1
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LE
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
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Prime aux abonnés iln 18B7. — Institution lies DiaCmiosst's ite SI. Loiif). — l)e
ranliquité dos Vaudots, — Évangéli.salioD.
— Mlssimis, — Nouvolles diverses. — Souscription. — Pour les Enfants. —Annonce.
PRIME AUX ABONNES DE 1887
Les abonnés de 1887 au Témoin, pourront avoir les deux
volumes .de L’Histoire Ecclésiastique des Eg-Îises Vaudoises par P. ' Gilles , formant
ensemble 97!! pages, in 1â°,
(édition. 1881, Pignerol, chez
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prix de faveur tout à fait
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abonnés de l’intérieur peuvent
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volumes d’histoire vaudoise et
recevoir le journal jusqu’à la
fin de 1887. '
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de l’étranger (Union Postale) peuvent recevoir le avéc‘les
deux volumes do la précieuse
Chronique de Gilles allant dé
1160-1643., ,
Ceux qui préféreraient se procurer les 4 volumes de l’Israël
2
-406,
des Alpes du Docl. A. Muston,
soni encore à temps et peuvent
l’obtenir pour frs. 7,50 expédié
franco, au lieu de frs \%.
Inslilnlion «les Diaconesses de S* Loup
L’établissement de S* Loup auquel
l’Eglise Vaudoise est redevable de la
plupart des diaconesses qui ont travaillé ou qui travaillent dans ses
établissements de bienfaisance, a été
particulièrement béni l’année dernière.
Jamais il n’avait atteint auparavant
le chiffre de 50 diaconesses, tandis
que, à l’époque de la dernière assemblée annuelle, cinquante-trois diaconesses, inscrites au registre, étaient
présentes, soit à S. Loup, soit dans
les postes différents où s’exerce leur
activité. A l’hôpital cantonal de Lausanne elles sont au nombre de 17 et
l’administration voudrait voir encore
leur nombre s’accroître.
Le Directeur de l’institution M.
RaU'Vaucher, constate avec reconnaissance, qu’il n'y a eu pendant le
dernier exercice, ni maladies, ni
démissions, ni passage à la retraite,
ni décès. Neuf nouvelles admissions
ont pu être prononcées et dix élèves
sont en cours de préparation.
A côté des diaconesses qui donnent
tout leur temps à l’œuvre, le Comité
directeur se propose d’utiliser, dans
une certaine mesure, les services
des personnes qui,^sans pouvoir devenir diaconesses de profession, désirent* prendre part à ce semce chrétien.
Il s’adresse pour cela aux femmes
chrétiennes sincèrement consacrées
à Dieu , simples de goûts el d’allures,
et pouvant offrir leur travail sans
rétribution, à certaines époques plus
ou moins régulières. Le Comité se
chargerait de leur fournir du travail
et de leur enseigner ii le faire*
L’état financier de l’Etablissement
s’est maintenu prospère et les comptes
ont pu se clore au 30 Juin dernier
avec un fonds de réserve de frs 45.000.
♦
★ #
L’année 1886 marque le premier
cinquantenaire de la fondation de
l’iBuvre des Diaconesses protestantes.
C’est, en effet, en 1836 que le pasteur Fliedner de Kaiserswerth eut
l’idée de faire revivre la diaconesse
biblique en réunissant en association
libre et forte des femmes chrétiennes
qui n’étaient pas astreintes à des
vœux monastiques et qui n’étaient
pas mues par l’idée erronée d’acquérir des mérites par leurs œuvres,
mais qui désiraient se consacrer au
service des malades dans un esprit
de reconnaissance et d’amour pour
celui qui les a sauvées. La première
diaconesse protestante fut la fille d’un
médecin. On en compte aujourd’hui,
après 50 ans, près de 6000, se rattachant à une soixantaine d’établissements et travaillant dans deux raille
stations.
De l’antiquité des Vaudois
Le Guardian d’il y a quelque temps
contenait un article sur les Vaudois
et sur leur littérature. L’auteur de
cet article appuyait ses critiques sur
le livre du dôct. Montet et examinait
les quelques documents quiontéchappé aux persécutions du 15® et 16®
siècles. '
Voici maintenant ce que répond le
Record dans upe analyse du livré que
nous venons de mentionner, et. b.
«Le docl. Móntela fait de son mieux
pour établir les rapports qui existent
3
-.407.
eiure ces fragments et les périodes
de l’histoire de l’Eglise; mais il ne
nous fournil aucune informalion sur
la source ni sur l’autorilé que peuvent avoir ces écrits. Il ne fait que
réunir ensemble certaines phrases et
cérlains extraits, puis il nous dit
qu’ils apparlierujent à la période
catholique, ou au 15* siècle, ou aux
Hussites et conclut qu’ils appartiennent tous â une époque postérieure
au 12® siècle.
«Nous voudrions maintenant de
mander, dans l’hypothèse que le doct.
Monlet ne se trompe point, si l’autorité d'une vingtaine de manuscrits
dont plusieurs ne sont que des copies,
dont presque aucun ne porte le cachet
de Poriginàlité, est vraiment suffisante
pour meltrè èn doute l’existence-d’un
peuple qui a occupé les Vallées du
Piémont, les IlauLes Alpes et le Dauphiné depuis le 5* siècle jusqu’au 19®,
qui a porté le nom de Vaudes aussi
bien que ceux de Léonisles, de Cathares, de Barbets, etc. qui n’a jamais partagé les doctrines romaines
ni montré delà sympathie pour l’Eglise
de Rome?
Nous sommes prêt à prouver que
depuis les temps d’Irénée et de Vigilance jusqu’à celui deCiaudedeTurinil
y a eu des chrétiens dans les Vallées
des Alpes qui ont parié un patois ou
romanche qui n’est pas le langage
de Lyon, car frénée a appris le romanche pour pouvoir aller leur prêcher l’Evangile. Nous sommes également prêt à prouver que dans le
septième (1) siècle, sur l’autorité de
Pilichdorf qui a écrit contre les
vaudois, « une certaine‘personne appelée Pierre surgit d’une région appelée Valdis qui prêcha aussi la pauvreté », et de ces deux (Silveslre et
Pierre) prit naissance la secte des
Vaudois.
II suffit de nous en rapporter à
George Stanley Faber et au docteur
Gilly pour réfuter ce qu’il y a d’absurde et d'impudent en taxant de
«jargon insipide D l’expression convenable d’étitliousiasme calviniste lan
(It Le proto (vuïalt-il dit sept au lien de douee ?
cée contre les quelques historiens
qui ont écrit sur les Vaudois,
Nous avons quatre preuves claires
et distinctes pour établir, contre les
arguments allégués par les écrivains
catholic^ues, que les Vaudois onltoujoiirs réclamé pour eux une entière
indépendance de l’Eglise de Rome.
1. En 1630 Mario Aurelio Rorenco,
prieur de S. Roch à Turin fut chargé
de faire des recherches sur les doctrines et sur l’antiquité des Vaudois.
Il donna le résultat de ses recherches
dans un livre qu’il miblia en 163t et
qui a pour litre: «Récit de l’introduction des hérésies dans les Vallées»*.
L’auteur y établit que les Vaudois
Sont si anciens qu’il n’est pas pos.sible de fixer l’époque de leur origine
avec une certitude complèlei mais
que dans tous les cas ils n’étaient
plus une secte nouvelle dans le 9® et
le 10® siècle. Dans un second livre
publié en 1639 et intitulé: Mémoires
riùtoriqms dès Viniroduelion des hérésies, il dit: « Au neuvième siècle, loin
d’être une secte nouvelle, ils sont
plutôt pris pour une race de fomentaleurs qui favorisent des opinions
qui les avaient précédés. Et parmi
eux il faut ranger Claude de Turin ».
2. En l’année 1535, lorseme les
Vaudois étaient en possession de leurs
archives et de leurs documents qui
furent détruits pendant les persécutions de 1559-1560, Robert Olivétan
traduisit en fra upáis la Bible qui fut
imprimée à Neuchâtel. Dans la préface il dit: «Je présente ce précieux
trésor au nom d’un petit peuple, amis
et frères en Jésus-Christ qui l'ont
toujours possédé depui-s le temps où
ils ont été bénis et enrichis' par les
apôtres et par les ambassadeurs de
Christ ».
3. Dans le premier wode national
protestant jenu èn l5o9 auquel se
présentaient des délégués venus de
toutes parts, les délégués du Dauphiné
et de la Provence dirent: «Nous faisons
cause commune, mais nous n’avons
pas besoin de réformer, car nos ancêtres ont toujours, aussi bien ctue
nous, Troussé la corruption des
églises affiliées à Rome ».
4
^408
Et dans une requête adressée la
même année à Emmanuel Philibert
Duc de Savoie ils disent;
«Que votre Altessp veuille bien
considérer quela religion dans laquelle
nous vivons n’est pas seulement celle
que nous avons actuellement, ni une
religion découverte il y a peu d’années,
comme nos ennemis le prétendent
faussement; mais c’est la religion de
nos pères, de nos grands pères, celle
de nos ancêtres et de nos prédécesseurs encore^plus éloignés, c’est la
religion des saints, des martyrs, des
confesseurs et des apôtres».
Et dans un autre écrit ils disent;
« Nos ancêtres nous ont souvent raconté que nous avons existé depuis
le temps des Apôtres. Nous avons à
plusieurs reprises affirmé ce fait devant les Ducs de Savoie, et nous
n’avons jarnais-été contredits, ni même
mis en question!
4. Et uernièrement, sur l’autorité
de Raynouard dont la compétence est
confirmée par M. Hallam dans son
« Histoire du Moyen-Age » , ,il a été
reconnu que le dialecte des Vaudois
a été formé du latin dans une période
très reculée de l’antiquité, et que les
personnes qui ont parlé ce langage
doivent avoir habité les Vallées avant
la chute de l’empire romain et les
invasions des nations teutoniques
(The Record).
Evangélisation
Milan. — La circulaire imprimée
que le conseil d’Eglise adresse chaque
année aux amis et aux membres de
l’Eglise Evang.'Vaudoise de Milan,
constate avec reconnaissance envers
Dieu que l’Eglise de cette ville occupe, par le nombre de ses membres,
la première place parmi ses sœurs
de la mission vaudoise. Elle comptait en effet, en Juillet dernier, 291
membres communiants et plusieurs
catéchumènes inscrits.
Le tableau financier porte à frs.
1901 les dépenses pour frais de culte
en 1885-86; à frs, 1898 les contri
butions pour œuvres de bienfaisance
et à frs. 2000 la somme versée à la
caisse centrale. •: lo
L’église a deux pasteurs-évangélistes , quatre anciens et cinq diacres.
L’année dernière les réunions du
soir tenues à Porta Volta et à Porta
Garibaldi ont été bien fréquentées. Au
temple de S. Giovanni in Conca c’est
le culte du Dimanche malin qui est
le mieux suivi. Seize catéchumènes
ont pu être reçus à Pâques tandis
que 28 membres provenant d’autres
églises venaient remplir les vides
produits par 26 départs, 4 morts et
une expulsion. s
Les pasteurs n’ont pas donné moins
de huit catéchismes par semaine pour
s’adapter aux circonstances différentes
des individus et des familles. L’école
du Dimanche compte 140 élèves.
»
★
Il Bollettino della missione della
Chiesa Ev. Valdese. — Ce petit recueil
mensuel de nouvelles sur l’Evangélisation continuera à paraître en 1887,
aux mêmes conditions qu’en 1886. ’Autant que poSsible,‘on désire l’envoyer
en paquets aux églises’quf se reridetfl
responsables d'un certain nombre d’abonnements. Dans ces côndilions on
peut l’obtenir pour ub minimum, de
fr. 1,25 pouf l’année et même pour
moins, SI le nombre des abonnements
est supérieur à vingt. Là où les églises
ne se chargent pas de l’abonnement
ceux qui désirent se le procurer n’auront qu’à s’adresser au pasteur de
leur paroisse qui pourra distribuer
lui-même les numéros, ou transmettre
simplement l’adresse des personnes
abonnées à l’Administration qui -se
charge de l’expédier franco aux adresses qui lui sont indiquées.
On peut s’abonner aussi direcléraent
en envoyant un minimum de fr. 2 à
rAdmimstralion du Bollettino ,107,
via Nazionale, Rome.
Missions ■ : ‘
• ' '■ •
Zambèze. Lés deux derniers numéro?
du Journal des Missions conliennent
5
— 409
des nouvelles fort intéressantes sur
l’expédition dirigée par monsieur
Coillard. Nos lecteurs se souviennent
que ce missionnaire attendait à Sesheké une occasion favorable pour se
rendre, auprès du roi des Barolsis
Robosi ou Lewanika qui, après une
guerre sanglante, avait repris' les
rênes du gouvernement de son état.
De nombreux messages de sa part
demandaient instamment une visite,
mais n’ayant point de canots à sa
disposition, Mr, Coillard dut renvoyer
pendant longteinps son départ.
Enfin le 6 du mois de mars il put
s’embarquer avec l’escorte d’un petit
chef voisin ( Makumoa-Kumoa ) et 10
Masubiens, sur deux embarcations
qui porteraient mieux le nom d’auges,
que celui de canots. La divine Providence accorda sa protection visible
au messager de la bonne nouvelle;
son voyage fut heureux, mais il va
de soi que les dificuités à surmonter
ne manquèrent pas. t- Ici ce sont
des rapides ;à franchir et qui emportent l’une des embarcations do l’expédition, là, la superstition des rameurs qui les empêche d’avancer,
par crainte de devenir la victime d’un
serpent à sept têtes qui doit nicher
au confluent du Lumbe et du Zambèze; ailleurs des nuées de moustiques
qui pénètrent dans les yeux, dans
les oreilles, dans les narines; une
vraie plaie d’Egypte. Mais la beauté
de la végétation açquatique et riveraine et surtout le bon accueil que
le.irnissionnaire reçut partout le dédommagèrent de tous ces ennuis.
Le 20 mars l’expédition arrivait à
Najqlo, seconde capitale du royaume,
après avoir traversé une plaine inondée. Mr. Coillard y rendit visite à la
reine Makuaè. Ce n’était pas une étrangère pour lui, car il l’avait vue
pnsonnière chez Malhaga. — « Cette
fois, écrit-il, je la trouvai assise sur
une natte^ sous un pavillon de chau
me. Dès qu’elle me vit, elle se, mit
îll(
à rire; elle me tendit la main efîme
fit assopir en face d*elle. Elle me rer
garda fixement pendant; quelques momenis, souriant toujours , et à, la fin,
trahissant le cours de ses pensées, elle
s’écria d’un ton qui me fit U'essaillir: ,
« Malhaga! Malhaga! Nous l’avons tué
lui gt tous les siens.... Leurs os blanchissent au soleil! Et l’impertinence
de quelques-uns de ces sorciers d’oser
demander grâce ! Grâce! Ah bien , oui!
No\is les avons jetés en pâture aux
vautours ! Voilà notre grâce à nous».
Ces éclats de rire, ces accents d’exaltation , celte vengeance insatiable,
qui s’affichaient, me donnaient le
frisson. J’avais les yeux rivés'sur
cette femme. Je l’écoutais et je rêvais.
Je la connaissais déjà. Il y a un peu
plus de deux ans, son premier ministre,, du nom de Pekalità, lui portait ombrage. Un jour qu’èlle donnait aux gens de sa ville un régal
de yoala, elle fil; appeler Pekalita
dans sa maison privée, causa quelque
temps avec lui, lui présenta un pot
et le laissa seul avec unebanded'hommes qui devaient le massacrer. Mais
en présence du vieillard vén'érable et
généralement respecté, les esclaves
étaient intimidés. Elle attendit longtemps dans la cour l’exécution de
ses ordres. Impatiente elle rentre
enfin: « Comment, s’écria t-elle, on
vous donné des ordres et c’est ainsi
?ue vous les exécutez?'Saisi.ssez-le» !
uis s’armant d’un vieux sabre portugais, elle trancha elle-mêrhe, et
d’un seul coup, la tête du vieillard.
Elle fil jeter le cadavre dans une cour
voisine et alla s’asseoir au lekholla
comme d’habitude. Vers le soir, le
crieur public se fit entendre: «La
reine fait savoir qu’elle s’est arraché
une mauvaise épine du pied » ! On
comprit; la .sensation fut grande. Ce
fut une des causes de la révolution».
L’accueil fait à Mr, G. fut pôürta.nt
des meilleurs, et le lendemain, il
put annoncer l’évangile à une grande
assemblée attentive et sérieuse.
De Nanolo vice-capitale à LéaÎi|yi,
résidence du roi barotsî, la distance
n’est pas considérable, puisqu’é|lé
peut être franchie en|^ moins d’iihe
journéel Mr. G. rencqn’t.ra ,Ie _ souverain avant d’arriver à Jà capitale; il
était en train de faire un grand pèlerinage aux tombeaux de ses aïeux,
ce qm ne se fait jamais sans accora-
6
....-,--------
pagnement assourdissani de tambours
el de grosses caisses. Le roi Lewanika, un homme de trente cinq ans
environ, de belle taille, à l’air intelligent, avec des yeux protubérants
et la lèvre inférieure pendante, salua Monsieur G. en lui tendant la
main et avec les paroles ; « Lómela
moruti oa ka, nlale » ! (Salut! mon
missionnaire, mon père) ! La réception
officielle n’eut pourtant lieu que le
lendemain; ici aussi, elle fut des
plus amicales. Le roi exprima la Joie
qu’il avait de voir enfin le missionnaire, après l’avoir si longtemps attendu, son mécontentement des délais
qu’on lui avait fait inutilemehl subir
et son indignation au sujet des vols
dont il avait été l’objet. Pendant les
quelques jours que Mr. G. passa à
Lealuyi, il eut de fréquentes et longues conversations avec Lewanika,
occupant avec son campagnOn monsieur Weslbeech la place d’honneur
au lekholhla (la cour de S. M. ) et
jouissant même pendant de longues
heures de l’intimité de son cabinet
privé. — La place nous manque,
hélas! pour reproduire une de ces
conversations racontée au long dans
la lettre de Mr. G.’*"— Le vendredi
suivant, le roi envoya son crieur
public pour convoquer ses sujets au
culte, qui devait avoir lied le surlendemain, dimanche et leur faire
savoir que tous travaux devaient
cesser en ce jour. — Mr. G. eut un
audiloiré imposant, sérieuxetallentif.
- La lecture paraphrasée des dix
commandements frappa le roi.
Avant son retour, Mr. G. put encore
fixer la place pour la station missionnaire qu’il se propose de fonder.
Il fut favoi'ableméht impréssionné par
un petit vallon nommé Kanyonyo, non
loin de la capitalé, qui lui semble
l’endroit le moins insalubre de la
vallée.
Le voyage de retour s’effectua heureusement en huit jours; le 17avril
noUe frère débarquait heureusement
à Seàheké, trouvant lou.s ses bienaimés eii bonne santé.
Nouvelles diverses
Pastmrs Vaudois en Suisse. — Le
Semeur Vaudois annonce que ¡MM.
Aug. Malan et Paul Gardiot, récèrnrnent agrégés an corps pastoral de
l’Eglise Nationale, sont désignés ,'le
premier pour occuper la suffragance
de Paj'erne, Te second pouc être
nomme suffragant de M. le pasteur
Vnilleumier à Lausanne. Nou-s souhaitons à nos frères la bénédiction du
Seigneur dans les nouvéaiix {Jostcs
qu’ils occupent.
Sanctification du Dimanche eh Suisse.
— liB mardi 26 octobre s’est* réunie
à Yverdon l’assemblée de la Société
suisse pour [’observation du dimanche,
La conférence comptait une vingtaine de délégués de comités cantonaux ou régionaux, de Berné, de
Bâle, de Genève, de Neuchâtel ét de
Vaud. M. de Perregaux, de Neuchâtel,
présidait.
Les idées les plus diverses ont été
émises et une abondance de renseignements donnés à propos des questions mises à l’étude par le comité
central. Ge qui préoccupe surtout les
délégués, ce sont les fêles qui rem
Îdissent le jour du Seigneür et en
aussenl la destination. On se demande si les exercices de tir ne
pourraient pas être ava'nlagéusemenl
placés dans un jour ouvrable. On
rend hommage k 1* administration
militaire fédérale qui, dans te dertiiër
rassemblement de troupes, a bien
voulu tenir compte des observations
du comité central suisse. La convocation des troupes et leur licenciement n’ont pas eu lieu un dimanche
et le jour, dominical a été sâhctifié
par des cultes pendant le rassemblement.
A Lausanne, sur l’initiative de M.
le pasteur Buscarlet, plus de mille
signataires se sont engagés à tje recevoir ni lettres ni colis' dans la
journée du dimanche.
A la Tour-de-Peilz, M. de TfïilO a
tènté de pareils essais et ils ne soüt
pas restés sans fruit. On ne pense
7
..411,
pas pouvoir facilement déplacer les
votations poliliques. Les administrations de chemin de fer sont depuis
longtemps sollicitées pour la suppression de trains de marchandises le
dimanche. Bâle demande que le co
mité central étudie sérieusement la
question du repos des employés des
brasseries et des cafés, surmenés le
dimanche. Bref, on marche, quoique
lentement.
La population d’Yverdoh avait été
convoquée pour le soir du 26 dans
le temple national. Elle a entendu
d’excellents appels et exhortations de
MM. Buscarlel, Rod-Ducloux, Deluz,
de Genève, et Hahn, de Bulle.
H«[)SCIUrTIO\
POUR AJOUTER UN DORTOIR
ET DES LITS A L’ORPHELINAT VAUDOIS
Mmiant de,$ listes‘prècéd. frs, 295 —
Société des Demoiselles
proleslàntés de Turin
pour la protection de
l’enfance pauvre frs. 400 —
M'“'“ Térèse David , i,.,. , , 10
E Bonnet, pasteur » 10___
De Mr. J, D, Brez, NewYork, par Mr. J. P. Pons » 100 —
Da Rev. Mr. E. P. Riddall,
par Mi’. .1. P. Pons . » 20 ~
Mr. Félix Muston ...» 10 —
Madeleine Favatier, ancienne orpheline . . » 2
diTcmique ®auï5oi0c
Un mssionnaire Vaudois décoré.. La GazzMa \Vf[iciale dn 4 courant
annonce que notre collègue M..J. Weilzecker, missionnaire à Léribé (Lessou.to) vient d’êlre nommé chevalier
de la couronne d’Italie. Les précieuses
collections éinographiques envoyées
par lui au Musée de Rome et les
lelU'es.adrcàsées à la Société géngral
phique, n’auront pas été étrangères
pensons-nous, à» la décoration que
vient de recevoir notre ami.
Que ces lignes lui apportent au
lorid du Lessoiilo nos cordiales félicitations.
La Tour. — Quelques quartiers de
celle vaste paroisse, pour des raisons
qu’il est inutile de relever ici, n’avaienl pas.d’owcim depuis deux, voire
même trois ans. Maintenant le consjsloire est au complet, grâce à la
nomination, à la charge d’ancien, de
MM Et. Coslabel (Appiots), J. J.
Roslan (Taillarel), David Gaydou
tChabriols) et Henri Jalla (Envers).
L’imballalion de ces quatre frères
a eu, lien dimanche dernier, avec le
concours d’une assemblée très nombreuse.
Si aux onze anciens de quartier nommés par l’assemblée de paroisse,
nous ajoutons les deux pasteurs et
les cinq ministres de l’évangile (professeurs) nous trouvons que l’Eglise
de La Tour compte, dans son sein,
non moins de dix-huil anciens, qui
tous ont le devoir soit de la gouverner,
soit de travailler à son édiûcalion.
Puisse le bien qui se fait au milieu
de nous, être proportionné au nombre
d’ouvriers que le Seigneur a daigné
nous susciter! J- u- p
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12 ex., 1 fr. 40: 25 ex., 2 fr. 75; 50
ex., 5 fr.; 100 ex.j'9 fr. - En dehors
de la Suisse, ajouter 1 centime par
exemplaire pour le port.
LKS V/MJDOIS KX (6S6
Il reste km certain nombre d’exemplaires de la brochure publiée à l’occasion de la réunion du 16 août et dédiée
aux familles Vaudoises. Cet opuscule
de 70 pages, revêtu d’une jolie doublure en couleur et des armoiries
vaudoises, contient le récil des douloureux événements de 1686, et il
trouve sa place toute indiquée au
sein de chaque famille.
On peut avoir ces livres au prix de
25 centimes en s’adressant à MM. les
pasteurs des Vallées. A domicile, par
la poste, un exemplaire coûte 30
centimes, à l’intérieur, et 35 centimes
à l’étranger. En gros22francs le cent,
et par ta poste 23 francs. ,.
L’ÉGLISE LIBRE
Journal Religieux, folitiqueet littéraire,
paraissant le vendredi.
Publié^sous la direction de M. Léon Pilatte
Prix d’abonnement pour l’Italie:
Un an: Fr. 11,50; six mois; Fr. 6.
Par l’étendue de sa publicité l’Égriise Libre
est un intermédiaire précieux pour, toutes
annonces ecclésiastiques, scolaires, commerciales, ainsi que pour touè ’ffli'is, offres e.t
demandes de services et d’emplois, otc.
insertions: La ligne de 30 lettres, depuis
0.50. cent, jusqu’à 0,15 cent.,, selon le
nombre. Traités a forfait,,* ,
Les nouveaux abonnés pour, Vannée' en.... _
iUSt, recevro7it les numéros restant .à paraître en iS86.
Adresser lettres, fonds, çtc-, à M., l’Administrateur de VÉglise Libre, a Nice (A. M,
Paroles et Textes (de l’Eglise des
Frères Moraves) pour 1887.
Cartonnés à ■ ■ • Fr. 0 75
Toile cirée .... » 1 00
Reliure soignée . . » 1 00
Reliure supérieure (toile) » 1 25
Interfoliés .... î 1 50
En dépôt aux adressas suivantes: ■
Monsieur David Peyrot, Serre d’Angrogne. — Mademoiselle Marie Metile,
via d’Ultva Torre Pellice. — Monsieur
,'William Meille, via Pio Quinto, 15,
■Turin.
Ernest Robert , Gérant
Pignerol, Imprim. Chiantore etîÎascaretlL