction
du Témoin, ou au Modérateur à TorrePellice.
Le 26 septembre Ì877.
J. D. Charbonnier.
La Rivista Cristiana du mois de
septembre contieni:
Une seconde leçon sur l'origine des
vaadüis, suivie d’un Appendice formé
do quelques fragments du Poème: La
nobla Leiczon, et du manuscrit de Cambridge sur Pierre àe Vaudia par ie Prof.
Comba. — Notices bibliographique.s. —
Une Correspondance sur les Catacombes
de.r/i. Gay. — L’Eco des Revues, par le
Prof Remet. — Le Courrier des Nouvelles
iiaiiiMiies, talicanes, écangélifities H étrangères par .Septembre.
L’ouverlui'e de l'Ecole de Théologie
de Florence estîfixée à mardi 2 octobre
à 2 heures après midi. Les étudiants,
pour lesquels surtout la séance d’ouverture a été établie, sont très instamrnenl invités à y assister. El comme
il est probable que, ce même Jour, le
Conseil de théologie sera appelé à délibérer sur les demandes d’admission
à l’Ecole et de bourses aux étudiants
qui rempliraient les conditions du règlement, ils sont priés de fiire parvenir au Conseil, en temps utile, leurs
diplômes et leurs demandes de bourses.
Le Conseil de Th.
On nous prie d’annoncer que, le
même jour, 2 octobre, h sept heures
et demie du soir, aura lieu l’ouverture
1 de la nouvelle chapelle de VOratoire.
©krotiique ©autrois«
On nous annonce que la Table, par
une récente délibéra)ion, prise à la
majorité de ses membres, a confié à
M; le ministre T. Calvino la direction
provisoire des classes S“® et 4“® du
Collège, laissées vacantes par la démission de M. le professeur Selli.
On ajoute que, l’état précaire de sa
santé obligeant M, le professeur Albert
Malan a chercber encore, pour le prochain hiver, un climat plus doux, la
Table l’autorise ii se faire provisoirement remplacer par M’’ P. Malan qui
a déjà enseigné dans les 1''® et 2'^® du
Collège pendant une partie de la dernière année scolaire.
Ou assure également que M. Charbohnier a remis au Consistoiie de la
Tour sa: démi.ssion de la charge de
pasteur de celle paroisse, trouvant sans
doute que la direclioii de l’Ecole Normale et la modérai m e sont un fardeau
siiffisanl, même pour de très solides
épaules.
Les examens d’irUrodticlion dans tous
nos élabiissemenls d’instruction secondaire auront lieu lundi 1" octobre à
8 heures du matin.
ISeüue |ïoltttqiie.
Italie. Le président des ministres
a quitté Slradeila et est arrivé à Rome,
mais dans un étal de santé tel qu’il
est obligé de garder le lit et de renoncer pour quelque temps , à Ionie
occupation. Cependant Depretis a présidé , à son arrivée dans la capilale,
au conseil de minislrès auquel manquaient pUwieiu’s de ses collègues et
entre autres Thon. Zanardelli. — Les
journaux publient le budget de première prévision pour 1878. Les entrées
et les sorties sont, les premières, de
\ milliard, 354.184.349, 93, les secondes 1 milfiàrd , 342.799.413, 93.
Crescü eundo.
franoe. La proclamation de MacMahon défraie tous les journaux, et à
juste litre. Le président de la république y affirme son autorité personnelle , qu’il place au dessus de celle
de la Chambre élective. Il prétend
laisser la nation libre dans le choix
de ses représentants, tout en l’invitant
à nommer les députés que son gouvernement proposera. Si loiilefois la
nation s’obstine à envoyer à la Chambre
des hommes qui lui fassent opposition,
il ne se démettra pas, dil-ii; il se
passera bien de la Chambre des députés et il gouvernera avec le Sénat.
•— C’est ainsi que la France, qu’elle
soit gouvernée p»i- un empereur ou
par un président, ne sort pas du régime
du pouvoir personnel. Au dessus de
la nation, de sa volonté, il y a la volonté du maréchal-président.
Guerre ti'Orienl, Quoique la
nouvelle de la défaite dos russes à
Biela ne se confirme pas, que le passage de Schipka soit encore entre les
mains des russes et que le siège de
Plewna continue, la position des russes
semble être de plus en plus défavorable,
à moins que des renforts considérables
ne leur arrivent. S’ils sont obligés de
reculer, il rencontrent bientôt le Danube qu’il ne peuvent passer que sur
deux ponts; des combats meurtriers
ont lieu presque tous les jours, sans
résultats décisifs.
Allemagne. Bismark et Andrassy,
le^ premier ministre de l’empereur
d’Autriche, ont eu à Salzbourg une
longue enlrenue, dans laquelle la
question d’Orient a été l’objet principal. L’Allemagne semble se prononcer
de plus en plus en faveur.de la Russie
et pour une intervention active dans
le cas de nouveaux dé.saslres. Impossible de prévoir ce qui arrivera prochainement. Bismark doit avoir dit
que si la paix ne se fait pas celle
année, on n’évitera pas l’année prochaine la guerre générale.
SOUSCRIPTION
pour
LES COLONS VADDOtS DU ROSARIO ORIENTAL
Paroisse de Sainl-Joan, 1" liste fr. 131 85
2* ill. » 45 50
Total » 177 35
Cette seconrto listo qui ii’e.st pas la dernière
contient les noms suivants:
Goss Etienne..............l'r. 1 —
Coïssou i...............^ . » 0 50
.1. Ricca....................» 0 50
,1. Malan....................» 1 —
Eynard Jacques ..............» 5 —
Eynard Antoine...............» 3 —
L, Trompeo............! . » 5 —
J. R. Davyt ....... » 9 —
Cav. E, Peyrot...............» 10 —
Avv. G. Vola ...... » 5 —
L. J. L. ....................» 2 —
t), Pellegriu................» 5 —•
M"' Canton...................» 1 50
Une domestique...............* 1 —
Revol Pgul...................a 3 —
Ernest Robert, Gérant et Administrateur.
Pignerol, Impr. Chiantore et Mascarelli