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HultlèxKie année
IV. 30.
31 Octobre ISVa.
L'ECHO DES VALLÉES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituels
lie la Famille \audoise.
Que toutes les choses qui sont vériiitbIeB....... o6<ïU^èiit
vos pensées — ( Philtppiens., IV. 8.)
rBix o'abobniheiit ;
Italie, à domicile (un an) Fr. 3
Suisse...................* ^
France...................• ^
Allemagne 6
Angleterre , Pays-Bas • 8
Un nwneyo séparé : 10 cent.
Vn numéro arriéré : 10 cent.
BUREAUX d’aBORNCMENT
TorRr-Pem.ice : Via Maestra,
N. 42. (Agenzia bibliografica)
PiQNRRoL : J. Chiantore Iinpr.
Turin :J.J. Tfon, via l.agrange
près le N. 22. ,
Fr.oRENCB : I*i6r«na Bvangetica, via de’Panrani.
ANNON^'RS : 5 cent, la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois ^onro. S’t'
dresser pour Uadmini.strution
au Bureau d Torre-PelHce,
via Maeslra N. 42 — pour la
rédaction : à Mr. B. Alalan
Prof. A Torre-Pellice.
Sommaire.
üü singulier reproche. — Correspondance. — Nouvelles religieuses. — Chronique vaudoise. — Chronique politique. —
Annonces.
m Sl:\GULIEft UËPUOCIIË
Tous les parents qui ont des
enfants à instruire , tiennent aussi,
il faut le supposer, à, leurs progrès intellectuels et moraux , et ,
dans c,e double but, doiveut s’as-surer de la qualité de l’enseignement qu’ils reçoivent dans les
établissements scolaires qu'ils fréquentent. Par ci par là, des influeaces morales se glissent dans
l’enseig-nement, et constituent un
véritable piège tendu à l’esprit
ingénu de l’enfant chez qui l’im^
pression restera plus tard, malgré
les parents. Ceux-ci ont donc le
droit et le devoir >de poser des
conditions , et d’entourer de garanties leur consentement à confier leurs enfants aux instituteurs, ;
puisqu'il s’agit de ce >qu'ils ontj
de plus pr,^cieux sur la terre. Tous
les pères e* toutes les mères ne
se montre. oas également soucieux d’tLj.oer ce droit. Dès
lors n'est il as légitime et naturel
que d’autre veillent pour eux et
jettent le en d’alarme quand il le
faut? Ce soin n’est-il pas dévolu
aux chefs des administrations communales, et aux conducteurs des
Eglises , qui, par leur position ,
peuvent mjeux voir ce qui menace
les populâtionSî de ce côté? Cela
est d’autant plus nécessaire que
les maximes professées par certaines autorités scolaires Tendent
à annuler ces garanties. Le fait
est que, il y a peu de jours,
un régent vaudois qui a exercé
honorablement ses fonctions, pendant 4 ans, dans une école vaudoise de la mission , s’étaht’ présenté à un fonctionnaire (préposé
à l’instruction, le requérant dé lai
délivrer un certificat (copstatant
les résultats de sa visite, et son
jugement favorable pu défayorabl«
sur la marche de l’école, qu’il.avAit
inspectée; cet employé luj rp/uSia
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ael ce qui lui était demandé. Et
sQiis quel prétexte, s’il vous plaît?
aiÔBs le prétexte que nous ne voulons pas nous dépouiller, au profit du premier venu, du droit
de contrôler l’instruction que reçoit notre jeunesse. Nous voulons
nous isoler, disait-il, et ensuite
munir nos régents des brevets du
Gouvernement.
Qu’ont à faire les brevets du
Gouvernement avec la conduite
prudente que tiennent les parents
des élèves dans le choix d’une
école pour ces derniers? Absolument rien. Le régent qui' a subi
les examens aux termés de la loi,
et qui est muni du certificat qui
atteste sa réussite ; qu’il ait passé
par le stage prescrit, professant
l’enseignement sous la direction
d’un régent patenté , ou bien à la
tête d’une école privée dûment
inspectée par un surintendant des
écoles de son district, a également droit, sernble-t-il, d’aspirer
au brevet ¡pour l’obtention duquel
il a subi l’examen. Si toutefois
on vent s’eu tenir à l’observation
stricte de la lettre de la loi, il
ne faudrait point alors chercher
des subterfuges, dans d’autres cas;
éluder la loi, pour se soustraire
à ses exigences, ni admettre d’exceptions ; s’arranger, en un mot,
pour favoriser des préférés. Mais,
il est bon de le dire, les subterfuges et les exceptions abondent
fdans cette ipatièfe.
'D’ailleurs , quand tout élé<ment religieux est scrupuleuseHtfiflt’ banni de l’enseignément par
lés- éedles 'münîGipalé*'''de calte
^üèf^letT't’àud'ôis sont behreux
de s’y mêler à leurs frères cjitholiques romains. Il né serait néanmoins pas équitable, parceque lôà
Communes nous offrent les moyens
d’instruire nos enfants, de nous
priver du droit d’avoir, à côté
des leurs, des écoles privées dont
nous salarions les enseignants , ne
sollicitant des Communes aucune
contribution pour ce fait, alors
même qu’il y aurait lieu parfois
de le faire.
Les régents qui réclament leur
brevet, même n’ayant pas fait de
stage régulier, possèdent-ils la
somme de connaissances voulue
par les programmes du Gouvernement, et sont-ils fondés à demander l’exemption du tirocinio ;
parcequ’ils [ont exercé dans une
école privée que les autorités scolaires ont pu visiter? Voilà ce que
l’on peut exiger d’eux ; mais il
est injuste de leur refuser le brevet; parceque l’école, où ils ont
débuté comme enseignants, est
vue de mauvais œil par des individus revêtus de quelque autorité. Le devoir des autorités scolaires est de surveiller, dans le*
limites de leurs attributions , toutes les écoles; pour que rien n'y
soit «nseigné qui foit- contraire
aux institutions de l’Etat ou qui jés
sape directement ou indirectement,
cela une fois constaté en même
temps que les conditions'hygiéniques et morales de l’écolev leur
devoir eàt de favoriser de toutes
leurs forces, l’établissemeut et la
multiplication des écoles au profit
des populations de tous les cultes.
La manie de rooifieation trouve
une barrière qu’ello est obligée
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de respecter dans les différences
qui tiennent aux cultes, aux mœurs
et aux degrés de culture des diverses provinces , aussi bien quand
il s’agit de 1’ unification dans
l’enseignement , que lors qu’on
parle de fondre tous les codes
civils existants, dans toutes les
provinces, pour en faire un seul. Le
Gouvernement qui a procédé avec
une prudente lenteur dans ces
matières, ne voudra pas se départir de celte ligne de conduite, dans
ce qui touche à l’instruction , et
nous livrer aux caprices de quelques employés subalternes sans
discernement.
Ph. C.
®orre0ponbance
Florence, 27 octobre 1873.
Cher Monsieur le Rédacteur,
.... Perinettez-moi quelques mots
maintenant, que j’adresse au directeur de VEcho.
Vous avez laissé A vos lecteurs,
en leur parlant de notre école de
théologie, uneimpression qui n’est
pas absolument exacte. On avait
déjà l’an dernier la bonne coutume
d’interroger périodiquement les
élèves sur une partie de leurs
conrs. Cette coutume s’étend cette
annéei crescü eundo, et est bientôt
appliquée à toutes les branches
de l’enseignement. ^
Je me suis demandé aussi —
et bien d'autres l’ont fait avec
moi — si,,en rendant compte du
dernier Synode, vons n’avez pas
excédé en affirmant qu'il mit «cha*
cun à sa place ». k qui faisiez-vous
allusion? A tout le monde? pas
po.ssible. A la Table peut-être?
Pas probable. A la Commission
des hôpitaux? Allons, ce serait
cruel, et vous ne l’êtes pas. Il
est vrai qu’on l’a un peu rapprochée de la Table, et éloignée d'autant de l’autrè Commission, lors
qu’on tenait celle-ci pour malade.
Mais ellejn’y peut rien. Vous vouliez donc bien certainement appliquer, en partie du moins, votre
remarque A la Commission de l’Evangélisation. C’est là dessus que
j’aurais à vous présenter quelques
réflexions.
Au fait; si une interprétation
sévère de la première circulaire
de la Commission relative aux conférences a fait conclure qu’elle
était sortie un instant de la voie
légale, il ■fest également vrai de
dire que ceux-là même,qui tenaient
àleluireprocher,ont reconnu deux
choses, par l’organe de leurs représentants les mieux attitrés ; à
savoir :
1" Que le sens rigoureux donné
à la première circulaire n’était
pas inséparable des intentions de
la Commission.
2° Que la Commissoin s’expliqua
définitivement par sa seconde circulaire , signifiant, de façon à enlever tout équivoque, sa ferme et
invariable résolution de ne pas
sortir de la voie légale.
Dès lors, qui ne le comprend?
il ne pouvait pas être question
d’infliger un blâme, ainsi que nous
l’avons entendu de la bouche même
de l’orateur qui proposait l’ordre
'du jour auquel je ffiis allusion.
4
Encore moins pouvait-il être question de l’accepter.f Ayant exclu
tonte pensée dé blâme, par des
explications péremptoires, et tout
doute au sujet des vraies intentions de laCoramission, auxquelles
ou a même rendu hommage, que
restait ill? Le côté de il’interprétation purement juridique, j’allais
dire bureaucratique. Sur ce terrain
qui ne nous paraît pas fort élevé,
on tenait visiblement à obtenir
une certaine satisfaction, point
dangeureuse, à vrai dire, et que
l’on a cru pouvoir accorder en
guise de soupape de sûreté, uniquement pour ménager le.s intérêts
réels de l’Evangélisation. La conscience des gens honnêtes n’y verra
pas de la faiblesse, à moins que
la faiblesse soit, comme lapatience
ou la générosité, un moyen propre
à subordonner les petites questions à l’avançement du règne de
Dieu, ce que vos lecteurs n’admettront certainement pas.
On a remarqué en outre , que
l’ordre du jour, dont il e.st ici
question, change l’état des choses,
lies rapports acceptés et observés
auparavant entre le Synode et les
Eglises de l’Evangélisation. Je^ne
i me demande pas ici fsi une telle
intention était dans li'esprit des
honorables frèresiquL le .propbsèi-rent ¡et acceptèrent;les, modificafi tjons succe.ssives qui y Îurent apportées. A qnoi .boHfî Bèt-ce ique
i’un,d;eux ne disait;lorsqu’on
i. allait {lasser à la vqtatiop : « nous
i mons tout. SQiieédé îf» Admettons
e ¡qneœ fût un!^ expression oratoire,
»’¡que Üeiitout|S>oit égal^id'âns 'be
( partjie v- njais tout ne^^se
réduit pas à'zèro. Passons, je le
répété, sur ces considérations. Un
fait qu’il l'importe de relever ,'si
l’on ne veut pas s’embarasser dans
de futiles interprétations erronées,
c’e.st que 'les libres rapports établis et toujours maintenus, à teneur
du fameux article 25, et d'après
l’interprétation orale généralement
acceptée, ont été modifiés par
qui? — Par le Synode, me disaiton n’a guère,— Eh bien non, ils
ont été modifiés par les conférences de Florence, dans un ordre
du jour qui puisait son inspiration
dans le sentiment unanime des
représentants des églises, que certaines remontrances n’avaient pas
ébranlés. Or, sans nous arrêter à
marquer la distinction qui pour
nous est visible entreî’inspiration
ou la nécessité morale de cet ordre
du jour et sa rédaction matérielle
dont on a évoqué le souvenir,
que disait cet ordre du jour? Il
affirinait de la part des églises de
l’évangélisation le désir d’être une
seule et même chose avec l’Egli.se
de.s Vallées. .Par »là même on reconnaissait à celle-ci le droit de
discuter les moyens ' de réaliser
cette union ecclésiastique, car ou
ne contracte ’pas tout seul, Les
rapporta,'en ce'qui dépendait de
' iiévangélisation , étaient^ dès lors,
librement modifiés, en attendant
la satictloii synodalé, sans laquelle
-le pacte n’aurait pas eu 'de suite
ni même de sens," ^
Cette sanction' est mhintènant
donnée' par un ordre du jour sj>é•ciali. Je'Bohpçonne bien que tfoùs
'sommeseirti vés, de côtés difféifents,
•àcettê cohclusion^ qui me fait l’ef-
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fet d’un heureux point de rencontre. Y a-t-il lA quelquechose de
fâcheux? bien au-contraire , et il
nous reste maintenant à faire route
ensemble et répondre ' ainsi à ce
besoin d’union qui se fait si puissamment sentir.
Puisque je parle d’union, il ne
faut pas que je néglige de vous
communiquer en terminant un fait
qui est propre avons réjouir. J’ai
là sur la table une lettre de M.
Geymonat, appuyée d’une déclaration imposante de son église ,
mettant fin l’une et l’autre à la
scission que l’on a tant déplorée.
L’église de sainte Elisabeth n’attend plus , pour faire partie du
corps représenté aux conférences,
que le placet, certes facile, de la
Commission, qui n’a pas été étrangère d’ailleurs aux procédés qui
ont amené l’heureux dévouement.
On ne dira pas ici , je l’espère ,
que la Commission dépasse la limite de ses attributions.
Agréez , etc.
Em. CoMBK.
Nous n’avons pas lo temps de répondre
h la lettre de M. le professeur Combe.
Nous le ferons peut-être plus tard. Nous
tenons seulement à constater que ce que
nous avons dit des interrogations dans
l’Ecole do théologie, nous l’avons emprunté à la Voice from Ilaly ; nous n’y
avons pas in.sisié, parceque nous considérons renseignement d’une Ecolo de
théologie comme un enseignement universitaire et soumis, par là même, à
d’autres conditions que l’enseignement
primaire et secondaire; quant à ce que
nous avons dit que le Synode a mis tout
le monde à sa place, c’est bien de tout
le monde qne'hous avons voulou parler,^
^è’est-à-dire de tout ce qui dans le synode
' BVaft besoin d'étre mis à sa place, idées^
choses et personnes. Nous n’avoqs pas
pensé d’une manière spéciale à la Commission d'Evangélisation.
Enfin, quant à la grande queslion qui
fait, à ce qu’il me semble, l’objet principal de la lettre de M. Combe, voici ce qui
est clair pour nous; c’est que avec tous
les ménagements , qui provenaient non
de l’habilité mais de la charité et de l’amour, de l’union et de la paix, le synode
a reconnu que la Commission d’Evangélisation par sa première circulaire, la
seule que la Table ait connue et la seule
qui existât, quand celle-ci a fait parvenir
ses observatiops à la Cominission, a dépassé les limites de son mandat, qu'il a
implicitement approuvé la démarche de
la Table; c’est que en outre la Commission, soit par sa secoode circulaire, soit
par sa déclaration au Synode de retirer
la première, a confirmé la même chose.
C’est ce (jue le bureau du Synode a constaté aussi dans lo coinplo rendu, si nous
sommes bien informés. Nous ne savons
s’il y a eu ou s’il n’y a pas eu uu blâme;
ce que nous savons, pour notre part,
c’est que nous n’avons pas prononcé ce
mot, c’est que nous n’en avons pas eu
l’idée , c’est que nous n’y tenons pas lu
moins du momie, pas plus que le synode.
Du reste, errare liumannm esl\ pour notre
jiart nous sommes toujours disposé à reconnaître notre erreur, et nous l'avons
fait déjà en plus d’une occasion et comme
individu et comme membre d’une adminislralion.
La Commission d’Evangélisation et ses
membres ne nous en voudront pas trop
de no pas'lés placer plus haut que nous
à cet égard et de ne pas les traiter autrement. Laissons l’infaillibité au pape de
Rome. Elle lui a déjà joué assez de mauvais luurs pour que nous n’eu soyons pas
jaloux.
DouioeUcd reltgteusee
Ecosse. Le rev. Doct. Candlisb', le
dernier survivant de ceu.x que, à l’époque
de la disruption ou de la séparation d'une
partie de l’Eglise d’Ecosse d’avec l’Etat,
|,qu appelait les trois graiidsC; (Chalmers^
6
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Cunuîngham ), Camllish, vient «le mourir.
C’est une grande perte pour l’Eglise libre
d’Ecosse dont le .Docteur Candlish était
rainistre.
Romo. — Le chevalier Gtassi, exchanoine de Sainte Marie-Majeure à Rome,
s’étant joint publiquement 5 l’Eglise évangélique baptiste, a été sommé de compa'
raîire devant le Saint-Office de l’inquisition. Heureusement pour lui qne Pie IX
n’a plus le pouvoir temporel pour l’y contraindre.
Pranoe. — M. Pasquel , pa.steur à
l'erney (Ain), ayant demandé l'autorisation de pouvoir ouvrir un lien de culte
pour des proleslants disséminés dans plusieurs communes catholiques, a reçu du
préfet la réponse suivante :
«J’ai l’honneur de vous informer que
* par décision préfectorale , dont ma dé» pèche est l’affirmation, l’autorisation que
»vous avez demandé a élé refusée».
Le consistoire de Bolbec (en Franco) a
pris l’initiative d'une pétitioyi à l'Assemblée
nalionale pour la liberté religieuse dans
l'armée. — « Subsidiairement » et n’ayani
aucun espoir de voir leur première requête accueillie, les pétitionnaires demandent qu’ une disposition législative
affranchisse les soldats proteslaot's de l’o.
bligation d’assister à des cérémonies religieuses, ou soi-disant telles, qui répugnent à la foi dont ils font profession. —
Si une telle revendication est devenue
nécessaire sous la république, qu’en serat-il si, par malheur, la monarchie légitimiste est proclamée? .
Ohlcago (Etats-Unis). On construit
daus ce moment à Chicago yingt lieux de
culte de diverses dénominations. Us doivent coûter environ 10 millions de francs,
et, pour trouver cette sorame, on compte
, UDiqucmenl sur des dons voltaires. Ni
l’Etat, ni la mûnicipalilé contribuent
pour rien. “ f L'Evangéliste J
1 I ><
prientaleSi, J^entp-cinq
,$pclélés travaillent à l’évangjilisation .ilps
‘ Indes, ,pu BirtnaPi pt <Je i'îié 4e Ceylap.
Us missioaaires puropéenat eu nombre
de plus de ffOQ travaillent dans plus de
500 stations. (Eco délia verità)
) . .
OorsQ, M. Andrault, ancien missionnaire au Sénégal, a l’intention de se consacrer à l’évangélisation de la Corse, Un
séjour, qu’il a fait dernièrement dans cette
île et les succès qu’il y a’obtenus, l’ont
convaincu de l’opportunité de cette œuvre.
f V EtangélisldD
Genève. L’école do théologie de la
Société évangélique a. ouvert sa nouvelle
aouée scolaire le 4 octobre écoulé. Quatorze nouveaux étudiants se sont joints
aux vingt-six que l’Ecole comptait en juin
dernier, de sorte qne leur nombre actuel
est de quarante. L’Ecole a conservé son
caractère de catholicité. Comme par te
passé;, l’allemand, l’italien, l'irlandais, ie
belge est venu s’asseoir à côté «iu Suisse
et du français. (Chrélien émngéligHé,)
(£hroittC|ue iülaubots^
La semaine prochaine, c’est-è dire du
3 novembre au 8, seront ouvertes les
deux écoles de méthode de la Tour et du
Pomaret pour les régents de quartier.
Le concours aux bourses anonymes,
dont le programme a élé publié précédemment, aura lieu, ü. v., le 19 et le
novembre. '
La Tour*. Mardi dernier, ainsi que
nous l’avons annoncé, le corps des pasteurs vaudois a été réuni à la Topr, au
nombre de 23 membres; cinq pasteurs
émérites, dix pasteurs, cinq professeurs
et trois évangélistes. Le chjff're total du
corps des pasteurs était pôpr ce jour da
29, six seulement ont manqué à l’appel.’,
‘et la plupart pour des motifs très-légitimes^ La majorité absolue était de 19 yoix.
L’obje t de la cou vocation était , dqe plus
importants, l’examen de foi et de coinviciions religieuses des trpis cjMjdidets au
saint-ministère, MM. Béli Jahi^, l£ Trpn
Beux. ‘ ,
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-315
Les sujels sur lesquels ils oui été iU'
terrogés sont les cinq suivants :
1) De l’aiilorité dès Ecritures.
i?) De la chute et de ses conséquences.
3) De la personne de Jé.sus-Christ.
4) De l’expiation.
5) De la vocation au saint-ministère.
Les examens, salisfaisanls à des dégrés
différents, ont été admis tous à l'nnauimilé des voix.
Les candidats doivent encore prêcher
un sermon|d’éprcuve, dans le lemple neuf
de la Tour, mardi prochain, 4 novembre,
devant une commission composée des
pasteurs et des ministres domiciliés dans
le Val Pélis et de tous les membres du
corps des pasteurs qui pourront s’adjoindre h eux. — La même Commission est
chargée de procéder, s’il y a lieu , é la
consécration de ces trois jeunes frères.
Les textes sur lesquels ils devront prêcher sont les suivants;
M. 11. Jahier, en langue française, sur
Psaume ISO, 40 ;
M. Beux, en langue italienne, suri Corinlh. IX , 22.
M. II. Tron , en langue italienne , sur II
Cor. V, 20.
Le corps des pasteurs a nommé pour
son .bililiothécaire M. le pasteur émérite
Davyt. — MM. les pasteurs, les professeurs et les évangélistes qui ont des ouvrages de la bibliothèque des pasteurs
sont priés 'd’en envoyer la liste à M. le
pasteur Davyt, au plus tôt et sans- faute,
afin qu'il puisse faire la révision de la
bibliothèque,
Messin©. — Nous apprenons avec
plaisir par VEco délia verilà que le nouveau temple de Messine pourra être inauguré vers Noël, et que le souhait unanime
des membres de l’Eglise est de faire placer
sur la façade de l’édifice l’antique et glorieuse devi.se de l’Eglise vaudoise : — le
chandelier avec les .sept étoiles et les paroles ; lux lueet in tenebris, la lumière
luit dans les ténèbres.
(iTkrontque politique.
Triste métier que celui de chroniqueur
par le temps qui court! Tâche ingrate,
d’enregistrer les hypothèses plus ou moins
fondées sur l’elernello question ; république on monarchie; triste devoir que celui
de noter une défection par ci, un débat
do conscience par là, d’hypocrites protestations ou des appels à un coup d’Etat
ailleurs. Et voilà cependant de quoi s’occupe la presse française qui affiche, à
quelque còlè qu’elle appartienne, une superbe assurance. Le fait est qu’on n’est
pas plus avancé (|u’il y a un mois, et
(|u’une incerlitiide parfaite règne encore,
quant au résultat final. République ou
Monarchie? Ni vous ni moi n’en savons
rien.
Ce n’est pas qu’on se laisse aller à la
dérive et qu’ou s’eu remette au hazanl
du soin de décider la chose. Tant s'en faut.
On travaille, des pieds et des mains, do
jour et de nuit, et tous les moyens sont
bons, aux défenseurs de l’ordre moi al.
Les députés ambitieux et peu scrupuleux
n’ont qu’à se servir; la table est mise;
à l’un la pairie , à col autre un petit mil;
lion , au troisième une préfecture. « Si
nous ne pouvons acheter un vote, nous
achèterons une abstention, si nous ne
pouvons obtenir une abstention, nous nous
contenterons d’une absence » disait un
monarchien des plus dévots. C’est ce nue
le peu honorable M. Dupanloup appelle ;
« prier pour l’assemblée ». Quand le tour
sera joué, tous ces gens iront un cierge
à la main en remercier la bonne vierge ;
Sauvez Rome et la France
Au nom du sacré cœur.
Dans le temps, on aurait, eu France, appelé cela se moijuer du monde : autres
temps, autres mœurs; cela s’appelle maintenant servir la religion.
Et Mac-Mahon, l’honnête homme? Le
« glorieux vaincu » est avant tout le mari
de sa femme, qui est avant tout la pénitente de Dupanloup; bonne raison pour
mettre la main à la pâte, Mac-Mahon l’honnête homme, répond do l’ordre (lisex monarchie) et versera auianl de sang (|u’il
en faudra pour cela. Son grand sabre saura
prouver, (jne s’il n’a.pas valu grand chose
contre les prussiens, ce sera bien différent
lorsqu’il s'agira de le tirer contre un peuple
sans armes.
Cette loyauté, que les journaux républicains ont eu la sottise do vanter, ressemble
à .s’y méprendre à celle de S. A. R. le prétendant; en voilà un autre qui .était dès
■plus décidés à no jamais' transiger avec
ses principes, et qui a, vu les circonstances,
jugé à-propos de les meitr» sous clef, les
8
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réservant sans doute pour une meilleure
occasion. Le « chevaleresque comte » est
trop resppcteiix envers le « vénéranle ».
(style des libéraux françaisl soi-disant
saint père, pour se montrer plus difficile
que lui en fait de compromis. Qu’est-ce
donc que ce fatras de louanges et d’expressions de respect dont ces excellents
républicains se montraient si prodigues?
qu’étaient, dans le fond, ces sevères vertus?
Verba et voces prastereaque nihiJ,
Signe des temps: l’important Journal
des Débats a fait volteface, et donne son
coup d’épaule à la monarchie. Ce journal
a toujours passé pour voir venir le vent,
et se mettre du côté du soleil qui se lève,
probablement pour y voir clair plus longtemps.
On est un peu consolé lorsqu’on regard
vers Genève. Les trois curés légitimes ont
été, dans une cérémonie touchante, installés ci leur poste, en dépit de irinlrigant
Mermillod , qui n’a pas eu l’esprit de retenir ses foudres en sa main . (luoiqu’il
se doulilt bien i|u’elles n effraicraieiil peisoniic. Les trois honorables pi-êires ipie
l’estime des catholiques genevois a porté
è ce poste do confiance , M.M. Loyson ,
Hurtault et Chavard furent installés au
temple de S' Germain par .\1. Reverchon,
un meinhre distingué de leur nouvelle
Eglise, quia rappelé, à l’andiloirenombreux
et sympathique, les dangers que font courir
à la société moderne les attentats de certains conspirateurs au service du pape. Il
a remercié les trois élus de leur généreuse
acceplalion de, celle charge , et les a assurés qti’ils trouveraient, à Genève, une
nouvolh) patrie. Enfin, il leur présenta
chacun une Bible , sur laquelle ils jurèrent de prêcher suivant ses enseignements.
Le père Hyacinthe so leva ensuite et
flétrit, dans un langage éloquent, les
erreurs de ceux qui prélendent éloigner
de pins en plus l’Eglise do Christ, dont
toute l’ambition est si uniquement terrestre
et dont le but esi non d’amener les âmes
à Dieu, mais de les éloigner pour les remellre an pape. Je reconnais, dit-il, trois
pouvoirs: la société, qui a le gouveenemeot des choses temporelles, et dont le
pouvoir vient de Dieu: l’Eglise, et enfln
son divin chef. « C’est Christ et lui seul
que nous vous prêcherons ». 11 définit ensuite le caractère dû sacerdoce, la mis.sion de dévouement du pasteur. Et, s'écria-t-il enfin : ce n’est pas sortir du caIholicisme, ce u’est’pas abandonner la
vraie religion, que de la ramener è sa
forme apostolique, à son esprit primitif,
dont des innovations coupables tendent,
dans le camp ultramontain , à éloigner de
plus en plus. ,
I Nos oléricaux u’ont pas toutes leurs joies
eu Italie non plus : les bonâ paysans de
San Giovanni del Dossor; se sont, avéc
beaucoup de raison , mis dans la tête d’élire un curé qui fût selon leur cœuf ; ils
l’ont fait, par un acte en bonne règle, et
au quel ne manipie plus que \oplaceti\a
Gouvernement, pour (jue l’élu puisse jouir
des revenus de sa cure; or ,le Gouvernement ne demanderait pas mieux , mais la
loi relative au placet royal n’a trait qu’aux
nnrnioalioos des évêques et nou point à
celles des curés. Espérons qu’une loi sera
présenlée au Parlement pour remplir celte
lacune , et ne pas mettre le pauvre peuple,
à la merci des évôque.s dans lé choix de
ses conducteurs spiriluels.Si la chose avait
lieu, le mouvement, qui a gagné quelques
autres paroisses-, pourrait bien ne pas s’arrêter là, et les nllraniontaiiis qui eomplent,
dans leur lutte avec l’Elat, pouvoir s’appuyer sur l’ignorance et les besoins du
peuple, se irouver pris dans leur propre
piège. Ils jouenl en ce moment leur plus
sérieuse partie, et il .serait très réjouissant que les cartes, sur lesquelles ils comptaient, allassent leur manquer.
Ce que nous appelons de tous nos vœux.
Ne quittons pas l’Ilalie sans raeotiooner
le congrès scienlifiijue présidé par Mamiani, et auquel les Carcialepri ne peuvent pas pardonner de se réunir au Capitole, Il s’y en réunira d’autres, s’il plaît
à Dieu.
Nous attendions pour parler de l’Espagne
qu’il s’y fût passé quelque chose de neuf;
or, à part ces batailles entre carlistes et
républicains où les deux partis sont toujours également vaiiKyiours, à part les
combats uavaux livrés devant Carlhagène.
nous ne distinguons absolument rien. Peutêtre la guerre civile va-t-elle se changer
en maladie chronique, et devenir l’état
normal de ce malheureux pays.
A.nnonoes
Il vient de paraître à la typographie du
Collège des Artigianelli, Turin;
LE PETIT VOCABULAIRE
prat ique-paralléle
à la fols français et italien
Sülon l’ordre des matières
par le chev. Amedéb Bert, P. E. D. S. G.
Prix: Un Franc.
E. Maian Directeur-Gérant.
- Pignerol, Impr. Chiantbré.