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N. 46.
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Pr. 2,50 — Italie..........Fr. 3,—
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S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Tron,
et pour l’Administration à M. J. CoïSSON, prof. Torre Pelhce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 centime#,
ne seront pas pris en considération.
Qu© toutes les choses vraies, honnêtes. Justes, pures
, aimables. dignes do iouange. occupant vos pensées. (Phü. IV,
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SOMMAIRE: Avis importants —La Conférence libre du Val Pélis — Les petites
cartes de nos soldats — Benoît XV et
les Protestants — Courrier missionnaire
— Chronique vaudoise — Bibliographie
— Nouvelles politiques.
Jlüts tmporianfs.
1° Prière à tous nos abonnés de renouveler leur abonnement'powt 1916, dans
le courant du mois de décembre.
2° Instante prière aux retardataires
des Vallées, des villes d’Italie ou de
l’Etranger - y compris les deux Amériques - de se mettre en règle avec l’administration, sans tarder.
3° Tous les abonnés qui nous font
parvenir le montant de leur abonnement par la poste sont invités a
appliquer un timbre (marca da bollo)
de 0,05 sur le man'dat-poste (cartolina
vaglia), ou d’augmenter le prix de l’abonnement de fr. 0,05, afin de défrayer
VAdministration de la nouvelle taxe
imposée par la poste à n’importe quel
reçu. L’Administration.
Lft CONFÉRENCE LIBRE
du Val Pélis.
Cette conférence qui a eu lieu le 17 Novembre, au Villar, a été favorisée par un
temps superbe. Le froid était vif et piquant, mais n’importe, cela n a pas empêché d’avoir à la veille trois bonnes reuniohs: une à la Piantà, présidée par les
pasteurs Gardiol et Revel ; une autre au
Spre, présidée par MM. Jahier et ForVieron; et la troisième au Teynaud, présidée par les pasteurs de St-Jean et de
La Tour. Cette dernière a été fort nombreuse, l’école pouvant à peine contenir
tous ces amis accourus des différents hameaux, anxieux d’entendre la parole de
Dieu. Les orateurs insistèrent sur la solennité du moment présent et firent un
appel pressant afin que, quand la guerre
aura cessé, chacun soit à son poste pour
travailler à l’avancement du royaume de
Dieu, en obtenant par la prière et l’activité, un renouveau spirituel, qui doit
être le résultat de la terrible lutte qui est
engagée entre les differents peuples. Malheur I s’il en était autrement, car cela
signifierait que l’homme voudrait continuer à vivre dans son égoïsme, dans
son péché, dans les révoltes contre Dieu.
L’uuditoire s’est séparé sous l’impression
qu’il y a quelque chose à faire, que Dieu
attend de nous une décision.
Après la réunion, les Pasteurs passèrent ensemble environ trois heures et
demie dans le paisible et hospitalier presbytère du Villar. On eut l’occasion de se
dire bien des choses et de se communiquer bien des expériences; moments bénis et d’un vrai repos 1
Le lendemain, malgré le soleil resplen
dissant, qui invitait les Villarencs à se
rendre au travail qui, dit-on, était pressant, à cause de l’approche de l’hiver,
environ une 80“® de personnes tinrent à
profiter de la Conférence proprement
dite, présidée par M. Luigi Rostagno,
qui l’ouvrit par un culte, attirant l’attention de ses auditeurs sur ces paroles
du Maître: Il me faut faire les œuvres de
Celui qui m’a envoyé, tandis qu’il est four:
la nuit vient, en laquelle personne ne peut
travailler. — Notre frère, d’une manière
simple, pratique, persuasive, nous montra comment tous nous avons une œuvre
à faire, et qu’il faut faire tandis qu’il est
jour, c’est à dire tandis que nous sommes en vie; la nuit, c’est à dire le départ
pour l’éternité, s’approchant pour tous.
Comme le Maître a fait l’œuvre de son
Père, sachons Limiter en faisant celle
qu’il nous a confiée.
La Conférence résulte composée comme suit: Bobi: B. Gardiol, pasteur; Jean
Caffarel et Et. Mondon, délégués — Villar: A. Jahier, pasteur; ancien Frache,
ancien Albarée, diacre Bouïssa — La
Tour: C. A. Tron, pasteur; David Gaydou, ancien, et Barthélemy Fontana,
diacre — Angrogne E. Revel, pasteur;
colonel Rivoire, délégué — St-Jean: L.
Rostagno, pasteur; Vincent Morglia, délégué — Rorà: David Forneron, pasteur.
M. le pasteur David Forneron,. après
avoir donné lecture du procès-verbal de
la dernière Conférence qui eut lieu à
Bobi, présente un travail sur la Jeunesse
travail très clair et très bien fait. Le rapporteur s’efforce surtout d’indiquer les
causes qui empêchent la Jeunesse d’être
ce que nous la voudrions; les causes sont
au nombre de six: le confort ou les aises
de la vie moderne; la tendance à secouer
l’autorité des parents et celle de l’Eglise;
le désir de la jouissance individuelle;
l’exemple souvent néfaste donné par les
parents; l’ignorance de la Bible; l’émigration temporaire.
Dans la discussion qui suivit, tous furent d’accord que la grande responsabilité devait tomber sur les parents qui
abdiquent trop facilement devant les enfants et les jeunes gens. Les parents sont
les représentants de Dieu vis-à-vis des
jeunes gens et c’est à eux à veiller, à
maintenir l’autorité, à donner le bon
exemple, à taire aimer la Bible et à diriger leurs enfants se rendant à l’étranger.
Vouloir trop faciliter la vie, s’imposer de
trop grands sacrifices est Souvent plus
nuisible qu’utile.
D’autre part, l’Eglise se désintéresse
trop facilement de la Jeunesse, l’abandonnant à elle-même. Les Unions Chrétiennes, indispensables là où il y a différentes dénominations pour grouper les
forces chrétiennes et les utiliser contre
le mal et pour le bien, ne peuvent pas et
ne doivent pas remplacer les activités
chrétiennes qui devraient se trouver dans
chaque paroisse ou Eglise. Comment utiliser cette jeunesse pleine de force et qui
a besoin d’agir ? Différents moyens sont
indiqués: Organiser des groupes et placer
à la tête de chaque groupe un jeune homme ou une jeune fille bien décidés à marcher pour le bien ; former le plus grand
nombre possible de moniteurs; utiliser
les jeunes gens comme collecteurs, comme lecteurs de la Bible, surtout auprès des
vieillards et des malades ; enrôler le plus
grand nombre possible d’entre eux pour
le chant; avoir dans chaque Eglise une
réunion, si possible mensuelle, de la jeunesse. De pousser les jeunes gens à donner
des représentations publiques n’a pas
répondu au résultat qu’on en attendait,
et ce n’est pas à conseiller. Quelques bonnes soirées sont préférables.
Au petit dîner qui en commun eut lieu
avec l’intervention de 18 convives, on
eut le plaisir de s’entretenir encore ensemble et de porter quelques santés, entre ahtres, à la victoire de la jeunesse et
à celle de nos soldats.
Nous eûmes l’agréable surprise d’avoir
à la Conférence le pasteur de Rodoret, M.
Henri Pons, ainsi que le docteur Gay
du Villar.
Il était cinq heures quand il fallut se
séparer; et chacun rentra chez soi, remportant une excellente impression et en
gardant un bon souvenir du chaleureux
accueil des Villarencs, mais surtout de
celui du Pasteur et de sa compagne, que
nous remercions sincèrement. C. A.Tron.
Les petites cartes de pos seldats.
Il y a une rubrique de notre petit journal que je lis avant toutes les autres, depuis des mois, avec un intérêt constamment renouvelé; et, lorsque je vous aurai dit de quoi il est question, vous me
répondrez probablement que je ne suis
pas seul de mon espèce, et que mes goûts
sont aussi les vôtres. J’entends parler
des petites cartes postales provenant de
la « frontière austro-italienne », et occupant à elles seules deux bonnes colonnes
de L’Echo des Vallées. Elles sont pour la
plupart écrites au crayon copiatif — et
pour cause — et portent la signature de
nos chers soldats qui sont au front et qui
remercient avec effusion la Table, ou le
Comité de Turin, ou la Direction, voire
même l’Administration (!). de L’Echo
pour le précieux envoi du journal vaudois.
Oh 1 ce n’est ni pour la tournure élégante des phrases, ni pour l’originalité
des idées, ni même pour leur variété que
j’aime les petites cartes de nos fusiliers
et de nos alpins. On pourrait, à la rigueur, les résumer à peu près toutes dans
les quelques mots que voici: « Nous vous
remercions pour l’envoi du journal qui
nous parle de nos Vallées, de notre Eglise
de notre peuple; nous sommes profondément touchés de l’affection qu on nous
témoigne... en paroles mais surtout en
actions. Nous vous remercions encore de
ce que vous priez pour nous; et nous
prions Dieu, de notre côté, pour qu II
nous ramène sains et saufs au pays, etc. »
Ce serait peü de chose pour un correspondant ordinaire, confortablement installé
à sa table de travail, et rompu au métier.
Mais n’oublions pas, de grâce, les conditions particulièrement pénibles, critiques, parfois tragiques, souvent sous le
feu de la mitraille, au retour d’une reconnaissance dangereuse, où ces petits
cartons ont été écrits, en les appuyant
sur un genou, sur un tronc d’arbre, sur
la crosse du fusil ou sur le rebord d’une
boche ! C’est pour toutes ces raisons que
la prose datée de la zòne de guerre m est
chère, et que je lui trouve une couleur
qui n’est probablement que dans mon
imagination.
Nos soldats sont tous plus ou moins
graphomanes, à ce qu’on nous dit. Le
besoin d’écrire des lettres est aussi impérieux, pour la plupart, que celui d en
recevoir. L’éloignement de la famille, le
souvenir d’une tendre mère ou de chers
petits enfants, le danger constamment
suspendu sur leurs têtes les rend expansifs: ils écrivent très souvent à leurs père
et mère, à leur femme ou à leur fiancée, à
leurs amis, des lettres où ils épanchent
leur cœur. Mais ces lettres intimes n’offrent rien de spécial à relever: tous ceux
qui savent manier une plume ou un bout
de crayon et qui ont le cœur bien placé
pourraient les écrire et les signer. Par
contre, les correspondances qu’ils adressent à L’Echo ont un cachet tout particulier, convenez-en. Ici, c’est le Vaudois
qui écrit, le Vaudois qui conçoit par intuition, mieux qu’il ne pourrait le faire
par le raisonnement, qu’il appartient à
un petit peuple à part ; le Vaudois qui se
plaint parfois — vous l’avez lu dans plusieurs cartes — de son isolement, d’être
seul de sa religion dans la compagnie ou
le régiment; qui jalouse les alpins du bataillon A. ou B. d’avoir un chapelain des
<( nôtres » au milieu d’eux.
Ah 1 comme tout cela est rafraîchissant, et combien l’on est heureux de découvrir que tel petit frondeur, d’avant la
guerre, en soit arrivé à réaliser les liens
d’étroite solidarité qui unissent tous les
membres de la petite famille vaudoise 1
Et ils sont peut-être plus nombreux que
nous ne le pensons ceux qui, hier encore,
blaguaient le chauvinisme de bon aloi
des bons Vaudois, les Pasteurs, l’Eglise,
le sermon du dimanche; et qui soupirent
maintenant après tout ce qu’ils ont jadis
dédaigné, et vont puiser des forces et des
consolations dans leur Nouveau Testament.
Que n’a-t-on pas fait, que ne fait-on
2
pas, chez nous, pour adoucir le sort de
nos combattants — nos frères et nos enfants ? Trouvez-moi un coin de l’Italie
où, avec des ressources aussi modestes
que les nôtres, l’on ait fait ce que les Vaudois ont fait pour leurs coreligionnaires.
Dites-vous bien, chers jeunes amis, que
vous êtes redevables de cette sollicitude
fraternelle et chrétienne à ces mêmes
liens de solidarité dont nous parlions
plus haut et que vous savez si justement
apprécier. Puissiez-vous les sentir, les
comprendre et les réaliser partout et
toujours ces liens si doux et si puissants 1
Oui, vous saurez les apprécier et vous
travaillerez à les resserrer toujours davantage, à votre retour ici dans nos Vallées, dans les villes de l’étranger où vous
irez gagner votre pain et même dans nos
colonies de la lointaine Amérique. Ce
sera encore là un des beaux résultats de
cette terrible guerre. j.c.
Benoît XV et les Protestants.
« La fede, ha detto Benedetto XV°, è
un tesoro di gran lunga più prezioso di
tutti i beni della terra... A chi ruba la
fede dar si deve il nome di ladro, che
fanno codesti emissari di Satana che in
mezzo alla città santa innalzano templi
dove a Dio si nega il vero culto, che erigono cattedre pestilenziali per diffondere
gli errori in mezzo al popolo, e spargono
a piene mani la menzogna e la calunnia
contro la religione cattolica e i suoi ministri ? Queste arti diaboliche sono altrettanti assalti alla fede dei figli di
Roma e sono assalti tanto più pericolosi
quanto più frequenti perchè accompagnati troppo spesso daU’allettamento di
vantaggi temporali !... Chi non vorrà lamentare prima il danno che ne verrebbe
a questa santa città, e poi lo scandalo che
ne avrebbe il mondo cattolico se Lutero
e Calvino giungessero a piantare stabilmente le loro tende nella città dei Papi? ».
Lecteurs, relisez ces lignes, prononcées par celui qui se dit le représentant
de Christ, et puis jugez. Nous pourrions
nous arrêter là, mais nous nous sentons
profondément humiliés que le chef de
l’Eglise Romaine en soit arrivé à ce point.
Que la foi soit un trésor, d’accord et,
précisément parce que c’est un trésor,
nous voulons le faire connaître à d’autres. Voler la foi en émissaires de Satan,
voilà, ce que nous ne comprenons plus.
S il s agissait d’imposer par la violence,
nous appellerions cet acte un brigandage,
comme cela a eu lieu dans le passé, comme cela aurait lieu encore aujourd’hui,
si on le pouvait, mais l’appeler un vol
quand on se dépouille d’une chose pour
en accepter une autre que l’on croit être
la vérité, nous appelons cela agir honnêtement en hommes libres. Emissaires
de Satan, quand on ne prêche que Christ,
et Christ crucifié, quand on a pour base
la Bible seulement ? Décidément, on ne
connaît plus la valeur des paroles. Que
Benoît XV se rassure: les Protestants à
Rome sont chez eux aussi bien que lui;
leurs temples sont sous la sauvegarde de
la loi commune; leur foi, qui ne dépend
pas de Rome, est inébranlable et ils sauront la défendre non pas en émissaires de
Satan, mais en disciples de Christ. Ils
n’achéteront pas les âmes, calomnie vulgaire qui a été répandue depuis longtemps, mais ils s’efforceront d’aimer leur
prochain en les attirant à Christ. Ce que
le Pape blâme à Rome, pourquoi le faitil lui-même à Londres, à New-York, à
Berlin, à Genève ? Nous respectons sa
liberté et nous n’appellerons pas ses propagandistes émissaires de Satan; non,
les paroles de Benoît XV, ne sont pas
celles qui conviennent à l’amour, à la
charité, à la paix des âmes, à la cause de
Dieu.
COURRIER MISSIONNAIRE.
La mort vient d’enlever à la Société
des Missions de Paris, quatre personnes
qui l’ont servie à des degrés divers. M.
Emile Rolland (1836-1915), fils d’un des
pionniers de la Société, missionnaire lui
aussi au Lessouto pendant 9 ans, jusqu’à
son entrée dans la magistrature. Il reste
de lui la traduction en sessouto de quelques livres de la Bible, et quelques-uns
des plus beaux cantiques du recueil des
Eglises du Lessouto.
M.me Orpen Rolland, sœur du précédent, grande amie des missions, ainsi que
son mari, un magistrat de la Colonie du
Cap.
M.me Audéoud née Chapuisat, une des
plus zélées collaboratrices des missions à
Genève, jeune encore (47 ans). Nous
avons eu le privilège de la connaître, et
nous n oublierons pas le charme exquis
de cette enfant de Dieu.
Enfin Ernest Haug, mort au Congo,
dans sa 44.me année, après 20 ans de
ministère. Il y était le doyen de nos missionnaires. Le sérieux de sa vocation, la
beauté toute modeste de sa vie intime,
et ses travaux à la station de Ngomo, feront plus qu’intéresser ceux qui liront
les trois articles qui lui sont consacrés
dans le N“ de novembre du Journal des
Missions. Nous en recommandons la lecture à tous, mais surtout à la Société
« Pra-del-Torno » et à la jeunesse vaudoise de nos instituts supérieurs.
La 22.me session de la Conférence des
Missionnaires du Zambèze s’est réunie à
Séfula du 14 au 20 septembre. Les'missionnaires de Sesheke et Livingstone,
n’ayant pu s’y rendre, et plusieurs qutres
étant retenus en Europe par la guerre, la
Conférence n’a été composée que de 7
membres, y compris MM. Burnier, Lageard et Monteverdi qui venaient d’arriver. À cause du manque de personnel
européen, la station de Mabumbu dut
être remise à trois aides zambéziens, sous
la surveillance des missionnaires de Léalui. À Léalui, M. Burnier secondera M.
Boiteux qui n’aurait pu suffire seul au
travail considérable de cette station. M.
Lageard est placé à Séfula, d’où il s’occupera de l’œuvre de Nalolo, car il eût
été imprudent de l’y laisser s’établir seul
européen. M. Monteverdi est placé à
l’Ecole Normale, afin d’y décharger M.
Coïsson des travaux manuels, et d’alléger ainsi un fardeau écrasant. M.lle
Kuntz est transférée de Mabumbu à Lukona. La Conférence a été réjouie par la
perspective d’un renfort pour 1916, composé, Dieu voulant, de deux missionnaires mariés, MM. Pons et Béguelin, d’une
diaconesse, d’une institutrice et de M.lle
Amez Droz qui retournera à son poste.
Il a fallu prévoir le congé de notre diaconesse et de M. et M.me Boulet, en 1916.
Le vrai sessouto est de moins en moins
compris au Zambèze, et doit y céder la
place au sikololo qui est en quelque sorte
la lingua franco I Cela nous oblige à graduellement remplacer la littérature du
Lessouto dont nous nous sommes servis
jusqu’ici. Déjà un abécédaire est imprimé, un dictionnaire anglais-sikololo, et
sikololo-anglais est en cours d’impression,
une grammaire (pour les Européens) et
des livres de lecture sont composés, et
deux livres du N. T. sont traduits. Mais
le manque d’argent nous force à avancer
lentement.
Toutes nos stations sauf^une ont, pour
la première fois, trouvé sur place de quoi
fournir les traitements à des aides indigènes (évangélistes et instituteurs). Nous
espérons, dit le rapport, que cet effort
se continuera et donnera les bons résultats que nous en attendons. Mais l’année
présente est mauvaise, la pleuro-pneumonie non seulement ravage le bétail,
mais encore arrête tout commerce. (À
cause de la guerre et de cette épizootie
plusieurs marchands ont fait banqueroute). Le travail est très rare et l’argent
le devient de plus en plus.
Aussi il faut prévoir que les collectes
faites parmi les Zambéziens pendant
l’exercice 1915-1916, seront de beaucoup
inférieures à celles de 1914-1915. Il faudra donc que les amis de la mission en
donnent le complément.
Dieu voulant, nous pourrons dans un
prochain article donner un résumé du
rapport sur l’œuvre missionnaire proprement dite. Ad. Jalla.
CHRONIOU^UDOISE
BIBIANA. Un faire-part nous annonce
la mort de M. Hugon, enlevé subitement
à l’affection des siens, à l’âge de 56 ans.
Nous exprimons à la famille notre vive
sympathie chrétienne.
FLORENCE. - Via Manzoni. - Nous
citons ce qui suit du rapport imprimé:
Statistiche. I membri comunicanti
erano l’anno scorso 247; ne sono morti 8;
39 sono partiti per varie destinazioni e
zone spirituali; così abbiamo una perdita
di 47 comunicanti. D’altra parte siamo
lieti di registrare i guadagni seguenti:
ammessi per professione 3, per certificato 7 e quali membri residenti o migratori 5, in tutto tra domiciliati e residenti 15. Così il N° dei comunicanti è di
215. Se ad essi aggiungiamo i 38 bambini
evangelici che appartengono alla Scuola
domenicale ed un catecumeno, abbiamo
una popolazione evangelica di 254 anime.
Gli atti liturgici sono stati 11: un matrimonio, un battesimo e 9 sepolture;
essi ci hanno dato l’occasione di entrare
in contatto con molte anime, spesso cattoliche romane.
I Culti domenicali sono stati in generale ben frequentati, non però certo
come s’avrebbe ragione di aspettarlo da
una congregazione di 215 comunicanti,
tanto più che tra i frequentatori ci sono
spesso membri di altre Chiese, c’è l’intero
Istituto Femminile Evangelico di Settignano. In questa direzione d’idee dobbiamo denunziarvi un male onde lo riconosciate come tale e lo estirpiate: è
stato notato che tale membro di Chiesa
perchè ha qualche cosa contro un suo
fratello in fede, perchè tutto in Chiesa
non procede proprio come vuole lui, si
allontana dai culti, talora boicottandoli
in modo ostensivo. Fatto questo che, per
quanto non nuovo, non cessa però dall’impensierire e dall’essere deplorevole
esempio; perchè è radice di anarchia,
tende alla distruzione di qualunque organizzazione ecclesiastica, alla negazione
della Chiesa come ente sociale; senza organizzazione forte in cui i fratelli si lascino dirigere fiduciosi dal Consiglio di
Chiesa, in cui la minoranza del Consiglio
si pieghi amorevolmente alla maggioranza, senza una organizzazione vigorosa, senza ordine e disciplina, nissun
progresso definitivo, ma sgretolio, ma
sbandamento, ma triste solitudine in cui
romba la parola delTantico savio : « guai
a chi è solo ! ».
Un altro fatto occorrerà esaminare
senza preconcetti, nella sua causa, nelle
sue conseguenze e nei suoi rimedi. La
Santa Cena viene celebrata in ogni prima
Domenica di mese, ma da anni ed anni
il Consiglio lamenta la poca parte che
l’assieme dei comunicanti piglia a tale
sacro rito; questo assenteismo inveterato
della grande maggioranza dei fratelli,
questo lamento regolare e sterile del Consiglio, questo contrasto silenzioso ma
fermo tra conduttori e condotti non può
durare, dovrà condurre ad aperte spiegazioni, essere suparato da una decisione.
Sottoponiamo fin d’ora il caso al vostro
esame.
Il canto ha fatto progressi, grazie alla
buona volontà dei fratelli ed alla forza
avvolgente dell’Harmonium; in verità
esso è culto e serve aH’edifìcazione.
La Propaganda si fa nel tempio, ben
situato nella Firenze nuova, nella Firenze orientale; inoltre si continua, si accentua ancora mediante culti privati, visite, conversazioni, raccomandazione e
prestazione di libri, cercando noi di far
capire che il nostro movimento costituisce non una nuova religione, ma la reintegrazione del cristianesimo in tutta la
sua primordiale purità e forza, mirando
noi a far sentire che il cristianesimo è
1 unica via regia per cui Dio scende agli
uomini e gli uomini salgono a Dio.
La nostra Scuola domenicale, diretta
dal Pastore coadiuvato da 7 monitori e
monitrici, è stata frequentata da 90 bambini di cui 38 sono evangelici; la regolarità degli scolari è stata lodevole ; ha lasciato a desiderare la puntualità. Ogni
bambino ha avuto il suo Evangelo, la
sua Raccolta di inni; così abbiamo potuto esigere da ognuno che impari ì versetti e che canti, abbiamo messi tutti in
grado di arricchire per la vita la sua
mente ed il suo cuore con verità divine e
canti sacri. Le collette, che hanno luogo
alla distribuzione degli Amico dei Fanciulli, hanno fruttato L. 42,23.
Les collectes de l’Eglise se sont élevées
à frs. 1009.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Les soldats G. Vola, Albert Durand,
Emile Clapier, Giov. Bert, Enrico Genre,
de Bovile, remercient vivement pour
l’envoi du journal.
— Du soldat Micol Federico:
Je viens avec ces quelques lignes vous
donner de mes nouvelles, qui grâce à
Dieu, sont bonnes pour le moment. Cher
Pasteur, merci beaucoup pour votre aimable journal L’Echo des Vallées. Il y a
quelques semaines que je le reçois tr^s
régulièrement. Un peu en retard je vous
en remercie affectueusement. Ce qui me
fait un grand plaisir en lisant les chères
nouvelles qui viennent de nos Vallées,
là-bas où vous tous, chers frères Vaudois, priez pour nous.
Bien des salutations à tous, les paroissiens et parents. Agréez mes respectueuses salutations.
— Du soldat Marauda Giov. Enrico:
E da qualche tempo che con gran piacere ricevo L’Echo des Vallées che la S.
V. ha ben voluto inviarmi, ed io la ringrazio infinitamente per il bel pensiero
ed il buon cuore che ha verso noi, poveri
soldati, che combattiamo giornalmente
per la grandezza e la libertà di una nuova
e più bella Italia.
Ricevo L'Echo regolarmente e mi
sento molto sollievo nel leggerlo per i
suoi buoni articoli e per le notizie di tanti
amici che, come me, fanno il loro dovere.
Sono assai bene di salute, ma il tempo è
brutto e la neve non cessa più.
Tanti saluti ai miei cari genitori che
languisco tanto ed a tutti gli amici e conoscenti. Suo affezionatissimo, che sempre la ricorda, anche nei momenti più
difficili.
3
f
— Du soldat Giordan Roberto:
Je ne puis assez vous dire avec quelle
joie je reçois presque régulièrement
L’Echo des Vallées; c’est toujours avec
impatience que je l’attends et avec un
grand plaisir que je le lis, non seulement
une, mais plusieurs fois; car c’est toujours avec impatience que j’attends des
nouvelles de nos chères Vallées, desquelles je suis maintenant si éloigné, mais
que, avec l’aide de Dieu, j’espère encore
revoir.
Je me trouve ici à S. L., où les combats se succèdent aux combats, et où les
Autrichiens se servent de tous les moyens
imaginables pour empêcher notre avancée, mais malgré leur résistance ils perdent toujours terrain.
Grâce à Dieu je suis toujours en bonne
santé.
Recevez, cher Pasteur, les plus cordiales salutations de votre ancien catéchumène.
— Du soldat Jean Malan:
De temps en temps je trouve bon de vous
donner de mes nouvelles et vous remercier de tout mon cœur pour tout ce que
vous faites pour nous tous.
Ce cher Echo que vous m’envoyez c’est
un vrai ami, porteur de bonnes nouvelles,
de notre Sauveur, de notre Eglise et de
nos chères Vallées, auxquelles notre pensée va chaque jour. Ici dans mon bataillon nous ne sommes que quatre Vaudois,
que je connaisse, et quand il nous est possible de nous réunir ensemble, il nous
paraît d’être au milieu de nos Vallées.
Sur les cimes de ces pittoresques D. où
nous avons nos tranchées, nous avons
une bonne quantité de neige, il y en a
plus haut qu’aux genoux, et le matin je
vous assure qu’il fait bien froid, mais
Dieu merci nous sommes toujours en
bonne santé.
Veuillez, cher Monsieur Tron, agréer
mes meilleures salutations.
— Du soldat Charbonnier David:
Je viens vous remercier de l’agréable
surprise que vous m’avez faite en m envoyant L’Echo. Ça fait du bien de savoir
que vous pensez à nous; pour moi je ne
m’y attendais pas comme je ne suis pas
au front, et aussi je vous en suis doublement reconnaissant.
C’est triste de voir que chaque semaine
la liste des victimes s’allonge toujours
davantage; mais je suis sûr que Dieu,
qui est un Dieu d’amour, entendra les
prières de ses enfants et arrêtera ce terrible fléau ; il ne nous reste qu’à nous humilier, et que Sa volonté soit faite.
Agréez, Monsieur, mes plus sincères
salutations et mes remerciements.
LA TOUR. Dimanche dernier a eu
Ii^,u une échange de chaire entre les pasteurs de La Tour et de St-Jean.
— Notre sœur Catherine Revel née Bonnet, de Roccaboudet, après deux longues
années d’infirmité, est décédée samedi
dernier, à l’âge de 85 ans. Deux fois la
Commission Hospitalière l’a admise au
Refuge, mais notre sœur a préféré mourir
sous son toit. Un long cortège a accompagné, dimanche dernier, sa dépouille
mortelle au champ du repos.
— Deux de nos braves alpins sont au
milieu de nous pour quelques jours : Jean
Jourdan, des Rolands, et Favoul A uguste ;
tous deux ont été blesses : le premier, assez gravement, une balle qui a pénétré
dans son corps n’ayant pas encore pu
être extraite. Le moral de nos deux jeunes gens, est loin d’être abattu, ce dont
nous nous réjouissons sincèrement.
__Lundi, nos recrues de la classe du
1896, se sont rendues sous les drapeaux.
Ils sont partis pleins d’entrain et d enthousiasme. Chers jeunes gens, défenseurs de la patrie, que Dieu vous garde;
nous vous suivons par nos prières et nos
meilleurs vœux.
NEW-YORK. Les Vaudois de NewYork ont eu l’heureuse idée d’envoyer à
M. le prof. Attilio Jalla une somme d’environ 300 francs, à distribuer aux famil
les Vaudoises les plus pauvres, affectées
par la guerre.
PORTES. Nous lisons dans les journaux que le soldat Humbert Micol est
tombé au champ d’honneur. Si nous ne
faisons erreur, il s’agit du fils de M. Micol
qui habitait autrefois Massel et plus
tard à Prarustin.
POMARET. Comme il fallait s’y attendre, le prof. Subilia devra probablement quitter le professorat pour se rendre à l’invitation de la Croix-Rouge, qui
le réclame. Dans ce cas, la Commission y
pourvoira le plutôt possible.
RODORET. Jean Henri Pascal envoie de bonnes nouvelles. Il est bien pour
le moment. Il est content de pouvoir
prendre part, avec beaucoup d’autres
Vaudois, aux cultes présidés par le chapelain du bataillon. Il nous envoie ses
salutations et celles des « commilitoni »
de la paroisse. — Josué Pons et Barthélemy Pons sont contents de recevoir L’Echo et La Luce. Ils remercient. — Edouard
Baral est descendu du col de L. avec les
pieds gelés pour rentrer à l’hôpital d’où
il était sorti après la guérison d’une blessure. — François Genre est bien. — Albert Pascal jouit d’une licence, mais il est
presque rétabli.
SAINT-GERMAIN. La Société des
mères de famille a inauguré ses réunions
d’hiver le dimanche 7 courant, à la cure,
avec une trentaine de personnes présentes.
— Le 14 courant c’est l’Union Chrétienne des Jeunes Filles qui tenait sa première séance d’hiver. Après le culte, on
s’y est entretenu des dernières mesures à
prendre pour expédier le plus tôt possible à la soixantaine de soldats de la Paroisse qui se trouvent au front, un petit
cadeau de Noël. Même si ce petit paquet
arrive un peu avant la fête, il sera quand
même, croit-on le bienvenu.
— Le nombre de nos militaires blessés
ou tués sur le champ de bataille s’est
accru ces derniers temps à la suite des
combats livrés sur toute l’étendue du
front. Nous citons parmi les blessés Ch,
Constantin, du Saret des Chenevières
(maintenant guéri); Em. Bouchard, de la
Chauvine (maintenant en congé), et Paul
Oscar Avondet, des Garoussins. D’autres
ont été ou sont encore malades. Le jeune
Emile Soulier, de la Malana, blessé puis
renvoyé au front, a été fait prisonnier.
L’alpin Henri Bleynat, des Bleynats, est
mort à là suite d’un combat où une balle
l’avait percé de part à part. C’était un
jeune homme d’un bon caractère, auquel
notre aumônier, M. Pascal, le trouvant
un peu fiévreux, avait conseillé de se
faire visiter, mais qui avait préféré se
rendre sur la montagne avec sa section
de mitrailleuses. Il était assidu aux cultes tenus par l’aumônier, qui a dû présider à ses funérailles le 15 courant.
— Le dimanche 14, les deux cultes du
matin, au temple, et du soir, à la grande
école, ont été consacrés à notre jeunesse
poussée par des courants divers à s’éloigner de la piété qui a, cependant, les
promesses de la vie présente aussi bien
que celles de la vie à venir.
SAN REMO. Il Pensiero, de S. Remo,
nous apprend que M. U go Janni, sollicité par un grand nombre d’amis, donnera, le 30 novertibre, une conférence
dans le théâtre Principe Amedeo, sur ce
sujet: Il grande Signore délia guerra. —
Nous espérons qu’un écho de cette conférence arrivera jusqu’à nous.
TENDA. Le dimanche 14 courant. Madame M. Mader née Moser, s’endormait
dans la paix de son Sauveur, dans sa
80.me année.
La population de l’endroit, toute catholique, qui connaissait la famille Mader
de longue date, a tenu à lui exprimer sa
profonde sympathie en accourant en
grand nomhre, et avec profusion de
fleurs, à son transport au champ du repos. A la maison d’abord et au cimetière
ensuite, l’attitude de la population fut
non seulement correcte, mais profondément cordiale envers la famille éprouvée de tant de manières ces derniers
temps, où l’horrible guerre sépare, outre
les nations, les membres d’une même famille.
Les paroles de consolation, de foi et
d’espérance prononcées à la maison de
la défunte et au cimetière, furent vivement appréciées par l’auditoire ému.
Que Dieu console et soutienne la famille affligée, et d’une manière spéciale
le vénérable et magnanime vieillard^ si
durement éprouvé après un ministère
fidèle de 55 ans à Nice, et qu’il bénisse
la prédication de Sa parole dans ce pays.
G. D. M.
VILLAR. Une triste nouvelle nous arrive
du front, celle de la mort du jeune François
Michelin, du Peui, du ... Rég. Infanterie.
Son frère Pierre, dont nous avons transcrit une lettre dans le dernier N° de
notre journal, vient d’adresser à un
oncle les lignes suivantes, datées du 16 c. :
« Queste poche righe sono sventuratamente ben tristi. Il 12 c. m. tornando
dalla spesa viveri, un biglietto d’un compagno mi annunciava la triste notizia
della morte istantanea del mio amato
fratello.
Fu colpito da un vile, mentre stavano
per cambiar posizione, da una pallottola
che lo traversò da parte a parte.
Il poveretto non potè più dire una
parola, e spirava mentre gli tagliavano
la giubba per medicarlo.
Mi recai sul posto coi muli che portano il rancio, e vicino alle trincee, vidi
una meschina croce fatta con rami di
pini, collo scritto: Michelin Francesco,
caduto il 12 Novembre 1915, matricola ...
V’immaginate che dolore fu il mio, e
quale sarà per i miei cari genitori? Ho
pensato di mandare a voi la triste notizia, e vLprego di... avvisarne i genitori
con precauzione ... ».
Que la chère famille dans le deuil
reçoive, ici, l’expression de notre profonde sympathie, et qüe le Seigneur,
dans sa miséricorde, veuille la soutenir
et la consoler. A. J.
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IVouYelles politiques.
Tout le long du f-ont, grande activité
de l’artillerie. L’artillerie ennemie ne
cherche pas seulement à endommager nos
ouvrages de défense, mais elle s’attache
encore à détruire systématiquement les
localités que nous avons conquises, même si elles ne sont pas effectiv ment occupées par nos troupes. Dans le Trentin
et dans la vallée de l’Isonzo plusieurs
villages ont été bombardés et incendiés
par les projectiles autrichiens. Une vigoureuse attaque pour reprendre le col
de Lana a été repoussée victorieusement.
Mais c’e t surtout sur la ligne de
risonzo, dans le secteur de Gorizia et sur
le Carso que notre offensive a été efficace.
De nombreux retranchements ont été
pris et occupés. La lutte a été acharnée
particuliè ement sur la hauteur de Podgora, dont la crête nommée le Calvaire
est enfin tombée dans les main» de no»
intrépides défenseurs. Des prodiges de
valeur ont été accomplis sur tout le front,
à Oslavia et Peuma à l’ouest de Gorizia,
comme au sud sur le Carso où le mont S.
Michele est presque entièrement en notre pouvoir. La ville de Gorizia est ainsi
serrée de très près : les casernes ont déjà
été bombardées et si notre armée suivait
les méthodes barbares de l’ennemi, la
ville ne serait depuis longtemps qu un
monceaux de ruines. Mais nous voulons
vaincre l’ennemi, non pas nous acharner
sur des civils inermes et inoffensifs.
Malheureusement telles ne sont pas les
méthodes de nos adversaires. Pour se
venger des insuccès sur le champ de bataille ils envoient leurs aviateurs bombarder des villes sans défense. Venise,
Vérone, Brescia, Belluno, Schio ont reçu
de telles visites: des vieillards, des femmes, des enfants sont tombés, tués par
les éclats des bombes lancées aveuglement sur les rues et les places de ces villes.
Malgré la douleur et la consternation que
ces attentats ont provoqué, l’opinion publique ne s’est pas troublée excessivement et surtout aucun effet d’intimidation n’a été obtenu.
De même les attaques des submersibles contre les navires de la marine niarchande n’ont d’aucune manière arrêté
le commerce maritime. Après l’Ancona,
deux autres paquebots, le Bosnia et le
Firenze ont été bombardés dans la Méditerranée: le nombre des victimes a
été moindre, mais ici encore des innocents
ont péri dans la catastrophe provoquée
par la brutalité humaine. La chasse aux
submersibles semble maintenant bien
organisée car depuis plusieurs jours aucun accident n’a été signalé. La campagne analogue conduite par l’Angleterre
dans la mer du Nord avait donné de très
bons résultats, et à peu près arrêté l’œuvre néfaste des sous-marins allemands.
Le navire-hôpital anglais qui vient de
couler dans la Manche, doit avoir heurté
une mine flottante.
La guerre sur les autres fronts n’a pas
apporté de nouveautés. Le sort de la
Serbie est chaque jour plus désespéré.
La plus grande partie du pays est occupée par les envahisseurs qui touchent
presque la frontière du Montenegro et
de l’Albanie. Les Serbes luttent avec un
héroïsme magnifique, mais ils doivent
toujours se retirer pour ne pas être encerclés par les trois armées qui s’acharnent à leur poursuite. Les troupes françaises et anglaises débarquées à Salonique n’ont pas luême réussi à arrêter
les Bulgares : elles se trouvent même dans
une situation assez précaire à cause de
l’attitude plus qu’équivoque de la Grèce.
L’Italie s’est associée aux démarches
des puissances de la Triple Entente auprès du Gouvernement grec en vue d’éclaircir la situation : on demande que la
Grèce congédie ses troupes si elle veut
garder à tout piix sa neutralité, et que
les armées serbes et celles de leurs alliés
soient assurées de n’avoir rien à craindre
de la part de la Grèce. Des mesures de
sûreté ont été prises en envoyant des navires de guerre à Salonique; d’autres sont
prêts à faire sentir à la Grèce que la maîtrise de la mer n’appartient pas aux bourreaux de la Serbie dont les Grecs semblent avoir une si grande frayeur. L’intervention armée de l’Italie dans les Balkans fait l’objet de discussions interminables, mais jusqu’à ce moment rien encore n’a été entrepris: notre Gouvernement se tient dans une prudente réserve.
Les jeunes gens de la classe 1896 ont
été appelés sous les armes cette semaine :
ils sont déjà destinés aux différents corps
qu’ils devront rejoindre la semaine prochaine. Les jeunes gens des classes 189294 d’abord réformés et enrôlés à la suite
de la dernière révision, ont dû se présenter en même temps. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
P. Guigou, Lausanne, 1915 (écli. 31 déc.)
— Eli J. Beux, Ogden, 1915-16-17-18 -—
Elisa Baumann, Gavirate, 1916 — Marie
Sappè, Bobbio, 1916 (écli. 20 nov.) — Et.
Grill. New-York, 191G,
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