1
Comple-courant avec la Poste
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Italie.............. L. 3
Tous les pays de rUnion
de poste . 6
Amérique du Sud ...» 9
On s’abonne ;
Au bureau d’Administration;
Chez MM. ]fis Pusteurs;
Gliez M, Ernest Robert (Pignerol)
et'à riraprimerie Alpina à
Torre Petlice.
L'abonnement part du 1. Janvier
et se paye d’avance.
Annék XJX. N. 48.
Jr Maggio 1883.
Numéifos séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacnn.
A nnonces: 20 centimes par ligne
pour une scale fois - ).ê centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Bértactlon i M.
le Paat.H, Melile, Torre Pellice
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payé 0.25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vou« me aore/. léiuoina, Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. £V, 15. Qu© ton règne vienne. Matth. Vl> 10
ü O III III air«:
L’Eglise Vaudoise et les'Noces d’Argent—
Correspondance. — Mission du Zatnbêiie. — L’Eglise Vaudoise à Nice. —
Chronique Vaudoise. — Nouvelles Religieuses. _ Bibliographie. _ Souscriptionsdiverses. — Revue Politique.
L’Eglise Vaofloise et les Noces d’Arseiit
Alle Loro Maestà Umberto / e Margherita di Savoia, Sovrani d'Italia.
Maestà,
La Chie.sa Valdese si associa, di
grato cuore, allo slancio col quale
il popolo italiano si accinge a celebrare le Nozze d’Argento dei nostri
Amatissimi ed Augusti Sovrani
Il generoso intendimento, nobil. niente espresso, dalle Maestà Vostre,
di far volgere a sollievo dei derelitti,
Ih corrente di entusiastiche manifestazioni d’affetto suscitata dalla fausta
‘vesta Domestica dei Reali, cui partecipa, lieta e riconoscente, l’intera
'^azione, rafforza il vincolo d’amore,
cosi potente, che lega ogni cuere
ffhliano alla gloriosa Dinastia di Casa
^Savoia.
Stimiamo poi, qual segnalato favore, da Dio concesso al nostro popolo, lo avere Egli posto sul trono
d'Italia Principi propugnatori eflìcaci
di libertà ed ognora devoti, fino al
sacrificio di sè stessi, al maggior bene
del loro popolo. —Mentre piaudiamo,
con animo esultante,, agli, óthàggi; ed
ai voti che, da ogni parie della gran
patria italiana, muovono verso la
Reggia, dai nostri templi, come pur
dalle nostre singole case, salgono al
Signore preghiere, onde il Dator di
ogni grazia benedica e prosperi le
Vostre Maestà e faccia riposare sul
capo Augusto di S. A. R. il Principe Ereditario, gloria della Reai
Famiglia e speranza d’Italia, lo Spirito suo di Consiglio e di,^ Fortezza.
A nome delle Chipse Valdesi d’Italia e dell’Estero, riaffermiamo alle
Maestà Vostre i sensi del più riverente affetto e dell’inalterata no.slia
fedeltà.
Torre Petlice, li 18 Aprile 1893
G. P. PoNS,
Moderatore della Tavola Valdese
MA’I'TEO PnOCIIET
Pastore della Chiesa dì Roma e
Pres. del Comitato di TSvangelizzazione.
v:|
r.:i
2
138
î.' :
Ministero bella Real Casa
-.|.w
Segreteria
di S. M. il Re
M» 3170
Roma, S6 Aprile iSOcJ.
La lettera iriciirizzala a S. M. il
Re dalle SS. LL.. nella ricorrenza
delle Reali Nozze d’Argento, fu una
ben gentile conferma dell’antica fedeltà a (lolla affettuosa devozione dei
Valdesi verso la Casa di Savoia.
L’Augusto Sovrano gradiva pertanto vivamente il cortese atto di
omaggio e mi incaricava di ringraziare sentitamente, in Nome Suo e
delia Reai Famiglia le SS. LL. e le
chiese Valdesi, i cui voli patriottici
e pii furono cosi nobilmente interpretati nella fausta ricorrenza.
Mi giovo dell’opporlunilà per assicurarli, Riveritissimi signori, della
mia distinta osservanza.
Biverilisslmi sigg. G, Pietro Pods,
Moderatore della Tavola Valdése
e Cav. Matteo Prochet, Pastore deda
Chiesa Valdosc di Roma.
Il Ministro
Firmato : U. RATTAZZl.
CORRESPONDANCE
rii'ï-
dher Monsieur,
J’ai lu le rapport de la conférence du Val PéliS du 13 Avril dernier, rapport (lui quoi que lidéle,
nous pous.se à nous demander ; quel
a été le résultat de la conférence,
et quels sont les moyens pour produire tt continuer le réveil?' Pour
répondre à ces questions disons le
d'emblée, de résultat i! y en a en
très peu. Comme on l’a dit, on sentait trop et on ne parlait pas. I^a
preuve en est, qu’il fut 'décidé de
traiter le même sujet à la prochaine
conférence'à Rorà.
Plusieurs moyens furent indiqués
pour favoriser le réveil,'mais y man
quait-il la communion d’Esprit? le
fait est, que l’on semblait entrevoir
une espèce de lutte dans les moyens
à employer, et l’on se relira sans
presque rien conclure. (I)
Il faut prier les un.s pour les au1res, a-t-on dit (moyen excellent) et
prier pour le pasteur. Mais (]uelles
seront les prières exaucées pour un
tel but? celles des croyants bien entendu: et là où ils manquent? je ne
me souviens pas d’avoir prié pour
le pasteur avant ma conversion ;
j’aurais cru que c’était jeter de l’eau
à la mer.
Il fut dit aussi qu’il était de toute
importance de recourir au témoignage, mais encore ici a-t-on pen.sé:
les témoignages de bouche ne sont
pas toujours véridiques et parfois iis
sont en complet désaccord avec la
conduite. Une autre voix se faisant
entendre dit: qu’il n’était pas nécessaire de parler beaucoup; que le
meilleur témoignage était celui de
Faction et une bonne conduite. Dans
ce cas qu’on ne se fasse pas d’illusion, mais c’est ce qui convient tout
juste aux chrétiens formalistes, et
que dirai-je encore? même à certain.s
incrédules que je connais tout particulièrement, qui en fait de conduite et de dévouement vis-à-vis du
prochain, éclipsent rnainls,enfants de
Dieu. Cependant le Seigneur demande plus que delà.
Enfin a-t-on encore dit: la meilleure preuve du réveil c’est quand
le S. Esprit produit dans l’individn >
une vie sainte et pure. Dans ce cas
l’homme n’aurait' rien à faire.
Les moyens mentionnés pour ob- ;
tenir le réveil sont excellents, mais
je ne crois pas que ce soit selon la
pensée du Seigneur de les séparer, i
L’apôtre Paul ne les séparait pas: i
Priez sans cesse. I Tbess, V, 17. Ce- j
lui qui plante n’est rien, ni celui j
qui aiTOse, mais c’est Dieu qui donne
l’accroissement. I Cor. III, 7. Vous
(1) Nous n’avons pas ou cette impression
Méd.
m
3
139
I ^
f.:
i''"'
êles tous témoins et Dieu l’est aussi
que nous nous sommes conduits
saintement et justement». I Thess. II,
10. Il reste le témoignage ; est-ce
que Paul témoignait? pour cela on
n’a qu’à lire: - Actes XXll, 3, 14;
XXVI, 12, 18; t Cor. XV, 8-10.
Rendre témoignage voilà l’os dur.
Il est encore facile de parler de l’amour de Dieu et de l’immense sacrifice de Jésus pour sauver le monde;
mais lorsqu’il s’agit de déclarer ce
que le Seigneur à fait pour soi-même, la question change: on n’en
veut pas, et on se figure volontiers
que de raconter au monde l’œuvre
rédemptrice de Christ ce soit le confesser. Ah ! quand on ne peut raconter aucune délivrance de la part
<iu Seigneur pour soi-même, c’est
que l’on est encore au rang des timides, ou que l’on n’a encore rien
reçu.
Que c’est triste de se croire chrétien
simplement parce que l’on a été
présenté au baptême, que l’on a été
élevé dans la religion et que l’on a
communié; que c’est malheureux de
se convertir sans s’en apercevoir, et
ne pas se rappeler lorsque les choses vieilles ¡m.ssèrerit et que toutes
chos’es se firent nouvelles. Evidemment dans ce cas on n’a pas de témoignages à donner ; celui qui ne
s’est jamais senti malade ne saurait
parler de guérison.
Cependant le roi prophète dépeint
très bien ce qu’est l’humanité san.s
exception au Ps, XIV®, ainsi que
l’apôtre Paul dans Rom. Ill, 11, 12.
Le térhoignage d’uu chrétien redonne la vie à Tâme qui serait tombée dans le découragement et le
désespoir. Représentez-vous une personne clouée sur un lit de maladie;
on lait appeler le docteur; celui-ci
après l’avoir pscultée déclare qu’il
faut Une opéialion, et de plus des
potions désagréables à prendre; le
malade eH'rayé ne peut se résoudi’e
à .suivre ces ordonnances, bien quelles soient de toute nécessilé; le docteur a bien ordonné mais il ne
donne aucun encouragement valable,
ne les ayant jamais expérimentées
pour son propre compte. Mais qu’à
ce moment arrive un ami et qu’il
lui dise: ne crains pas de te laisser
opérer, ni de prendre ces remèdes,
j’en ai fait l’expérience moi même;
me trouvant dans un état si ce n’est
semblable,' du moins analogue et
même pire que le tien, j’ en ai
été guéri. Ne croyez-vous pas que
le malade en entendant ce témoignage en sera immensément encouragé et fortifié? il n’y a pas de doute.
Donc lecteur du Témoin qui désires le réveil, prie beaucoup (il j a
des promesses pour cela);' que ta
conduite soit exemplaire et ne crains
pas de témoigner de ce que le Seigneur à fait en toi lorsque l’occasion
le demande.
D. Catrus.
Vïllar Pellice,
Nous sommes d’accord avec M.
Lairus.à Une condition qu’il sera
tout prêt à admettre: que le témoignag(i corresponde à une réalité
prouvée par la conduite; qu’il soit
fait en toute humilité; et que chaque fois il soit comme un épanchement du ‘trop plein du cœur, car s’il
y a un acte de la profession chi’étienne qui piiis.se facilement devenir
la couverture du vice, qui dégénère,
facilement en vaine redite et qui
serve facilement à l’orgueil spiiiluel
c’est bien celui-là. Au demeurant
fidèles et non fidèles distinguent ai^
sèment entre les témoignages réels
et les témoignages d'emprunt.
MISSION DU ZAMBÈZE
Le couri'ier, impatiemment attendu, est enfin arrivé samedi dernier.
Il apiK).rte des nouvelles qui vont
du 6 0ct. 92 au G Février de l’année
courante.
- M. Ciojllard s’est transporté de
Sefula à Léalui, la capitale des Ba-
4
- 140
vi-i jV
§hi^'
Î'-T'l-'
rotsi, le 28 Octobre. Les rapports
personnels avec le roi Lewanika
semblent s’être améliorés et les cultes
sont encourageants. Le travail d’installation, grâce a l’activité de M.
Waddell, avance, Les huttes et la
chapelle ne tarderont guère d’être
achevées, Malgré le faible état de
sa santé, le vaillant apôtre du Zambèze est plein de foi et d’entrain,
ne craignant pas, dans l’intérêt de
l’œuvre, de s’exposer aux influences
meurtrières du climat de Léalui,
plus mauvais encore que celui de
Séfula.
M. et M.me Adolphe Jalla sont
restés à-.Sefula. Leur santé a été
sérieusement éprouvée par des attaques continuelles de la terrible lièvre zambézienne. Au commencement
de février M, Jalla allait passablement,
mois sa compagne ' était toujours
asseez peu bien, la fièvre n’ayant pas
cessé de venir péiiodiquement.
Les nouvelles de M. et M.me Louis
Jalla de Kaznngula sont très bonnes
et leur petit Valdo continue à se
porter très bien.
Dè.squel’espace dont nous disposons
le permettra, nops donnerons quelques extraits du volumineux courrier
que nous ne faisons qu’annoncer
aujourd’hui.
L’Eglîsé Vaudoise à Niee
///
D’une personne très au courant
de riiistoiré de l’eglise évangélique
de Nice et dont les informations ne
peuvent qu’être sûi'es, hoys recevons
une lettre contenant des rectifications de quelques importance aux
notices bibliOgrafiques sur M. Pilatte,
qui ont paru dans différents journaux:
8 Le profe.ssour B. Malan vint à
Nice' envoyé par la Table en Mai
1853 et le 15 Mai il prêcha en Ita
lien dans ce qui était alors la chapelle française (Maison Boëri) Les
Madiai étaient présents le Dimanche
suivant qui était, si je m’en souviens
bien, la Pentecôte, Il donna la Communion aux convertis italiens et à
d’autres amis. Dans le courant de
l’hiver suivant, M. Pilatte arriva à
Menton, fit la conaissance de M. Malan et la nôtre, et comme M. Malan
devait retourner à la Tour il fut
arrangé par lui d’accord avec la Table que M. Pilatte lui succéderait
comme pasteur Français à Nice en
Mai 1851, tout juste avant le Synode.
M. Antoine Gay vint tôt après le
départ de M. Malan comme pasteur
italien (M- Pilate étant devenu pasteur
français ) et resta à Nice jusqu’
l’automne de 1855. Il posa la pre-i’
miére pierie du temple le 13 Août
1855 et M. Turin lui succéda. —M.
de Scherer avait passé ,à Nice la saison d’hiver 1851-52 accompagné de
M. de Miévjlle Pasteur de l’Eglise
Libre du canton de Vaud qui fut
d’un grand secfaurs à l’église française
en se, chargeant très souvent des
services
Voici maintenant ce qui occasionna
la venue de M. B. Malan à Nice.
En 1852 et 53, le Comil,é de l’église
française se rendit enfin à la requête
d’un homme vénéré et demanda à
la Table de mettre Nice au nombre
de se.s stations. Le Docteur Revel
arriva en Janvier 53 et dit qu’il ferait son possible pour engager M.
B. Malan a venir. Notre bon et aimable ami le D” Stewart s'y employa de son côté. Mais, point important à noter; M. de Scherer (que
y Eglise libre désigne comme celui
qui aurait fait venir M. Pilatte de
Menton à Nice), n’é(ait pas à Nice
quand M. Pilatte y vint. Je ne pense
pas qu’il le connût alors et ce ne
fut qu’aprés que M. Pilatte fut installé comme pasteur de l’Eglise, que
M. de Scherer quitta Cannes pour
Nice. Je ne pense pas qu’il ait été
présent a la dédicace du Temple
qui eut lieu en Novembre 18.56. »
I
5
- 141
¥■'
Íí:;:
E
CIIUOIVIQUE VAUDOISE
S, GERMAIN. L’Asile UmberioMargherita. — Si .Samedi dernier
a été lin jouv de fête solennelle pour
toute l’Italie, il l’a été d’une ffiaiiière
toute spéciale pour S. Germain, car
outre le lionheur de fêter les Noces
d’Argent de nos bien-aimés Souverains, il s’agi.ssait de poseí' la pierre
fondamentale de l’Asile UmbertoMargberita dù à l’initiative et à l’infatigable activité de M. G. A. Tron
et destiné à recevoir les vieillards,
ces naufragés de la vie, qui ayant
en une conduite irréprocliable et
par des circonstances indépendante.s
de leur volonté, se trouvent sans
ressources au soir de leur vie.
Gel asile s’élèvera entre les Gondins et les Savoia dans un endroit
des plus beaux et des plus favorables, sous rinlelligente direction de
l'entrepreneur M. E. Albertazzi dont
rtiabilité et ila loyauté sont telles
qu’on a en lui pleine confiance. Un
journal de terrain attenant à la bâtisse sera converti en jardin et en
verger. Une source, fraîche et abondante venant de la Roccia, fournira
l’eau nécessaire à l’établissement et
à l’arro.sage du terrain.
A peu prés 7000 fr. ont été sousci'ifs a l’occasion des Noces d’Argent.
l..e dimanche d6 Avril M. 'Tron
avait annoncé qu’un culte aurait lieu
le 22 à 11 h. sur l’emplacement du
futur Asile.
A 10 h. déjà un respectable public se trouvait à l’endroit désigné
et à 1 1 h. arrivent, musique en déte,
les autorités locales savoir le Conseil Communal, le Consistoire et les
syndics des Communes voisines. Les
syndics, le pasteur et quelques invités prennent place sur une estrade
rustique élevée sur un tas de pier
l'es, et ornée de bannières.
Après l’invocation et la l^ecture
d’un psaume, M. Marauda, pasteur
à Pramol, prononça la prière d’ou
verlure. Vient ensuite un intéressant discours, en langue italienne,
prononcé par M. Tron, avec cet. entrain, celte chaleur, cotte clarté et
celle voix pénétrante qui lui sont
propres et qui tint pendant une demi
heure et plus les 500 auditeurs présents suspendus à ses lèvres dans
un silence et un recueillement parfait.
La note religieuse et patriotique,
la famille royale, l’origine des asiles
pour les vieillards, le but du futur
établissement etc, furent les principaux points du discours qui se termina par un « Evviva à la famille
royale » répété par toute l’assemblée.
M. le D'' Grill ajouta, que cet asile
est tout à la fois une preuve du christianisme, du patriotisme et de l’infaligable activité de M. Tron. M. L.
Roslan, syndic, lut deux lettres, une
du Préfet qui approuve lesacrifice fait
par la Commune et loue l’esprit philanlluepique quia poussé a l’érection
de cet Asile, et l’autre du Conseil
Communal qui remercie M. Tron
pour tous les sacrifices qu’il fait pour
S. Germain.
Après cela M. Tron lit la lellre,
qui se trouve plus ba.s, du Ministre
Ratlazzi en réponse à sa den)ande
d’être autorisé à appeler l’Asile Umberto-Margherila et rend compte des
collectes faites dans la paroisse à
occasion des Noces d’Argent. Ces
collectes arrivent à peu près à 2500
fr. sans compter plus de 6GÒ fr. de
main d’œuvre.
Après les discours, la « Società
Filarmonica » joufe l’hymne royal ;
ensuite l’on procède à la céi'émônie
de la pierre fondamentale. Madame
Tron munie d’une truelle scelle la
pierre et donne les ti-ois coups conventionnels. Ce culte patriotique et
religieux se Termina par le chant
du dernier verset du Tedeum la prière et la bénédiction donnée par le
pasteur.
A midi 74 personnes hommes et
femmes se trouvèrent réunis à un
banquet fraternel dans une salle
6
— ìiì
d’auberge de M. l.ouis Bounous qui
mérita les éloges de tous les cou vi
ves' pour la qualité et la quantité
des mets et pour le service bien
soigné.
Au de.ssert plusieurs orateurs portèrent des iofflsi à la famille royale,
à M. Trou, aux Communes, aux autorités etc.
A 5 heures une procession de plus
de 200 personnes se dirigeait vers
te pont du Cluson. C’était des paroissiens de M. Trou qui désiraient
encore lui souhaiter une fois bon
voyage (M. Tron partait pour Paris;
puis pour l'Amérique). Tous ces
soubaits se réduisaient à ceci ; « Que
Dieu vous accompagm?, qu’il bénis.se
votre voyage et qu’il vous ramène
bientôt en bonne sari^é au milieu de
nous ». Le iramimy part, la Sociefà
Filarmonica joue, quantité de mouchoirs s’agitent pour donner un dernier adieu, le tram tourne le Malanage et la foule s'en retourne triste
et pensive, car pour 2 mois et 1[2
ils ne verront plus leur pasteur.
Copie de la lellre du Ministro
Batiazzi a M. Tron.
Ruma 10 Aprila.
« Ho avuto l’onore d’informare le
LL, Maestà il Re e la Regina della
determinazione presa dai Valdesi al|ilanti delle Valli del Chisone e di
San Martino, di ricordaro le Nozze
d’Argento degli amati Sovrani colla
fondazione d’un Asilo per i vecchi
poveri.
L’atto pietoso, così conformo alle
Auguste ' intenzioni, fu; inteso col
più vivo compiacimento, dalle LL.
Maestà che. gradirono assai questa
novella' prova del patriottico alfetìo
dèi Valdesi e del loro spirito di carità cristiana.
Gli Augusti Sovrani fanno voti
per la prosperità dèi, futuro Asilo.
Umberto e Margherita e ringraziano
codestè virtuose popolazioni di un
atto di omaggio che le rende Sempre più care al proprio cuore.
Accolga Reverendo signor Presi dente le espressioni della mia particolare stima e considerazione.
Il Ministro
U. Ratazzi,
lll.mo iig. (7. A. l'row, jtast. Yaldese
Pren. del Comitato proyiiotore
di un Asilo per i poveri vecchi
S. Oermanó Chisone- .
S. ilernriìiin, 25 Avi’iì 1893.
P. Mai,AN, inslit.
Nouvelles Religieuses
Pendant les quatre dernières années, on a enti epris à Berlin la construction de 26 églises HOiivelles.
Sept d’entre elles sont teiminées;
les autres seront achevées dans deux
ans, à I’exception de celle qu’on
construit en souvenir de l’empereur
Guillaume. Durant la période de 30
ans qui s’était écoulée aufiaravant
on.n’avait construit que 4 églises.
fies nouvelles églises représeuteiit
une valeur d’environ 15 millions de
francs.
Plusieurs de ces églises sont de
très beaux monuments. Mais on
songe maintenant à en . construire
une série d'autres, [dus sirnpjes,
avec maisons paroissiales, pourvues
de locaux pour les associations clraritables et les réunions d’édification.
On espère qu’ainsi la ville de Berlin
méritera de moins en moins son renom d’irréligiosité. Reste à savoir
si la p.opulation lierlinoise s,qrtira de
son ornière pour accepter la prédication de l’Evangile.
Le gouvernement du ozar doit,
dès le l.i' mfii, mettre en vigueur
la loi contre les StundisEes élaborée
à la convocation du clergé de Kiev.
Moscou, etc. En voici quelques articles:
« [.es enfants des Sturtdistes seront enlevés à leurs parents et rais’
7
143
>-^Kous lit garde de parents ou tuteurs
V de l’Eglise orthodoxe ou, à défaut,
." des meml)i'es du clergé. Si leurs enI* fan Is n’ont pas été baptisés par un
^'pi'ètre, ils devront les soumettre à
ee' baptême, soüs peine de la prison,
■, <)ui, pourtant ne peut dépasser 16
i ' mois. Il leur est défendu d’avoir
leurs écoles.
« Iteurs passeports doivent avoir
une marque spéciale, afin de les désigner aux pali'ons, et de préserver
les ouvriers orlhodoxcs de leur contact. Tout patron employant un Stundiste sera passible d’une amende.
Si un Slundisle assez aisé pour employer des ouvriers, fait travailler un
orthodoxe, il sera envoyé au Caucase [lour une période tic dépassant
pas cinq ans. Leur cimelière doit
être éloigné du cimelière greco-rus.se
- et aucun service religieux ne [leul
y être célébré. »
D’après la Revue des Missions
conlemporaincs, l’œuvre de M. Coillard au Zambèze se voit menacée
de nouvelles dinicullés que ne manqueront pas de lui susciter les pères
jésuites auxquels a été assignée la
préfecture apostolique du Haut-Zambèze.. Jusqu’à présent leur activité
a .surtout été consacrée aux colons
'européens, rnai.s, inquiets de l’aclivité des missionnaires protestants
dans ces parage.s, ils s’apprêtent à
étendre leur œuvre. Ifs sont déjà
établis à Salisbury, la capitale du
Maçiionoland, leur norqbre a élé
considérablement augmenté et M.
Coillard ne tardera pas à les voir
arriver pour lui dis[)uler les quelques âmes que Dieu lui . a données
jusqu’ici et retarder encore la conversion des autres.
BIBLIOGRAPHIE ^
Noifô saluons toujours avec plaisir
l’apparition d’un nouveau numéro
du Bolîetlino MissionariodellcfScuola
Domenicale di Torino. Celui-ci est
particulièrement inlêre.ssanl 11 con tient une introduction des pasteurs
D. Peyrol, H. Appia, des lettres de
M. Weilzecker, de l’évangéliste indigène l.akea Musa, de M. Chnstol,
de M, Coillard, de M. I.. Jalla pour
le l^essouto et le Zamijèze et de
MM, Heinke et Waldmaun et de M®
E. Kaeslner pour le Groenland et
le Labradoi’,
De jolies gravures nous repré.scritent le « chemin du désert y, «une
école missionnaire au lœssoulo »,
« la station de Ilermon », deux objets de ménage, une cuililer et un
mortier. Suivent le porli'ail du vieux
Matbé, d’un chef Bassoulo, de M®
Coillard, et de M, et M.raeA.Jalia.
La caisse de l’école du Dimanche
de. Turin a reçu fi'. 1361,10. Elle .a
versé fr. 1370,50.
Ce joli bulletin ne coûte cette
année que fr, 0‘25, 11 devrait être
largement répandu dans toutes nos
écoles du Dimanche Vaudoises. S’adresser pour les Vallées à M, D.
Peyrot pasteur à Turin, où à M.lle
Marie Meille, 'Via ÜHva,
Fonds des Noees d’Argent
{pour ÎOrphelinat Vaiidois)
Hxx>^ôo<^
À reporter Fr, 1179,05
Mrs. Cb. Vola » 20.—
» Daniel Pasquet. » 2,—
M.lle Marthe Gaudin,, aux
Bilia de S. Second » 2,—
M. le past. Aug. Maian (Nice) 5,—
M.metlharles Eynard (Turiti) ^ 5,—M. Pascal pasteur (Pigiieiol) ‘ 5,—
» A. Tuilier pasteur » 5,—
B le Docteur Vola » 10,
Total » 1233,05
La souscription est close. Nous
sommes reconnaissants du résullat
obtenu (|ui assure à notre établissement une rente annuelle un peu
■M
8
4y.
_ 144
supérieuj-e à L. 60. Les schede contenant les noms de tous les souscripteurs, seront transmises à la Cornmission de bienfaisance.
hile des Vieillards
A reporter Fr. 5,601,M. A. Gautier, ingénieur
' (Genève) » 20,» J. Malau-Garcin » » 5,MM. Gardiol, frères » » 5M.me Barou Subelie » » 5M. Bourne » » 1 5,» Ed. Tourn » » 5,—
» Gay-Bertini » » 3,M.me Malan » » 5,M, Michel Gardiol » » 3,M.me Gharbonnet-
Bastie » » 2,M. J. E, Goss, archi-
. tecte » » 10,» L Pasquet » » 1M.lle A. Forrieron » » 5,M. J. D. Long » » 5,M.lle N. N. » » 5,—
Troisième Liste Total » 5,685,
POUR LA VENTE
e» taveor de nos EtatHissements d’instruction
À reporter Fr. 502,10
M. le Docteur Monnet .
(Florence) » 100,—
MÌ.SS Martin » » 100,—
M.le [)ast. Aug. Malan (Nice) 20,—
M.me Nussey » 30,—
Total » 752,10
ileviie PoliliqiK;
Italie - L’accueil que les populations de Naples et de Spezia ont
fait à nos Souverains et à ceux d’Allemagne a été aussi cordial qu’ils
aient pu le désirer. Tous les premiers étrangers ont quitté l’Italie.
— Le 1” Mai, aus.si bien en Italie,
qu’ailleurs- s’est passé sans le moindre incident.
— On parle vaguement d’un mariage entre le Prince de Naples et
une sœur de l’Impératrice d'A llemagne; mais consentirait-elle à changer de religion?
— Le Tournoi a donné un bénéfice net de 90,000 tr. qui sera versé
dans la caisse du futur Asile pour
orphelins d’ouvriers.
X
ilii^letcrr» — La reine est rentrée à Windsor. Elle s’est déclarée
très satisfaite des attentions dont elle
a été l’objet en Italie.
X
Alleinag;iie — Les nouveaux
documents présentés par le député
antisém.te Ahlwardt, comme devant
prouver le péculat dont se seraient
rendus coupables plusieurs hommes
politiques, ont été jugés ne posséder
aucune valeur.
X
Bclg;if|ne — La Belgique aura
son exposition internationale en 1895.
X
Eials-Unis — Une grande revue navale à eu lieu dans la rade
de New-York,
) J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie, Alpina