1
Compie-couranl avec la Poste.
t'hlX l>'ABONNItMB:NTFA.R AN
ftalie . . ^ |P|.^
Etranger . . 1 » ’
Atlemagae, Autricbe-Hongne,
Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède!
Suisse, par ahonnemenl
postal selon l'Accord de
yienne Fr.
On s'abonne :
bureau d’Adminiairalion;
'-'Uez MM. les Pasteurs; at à
lirnp. Alpina à Torre Pellice,
*;^bonQement se paye d'avance
Année XXXIII N 48.
.-Numéros séparé» deDKaodes avan
le tirage, 10 cenUmes chacun
A nnoncef, !i0 centimes par espace
de ligne pour i fois — Ih centimes de 2 à b fols et 10 centimes pour 6 fois et audessuf.
S’adresser pour la Bédactlon àM.
N. Tourn, prof., Torre Pellice
ei pour r AdnilBlstratlon à M.
Jean Jalla, prof,, Torre Pellicr.
Tout changement d'adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de rannée.
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L’ECHO
DKS VALLÉES VAUüOlSES
Paraissant chaque Jeudi
4
M O III 111 n i r e :
Kchos (le la semaine (la Rivista Cristiana-^
- à propo.s (l’un livre; - une banqueroute) — La Rivista Cristiana revivra-t-elle ? — Correspondance — Chronique vaudoise — Missions — Ouvrages reçus — Hevue politique — Infurmations — Abonnements payés —
Annonces.
Kchos de la semaine
Nous appelons vivement l’fiUeiition
nos lecteurs sui' la cii'culaii'e que
flou.« publions plus loiji (concernant
résurrection de la Rivisla Crisit'ana. S’il y a une entreprise qui
•ïiérite d’être sérieusement recoml'Oaiidée, c’est bien celle-là. Nous
||yons besoin en Italie d’un périofjique comme celui que nos irères
oo Floi'ence se proposent de faire
•evivre. Il n’est pas seulement
fiécessaire pour les évangéliques;
l’est pour totis ceux qui s’intél'esserit au mouvement i-eligieux dans
notre patrie. Nous voudrions même
'lue la Revue ne-fût pas aussi exclu'‘iivement tliéologique ([u’elle paraît
vouloir l’être, si l’oii, en juge par la
f^U’culaire, dans la pensée des coul'igeux promoteurs, mais qu'elle lit
f^'ie large place à la question reli
gieuse en général, et aussi aux différentes questions morales et sociales
qui agitent tous les esprits dans
notre société contemporaine, traitées,
bien entendu, à la lumière et dans
l’esprit de l’Evangile. C’est à celle
condition, croyons-nous, qu’elle sortira du champ restreint (fés églises
évangéliques et sera lue par beaucoup de nos concitoyens, que les
questions purement théologiques,
comme les études d’exégèse, de théologie biblique, d’homilélique etc. n’intéressent pas directement.
L’enireprise est grande, si modestes que soient les proportions
dans lesquelles elle se présente pour
le moment, et elle n’est certes pas
sans dilficultés. Nos frères méritent
notre reconnaissance par le fait seul
de l’avoir tentée. Mais nous espérons
non seulement qu’elle réussira, mais
qu’elle prendra de bien plus vastes
proportions à l’avenir.
Nous souhaitons à MM. Comha,
Bosio et Luzzi de trouver assez de
collaborateurs, et de collaborateurs
zélés et capables, pour que la Revue
omne ferai punctum en unissant la
variété à la profondeur, et qu’ils
n’aient pas à craindre que toute la
besogne ne retombe sur eux, comme
cela se voit si souvent chez nous et
ailleui's. Nous leur souhaitons aussi,
io
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O
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H
Voua me serez Icnioms. Act. 1,3. Suivant la vérité avec la charité. Eph.IV,15, Que ton règne vienne. Malth. VI, 10
2
- 378
et ceci tlépeml heureusement en
parlie de tous ceux qui liront la circulaire, que les moyens leur soient
fournis tout au moins de bien acheminer l’entreprise, car une fois bien
acheminée, nous avons l’espoir qu’elle
pourra se soutenir. Nous voudrions
leur conseiller, quoique nous n’ayons
guère jamais su en donner l’exemple,
de tenir ferme à la condition établie,
que les abonnements soient payés
d’avance. C'est nous rendre un signalé service (sans compter l’avantage qui en résultera pour le jouinat)que de nous demander le sacrifice
■d’une de nos mauvaises habitudes.
La lecture du livre de M, Francis de Pressensé, Un héros (le lieutenant-colonel Picquart), un de ces
livres qui se font, non pas lire, mais
dévorer, vient de réveiller en nous
le concert discordant de tous les
échos qui depuis tant de mois nous
viennent de l’autre côté des Alpes.
Que! déchaînement de {»assions !
quelle folie, ou quel pervertissement
du sens moral chez le grand nombre! — et quelle lutte gigantesque
de la part de ceux (il y en a toujours eu quelques-uns, grâce à Dieu)
qui ont voulu continuer à être les
défenseurs de la justice et de la
vérité! Mais cette lutte même a servi
à retremper les caractères, (|ui subissaient l’influence du scepliscisrne
universel.
« C’est la souffrance — la bonne
soulirance (ditM.de Pressensé) c’est
le péril — le péril suprême.... c’est
la formidable crise (|ue traversent
nos institutions, les principes éternels, les franchises élémentaires, —
c’est l’épreuve redoutable à laquelle
ont été soudainement mis les cœurs,
les esprits, les caiactéres, les consciences, — qui nous aura lendu
l’espoir, rouvert les larges horizons,
redonné la joie de vivre et l’ardeur
de combattre ».
«Il se peut, dit-il encoie, que
nous soyons vaincus, et avec noua
l’innocent enseveli vivant à l’île du
Diable, le témoin irréprochable de
la vérité, tous les champions du
droit, plus encore, la justice elle
même et l’âme de la Fiance...... Il
faut agir, lutter ét espérer contre
l’espérance. Il n’en est pas ' moins
vrai que lors même i]ue ce grand
elf'ort aboutirait au triomphe de l’ennemi, il en resterait quelque chose,
quelque chose qui, à soi seul, compenserait — et largement — tous
nos labeurs, tous nos ennuis, tous
nos sacrifices ».
Ce qui nous a toujours profondément réjouis dans cette ténébreuse
aflâire, c’est que, généralement ¡larhuit, les protestants ont toujours été
parmi les défenseurs de la justice.
Pendant longtemps ils ont été presque seuls, et il ne leur en a pas
coûté peu de sacrifices. Mais ils n’ont
jamais reculé.
Il ne dépend pas de nous d’élablir
d’avance quelle sera la nature et la
provenance des échos qui viendront
frapper nos oreilles Aussi ne cherchez pas l’unité dans cette rubi’ique,
et si vous la trouvez parfois un peu
longue, supposez la divisée en autant
d’articles séparés, et donnez leurs les
titres qu’il vous plaira.
I,es échos qui nous arrivent de
tout près de nous ne sont pas gais,
et nous inspirent des réflexions
bien mélancoliques. De nouveau une
grande banqueroute - frauduleuse —
la cinquième ou sixième en moins
de dix ans (sans compter une douzaine de faillites de moindre importance) (jui frappe directement les
habitants de la vallée du Pélis, si
petite et si jieu riche; — lebain|uiei'
arrêté (ce n’est pas un Vaudois, si
cela peut être une consolation)
son associé recherché par la jusliC'S
quoiiiue l’opinion publique le reganl®
plutôt comme une victime (|uecopi'
me un complice de l’autre; —
ce qui fait le plus de peine, beaii'
coup de petites épargnes amassées
péniblement, sou par sou, par
pauvres gens, en vue de la vieil les*®
3
- 3'Í9
et lies mauvais jours, el placées là
il y a (les années parce qu'il y avait,
quelqu’un qui avait su gagner leur
eonfiiuice, englouties avec les sommes
plus Ibrtes dans ce gouIlVe creusé
Piii la mauvaise administration et
la fraude. Si nous faisions le compte
des somrne.s i]ui ont été perdues
dans des faillites par des Vaudois
du Val Pélis, depuis la crise du
l^aiico Sconto jusqu’à la banqueroute
aiHuelle, nous arriverions à des cliifli'us qui nous étonneraient. Espérons
'lue tout le mal ne sera pas venu
pour nuire, selon le proverbe italien,
‘■la grande leçon que de tels evéneuionls nous rappellent toujours (et
U est nécessaire qu’elle nous soit
iiouvent répétée) c’est de ne pas
lions confier en la ricliesse. Mais il
y en a d’outres. Prendre et garder
lies habitudes de simplicité, quelle
ijue soit notre posilion, apprendre
a nous passer de tout ce qui n’est
pas strictement nécessaire, lors même que nos ressources nous per*
ineltraient des dépense.s de luxe,
O est rendre d’avance de tels coups
beaucoup moins redoutables et être
a même de les ré[)arer plus promplêment quand on en est frappé. C’est
aussi avoir les moyens de faire beau*
l'-oiip plus de liien en temps ordiUaire, et pouvoir encore en faire un
pou même après qu’on a été rude'Ueni frappé. Ne serait-ce pas en
partie pour cela que malgré les ter’ibles crises économiques qui nous
Uk*' frappés coup sur coup ces
dernières années, non seulement
mules tros (ouvres ont été maintenues, mais des œuvres nouvelles et
pluH importantes orrt pu être
Entreprises ?
* W' ¥¥ WwWfWîïiÿWWWwvW
U “RIVISTA CRISTIANA,,
revivra-t-elle ?
Nous recevons de Florence la cirulaire ci-après, que nous recona
mandons à la sérieuse attention de
nos lecteui’S.
Auo} frères et auoe amis de
la Mission évangélique en Italie,
Quand aurons-nous de nouveau
une Reime évarrgélique? Il y a bien
des armées que la Rivista Crisliana
a suspendu ses publications et, depuis lors, l’on a, de plus d’un côté
et à plus d’une reprise, exprimé le
désir ijue celte publication reprît
vie.
Et, en etTet, une revue qui soit à
la fois chrétierme et scientifique,
qui donite une idée du mouvement
tbéologique moderne, qui publie de?
études de théologie biblique, d’exégèse, d’histoire, d’bomilétique, (|ui
donne utt aperçu des publications les
plus importantes, et r'ésume les nouvelles concernant l’étal religieux de
noli’e patrie, utte revue qui soit ilalienrre par la forme aussi frien que
par les sentiments et qui établisse
un irienfaisant échange de pensées
entre les personnes cultivées et
croyantes — ne peut être qu’utile
et (iésirable.
Que faire donc? .
Encouragés à reprendre la Rivista
Cristiana, nous voulons fair-e un
essai. Nous formerons le Comité directeur, bon nombre de coll,il)orateurs nous viendront en aide, mais
nous voudrions travailler .sans avoir
la triste perspective d’un lourd déficit a combler à la fin de l’année.
Nous disons donc aux amis de
l'œuvre évangélique: S’il est vrai
que la Rivista réponde à un besoin réel, montrez le en vous abonnant et en nous procurant des abonnés. C’est d'après le nombre des
abonnements payés à la date du
Janvier 4899 que nous pourrons
juger si nous devons aller de l’avant
ou surseoir et restituer les sommes
reçues.
Voici les conditions que nous
olTrous :
La Rivista cristiana, nouvelle
4
38Ò
série, paraîtrait en fascicules mensuels de 32 pages, à partir du 15
Janvier prochain. Elle coûterait pour
rUalie cinq francs et six pour l’étranger, payables à l’avance. Pour
les pasteurs, évangélistes et maîtres
d’école, le prix serait réduit à 4
francs, mais en comptant sur leur
bon vouloir pour nous envoyer, au
plus tôt, l’adresse des personnes,
auxquelles ils pensent que nous
pourrions envoyer un numéro d’essai.
A voua, maintenant, frères et
amis, de décider. Quant à noua,
nous sommes à vos ordres. Toutes
les communications, soit pour la Direction soit pour l’Administration,
doivent être adressées commme suit:
Au Pureau de la Rivista Cristiana
51, Via de’ Serragli - FLORENCE
Vos bien dévoués
Em. Gomba, professeur
Henri Bosio, »
Giov. l.uzzr, pasteur.
P. S. — Gomme cela peut être
commode à bien des personnes, M.
Ed, Jalla, Directeur de la Tipografìa
Glaudiana, veut l>ien accepter de
nous transmettre les abonnements
qui lui parviendraient.
CORRESPONDANCE
Nous extrayons d’nne lettre de
l’ex étudiant du collège de la Tour
W E. Gbauvie.
Arrivé depuis peu de temps à Da
Sarraz (Suisse), je fus irivilé à une
réunion d'un caractère particulier.
On tétait le 20® anniversaire du
mariage de M” Porta, pasteur de l’église de celte localité. Le temple
était à peu près comble d’amis et
de connaissances. Le héros de celle
belle fête, plein des agi'éables souvenirs de son récent voyage aux
Vallées Vaudoises, voulut en rendre
participant le nombreux public, accouru pour le fêler. M. Porta, après
avoir retracé quelques-unes des
persécutions endurées par les Vaudois décrivit le monument do Sibaiid disant qu’il lui rappelait fort
le Grûlli. Il loua les pasteurs Vaudois pour leur acUvilé et leur zèle
en faveur de révangélisalion et des
missions, œuvres très avancées pour
un petit peuple de 20000 liai). Il
ii’oublia pas de rappeler le généi'al
Beckwitb comme grand bienfaiteur
des Vauclois et Gromwel qui (it faire,
a-t-il dit, le l'empart à l’occident de
Bobi. L’accueil très cordial qu’il a
reçu par la famille du pasteur de
cette paroisse ainsi que partout ailleurs lui a laissé le plus doux souvenir et le désir de pouvoii' prochainement par un séjour plus prolongé dans ces parages jouir à satisfaction.
fi6 peuple Vaudois, a-t il dit encore, n’est pas riche, mais iiisiruil,
religieux, régulier aux cultes. Il inenlionna aussi le service qu'on fait en
été aux alfiages en faveur des bergers et trouva cela très pratique. Ce
qui amusa son auditoire et provoijua
un petit sourire, ce fut d’entendre
que chez nous, bon nombre de familles reçoivent le pasteur à l’écurie.
Il parla encore de nos hôfdlaux
qui sont desservis par dos diaconesses de St. Loup.
Après lui M. Raux entretint quelques instants l’assemblée sur ces
paroles du Psalmisle : Mon âme bénis l’Eteniel etc. Trois demoiselles
clianlèrent aussi avec beaucoup de
sentiment et M. Porta d’un ton doux
et suave et avec la plus grande couvinction chanta : Venez à Jésus. 10
heures arrivèrent beaucoup trop tôt
mettre fin à une si belle et agréable
soirée, laissant en moi un sentiment
inoubliable de sincère reconnaissance.
M. G. Rocbat nous a adressé une
lettre-réclamation au sujet de
correspondance mentionnée dans notre N® du 10 novembre.
Laissant de côté tout ce qui nous
obligerait à revenir sur nos Echos
5
- 381
de la semaine cïu 27 octol)re et à
expliquer ce que nos iecteuis ont
parfaitement compris, et retenant
^laiis la plume les commentaires qui
S0 présenteraient d’eiix-raêmes, nous
donnons acte à M. Roehat des deux
déclarations suivantes: 1“ que sa
lettre en date du V novembi'e
adressée à Monsieur le lUdaclenr
de l'Echo des Vallées « n’était pas
destinée à la publicité»; 2" «qu’il
la retient correcte dans la forme »,
Après cela, nous déclarons l’incident
définitivement clos.
CUaONIQÜE VAUDOISE
Orphelinat. — Dans sa dernière
séance, la Commission a admis deux
nouvelles orphelines, ce qui porte
leur nombre à 40, Et comme il y a
de nouvelles demandes et que les
lits disponibles sont tout juste 40,
elle s’est vue obligée d’acheter de
nouveau lits et d’aménager un nouveau dortoir. Vu les besoins croissants, la Conimis.sioti ne s’est pas
laissé elîrayer par ce surcroît de dépenses, {>efsuadée comme elle l’est
que la population vaudoise ne la
laissera pas dans l’embarras et que
beaucoup de dons en nature afflueront à l’orphelinat pour nourrir ces
quarante bouches d’excellent appétit.
Prarnstiii. - Jeudi 17 novembre
a eu lieu, sous la présidence de M.
le pasleur D. Gay, la 15* conférence
libre du Val Pérouse. Nous n’avotis
— naturellement — point reçu <le
compte-rendu (il est entendu, paraîtil qu’un rédacteur de journal devrait
être partout), mais nous lisons dans
yHalia Evangelica que le rapporteur,
M, E. Giampiccoli, a été prié de publier en entier dans le Bolleltino et
ea résumé dans VEcho des Vallées
son travail sur le culte et la liturgie
dans l'Eglise Vaudoise, qui a été
très apprécié par l'assemblée. Nos
lecteurs seront ainsi (prochainement,
nous l’espérons) mis au courant de
la partie subsiancielle de la Conférence.
Turin. — Dans la distribulions
des 100,000 francs donnés par S. M.
le Roi, le syndic de Turin a assigné
300 francs aux écoles vaudoises.
Pomarot. — Jubilé de M. Ph.
Peyrot. Jeudi de la semaine dernière, à son retour de Turin, où il
s’était rendu comme juré, le digne
régent de Pomaret fut l’objet d’une
louchante démonstration. Profitant
de son absence et d’après l’initiative
du Consistoire, une fête lui avait
été préparée, pour lui témoigner la
reconnais.sance de la parois.se pour
ses vingt-cinq années de fidèles services, comme instituteur de l’école
primaire de garçons, lecteur de la
i Rible, chantre et tiésorier du Consistoire. Son école était toute ornée
de verdure, de fleurs, de drapeaux,
de portraits des rois Victor Emanuel H et Umbert I ^ du général
Beckwilti et du cban. Gilly, et elle
était remplie d’élèves de nos écoles,
des collègues (instituteurs et institutrice.s) de M” Peyrot dans la paroisse, de moniteurs et motiilrices,
de quelques membres du Consistoire
et d’autres amis.
A son entrée, M. Peyrot fut accueilli par le chant d’un chœur et
son étonnement fut redoublé lorsqu’il vit devant lui deux grandes
nappes blanches qui l'ecouvraient
certains objets qui ressemblaient fort
à des meubles. C'étaient en effet un
très beau bureau et un fauteuil confoi'table qui avaient été fabriqués
expressément pour lui, le premier à
la l^érouse, par un vaudois M. A.
Long, et le second à Turin et qui
lui étaient otterts comme symbolisant son existence, faite de beaucoup de travail et de quelque peu
de repos, en témoignage de reconnaissance et d’affection par un bon
nombre de paroissiens, dont les noms
avaient été transcrits dans un élégant album qui lui fut aus.si présenté,
6
- 382
La lecLure de la parabole des
lalents, une allocution de M. le pasteur Weitzecker, une poésie de circousîarice faite par M. le pasteur
.1. J. Ribetti, et récitée par un ancien
éléve, Origéne Genre, d’autres allocutions par MM. les prof, Rivoir et
Ribetti et par les régents MM.Goïsson
et [îalrne, le tout entre-mêlé de
cbanlset.se terminant par une prière
d’actiotis de grâces à Dieu pour avoir
accordé et conservé déjà .^i longtemps
à la paroisse de Rornaret un régent
tel que M Peyrot et lui demander
do le lui coMsei'vet* longtemps encore,
tifiére prononcée par le pasteur, —
composèrent cette belle fête, dont
le liéros remercia en tei'meS profondément ému.s,
M. Alexandre Berl. Après la joie
la tristesse. Un des membres de la
paroisse les plus pieux et le.s plus
vivant.« «de la vie cachée avecGlirist
en Dieu », M. Alexandre Hert, géomètre bien connu à La Tour aussi,
et qui lut pendant plusieurs années
seci étaire communal ati Pei rier s’est
doucement éteint samedi matii» à
La Pérouse à 1a suite d’une paralysie
progressive, à l’àge de 76 ans moins
un mois. Il était de ceux qui peuvent
dire comme le psalmiste « Pour moi,
m’approcher de Dieu c'est tout mon
bien (Ps. 73, 28), Sa foi en Christ
était enlanline et à toute épi'euve,
sa douceur était exemplaire et sa
sérénité d’esprit admirable. On se
faisait plus de bien à le vi.siter qu’on
ne pouvait lui en taire. Un cortège
nombreux accompagna dimanche .sa
dépotiilie au champ du repos. Que
Dieu console sa nomljreuse famille
dispersée en Italie, en France et en
Amérique !
J. W.
MISSIONS
Deux courtes lettres tious arrivent
d’Afrique :
L’une partie du Zambèze le 1 oc
tobre, y avait laissé les missionnaires
installés dans leurs stations après
la Conférence, M, f.ouis Jalla aidé
de .M. Mercier, relevait les ruines
de Sesheke dont la chapelle est trop
petite pour les auditoires qui s’y
pressent. Dieu veuille que l’édifice
spiriluel s’accroi.sse aussi de jour en
jour.Les crocodiles et d’énormes serpents les obligent à prendre de
grandes précautions,
A Loatile, Erneslina, femme de
l’évangéliste Willie est morte le 2
septembre de dyssentirie, laissant
deux petits enfants.
L’autre lettre, datée de Leloaleng
3 novembre, nous montre M. Pa.scal
installé à l’Ecole industrielle où il
est chargé de remplacber son beaufrére, M. Krûger, dont nous avons
raconté la mort tragique. 11 espère
être relevé de ce poste au N. An
par M. Bertschy à son retour d’Europe, et pouvoir rentrer à sa station
de la Sébapala, où l’uenvre de l’Esprit se fait sentir d’une façon réjouissanle.
Lessouto. — Des nouvelles de
M. le tnissioiinaire P. Davit nous
le montrent à Morija, se rendant
utile tantôt à l’imprimerie et an
dépôt de livres de la Mission tantôt
en dormant des leçons à l’Ecole
Bibliiiue. 11 fait aussi de fi'éqnentes
tournées dans le pays pour y parler
de la mission du Zambèze, où il espère retourner un jour. J. J.
Ouvragées reçus
M.me Eugène Bersier: Vérité et
Fantaisie. Paris, Fisclibacher ISO!).
300 pages.
Un nouveau livre de M.me Bersier!
Ceux qui ont lu ¡ci et là, le Journal de Marc, les Contes pour les
enfants et les autres ileurons de
cette chai’mante couronne ne pourront que se réjouir de celte nouvelle
publication. Dans les huit récits ou
conversations compris sous le titre
J
7
- 383
énoncé plus haut, l’ânae de l’auteur
vibre avec celle des humbles dans
leurs joies comme dans leurs souffrances cacljées au public indifiérent
et égoïste, À l’intérêt de la narra
tion et à la vivacité des descriptions
se joint une vive émotion pour les
pei'sonnages qui nous sont présentés.
La Cité des Moulins, en particulier,
véritable joyau, vous attendrit jus
qu’aux larmes par la deseription
des derniers jours d’un vieillard qui
a vu tous les siens le précéder dans
la tombe. Ce livre est tout indiqué
pour cadeau de Noël en vue de
la jeunesse des deux sexes. Le volume tie porte aucune indication
de pi'ix, mais il doit varier entre
2^ francs et 3,50, si l’on en juge
d’après ses frères aînés.
— Catalogo alfabetico ed analitico della Libreria Claudiana, diviso per ordine di materia. 32 pages.
J.'J
— Sermons f)ar M. André Viollier,
pastelli' de l’Eglise évangélique réformée de Florence, avec une no
tice biographique de M. F. Geymo
nal et un portrait. Paris, Fischbacher — Genève, Eggimann — Florence, libr. Glaudiefine, 1899.
— In ineinoria di G B. Bottero
nel giorno anniversario della sua
morte, 16 Novembre 1898. Torino,
tipografia della Gazzella del popolo,
1898. Gros et beau volume contenant une commémoration de Boltero
[lar Vittorio Bersezio , la vie du
célélii’e toiidateur de la Gazzella
del Popolo, sa mort et ses funérailles, les discours qui y furent
prononcés, les commémorations et
articles nécrologiques des journaux
(parmi lesquels celui de \’Echo) etc.
A la lin, un compte-rendu de la
souscription fiour un monument à
Bottero (total général au 16 novembre, fr. 18,811,71).
Revue du Christianisme social.
Sommaire du N.° du 15 novemlire.
G. Gbastaiid; Le Royaume de
Dieu est-il réalisable ici bas à notre
époque?
\s. Vas'serot: Drummond et la cure
d'âmes.
Victor Bivet; La science sociale
et les Français d’aujourd’hui
D.’’ G. Carrère: De U’alcoolisme
au point de vue médical.
Elie Güunelle : Calholicisme social
et proteslanlmme social. .
.........Revue des livres.
Hcvue [Nililiijiic
Jusqu’ici les séances du Parlement n’ont
rien offert de particulièrement saillant ;
quelques projets de lois déposés; des interpellations sur la politique intérieure et
extérieure, sur la colonie Ei'ythrée ; l’exposition flnancièi'e du ministre Vacclielli,
la réponse au discours du Trône... et c’est
à peu près tout. La colonie africaine a
amené une discussion plutôt longue; Pel!oux et Canevaro ont répondu assez vaguement aux iiilerpeüatious de quelques
députés, mais on a cependant compris que
l’Afrique continue à nous coûter, bon an
mal au 7 millions et que l’Itali.e demeurera, autant que possible, étrangère aux
petites querelles des Ras.
La classe ancienne qui a été re.tenue
sous les armes à la suite des différends,
maintenant réglés, surgis entre laj France
et ¡’Angleterre, vient d’être licenciée.
Jeudi dernier la conférence internationale pour la défense contre les anarchistes, à laquelle ont pris part les représentants de presque toutes les puissances
de l'Europe,.s’est réunie au palais Corsini
de Rome sous la présidence du ministre
Canevaro. La Conférence continue,à siéger,
mais les délibérations sont tenues secrètes,
tout naturellement.
Les souverains allemands sont enfin de
retour de leur long voyage dont l’Empereur
s’est déclaré pleinement satisfait. Les ministres, les autorités et une foule nombreuse leur ont fait un accueil 0ritho.usia.ste
à leur arrivée à Potsdam.
Le prince Georges de Grèce vient de recevoir des quaire puissances la notification
officielle de sa nomination au poste de gouverneur de la Crète. Nous remarqiier'ons
à ce propos, et en passant, que l’Italie,
toujours (généreuse (!) va lui prêter un’
million qui nous sera probablement remboursé... aux calendes grecques.
^ L’affaire Picquart captive en ce moment
l’attentiorr du public français, autant et
plii.s que ne l’a jamais fait l’affaire Di'eyfusdans sa séance du 28 o. la Chambre s’eii
est occupée et on a eu l’occasion d’entendre des déclarations fort sensationnelles
8
— 384
des ex-ministres Poincaré et Barthou qui
ont fait les plus grands éloges de la conduite héroïque de Picquart. Ce dernier a
désormais pour lui l’élite des Français et
il est assez probable que le conseil de
guerre n’osera pas trop appesantir la main
sur lui.
INFORMATIONS.
Au moment où nous'Récrivons, les opérations de congé des soldats anciens des
différentes armes doivent être à peu près
terminées. Ceux de 1876 de deux ans et
de 1877 d’un an seront congédiés vers la
mi-décemdre.
— Le lïi décembre seront enrôlés les
conscrits de 1878 inscrits pour ne prêter
le service que pendant un an. Ils sont au
nombre de 9-000.
— M. le géomètre Vigliani, de Pignerol,
a été nommé curateur de ta faillite Basso
et Chambeaud. La déclaration des crédits
peut se faire jusqu’au 26 c.
— Les 11 et 18 décembre,.à 9h., auront
lieu aux écoles de la Ville {Vieux Pensionnat) les examens pour être inscrit dans
les listes électorales de la Tour.
— Parmi les récompen.ses décernées par
le jury de l’Exposition, relevons encore la
mention honorable accordée à M. J, Paul
Revel, de S. Jean, établi à Pignerol, pour
ses publications à l’usage des écoles professionnelles.
— Les 14 et 15 décembre auront lieu à
la Cour d’appel de Tarin, les examens
pour l’aptitude au notariat.
— Les électeurs commerciaux de la province sont convoqués pour le 4 décembre
pour l’élection de 11 membres de la chambre de commerce de Turin. Parmi les
membres qui sortent de charge, il y a le
chev. Paul Meille, que les électeurs vaudois
ne manqueront pas de réélire.
Les électeurs commerciaux de Bobi,
Villar et Angrogne devront se rendre à
la Tour, ceux de Rora et Lusernette à
Lus. S. Jean, ceux de B'enil à Bubiane, ceux
d’Osasc et Garsillane à Briquéras, ceux de
Prarustin et Rocheplate à S, Second, ceux
des Portes, Envers-Portes et Pramol à S.
Germain, ceux de l’Envers-Pinache, Pinache, Pomaret etc. à la Pérouse, ceux des
11 communes du Val S. Martin au Perrier.
— La junte provinciale a approuvé ta
capitulation pour l’installation de la lum'ére électrique à l’Abbaye. Elle a autorisé à Pral « i’eccedeiiza délia sovrimposta
sui terreni e fabbricati » pour 1899.
— Le.s communes de Faét, Riclaret, Pinache, Pignerol ont déclaré de pourvoir
à l’instruction agraire élémentaire en y
destinant quelques pièces de terrain.
— Une nouvelle répartition vient d’être
faite des carabiniers. La lieutenance de
Pignerol comprend, entre autres, les stations de Pignerol, Briquéras, S. Jean, la
Tour, Pérouse, Perrier.
Ahonneiiients payés:
M.M. Reynaud, Bouvil; Chambon anc.
Long, Envers-Pinache; J. H. Beux, Pellencs,
Pramol; Turin: Ribet, D. Pellegrini (aussi
1899); Aoste: Jahier, Ansermin, Juvalta,
Zwicky Venise; Ph. Grill, Ville Pral;
Terzano, S. Marzano (aussi 1897); Gay Pise;
Poët, Chabriols; Michel Long, S. Germain;
Pontet, Turin; Bossi, Milan.
Pour 1899: MM. prof. Tron; Giretti, Briquéras; J. P. Revel, Pignerol.
Il y a encore quatre personnes qui nous
doivent l’année 1897 . ce sont MM. B. F.
ancien, S. Jean; M. R. ancien, S. Germain;
U. E., Milan; M.me C.-G-, Cannes.
Il y a en outre non moins de soixantetrois abonnés qui n’ont pas payé l'année
qui touche à sa fin, quoiqu’ ils aient reçu,
eux-aussi, des avis réitérés. Nous tes prions
instamment de tirer l'administrateur de
l’embarras que leur retard lui cause.
PAROLES ET TEXTES POUR 1899
Aux .comlilions habituelles (0,50
— 1,00 — 1,35 et 1,50). À La
Tour : cliez iVI. Ile M. Meille. À
Turin; chez M. le pasteur Peyrol.
il
DANS TORRE PELLICE
(Vallées Vaudoises du Piémont)
la Typographie Alpine
pour motifs de famille
Va paraître
GUIDE DES VALLÉES VAUDOISES
publié par la
Société Vaudoise d'Utilité publique
J. P. Malan, Gérant
Torre Pedice — Imprimerie,Alpina