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Compla-couranl avec la Posle
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de poste...........» 6
Amérique du Sud ... . . » 9
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Chez MM. les Pasteurs;
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Année XVlI. N. 47,
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LE TEMOIN
ÉCHO HE8 VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Voue me serey. té moi us. A et. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Epli. IV, 15. Que ton rfegne vienne. Mattti, VI, 10
<> m m a i r c t
Nos examens de quartier. — Père Atigèîe
de Pollitia — Le Synode de L' Eglise
Libre — Merci, et encore ! — Pour les
affamés de la Russie — Clironique Vaudoise — Nouvelles religieuses _ Revue
Politique,
1« illMB it fl»§«f
Nous voici à l’entrée de la saison
d’hiver et à la veille de commencer,
dans les divers quartiers de nos paroisses, les examens annuels qui sont
prescrits par nos .Règlements et qui
seront une des institutions les plus
Ijénies de notre Eglise.,., aussi long
temps qu’on leur conservera leur
but et leur cachet primitif. Car nous
devons déplorer que, dans telle de
■ nos paroisses, on se soit départi de
la régie, et que — soit à cause de
l’apathie des membres de 1’ Eglise,
soit à cause du défaut d’une école
ou d’un local convenable dans tel
quartier — ou ait pris aisément son
parti de réduire cette réunion à un
simple culte d’édification, qui n’a
de l’examen proprement dit que le
nom sous lequel il a été annoncé
depuis la chaire le Dimanche précédent.
Or r examen de quartier est aussi
essentiel à la vie de notre Eglise que
les réunions de groupe le sont à
l’activité intérieure des congrégations'
Méthodistes. C’est, dans - des proportions minuscules et nécessairement
limitées, une Assemblée d'Eglise,
avec cette différence qu’il y a lieu
ici à beaucoup pins d’intimité, de
liberté et de familiarité que dans
une réunion générale des membres
électeurs. Ici ce sont les familles du
quartier qui forment 1’ ecclesiola in
eedesia, pour discuter de leurs intérêts spéciaux et généraux. C’est l’application d’un principe de saine démocratie,qui donne à chacun le droit
de dire ouvertement sa pensée au
sujet de la .marche de l’église, et au
pasteur de celle-ci une occasion précieuse pour prendre à parti les âmes
qui lui sont confiées, plus individuellement qu’il ne peut le faire
depuis la chaire, même dans les exhortations les pins directes à la
conscience des membres de son trou
■ '
Lai.'v*’.'.
peau.
Depuis quelques années l’Administration a la louable habitude d’attirer, par le moyen d’une circulaire,
l’attention de chaque paroisse sur
un sujet inhérent à la vie chiétienne
au sein de l’Eglise. L'a,n dernier il
s’agissait de culte de famille; cette
■M
2
370
année nous somnaes appelés à traiter
la question d(i la prière. Or c’est
généralement ce sujet spécial qui
doit faire le fond et servir de^ base
aux ex])ortaüons gui seront adressées
coname préliminaire de chaque examen de quartier, et l’on pourra adresser à cet endroit mainte question
directe sur l’esprit de prière qui
anime les diverses familles, et provoquer mainte résolution pratique
sur l’opportunité d’avoir, entre membres, d’un même quartier, des réunions intimes de prière en faveur de
tous ceux qui le composent.
Il y aura à côté de cela, comme
toujours, les demandes et les remarques à faire au sujet du pasteur, de
l’ancien, du raailre d’école, des contribuitions, etc. etc. Nous voudrions
y ajouter un article spécial pour les
questions ecclésiastiques à étudier,
à définir où â appliquer dans le courant de l’année.
Nous ne pourrons jamais prétendre
que notre peuple s'iutére,sse aux
questions qui agitent notre Eglise
comme telle, si elles ne lui sont
soumises d’une manière plus élémentaire et plus détaillée que dans
une Assemblée annuelle , unique de
membres électeurs, où la timidité
ou le peu d’usage de la parole empêchent à plus d’un de donner un
conseil ou de suggérer une idée plus
pratique que celle de maint discou^
reurjiabituel. Avec uneiconnaissance
préliminaire du sujet à traiter, acquise dans l’étude. lamiJlére qui s’en
est faite lors de l’examen de quartier, chaque membre de la paroisse
pourrait voter à bon escient, suivant
qu’une conscience éclairée le lui
dicte et non pas suivant que ropi<nion de la majorité le porte. Le
Synode pourra décider et légiférer
tant et plus, mais les réformes qu’il
propose ne seront actuables que pour
autant qu’elles .sont l’expression du
sentiment des plus petites fractions
de l'Eglise, et que, comme le satig
dans notre, corps, elles seront amenées de. toutes des extrémités, par
les petits canaux veineux, dans le
grand courant artériel, '
Ainsi, pour ne prendre qu’un
exemple, le Synode de 1891 invite
par son art. 21 les paroisses à étudier
s’il ne serait point opportun pour
elles de prendre l’initiative d’une
révision générale de la Constitution.
Mais quelle est cette Constitution,
quels en sont les défauts qui font
désirer une révision, quelles seraient
les réformes à proposer, voilà autant
de questions qui doivent être étudiées en détail en même temps qu’à
fond; et me élude préparatoire du
sujet dans les examens de quartier
en vue d’une Assemblée de paroisse
délibérante, nous semblerait être une
chose non seulement opportune mais
nécessaire, si l’on veut arriver à
quelque chose de pratique, que la
réponse, soit positive ou qu’elle soit
négative.
Agricola.
PERE ANGELE DE POLLINA
(De la Voice from Ilaly).
Père Angelico naquit en 1866 à
(Polline) petit village de 3.000 habitants de la province de Palerme, dans
les environs de Cefalu dont la cathédrale célèbre^ bâtie par le roi
Roger en 1145, est l'objet de l’admiration des voyageurs à cause' de
son majestueux style Romand et de
ses précieux mosaïques. Bien que
l’on affirme, que Pollina soit bâtie
sur les ruines de l’autique et célèbre Apollouia, ce n’est aujourd’hui
qu’une bourgade pauvre et sale, habitée uniquement par des paysans.
Aussi, « quelque chose de bon peutil venir de Pollina? »
Joseph : Gollesi, le vrai nom de
Père Angèle, est le fils d’un rneu«
nier de l’endroit. Il fréquenta les
classes de l’école élémentaire locale ;
puis il aida son père dans ses travaux; mais à l’âgei de seize ans, sa
mère qui est une zélée catholique-
3
'Vf.'
T'v-*.a7;
3^1
■1
romaine et présidente d’une confrérie, l’envoya à Castelbruno sous prétexte de lui faire continuer ses études
dans le couvent des capucins, mais
avec l’intention réelle d’en faire un
moine. Joseph n’éprouvait aucune
vocation pour l’état monacal et pria
ses parents de le laisser à la maison.
Mais sa mère lui dit que s’il ne voulait pas entrer dans un ordre, il devrait quitter la maison.
Le 8 Mai 1884, il endossa la rolje
de moine, ce qui était une violation
flagrante des lois italiennes qui défendent raceroissement des ot;dres
monastiques. Neuf mois plus tard le
chef de la police du lieu pénétra
avec des gendarmes dans le couvent
pour s’assurer si ce n’était que des
étudiants qui y étaient en pension,
ou bien si on y cacliait de véritables
novices. Les pères s’elTorcèi'ent d’éluder les questions qu’on leur posa,
mais leurs fraudes ayant été découvertes, tous les novices furent renvoyés, tandis qu’on itifligeait au supéi'ieur une amende de 500 fr. pour
déelaration mensongère et absence
de diplôme le qualiliant pour l’enseignement, Joseph eut d’abord très
peur, car il supposait qu’on l’aurait
mis en prison, mais à la frayeur
succéda une grande joie lorsqu’il
apprit (lu’il était libre de retourner
à la maison. Mais sa mère,craignant
que s’il déposait la robe de moine,
il ne voulût plus la reprendre, l’obligea à se cacher dans la maison
d’un ami dont le fils se trouvait exactement dans la même position.
Chaque semaine, le gardien venait
en secret les confesser; et deux mois
après arriva de Rome l’ordre du
général d’envoyei" les deux jeunes
gens au couvent de Sortino (province de Syracuse).
Là commença pour notre ami, le
combat intime et douloureux entre
sa conscience et les règles de l’ordre. On voulait le réiuire à l'état
d'un cadavre entre les mains de ses
supérieurs dont l’un, le Provincial,
était particuliérement austère et dur;
il dut apprendre à revêtir l’apparence de la piété et commencer par
se montrer humble et soumis. Il
devait toujours tenir ses yeux iix-és
sur le sol. S’il les levait, on le punissait immédiatement par le « s’traccio », (sorte de bande qui entoure
la tête et couvre les yeux) qu’il devait porter des heures de suite, même
lorsqu’il sortait du couvent. Lorsqu’il s’adressait a. un supérieur, ne
fût-ce que pour demander à boire,
il devait s’agenouiller, baiser la terre,
et res.ter dans cette position jusqu’à
ce qu’un .ordre lui permît de la
quitter.
Mais si on ayait réussi à mouler
son homme extérieur et à faire de
lui un bon novice, il sentait en luimême une répulsion toujours plus
vive pour une pareille existence.
Mais où aller? qu’entreprendre?
Ayant failles « voti semplici.» il fut
envoyé au couvent de Gibilmania
pour y étudier la philosophie. Un
an après, il fut appelé au service
militaire. Ce fut avec le plus grand
plaisir qu’il pensa à dire adieu au
couvent et à s’habiller en homme,
avec le secret espoir de ne plus jamais franchir ces affreuses portes.
Toutefois, comme le père avait dépassé les soixante-dix ans, il fut
dispensé du service. Il chercha alors
à entrer dans le corps des gendarmes; mais ses parents le lui défendirent et le renvoyèrent au couvent.
Gomme c’était un homme intelligent
et qu’on d.isirait le posséder à jamais, on lui confia les ordres mineurs (21 août 1881). Une année; plus
tard (le 9 Septembre 1888) U fit sa
profession solennelle et devint moine
régulier sous le nom de Père Angèle. Ses supérieurs voulurent même
lui donner l’ordre de la prêtrise
pour qu’il pût célébrer la messe et
gagner de ¡’argent pour le couvent,
Mais lui, ayant obtenu un bref congé,
s’efforça de passer du clergé monacal au séculier pour ne pas retourner au couvent. Il ne réussit pas
toutefois, car il reçut l’ordre -de se
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fi-' ' ij-.': ’'- 'y ■■ ■ 'v , '■■"■ ",’ . ' /
55ii:
ir'
— 372
transférer immédiatement à Catane
avec menace de suspension a divinis
s’il n’obéissait. 11 dut donc quitter
Pollina et se rendre à Gatania.
Dans cette ville commença la période la plus intéressai)le de sa vie;
car ce fut là que des doute.s toucbant
la vérité des dogme.s romains vinrent l’assaillir. Il ne savait l'ien de
l’évangile et de la religion évangélique; mais son intelligence et son
bon sens protestaient contre les dogmes de la suprématie et de l’infaillibilité du Pape, de la Goncejjlion
Immaculée, et il avait de forts doute.s pour ce qui a trait au pouvoir
exercé.par le prêtre dan.s l’acte de
la messe et de l’absolution. Comme
il posait des questions et fo)'mulait
des objections, on le traita en hérétique etses professeurs firent leur rapport au Provincial qui l’obligea à
rester des heures entières â genoux,
à répéter le Miserere, et à se flageller avec une courroie appelée
« Disciplina ». On comprend aisément que la flagellation n’était pas
une réponse sutiisanle à ses doutes
et ne pouvait les dissiper. Vers cette
époque, on lui enseigna la « morale »
en lui donnant comme livre de texte
le célébré « Spéculum Vitæ bumanœ»
(le miroir de la vie humaine) de
l’évêque espagnol Hodrigo Saurio de
Sanchez. G’est un manuel poui' le
confesseur. Ge livre scandaleux est
le pire maître d’immoi'alilé. 11 est si
ignoble que le professeur ne lisait
•pas la Itçoti du jour a haute voix,
mais se ¿ontentait de dire à .ses élèves: « Vous lirez de telle à telle page
dans votre cellule; mais pour que
le diable ne vous tente pa.s, vous
lirez à genoux! » Voilà bien une
nouvelle découverte, que de boire'
du poison à genoux ne peut faire
mourir!
Notre ami était dégoûté et scandalisé. 11 dit ouvertement â sou su,périeur que jamais il ne pburrait
poser de pareilles questions aux personnes'qui venaient se confesser à
lui. On l’appela « protestant
lui imposa de nouveaux misereres
et de nouvelles flagellations. On le
connaiiîsait dans le couvent comme
un chercheur et comme un homme
d’un esprit indépendant. Un jour,
un frère laïque, Fra Garrnelo, le conduisit secrèlernent dans sa cellule
et commençait à lui parler des proteslanls qu’il y avait à Gatane. Il
lui dit qu’il connaissait le minisli-e
Vaudois, M. Betlecci, un ex-prètre,
et continua à s’entretenir avec lui en
lui expliquant ce que le.s Evàtigélique.s croient. 11 finit par lui oflVii'
une Bible tr’aduite par Diodati.
et on
Père Angèle l’accepta avec empi'essement et commença à la lire
en la comparant avec la version de
Mai'tini; il tut frappé par la fausseté
de l’accusation, d’après laquelle Diodati aui'ait falsifié le sens du texte.
Bien qu’il sût bien sa Bible latine
et qu’il l’eût lue souvent, il ne connais.sait pas de passage défendant de
la lire en langue vulgaire. La leclui'e de Diodati ne fit que fortifier
ses doutes, et ne trouvant plus la.
vérité dans le dogme romain,.il l’aurait trouvée (étant conduit par la Parole) en Christ, si le Père Joseph de
Nicosia ne l’avait découvert et dénoncé au Gai'dien et au Prcvincial. Pendant trois joiu's il fut tenu au pain
et à l’eau. On lui. mit auloui' du
cou le « libano » (corde faite avec
une e,spèce d’herbe longue et sèche)
et une couronire d’épines sur la tête.
11 va de soi qu’il était ■ étroitément
'surveillé; les moines s’efforcèrent
d’obtenir en lui toute impiession salutaire, en calomniant les protestants
et particulièrément M. Bellecci, sur
la ré[)ulation duquel ils répandii’enl
toute l’encre du couvent. Iæ Bible
fut saisie et plus lard bi'ûlée au
cours d'une cérémonie soleimetle en
présence des moineà assemblés. Ge
triomphe'du diable fut l’avant-coureur d’une oi'ùelle déception pour'
ces fanatiques hypocrites.
A. Müston.;'. .
(A suivre.) ;. t
■V.
'.r
5
373
LE-SYNODE DE L’ÉGLISE LIBRE
{Sitile ).
Uti rappoi'l. présenlé pai' M. Haskai'd sur le ftmdH « Orfane, Vedove
e Vecchiaia degli operai » conslale
qu’il possède IV. 86,000, grâce surtoul, à une dernière collecle faite
par M. M. Dougall (L. 28.000). IVassemblée lui exprime .sa rccoimais.sance et s’unit à la piiére de IVI.
Beriiatto pour que Dieu veuille lui
rendre la santé.
Le nouveau Comité e.st élu dans
Da
Se
iieu
le.s personnes de Saverio Fera,
miaño Borgia, Ludovico Conti,
rafìno Beruatto, Pietro Mariani,
Le soir du 15 (Octobre) a eu
ia consécration au pasíoi'at des évangélistes Manin, Borzi, Lenzi, Spigno,
Beltrami et Silva. Dans la séance
du 16 Octobre, l’.Vssemblée nomme
ad honorem et ad vitam Francesco
Lagornarsino comme secrétaire général du Synode; et accueille par
une triple salve d’applaudissements
la lecture d’un télégramme, par lequel le Min. Rattazzi remercie au
nom du Roi pour les sentiments de
dévouement qu’elle lui a exprimés.
MERCI, ET ENCORE!
Turin, le iO Novembre 1S9Í.
Monsieur le Directeur,
Veuillez, je vous prie, accorder
une petite place aux lignes qui suivent, dans le prochain numéro du
Témoin. - ,
Chaque année,, vers le comn encement de l’hiver, le président de
l’institut des Artigianelli est obligé
de faire comme la cigale de la fable.
Non pas qu'il tienne à avoir les défauts de cet « insecte au chant aigre
et monotone», comme Larousse le
déiinit, mais parce qü’ il a deri'iére
lui toute une chère petite.... ou plutôt
une grande famille d’enlants qui lui
a été confiée, et à la nourriture desquels il doit penser, -v Aussi dès
que ia bise commence à souffler,
(hélas! elle souille souvent), doit-il
crier famine et demander aux amis
des Vallées des pommes de terre,
des châtaignes, des raves, des légumes etc. en un mot tout ce qui
est mangeable ef propre à rassasier
de jeunes estomacs àllâmés. Ce sont
les paroisses des Vallées qui fournissent le plus grand contingent d’élèves : il est aussi juste qu’elles envoient des provisions. Turin qui n’a
pas de champs de pomme de terres,
se ratlrape en fo.irnissant une conti'ibuiion de 5 à 6000 francs. Les
appels, sous forme privée, que nous
avons déjà adressés à nos confrères
ont obtenu, jusqu’ici, en partie au
moins, une réponse favorable: un
merci de cœur à tous tes donateurs.
Ils troLivei'ont leurs reçus dans la
(i Relazione annua'S) que je n>.e ferai
un plaisir d’envoyer à qui en fera
la dem:inde. Mais nos greniers sont
loin d’être remplis.... Avant Janvier
1a provision que nous avons sera
épuisée.
Nous faisons donc comme cet enfant qui ayant reçu un bonbon, au lieu
de dire merci, dit: «encore».
Pensez à nos jeunes Arligianelli,
cher amis des Vallées, et envoyeznous tout ce que vous pouvez.
Nous vous rappelons que messieurs
les pasteurs sont toujours disposés
q nous transmettre vos dons par le
moyen de nos expéditeurs.
Dans la certitude que cet appel
urgent n’aura pas. été 'adressé en
vain, je remercie dès maintenant les
aniis qui s(! souviendront des 31 habitants de Via Berthollet 34.,
Dav. Peyrot.
PODIt LES iPPlME DE M KDSSIE
N. N.
Á reporter L. 60 ■
. . » 5
. V.-’n
m
6
:. v.r v-:- ‘i'-'
• 1- ''
_ 374
Ecole des Biglia (PrarusHn) »
M“ S. et M.elle E. Melile
Marthe Gaudin
Ancien Slallé
M. D. Peyi'ot, pasteur .
M. W. Meille »
O. G. (Gênes)
N. L...................
Jean Rostan (Villesèche)
J. P. Micol .
M.lle Elisa Monastier .
M.me-M.arguerite Poët, veuve
Rostan (Pomaret) »
Catherine Perron » »
Eglise tfe Massel . »
Alad. Elise Malan (Appiots) »
D. P....................»
M. H. ïron, pa.steur . »
L.
510 —
31 —
55 —
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O —
3 —
15
3 —
10 5 —
5 —
153
€HR0i\ïQlJE VAIIDOISË
Torre Pellice, — Conférence.
Vendredi à 7 h M, William Meille
a donné an Collège devant un public nombreux, malgré le mauvais
temps, une conférence sur îes impressions et les expériences d'un colporteur en Ecosse. Ce fut une cau•serie pleine de charme, toute pétillante d’esprit sur les'aventures gaies
et sombres, roses et grises qu’un
porteur de besace Vaudois rencontre
sur sa route; ce fut un défilé pittoresque dedonateurs froidsetcliauds,
aimables et bouri'us, chiches et généreux. Tout le monde a emporté
surtout le souvenir de ce brave négociant en grand de charbon, qui, au
terme d’une journée qui n’avait
rendu au collecteur que 12 schellings, le gronde d’abord de ne pas
savoir s’y prendre, puis inscrit sur
son livre 20 livres et l’invite à dîner,
en y conviant en même temps trois
amis qui porteront le total de la
journée à 5( L. st. Nous avons retiré de cette conférence une double
leçon: d’abord qu'il ne nous faut
pas craindre de nous faire collecteurs chez nous et ensuite qu’il nous
faut entourer de beaucoup plus de
sympathie et de priére.s ces hommes
que l’église Vaudoise envoie périodiquement à l’étranger,chargés d’une
besace lourde en tout temps, mais
surtout lorsqu’elle a de la peine à
se remplir. — La conférence de M.
Meille a été donnée au profit de la
Société des demoiselles de la Tour
pour la protection de l'enfance pauvre et a produit 65 fr.
Nous profitons de ta circonstance
pour rappeler à MM. les Professeurs
que leurs conférences de l’an passé
ont laissé dans le public vaudois le
meilleur souvenir, et qu’on tes verra
rvec grand plaisir se remettre à
l’œuvre.
Luserne s. Jean. — Depuis longtemps déjà, M. J. B. Olivel est malade; il souffre d’un état de faiblesse
insistante. Nous voudrions lui exprimer ici toute notre sympathie et
notre vif désir cjue Dieu veuille le
l'endre à la santé et à l’activité multiple qu’il exerce au profit de la
Commune, de la Paroisse, de nos
établissements d’instruction et de
notre Administration.
— Nous apprenons avec un véritable serrement de cœur le suicide
d’un jeune homme de S. Jean. Nous
savon.s que de pareilles morts peuvent. être l’effet des causes les plus
diverses. Mais nous voudricns que
dans le cas actuel et dans un autre
qui l’a précédé, on pût dire qu’un
surchauffage religieux, une piété
sentimentale, exaltée par un enseignement unifatéral et squilibrato
n’y entrent pour rien.
Nouvelles Religieuses
Le Labaro dans son N® de Novembre déclare que l’Eglise Réfor-
7
Ï 1 v.;r • ^ <
— 375 —
raée Catholique n’admet, ni lovS prières adressées à la madone et aux
saints ni la doctrine de la transubstantiation.
X
Ou écrit de Florence, le 19 Août,
au journal Semailles et moisson qu’un
réveil a lieu à Vercelli, cette forteresse de la |)apauté en Piémont.
Un architecte, malade et travaillé
dans son âme, reçut un Nouveau
Testament d’un ami qui lui conseilla
de s’adresser à l’évangéliste C. Celuici lui exposa le salut parfait en Christ.
11 en fut si touché que, tombant à
genoux, il s’écria: « Seigneur, sauve
et guéris-moi! » ■— 11 fut exaucé, ce
qui causa une grande émotion quand
on le vit au marché annoncer le
Sauveur qui l’avait guéri. Sa femme
et leurs deux fils se convertirent.
Voilà un des témoignages les plus
frappants de la grâce de Dieu en
Italie depuis quelque temps. L’argent qu’il dépensait pour des bains,
200 francs, il le distribua aux pauvres de l’endroit. II bâtit à ses frais
une satlei. de réunions. 1 es prêtres,
conduits par l’archevêque, l’ont publiquement excommunié. Dieu veuille
qu’il y ait davantage de tels excommuniés dans ce monde 1
Conférence de S[..Ad. Jaila — Un
nombreux auditoire qui garnissait
tout le parterre et une partie de la
plateforme de la grande salle du
Casino ■ s’était l’éuni le vendredi 6
novembre, au soir, pour entendre
les communications de M. Ad. Jalla
sur la Mission Evangélique du Zambèze, dans laquelle tiotre frère a déjà travaillé dix-huît. mois, et qu’il
va maintenant regagner avec sa jeune compagne (Mlle Emma Pons fille
de M. J. P‘ Pons de la Tour Pellice.
l^e jeune missionnaire a vivement
excité l’intérêt de ses auditeurs en
leur donnant sur l’œuvre du Zambèze certains détails pittoresques
et pris sur le vif, en même temps
qu’il gagnait leur sympathie par la
simplicité familière et la transparente
honnêteté de son langage. A l’enten
dre dérouler a/ec calme“son exposé
si placide, et si sobre on se serait
à peine douté que les niissioimaires
du Zambèze avaient à lutter à la
fois contre l’inpalubrité d’un climat
dangereux, la méchanceté presque
diabolique d’une population dépravée, et tous les dangers qui naissent
à chaque pas do l’extrême difficulté
des communications et des approvisionnements dans un pays sans
routes perdu à l’extrêmifé d’un désert de sable. Ceux qui ont lu, sur
le Zambèze, les récits des voyageurs
anglais, ont vivement,.apprécié l’héroïsme sans phrases de M. Ad. Jalla.
M. .lalla s’est également fait entendre le dimanche 8 Novembre, au
catéchisme du temple de St. Gervais
Il est reparti le 9 pour Lyon, d’où
il a du regagner Paris le 10. Il semliarquera le 28 à Soutbaraptoa.
(Semaine religieusei)
lleviie Poli tique
Italie — Le 13, dans la nuit, un
train direct venant de Rome à heui'té
dans la gai'e de Pontegalera un train
ordinaire qui s’y était arrêlé. Il y a
eu quatre morts et une vingtaine de
blessés. Plusieurs chevaux de grand
prix ont été victimes de ce désastre.
Le 15, le Roi, la Reine et le Prince
de Naples ont inauguré l’exposili.m
de Paleime. L’accueil que leur a
fait la population de l’île ne pouvait
être plus affectueux, plus enthousiaste.
P.trmi les prétures supprimées se
trouve celle de Luserne S. Jean.
■■■ys
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W'
_|------,
Allemagne — L’empereur conLmue son oeuvre de réforme sociale.
Il entend frapper dans leur répulafions (rendre inélégibles aux grandes charges) les propriétaires de
brasseries etc. desservies par des
femmes (kellnerinnen).
Âu Reichstag on discute un projet de loi pour la répressio:) du commerce des esclaves.
Bismark a été l’objet d’une véritable ovation à .son passage à Berlin,
tandis qu’il se rendait le 14, de Wirzin à Friederichsruhe.
X
Franc«— Une grève de mineurs
a eu lieu dans le Pas de. Calais.
f/écusson du consulat italien à
Paris a été l’objet d’outrages. On a
écrit dessus; Vive l’anarchie! M....
pour l’Italie. Le Gouvernement français a fait tout <le suite effacer l’inscription et a commandé utie nouvelle
plaque.
X
llé|iul»li(|iie Argentin« — La
ville Arroyoseco (Santa Fé) a été
déttqiite par un incendie.
X
Brésil — l^a province de Rio
Grande tend à se détacher du Brésil et à devenir un état indépendant.
' AVIS■
Une servante, bien recommandée,
trouvera à se placer dans une famille allemande. — S’adresser au
bureau de ce journal.
AVIS
Nous annonçons' comme devant
paraître prochainement
Moi et ma Maisou, 3® livraison.
Cette brochure contiendra, outre
une petite méditation avec piière
pour chaque jour du mois, une liste
pour lectures journalières de la Bible, copiée do celle en usage parmi
la jeunesse du monde entier (Bishop,
IjOndres), et un tableau des dates
les plus mémorables de l’Histoire
Vaudoise jusqu’à la Glorieuse Rentrée.
PETITE GAZETTE
— Le 18, la rente italienne a été quclée
L. 90,30.
AYISiU PUBLIC
Paraîtra bientôt, le petit manuel
d’acheminement à la lecture française, avec les tableaux relatifs, préparés par la Commission de l’Ecole
de Méthode.
S’adresser à l’Imp. Aipiria.
AVIS
Nous rappelons qu’à la Typ. Alpina
se trouvent en vente le i.®'' Livre
de lecture (le petit David) à l’usage des écoles vaudoises et le
nouveau Catéchisme.
J. P. Malan, Génint
Torre Pellice — Imprimerie Alpina