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Tous les pays dé TUnion
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Année XVIII. N. 36.
1 Septembre i892.
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payé 0j25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me aerei lémolna. ict. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Epli. IV, 15. Que ton règne vienne. IHalth. VI, 10
■V « lit ni « 1 r « :
Notre dette — Occupation et affaire __
Mission des PP. Capucins — Correspondance: J. P. E. C. — Rau-Vaucher —
V. T. P. — Troisième Conférence nationale — Chronique Vaudoise — Nouvelles
Religieuses — Pensées — Revue Politique __ Avis. ___________
NOTRE DETTE
ENVERS
nos frères d’Amérique
II nous souvient de retiüiousiasme
avec lequel quelques merabrës du
dernier Synode s’étaient pour ainsi
dire engagés, au nom des Eglises
qu’ils représentaient, à répondre
d’une manière aussi large que cordiale an double appel qui nous était
fait par nos frères de Colonia Valdense, par la bouche de M. le pasteur Bounous. Et nul doute que ce
zèle ne fût rnarqué au coin de la
plus grande sincérité. Un membre
de l’Assemblée se permit pourtant
d’élever quelque doute à l’endroit de
l’actuation du projet; ses observations élRient marquées au coin de
plus de maturité,et les faits se sont
chargés de lui donner raison. Le
Rapport de la Table ou Synode de
celle année est rempli de salutaires
instructions à cet égard; il vient nous
apprendre une fois de plus qu’il est
bien plus facile de voter des actes
que de trouver de l’argent. Le responso que le Synode demandait aux
Eglises touchant l’honoraire du nouveau pasteur-professeur, et qui devait être de nature à en faciliter le
payement aux deux administrations,
se chiffre par 424 francs, dont fr.
260 sont des dons particuliers...: total, à peine le dixième de la somme requise, et cela de la part de
six paroisses sur seize !
. Quant au temple de Golonia Valdense, M. Bounous informait le Synode que la dépense totale devant
s’élever à 60.000 Ir. et les colons
ayant souscrit pour dB.OOO, on espérait que les Eglises des Vallées
fourniraient le surplus, se rappelant
que les frères de rUruguay avaient
toujours envoyé leurs souscriptions
pour les bésüins des Vallées. Sur
16 {laroisses, 15 ont répondu à l’appel pour une somme de ff. 973,25!
C’est peu. Il est viai que, cette souscri[)lion pouvant se continuer pendant des mois encore, on peut espérer que d’autres dons viennent
s’ajouter à ceux qui ont déjà été
recueillis, mais pjlus le fer se re
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froidit et plus ils se contracte ; plus
l’impression des paroles chaleureuses
• tend à s’effacer et plus le sentiment
du devoir perd de son intensité.
Nous disons devoir, et en etlét
nos frères d’Amérique passent actuellement, par suite de diverses
circonstances, par des moments assez critiques pour l’avenir de la Colonie. L’argent est plus rare cette
année que les précédentes et l’Eglise méthodiste ayant retiré tout
subside au Lycée, les frais inhérents
à cette institution tombent à la
charge des colons. Il est naturel qu’ils
ne se sentent pas a même d'y subvenir complètement; mais il est tout
aussi naturel qu’un concours fraternel doive leur être assuré. Comment
s’y prendre? il nous semble voir
d’ici les regards de plusieurs se diriger vers Vétranger, comme à l’unique ressource. Nous en avons
trop pris l’habitude, hélas! Y a-t-il
déficit pour les Veuves de régents,
pour l’Ecole Supérieure de jeunes
filles, pour l’Orphelinat: il semble
que « hors de l’étranger point de
salut. »
Eh bien, non! Tout en comprenant que les besoins de l’œuvre d’Evangélisation en Italie, obligent notre
Comité à recourir aux amis du dehors, il nous semble qu’après tous
lés térnoignages de bienveillance et
de générosité que nos Eglises des
, Vallées ont reçus de ces mêmes amis
, à l’époque du ’Bicentenaire, ces
Eglises devraient prendre à cœur de
pourvoir par elles mêmes à leurs
besoins intérieurs, sans donner à
croire autour d’elles qu’elles se contentent de décréter des œuvres,
qu’elles sont ensuite incapables dé
, soutenii’. Que le Synode y pense par
deux fois, mais que ce qu’il a établi
avec pleine connaissance de cause,
comme étant utile et nécessaire, soit
considéré comme une dette sacrée,
auxquelles les Eglises ne peuvent
se soustraire. Que si les Consistoires ne se sentent pas libres de prendre la chose eh main à cause de
la multiplicité d’autres œuvres auxquelles ils ont mandat de pourvoir,
que le Synode nomme une Commission spéciale qui mette en œuvre tous les moyens pour inléi'esser
à cet objet Eglises, Ecoles du Dimanche, Unions chrétiennes etc';
mais il ne doit se faire que nos
frères de l'Uruguay ayent par deux
fois envoyé un de leurs représentants au delà de l’Atlantique pour
nous dire: « Passez nous secourir »,
sans que leur appel soit entendu et
exaucé dans la mesure de notre
amour pour eux.
OCCUPiJTION ET i|FFiJIRE
L’occupation d’un homme devrait
toujours être subordonnée à Vaffaire
de sa vie. Voffaire du maçon n’est
pas d’élever des murailles mais de
bâtir sa vie sur le seul vrai rocher.
L’affaire du marchand n’e.st pas d’accumuler de l’argent, mais d’agir avec
droiture, d’amasser des vertus, d'être un bienfaiteur universel en pourvoyant aux besoins de tous contre
une honnête rétribution.
Derrière toute occupation destinée
à être un gagnepain, il y a l’alïaii'e
avec Dieu et pour Dieu. Dieu n’a
jamais voulu que la vie fut mesurée
par journaux, mètres ou francs. La
parole de Dieu n’est point observée
si on se conlente de ne paâ être
« négligent dans le travail » et si on
oublie d’être « fervent en esprit,
servant le Seigneur ». Le nombre
de tentes construit par Paul ne représente pas sa carrière, Sa grande
œuvre a été bien plù.s profonde, bien
plus importante. Le inonde l'aurait
vite oublié s’il s’était contenté de
faire des, tentes. Et de même celui
dont les pensées ne s’élèvent pas au
dessus de ses bœufs tombe à leur
niveau. Celui dont l’avariçe ést sa-'
tisfaité d’or ne monte pas plus haut
que la poussière du pavé des deux.
Un collège pourvoit de l’occupation
fci.a», .
3
pour un portier qui balaie ses planchers, prépare ses feux, sonne sa
cloche; mais il ne voit dans tout
cela qu’un gagnepain. Mais pour l’étudiant ce collège signifie culture,
croissance en capacité et en pouvoir,
préparation pour la vie. Ainsi en
est-il de la maison. Il y a dos femmes et des mères qui n’y voient
qu’un lieu à balayer, à tenir en ordre, un lieu où l’on cuit des aliments, où l’on fait des lits, où l’on
prépare des vêtements. Tout cela,
cependant, ne form.e que les occupations extérieures de la maison.
Son affaire réelle c’est l’aide mutuel,
la sympathie, l’amour. L’affaire de
la mère de famille n’est pas de
pourvoir aux membres de sa famille
habits et nourriture c’est de tenir
leurs coeurs chauds, c’est de les lier
à la vertu par les mains de l’amour,
c’est de cultiver des goûts purs et
des idéaux élevés. Son occupation
de femme de ménage devrait toujours être subordonnée à son affaire
de gardienne du foyer.
Toute affaire légitime peut être
entreprise pour Dieu. Même de faire
de l’argent peut avoir, en définitive,
ce but. Quelqu'un voudrait prêcher
l’évangile; il ne le peut, mais il
possède le don des affaires. Qu’il
remplisse donc les caisses missionnaires, qu’il aide les jeunes gens
pauvres à étudier, qu’il soutienne
des collèges, qu’il encourage la réforme morale, et il sera un fidèle
serviteur de l’évangile. Tout à côté
de Moody le prédicateur il y a
fhomme riche qui donne son argent
pour bâtir les écoles de Moody et
l’hornrae pauvre dont la vie consacrée au Seigneur montre la pufssance de l’évangile de Moody. L’occupation des trois peut être différente mais leur affaire est identique.
C’est celle du Maître lui-même qui,
soit comme charpentier à Nazareth,
soit comme prédicateur à Jérusalem,
était constamment occupié « des affaires de son Père».
Extrait du Free Qhurch Monthly.
Une Mission des RR, Pères Capucins
DANS LE Val s, Martin
(1596-1658)
(Suite).
Il ne nous reste plus qu’un fait
de quelque importance à mentionner et c’est le rapt de jeunes filles
Vaudoises,
« Quelques jeunes filles adolescentes parmi les Vaudois », écrit.
Ferrerò , « ayant été récemment
(1634-1636) inscrites sur les régistres des catholiques, et le danger
existant qu’aprés avoir repoussé l’hérésie, elles fissent de nouveau naufrage quant à leur foi, le fr. Etienne
Turi nais obtint du prince pour ces
trois jeunes filles une dot pour les
marier. Le capucin avait tiré une
autre jeune fille des ténèbres calvinistes à la lumière de la vérité;
mais les sectaires avec toute espèce
d’astuce et de fraude cherchèrent à
la détourner du pieux dessein, tandifsqu’elle demeurait ferme dans sa
nouvelle foi. Alors, la voyant si constante, ils osèrent avoir recours à la
violence pour la faire sortir de la
Vallée ; mais le fr, Etienne avait eu
soin que contre les ravisseurs fussent mis en oeuvre les édits promulgués dés longtemps contre de pareils
transgresseurs, et ceux-ci, craignant
la colère du Duc, rendirent l’agneau
ravi à son pasteur et à son bercail
ecclésiastique, Fr. Jérome de Papaparato lui aussi enleva de la Vallée
une jeune fille pour qu’elle ne fût
pas pervertie par ses parents hérétiques et la mit dans un couvent
de Villefranche.
En 1658 la Mission termina. Elle
avait duré 62 ans et 30 capucins y
avaient été employés; le nombre des
conversions, même suivant leur calcul, ne fut « qu’environ 300 », N*estce pas extraordinairement peu si
l’on réfléchit que d’un côté, ils se
contentaient d’une adhésion exté
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rieure, en y invitant par las promesiîes les plus séduisantes, et que de
l’autre ils disposaient de tous les
moyens aptes à briser par la terreur la résistance de nos pauvres
ancêtres? ¡FinJ H. M.
CORRESPONDANCE
Le i‘7 août 1892.
fÏÏCowieut,,
Si par deux fois le Témoin a cru
devoir enti'etenir de moi ses abonnés, jusqu’à leur étaler mon acte de
naissance, il faut bien donner quelque raison au voisin qui, ei: me te
faisant passer, me dit que vous
sustez un bout de ma prose.
Je lis au n, 18 que, à la fête du
15 août, je commençai mon allocution en recommandant de respecter
les dissidents. Vous auriez pu dire,
encore plus exactement, que je pris
mon exorde dans le Témoin, où
j’avais trouvé un bon article sur les
origines de cette fêle, qui a été fondée par le bienheureux Antoine
Blanc, et que, à ce propos, je remarquai en pas.sant, que « le meilleur
» moyen de vaincre les dissidences,
» aux Vallées comme ailleurs, ce
» n’est [tas de les mépriser, mais
» de leur appliquer le précepte aposa tolique: « Éprouvez iouies cûoses,
» retenez ce qui est bon ». Cette remarque vous a déplu, et je dois le
regretter pour vous. Vous allez jusqu’à prétendre que, .si j’étais pasteur
aux Vallées, je ne l’aurais petii-éire
pas lancée. Vous vous trompez; je
liens fort au principe évangélique
qu’elle rappelle et je pense, là dessus, comme plus d’un de vos collègues dans les Vallées, (t)
(1) Nous nous en remettons complètement au jugement de ceux qui ont entendu,
le l'5 Août, l’exorde de M. Combe et qui i
ont lu dans le N“ du Témoin notre observation bien moderne, bien à sa place
nous semhle-t-il, et qui n’a, jusqu'ici du
moins, soulevé d’objection de la part d'aucun de nos collègues.
Au n, 19 vous imprimez un document que, avec un peu plus de
tact, vous auriez dû lai.sser à M*’
Vinay le soin de publier ailleurs,
s’il y tenait. La remarque qui l’a
piqué n’avait pas paru dans votre
journal. Et d’ailleurs, y a-t-il le
moindre à propos? (1) Ce document
là prouverait, même sans la mention
d’aucun sexe et des parrains, que,
en français, mon nom se lit aussi
bien Combe. Qui l’a jamais contesté?
Car il n’esl pas vrai de dire que
j’aie reproché à M. Vinay « d’avoir
gâté mon nom de famille en l’écrivant sous sa forme française ou vaudoise s. Je ne confonds pas la forme
française avec la forme vaudoise.
J’avais observé que M. Vinay aurait pu rédiger en italien le catalogue des membres de la Société d’Histoire, au lieu de le donner tel qu’on
l’a vu, et que, en tout cas, il pouvait m’appeler Comba dans un catalogue où il désigne mes collègues
à la façon italienne, et où on lit
Ribetti et non Ribet, Turino et non
Turin, Longo et non Long, voire
Calvino'et non Ghauvie. Elait-ce si
mal raisonné?
Puisque le Témoin a de l’espace,et
qu’il me le doit maintenant, (‘2) pour
une question de noms, il aura la
bonté d’imprimer encore ce qui .suit:
iVacte de naissance reproduit dans
ses colonnes avec une si sûre érudition, prouve donc que, en français,
on dit Combe, comme on peut dire
Comba: voilà, tout. Il ne prouve pas
qu’on dise Coml)e dans le dialecte
local ni dans la langue nationale. On
ne fera accroire à personne que les
paysans de S. Germain et d’Angrogne, meilleurs cusiodi de la tradi
(1) Si au lieu de prendre la chose en
profond érudit et au grand tragique, MCombe l'avait envisagée un peu plus scherzevoîmente ce à quoi se prêtait admirablement sa tournure d’esprit, il aurait eu
probablement gain de cause et en tout cas
plus de rieurs de son côté.
(2) Est modus- in rebus. Comme on le
voit M. Combe use largement de son droit
de réplique.
5
. ' I . "’f *'■
— 285 —
tion que bien d’autres, m’appellent
à la française. Et en italien, on dit
Comba, à S. Germain, comme à
Turin et à Voghera, où l’on rencontre un Emilio Comba, qui n’a cependant pas l’honneur, fort apprécié
parmi nous, de s’appeler Jean Pierre.
Je le sais bien, l.éger qui écrit en
français appelle, par exemple, du
nom de Combe, la première victime
de la persécution de l’an 1655; mais
Salvajot de Rorà, dans son italien
quelque peu rustique, n’écrit pas
Combe, mais Comba. Si nous remontons au 16® siècle, voici cinq
autres homonymes, que nous présente le martyrologe de Calabre: ils
sont tous appelés Ctimba, selon la
prononciation commune de nos paysans. (1 ) Si donc le français a ses droits,
il ne fait pas règle universelle. Ce
serait singulier que, parceqii’il plaît
aux Français de dire Turin, Gêne.s,
Guichardin et Pétrarque, nous n’eussions plus la libellé de dire Torino,
Genova, Guicciardini e Petrarca.
Où est la preuve légale de la forme
française? Ceux qui croient descendre dai Combi aposlolici, comment peuvent-ils accepter comme
légale la forme française, si elle n’a
été ni la première ni la dernière?
En voilà assez pour ce qui me
concerne. Les autres noms regardent ceux qui les portent. Il me
semble que, pour rendre celte question plus utile, le président de la
Société d’Histoire ferait bien de partir du fait que nous sommes un
peuple bilingue, sinon trilingue-, iVenvisager la confusion présente comme
une conséquence inévitable, quitte
à en débrouiller les noms Vaudois,
mais avec des documents qui remontent au delà de l’an 1839, s’il
vous plaît.
Maintenant, bien que vous ne le
méritiez pas, je vous envoie un merci
pour les bons vœux que vous m’attirez par la publication de l’insignifiant
(1) On nous assure que les paysans de
S. Germain, non encore piémontisés, prononcent Cumbo. ‘
document qui n’aurait pas du voir le
jour. C’est le cas de s’écrier; Troppa
grazia, Sant'Antonio.
Votre dév, J. P, E. C.
S. Loup, le 23 Août 1892.
Cher Monsieur,
Pardonnez-moi. J’étais en course
à l’arrivée de votre lettre chargée
et on m’a attendu pour vous répondre.
Celte réponse tardive est un cordial merci à tous les souscripteurs
qui vous ont donné la mission de
nous envoyer ces deuæ cent quarante un fpanes.
Veuillez, s’il vous plaît, tendre ce
merci de notre part à nos amis connus et inconnus et leur dire que les
pierres venues des Vallées ne seront
pas les moins aimées parmi celles
qui entreront dans la structure de
l’édifice projeté à S. I.oup.
Grâces à Dieu, il y a eu des actes si nombreux de générosité que
dés à présent nous pourrons contempler en esprit le nouvel bôpilal
sur l’esplanade de S. Loup,
Recevez, cher Monsieur, nos fraternelles salutations.
O. Rau-Vauchkr.
La Tour, le S9 Août 1892.
Monsieur le rédacteur.
Eu visitant l'autre jour la Maison
Vaudoise, je me suis trouvé, au premier étagé, en face de deux belles
salles, placées au levant et au nord
de rédifiee et parfaitement vides, si
l’on en excepte une armoire en bois
verni.
Quelqu’un qui passait en cet instant m’a obligeamment informé que
ces deux salles étaient, dans le projet primitif, destinées aux séances
et aux archives de la Commission
d’Evangélisation, mais que, personne
n’en ayant fait usage jusqu’ici, elles
seraient probablement destinées à
un outre objet. Or il me semble non
seulement naturel mais opportun
que les docurpents touchant les
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cornmencemetiLis et la continuation
de noti-e œuvre missionnaire en ttalie cessent d’être errants par le
monde et soient réunis d’une manière complète et définitive et soigneusement conservés, comme le
sont depuis rjuelques années ceux
qui ressortissent à l’Administration
de la Table, et cela pour le bon ordre et en vue de Thistoire et des
générations à venir. Peut-être le
Synode pourrait-il établir quelque
Chose à cet égard? Et si la Commission d’Evangélisalion voulait se
réunir de temps en temps dans le
local à elle spécialement alTecté, elle
n’en paraîtrait que pins Vaudoise.
Bien à vous
V. T, P.
TROISIÈME CONFÈRENCE NATIONALE
des Unions Chrétiennes d’Italie
Une Circulaire du Comité National convoque les représentants des
divers' groupes d’Unions Chrétienn es ci’ I tali'e pou r ' ! a Co n fé rén ce
qui aura lieu D, V. à Gênes, du 27
au 30 septembre, dans les locaux de
r Eglise Evangélique de Piazza de
Ferrari, 36.
Le Comité organisateur est com^
posé des membres du bureau de
l’Union Génoise et des pasteurs de
toutes les dénominations qui sont fi
l’œuvre dans cette ville. Le sujet
à l’ordre du jour est Je suivant ;
l®)i Quelles sont les régies de conduite. à suivre, là où l’existei ce de
plusieurs; Unions dans une môme
ville semble s’oppo.ser au développement d’une Union unique.
Nous espérons que nos 22 Unions
chrélîeunes des Vallées pourront s'y
faire largement représenter.
CHROfVKiUE VAUDOISE
La Tour. — Le Synode s’ouvrira
Di V. dans le Temple Neuf, lundi,
5 septembre, à 2 h. p. rn. par un
culte présidé par M. Pascal, pasteur
à Pignerol et la consécration an S.
Ministère de quatre candiiats.
— Les diverses Adminislrations ont
fait paraître in tempo debito leurs
Bapports, d’après lesquels nous sommes beureux de constater qu’il y a
eu un progrès sensible dans la marche de l’Eglise, soit aux Vallées soit
dans le champ de l’Evangélisation.
— Parmi les amis étrangers dont
on nous "signale la venue à l’occasion du Synode, nous soiumes heureux de donner la bienvenue à M''
et M.me Ford d’Edimbourg et à
M.me W. Fraser de Brighton.
— L’Union Chrétienne de la Tour
organise en ce moment un Bazar
qui s’ouvrira Lundi prochain à 4 1^2
h. de r aprôs-midi, dans la Salle
même de l’Union — Via Backwitb ~
en face de la Palestra du Collège.
Le produit de la vente, sera au
profit de l’œuvre que poursuit la
dite Union.
Outre les divers objets reçus par
les nombreux amis qui s’intéressent
aux progrès de I'Union, on y trouvera de magnifiques médaillons représentant H. Arnaud et J. Janavel,
et une reproduction en photogravure
du grand tableau de M’’, Max Leeuhardt de Montpellier: « I-es prisonnières huguenotes à la Tour de
Constance »,
Il y aura aussi un Bulïet.
Massel. — Le Rapport de la Table noos apprend qu’à côté' de la
Société de Jeunes gens il existe dans
cette paroisse une Société de jeunes
filles, fondée par l’initiative de la
femme du pasteur et de la maîtresse
d’école. Galle société compte 40
membres, s’e.st réunie une fois chaque quinze jours pour étudier la
Parole de Dieu, et pour confectionner une quantité d’objets qui furent
vendus au firofit des missions et de
l’évangélisation pour une somme de
fr. 55,4B. Exemple à suivre!
Mit-?.
7
asî’—‘
Guillestrb. —
Nous avons la douleur d'apprendre en dale du 26 Août, la nouvelledu
décès de M. le pasteur Abraham
Trou qui, retourné dans sa paroisse
après la mort de son épouse, avait
rapporté de S. Germain le germe de
la terrible maladie à laquelle cette
dernière avait succombé. C’est là
un nouveau coup qui vient l'rapper
la famille de notre frère le sr'iidic
de S. Germain, à qui nous ol'lVoris
l’expression de notre profonde sympathie dans le triple deuil qui a visité son foyer domestique, en demandant à Dieu de faire de la chère
petite orpheline qui leur est confiée
un rayon de soleil et une consolation permanente pour leurs cœurs
affligés.
Nouvelles Religieuses
Suisse. — La fête de la GrqixDleue (Société de Tempérance) s’est
ouverte le Dimanche 21 Août par
une prédication à S. Pierre de M.
le pasteur Ghoisy qui a eu le courage de sonder profondément la
plaie de rivrognerie, telle qu’on la
rencontre, surtout à Genève, où il
n’y a pas moins de 1400 débits de
liqueurs.
A un banquet de tempérance qui
eut lieu le mardi suivant, on offrit
à M. Rochat, président et âme de
la Société un superbe bouquet, don
de femmes d’anciens buveurs relevés. Un cortège, précédé de 80 rau.siciens et d’une douzaine de bannières, se fonna aussitôt après et
traversa la ville sous les yeux d’une
foule en général très .sympathique.
Angleterre. — Il se fait dans ce
moment en Angleterre une propagande mahométane doKt le principal
promoieur est un haut fonctionnaire
de la police, M. Abdulla-William
Quilliam: Après avoir été prédicateur wesleyen, ce personnage s’est
converti au mahométisme pemlant
un séjour qu’il faisait à Tanger, Il
a publié à Constantinople, sous la
haute protection du sultan, une brochure intitulée: La foi de l’Islam,
brochure qui a été traduite en langues arabe, birmane, persane et
hindoue. 11 a plus lard ouvei-t à
Liverpocl, avec le concours de quelques am:.s, une mosquée dans une
maison qu’il a prise en location. Sa
propagande est soutenue par les mahométaris de l’étranger. M. Quilliam
est Irés bien vu du sultan, qui l’a
reçu en audience privée, l’a plusieurs fois invité à sa table et a admis un de ses fils au nopibre de
ses gardes du corps. Le chifire des
Angbiis convertis à l’islamisme serait
de 40 à 60. M. Quilliam a introduit
dans la mosquée de Liverpool Forgue et le chant des hymnes; .son
islamisme a, du reste, visiblement
subi l’influence chrétienne. 11 proche lui-mèmè eh arabe. Son culte
se termine par une prière en faveur de la reine Victoria et du sultan, protecteur des croyants.
fSem. Religieuse).
PENSÉES
Bien des fleurs s’ouvrent nu soleil, mais une seule ne ce.sse de le
suivre. O mon cœur, sois comme le
tournesol, non pas seulement ouvert à Dieu mais toujours obéissant
à ses ordres!
J, P. Z. RicMer.
Les sceptres se brisent, les armes
se rouillent, le bras des héros, tombe
en poussière; mais ce (|ui est placé
dans l’esprit demeure éternellernent.
J, 'ù. ^ûUeï:..
^ - f
Hti
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■m
va
- 288
Tourne toi, ô homme, partout où
tu voudras pour trouver du repos;
le cœur ne trouve de véritable repos qu’en Dieu.
Gilterman.
Celui qui se plaint d’être jeté ça
et là par le liazard comme une
paume, confesse en même temps
qu’il est très léger.
Bührlen.
POUR LES OUVRIERS DE S. GERMAIN
Total
R. P. K. et ses filles
M.Ile Ida (Bellagio) .
A. Vinay .
L. 252,65
» 10,
»
5
2,50
Total Fr. 269,15
Revue Roliri(|ue
lialio — Le Ministère de l’intérieur vient d’adopter des mesures
de précaution à l’égard des navires
provenant des ports du Hâvre, d’Anvers, de Brême, de Hambourg et
des ports russes de la Baltique, où
le choléra continue à faire des ra
— Le Roi a assisté aux grandes
manœuvres de Spoleto et de Foligno. Comme si les fêtes qui l’attendent encore à Gênes ne lui .suffisaient pas, on insiste auprès de lui
pour qu’il honoi'e de sa présence
celles de Salsomaggiore. C’est un
métier fatiguant que celui de roi
constitutionnel !
HUSEE VAUI>OIS
Le Musée sera ouvert au public
pendant toute la semaine du Synode.
Les visiteurs qui voudront se procurer le catalogue — ienlièrement
refait — le trouveront auprès du
concierge au prix de 30 centimes.
Le Musée continuera à être ouvert au public, pendant le reste de
la bonne saison, le vendredi de 9
h. à midi.
Lu Commission se permet de renouveler à tous ceux qui possèdent
des objets ayant rapport à l’histoire
vaudoise, la prière de bien vouloir
les céder au Musée, où ils seront
soigneusement conservés.
Combien de choses précieuses vont
s’égarant ou se détériorant d’armée
en année, latjdis qu’on les mettrait,
à l’abri de tout danger en les offrant au Musée!
La Commission.
Société d’histoire Vaudoise
Mardi prochain, 6 sept, à 8 h. du
soir, aura lieu la séance générale
annuelle, dans la Salle du Synode.
Les membres qui ont quelques
travaux à présenter sont priés de
les annoncer au bureau le plus têt
possible.
11 est permis au public d’assister
à la séance.
La Tour, le 1 sept. 1892.
Le président : A l. Vinay,
SUISSE FRANÇAISE
Dans une bonne pension de jeunes Demoiselles'à Morges (Canton
de Vaud), on recevrait encore quelques élèves.
Facilité d’apprendre l’anglais et
de fréquenter une excellente école
Supérieure.
S’adresser pour renseignements;
à M. le pasteur H. Meille, Torre
Pellice; à M.rae L. Beyi'ot, aux Malaudes (Toi re Pellice);à M.me Anna
Turin, Via Carlo Alberto, Torino.
J. P. iVlALAN, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina