1
Y^mpte-courant avec la Poste
fftlX D ABONNKMBNTPAR AN
g«'le . . . . Fr. S
“[¡■anger . . . «6
^Uemagne, Autriche-Hongrie,
§«igique» Brésii, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
fuieae , eie., en s'abonnant
« la poste . < Fr. 3
Qn s'abonne ;
bureau d'AdnnnislraUon;
MM. les Pasteurs; el à
l inip. Alpina A Torre PeMiçe.
^'abonnement part du 1. Janvier
et ae paye d'avance
Année XXII N. 11.
12 Mars 1896.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — Id een*
times de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
^'adresser pour la Bédaetion et
pour l' idmintsiratiOD à M.
Joan Jalla, prof.,Torre Petlioe»
Tout changement d'adresse coûte
15 cenliïuef, sauf ceux du commencement de Tannée,1_______
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUHOISES
Paraissant chaque Jeudi
me serez témoins, Aot. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph, IV, 16, Que ion règne vienne. Jtaltb, VI, IC
^ o,iu lu a I r e 1
Innpoi'tatice ite l'instruction religieuse —
— Toujours donner! — Nécrologie:
Francesco Pugno — Kvangólisation —
Missions —. A propos de la guerra
d'Afrique — Al Farlamenlo Nazionale,
le donne Italiano — Revue Politique
— Nouvelles Religieuses - Avis.
leuse
FRAGMENT
Celte importance e.st immense.
Apprenez à lire, à écrire, à compter;
franebissez les limites de l’instruclion primaire et gravissez tous les
degrés de l’instruction secondaire et
■“upérieure; vous êtes un savant,
e’est bien; mais voici une inclination
f|ui devient vite un.e pa.s.sion irrésislible. Essayez d’opposer à cet
entraînement désastreux tel raisonnement philosophique, telle équation
algébrique... peine perdue. Rien ne
pourra dompter une passion déchaînée; vous allez tomber et poui' ne
plus vous relever peut-être... ' Mais
de bons parents, un pasteur, un
instituteur ebrétien vous ont appris
Mu’il y a une force toute . puissante
®n Dieu; vous l’invoTiuez dans votre
détresse, et, ô miracle, elle vous
dent debout et vous sauve!
Ab ! que je comprends le Christ
mettant le salut de l’âme, le royaume
des deux à un prix inestimable, le
.enmparant à une perle de grand
prix et proclamant intelligent l’homme qui vend tout ce qu’il a pour
posséder ce Irésor, car tout sans
cela égale le néant.
Vous êtèsTÔmbéj — et qui ne sait
(¡ue les chutes sont nombreuses, —
soiit-ce les connaissances humaines
qui vous reléverontV Mais elles n’ont
pu vous préserver de faillir. Si vous
avez seulement appris, dans votre enfance, celte admirable parabole de
l’enfant prodigue, je ne désespère
pas de vous.
Vous savez que Dieu vous aime
et tandis que le monde vou.s accable
de ses sarcasmes, votre Père céleste
olï'ensé vous tend le.s bras; dés que
vous allez vers,. lUq^itolein de confusion, il faiÇdq^CiJil^éau gras et le
festin se pré-pat^'étïï'*yütt'6 honiieui
et à caused
Cl. a retour à la
maison patern^le?'0Îi1 bienheureuse
science que ceHé' qui .m’apprend à
espérer dans ià position la plus désespérante !
Vous êtes affligé. Demandez de.s
consolations à la science pui'B et
vous verrez ce qu’elle vous répondra. Ouvrez votre Bible et écoutez
ses déclar'atious divines : Je vous
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consolerai comme une mère console
ses enl'ants (Esaïe LVl, '18). Venez
à moi vous tous qui êtes travaillés
et chargés et je vous soulagerai...
Vous trouverez le repos de vos
âmes (Matth. XI, 28i. Job donc a[>prendra que l’épreuve a permis à
l’œil de discerner les choses du monde
invisible (Job XLII, 5), et le grand
apôtre des gentils qui n’a voulu
connaître que Jésus-Christ' ciuciiié
peut .se glorifier même de ;ses afhiclions (Il Coriut. 11, 30).
L’instruction religieuse qui nous
fait connaître Dieu, (jui nous mène
à l^ui doit donc être la base de
toute éducation sérieuse. l^’Elat se
déclare incompétent poui' la donner,
prenons acte de ce désistement et
que tes familles revendiquent ce
grand devoir et se mettent à l’œuvre.
Plaçons en première ligne le culte
de famille si salnUiire |»our le développement intelleclnel et religieux
de nos enfants; ne négligeons pas,
dans nos maisons, les lectures pieuses qui sont à notre portée par’ les
bibliothèques [laroissiales ou par les
joiirnaux religieux. Si à l’lieut’e
préseule cbacuu veut avoir son journal politique, tenou-s à honneur
d’avoir ' notre journal religieux; il
n’est pas moins nécessaire. Ne considérons pa.s comme de peu d’importance d’apprendre à nos enfants
les prières liturgiques ; j’entends par
là : Les Commaridenienls, la Confession des pêchés, le Credo, la
prière du Seigneur. Il y a un laux
s[iirilualisme contre lequel il tant
prémunir nos enfants, tout en nous
gardant de la rotitine religieuse. La
crainte de l’abus ne doit pas nous
lutaire exercée sur l’âme des petits);
et la piété produira tous ses effet#,,;
elle aura pour lous, parents et en*|
fards, les promesses de la vie iiré-'
sente et celles de la vie à venir.
Heureuses les familles qui com-,
prennent la grandeur de leur tâche
i eu ce qui concerne l’instruction reij
ligieuse des enlantsî
(Le Petit Glaneur).
A. Seitte, pasteur.
TOUJOURS DOIV^IÎR! 1
8
faire renoncer à un usage cher à
nos pères et qui à fait leur force. —
En veillant à ce que les enfaids
Iréquenterit assidûment les écoles
du dimanche, les familles ipd ont
préparé les éléves à recevoir, l’ouseignement qui s’y donne, seront à
même de le sanctionner et il y aura,
par ces relation.s constiiutes des familles avec l’Eglise, une actioii sa
'H
Le Témoin s’est déjà ûccn|iô de j
celte question, et sans vonloii' en-|
trer en discussion snr l’impôt plu.s®
ou moins forcé qu’on voudrait iti-i
fliger aux membres des EglisesPI
comme te moment des collectes aji-a
proebe et que nous devons lairftj
face à tant de demandes toutes?
urgetdes, il me semble que ce se-j
rail un grami dommage de fiaudeE
les lecteurs du Témoin de ce qui;
suit, que nous empruntons au « Re^]
lèvement ». ^
C’était qjar une belle sôirée d’un;
des derniers jours de décemlu’e que
M. A. quittait son comptoir pour
relroiiver l’agréable .confort d’ un
bon lauleuil et du feu biillant qui
réclninliail son salon. Il échangea
sa pesante chaussure pour des pan-^
Iculles, serra autour de lui les plis'-f
de sa robe de chambre, et s’élendil j
sur son siège en regardant autour,^
de lui d’un air-plein de satisfaction.i
Cependant un œil exercé eût aperçai
un léger image sur' sou Iront.
(}u’ari'ivait-ii donc à M. A‘? La vé-l
cité est (jiie ce même aprè.s-mi(H|
il avait l'eçu dams son comptoir ra-’^
gent d'une des piincipales associa-|
lions de cliarilé, qui venait le sup- ;.
plier de doubler pour cette année là .•
sa souscri[)lion. Les insistances daji
collecteur avaient été appuyées sur.|
de tel.s arguments qu’il n’avait lrop|
su que lui répondre. Les gens .s’i';|
maginent, se disait-il à lui-raêméV|
il
3
. -V
-
je suis utie mine d’or! Je crois
Que c’est, bien la quatrième fois cet
Mver que l’on rn’a demandé de
doubler ma souscription; et cepenjpril cette année a élé pour moi
^une des plus chargées de dépenses.
['lOrïstruire cette maison, la meubler,
‘ivpis, rideaux, il n’y a pas eu de
*'11 aux achats. Je ne sais vraiment
comment je pourrais donner davanpour les œuvres de charité!
Puis les enfants qui veulent que je
'ioul)le leurs gratifications, depuis
‘l'io nous sommes ici... Je ne sais
jOjaiment - pas si j’ai bien fait de
oâlir. Et M. A. regardait son riche
jimeublernent du haut en bas, puis
lé feu et gardait le silence. — Il était
l'atigué et harassé; sa tête se pencha,
Ses yeux se fermèrent, il s’eridormit. Il crut entendre un coup frappé
é la porte; il ouvrit et un homme
éo pauvre apparence lui demanda,
'l’une voix siiigulièreraent douce et
,l>as.se, un moment d’entretien. M. A.
il fit entrer dans son parloir, rappiocha un siège du feu et le pria
(le s’asseoir. L’étranger consicléra
attentivement tout ce qui était autour
'le lui, et se tournant enfin vers M.
A., il lui présenta un papier. C’est
■¡(ótre dernière souscription pour les
“lissions, dit-il. Vous savez tous les
l'ésoins de celte œuvre, et je viens
'’oir si vous voulez ajouter quelque
‘^hose à votre don. Ces paroles furent
PTOnoncées avec la même voix basse
ét douce ; mais sans pouvoir se
*’6ndre compte pourquoi, M. A. se
'^entait plus embarras.sé devant ce
pauvre personnage, qu’il ne l’avait
^tê devant qui que ce Tût. Il resta
|l'ielque.s minutes sans pouvoir arbcider un mot, et finit par s’excuser
avec un certain embarras, donnant
■aa mêmes' motifs de refus qui lui
Paraissaient si excellents à lui même
a® soir là: les difficultés des temps,
éalles-de gagner dans le commercé,
as dépenses d’une famille, etc, L’éii^anger considérait tranquillement
vaste appartement et tout le luxe
lequel il était orné, et sans
rien répliquer, il prit le papier des
mains Uu marchand et aus.sitôt lui
en présenta un autre. Ceci est votre
souscription pour la société des
Traités. Vous savez tout ce qu’elle
a déjà fait et tout ce qu’elle désire
faite de plus maintenant, si seulement les chrétiens lui en fournissent
les moyens. Ne seriez-vous pas disposé à y ajouter quelque chose ? M.
A. se sentait très mal à l’aise en
écoutant cet appel, mais il y avait
dans les manières si douces de l’étranger une invincible puissance qui
le contenait, et il répondit que,
malgré son désir, il ne pouvait pour
cette année, vu les circonstances,
faire aucun nouveau sacrifice pour
queiqu’œuvre que ce fut. — L’étranger présenta la liste de la société
Biblique, mais M. A. devint impatient. Ne vous ai-je pas dit, s’écriat-il, que je ne puis rien donner de
plus en faveur des œuvres de charité que ce que j’ai donné l’an dernier? Il n’y a décidément pas de
lin ces jours-ci aux appels que l’on
nous fait ! Autrefois on ne présentait
que trois ou - quatre listes, et l’on
ne demandait que des sommes modérées, Maintènant leur nombre
augmente chaque jour, tout le
monde demande de I ’ argent, et
chacun réclame, après que noua
avons donné une fois, que nous
doublions nos contributions. Cela
n’en finit plus.
L’étranger prit la liste et, fixant
.son regard sur son interlocuteur,
lui dit d’une voix qui fit frissonner
toute .son âme ; le soir même, il y
a un an, votre fille était mourante.
Vous ne pouviez dormir, et votre
cœur éprouvait une véritable agonie.
Qui avez-vous invoqué toute cetté
nuit là? Le marchand surpris leva
les yeux. Il lui sembla qu’une transformation s’était opérée dans son
visiteur, qui le regardait avec une
expression pénétrante, mais calme,
qui le dominait. Il recula, se couvrit
le visage et ne répondit rien.
11 y a cinq ans, reprit l’étranger,
' ,< • Vf
. '-rv'
-m.
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■ - d.'.-'
4
— 84 _
quand vous éüez sur le bord de
la (ombe et que vous pensiez
que vous laisseriez, si vous veniez à
raourir, une famille sans appui et
sans ressources, à qui vous êlesvous adressé par la prière? Qui
vous a sauvé alors? L’étranger
attendit' une réponse, mais il n'y
eut qu’un silence de mort, i^e marchand avait courbé la tête comme
une homme entiéiement vaincu et
l’appuyait sur le siège qui était devant lui. Son visiteur se rapprocha
de lui et lui dit, d’un ton encore
plus doux et plus impressif; Vous
souvenez-vous de quinze ans en
arriére, alors <jue vous voussenliez
misérable et perdu, sans secours,
sans espérance, quand vous passiez
des jours et des nuits en prières,
quand vous auriez donné le monde
entier pour une heure d’assurance
que vos péchés étaient pardonnés?
■—Ce fut mon Sauveur et mon Dieu,
s’écria le marchand avec une explosion soudaine de repentir, Oh !
oui, ce fut Ltii. — Et s’est-11 plaint
d'avoir été imporlurié Irop souvent?
reprit l’étranger d’un ton de tendre
reproche. Dites, ajouta-L-il, voudidezvous commenoer cetle nuit même
à ne plus rien lui demander, si Lui
s’engageait à ne pins rien réclamer
de vous? Oh! jamais, jamais, s’écria
M, A. en se jetant aux pieds do son
hôte. Gomme il disait ces mots l'étranger disparut, et lui se réveilla
tout bouleversé, Oh 1 mon Sauveur!
qu’ai-je dit? Prends toiil, tout ce que
je possède. Ce que j'ai n’est l ien en
comparaison de ce que lu m’as
donné.
Avons-nous compris et apprécié
ce que nous avons reçu? Savons
iious ce que nous emporterons a
notre départ? Si nous savons tout
cela, nous comprendrons aussi quel
est notre devoir vis à vis des œuvres ds Dieu.
G A. Tron,
FRANCESCO PUGNO
Un des vétérans de notre Evan*,)
gélisation en Ilalie vient de disparaître tout à-coup, emporté à l’âge
de 69 ans par une maladie de cœiir.|
Sincèrement attaché à l’Evangile, <
Francesco Pugno s’est consacré a
’œuvre du Seigneur en l’annonçant
fidèlement et quelques fois même au
péril de sa vie. Employé par notre
Comité d’Evangélisalion ü a élé
un bon soldat pendant plus de
30 ans comme colporteur, colporteur - Evangéliste ou Evangéliste
et il a laissé un bon souvenir soit
à Gnidizzolo, soit à Ihetra-Marazzi,.
soit à Sinigiiglia, à Sienne et â
Gasale. Un de ses fils s’était voué à
la carrière de l’enseignemenl, mais
une mort soudaine l’enleva à l’affection de ses élèves et de sa compagne lorsqu’il travaillait avec succès à Florence.
Francesco Pugno, il y a deux ans,
avait été frappé d’une attaque d’apoplexie et avait dû se retirer de
l’œuvre. ’11 était à Alexandrie lorsque smv la recommandation de M.
Uosati nous le reçûmes à l’asile des
\’ieillards où il a séjourné ¡irés de
ciiKi mois en ayant le privilège de
se reposer et de se préparer
à la rencoiilre de son Dieu.
Il aimait beaucoup entendre la lecture de la parole de Dieu et édiflait
ses frères; deux jours avant son départ il chantait encore de sa belle
voix un cantique italien
Le Seigneur veuille lui-mème consoler sa nombreuse famille épar|)i!'
lée daiis plusieurs villes de notre
patrie. a
C. A. Tron. :
évan'gélisati'oN’
h’indicatbre, de Messine, publi®le compte-rendu d’une nonvellei
»» •’ W -
5
85
?
conférence de Mé Buffa, en réponse
à un prédicateur de carême <pii
avait affirmé que les Evangéliques
changent de credo chaque année.
Notre pasteur avait beau jeu à prouver que c’est bien au contraire l'Kglise Romaine qui, dans le cours
des siècles et de nos jours encore,
a ajouté tant d’articles à son credo
qu’il en est devenu méconnaissable,
tandis que la foi évangélique a pour base unique et immuable la Parole de
Dieu. M. B. a relevé ensuite, bien à propos, le fait que, tandis que nous demeurons libres d’entendre les prédicateurs papistes, les ouailles de Rome
sont excommuniées si elles assistent
à nos cultes. Craindre l’examen et
la lumière, c’est un signe de iaiblesse et un indice qui ne dépose
pas en faveur de la sincérité.
A Tende conférence très suivie
de M, Meynier sur la Paix.
MISSIONS
De Kazoungoula, 6 Décembre, M.
Ad. Jalla écrit que, depuis le
départ de M. Goillard, ils sentent
lourdement la responsabilité de toutes les œuvres de la Mission et des
rapports avec le roi. Cependant ce
dernier continue à manifester de
bonnes dispositions. 11 vient de renvoyer 2 de ses femmes; est-ce comme
acheminement à la monogamie? Les
missionnaire.s l’espèrent sans o.ser
l’affirmer.
Les santés étaient bonnes en général, quoique M.me E. Jalla et M.
Davit eussent assez souvent des accès de fièvre. M. Davit devait quitter Loatile et être installé à Séfoula, au Nouvel-An.
C’e.st le 17 Décembre 1895 que
Mm. Coillard et L. Jalla quittaient le
Zambèze après un louchant service
d’adieux où Litia, avec plusieurs autres des 140 convertis de Kazoun
goula,ont exprimé aux missionnaires
leur profonde reconnaissance pour
tout ce qu’ils ont fait pour les amener à la paix de leur âme, leur regret de les voir partir et, du moins
pour M. Jalla et .sa famille, l’espoir
de les voir revenir dans leur patrie
d’adoption.
Le voyage, assez difficile même
quand il est fait dans les meilleures
conditions, a été rendu d’autant plus
pénible par la maladie de M. Coillard qui ne lui donne aucun relâche,
par un long accès de fièvre du petit
Valdo et par des pluies torrentielles qui,
en embourbant les plaines sans bornes qu'ils ont dû traverser, ont causé
de très grands retards. Tandis que
la distance de Kazoungoula à Pandamatenga peut être parcourue en
4 jours, il leur en a fallu 23. Aux
dernières nouvelles, qui sont du 10
Février, ils étaient à Boulouwayo,
chef-lieu du pays des Matébélés; 1 li2
mois plus tard, ils pensaient être
â Mafeking. Si ses forces le lui permettent, Æ Goillard ira faire ses adieux à ce l.essouto qu’il a tant aimé;
sgns cela il se rendra directemont
en Europe avec la famille Jalla qui
ne pourra y arriver, au plus tôt,
qu’à la fm d’Avril.
Que Dieu les accompagne dans
tout ce long voyage et qu’il leur
permette de susciter partout suf leur
passage de nouveaux amis pour la
cause des Missions.
— Pour faire face à toutes les dépenses prévues pour l’exercice qui
va finir, le Comité de Paris devrait
recevoir, avant le 1 Avril, 132,400
francs. Quant à la caisse du Zambèze, elle a reçu, jusqu’ici,. 18,100
francs de moins que l’an dernier à
pareille époque.
A propos de la pome d’Afrlpae
Si Te malheur est une bonne école
pour ceux qui savent en profiter,
l’Italie devrail retirer de précieux
enseignements des désastres qui vien-
6
86
i'
íí-'
nent de fondre sur elle. La leçon est
dure, Immiliante, mais elle ne sera
[)as perdue si nous avons la sagesse
de rechercher en nous-mêmes les
causes de nos défaites, Le nouveau
commandement et le nouveau ministère s’elTprceront sans doute de
réparer; pour autant qu’elles sont
réparables, les nombreuses .fautes
politiques et militaires commises par
leurs prédécesseurs. Nous espérons
qu’ils le Cei'ont avec la ¡vrudence et
l’énergie nécessaires.. M.ai.s ce n’est
pas de cela que nous voulons parler.
Nous avons, comme peuple, des torts,
des défauts auxquels mous n’attribuons aucune importance, et qui
produisent cepeirdant les fruils les
plus déplorables. Je ne veux en signaler aujourd’hui qu’un seul.
Gommeirt cette campagrte a-t elle
été préparée;'? Que faisait, l’été passé,
le général qin devait en être chargé?
Il parcour-ait l’ilalie, se faisant ou se
laissant fêter de ville en ville; le.s
Iranquels succédaient aux banquets,
le.s, dispipui's aujx, d iscours ;, les journaux céiéliraient à l’envi le vainqueur
de Coatil, et le gouvernement, heureux de cet entirousiasme qui servait
à sa polilique, ne ,se liâlajt nullement de le rappeler à sqir poste.
Pendant ce temps le chet de l’empire
barbare- rassemidait nne puissante
ai'mée, la fouriiisSait de tout le nécessaire, s’assurait non seulement la
iidélilé mais le concours de Loirs .ses
ras tandis qu’on nous faisait croire
que l’empire était déchiré par le.s
discordes, ettlarnail des négocialions
avec* le.s derviche,s, et ne rrégligeait
aucun moyerr d’assurer le .suecés de
sort entrepr’ige. De vagues bruits ijui
nous parvenaient de temps en temps
aur’aienl Iderr dû nous mettre ett
ganle,. mais qui s’en préoccupait?
Nous laviotts tüiit parlé de nos victoires; n’avions-nous pas le droit de
nous croire inviticibles? G’esl ainsi
qu'on se paye de mots et de phrases; otr s’écoute parler, ou .s’applaudi;:, et l’on va à la rencortlre des
évènements les plus graves avec une
folle et présomplueu.se sécurité.
Les faits qui suivirent ne sorrt que
trop connus. Ce qui ne l’est pas
moins c’est qite nous rt’avotts pas.
changé nos habitudes, et les Abyssins hélas] non plus les leurs. Nous
avons exalté la mort glorieuse do
Toselli et la délense Iréroïque de
Galliano; nous avons fait des souscriptions pulrlique.s pour un monument au premier et pour une épée
d’itoimeur au second ; nous avons
célébré la capitulation de Makallé
comme itn grand succès, et le.s
entremis s’eit sont admirablement
servis pour exécuter leur marche
sur Adoua à l’abri de toute u,((aque
de noti'ç part, et occuper les meilleures positions pour nous battre.
Encore un exemple de ce contrasie
navrant eirtre nos paroles et les faits,
lie cœur saigne en le rappelant,
mais si nous vouions êlro instruits
par les événements nous .no devons
pas détouiTier les yeux pour ne pas
voir. Dimanche 1’’ tnar.s la ville de
Naples étiirt en fête. Une division
parlait pour ¡’Afriijue, et le Roi,
venu exprès de Rome pour la passer eit revue, haranguait les soldat,s,
leur disant que sur celte terre « consacrée par le sang de nos frères »
ils Irouveraient « l’écho vivant de
nos victoires, les souvenirs vivants
de vertus, de valeur et de sacrifices ».
Une foule énorme applaudissait, les
drapeaux flottaient par milliers —
et â ce moment même, là bas sur
les muntagne.s du Tigré les Abyssins
infligeaietd. à notre armée une défaite
sans exemple dans rtiistoire des entreprises coloniales.
Sanglantes leçons, mais qui ne
seraient pas perdue.« si nous y apprenions à parler moins de nos vertu.s et de notre héroïsme que de
notre devoir. Moins de phrases à
effet, moins de démonstrations, moins
de lêtes, moins de théâtral—et plus
d’action, de sérieux, d’activité éner-,,
gique, de travail consdencieljx et
pei'sévéraiit. On allribue à Gladstone ce mol; « L’Italie a agi en na-
7
- 87
*iQn jeune et impatiente de faire
Pî>Her de soi: on pardonne beaucoup
® là jeunesse ». 11 est à souhaiter
<lue nos douloureuses expériences
*>ous mûrissent et nous rendent sages. Ce n’est pas trop tôt.
N. T.
Nous recevons pour le communiquer à nos
lecteurs l’appel suivant qui Se fait par
signatures, pour le but indiqué ci-dessous,
bes adhesions peuvent être envoyées à M.
!• ycodnik, Corso Oporto 28, TORINO.,
AL PARLAMENTO NAZIONALE
LE DONNE ITALIANE.
Le donne d’Italia che a riconquislare una patria annarono un giorno
loro tigli : sul)irouo volonterose
l’esilio, la miseria e la prigionia;
bhe domani sarebbero pronte a lottare a fianco dei padri e dei mariti
in difesa del suolo natio e della fatniglia, oggi si ribellano sdegnate ed
inorridite all’iiiiquo ed inutile sperpero di sangue in Africa.
In nome dei pili santi principi
^’umanità e di giustizia, protestano
noriiro la continuazione d’una stolta
guerra; chiedono che il Parlamento
laccia suo il formidabile grido di
riprovazione che finalmente prorompe dal cuore delle Madri Italiane.
' Trovi un’eco in tutto il Pae.se
guesto grido d’angoscia e ponga ler^
mine alla nefasta guerra!
Ileviie Politique
Les détails qui nous sont parvenus
jusqu’à présent sur la bataille d’Abba
;C yarima, loin d’atténuer la première
f irnpression, confirment de plus eu
^ pins la gi’avité du désastre. Les
*: groupes qui ont pu prendre part à
- Iaction se sont baltuei vaillamment
%®l^o.nt tenu ferme jusqu’à la der^»mère extrémité. Mais le eommanÿment n’avait pas eq soin de re
connaître .suffisamment le terrain;
l’attaque a manqué d’ensemble et
les colonnes n’ont pu se secourir
mutuellement. Ainsi à la première
faute grave, celle de livrer bataille
dans des positions si défavorables et
avec une si grande infériorité numérique, s’est ajoutée celle d’uiie
attaque mal combinée. Earatieri
devra répondre de l’une et de l’autre, et nous souhaitons qu’il puisse
j ustifier sa conduite, mais nousen doutons fort. La retraite a été aussi
désastreuse que la bataille. Lès
.soldats débandés, harassés de fatigue et manquant de tout, ont dû
parcourir rapidement plus de cent
kilomètres par un terrain difficile
et inconnu, au milieu de populations
hostiles et de bandes armées toujours
prêles à les attaquer. Ils arrivaient
à. Adi-Gaïé dans un étal à faire pitié.
Les généraux Albertone et Dabormidà sont morts dans le combat;
Arimondi est resté prisonnier avec
une légère blessure; Ellena est aussi
Idessé: Bai’atieri seul est resté sain
et sauf. Le nomhreides officiers Tués
est énorme, et quant aux o soldats
a en a encoi’e 7 000 don| on
pas de nouvelles. On assure
2000 sont restés prisonniers,
e général Baldissera, arrivé à
il y
n’a
que
L
Massaua deux jours après la bataille,
concentre ses forces à Asmara, où
il rallie aussi les re.sles de l’armée
d’Adoua. La position d’Adi-Gaïô n’a
pas encore été abandonnée, mais le
sera sans doute bientôt. Que deviendront les postes avancés de Kassala
et d’Adigrat? On parlait de l'évacuation du premier, mais ii ne paraît pas qu’elle ait été décidée jusqu’ici, et elle deviendra toujours
plus iliffieile. Quant à AdigraL le
commandant, major Breslinari', déclare qu’il est impossible de l’évacuer
et qu’il tiendra ferme.
Gomme on le prévoyait, le'minis
stère présidé par Grispi n’a pu*sur>
vivre au désastre dont sa politique
a été cause. Sans attendre un vote,
il s’est présenté à la Ghambre avec
■f/rV'
8
88
sa démission déjà acceptée par le
Roi. La satisfaction avec laquelle le
Parlement a accueilli cette décision
a bien montré qu'il n’aurait pas toléré une décision contraire. La crise
n’a pas été longue. Après quelques
tâtonnements, le Roi s’est adressé au
général Ricotli, sénateur, lequel,
après avoir constitué le ministère
d’accord avec le député Di Rudini,
en a cé( é la présidence à ce dernier.
Voici les tiomsdes nouveaux ministres
et leurs départements respectifs :
Di Rudini, présidence et intérieur,
Ricotti, guerre. Brin, marine, Laetard, duc de Sermoneta, étranger,
sénateur Costa, justice, Ri'anca, finances, Colombo, trésor, Perazzi,
travaux publics, Cianturco, inslrticlion, Guicciardini, agriculture. Carmine, postes et télégraphes. Ces noms
sont bien propres à inspirer de la
confiance et, quoiqu’ils entrent en
charge dans un moment des plus
dU'Iiciles, nous espérons qu’ils seront
loul-à fait à la hauteur de la situation
et répondront par leur dévouement
et leur patriotisme à la confiance du
Roi; du Parlement et de la nation.
Nouvelles Religieuses
Naples. — Un nouveau journal
vient de se fonder à Naples: Il
Libero Credente, Giornale Settimanale degli evangelici di Napoli. Gette
publication, faite sur une base d’alliance évangélique, comme l’indique
la composition de son Comité, loin
de ne s’occuper que de Naples,
donne une lai’ge place aux nouvelle.s
religieuses d’Italie et de l’étranger.
Son titre pai le au public italien d’une
pensée religieuse affranchie de toute
autorité humaine indiscutible et en
même tenifis croyante. La Rédaction en est contiée à M. Gay,
pasteur vaudois de celte ville-, l’Admini.stralion au pasteur baptiste, M.
Walker, Les autres collaboraleuns
sont MM. Jones, Fasulo, di Pretoro,
Tollis, Tummolo, Vulicevicj Mazzetti.
Nous souhaitons à notre confrère ;
de servir à cimenter l’union entre,
tous les évangéliques et d’apporter
la parole de vérité à nombre d’âmes
qui l’ignorent.
Plaisance. — Don Louis Mizzi publie
une lettre qu’il a adressée à l’évèque
de Plaisance, Mgr. Scalabrini, pour
lui annoncer qu’il ne peut plus ap-,
partenir à l'église romaine.
écrit: « Je m’unis à l’église
chrélienne évangélique parceque,:
en étudiant la Parole de Dieu, des
doute.s, qui avaient assailli mon âme
presque dés le début de mon ministère, se sont changés dans la
conviction intime que la vérité de
l’Evangile n’est pas dans l’Eglise de
Rome et des Papes, mais dans l’Egli.se Evangélique de la Réforme,
qui n’est que le rétablissement de
la religion de Christ, comme elle
est ernseignée par le Divin Sauveur
et par ses apôtres ».
ABONNEMENTS reçus:
M.me Revel, S. Second; M. L. Gardio).
Saret Comba Prarustin ; Ribet Bric Maneille;
J. P. Micot, Porenehe et J. Tron, B. la
Combe, Mapel; Hetbing, Corne; Chiesi Alinari, Rome.
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