1
Année XIV®
raU' »’ABONNEMENT l’AR AN
IC.iilin........................Ij. 3
Tous hîH i>;iys du rUnîau rlc
iiosto . . . , ^ f>
Aiiuiriquo du ;Sud , . * il
On x'.ibom)« :
An Inu'UAu d'AilininiHtiMpîoii',
MM. lus PashiMirs :
tJliuiî M. Enitîst IîiOh«r1: ( l'îj^iiuvol;
oi. à la Lihvalrîrs Ohiaiitoie et
Mas.oariilJ} fPifiîiiïi’el
U’aboniiumeiit part dn 1- Janvier
i>t se paie rl'avanco.
N. 37.,
4-4 Sepl^embre 1888
Numéros séparés demandés avau
le tlraffe lO oeatimea chaouti,
2U oentimes par Ugna
pour une eualo fols, —16 centimes de 2 A 5 l'ois et 10 oen
tlmcfl pouv 6 foia et au dasiui,
S'aclrosaer pour la ICédacttou et
rAdiniiiUtrAtjon à le Pasteur H. Eohîo — A?/îtrtf ffermainClihs&f^ ^Pinerolo) Italie.
Toitt cliaD^iuent il' adresse as)
payé 0^25 cnntlinos.
Lli
ÉCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaaue Vendredi
Vous ms ssrea t-èmoitts. Aütks l, 8.
S<nnnia.ii'43
ComiriunicatKiii ofliciello. — Synode Vautlois de 1888, — Adininistralion de l'Église
[lour 1888-89. Samuel Savoye. Soirée
missionnaire du A seplemtre 1888. Chrouique vaudoise. Souscri|ilion.
Communication Officielle
L’examen de concours pour le
póste d’instituteur à l’Kcole Latine
de Potnaret a été fixé au mardi 18
courant, à 8 heures du matin, f/examen aura lieu dans une salle de
l'Ecole Latine et il va de soi que
tousles titres des postulants doivent être transmis en temps et lieu
à la Taide alîn d'être passés à la
Commission d’examen.
La Taiu.u.
Ifi vé}ité avss la cfiartié. Bpb, iv, IS.
SYNODE VAUDOIS DE 1888
Ge.çiiiott du Comité d'Evangélisation.
Le Mardi matin, 4- courant, après
le culie, le Bureau a communiqué les
noms des membres de ta commission
des propositions. Ce sont MM. J. P.
Micol, A. Muston, J. Marauda, Philippe
Peyrol, A. Semini.
L’ordre du jour plaçaiI, cette année,
en première ligne, l’examen de la gestion du Comité d’Evangélisalion. Le
contre-rapport a été lu par Mr. D.
Peyrot; et la discussion qui a suivi
n’a louché qu’à un petit nombre dé
questions d’intérêt général, parmi les(|uelies on peut indiquer: les écoles
du dimanche et les contributions. Le
Comité a proposé, depuis deux ans,
aux églises, de répartir les collectes
■sui’ les quatre trimestres de l’année
et d'en consacrer une à l’entretien
d’un catéchiste mossonto. S’intéresser
aux missions est bienfaisant pour la
vie spirituelle de nos églises, quoique
leur premier devoir soit de travailler
à l’évangélisation de nos compatriotes.
Le rapport de Guastalla, désigné par
le sort pour être lu n’a donné lieu
à aucune observation.
Un temps considérable a été pris par
des rectifications et des questions de
détails qui sont toujours moins à leur
place dans un Synode appelé à s’occuper, pendant les 24 heures qu’il
2
.290______
peut consacrer au travail, des inlérêls
généraux de l’église.
A propos de l’église de Coralo le
Président a communiqué une icUrc de
Mr. Mard, De-Viia qui, l’année dernière, avait déserté cette église, en
donnant sa démission au Comité.
Ayant, dans la suite, reconnu son
erreur, et demandé au Comité d’être
réadmis au nombre des ouvriers Vaudois, il avait été accepté comme évangéliste et replacé à Corato. Sa lettre
au Synode exprime les regrets qu’il
éprouve d’avoir donné sa démission
et quitté son église d'une manière aussi
abrupte, et demande à être réadmis
au rôle des pasteurs Vaudois. Le Synode prenant acte de son humiliation,
et sur le témoignage lavorable du Comité, lui a accordé sa requête.
Marseille figure de nouveau parmi
les oeuvres auxquelle.s le Comité d’accord ayec la Table, a pu donner ses
soins. D’après les données, fournies
par M. le past. Mico!, il y a là une colonie Vaudoise d’au moins deux mille
personnes. Il a pu inscrire non moins
de 1407 noms sur son catalogue, appartenant à toutes les paroisses. Les
Yallées de Saint Martin et Pérouse y
figurent a,vec le chiffre de 855 personnes, et celle de Luserne avec 552.
L’accueil reçu des membres du conseil
presbytérai réformé a été des plus fraternels. bious y avons de bons éléments;
mais il y a une grande œuvre à faire,
sur'tout au moyen de visites à domicile.
La Société évangélique de Genève est
disposée à nous aider en nous laissant
la fespbnsabililé de la direction.
M. le pasteur Mouline, président du
Consistoire de Marseille, ajoute: Vous
avez là une grande paroisse. Les Vaudois forment la 7™'^ partie de la popuiàtibn proles'tanie de Marseille et
se sont rattachés à l’Eglise Réformée.
Nous les aimons et nous avons en commun avec eux nos biens spirituels et
matériels. Oui, il y a de bons éléments,
mais la masse e.-^l indifférente et néglige les moyens d’édification. Pour
l’œuvre de réveil à faire au milieu
d’eux nous avons besoin d’aide et nous
l’attendons de vous. Donnez à M. Micol
un successeur. La présence d’un de
leurs compatriotes attire davantage les
Vaudois, et si nous ne pouvons remplacer entièrement un pasteur vaudois,
nous sommes tout disposés à l’adopter.
(Applaud.)
«
* ■*
Gestion de la Table.
La Commission d’examen,, dont le
rapporteur était M. E. Coslabel, a pu
encore présenter sa relation mardi soir
vers 5 h.
À. l’occasion d’une phrase du rapport
de Massel plusieurs membres do ¡’assemblée déplorent et flétrissent comme
honteuse, la conduite de certains vaudois qui, non seulement prennent part
aux fêtes patronales catholiques, mais
en profilent pour organiser des bals
publics dont les conséquences sont souvent funestes. On observe d’un antre
côté que les bals ont beaucoup diminué
aux Vallées; que ceux qui prennent
part aux fêtes semi-païennes de saints
catholiques sont peu nombreux et que,
dans certains cas, il s’agit d’une habitude ancienne d’avoir, à celle occasion,
des réunions de famille qui ont leur
bon côté.
*
* ¥■
La lecture du rapport de la Paroisse
de Pomarel, désigné par le sort, a fourni
encore l’occasion, mercredi malin, de
revenir sur la question de la veille.
On demande ce qu’a fait le Consistoire,
à l’occasion d’un metirtre commis par
un jeune vaudois à la suite d’nn bal.
3
Le pasteur répond: Nous nous sommes
tous humiliés, car les responsabilités
indirectes le partagent, dans des cas
semblables, entre les parents, les autorités communales, et le Consistoire,
sans parler du coupable qui se trouve
en prison. La jeunesse actuelle ne donne
que peu de su jets de joie. Bien souvent
il faudrait que le pasteur prît encore
la place du père de famille et de l’ancien; et qui est suiFisanl pour ces choses?
Les jeunes gens doivent être l’objet
constant de nos prières et de notre
travail.
À l’égard de la di.îproportion entre
le nombre des membres de l’Eglise,
cl celui des électeurs, M. Turin est d’avis qu'il faut encourager les personnes
à se faire inscrire; M. Cardon croit découvrir une tendance à ne pas traiter
sérieusement la loi électorale etM.Ribet
irait ju.squ’à faire table rase de la liste
actuelle pour en dresser une nouvelle.
Le docl. Lantaret observe que la propo.sition radicale de M. Ribet est contraire à la Constitution; que personne
n’a été repoussé si ce n’est un seul
qui ne remplissait pas les conditions
spécifiées par l’assemblée de paroisse,
et que si l’on tsl disposé à encoui’ager
les personnes sérieuses, on ne saurait
en faire de même à l’égard des indifférents.
Mr. le prof. Tron félicite le Consistoire de Saint-Germain de s’étre décidé à prendre plus complètement en
mains l’administration des locaux appartenant à l’Eglise et souhaite qu’il en
soit bientôt ainsi dans toutes les paroisses. Mr. Pons Modérateur ajoute
qu’il en est ainsi dans les cinq sixièmes au moins des églises.
¥
* •
Bobi a occupél’as.sembléeplus qu’on
ne s’y attendait. La Table avait reçu
une plainte de quelques membres du
quartier du Fond la Ville, au sujet de
l’installation d’un ancien. Le Consistoire en effet y avait procédé sans
que les conditions posées pgr laContr
mission d’examen eussenlilé remplies
par le candidat; et la Table, après avoir
en vain épuisé tous les moyens, de
conciliation, avait dû déclarer nulle
l’installation. De l’avis de plusieurs,
l’élection elle-même n’était pas régulière, vu que l’élu n’avait que31 voix
sur 61 volants.
Ce point n’a pas été tranché naais
ils est évident qu’il faudra songer à
fixer clairement ce que l’on doit entendre par majorité dans le cas de
nombres impairs.
Quoiqu’il en soit, après avoir confié
à une Commission spéciale (MM. J. D.
Charbonnier, Jos. Tron, J. Forneron)
le soin d’examiner à fond toutes les
pièces et de présenter une conclusion
au sujet de l’acte administratifaccompli
par la Table, le Synode a fini par apr
prouver à la presque unanimité l’ordre
du jour présenté pai' la Commission,
sanctionnant l’acte de l’administration et donnant au candidat irrégulièrenienl. installé, trois mois de temps
pour remplir les conditions voulues
pour l’être régulièrement, faute de
quoi, la paroisse sera libre de procéder à une nouvelle élection.
Après quelqiie.ï observations relative
à rinslruclion primaire et secondaire,
le modéralcLii' communique un télégramme du Rev. Worsfold annonçant
que le subside du Comité Vaudois de
Londres pour le Collège n’a pas été
supprimé, mais simplement renvoyé
à plus tard.
On s’attendait à une discussion sur
les mesures prises par les Administrations pour le centenaire; un ordre
du jour de la Commission examinatrice faisait pressentir la chose, maig
4
292...
r\/%A»A^sA>^WVWW^
au moment voulu, personne n’ayant pris
la parole, le Président a mis aux voix
Pacte ordinaire de remercimenl qui
mettait un terme à l’examen du rapport de la Table. Il est vrai que plus
lard, la queslion est revenue pour
quelques instants aux proposilionî et
le Synode a exprimé les vœux qu’il
fait pour l’aclièvemenl de la Maison
Vaudoise et approuvé que les souscriptions en faveur de l’Ecole Supérieure
projetée, soient affectées, avec le consentement des donaleui's, au Collège.
*
¥ *
Gestion du Conseil de Théologie.
C’est M. le pasteur El. Bonnet qui
a été rapporteur de la Commission
d’examen. Une intéressante disciissîon
a eu lieu sur les moyens à employer
pour que les étudiants utilisent leur
séjour à Florence et arrivent à mani«r
parfaitement la langue nationale. Les
uns voudraient qu’on leur procuré I des
pensions dans les familles, au moins
une année; d’autres demandent que
les professeur.s exercent une surveillance plus sévère pour faire disparaître toute velléité de parler un dialecte. On" réplique : Si l’on veut, à
Florence il y a tous les moyens nécessaires poui' apprendre l’italien. Le
faire apprendi'e à qui n’en veut pas,
est chose qu’aucun moyen n’a la vertu
d’accomplir.
Si, ajoute le Dr. Geyrnonal, si l’on
ne vient pas à Florence avec de la
bonne volonté, avec une vocation sérieuse, un esprit ouvert et une bonne
dose d’initiative et de capacité, il est
inutile d’y venir. Les jeunes gens qui
ne sont pas au dessus de la moyenne
deviennent inutiles pour la mis.sion.
Ce n’est pas le cas, pour les pères de
famille, de dire: Ce garçon n’est pas
bonàaulrechose.faisons-en un pasteur.
L’œuvre est toujours plus difficile et
ceux qui y entrent sans zèle, sans des
capacités et un courage suffisants, sont
bien à plaindre.
Mr. Turin recommande aux professeurs de théologie, ce qui a été fort
à propos recommandé à ceux du Collège, savoir d'être ii, la fois le.s professeurs et les pasteurs de leurs élèves.
L’ordre du jour adopté remercie le
Conseil et félicite M. le prof. Alb.
Revel pour le grade de Docteur en
Théologie qui lui a été conféré par
l’Université d’Edimbourg.
*
■k *
Commission des Hôpitaux
Un excellent rapport est présenté
par M. W. Meille au nom de la commi.ssion d’examen. Celle-ci recommande
que l’on .observe toujours la loi qui
pre.scrit des contrats réguliers dans
les ca,s de réparations ou de constructions nouvelles. Elle recommande I usage d'un-timbre, la suppression des
rideaux de lit dans les salles pour
hommes, de la prudence dans les cas
d’opérations afin de ménager la sensibilité de l’opinion publique loujour.s
si facile à s’alarmer dans les campagne.î.
Des cures merveilieuse.? ont été ol>lenues par les iiabiles opérations du
Docl. Jourdan qui n’a, du reste, négligé
aucune des précaulion.s que dictait
rimmanilé en pareil cas. 1) e.sl à désirer que l’on ait une .salie d’opérations
liors de l’infirmerie.
La discussion a porté d’abord .sur
le cas d’un catholique romain que
l’hôpital de Pomaret n’a pu gai'der
parce que il aurait fallu trois mois pour
le guérir, et que plusieurs vaudois auraient été privés de l’hôpital pai' ee
fait. On a reçu celle année, comme
^ar le passé, des malade.? non vaudois,
□ans des cas urgents, mais on ne doit
5
m
pas oublier que l’Hopilal a élé créépoiic
les Vaudois et. que le décret auloi’isanl,
sa fondation interdisait même expressément d’y recevoir des non vaudois.
Le Docl. Procliet a demandé à la
Commission des Hôpitaux .si elle faisait quelque cho.se poui' encouraiier
des Vaudoises à entrer dans la carrièi'e
de gardes-malades afin qu’à cet égard
notre église arrive à far da se.
La Commission répond que l’on n’a
pas exclu systématiquement les Vaudoi.ses'de nos hôpitaux; que les expériences faites n’ont pas été heureuses;
que l’établissement de St. Loup a pour
règle d’envoyer ses diaconesses deux
à deux afin qu’elles s’aident et s’en
courageni, surtout loi'squ’elles se trouvent en pays étranger et en contact
avec des habitudes nouvel les pour elles.
Elle prévoit cependant le cas où Saint
Loup serait obligé de retirer se.s diacone.sses et déclare qu’elle sera lieiireiise d’aider les jeunes filles qui voud raient se préparer à cet le œuvre eu leur
payant le voyage et même quelques
frais de séjour à St. Loup où, du reste,
elle sont reçues gratuitement et où
le noviciat n’est pas bien long.
M. Procliet prend acte des pi omesses
et des déclai’ations de la Commission
et relire l’ordre du jour qu’il avait
présenté.
Des remei'cimeiils sont volés à la
Commis.sion et à tonies le.s pei>onne.s
qui ont concouru, à des titres divers,
à la prospérité de nos établissements,
*
nUégaliom élrangères.
Nous n’avions cette année que quatre
députés d’églises sœui's ou de sociétés
religieuses. C’étaient MM. Mouiineprésidenl du Consistoire de Marseille et
de la Commission permanenle du Synode des Eglises Beformées de France;
te Rév. Rob. Wei’r délégué de l’Eglise
Etablie d’Ecosse; M. le prof. Ed.Barde
délégué de la Sôciélé Evangélique de
Genève, et le Rév. Donald Miller délégué de l’Eglise Libi'e d’Ecosse. Le
Synode les a entendus, comme à l’ordinaii'e, le jeudi, à 10 heures. Si
l’espace nous le pei'hiel, nous donnerons prociiaiiiement un résumé des
allocutions pleines de saveur évangélique, qu’ils onl prononcées en pré.«ence de l’assemblée Synodale et d’un
public assez nombreux.
(A suivre).
Adminisïiiation.s de l’Eglise
pomi 1888-89
\a\ Synode a nommé
lires iie la Table:
comme mem
MM. ,1. P, Pons past. Modérateur
11. Bosio Modûr. adjoint.
H. Thon Secrétaire.
.!, B. Olivet prof, memêi
Gliev. Paul Meille id.
Du Comité d’Evangélisation :
MM. Doct. M PdoChet Présidênl.
,1. Pons Pasteur év.
P. Long »
C. A. Thon »
P, Robeiît nég.
De la Commission des Hôpitaux:
MM. D. Pelleggin Président.
Doct. Lantaret.
Prof. B. Thon.
.1. P. Micoi. pa.st.
Félix Muston.
Du Conseil de Ihéologie:
MM. Aüg. Meille min.
B. Pons publiciste.
6
%j w y.rwwWvA. w wv<Vki v
......--m—.—
SAMUEL SAVOYE
Je vois diin.« VItalia Evangelica »ne
bien triste nouvelle, qui nous arrive
du pied du Mont-Blanc : celle du départ de l’institiifeiir SamiielSavoye,
qui est mort le Scourant à Courmayeur
son lieu de naissance.
Bès son jeune âge il avait embi assé
l’Evangile, ainsi que tonte la famille
Savoye, et il avait pu fréqnenier pendant
trois ans l’Ecole Normale de La Tour.
En 1863 nous le voyons occuper pi'ovisoirernent la place d’insliluteur à l’école latine de Pomarei, pour entrer
ensuite dans le champ de l’évangélisation, où il a passé presque toute
sa carrière; d’abord à Monlecaslello
et Pietramarazzi, puis à Livourne, où
il a déployé et aussi épuisé ses forces
depuis 1872 jusqu’en 1887. C’est là que
j’ai appris à le connaître, et que j’ai
pu apprécier ses mérites.
Bon père de famille, il aimait tendrement ses enfants, et chérissait sa
digne compagne. Doux et affable envers tout le monde, il avait toujours
quelque récit intéressant à nous faire,
quelques bons conseils à nous donner.
Se* connaissances étaient Irès vastes;
et ce n’était pas seulement ses élèves
qui en profitaient, mais toux ceux qui
ont eu le privilège de travailler à côté
de lui. Aussi sa morì est une perle
pour notre église, et surtout pour nos
écoles.
Que sa famille éplorée veuille bien
recevoir l’expression de notre tendre
.sympathie, et que le Seigneur veuille
la consoler dans celte épreuve douloureuse.
J. P. Peyiîoï,
I missuiniiiiire
(lii ^ sopiflnibré 1888
La très modeste dimension de notre
feuille hebdomadaire ne nous permet
pas de raconter au long tout ce que
nous avons entendu de bon dans ta
réunion consacrée aux mis.sions lors
de notre dernier synode; nous nous
bornerons à ùiire comme l’abeille qui
butine de cà et de là les éléments nécessaires pour faire son bon miel.
Privés du privilège qu’ont certaines
de nos églises sœurs qui célèbrent chaque année une fêle spéciale en honneur
des Missions, nous voyons avec plaisir
que depuis le départ du missionnaire
Weitzecker, l’hahituded’avoiràchaque
synode une soirée missionnaire s’est
implantée au milieu de nous.
*
* ¥
Le 4 septembre donc, à 8 heures
du soir, le temple de La Tour ouvrait
ses portes à un nombreux auditoire,
dont l’aspect sérieux et sympathique
disait bien que l’acte qn’il allait accomplir était des plus solennels. C’est
notre vieil et fidèle ami, le pastenr
G. Appia qui présidait la séance. Après
le chant, la prière et la lecture de
I COR. I, il raconta en quelques traits
l’histoire du grand développement des
Missions depuis 1488. La fête du centenaire des Missions célébrée dernièrement à Londres lui fournil d’abondants souvenirs pour développer son
sujet intéressant. 11 y a à peu près 400
ans un vaisseau armé par des soi-disant
chrétiens, portant, ô'amêre ironie, le
beau nom de Jésus, partit des côtes
de l’Afrique entassant dans ses flancs
la première cargaison d’esclaves. Aujourd’hui, la' flotte missionnaire parcourt les eaux de toutes les mers du
monde porlant la bonne nouvelle du
salut aux payens et reliant entre eux
les 3 milions de convertis de la mission.
Le champ missionnaire a bien ses
côtés attrayants, sa poésie, digne écho
de celle que nous trouvons autour de
la crèche de Rethléhem et qui retentit
dans le chant des anges; mais il a
encore aujourd’hui ses grandes diiB-
7
-----m...
citltés. Nous sommes arrivés à l’époque
héroïque do la mission, à l’assaiil dos
pays morlels. Ciiaqile église chrétienne
doU y prendi'o une pai't, active. Si elle
ric le fait pas, c’est une |n'onvo qu’elle
est on son (Trance. L’eau no remonte
pas plus haut que sa source, la vie
spirituelle d’une église no remonte pas
phis haut que l’intérêt qu’oli# porte
aux missions.
»
¥ »
Monsieur Adolphe Jalla prit ensuite
la parole. Invité par le Comité, dos
missions de Paris et par le modérateur
de noire église, à l’occasion de sa consécration, à rendre compte de sa vocation missionnaire, il le fil devant
l’assemblée par une simple mais touclianle allocution.
Nous fûmes vivement inléréssé.« par
la manière dont il rendit témoignage
à l’appel que Dieu lui adressa. Ce n’est
pas une voix du Ciel connue celle que
Saul entendit sur le chemin de Damas
qui le décida pour les missions, mais
bien une préparation lente et progre.«sive dont il fut l’objet dè.^ son enfance,
et qui s’accentua par le dépar! de son
lïèie ainé qjoui' le Zambèze.
Pour aller bien loin, .lalla n’oublie
pas son église, et son discours fut tout
imprégné de la profonde affection qui
l’unit à elle, cl des seiitimenl.s de reconnai.ssarice qui remplissent son cœur
pour tout ce qu’il lui doit.
Ne semble-t-il [)as que les Missionnaires Vaudois veulent avant de partir
passer trois fois autour de leurs cœurs
les puissants liens qui les unissent à
notre'église ?
Je sais, disait notre ami, que des
dangers de toute espèce m’attendent,
mai.s: Lé où Dieu guidera. Dieu gai'dera! Vous, chers frères Vaudois, priez
])our moi, huiez avec moi. Je dois
tout à mon église et Je désire rester
comme missionnaire à son service puisqu’elle m’a consacré. Je crois donc
avoir droit à vos prières, aussi je vous
les demande
La dernière alloculion fut prononcée
par monsieur le professem' Kd. Barde
de Genève. Il énuméra dans son di
scours clair et éloquent les bénédictions que la mi|sion apporte à une
église, en parlarli de cette parole du
pieux pasteur Knapp:
«ITEglise est la fiancée de Ghriil,
la mission est la couronne de l’Eglise,
une église sans missions est une fiancée
sans couronner. G’esl un fait reconnu
que les mis.sions entretiennent et dé
veioppent la vie écciésiaslique. Elle.s
nous gardent de rhélérodoxie en nous
montrant par des faits la puissance des
grandes vérités de notre S. Evangile
prêché dans tonie sa simplicité; elles
poussent au dévouement, à la consécration complète an Seigneur, à la libéralité chi élienne. A ce propos Mr. B. rapporla la parole d’un [laysan Vaudois
qui, invité à donner quelque chose
pour les missions au sortir d’un culte
et trouvant des pièces d’argent et de
cuivre dans son porle-rnonaie, demeurant lin moment indécis; « Une
pièce de cuivre, disait il à voix ba.sse,
c’est trop peu! Une piècei d’argent’,
c’est trop!». — Mais tout a coup, so
ravisant, il versa tout le contenu dans
le cliapeaii du collecteur en disant joycusenienl: .Ma foi! tant pis, j’y mets
tout!.
I.,e.s missions forment iin lien de
plms entre les églises vaiidoises d’Italie
et leur.s églises sœurs d’au delà des
Alpes, aussi, ces dernières sc sont
réjouies de voir que l’inlerêl des Vaiidois commençait à se réveiller pour
elles.
« .Allez donc, frère Jalla, s’écria M.
B en terminant, aile* avec le courage,
la foi et l'amoiir que vous nous avez
témoignés. Nous prierons aussi pour
vous, en Suisse. Que le Seigneur soit
avec vous ! ».
La réunion se termina àJOhcure.s
par lin chant, la prière et une collecte en faveur des mis.sions.
,D. PlîïROÏ.
Cliroiùiiue ®auhot0e
pRAMOL. — La f.iiriiile Long de Pi
gnerol vient de donner une nouvelle
8
.296.
preuve de son intérêt pour celle paroisse. Ces généreingibienfaileiirs ont
versé à l’Administration des Artigianelli Valdesi de Turin, les fonds nécessaires pour fournir une bourse en faveur' d’un élève de Pramol. L'intention
des donateurs est d’accorder préférablement celle bourse aux garçons qui
se voueraient au commerce.
STEWART
Mr. Pli. Cardon pasteur I.. 10,Mr. Paolo Calvino (Biasca) » lO,
Slctutc politique
.Le roi Humbert, rejoint par S. M.
la reine, dé.sircusc de prendi-e part à
la revue des troupes réunic.s pour les
grandes maÈiœuvres, et vivement désirée par la [topulalion, a heureusement terminé son voyage en Romagne,
très satisfait de l’accueil chaleureux
et enthousiaste que partout il a reçu
sur son pa.ssage.
Après quelque.s jours d’un repos relatif, il était le 11 c. à Turin, avec
tous les membres de la familUs royale,
le roi, la reine et le prince héritier
de Portugal, le prince Jérôme Bonaparte cl la princesse Clotilde (sœui',
comme la leinc de Poi tugal, de notre
roi, et maintenant belle-mère de son
frère le duc d’Ao.stc), les princes Louis
et Charles et la princesse Mathilde
Bonaparte, les présidents de la Chambre et du Sénat, tous les ministres,
sans exception, etc. pour a.s.si.ster au
mariage du prince Arnédée, frère du
roi, avec la prince.sse Letizia Bonal)arle.
Plus de 100-000 personnes, venues
du dehors, ont pris part aux magnifiques fêtes par lesquelle.s la municipalité et la population tout entière
de l’ex-capitaie ont voulu souhaiter
la bienvenue à la cbarmante épouse,
et témoigner de leur cordiale affection
pour le frère de notre bien-aimé roi
et pour toute la famille royale.
Nous unissons nos vœux les plus
sincères à ceux de l’Italie entière pour
le bonheur des illmstres époux.
Hélas! pendant qu’à Turin la joie
était générale, les pluies toiTentielles
de ces derniers jours causaient d’ïinmenses dégâts et la mort de plusieurs
malheureux, à Vérone, Bergamo, Corne, dans la Valiellineetailleiirsencorc.
Les journaux ont annoncée comme
probable, si ce n’esL certaine, la visite de l’empereur d’Autriche au roi
Humbert dans sa capitale même. Si
les têtes couronnées n’ét.iicnl trop
souvent supérieures aux règles du Ga*
lateo, il serait bien temps, noiis-semble-l-il, que notre impérial allié pensât à restituer la visite que lui avait
faite à Vienne il y a plmsicurs années
le roi d’Ilalic.
Le Erancc et l’.llalie se soupçonnent
réciproquement, à tort ou à raison,
de caresser dos prqjet.s de conquêtes
à l’égni'd de Tripoli. Lo.s relations entre
les deux puissance.s, que l’on appelle
sœurs, alêlaicrit pas déjà trop cordiales
pour que de nouveaux motifs de dissensiot) viennent les l’endre plus tendues encore?
Le chef indigène, Debeb, de refoui'
de Saganciti, a atlacpiê le 2 c. la petite Ibrtere.sse de Kercn occu|»êe par
notre prolcgé le Barambaras Keffel.
Repoussé avec perles, il a été poursuivi par la population armée et a du
lui abandonner tout le bétail dont il
s’était eiiquii'é par surprise.
L’on croit généralement que, sous
main si ce n’est ouvertement, notre
Gouvernement ne manquera pas de
faire ce qui dépend de lui pour que
ce poste militaire ne retombe pas
entre les mains de l’ennemi.
EiiNKST lioriMUT , üérmil.
Pignerol, lmp. Chiantorc-Mascarelli.