1
Curnptü-cüuranl avec la Poste
PRIX. D*ABONNEMENT PAR AN
Italio................. !.. 3
Tous las pays de l’Union
«le postu............T) B
Ainériquo tin Sud . . . . v 9
.4
On s’abonne;
Au bureau d’Administration;
Choz MM. les Pasteurs;
Citez M Ernest Robert (Pignenil)
et à rimprimorÎG Alpina A
Torre Pollice.
1/ahonnoment part du l.danvier
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Année Xvili. N. 16.
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S’adresser pour la Uédactloii à M.
lePast.H.Meille, TorrePelHce
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Elisée Costabel, TorrePelUce,
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payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLEES VAUDOI8ES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez lé moins. Act. t,H Suivant la vérité avec la charité. Epli. ÎV, 15. Que ton règne vienne. SiHltb. VI, 10
M O III III a ire:
« Cette Coupe » -r. Le seul reconimissaut
— Correspondance — Chroniiiue Vaiidoise- Nouvelles religieuses ~ He. vue Politique.
. CETTE COUPE!”
Qii’élait colle coupe que Jésus
avait hoiTcul' de boire, qq’il ne but
que pai'ceqne le l’ére ie voulait
ainsi, (pie pnreeque pour lui, de
toutes Ici^ coupes, la plus amère aurait été de lie pas pouvoir aecornplir la volonté de son péro, de ne
pas pouvoir lui donner la pi'euve
extrême de son immense amour?
1. C’était avant tout et simplement la mort. Quel 'effroi, en effet,
la pensée de la mort ne devait-elle
pas produire en celui dans lequel
« elle n’avait rien ». Jésus étiml; sans
[léché, il avait en lui la plénitude
de la vie. En lui aucun germe, aucun commencement de mort, aucun
acheminement à la mort. En lui tout
était étranger, hostile à ce roi des
épou vantemetiLs, Wi.a nous, hommes
rhourants, la' mort 'répugne comme
ce qu’il y a de plus contraire à no
Ire nature, combien ne devait-elle
pas effrayer l’homme « vivant »?
Mais Jésus n’était pas seulement
l’Iiomme vivant; il était la « puis
sance de la vie ». Tel if se montre
à nous dans sou activité. Que sont
les guérisons, les résurrections iju’il
opère si non autant d’irruptions de
vip là où la. xie avait
cessé? Tel il se rnontre aussi daps
ses paroles: « Je leur dònne la'.yie
éternelle 1 » iVlaiiitenant, un >tlpùve
refoulé, un vent puissant eptravè
dans son cours,, une tlamme q ù n,e
tend qu’à s’élever et à s'étendre,
violemment circonscrite, ramenée
vers le sol, piélinée iusqii’à ce qu’elle
sembla être éteinte, quelle lutte,
oui quelle aponie cela ne représente-t-il pas?
2. G' était ensuite et surtout la
mort expiatoire. Ce n’ était pas
.seulement l’homme vivant et source
de vie qui souffrait, c’était l’être
saint qui ne pouvait ressentir pour
le mal qu’une parfaite haine, et
c’était le Fils qui devait découvrir en chaque iniquité une insalle adressée à son Père bienaimé, une révolte contre son au
larité, un mépi'is de son amour.
Or
c’est à cause de ce mal, c’est
sous le poids de ce mal qu’il devait
moui ir. Des expressions comme celle
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ci : « II a fait être péché pour nous
celui qui n’avait pas connu le péché B, « Il a été fait malédiclion
pour nous », « II- a fait venir isur
lui l’iniquité rie nous tous », .laejious
laissant aucune incertitude à oe sujet.
Sans doute il n’y eut pas pénétafen
du mal en lui. Il était aussi pur après
Gethséraané et le Calvaire que le
jour de son incarnation. Mais entre
lui et le mal il y eut contact ;
ce mal il le sentit sur lui. Oh !
toute l’horreur de ce contact! Oh!
la passion qui dut se produire en
lui de s’en préserver! Oh! l’agonie
qu’il dut traverser avant d’accepter
que l'iniquité du monde vint sur
lui !
Telle est « cette coupe.» Frères et
sœurs, la pensée que nos péchés
ont contribué à augmenter pour
Jésus l’angoisse de la mort et de
cette mort ne nous humiliera-t-elle
pas, jusqu’à ce que notre front touche la poussière; ne nous inspirerat-eile pas une haine implacable pour
le péché; ne remplira-t-elle, pas notre cœur et notre bouche d’actions
de grâce pour le Fils qui a bu cette
coupe par amour pour le Père qui
le voulait ainsi, et de cantiques éternels en l’honneur du Père qui le
voulait ainsi afin que nous fussions
arrachés de l’enfer^ et que nous devinssions ses enfants, ses héritiers?
Et la pensé, que Jésus a bu « cette
coupe» pour.nous, ne nous engagera-t-elle pas à ne pas éloigner de
nos lèvres telle coupe qui peut nous
sembler désagréable, amère, nauséabonde, peut-être; à la boire au contraire promptement, jusqu’à, la lie,
avec obéissance, avec reconnaissance,
car c’est Lui qui nous l’oiïre, et parceque telle œuvre qui concourra à
sa gloire, ne peut être accomplie que
par ce moyen ?
■cîS'
Ô.
Le seul reconnaissant
Les dix n'ant-ils pas été nettoyés et
où sont les neufs? xvu, 12-10,
mais O est
de l’Evangile
Le fait dont nous nous occupons
ici, nous dit beaucoup de choses,
peut-être un de ces faits
dont on a de la peine
a se rendre compte, au point de
vue de l’application. Sans doute
on pourrait dire d'une manière générale que ceux qui sont le plus
favorisés (les Juifs) ne sont pas toujours les plus reconnaissanis, et que
celui qui a moins reçu (le Samaritain), mais qui profite de ce qu’il
a reçu, trouve plus que celui qui
a beaucoup reçu. Certainement cette
réflexion est juste. On peut être
tenté aussi de voir dans cette lèpre
guérie une image de la lèpre du
péché, et il est impossible de n’y
pas penser en lisant ce récit. Mais
en allégorisant ce fait, on se metlrait
dans l’embarras sur la situation de
ceux qui seraient venus â Jésus, ce
semble, avec'foi, el puis auxquels
le salut proprement n’appartiendrait
pas. On se demande; Mais..la foi
des neuf ne les a-t-elle pas sauvés
tout comme la foi a sauvé le dixième? est-ce que ceux-là n’ont élé
sauvés que pour le corps, tandisque
celui-ci l’a été pour le corps et
l’àme? Il me semlde ici nécessaire
de faire un distinction. Il y a une
foi sociale, et il y a une foi individuelle. Elles ne sont, pas toujours
distinctes, et c’est un grand bonheur
quand un cerlain nombre d’âmes
qui ont une foi personnelle la fortifient et l’appuient de ce sentiment
social qui les unit les unes aux autres. Mais ces deux fois doivent être
distinguées: parce que l’homme est
un être social, il est sous rinlluence
de ses semblables plus qu’il ne pense;
les hommes dont l’esprit a une certaine poilée, exercent sur leurs semblables un certain ascendant, non
pas seulement à cause de leur su-
3
péfioi'ité, mais aussi parce qu’ils sotit
l’expression d’un mouvement qui s>'
fait dans la société où ils se trouvent. Il y a dans cet ensemble de
voix i[ui proclament une même chose,
dans cet ensemble de cœiu’s qui
s’attachent à un même objet, une
puissance semblable à celle de ces
gouttes de pluie (¡ui, isolées les unes
des autres, s’évaporeiaient bientôt,
mais qui, tombant et se réunissant
ensemble, forment des ruisseaux et
des torrents dont la force est considérable. De cette façon, il peut arriver que (luelqu’un soit entraîné
par la foi de ceux qui l’entourent,
marctie d’accord avec cette foi, et
soit pourtant dépourvu de ce qui
fait l’essentiel de la foi, c’est-à-dire
d’une possession [»ersoniielle de Ditu,
tl’un rapport direct, intime, immédiat avec le Sauveur. Quand je me
demaqde ce qui fait la diiïérence
des neuf et du dixième dont nous
avons parlé, je ne puis pas m’empêcher de croire que quand ils
étaient là réunis tous ensemble il y
avait une pensée de foi parmi eux,
et peut-être celui qui retourna sur
ses pas et qui se prosterna aux
pieds de Jésus Christ, tout étranger
qu’il ôtait, peut-être que celui-là était
au milieu de ses frères comme un
peu de levain qui, au milieu de la
pâte, la fait lever tout entière; étant
participants les uns et les autres
à une même misère et aux mêmes
’ soulïrances, dans lesquelles leurs nationalités dilférenles s’étaient effacées, ils ont ensemble la pensée
il’iiivoquei' Jésus Christ, et le besoin
était si grand f|ue tous ensemble i's
fui crient: « Jésus maître, aie pitié
'de tious»! Tou tes les fois que l’homme
a quelque oonfiance en Dieu, il tn
retire quelque avantage. Le coupable Acbab, lorsqu’ il s’humilia à. cau.se
«le ses péchés et qu’il allait tout
courbé en la présence de l’Eternel,
fut l’objet de quelque compassion,
de quelque ménagement. Gela nous
explique aussi comment ces hommes qui ne paraissaient^ pas être
bien disposés, ayant pourtant invo(p.ié Jésus Christ avec confiance et
lui ayant demandé d’avoir pitié d’eux,
reçoivent la iîuérison qu’ils ont désirée. C’était autant, pour les autres
que pour eux, c’était autant pour
l’église du Seigneur que pour eux
mêmes qu’ils devaient être délivrés.
Ils sont délivrés. Quand la chose a
eu lieu, elle leur paraît toute naturelle, ils vont an Souverain Sacrificateur’, ils y vont sans avoir réfléchi sur l’état de leur âme; et un seul
d’entre eux, un seul, vient exprimer
à Jésus sa reconnaissance. Eh ! bien,
quand je me rends compte de ce
fait, je dis; Les neuf avaient la foi
sociale, et le dixième avait la foi
individuelle; les neuf avaient cru
parce qu’on croyait, comme quand,
pour' certaines choses, on dit-: J’y
vais, tout le monde y va; je^fais
cela, tout le monde le fait; on ne
fait pas cela, je ne le fais pas. S’ils
avaient eu une foi personnelle,, ils
auraient éprouvé le besoin de rendre gloire à Dieu de la grâce qui
leur était faite. Mais Jésus est le
Souverain Sacrificateur auquel on
ne vient que quand on a réellement
le sentiment de sa misère, de son
indignité et qu’on le l'econnaît pour
Dieu manifesté en chair. Tandisque
cet homme, ce Samaritain qui se
reconnaissait lui-même n’ avoir aucun droit, qui se regardait peut-être
comme un intrus au milieu de ces
Israélites, qui ne savait pas si luimême pouvait s’approcher du Messie,
sentant qu’il n'y avait pour lui aucune espérance de .se- délivrer, et
surtout pour son âme dont les besoins étaient plus grands que ceux
de son corps, ayant trouvé dans Jésus Christ cette délivrance, rend
grâces à son Libérateur,
(Extrait (l’un sermon inédit de Pilet),
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124
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CORRESPONDANCE
Vérone,’8 Avril 1892,
Bien cher am,
Chaque fois que je pareoui's les
colonnes du Témoin, (oujours si bien
remplies, je me dis qu’il faudrail envoyer aussi de Vérotie une petile
lettre qui, peut-être, pourrait faire
plaisir à tes nombreux lecteurs aux
Vallées et â l’étranger. Puis les semaines, les mois passent et la bonne
intention l'este un pavé de l'enfer.
Je viens aujourd’hui l’arracher ce
fameux pavé, et voici ma pauvi'e
prose; 'dais-en l’usage que tu jugeras le plus à propos.
Notre petite Eglise do Vérone a
bien souti’ert pendant ces premiers
mois de l’année 1892. Quoique l'hiver n’ait pas été aussi rude que
■celui, de l’année précédente, nous
avons eu de grandes inisèi'es à soulager à cause des crises agricole,
commerciale, industrielle, ; etc. El
puis la mystérieu.se Influenza a fait
son apparition et ses ravages au mimilieu de nous. Sur un .nombre de
soixante et quelques ■ communiimls
il y eh a eu jnsqu’à 14, à la fois,
de malades, et‘ les journées ont été
bien remplies à les visiter et à les
consoler par la lecture -de la^ l’ai'ole
de Dieu et de iio.s plu.s beaux cantiques et la prière. Nos malades se
sont rétablis, grâce à Dieu, ‘ sauf
deux ÿO¥elle que' Dieu a jugé bon
d’ajqreler et qu’il aura sans doute
lait entrer dans Son repos parce,qu'elles se confiaient entière.ment en
Jésus leur Sauveur.
La première à nous quitter pour
une patrie moilleure, fut Anna Ca.stellani, la femme du barbier à
longue barl)e, bien comm par plusieurs de nos collègues dans le rninislére. Anna G. fui la première
femme Véronaise , convertie à l’Evangile par la prédication fidèle du
bienlieureux RosLagno. Notre sœur
en Christ a toujours réndu un bon
témoignage à l'Evangile, Douce, patiente, lonjoii rg sou riai i te, parcequ’elie
était conliante en Dieu, elle a supporté sans murmurer les privalioiis
de la miséi'e qui esl venue prendre
place à son foyer lorsque son mari,
à, cau.se de son âge et de ses iidii'rnités, n’a plus |iu continuer son
étal, et a dû céder sa boutique. Elle
s’esi assujeltie même à faire de
gros ouvrages chez d’autres ; ménages poil)' gagner (juelques sous e(,.
autant que ses forces le lui ont permis, elle a travaillé. Connue comme
Protestante dans son quartiei’, près
de Porta Vescovo, on l’aimait pourtant à cause de su bonté.
Dieu lui a é[rargiié dte longues
soullVances; frat»pée par la maladie,
elle a élé à peine deux jours al ilée. A
ses funérailles la ruelle élail comble, et j’ai faire connaître quelque chose (le l’Evangile à une cenlaine de persomics dLi qiiai'lier. Plusieurs iicms suivirent au châmp 'du
repos où j’ai l'appelé- la foi et lé
courage do notre soeur, conjuiaiit
le.s a,ssistants à être fidèles et à se
conlier uniquement en Jésu.s Sauveur Unique, seul nom à invoquer
pour êti'e sauvé.
Que Dieu veuille soulcnii' el consoler le inai'i, noire hère Ale=.sandro, seul, ici-bas’, âgé, infirme et
pauvre.'. Son hère selon la cbair^
iiafiite à deux pas de chez lui, mai.s
lie lui vient fias en aide pareequ’il
s’est fail Protestante. Que n’avoûs
nous un Asile pour ces vieillaids,
comme je l’écrivais' il y a quelque
terr;ps, à propos d’un aulre frère
chassé de ciiez lui pai' sa femme,
sa (ille et son gendre, lorsque malade, il reçut la visite du pasteur. U
y a, dit-on, les Hu.spicés Municipaux,
c’est vrai, et tios EvaiigèÜqufiis ont
droit à y entrer. Mais que de soufrancéo morales là-dedans 1 Que de
mépris pour celui qui veut suivi'e
soii Sauveur!
J’aurai peut-être l’occa.sion d’en
parler encore, si tu m'accordes l’hos
■J '-r ' .
5
1S5
jour
piLalilé dans les coloniies du
liai.
Mainlenant je voudrais dire deux
mois sur le dé|iail d’une autre sorella, membre de noire Eglise depuis bien des années. Ce sérail ici
le cas de citer les beaux vers d’Horace: « Mors œquo pede puisât tabernas pauperi, regumque turres »,
l.a comtesse Marianna Laudo qui
'épousa plus lard un membre de
noire Eglise, aujourd’hui ancien,
M. Francesco Cesellini, était une
âme ai'dente. Ce fut elle qui orgainsa en 1866 le service des secours
aux blessés. Elle .se lit infirmière,
et en traina bien des dames véronaises à suivre son exemple. Outre
les soins qu'elle dormait à nos pauvres soldats, elle voulut soigner chez
elle à ses irais l’un d’eux. .
Ce fut elle aussi qui fut une des
fondatrices de la Ligue d’Enseignement, qui enivetient à Vérone toutes les Ecoles FroebeHienne.s, des
cours gratuits de langues étrangères.
etc.‘Mais c’est à un auti'e titre que
je veux la rappeler aux lecteurs
chrétiens, à peine l’Evangile fut-il
pr.èclié à Vérone, elle voulut savoir
ce que c’était. Elle brava la populace [)our aller aux réunions et ne
craignit pas les liuées, voire même
qupique cliDse de plus dangereux,
le.s pierres qui ont été jetées contre
ies premiers fi'équentaleur.s i.ies assemblées évangéliques.
Ce ne fui que bien des années
plus tard que la comtesse Mariamia
Lando se lit admettre comme membre communiant de notre Eglise, et
elle a dû pour cela supporter l’abandon de toute la noblesse: On ne
lui a |ias pardonné d’avoir embrassé
l’Évangile et d’avoir épousé un artiste. Elle a eu ses défauts, sans doute,
mais qui n’eu a pas lui jette la pierre;
en tous ca.s on peut dire d’elle qu’elle
n’a pas eu honte de l'Evangile. .
Le pasteur a toujours 'été bien
reçu chez elle. Elle a écouté avec
recaeilleraeut el avec joie aus.si les
consolations de l’Evangile. Elle ré
pélait après moi, deux jours avant sa
mort, les belles paroles que je lui
lisais. Elle est morte en invoquant
le Sauveur, et bien que la famille
Lando ait un tombeau au cimetière
communal, elle a manifesté le désir
d’être enterrée dans notre cimetière.
Ses funérailles n’ont rien eu de
saillant. Vn seul parent je crois
s’est présenté, et encore, éloigné;
peu d’amis. Le.s membres de notre
Eglise ont fait leur devoir comme
toujours et sont venus en grand
nombre.
Notre frère, le mari de la comlesSe
malade depuis des mois, était alité,
et peu s’en est fallu qu’il ne suivît
de près son épouse. Dieu l’a rétabli; qu’il en soit loué !
Après la sépulture de la comtesse M. Landò, j’ai aussi dû payei'
moi-même morì tribut à la maladie.
I.es cultes ont été présidés, le Dimanche matin par un diaci-e et le
soir par les jeunes .gens de l’Union^
Chrétienne.
Nous avons aussi fondé une Société de Sorelle, qui travaillent pour
les pauvres, l’Évangélisation et les
Missions, et je puis dire que ces
dames ont bien travaillé, puisque
outre ce qu’elles ont fait pour les ,
pauvres d’ici, elles ont envoyé au
bazar de Rome (au profit de notre
œuvre d’Evangélisalion) pour plus
de 100 frs. d’ouvrages confectionnés
]iar leurs propres mains.
A Noél nous avons admis à la
Sainte Cène une dame élevée dans
le catholicisme. Nous recevrons la
semaine prochaine, s’il plaît à Dieu,
une catéchumène d’origine Vaudoise et i-ous avons la joie (ce qui
n’esL pa.s arrivé depuis 10 ans que
je suis ici), d’avoir deux lamilles
composées de 10 personnes dont 7
adultes, qui ont demandé d’être
évangélisées.
Em. Longo.
(yî suivre).
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, Bobi. — Union Chrétienne.
L’Union Chrétienne de celte pairoisse a célébré Vendredi 8 coui'.,
son 4® anttiversaire par une séance
pul)lique (|ui s’est pi'olongee jusque
vers onze heui’es du soir. Le programme composé d’une vingtaine
de.pièces était !)ien rempli et sui'lout varié, les récitations et les nombreux dialogues étant alteniés de
chœurs et de morceaux de piano.
Ce qui t.idus a surtout frappé c’est
rà-propos des dialogues empruntés
la plupart aux questions du jour:
tempérance et question sociale, le
tout dans un esprit strictement chrétien. Nos chers amis ont fait'de véritabie.s progrès depuis l’année dernière, .soit pour la langue, soit pour
le naturel. Les chœurs ont été pareillement exécutés avec plu.s d’enseml)le ,et (le précision, et il faut
avouer que si le président ne s’est
légués de S.
Marguerite et du Tail
d’Angrogne et du
laret, du Serre
Villar.
1 II ressort du rapport lu p>ar le
président, M. Massel, que le nombre
dés rneralu'es de la Société n’a pas
sensiblement varié depuis l’année
passée, ^car si d’un côté il y a eu
un bon nombre d’admissions, de
l’aujlre il y a eu un travail d’épurati-on qui n’élalt point du tout hors
(te place, tb est nécessaire que nos
jeunes gens se persuadent qu’ils parlent par ui.ie' conduite et des œuvres
chrétiennes. Nnl ne peut servir deux
maîtres.
B. G
pas épargné, chacun des membres
a contribué pour sa |.mrt à la lionne
réussite de la soirée. i
Des représentants de société sœurs
lie se sont pas laissé' effrayer p.ar
la distance qui nous sépare du reste
du monde, et nous avons été heureux do voir et d'entendre de.s dé
un grand
5 jours
ViLUÈsÈCHK. — On nous écrit:
La visite de notre frère, M.
W. Meille nous a fait
bien.
Nous avons eu pendant
et dans les principaux centres de la
paroisse, des assemblées nombreuses et recueillies. Ces moments ont
été pour nous d’uii vrai rafraîchissement spirituel.
Que notre bon Père Céleste fasse'
lui-même croître et fructifier la
bonne semence qui a été semée.
Nouvelles Religieuses
Qui ne connaît et apprécie dans
nos écoles, les ouvrages de M. A.
Vuillet, et dans nos familles le journal l’Ami de la Jeunesse qu’il dirigea loiiglemps et le recueil La Famille dont il fut le rédacteur jusqu’à
.sa mort. M. A, Vuillet avait été de
1844 à 1858 directeur de l’IÎcole
Normale de la Société, Evangélique
de France et de 1859 à I88i directeur de l’Ecole .supérieure de jeunes filles fondée à [..an.sanne sous
les auspices 'de Viriet.
« Gravé et doux », écrit de lui
M. ' L. Pilate, «d’une douceur qui
n’excluait point la fermeté, M. Vuillet, par sou caractère autant que
par une science solide et le don de
i’euseignemeut, jouissait d’une grande
autorité sur ses élèves qui lui étaient
encore plus affectionnés que soumis. »
« Nous ajouterons à ce témoignage
que, çdiez M. Vuillet,.une très grancie
rnoilestie rehaussait, pour ceux qui
le connaissaient bien, un mérite qu’il
ne chercha jamais ni à montrer ni.
à faire valoir. 11 fut du très petit
nombre de ces chrétiens aciifs qui
font pendant toute leur vie du bien
sans jamais faire aucun bruit. »
Le 80 mars derriier, M. Sébastien
Faure donnait à Avignon la der-
7
nièro (i’ime série de conrérences
anarcldsles. Faisant allusion aux
l'écetils aUenlals; « (’.’esl, le |»eiiple,
a-l,-il dit, qui, ilaus'soti exa.spéralioii,
retourne conire ses tyrans, et ses
l)ourreaux te couteau dirigé contre
sa poitrine. » a A ce moment, M.
Autrand, le pasteur d'Avignon, s’est
levé, dit le Courrier du Midi (jouinal clérical), et a fait entendre une
énergique protestation. » Suit une
analyse étendue du discours eu eftet très remarquable et très .chrétien de M. Autrand. « Cette véhémente harangue a soulevé à maintes
reprises dans l’assistance entière de
formidables applaudissements et des
témoignages d’une ■ adhésion à peu
prés unanime. » Le Courrier termine en exprimant sa reconnaissance à M. Autrand «‘d'avoir invoqué dans un pareil milieu la divine
figure du Christ », et il le reraeicie
«d'avoir ainsi provoqué dans cét
auditoire si mélangé... une alfutnation de foi religieuse. »
MISSIONS
La Société des Missions de Paris
a reçu dernièrement deux dons de 1
50.000 francs, dont l’un pour l’œuvre générale, et l’autre pour la Mission du Congo. Mais la. première de
ces sommes n’a été versée qu’avec
l’obligation de (a capitaliser et d’en
servir l’intérêt au donateui' durant
le reste de ses jours. Quant à la seconde somme, 10,000 fr. seulement
ont été versés comme ,dpn; le reste
de cet argent n’est encore que promis et devra êtrt placé; les intérêts
seuls seront applicables à l’œuvj-e.
M.elle E. KralTl, de Strasbourg,
celle humble chrétienne qui, piu- un
don Spécial de 3,000 fr,, avait permis au Comité de Paris d’envoyer
au Zambèze M,elle Kiener, dont la
présence a tant adouci les derniei's
mois dq M.rae Coiliard, a été ellerrième retirée à Dieu le il mars:
elle a fait, par son testaraent, à la
rriênie œuvre un iionveaii don de
2,500 francs. « Tout en |)r'enaut ma
part de la douleur générale, écrivaitelle à l’occasion de la mort de M.rne
Coiliard, j’adore la miséi'icorde de
Dieu,, qui m’a préservée d’un graml
|.)éché et qui m’a épargné des toi'lu res morales tenihles ». L’appel
iuléfieur qui avait poussé celle cliiAtierme dévouée à interverdr financièrement en faveur des, missionnaires de Sél'ula élait si impérieux
que, si elle y eût ré.sisté, M.lle KralTt
se fût crue en quelque sorte responsable de la mort de M.rne Coiliard.
Au Zambèze, ou continuail, à la
fin de janvier, à êtt'e-im|uiet deda
santé (iu jeune missionnaire Vollel,
qui n’avait décidément pas pu quitter Seshéké pour'se l'endre à Sél'ula,
l.es dernières lelti'es reçues par sa
famille, bien que tracées de ¡.a main .
du missionnair-ei . morrlrent qiie cet
homme si fort, qui avait admirablement supporté le.s fatigues d’im
voyage toujours difficile, et accompli
cette (bis dans des coirditions particulièrement mauvaises, a é.Lé terrassé par de terribles accès de fiévi'e..
Dieu veuille le conserver à sa famille et à son œuvre! -^ L’évangéliste noir Pauluse est biétt arrivé,
lui, à Sél'ula, mais veuf, Irélas! et
de, plus, malade. M. et M.rne Ad.
Jalla ont dû quitter, le 7 ou le 8
mars, le Lessouto pour se reirdre
au Zambèze avec un nouvel évangéliste noir et sa femme. Le Comité
de Paris a décidé en outre d'envo-,
yer', au Zambèze M. Edgar Krüger,
de Strasbourg, neveu tlu pi'ofcaseur
de la Maison des Missions, Après
avoir terminé ses études- dans cette
Maison, M. Krügci' a' fait, pendant
un an, i’a[)prentissage de divers uiélierg et des éléments de l’agricullure,
et il s’initie actuellement à la médecine en Ecosse, , ,
M. M, Dieterlen, dont la gorge
ii'est malhem'eusement point encore
guérie, fîoit néanmoins reloui'ner au
8
- 12S
•l';f vW7^ìt'~P
i*> jf,
Lessouto on nriai ou juin, et otniinener avec lui dans ce champ de mission M.Cli.Clit'isteilei’.M. Jeanrnait'e!,
dont la santé n’est point assez ré*
taldie pour qu’il retonme au Zambèze, restoia prol)ablement au l,esaouto, où il dessei't actuetiernent le
poste de Léribé. L’ancien missionnaire de cette station, M.Weitzecker,
se sentant dans un meilleur état
pVjysique, a pu accepter du Comité
le mandat de visiter les Eglises pour
les entretenir de l’œuvre missionnaire. L’état politique du [lessouto
inspii'e moins d’inquiétudes, Lérotholi ayant été i.istallé grand chef
dans une assemblée officielle tenue
récemment à Masérou, la résidence
du magistrat anglais.
En ce qui concerne l'œuvre du
Congo français, le Comité a décidé
qu’il commencerait par re|)rendre
l’une de.s stations américaines, celle
de Talajouga, et qu’il y ¡ilacerait
les deux missionnaires Allégret et
'feissorés et l’aide-missiomiaire Gacon, M. Gàçon a pris les dovanls et
s’est embarqué le 15 mars avec sa
jeune femme (IVl.lle Marie Franiz,
institutrice) qu’il a épousée le 2
mars à "Vallorbes. M. ’feisserés s’est
marié, le 25 mars, à Orléans, avec
MJ le Lucie Uivierre, petite-lille d u
regretté M. Ca.salis père, et M. Allégret a tlû épouser, le 6 avril, à
Strasbourg M.lle Suzanne Ehrliardt,
lielle-sœur de M. F.-H. Krüger, professeur à la Maison des Mi.ssiotis.
Ije départ de ces deux couples pour
le Congo est fixé au 10 mai.
Semaine Religieuse.
lU^viie Polili<|m‘
— La situation de nos colonies africaines est toujours plus
alarmante. Ce n’est de toute part
que trahisons de bandes indigènes,
ce, qui a engagé le nouveau gouvei'neur Col. Baratieri à adopter des
mesures d’une rigueur extrême,'
Ce
un
et
— Un procès scandaleux se déroule é Mantone. Le député Nasi
accuse le député Cavallntti de lui
avoir soustrait,, en se servant pour
cela n’uu domestique (¡u'il avait achelé, de [irécieux docimicnts. (!avallntti op[iQse a ces accusations les
dénégations les plus formelles,
procès sera la ruine moi'aleide 1
ou de l’autre.
— Des congrès d’arcliitectes
d'oculistes se tiennent actuellement
à Palerme.
— Pour le U Mai,, la police ne
permettra que des réunions strictement privées et encore avec billet.
— [.es pourparlers avec la Suisse
au sujet du traité de commerce,
semblent tout prés d’aboutir.
X
— Tout un complot
d’anarchistes (|ui se proposaient de
taire sauter les principaux bâtimeuls
de TElat, a été découvert.
rollìi IIS imnfis iiii u missili
.:1 reporter 1 Fr. 843,—
Union Cbrétieni'ie de Bobi Quelques élèves de l’école » 10,—
de filles de Bobi » 5, —.
Total 1 Fr. 858,Pour la nouvelle bâtisse de S. Loup
À. reporter 1' 'r.s. 95,—
M. J. Weilzecker » 5, —
'l’otal » 4QÜ,
P IC T ITE GAZPÇTTE
,— Le 13. la rente italienne a été quptée
L. 92,75.
,1. P. Malan, Géra7il
Tune Pelliée — Imprimerie Alpiiia