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Première Année.
26 Novembre-' 4875.
rr. 47.
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«Touimal <io l’Elg^lîse tjvang’élîcjuLO Vaiidolso
-P'
Tous me teres témoins. Actes I. 8.
* Paraissant chaque Vendredi
Snivant la vérité avec la charité.
Paix dB x’abohmbhbmt par ah
Intérieur................I. 3
Suisse................ A 3
^France, Allemagne >6
Orande-Bretagne et Hollande > 3
On s'abonne: à Pignerol au Bureau de l’administration Maiton Uicol,
A La Tour chez U. Oilli lihrÉire.
A Turin chez M. Goss, riâ Pio Quinte, n. 1&.
A Pomaret chez M. Lantabbt Past. JHrtttmr.
Pour la France les abonnemenis se font à la
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mes par ligne.
On refoit pour Abonnements et
insertions des timbres-poste de
tout pays.
Sommalx'G. (
28 Novembre — [.a mélhode intuitive.
— Le vrai visaffe de l’Eglise du Vatican. —
Correspondance. — Nouvelles religieuses.
— Chronique vaudoise — Revue politique.
26 moVeHBKE
Chaque fois que l'occasion s'en
est offerte, nous avons estime' qu'il
était de notre devoir de rendre
témoignage à la parfaite liberté
religieuse dont, par la grâce de
Dieu et la loyauté du Qouvérñement, nous jouissons maintènant'’
en Italie. Nous avons été' heureux
de montrer combien , dans leur
manière de comprendre cette liberté, nos hommes politiques ont
su s’élever an dessus de cette application mesquine et bâtarde du
même principe, qui se fait ailleurs,
et qui no consiste guère que dans la
faculté de croire autrement que
le grand nombre et de pratiquer
dans le sanctuaire de la famille,
on dans le cercle très restreint
de ses coreligionnaires. En Italie,
disons-nous, chacun est libre, dans
les limites du droit commun, de
chercher à faire des prosélytes,
dans le domaine religieux comme
dans tous les autres, et le Gouvernement garantit et protège
l’exercice de ce droit contre toute
tentative de le violer.
Lorsque nous rendions ainsi
pleine justice au libéralisme des
lois qui nous régissent et plus encore à celui des magistrats qui
les appliquent , nous n’ignorions
pas que souvent encore, et plus
ou moins dans toutes les provinces de l’Italie, les chrétiens évangéliques avaient à subir bien des
tracasseries et que de temps à
autre ils avaient même à souffrir
des voies de fait, mais nous savions aussi que jamais l’ou n'avait
réclamé en vain l'intervention du
Gouvernement et qu’elle avait
toujours eu lieu dans le sens de
la liberté.
Le fait que les ennemis de l'Evangile sont aussi les ennemis des
libertés civiles et politiques, dont
l’Italie jouit depuis un quart de
siècle, entre sans doute pour queJque chose dans ces dispositions
bienveillantes du Gouvprneroent à
l’égard des minorités religieuses.
Qui sait ce que serait devenue la
liberté de conscience irt de culte
en Italie avec moins de raideur
et d’absolutisme de la part de la
papauté ? D’un autre côté nous
ne craignons pas d’être contredit,
en affirmant que la fidélité proverbiale des vaudois, leur prudence qui n’a jamais été de la
timidité, le soin scrupuleux qu'ils
ont mis à éviter, sauf le cas d’absolue nécessité, tout ce qui pouvait susciter des difficultés aux
autorités gouvernementales . que
leur conduite modérée et loyale
leur a value celte confiance dont
ils s’honorent et cet appui dont
ils n’ont jamais abusé.
Enfin pourquoi n’ajouterionsnous pas que l’Italie possède,
parmi èes hommes politiques les
plus influents, des caractères d’une
très grande élévation, des intelligences de premier ordre et des
cœurs généreux, qui aiment la liberté pour eux-mêmes et pour les
autres, qui savent et qui sentent
profondément que la liberté religieuse est la pierre angulaire de
l’édifice social moderne ? Trop
occupés de beaucoup de choses
pour s'occuper de la seule néces
saire, ils voient très clairement
que ce qui manque dans toutes
les classes de la société, surtout
dans la classe moyenne , c’est la
foi religieuse, condition de bonheur ponr les individus et de
prospérité pour les Dations. Ils
n’ont donc pas peur de l’Evangile
et s'il dépendait d’eux de le por
pulariser dans notre patrie, nul
doute qu’ils ne le fissent avec empressement. -’OU plutôt qu’ils ne le
fissent faire.
Pouç en revenir à ces actes
isolés d’intolérance et de fanatisme que nos journaux religieux et potitignes enregistrent de
temps à autre, comme ils viennent de fléti^ la conduite brutale
d’un conseiller de Tramonfa [Spi»
limherg) envers l’un des évangélistes vaudois de la station de
Venise, non seulement nous ne
nous en sommes jamais beaucoup
ému. mais nous sommes persuadé
que, comme S* Paul le disait aux
Philippiens, ces choses sont arrivées pour un plus grand avancement de l’Evangile. 11 y a tant de
gens d’une habileté consommée ,
dans cette notre association qui
fait la guerre à toutes les liberbertés ; est-il possible qu'il n’y
aît point eu de Garaaliel pour
leur dire: si cette œuvre est humaine, elle périra; si elle est de
Dieu, vous ne la pourrez détruire!
Si on le leur a dit. quelque fois,
aveuglés par leur fanatisme , ils
n’ont tenu aucun compte de ce
sage avertissement. C’est par le
fer et le feu que , s’ils le pouvaient , ils extirperaient aujourd’hui, comme on l’a fait autre fois,
non seulement ce qu’ils appellent
les hérésies , mais les hérétiques
eux-même.s.
2
186
'\K LE TlblOW
Grâce à W((;'áÍ8pa
plus de leiÿ a^pípHairá!deslié
des passés. ûiii|rplli^dt d|| leuMerrible instruaiéntfi«» saéiant iwii4
lontaire — le bras séculier. Ils
espère||V rist^par# mâo^pra-^
Chain, de ces temps funestes , et
il faut reconnaître qu’iis ne né*
gligent aucun moyen en leurjj^ouvoir pour le ramener. ' Leur côté
faible c’est, dqus le répétons, cette
haine areugle de l'Evangile et de
1^ liberté qu’ils ne savent^ pas
maîtriser, et qui' par ses manifestations impudentes et brutales avertit la nation du sort qui l’attend
si: elle retombe sons la domination
de cette- puissance ténébreuse.
" U ȇruoDi
'La Société Pédagogique a publié,
en une petite brochare, deux des
rapports qui ont été lus dans les
dernières conférences; le rapport
snr l'hygiène dans l'école et celui
mrla méthodeintuitwe. Elle montre
par cette distinction qu’elle leur
accorde, qu’elle.désire qu’ils soient
connus de tous oeùX parmi nous
qui ont quelque autorité. Le but
auquel' vise la sodété sera-t-il
atteint? Chez nous on ne réussit
pas sans peine. Quelques mots snr
le dernier de ces rapports ne seront
peut-être pas encore inutiles.
La méthode intuitive, 'que le
rapport croit de beaucoup préférable à toutes les autres, est sans
contredit excellente; rien de plus
louable que les eflbrts faits pour
la populariser parmi nous ; non
seulement elle est la source de
progrès rapides chez l’enfant, mais
une préparation à la vie de l’homme
fait. On a observé que les enfants
d'aujourd’hui sont pluadéveloppés
que ceux de la génération qui les
a précédés; cette observation est
juste, et ce qui ne l’est pas moins
c’est que c’est à la méthode intuitive, instinctivement appliquée,
qu'est dû cet avantage. Qu’on la
comprenne mieux et qu’on l’applique dans la mesure du possible
et les progrès seront plus marqués
encore.
En effet ce que l’enfant tire de
lm*méine et par lui-même l’interesse à un bien plus haut degré
que ce qui lui est fourni par
d’autres. On ne saurait dire certes
ne -Iipstrü^0Dt»wf,ps
’elp ^miirite, g^nS
t^ppchaquB^ilé lesrotpres
(SM»prinm«nt émimkmx en nn^x
la portéel la lecture du rapport
‘ lu fera«^Q)onter de- ^usieun^deig^:
dans l’estime de tous ceux qui
oqt à oosar la eaïBse idftr^ l’ensei^
gnement élémentaire.
Quel dommage que l’auteur si
bien qualifié pour traiter uu sujet
si nouveau, s’en écarte souvent
pour se jeter Hans des généralités
que tout le monde connaît! A quoi
bon en vérité tout ce commencement
destiné à nous prouver l’importance de l’instruction, c^est à-dir©
à enfoncer une porte ouverte? Ce
n’est pas d’hier que ebez nous
on connaît et répète des aphorismes
comme ceux-ci ; la force de l'instruction est immense, V instrvtction
c'est ce qui changera la face du
monde; l’instruction est h patrimoine des classes paucres; c'est
dans les champs de l'intelligence
que se livrent les batailles décisives; l'ignorance est le plvegremd
ennemi que le progrès rencontre
sur sa route.
La conclusion dn rapport pèche,
à notre avis, de la même manière
que le commencement: au lieu de
serrer de près le sujet dont il
s'est constitué défenseur, il tombe
un peu dans le style déclamatoire
au lieu d’indiquer au moins sommairement les moyens d’acquérir
et de populariser ce qu’il croit la
méthodepar excellence, ils'applique
à en faire ressortir un effet qui
paraîtra pour le moins bien douteux: instruits par elle, assure-t-il,
«nos jeunes gens et nos’^jeunes
filles n’abandonneront plus par
centaines les travaux des champs
où ils goûtent les pures joies de
la famille et le contentement d’esprit qu ils chercheront en vain
dans les grandes cités au milieu
du luxe et d’une corruplj|on effrénée ». Est-ce bien parcequ’on
n'a pas employé la méthode intuitive à leur école que ces jeunes
gens sont pleins d’un sentiment
> de dignité » qui les pousse à
devenir messieurs? N’est ce pas
plutôt tout simplement parce que
comme les autres humains, iis ont
un cœur sur lequel l’orgueil exerce
unepuissance qui sentie despotisme?
Qu’on mette la méthode intuitive bien au dessus de la cathé
chétiqm eiÉ^e convpi^d et selon
nous c^t^.^n; maispn présenter
une, fûi-(ÉMplutiexce^ente,comme
une p:ÉiwgiW'-q n c’est par
,cet excès d’honneur lui nuire plus
fue^ la reifomméiïdBf, ; ?",f .
A part ces défauts, signalés avec
une sincérité que des amis se pardonnent, c^’est à bo.n droit que le
congrès à distingué ce rapport
comme il l'a fait; il fait penser à
un sujet fécond en résultats utiles
et on le parcourt avec plaisir, grâce
a son langage clair et animé. Aussi
ne donne-t-on pas ici là définition
des mots méthode intuitive, parce
qu’on désire que le rapport la
donne lui-même; et il la donnera,
si on employé à y penser une partie
des longues soirées de la saison
où noos sommes entrés
LE VR4I YtSAGR^
de l’Eglise da Vatican
SouB le titre que nous venons de
transcrire un journal de Bâle publiait
naguère le fragment ci-après que nous
recommandons à l’attention de tous
ceux qui ne seraient pas parfaitement
au clair sur les intentions du Vatican,
dans la campagne qu’il a entreprise,
il y a déjà bien des années , et qu’il
poursuit: avec une audace qui va encrtfiasa^ de jour en jour, contre toutes tes -nbertés modernes, et tout particulièrement contre la plus sacrée
et la plus inaliénable de toutes: la
liberté religieuse. Ce fragment est tiré
du Berger de la Vallée, organe officiel
d'un des dignitaires les plus connus
de l’Eglise romaine en Amérique, l’archevêque Kenrick. Le voici dans toute
son impudente franchise:
Nous avouons que l’Eglise Romaine est
inloléraute, c’est-à-dire qu’elle emploie
tous les moyens qui sont on son pouvoir
pour extirper l’erreur et le péché; mais
cette intolérance est la conséquence logique et nét-es.saire de son infaillibilité.
Elle seule a le droit d’étre intolérante
parcoque seule elle est la vérité et possède la vérité.
L’Eglise tolère doue les hérétiques là
où elle y est coutrainte, mais elle les hait
mortellement et applique tontes ses forces à obtenir leur anéanlissemeut Dès
que les catholiques seront ici on po.ssession d’une majorité considérable — ce
qui sera cprtaiuement le cas un jour,
i quoique ce momeut puisse se faire attenI dre encore lougtemps — alors la liberté
J aura trouvé sa fin dans la république
des Etats-Unis. Nos ennemis le disent et
nous le croyons avec eux. Nos ennemis
savent quo nous ne préteudoos pas être
meilleurs que notre Eglise, et en ce qui
concerne celle-ci, son ni.stoire est ouverte
aux yeux de tous. Ils savent donc comment l’Eglise romaine a agi au moyenâge avec les hérétiques, et comment elle
agit encore aujourd'hui partout où ell»
en a la force.
3
M «lllOflf
Nous ne songeons nnlleinent àhfonlester cesHltKi; flll) qu’à
blâmer les saints de Bleu et les princes
de l’Eglise de ce qa’Us ont accompli et
approuvé ces choses^ L’I^érésie. est un
péché mortel, elfe'lw ‘Itme erit^îfjUo
dan» Penfec l'iMurnH* teut entier , eorp»
et âme, EHe est dq plus ua» maladi» trèscontagiease et gni se propage à l*iaflni
lâ ob elle a pris pied , mettant ainsi en
danger le bonheur temporel et éterneL
des innombrables génératicrhs à veoir.
C’est pnnr cela qne les princes véritablement (dirétiens extirpent jusqn'â la raOine
rbérésie ée leurs rosîmes, et quei des
états chrétiens l’expuisient.de leur territoire
pour peu qu’ils puissent le faire. Si dans
ce moment nous nous abstenons dé persécuter ici les hérétiques, nous le répétons hautement, c’est uniquement parce
que BOUS somBiP» trop faibles pour cela,
et que nuu.s croiriotis en cet état de
choses faire „ en l'es-sayant, plus de tort
que de bien à PEglise que nous servons.
Corr«0|>onb?mce
Mon cher ami/
Oomtné vous le voyez , je ne vous
fais pas attendre trop longtemp.s la
seconde lettre que je voue ai annoncée.
Vous aurez probablement été quelque
peu Surpris de voir paraître la première dans le dernier numéro du
Témotn. Cela »’est fait très simplement,
l’ai pensé que ce qui était tout d^abord
à votre usage pourrait ètte utile à
quelqu’autre personne et j’ai offert
celle correspondance comme] un humble concours à notre petit journal
vaudois.
Avant de vous indiquer le moyen
par excellence pour comprendre toujours mieux votre Bible et afin d’écarter tout malentendu , il faut que
je m’explique très clairement au
sujet des commentaires de nos saints
livres, dont je n'ai dit qu’un mot en
passant, comme si je ne leur attribuais
que peu d'importance. Votre pasteur
aura pu vous dire que, même après
plusieurs années de ministère, il lui
serait très diOlcile de se passer de
ceux qu’il a à .«a disposition. 11 vous
dira, comme moi que Calvin etHodge.
Godet et Astiò, lui ont rendu de
grands services, et qu’il consulte avec
fruit les Commentaires italiens de
l’excellent doct. Stewart sur les évangiles de St. Matthieu et de Marc et
de notre professeur de théologie, M.
Albert Rével., sur l’Epilre de Saint
Jacques. Mais vous n’avez pas assez
de temps et vous ne possédez pas
une culture scieritiSquesufBsante pour
vous servir utilemeiil de pareils livres et je ne vous conseillerais pas
d’entreprendre ce travail qui Vous découragerait bientôt. Le seul ouvrage
qui, je crois, réponde, jusqu’à un
certain point. à vos désirs et â vos
besoins ce sont les Etudes progressives
sur l'Ecriture sainte par L. Burnier.
Je dis «jusqu’à un certain point»
car ce livre, si excellent d'ailleurs.
suppose un iélveteppamMit religreuk
Bheez flupérieur â celui de la généralUô de see lecteurs et ne peut pu
starrèter parttaïut où vous auriez besoiit
dinterroger dècere. Tel qfi'M est je
n’Ien connai» pas de meülevr et je
(»oie ïj^e vous ferez bien de vous te
procurer,
HaintenaAt, mon cber ami. j’en
viens à mou seoret: ce A’est pas moi
qui l’ai découvert, mate je t’appelle mien
parceque nul ne le connaît par la
seule expérience des autres; ii faut
qu'il: eu eoîi convaincu- par la sienne
propre, et grâce à Dieu, je le suis de
jour en jour davantage.
Le meilleur commentaire dé la paróle de Dieu, c’est celte parole ellemême. Dieu a parlé en divers temps
et de différentes manières IHébr. I i)
par les prophètes . les apôtres, tous
les saints hommes qu’il a rempila du
St Esprit, surtout par son Fils bienairoé, en qui il a mis soA bon plaisir,
—' mais toujours c’est Dieu qui a
parlé et qui a parlé pour être compris.
Il a parlé pendant de longs eiècles.
et la Bible est un résumé de ce qu’il
a dit et de ce qu’il a fait pour nous
sauver. Il arrive quelque foia que,
dans ce résumé, l’on s’empare d’une
parole et que l’on dit; j’ai ce qu’il
me faut j’en sais assez; grave erreur
dans laquelle j’espère que voua ne
tomberez pas. Nous avons beau savoir
que Dieu nous a aimés, que Christ
est mort pour nous, à notre place et
â notre bénéflce; celte connaissance
est toujours très imparfaite , aussi
longtemps qu’elle ne nous a pas transformés , en produisant en nous les
fruits d’une parfaite sainteté. C’est la
parole, semence incorruptible de vie
qui nous régénère, c’est elle qui comprise et goûtée par l’eincace du Saint
Esprit nous transforme de jour en
jour à l’image du Seigneur Jésus-Christ.
Lisez donc et relisez avec recueillement et avec prière cette parole de
votre Dieu, ce testament de votre
Sauveur, le premier et le second qui
n’en forment qu’un seul; c’est là que
sont contenus vos titres â Thérilage
des saints dans la lumière; cherchezles avec soin; voyez aussi quelles
sont les conditions attachées â ces
titres et que vous ne pouvez pas négliger sans perdre vos droits à l’héritage. Vous trouverez , chemin faisant, de nombreux exemples et des
modèles excellents par quelque côté
( uD seul parfait, comme vous le savez).
Une vie ne suffit pas pour connaître
tout ce que la Bible nous révèle pour
notre édihcalion. Lisez donc , mon
cher ami, lisez, je vous le répété, et
si la simple lecture de la parole de
Dieu ne fait pas de vous un docteur
en Israël, vous comprendrez toutes
les choses importantes; et vous serez
émerveillé de la lumière qui viendra
successivement dissiper la plupart des
obscurités qui vous arrêtent aujourd’hui. J’ajoute seulement encore: lisez
avec suite, le vieux Testament autant
qua 1« noaveaû, tiarplemenf. dati»
une Bible à parstMelleast d Faidte^’un«
cencordanee. Cela m vous dispeosém
pttf' d’esiendré prêcher et expliquer,
mafe vbas aideria à le feite avec fthi«
de fraie — sartoat les trésors, dte
coqiiiaissance que vous aurez trouvés
vétfs-ihëme eb foutllém*! dans là mine
ioépateable dé la parole seront véritablement à tous — ils seront le'
pain quotidien que te Père céleste
véur donnerâ' et que vous maogerei
é k Susué de votée front, mais aSéc
délices,
Inieliigen't et laborieux. même é
l’excès pour les choses périssables, apportez la même aedeuf infatigable â ce
travail pour les biens éternels et croyezen la paroi» infaillible de notre Dieu:
vôtre travail ne sera pas vain auprès du
Seigneur, Vous avez, si je ne ma
trompe , tout â côté de vous , un
homme qui peut en cela être votre
compagAoû'd’œuvre; proposez-!« lui.
Pour le iDoment il ne faut pas songer â uit troisième — ou plutôt qus
ce troieième soit l’Esprit du Seigneur;
— c’est ce que lui demande avec
vous votre dévoué frère
M. C.
reitgicueee
ÆS0iièm ÊÊéf»ifiMhé& (ftf jPrenSete.
Le parti diV eSytaodal »' dans l’Eglise
réformée de France, est ainsi qualifié
parceque, non -seulement ii se prononce hautement pour l’organisation
presbyléritffihe, dbnl le Synode général
est comme là clVf de voûte de l’édifice;
mais parce qu'il insiste avec non moins
de force pour que les résolutions du
Synode aient force de loi au sein de
l'Eglise, et qui, â ce double égard, est
vigoureusement combattu, par ce qu’on
appelle, dans celte Eglise: la gauche
ltì)irale\ ce parti, disons-nous , vient
d’acquérir, dans deux des chefs les plus
connus et les plue estimés dr cette
• gauche» elle-même, MM. Ed. Sayous
e Maurice Vetnes, deux puissants auxiliaires. Monsieur Sayous. par une
brochure dont il a été fait déjà plusieurs éditions, iotilulëe: le Arrime %•
nodal et la eotiscienee protestante, et M.
Maurice Vernes , par une lettre à M.
Sayous lui-mëme , ayant pour titre :
Quelques réflexions sur la crise de l'Eglùe
réformée de France ont non seulement
donné l’un et l’autre leur pleine adhésion au régime synodal, qu’ils déclarent être celui de l'Eglise réformée de
France; mais de plus reconnu et proclamé sans ambages Tobligatiou imposée à tous ceux qui entendent demeurer membres de celte Eglise , de
se soumettre aux décisions de son
Assemblée. La considération dont soit
l'un soit l’autre de cea hommes éminents jouissaient dans le parti auquel
ils s’étalent rattachés jusqu’à cea
derniers temps , et auquel, par plus
d’un côté , ils se rattachent encore,
4
188
LK TÉMOIM
fait espérer, notii sans raiaoQ, que leur
exempîe sera suivif par bien d’autres
persopalités du même bord ecclesiasti*
que. et qu’avant peu. l’opposition anUsynodale au sein de l’Eglise reformêl.
de France aura considérablement di-'
Diinué de forcer et d’importance. Que
seulement le rapprochement, s’il doit
s’effectuer, ce que tous les chrétiens
ne peuvent que désirer ardemment,
n’ait pas lieu aux dépens de la vérité
et de l'intégrité de la pure doctrine 1
Vf retour, — L’Eglise libre du S9
octobre publie une lettre remarquable
d’humilité et de simplicité que M.
Maulvaut, jadis pasteur de l’Eglise
évangélique de Guernesey, écrivait en
juin dernier, à l'un des diacres de
celte église. Un désir très-sincère parait-il de trouver les moyens de conciliation et de rapprochement entre
le protestantisme et le catholicisme,
surtout en vue de l’Evangélisation de
la France , avait conduit M. Malvaut
d’abord é donner sa démission de la
charge de pasteur qu’il remplissait à
Guernesey. et ensuite, de concession
en concession, à embrasser le catholicisme, mais heureusement pour lui
et aussi pour ceux que son abjuration
avait affligés et scandalisés, M. Maulvaut n’a pas tardé à revenir en arrière. • Le Seigneur . dit-il dans sa
» lettre, a jugé bon d’humilier mon
} esprit, eu le livrant à sa propre fai
• blesse, mais sa grâce, m'a appliqué
> en bien les fautes d’une imagination
> indisciplinée. En revenant A l'Eglise
t de la Bible et à la pure doctrine de
• l’Evangile, je m’y sens attaché par
> des liens d’amour et de douleur qui
» m’en font sentir la valeur bien
» mieux qu’autrefois; qui m’en font
9 vivre expérimentalement, si je puis
» ainsi parler. Aussi est-ce avec une
• reconnaissance .profonde que je dis
• au Seigneur; tu as délivré mon âme
9 de la mort et mes pieds de ta chute, afin
9 que je marche devant Dieu dans la
» lumière des vivants ».
Puisse plus d’un de ceux qui ont
imité M. Maulvaut dans sa chète, l’imiter un jour dans son relèvement!
Æ*réovt»a'uMeatikatiesue illustre,
sur le Concile du Vatican: Les journaux
ont publié dernièrement une lettre remarquable que M. de Mootalembert
écrivait à l’abbé Doellinger, pour le
conjurer dè se rendre (si l’occasion
lui en était offerte! au Concile qui
était â la veille de s’ouvrir au Vatican. Dans cette lettre écrite, dit son
auteur, par quelqu’un qui t est déjà
entré tout vivant dans son cercueil »
d’où il < contemple avec le désintéressement et l’impartialité d'un mort
tout ce qui se passe dans ce monde »,
M. de Montalembert met en avant
auprès de son illustre correspondan I,
comme raison déterminante pour qu’il
cède â ses sollicitations, la nécessité
< de protester, ne fût-ce que par sa
présence, contre les bassesses qui vont
se produire fdans le Concilej et qui risquent de triompher ». Cettre lettre ,
I chose-étrange et quts-donne à réfléchir^/était écrite é l’instigation et
presque d’après l’ordre!« denotre!
grand’et cher évêque d'Orléans »/îdit
M. de Montalembert â Doellinger. Et
c’est ce même t grand évêque ; » M.
Dupanloup qui, aujourd'hui, en France^
brille au premier rang des dépenseurs
du valicanisme I ô. conscience! que
les sophismes sont puissants , pour
soffoquer ta voix.^
(irKront(|ue
Mtoaoret. Comme nous l’avions
prévu, celle paroisse n’a pu se résigner,
à être sans ministère régulier pendant
les six mois les plus difficiles et les
plus importants de l’année, pour attendre la venue de l’Evangéliste de
Corne. Elle a donc procédé à une
nouvelle votation, dimanche dernier
(21), et son choix s’est, à l’unanimité
porté sur M” Charles Tron, l’un des
Ministres qui ont été consacrés le 15
courant. Nous avons tout lieu d’espérer
que cette nomination aura son effet
et nous le souhaitons très sincèrement.
Mite Tour^Félia. En acceptant le
poste de pasteur de cette paroisse,
M. le prof. Charbonnieravait à pourvoir
au moins provisoirement, A son remplacement â lEcole Normale. Si nous
sommes bien informé, M. le Ministre
Chauvie-Calvino aurait été chargé d’y
donner la plus grande partie des leçons
â la place du Directeur et â venir en
même temps en aide pour les soins
pastoraux à M.' Charbonnier lequel
conserve la Direction de l’Ecole Normale.
Les jours 24 et 25 courant-xtnt eu
lieu, au Collège, sous la présidence
du Rev. doct. Stewart, président des
Trustées du fonds Campbell, les examens de concours aux bourses de ce
nom. Se sont présenté deux concurrents pour celle de Philos^hie et
trois pour celle de Rhétorique. Les
examens qui ont roulé sur les langues
grecque et latine, la Bible, les mathématiques, la géographie et l’histoire
ont donné les résultats suivants :
Philosophie — Bostan de Praly a obtenu 86 centièmes,
i • Jourdan de La Tour, a obi tenu 84 centièmes.
! Rhétorique. — Pictroi de Livourne a
! obtenu 84 centièmes
» Revel de S. Jean a obtenu
78 centièmes.
» Balmas de Prarustin a ob
tenu 76 centièmes.
Les bourses ont donc été assignées
pour deux ans aux élèves Roslan et
Pictroi, A la condition qu’ils obtiennent
A leurs examens annuels un minimum
de 80|100.
Î-’iîÙ
ifi*'
éî Ht i. -f
tqtie
Mtmtté,'r-r 'La Chambre a approuTé^/
au pas det course, les budgets de plusieure ministères, elle s’èst arrêtée'
pins longtemps â celui de Finslruction publique ; quelques députés ont'
faits des observations au sujet des
modifications apportées par M. le ministre Bonghi aux réglements univer-:
silaires, particulièrement pour ce qui
concerne la faculté de médecine et
l’enseignement supérieur de Milan.
Mais l’honorable fiongbi étant encore
absent pour cause de maladie, la
Chambre renvoie A plus tard . à lademande de M. Minghetli, le développement de ces observations, afin que
le Ministre intéressé puisse y répondre. En attendant le budget est voté
et la Chambre a passé â l’examen de
celui des affaires étrangères.
Le député Corle a présenté , d’accord avec l’honorable Maurigi', un
projet de loi tendant â modifier la
loi électorale . soit en diminuant 1^
cens, de 40 francs d’impôt royal A 35,
soit en diminuant l’âge requis pour
être électeur de 35 ans A 21, soit en
fin en accordant le droit électoral à
tons les citoyens munis d’un diplôme
de licence gymnasiale, de licence technique, d'un certificat d’études achevées dans un Institut de commerce
ou dans une école de marine. Le Ministre de l’intérieur Cantelli ne s'oppose pas A la prise en considération
de ce prajftj mais il déclare le repottsseÿ comme inopportun.
Frauoo. — L’assemblée nationale
a passé A la troisième lecture de la
loi électorale. Le Ministère a proposé
une loi peu libérale sur la presse et
Buffet déclare vouloir maintenir l’étal
de siège pour garantir la liberté des
élections. D’après la nouvelle loi le
nombre des députés sera diminué
d’environ 200 et ne sera que de 537
ou de 532.
Attemague. — Bismark a enfin
quitté Varzin et est arrivé â Berlin
où il a été reçu par l’Empereur. Le
chancelier a défendu, après Camphausen, le ministre des finances, les
nouveaux impôts indirects proposés
par le Gouvernement. Il déclare cependant que si la diète ne les lui
accorde pas, il n'en fait pas une question de cabinet, mais que le Gouvernement présentera ce même projet
l’année prochaine.
SOUSCRIPTION
POUR T.E PORTRAIT DU DOCTEUR RBVB!-.
Montani de la liste précédente L, 6S.
M. Joseph Malan.................L. 35
M. et M""* B. Tron .... * 10
Erxest Robert, Gérant et Administrateur.
PigncTOl, Impr. Chiantore et Maccarelli.