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Cinquautlàme année.
BteMÉiÉiiaiiiKwaiiife
isMÊÊlÊÊm
8 Mai i 914
ii^iiíaaiÉiriiBiiiaiiMii^^
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N. 19.
L Elmo DES VALIEIS
PARAISSANT C H A Q U E V E N D R E D I
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
Ils ne vont pas à «l’Église » parce que... —
tJn tour dans les Pouilles — Chronique
va doise — Le problème de Jean —
Nouvelles et faits divers — Bibliographie — Nouvelles politiques — Pro
Scuola Normale.
Ils ne vont pas 1 "l'Eolise,, parce que...
Vous n’avez pas oublié le remarquable
article qn'Edwig’son a publié, dans V'Echo
même, sur ce sujet. La question est assez
importante, cependant, pour qu’il nous
soit permis d’y ajouter quelques simples
observations.
Il s’est formé en Allemagne, et notamment à Berlin, tout un courant contre les
Eglises — protestante et catholique —
qui emporte chaque année des milliers
d’individus et de familles. Ce n’est pas
une séparation qu’on éprouve le besoin
de motiver par un prétexte quelconque:
c’est un abandon formel et définitif. D’ailleurs, ce n’est pas d’aujourd’hui qu’on
déplore en AUemagne, en Hollandev èn
France, une abstention toujours plus
marquée dans la fréquèntation des cultes. Des statistiques toutes récentes donnent pour Berlin et Paris, entre autres,
une moyenne de 2 % (deux pour cent !)
d’assistants aux cultes, ce qui ferait, pour
nos paroisses de 1000 communiants, vingt
personnes 1 Et les catholiques sont logés
à la même enseigne. Voilà qui n’est pas
précisément encourageant pour le prédicateur condamné à débiter son discours
devant les bancs vides.
Chez nous. Dieu merci, le mal est bien
moins grave et, que nous sachions, personne n’a encore songé à provoquer, de
parti pris, le courant d’abandon. Cependant, si vous interrogiez nos pasteurs, ils
n’oseraient pas affirmer que la fréquentation des cultes du dimanche est en tout
point satisfaisante. Ils nous diraient que
sauf dans les grandes occasions, leurs auditoires sont plus clairsemés qu'ils ne le
souhaiteraient. Ils sont plus nombreux
qu’on ne pourrait le croire les braves gens
qui, sans faire profession d’athéisme, ne
mettent jamais les pieds à l’église, sous
prétexte qu’ils ne sont pas, pour cela, à
tout prendre, plus mauvais que bon nombre de ceux qui y vont régulièrement.
Eh 1 c’est fort probable, voyez-vous, et
je ne suis pas du tout de ceux qui font
consister le christianisme, tout le christianisme, dans l’assiduité aux réunions
religieuses. Il y a tel pilier d’église à qui
vous ne donneriez pas volontiers votre
Portemonnaie à garder; tel patoisant au
langage onctueux, qui n’est qu’un fieffé
tartufe; tandis que bien des gens que
vous ne rencontrez jamais au culte sont
l’honnêteté, la probité même. Mais là
n’est pas la question. Il s’agirait de savoir si le pilier d’église, hypocrite ou taré,
ne deviendra pas un peu plus taré le jour
OÜ U décidera de se soustraire totalement
à l’influence de l’Evangile et à la retenue
que lui impose la fréquentation* des honnêtes gens; si, d’un autre côté, l’homme
loyal et probe ne serait pas susceptible
de s’améliorer encore au contact du
Christ que son pasteur lui présenterait
dimanche après dimanche. Je ne développe pas, je pose une question qui, pour
moi, est toute résolue.
Ne croyez pas que les abstentionnistes
soient en peine de vous trouver mille et
un prétexte, tous plausibles ou à peu
près, pour justifier ou expliquer leur éloignement de l’Eglise. Il y a d’abord le
douillet qui redoute les courants d’air et
les rhumes, la neige, la boue ou la poussière; qui aime à tisonner son feu* les
pieds sur les chenets, en hiver ou les
jours de pluie, qui est si bien sous sa tonnelle les jours de canicule. Ne lui demandez pas de sacrifier ses commodités pour
se rendre au temple.
Il y a l’homme débordé de besogne qui
I garde pour le ;dknanehe naalan'«ne ioalvi
d’occupations qu’on ne saurait remettre
au lendemain.
Il y a celui qui n’a pas à se déranger
pour le culte du dimanche puisqu’on lui
en tient un sous la main chaque semaine
dans son école de quartier.
Il y a les jeunes gens adonnés aux
sports, à l’air libre, qui profitent de leurs
dimanches pour les courses à la montagne, les parties de skis, de patinage, les
concours de bicyclettes, etc.
Il y a encore et surtout celui qui ne
voudrait pas qu’on le prît pour un bigot.
Oh 1 l’horreur ! Si l’on allait l’accuser de
« mômerie », lui, l’homme aux idées larges, sans préjugés et qui ne veut pas être
confondu avec la masse ! Fi donc I C’est
bon pour les femmes, pour les vieilles
femmes d’aller au temple, mais un homme sérieux, vous n’y pensez pas !
Ne pas aller à l’église c’est, pour bien
des gens, une sorte de supériorité quasi
intellectuelle.
Il y a celui qui a trouvé, une fois, le sermon du prédicateur peu soigné, plat, ennuyeux, qui lui voudrait plus d’allure;
et alors, pour encourager son pasteur à
faire mieux, à intensifier pour ainsi dire
sa préparation... il reste chez soi.
Il y a, dans nos campagnes, le nonchalant, le lambin qui n’arrive jamais à
temps à faire un bout de toilette pour
oser se présenter devant le monde.
J’en passe, pour abréger; mais il nous
faut mentionner encore une autre catégorie de fidèles peu zélés, à savoir ceux
qui s’abstiennent ostensiblement de fréquenter les cultes... devinez pourquoi ?
Parce que les opinions politiques, probables ou certaines, du pasteur ne sont pas
en harmonie avec les leurs — Vous voulez rire 1 —• Mais non, je n’ai jamais été
plus sérieux et ce que j’avance vous sera
Confirmé par des hommes dignes de foi.
— Et ces gens-là se disent chrétiens ? —
Je crois bien!, des chrétiens qui prétendent même être fort sérieux, tout ce qu’il
y a de plus sérieux. — Alors il faut décidément se demander s’ils ont gardé leur
bon sens, car voilà une chose qu’on n’avait peut-être jamais vue, ni ici ni ailleurs. Mais mettons notre cœur en paix:
ce n’est là qu’un prétexte, ne valant pas
mieux que tous ceux que nous avons
mentionnés plus haut. L’auditeur sérieux
n’a pas à s’embarrasser des idées politiques de son pasteur: il n’a que le droit de
lui demander de s’acquitter fidèlement
des devoirs de sa charge et de lui prêcher
l’Evangile dans toute sa pureté. j.c.
UN TOUR DANS LES POUILLES.
Si lé lèctéur bienveillant veut bien me
suivre pàfïa pensée, je lui ferai faire un
tour dans la régiôn de l’Italie méridionale, dite les Pouilles, et lui îèrài faire la*
conhaissance dé’'4hétqùéS-uùés de *h6s'
Eglises et stations d’évangélisation. *
Partons dé Naples à 7 h. 50. Le train
est express jusqu’à Battipaglia, où la ligne Sé bifurque, conduisant d’un côté à
Reggio Calabria et de l’autre à Potenza,
Metaponto, Tárente et Brindis!. Jusqu’à
Battipaglia le paysage est très intéressant. Nous traversons d’abord les petites
villes de Torre del Greco et Torre Annunziata, au pied du Vésuve. Puis nous laissons à gauche les ruines de Pompei, que
nous apercevons sur une colline, au pied
de laquelle resplendissent au soleil des
hôtels et des restaurants, munis de tout
le confort moderne et fréquentés par de
nombreux touristes d’un bout à l’autre
de l’année.
Plus loin nous trouvons Nocera, qui
mérite bien son nom, à en juger par les
magnifiques noyers que l’on aperçoit à
droite et à gauche de la voie ferrée. C’est
de ce district, qui comprend toute la
presqu’île de Sorrente, que l’on expédie
partout les magnifiques et excellentes
noix, dites « noix de Sorrente ».
Après Nocera le panorama devient très
varié. En quelques minutes nous voilà à
Cava dei Tirreni, gracieuse petite ville
entourée de montagnes, dans une vallée
des plus pittoresques. C’est un des principaux endroits de villégiature dans les
environs de Naples; et aussi y trouvet-on une quantité de pensions, d'hôtels,
même de premier ordre, des appartements
et des villas à louer pour la saison, mais
dont les prix ne sont pas abordables
pour... des pasteurs 1
Puis viennent Vietri et Salerne, où descendent les voyageurs qui veulent visiter
la belle presqu’île de Sorrente.
De Salerne le train vous conduit en 25
minutes à Battipaglia. La ligne devient
monotone; elle traverse, des vallées où
dominent encoré les fièvres « paludéen
nes »; la nature est pauvre; et Timpression que vous recevez est triste, avec ces
pauvres villages perchés sur des collines
arides entourées de montagnes nues,‘
qui pourraient pourtant être boisées, vu
qu’elles ne sont pas si élevées ni rocailleuses. Si ces montagnes étaient boisées
on né devrait peut-être pas déplorer ces
sécheresses fatales, comme celle qui dans
ce moment est en train de détruire les récoltes dans une bonne partie des Pouilles.
Après 10 heures de sô’i-disant express
depuis Naples, nous arrivons à Tarénte,
port fortifié de premier ordre et des plus
vastes. La vieille ville, sale comme toutes
les vieilles villes du midi, avec ses rûeâ
étroites et tortueuses, est entourée par
la mer de tous les côtés, car pour y entrer
on doit passer par un pont sur un canal,
qui met eu cotnmunication le port, dit
« marchand » (pour le distinguer du port
militaire) avec"la «mer intérieure». —
’ Cette dermére ésttrès vaste; Du’éôté dé là‘
* viéîlïèAûiiy dù^j>êciàè‘à'iàxéèïieàVi^’h\iiïlè^*
' et'urie ijüàntitA de bôhs pdissbiis’; eV’íiií'
fond, dé l’autre côté, il y a l’arsenal; Une*
rue pittoresque, sur un bastion une dizaine de mètres élevé sur la mer, longe,
d’abord, le port marchand, puis le grand
port ou vaste baie, fermée en partie au
loin par deux îles fortifiées, et on arrive
à la citadelle où-un pont tournant, sur un
grand canal, vous conduit à la nouveUp
ville, qui est propre, avec des jardins et
de belles larges rues qui se croisent à angle droit. C’est de ce côté-là que la ville
s’étend au loin, et j’y ai Vu un grand nombre de maisons en construction. Par le
grand canal, en ouvrant le pont, passent
les grands cuirassés qui trouvent un asile
sûr dans la vàste mer intérieure.
■*
* *
Notre Eglise, à Tárente, est desservie
par le pasteur Mariani. Il est indisposé
depuis quelques mois, et quoiqu’il soi’t
un peu mieux il ne peut pas encore faire
son travail. Dim'Unche matin il vint pourtant à l'Eglise. J’ai présidé la petite école
du dimanche, un culte le matin à 11 h.
et un autre le soir. Une quarantaine de
personnes étaient présentes le ftiatiii et
autant le soir. L’Eglise suit la nouvelle
liturgie au culte du matin. Je m’y suis
conformé et je dois dire que les chants liturgiques du premier dimanche n’ont pas
été trop mal exécutés. Dieu veuille rétablir en santé notre collègue 1
Le lundi matin, à 6 h., je partis de Tárente pour Ginosa, gros village Où- travaille avec fruits M.r H. Corsani. Jusqu’à
CaStellaneta le trajet se fait en chemin
de fer et il est court, mais de la gare à Ginosa il y a 22 Km., soit 3 heures de diligence. J’allais à Ginosa avec une certaine
appréhension, car j’avais reçu le jour auparavant une dépêche de M.r Corsani,
ainsi conçue: « Movimento antievange: lico minaccia Chièsa. Autorità locali sor-
2
vegliano. Giunti rinforzi carabinieri. Parlane Sotto-prefetto. Vieni più |)restO possibile ». — À la Sous-préiecture de Taren^, j’avais su que l’agitation aiitiévaiigélique avait une base superstitieuse. Depuis deux mois il ne pleut pas dans ces
parages, les campagnes souffrent, on va
manquer d’eau potable les citernes étant
épuisées. L’on a bien fait des processions
et des « tridui », mais la pluie n’est pas
venue, comme le feu du ciel, invoqué
par les prophètes de Baal »'était pas
descendu sur le mont Carmel au temps
d’Elie ! Alors quelqu’un a insinué: « C’est
à cause des évangéliques qu’il ne pleut
pas 1 ! I ». Voilà ce que je savais en partant de Tárente. Mais en arrivant à Ginosa, j’ai appris qu’un « adventiste » venu
d’Amérique avait failli être massacré par
la fouie. îSais je dois faire un peu d’histoire. Il y a quelques mois, une femme
itMienne, venue d’Amérique, alla à Ginosa et se mit à prêcher la guérison par
la prière, la venue du Saint-Esprit, etc.,
etc. Elle insinuait aussi que les autres
Eglises évangéliques ne sont pas composées de chrétiens. Elle hypnotisait son
monde qui tombait en « trances » et était
poussé par l’esprit à faire toute sorte d’extravagances ! Naturellement, c’est dans
notre Eglise qu’elle voulait « travailler! ».
Elle ne réussit pourtant pas à la ruiner;
et après quelque temps elle partit; mais
un de ses fidèles prit sa place et prêchait
ses doctrines dans une salle. Le jour de
Pâques il pensa d’aller à la campagne
avec 30-40 personnes, hommes et femmes, qu’il baptisa dans un étang. Cela
exaspéra la population, qui interpréta
mal toutes ces extravagances, attribua à
ces gens le résul^t nul des processions
pour'invoquer la pluie, et 7-800 personnes entourèrent le soir leur salle, la brûlèrent, et le prédicateur, qui fut blessé,
n’eut la vie sauve que grâce à l’intervention énergique des carabiniers qui l’escortèrent hors du village, tandis que la
foule criait: « Lo vogliamo morto i lo vogliamo morto 1 ».
Mais bientôt l’on entendit une autre
Voix: « Facciamo lo stesso all’altra Chiesa
evangelica ! », la notre ! Ce fut alors que
M.r Corsani télégraphia à Rome et à Tárente.
Nos frères se sont montrés courageux
et résolus. M.r Corsani est sorti dans le
village coiïjme si de rien n’était. Le dimanche soir, 19, les frères étaient compactes à leur culte, bien résolus à se défendre en cas d’attaque. Le portier du
Cercle socialiste^ qui se réunit dans la maison à côté de notre Eglise, un colosse,
montait la garde à notre porte et disait :
à M.r Corsani : « Si l’on vient avec de mauvaises intentions, on doit d’abord faire
les comptes avec moi t ». 11 était aussi là
le lundi soir et j’ai eu le plaisir de lui serrer la main. Lundi soir j’ai compté dans
nqtre petit temple plus de 80 personnes
très attentives.
Quel dommage que Ginosa soit si loin
du chemin de fer 1 C’est incommode pour
notre frère qui, ces temps-ci, doit aussi
aller tenir des cultes à Tárente et à Gioia
del Colle.
Le lendemain matin je partis pour
Gioia, petite ville de 20.000 habitants.
Nous y avons une salle d’évangélisation
assez confortable. Les cultes sont tenus
à tour, une fois par semaine, par M.r Corsani et M.r Vulicevic de Bari. 25 personnes étaient présentes; mais ces frères prétendent que le nombre augmenterait bien
vite s’ils pouvaient avoir un évangéliste
résident sur place. Ils n’ont pas tort, mais
nous ne pouvons pas y penser 1 Gioia del
Colle possède un beau château de Frédélic BarberoussCi assez bien conservé. On
- i:-: î: .t.'là
y montre, dans une chambre au rez-dechaussée l’endroit où les traîtres étaient
égorgés, et à côté le four où ils venaient
brûlés !
De Gioia à Bari, le train parcourt une
région cultivée à Oliviers et amandiers.
Y en a-t-il des amandiers ! Et comme ils
sont chargés de fruits 1
À Bari aussi nous avons une petite Eglise, quoique plus nombreuse que celle
de Gioia. Notre frère M.r ’Vulicevic, qui
se porte admirablement bien cette année,
malgré son âge avancé, a à .sa charge les
Eglises de Bari et de Brindisi, tenant, le
dimanche, le culte dans une localité le
matin et le soir dans l’autre. Il a réussi à
réveiller un peu à Bari l’intérêt pour l’Evangile. J’ai pu parler à un assez joli auditoire le mercredi soir. J’avais tellement entendu critiquer notre local que
j’ai été plus que surpris de constater que
les critiques n’étaient pas du tout fondées. Notre local, en effet, est très sympathique, bien illuminé à la lumière électrique et peut contenir commodément 80
personnes. Il est aussi très bien situé dans
une des rues principales, le Corso Vittorio
Emanuele, qui sépare la vieille ville de
la nouvelle. M.r Vulicevic est content d’être à Bari et les frères de Bari sont contents de lui, et voilà pourquoi l’œuvre
marche ! 11 est vaillamment aidé par notre frère, M.r l’ing. Garnier.
De Bari je me rendis à Corato, où nous
avons maintenant un beau temple, peutêtre un des mieux réussis. J’ai compté
plus de 120 personnes au culte du soir^ur
semaine, les hommes d’un côté et les femmes de l’autre, attentifs et recueillis. Je
n’avais fait annoncer nulle part aucun
sujet de conférence spéciale, voulant surtout m’adresser aux frères, et partout
j’ai prêché des sermons d’édification, suivis d’un entretien familier, dans lequel,
entre autres choses, je me suis efforcé de
faire sentir à nos frères le devoir de contribuer davantage pour l’œuvre du Seigneur. L’impression que j’ai reçue de la
communauté de Corato a été excellente.
Le pasteur y est apprécié et il me semble
aussi qu’il s’y trouve bien. L’Eglise est
composée presque entièrement d’ouvriers
de la campagne, mais quels messieurs ils
sont ces ouvriers des Pouilles ! Organisés
comme ils le sont avec leur « Lega dei
contadini » ils se sont imposés. Ils ne travaillent que 6 heures par jour en hiver et
7 et ^ en été, et perçoivent frs. 2,30 par
jour. Pour»la moisson l’horaire est de 8
h. et la paye 3,60 par jour. Dans cette
saison, donc, ils vont au travail vers 5 h.
du matin, et vers 1 heure ou 2 ils ont fini
leur journée, s’en retournent dans le village, changent d’habits, et on les voit se
promener dans les rues et sur la place!
À Corato, depuis la terrasse de notre Eglise qui est sur le Corso, on voyait l’après-midi, le Corso et Ja place qui fourmillaient de monde, où était représenté
en grand nombre l’élément « contadino»
qui avait fini sa journée vers 2 heures!
Comme cela on ne s’éreinte pas et l’on
est frais et dispos pour discuter à « la
Lega », le soir ! ! Naturellement, s’ils
étaient de petits propriétaires, ils auraient un autre horaire ! !
Le même phénomène je l’ai observé à
Cerignola, où je me suis rendu le jour suivant et où j’ai appris ces détails quant
aux heures de travail et à la paye de ces
« contadini ». — Dans ce moment Cerignola, petite ville de 4Ü.000 habitants,
est presque en état de siège. On m’a dit
qu’il y avait en ville plus de 400 soldats.
La plus grande partie du territoire de Cerignola est partagé entre le député Pavoncelli et le duc français, La Rochefoucauld. Les « contadini » ayant augmenté
leurs exigences, les propriétaires enrôlèrent des ouvriers du dehors. Les ouvriers
de Cerignola s’opposèrent par la force
aux nouveaux venus et il y eut des tumultes sanglants. La ville semblait calme
vendredi soir, mais les édifices publics, le
palais ducal et les autres maisons des propriétaires étaient gardées par les troupes.
À Cerignola nous n’avons plus de locaux de culte, mais nous avons un bon
noyau de frères fidèles et sympathiques.
À une réunion que j’ai tenue dans la maison de l’un d’eux, il y avait 22 personnes.
Le terrain serait favorabe là aussi, si
nous pouvions y mettre un évangéliste
qui voulût s’y consacrer avec amour. La
petite ville est propre, on y trouve tout
le nécessaire; elle a un très beau et vaste
jardin public, qui est une ressource pour
I les enfants. J. D. Buffa.
CHRONiqUE JfAUOOISE
AUX UNIONS CHRÉTIENNES. —
Le neuvième « Convegno Unionista » aura
lieu, D. V., le 21 mai, jour de l’Ascension, au Jardin Rostania à Pra Giassaut.
Les Unions Chrétiennes de jeunes filles
et de jeunes gens, les Sociétés sœurs et
tous les amis unionistes, y sont cordialement invités.
L’Union plus nombreuse (soit de jeunes
filles soit de jeunes gens), tenu compte
de la quantité de leurs membres effectifs,
recevra un don de six copies des cantiques du recueil français ou italien, au
choix du vainqueur.
Les Unions qui concourront au prix,
doivent envoyer la liste complète de leurs
membres au soussigné, avant.le 19 cour.
Luserne Si-Jean, 4 Mai 1914.
Vincent Morglia.
Programme: Heures 5.30, Départ de
Turin pour Pignerol (billet aller et retour) — 7 h.. Départ de Pignerol pour
St-Germain (billet simple) — 8 h.. Départ de St-Germain pour Pra Giassaut —
10 à 11 h.. Arrivée à Pra Giassaut et visite du Jardin Rostania —■ 11 h., Réunion générale - Culte et discours de MM.
Albert Prochet, pasteur, Falchi et A.
Jalla, professeurs — 12 h.. Dîner (chacun
doit s’apporter les provisions) — 13 h.,
Jeux divers — 16 h.. Clôture du « Convegno » et départ pour le retour — 21.10
h.. Départ de la Tour ou de St-Jean (billet simple jusqu’à Pignerol) — 23.5 h..
Arrivée à Turin.
LA TOUR. M.r David Peyrot, qui a
remplacé M.r C. A. Tron pendant ces
trois ou quatre derniers mois, nous a prêché dimanche son dernier sermon, en langue italienne, sur: « Voi siete la lettera di
Cristo ». Ses appels, chauds de conviction
et d’amour ne seront pas oubliés. Dimanche prochain, la chaire de la Tour sera
réoccupée par le pasteur titulaire M. C. A.
Tron, qui va reprendre son poste ainsi
que... la direction de notre feuille, et à
qui nous souhaitons une cordiale bienvenue.
— Les paroisses du Val Pélis viennent
d’avoir le plaisir de recevoir la visite d’amis anglais, M. H. E. Fox et sa dame.
M. Fox, Prebendary de l’Eglise anglicane,
est membre de la Direction de l’Alliance
Evangélique et de la Société Biblique
Britannique et Etrangère. Il l’était naguère aussi de la puissante Société de
Missions de l’Eglise anglicane, à laquelle
il a donné deux de ses fils, missionnaires
sur 1« Niger anglais. Dans un séjour récent à Rome, ces amis de l’Evangélisation en Italie ont beaucoup joui des cuites du nouveau temple vaudois, dont la
simplicité élégante a plû à leur esprit,
point du tout ritualiste. Tenant à con
naître aussi le refuge séculaire de l’EgUse
Vaudoise, ils ont visité le Pradutour,
Rora et Bobi, la Ghieisa dla Tana, Sibaud, le Musée, le Refuge, les Etablissements d’instruction.^M. Fox a adressé
un appel, court mais impressif, aux élèves de nos deux Etablissements, réunis
dans une salle de l’Ecole Normale.
Ils ont été vivement intéressés par ce
qu’ils ont vu et entendu et regrettent dé
n avoir pu voir davantage. Nous espérons
que ce regret nous les ramènera en une
époque pas trop éloignée et que le temps
leur sera plus favorable qu’il ne l’a été
cette semaine.
PRALY. Malgré les rigueurs du long
hiver qui tarde à s’en aller, il n’y a pas
eu beaucoup de malades parmi nous,
nous n’avons que trois pertes à déplorer.
Ce sont: Rosian Anne, 53 ans, mariée
à Rostan François-Henri (Pommiers):
MenusanEtienne (Adroits), homme encore
très fort et vigoureux, mort à l’âge de 65
ans, et enfin un tout petit garçon de six
mois, fils de notre frère François Richard
et de Henriette Rostan (Jourdan). C’est
le quatrième enfant que le Seigneur leur
donne et leur enlève. — Que le Père des
consolations veuille lui-même consoler
les familles affligées.
ROME. La Luce est chatouilleuse: qui
s’y frotte s’y pique; et il faut un certain
courage à ne pas être de son avis. Sur ce,
nous pa.ssons... ses compliments du dernier numéro à notre correspondant Vieil
abonné, seul responsable de ce qu’il a
écrit dans l’Echo au sujet du chant sacré.
Qu’on ne s’y trompe pas: j. c. a le courage de ses opinions et il signe sa modeste
prose sans recourir à un subterfuge.
3. c.
— Cinquième assemblée générale du Conseil international féminin. Elle est réunie
à Rome, à l’Hôtel du Quirinal, du 6 au 14
mai, sous la présidence de Lady Aberdeen, vice-reine d’Irlande. Il s’agit de
600 déléguées — rien que ça ! — accourues des pays les plus éloignés même, tels
que le Canada, la Tasmanie, la Finlande,
etc., qui vont apporter au Congrès le fruit
de leurs expériences et de leur activité.
Le sujet à l’ordre du jour est « la femme
dans la maison, au travail, dans les œuvres d’assistance et de prévoyance sociale »; sujet qui a été divisé en 16 questions générales sur lesquelles rapporteront plusieurs « congressistes ». Non moins
de vingt rapports sont déjà parvenus au
Congrès sur le sujet d’actualité: la femme
dans l’hygiène et dans l’assistance sanitaire.
Nous saluons avec joie la réunion de
toutes ces femmes d’élite qui, loin de faire
du « suffragisme » ont l’air de vouloir s’occuper sérieusement de la vraie place que
peut et doit occuper la femme —■ qui
reste femme — dans la société contemporaine.
RORA. Il nous revient que M.r J. B.
Bosio, ébranlé dans sa santé, aurait donné
sa démission. En attendant que son successeur soit nommé, c’est le pasteur M.r
David Forneron qui aura provisoirement
cure de~la paroisse.
VILLESÈCHE. Dimanche dernier, à
2 h. et demie de l’après-midi, le temple
des Clos présentait un magnifique coup
d’œil. Une petite armée d’environ 250
enfants, avec une centaine d’adultes, s’y
trouvaient réunis pour la Fête du Chant
que les écoles du dimanche des paroisses
de Pomaret, Perrier-Maneille et Villesèche ont en commun chaque année.
M.r le pasteur H. Garrou, qui présidait en sa qualité de membre de la Commission ad hoc lut le Psaume cxLvni fai*
3
sant suivre la lecture de quelques réflexions de circonstance et de la prière. Il
donna ensuite la parole aux enfants. Chaque école chanta, à son tour, les 4 cantiques proposés par la Commission du
chant sacré, c’est à dire les N°» 130 et 261
du recueil français, et les N“® 101 et 313
du recueil italien. Comme d’habitude,
chaque école chanta en outre deux cantiques de libre choix. Au cours du programme les enfants et le public eurent le
plaisir d’entendre deux bonnes allocutions faites par les pasteurs B. Léger et
B. Soulier.
Nous nous garderons bien de faire des
appréciations d’ordre critique, mais ce
que nous tenons à faire savoir aux lecteurs de l’Echo, c’est que dans les trois
paroisses on a fait de très louables efforts,
comme l’a bien prouvé le résultat qui a
été des plus réjouissants.
Dans son allocution de clôture, le Président avec beaucoup d’à propos,, remercia d’une manière toute spéciale nos chers
instituteurs, qui ne s’épargnent aucune
peine pour maintenir et améliorer le
chant dans nos Eglises.
Somme toute, la fête a admirablement
réussi sous tous les rapports. Que ceux
qui penseraient le contraire se rassurent;
malgré l’absence de Chorales proprement
dites, on chante encore dans le Val SaintMartin. S.
LE PROBLÈME DE JEAN.
— Jean, ne te trompes-tu pas dans ton
problème ?
— Mais non, papa.
—■ Voyons, relisons-le ensemble.
« Si un mendiant passe dans une ferme
pour y demander la charité une fois par
semaine, et qu’on lui donne un sou chaque
foiSi quelle aumône lui aura-t-on faite au
bout d’un an ? ».
~ ÈH bien ! papa, cela fera cinquantedeux sous; il y cinquante-deux semaines
et on lui donne un sou par semaine: le
calcul est bien simple...
*
* *
Le père quitta son fils et alla trouver
sa femme.
—■ Marie, sais-tu que nous sommes d’affreux avares ?...
— Tu plaisantes, mon ami, ne sommesnous pas, au contraire, très généreux ?
— Vois-tu, ma chère femme, je viens
de comprendre par un problème de Jean
que noire cotisation à l’Association est dérisoire.
— Nous donnons comme tout le monde,
quarante sous par an...
— Sais-tu que cela ne fait même pas
un sou par semaine ?...
Jean fut de nouveau appelé et le problème fut encore une fois relu...
—• N’avais-je pas raison, Marie, et oserions-nous donner à notre Association
deux sous par semaine ?...
— Papa..., cela fait 5 fr. 20 par an, s’écria Jean, toujours le premier de sa classe
en calcul.
— Qu’en penses-tu, chère femme ?...
— Je me disais qu’il nous serait facile
de donner une pièce de dix sous par semaine, et encore ce serait peu...
— Cela ferait 26 fr. par an, s’écria Jean
triomphant...
— Eh bien ! femme, je suis de ton avis;
soyons reconnaissants envers Dieu et aidons noire Eglise; tu parleras à nos voisins de ce fameux problème de Jean; je
ne serais pas étonné que les plus fortunés
missent une pièce d’or de côté chaque semaine. ..
— Tu as raison, mon ami, c était honteux de donner seulement quarante sous
par an; nous n’y avons pas réfléchi...
[Eglise Libre). O. Biolley.
Nouvelles et faits divers.
L’avis d’un rabbin.
Le docteur Wise est le rabbin le plus
distingué que possède le Judaïsme américain; il est tenu pour un prédicateur de
grand talent. Il a fondé à New-York la
« Libre Synagogue » et tous les dimanches sa parole rassemble de grands auditoires dans la grande salle Carnegie. Il
aspire à continuer aii sein de son peuple
le ministère des anciens prophètes en lui
faisant entendre une parole de vérité sur
les événements contemporains et en éclairant sa voie à l’heure actuelle. Durant
l’hiver il a prononcé une série de discours
sur « la vie, les enseignements et la mort
de Jésus le Juif », et il a excité un si grand
intérêt que récemment son auditoire
comptait jusqu’à 2000 personnes. L’Outlook publie un article de lui dans lequel
il résume ses vues sur Jésus, qu’il réclame
comme le plus Juif des Juifs, un prophète
authentique, qui en vérité n’a donné d’autre enseignement que celui qui ' avait
cours avant lui en Israël.
Le Christianisme s’est hellénisé, romanisé, paganisé même, mais la vie de Jésus
et ses enseignements ont été aussi complètement et essentiellement juifs que
ceux de Esaïe, Amos, ou même Moïse.
En se rapprochant de Jésus, leur frère,
les Juifs d’aujourd’hui ne feront pas un
seul pas vers le Christianisme, mais accepteront de Jésus le Juif des enseignements purement juifs, trois fois juifs.
Ce qui importe en Jésus, ce n’est pas
son enseignement, mais la vie qu’il a vécue, ce qu’il a lui-même été. Nous voyons
en lui un Docteur juif, un Maître juif, un
prophète en Israël, à la claire vision, à
l’amour tendre, pur de tout égoïsme, reproduisant l’image de Dieu bien qu’il ne
fût pas uniquement divin. Nul n’est Dieu
que le Père, notre Seigneur, mais Jésus
était divinement humain. C’est une joie,
c’est une gloire, pour nous, de la Maison
d’Israël, de reconnaître, d’honorer, de
chérir au nombre de nos frères, Jésus le
Juif. A. Br.
[Eglise Libre).
La ^me du pauvre. > ,
> '
Il y a bien des années, raconte le pasteur Harms, que je recevais souvent des
petites lettres sans signature, renfermant
tantôt dix, tantôt vingt ou trente centimes, toujours accompagnés de ces mots:
(c Pour le Seigneur ». — Chaque fois j’en
remerciais mon Dieu, je priais pour le donateur inconnu et je me souvenais de la
veuve qui mettait ses deux pites dans le
tronc du temple. Ces dons devinrent toujours plus considérables, et m’arrivèrent
enfin par 10 thalers (34 fr. 50 cent.) à la
fois. Enfin ce mystère s’éclaircit. Un pauvre journalier, ruiné par la maladie des
siens au point de vendre tous ses meubles,
avait commencé un petit commerce avec
ses dernières ressources (1 fr. 50) en promettant au Seigneur de donner pour les
missions la dîme de tous ses gains. C’est
pour ne pas se laisser tenter, par sa grande
pauvreté, à toucher à cette dîme, qu’il
l’avait envoyée si souvent malgré la petitesse de l’offrande. Sa joie fut grande
lorsqu’il put m’apporter de trente à soixante francs à la fois. Jusqu’à la fin il
resta fidèle à ce vœu et à l’exception de
sa femme et de moi, personne,n’en sut
jamais rien.
Une pauvre veuve, qui n’avait d’autres ressources qu’une vache, résolut de
donner aux missions la dîme du produit
de son lait et de son beurre. Tous les trois
mois, elle m’apportait cet argent d’un
air rayonnant, et en me disant: « Voici
le fruit que la bénédiction de Dieu met
sur ma vache 1 ». Ils étaient aussi fidèles
à prier qu’à donner pour les missions.
Le Seigneur a rapj^elé à Lui, par une mort
douce, ces deux personnes, qui étaient
du nombre de mes plus chers amis et de
mes plus fidèles collaborateurs.
Un pieux journalier, vivant au jour le
jour, apprit dans une assemblée religieuse
que sous l’Ancienne Alliance tout Israélite devait donner à l’Eternel la dîme de
son revenu. Cela ne pouvait lui sortir de
l’esprit, et ce pauvre homme se dit: « La
loi faisait faire ces choses-là aux Juifs, et
nous autres chrétiens nous ne pourrions
pas les faire par amour pour Christ I ».
Dès ce moment, il mit scrupuleusement
de côté la dixième partie de son salaire,
qui se montait quelques fois à deux francs
par jour; au bout de l’année il eut la joie
de m’apporter 62 fr. 50 pour la conversion des païens, en me disant: « L’amour
de Christ me presse de vous donner ceci,
et je n’ai manqué de rien ».
ASIE. Congrès aniisioniste. — Le dernier Congrès sioniste a suscité une grande
effervescence parmi les Arabes de Syrie,
qui voient dans ce mouvement vers la Palestine un péril formidable pour l’existence même du peuple arabe. Leur presse
est remplie de propositions pour faire face
au danger et préconise un vaste Congrès
arabe qui se dresserait en face des prétentions sionistes. L'idée semble faire son
chemin et le congrès sera incessamment
convoqué à Nablous. Les journaux arabes
insèrent de violents articles, propres à
réveiller le fanatisme des masses et à
exciter de dangereuse manière les Arabes
ignorants.
BIBLIOGRAPHIE.
LA PENSÉE DE FRANCE. — Revue
de la Littérature française hors de
France - Paraissant tousles deux mois.
Sommaire du numéro du 20 mars 1914.
Ile Maurice: Léoville L’Homme: La
Maison Déserte —■ Haiti: Georges Sylvain: De Thomazeau aux Grands-Bois —
Canada: Paul Morin: L’Attente —■ Alsace : Georges Spetz : Théodolinde [Dramlyrique). — Louisiane: E. Grima: Départ
pour le Champ de Cannes — Vallée d’Aoste: Abbè Henry: Souvenirs sur Cerlogne —■ Vallées Vaudoises: Emile Tron:
Poésies —■ Iles Anglo-Normandes: E..-J.
Luge: Patois et Poésies — Revue des livres: F.-G. Fhutaz: Les origines de la
langue française dans la Vallée d’Aoste Mgr. J.-A. Duc: Saint-Anselme d’Aoste J.-J. Barbé: A travers le vieux Metz. Les
Maisons historiques - Abbè CouillardDesprès : Louis Hébert et sa famille - Pamphile Le May: Les Epis - Henri d’Arles: Eaux-fortes et Tailles-douces - Alphonse Gagnon: Questions d’hier et d’aufourd’hai. - Almanach du Peuple (libriarie
Beaughemi^j Montréal) - Almanachs de
la Chronique çt de la Nkuvelle Chronique
de Jersey AjjtOine Michel': Salomon
jeune et l'affaire Louis Tariis - Timothée
Paret: vibrante — Revue des Pé
riodiques — Bibliographie.
La Pensée de France signalera tous les
ouvrages qu’on lui adressera, publiés en
langue française hors de Franeç, ou en
France par des étrangers.
Il sera fait un compte rendu de tout
ouvrage envoyé en double exemplaire à
la direction.
Adresser toutes les communications
concernant la rédaction à M.r CharlesLéon Bernardin, 74, Rue de Seine, à
Paris.
Le numéro: un franc. —■ Abonnement
(France et Etranger): Un an: cinq francs.
Librairie R. Düval, 74, Rue de Seine,
Paris.
IVoiivelles politiques.
La journée du l®!^ mai s’est passée tranquillement dans toute l’Italie. Les ouvriers n’ont pas travaillé, les journaux
n’ont pas paru, les meetings organisés
par les socialistes se sont déroulés dans
un ordre parfait. Le beau temps printanier a favorisé la fête des travailleurs qui
ont pu librement jouir d’une journée de
repos.
À l’étranger la journée a été calme
partout, sauf quelques bousculades inévitables dans les grandes agglomérations
de la foule. Toutefois à Trieste il s’est
produit des incidents assez graves. Les
ouvriers Slovènes, protégés par la police,
ont défilé dans la ville avec une attitude
si provocante que les Italiens ont réagi
et dans les rues de la ville on a eu de véritables batailles. Il y a eu une centaine
de blessés, dont deux graves. De nombreuses arrestations ont été opérées, une
cinquantaine est maintenue. Ces faits
douloureux ont produit une impression
douloureuse dans toute l’Italie. Partout
les étudiants universitaires ont organisé
des meetings de protestation contre
pression systématique de l’élément ita-|
lien dans la monarchie alliée. Les Ita^
liens de Trieste doivent soutenir une lutte
terrible pour ne pas être envahis et suf-4
foqués par l’élément slave qui voudrait
imposer sa langue et sa civilisation à la
place de la langue et de la culture latine.
—■ Nos troupes continuent à avancer
dans la Cyrénaïque. Les attaques des rebelles se répètent assçi spûy,eût et plusieurs de leurs campements ont été dé-^
truits dernièrement. Le général Ameglio
est à Rome pour quelques jours. Il a des i
entrevues fréquentes _avec 'M.r Martini,
ministre des colonies.
— La Confédération igénérale du trur
vail a inauguré à Mantoue les travaux de.
son neuvième congrès. On ; discuté* lès
questions qui intéressent la classe des
travailleurs, telles que l’abolition du travail de nuit, les huit heures, le travail à
domicile, etc. Là aussi, comme dans le
parti socialiste se manifestent les deux
courants, le réformiste et le révolution-jÀ
naire.
GRANDE BRETAGNE. M.r LloydGeorge a présenté à la Chambre des Communes le budget de prévision pour l’an-y
née 1914-15. Les dépenses prévues arri-5
vent à la somme énorme de 5 milliards et;.
150 millions. Les charges lés plus lourdes
que devra supporter le budget seront les
assurances ouvrières et pensions « de retraite aux ouvriers, plateforme Mécto-^
raie du cabinet libéral qui veut faire face:
à ses engagements. Malgré les Tessources^
énormes du peuple anglais le ministre
prévoit pour l’exercice‘actuel un déficit ;
de près de 200 millions de fmnCs.
AUTRICHE-HONGRIE. J.e ^^ouver-.
nement a demandé aux Délégations des’’^
crédits extraordinaires pour uhe^.soinmel
dé 426 millions de ço^f^nnes dest^s auxi
houvellés constructions ‘ navales^ CetteS
somme sera répartie en cinq années et àg
la fin de 1916 l’Autriche disposera de 8|
dreadnoughts. i... %
— Le Livre rouge sur la crise bàlkani-1
que vient de paraître. II contient (Je nom- ^
breux documents sur la constitution de
l’Albanie indépendante et sur les démar- ’ :
ches faites par le cabinet de Vienne à o’
Constantinople et dans les autres capitales dans le but de maintenir la paix."''
Les documents relatifs aux rapports ^de
la monarchie autrichienne ayep la Roumanie offrent le plus vif intérêt. E. L.
PRO SCUOLA NORMALE.;;
36® Iiista di Sottoscrizioni. .
Collettato dai Valdesi di Colonia Val- ;
dense (Uruguay) L. .1.500;—,
Liste precedenti » 205.318,98 '
TOTALE GENERALE L. 206;‘818,98
NB. - Nella lista precedente venne ihavveriitamente stampato il nome del pastore
sig. A. Muslon, accanto a due delle tre
somme da lui trasmesseci ed in essa: pubblicate. Avendoci egli fin da principio ehie-.
sto di non fare mai comparire U suo nome,
gli esprimiamo il nostro dispiacere che si
sia contravenuto a questo suo desiderio.
a tutto il mese di Marzo 1914. .
Credito dei depositanti al 31 Dicembre
1913 . . . . L. 2.108,27dri43i^
Depositi dell’anno in *
corso .... » 254.720.202;98
L. 2.362.990.346,47
Rimborsi, id., id. . » 22.5.147.435,27
Rimanenza a credito L. 2.137.842.911,20
Ab. payés et non quittancés.
1914: M. Arnold Malati, Nice — J. Vinay,
Trieste,
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