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Soixaiite-<miìèine année
27 Septembre 193b-Xin
N* 38
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L’ECHO DES VALLEES
PARAISSANT GHAQl^ VENDREDI
-- ' .
PRIX D'ABONNEMENTi Par an:
Italie et Colonies italiennes ..................L. 10,—
Etranger............................................24,—
Plusieurs abonnements à 1a même adresse ...» 22,—
lar é moia
6,
12,
On s'aboone: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de l’fcAo(Via Wigram, 2)
- Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L’/^NNBMBNT SB PAVE D*AVANCE.
S'adresser : pour la RédacUem, à M. le Prof. Loms Micoi - Torre Pellice — pour
l’AdministratleB, au Bureau du Journal, Via Wigram, N* 2 - Torre Pellice.
Pour toutes les anoBccs s’adresser au Burçau du journal.
Tons les changements d’adresses coûtent yo centimes, sauf ceux du commencement de rànnée.
O Le nninéro: 90 eentimes O
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...;^’lignes de louange, occupent vos pensées (Philipp. IV, 8).
POURUYIE INTÉRIEURE.
«Voici la journée que rEternel a
faite ». Psaume CXVIII, 24.
Quand l’aurore est toute rose et que le
soleil point à IThorizon dans un ciel azuré,
lumineux, il est aisé de dire : Voici la journée que l’Eltemal a faite.
Lorsque notre pain quotidien est assuré
et que, des. le commencement du jour, un
exquis petit déjeuner nous attend sur la
table au liiiilieu de laqudle se dresse un
magnifique bouquet de fieurs parfumées,
nous n’avona pas de peine à répéter tes
mots du Psalmiste.
Le travail ne manque pas, même à une
époque de chômage, il est agréable et proportionné à nos forces et à nos capacités ;
tout va bien dans notre famille, tes enfants sont soumis, diligents, respectueux ;
ils ne nous causent aucun ennui et nous
n’avons qu’à nous louer d’eux.
Nous avons de bons voisins, sprviables,
avec lesquels on ne pourrait jamais trouver un sujet de chicane.
Les conditions politiques, économiques,
sociaJiœ, ne nous donnent aucune raison
d’inquiétude...
Nous avons de bonnes nouvelles de ceux
nôtr^ qui vivent Imn de la majsonj
en un mot, tout va bien et nous ne sàu“
rions de quoi nous plaindre, même si nous
ne pensons pas toujours à témoigner notre
reconnaissance à Dieu.
Au fond de notre cœur, inexprimé peutêtre, il y a le sentiment que le PSalmiste
traduisait par les mots : «Voici la journée que VEtemd a faite».
Mciis la journée ne s’aîinonce pas itoujoiars par une aurore toute rose et te soleil ne se lève pas toujours dans un ciel
serein, luminieux. ■
n y a des aubes orageuses, des jouméie,^
de tempête, des moments pénibllles, des
heures angoissantes.
L’homme passe par la souffrance, la maladie, le deuil, tes privations : que dit-il,
alors ? Peut-il encore s’écrier : Voici la
journée que l’Eternel a faite?
Sa foi est mise à une rude épreuve et
le doute rongeur s’insinue dans S)n esîirit.
Et pourtant nous devons nous persuader
que si Dieu est dans l’aurore calme et sereine, il est aussi dans l’aurore qui annonce l'orbe et dans tes journées de tempête. Nous devons même admettre que
souvent Dieu a besoin de l’orage pour accœnplir son œuvre, car le calmé, la vie
aisée, la bonheur nous font parfois oublier
nos devoirs les plus élémentaires envers
Lui.
Si lé lecteur fait ^pel à ses souvenirs,
il n’aura pas de peine à reconnaître l'exactitude de cette affirmation dont il a certes
fait l’espéiience personneUeL
Quelqu’un pourra même affirmer que,
lorsque tout allait bien, il avait oublié
d’être reconnaissant et jouissait des biens
que Dieu lui accordait sans penser de
quielte source ils découlaient. ■
Mais voüà qu’un jour, il y a un brusque
tournant, tout est raiversé, tranèfonné,
et Dieu apparaît dans une nouvelle luimière ; de rudes expériences rendent la
vie plus pénible, mais dans cette épreuve
d n’y a pas que la souffrance et la peinei,
ü y a la main de Dieu ; c’est sa journée,
la journée qu’H' a faite.
La grande difficulté pour nous c’est de
fcî reconnaître et d’accepter humblement
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de la part de Dieu la oorrectibn, la æcousse
dont nous avons besoin. Certes nous préférons le soleil^ le cid serein, l’aibtnosphère
calme, mais il faut parfois que notre ciel
s’obscurcisse et que notre vie soit secouée
par la tempête.
Lorsque nous aurons cette convieticm, il
nous sera aisé de bénir Dieu pour notre
journée, quelconque soit-dle. Nous élèverons vers Lui' notre prière reconnaissante
pour tes rayons de soleil et pour tes ombres noires, pour les jows calmes et iK>ur
lies jours d’orage,- Il sera dans nos sourires et dans nos larmes, dans nos chants
joyeux leit dans nos sanglots.
Heureux l’honune qui peut dire aussi
devant la coupe de la souffrance: E|te
m’est tendue par la main de Dieu. « Voici
la journée que l’Etemel a faite ». Je vais
donc l’accepter avec foi et soumission.
La earrière aventureuse
d’un Vaudols Garibaldien.
Henri Qay.
Hippolyte (1) Hrairi, fils aîné du pa&i
teiur ¡Matthieu Gay et de OarolSlne Long,
naquit en 1842, au presbytère de Eodoret,
oû. son père était installé depuis deux «n«
pour faire son tour de montagne, comme
c'était akïTs Fusage pour les jeunes. Mais,
dès le mois d’octobre 1843, il y fut ranplajcé par le payeur David Buffa qui,
après u4i Séjour de trois mois, fut écrasé
avec sa famillle par l’avalanche qui fondit
Sur la maison. Après un ministère de six
ans à Pral, Matthieu Gay accepta Tappe! de la paroisse du ViUar, où il re rendit en janvier 1849. Il avait alors six enfants, qui accomplirent ce voyage dans
alitant de paniers, portés par trois mulets, O tempora! o mores! H desservit
cette église jusqu’en 1854, puis celle d’Angrx^ne jusqu’en 1858, ensuite celte de
Pignerol. Kappelé au Villar en 1867, il y
acheva son miùistère actif en 1886.
Pendant ce temps, Henri efétait inscrit
au Collège, dont ij fréquraila les hnit
classes. Les langues mortes n’étaiait pas
de son goût ; par contre il s’intéressa vivement à l’étude des sciienoes, paiticulièrement de Thistmlre naturelle. Il $e fit
un musée d’oiseaux, empaillés par luimême, qu’il donna ensuite alU' chirurgien
PiSsour, d’où il passa au Collège.
De 1860 à 1862 il fut capitaine de la
manœuvre; c'est ainsi qu’on appelait tes
exercices mijitaires des collégiens^ qui furent comme tes précursieurs de PinStruction prémilitaire.
En 1862, atteint par la conscription, il
entra à l’école de cavalerie de Pignerol,
malgré le caractère aristocratique de
cette institutioa, grâce à Pappui de la
comtesse delà Bocca, à qui fl avait dœmé
des leçons de littérature française. On lui
fit néanmoins sentir son or%ine roturière
et, bien que ses supérieurs n’eussent pour
lui que des louanges, tes commandants de
PécoJe changeaient sans qu’on lui' aoojrdât les épaulettes premises et méritées,
tandis cfue d’autres, moins anciens, étaient
promus parce que nohtes et prot^ég.
Survint la guerre de 1866. H fdt défendu aux militaires de demander d’y
participer ; fl put quand même écrire au
(1) H eut pour parrain Hippolyte EoUier,
alors pasteur à MaceL
na^ustère, auquel la comitesBie délia Rocca
Banteenta sa demande. Sœi oolon^ te laissa
IwrtiiT, mais suspendit sa promotioHi.
La campagne fut sa mal conduite que
tes caractères boufUants, coptrnte te sien,
virent de la trahison, là où l’on ne- voit
aujourd'hui ique de l’Incapacité des chefs
dç PEtat major. Henri Gay écrit : « J’étais
royaliste avant 1866 ; mais après la campagne je me, suis trouvé tout à fait ré,
pubBeain», La goutte qui fit verser te
vase ce fut la loi qui, après Custoza et
Lotea, établiteiait qu’un sousK)ffi£Íer devait
eBeore servir six ans pour passer officier.
^voyé comme instructeiar dans un régiment de cavalerie à Rimini, ce séjour
(iins tes Eomagnes fortifia encore Ses sentlmeaits républicains. En 1867, GaribaMi
rteuiefllit des volontaires sur tes confins
dw Etats du pape pour marcher sur Rome,
là ccmquériir et la remettre au roi d’Italie
contre de solildes garanties en faveur de
tôates les libertés. H. Gay accourut sous
ses drapeaux ; mais le gouvernement pré
VBit Traepédition et la dispersa, obligeant
te chef à rentrer à Caprera.
G«y, qui avait quitté son régiment, pouvait être considéré comme déserteur. Il
dût donc penser à quitter l’IltaKe, en avril
l|67. lAbrrivé à Tuxm, ü y laissa Puniforife. Son père était pasteur à Pijgnierol.
' Maïs te fuyard était trop connu dans la
ville pour s'y attardier. Sa mère et ses
cadets étaient à Sainte-MargUerite ; là
aussi fl dut se contenter de siffler sous
leurs fenêtres pour tes informer de son
passagei.
Au Vilar fl se rendit diez sôh régent,
J. P. Souüer, avec lequel fl monta chez
Fontane des Eerrands. C’est lui qiui leur
servit de guide pour passer le col la même
nuit. Comme il avait été blessé au genou,
il dut à plus d’une reprise être porté par
ses compagnons de route. C’est ainsi qu’il
franchit te col de la Croix. H séjourna
quelque temps à Arvieu chez te pasteur
Hossii, qui écrivit ensuite au père de
Texilé ses sentiments de reconnaissance
pour avoir connu son fils.
Arrivé à Londres sans argent, fl re fit
professeur jusqu’à ce qu’un jour un inconnu lui reomit 10.000 francs de la part
de GarihaîiM, avec une lettre de odui-ci
lui ordonnant de commencer. Sa mission
était de former des Comités de secours
pour Pexpéditimi de Rome, pour laquelle
fl le nommait cfqñtaine. R parcourut toute
TAngleterre, d’août à «dobre. Comme la
guerre remiHait devoir édater entre la
France et la Prusse il avait été décidé
qu’on en profiterait pour marchm- sur la
Ville éternelte. L’inpatienc© du chef précipita les choses. Le 23 octobre, Garibaldi
entrait dans TEtat de TEghse ; maig le
3 novembre fl était repouæé à Mentana,
où tes chassefxitB (tes soüdats français « firent merveflte ». Gay apprit cette nouvelle en même temps que oeille de Temprisoimement de son g&iéral. Appelé à
Genève pour une conférence, comme tes
choses traînaient len longueur, ü s’y ins-,
crivit à llAcadémite, qu'il fréquoita paidant tes mois de novembre et décembre.
L’amnistie ayant été publiée, il s’adressa
au consul pour rentrer ai Italie; mais
oeJui-ci le renvt^a au consul de Londres,
où fl travaiflait à Tépotpje de Texpéditii»,.
Au nouvel an fl se trouvait à Lippe
Detmold pour souhaiter une bonne année
à son frère Charles. Il essaya de s’embarquer à Hambourg, puis dans maint
autre part; mate partout la glace empêchait la navigation. H se rendît alors à
CteJais et put enfin franchir la iMlanche.
Consuls et ambassadeur Im dirent que,
pour être réadmis dans sa patrie, fl devait re rendre à Bologne et y r^rendre
la vie de soldat pendant plusteurs aimées
avant d’être officier, ou bien se payer un
remplaçant. Il ne pouvait recevoir d’aide
ni de Comités remains, ni de GaribaMi,
qui continuait à correspondre avec lui et
qui l’attendait au printemps pour recommencer. Mais désormais il est désabusé.
C’est ce qui ressort de sa lettre, du 24
janvier 1868, écrite à son cousin Gay, de
(Jefliève. Il inclut prebabltement dans son
enveloppe Tautographe de GaribaMi, du
14 janvier, qui est avec te temps parvenu
au Musée Vaudois,
H écrit qu’il ne peut désarmais <ïue
rester en Angleterre et re caser (pelcfue
part « comme instituteur, professeur, décroltteur t»u quelqu’aultre eur» et il termine par ces mots : « Crois en la boufl-^
liante amitié de ton cousin H. H. Gay».
Il donna à Brighton des conférences
laès fréquentées!, ’ surtout par Ites élèves
de la pensdon CresSefl, dont ü épousa la
directrice. Les époux transportèrent cette
pension à Paris, llfciiss après tes revers de
la France dans la guerre de 1870, Henri
(àtey re présmta à Gambetta comme capitale. GeM-d te nomma colonel, et te
chargea de former en Algérie le corps de
cavalerie dit de TEtoüe. Cependant, quand
GaribaMi eut passé en France, Gay combattit avec lui à Dijon et à Lantenay.
Plus tard, à Pari^, comme il prenait des
notes en aiBemaind, il fut arrêté et condamné à mort sans autre forme de procès.
Comme on Temmienait au lieu de Texécuüon, des,Garibaldiens de passage, priés d’y
assteter, te reconnurrait, Tentevèrent et le
portèrent en triompha La Commune, qui
succéda à la Débâcle lui offrit un emploi,
qu’il' refusa.
Dans les années de calme qui suâvirent,
fl publia un aperçu, très apprécié, sur
La Formatwn de la Cavalerie dans l’armée de la Loire. En 1878 parut à Parte,
chez SandOz, en 270 pages, son principal
ouvrée : Observations sur les instmets de
l’homme et l'mtdligence des animaux,
souvenirs de vqyagcs, riches en remarquej
et faits intéressants et curieux. Il y annonce, pour paraître prechainemeat, deux
autres publioaftálons : Réformes nécessaires
dans la cavalerie européenne, et Les Français de la Rivière Roupe et du Nord-Ouest
pendant la guerre francœprussienne. Nous
ignorons si ces ouvrages ont vu te jour.
¡Mais déjà son humeur voyageuse Tavait
repris. Se trouvant à Londres; fl, lut au
Musée Britannique Teinnonice d'un concours pour une place de professeur au
Canada. H re présenta sans hésiter et le
ranporta contre 42 concurrents. Tout en
gardant sa chaire d’enseignement, il fit
de fréquents voyages dans les deux Amériques, se créant partout de nemveaux
amis.
Cœt ainsi que, lorsque G<mzates fut
nommé président de la républiqiœ du
Mexique, fl confia à H. Gay, avec le, grade
de général, la présadence d’une Commission d’exploration pour l’examen des terrains et diœ frontières. Sa femme le rejoignit alors avec ses meubles, tous frais
payés depuis Paris. Mais, après un an,
Gonzales fut abattu et Gay quitta te pays,
d’autant plus <ïue sa fonme ne pouvait
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L’Echo des Vallées - Vendredi 27 Septembre 1935-XIII
en supporter le climat. Ib se rendirent
à Chicago, où eüe succcHnba. Ayant vu la
puUdcation d’un concours pour la recherche de mines au Panama, U s'y présenta
-et fut chargé de la direction des travaux
sur les 30 premiers kikanètres du tracé du
cé’èbre Canal, alors en construction. Mais
il y contracta la terrible fièvre jaune, qui
n’emporta en trois jours. Tout oe qui lui
appartenait, documents et objets précieux,
fut volé pendant sa courte
C’est ainsi que se terrain^ en_1886, à
44 ans, la carrière mouvementée de ce
Vaudois au caractère fortement trempé
et qui sut aflPronter et vaincre des difficultés sans cesse renaissantes.
Il kissait aux Etats-Unis un fils, qui
porte le nom de son vénéraUe aïeul, Matthieu Gay. * . J. J.
Vieux mamiscrlts.
Je n’entiends pas parler de ceux que
l’on çonsierve dans les archiva poudreuses des paroisses, des communes, ou dans
les châteaux. Ils ont une grand© valeur
historique qu’on n’oserait mettre en douté
et notre intention n’est de 1-^ déprécier. Mais il y a d’autres manuscrits tout
aussi précieux et qui peuvent exercer une
grande influence. Je pense, par exemple
aux lettres d’un père, d’une mère à leurs
enfants : ©Ues sont ausisi de l’histoire et
retracent les événements dé la vie de familé : la première séparation et les conseils rêilatife, les premiers succès ou les
premières déconvenues, les chutes et les
victoires ; les mariages, les naissances, les
morts,' les sourires ©t les larmes, lies chants
et les sawglots... Que de choses ne retrouye-t-on pas dans de vieilles lettres dont
, le. papier jauni par le temps ou noirci
par la fumée de la pauvre chaumine vaut
pour notre cœur plus qtie les parchemins
les plus précieux :! i
Et la valeur de ces lettres augmente
dès que la main qui lés a tracées est raidie par la mort, dès qu’eûtes deviennent
la seule parole’ qui) reste. (On peut bien
fixer la para’©, mais le nombre de ceux
qui tiennent à transmettre leur voix à
^la postérité est encore exigu), >
Je, conserve des liettres de ma mère, de
mes éducateurs, de qudquies amis, et j’aime à lés relire de temps à autre, surtout
pour commUniier en esprit avec ceux que
, j’ai aimés et qui ne sont plus. Et qu’elle
est bienfaisante cette lecture ! Après la Bible, je ne trouve rien de plus inspirateur.
Et alors ? Que voulez-vous condure par
là ? Je veux simplement donner un conseil : Ne brûlez pas toutes vos lettres.
Vous avez reçu aujourd’hui mie lettre de
la part de votre père, de votr^ mère, d’un
frère, d’ij^ sœur ; d’im ami, d’une amie,
de votre fiancé, de votre fiancée : instinctivement vous la déchirez et en jetez les .
restes au panier ou bim vous la brûlezi
Le feriez-vous si vous pensiez que c’est
peut-être la dernière et que désormais,
avec le souvenir, c’eSt tout ce qui_ vous
reste de la personne que vous aimez ?
Quelqu’un s’écriera : Voilà de la poésie
tout à fait inutile.
Pas si' inutile que vous avez l’air de
croire, car je connais l’influence morale
de ces vieux manuscrits si on a la bonneidée de les reflre. Ils nous rappellent la
voix de queJqu’im — surtout de notre
père ou de notre mère — que nous n’avons
pas toujours écouté lor^u’fl nous parlait
directement, et au fond de notre cœur il
reste le désir de réparer des torts. Nous
écouterom maintenant que cette voix
s’est confondue dans 1© grand et solennel
silence de l’éternité ; une simple lettre
est encore comrtte un trait d’union aitre
nous èt ceux qui sont entrés dans le monde
invisible; ©lie conserve de précieux et salutaires conseils, eij© dégage d^ accents
solennels et communicatifs qui descendent,
comme un baume ou comme une épée,
dans les '.refonds de notre âme.
Au resté, une grande partie de l’Evangile n’est-ielle pas sous forme de lettres
qui, aujourd’hui encore, servent à notre
formation spirituelle et morale ?
L’esprit de Dieu qui a agi par les lettres des apôtres, peut agir aussi par la
lettre d’un père, d’une mère ou. d'une
autre perB(onne ; quoique le Canon soit
depiiis longtemps fermé, les actes des
apôtres continuent d’être ouverts, et une
lettre, qui est un acte de foi et d'amour,
peut bkn devenir.entre les mains de Dieu
im moyen de salut. Mlaïs pas toujours immédiatement ; elle laisse parfois dans la
plus parfaite indifférence celui qui la reçoit, et s’il la> détruit il est 'fort probable
qu’fl n’én restera pas même le souvenir.
Si, au contraire, $ la conserve, plus tard,
dans dix ans, (kns vingt ans peut-être,
en mettant en ordre certains dossiers, il
la retrouvera, fl sera frappé par l’écriture, fl la relira et, oh ! miracJie des voies
de Dieu ! ce père, cette mère qu’il n’avait
jamais écoutés lui parleront encore, quoique disparus, et, lui, écoutera, obéira.
Vaut-il k peine, dès lors, de penser à
k con^rvation de k correspondance, au
moins d’une partie, des personnes qui nous
sont chères ?
Les lettres cachent souvent des trésors
de foi, d’amour, de prière, d’espérance :
ne détruieonig pas ces bisns4à, car ce sont
encore et toujours ceux qui embellissent
et enrichissent k vie.
îiefléfer sa gloire.
(Une histoire vraie).
Lorsque Léonard de Vinci eut commencé à peindre, au couvent de Santa-Maria-deillfâHGrazie, la fresque destinée à orner lé réfectoire, ce « Dernier Souper »,
dont des reproductions innombrables ont
popularisé l’image, qu’il en eut dessiné l’esqnisse, mis len place les'personnages, il
posa ses pinceaux et, pendant de bngues
semaines, abandonna son travail.
— Maître, que tajrdesHtu ? — lui demandaient ses élèves.
J’attends — répondait le peintre en
souriant — de trouver un homme sur le
visage duquel je voie reûétés/les traits! du
:‘Ghrirtf Cëllui-^ sera mon modèle.
— Mais à quoi le reconnaîtras-tu ? j
^ A k pureté et à k profondeur de s^
regard.
Le tenps passa. Un jour, enfin, Léo^d aperçut, qui sortait d’une église^ un
jeune homme à k noble démarche. Sœ
yeux étaient pleins de lumière, spn frcàrt
clair. Le peintre s’approcha de lui :
— Qui esrtu ?
— Je me nomme Pietro Bandineli, et ^
chante dans le chœur de cet'te église.
— Viens — lui dit Léonard.
C est ainsi que PStetro devinlt son modMe
et que fut peint, d’après ses traits, lé visage du Christ.
Que tout homme soit appelé à refléter
en lui k gloire du Seigneur qu’il contoEiiPle, et, selon k parole apostolique, à se
transformer en ^n image, queli merveilleux sujet de louange !
Quand le Christ de la Cène fut achevée
liéonard peignit, l’un après l’autre, les diEcipltes. Dans sa pensée, ce n’étaient jamais que des hommiæ, de braves' gens
comme on en rencontre, hieureusemoit,
plus d’un. Aussi, proiait-il ses modèles
comme fils lui venaient, parmi les humbles.
Arrivé au douzième, il sfarrêta. C’est
qu’il s’agissait maintenant de peindre non
phis des hommes, mais un monstre, Jud^
Où. le trouver ? Il le chercha pendant des
mois et des semaines.
—- Aidqz-moi — disait-il alors à ses éféves,
— Je veux pour modèle un être qui porte
sur son vis^ toute k honte, k trisbesHe,
Ikbjecticm du ^hé.
Ses élèves, de temps en temps, lui amenaient un de ces malheureux. Chaque fois,
le maître secouait k tête : ce n'est pas oicore cela.
Un s)oir, enfin, dans uije ruelle de Eome,
H rencontre un individu aux allures louches, au visage ravagé par le vice, au rçh
gard haineux et farouche. L'artiste tressaille. Cètte fois, c’est lui! Le voici. Judas. Impossibile de rêver mieux !
Il l’aborde :
— Ton nom ?
— Pietro Bandinelli.
— Comment ! Toi que j’ai pris, l’année
dernière, pour modèle du Chlrist!
L’aultre soulève vers l’artiste sa paupière atourdie et; reconnaissant son interlocuteur, incline k tête.
Quel avertissement ! Ainsi, le même visage peut refleiter ce qu’il y ©ut de plus
pur dans le monde, k gloire du Christ, et
ce qu’il y eut de phis bas et de plus laid,
k face de Judas! Et cela dans un inter-'
vaie si rapproché!. Oui;. L’homme aban^ donne son Dieu. Pour suivre les idoltes qu'il
se crée — la débauche, l’ivrognerie, l’or __
il'^ oilbli© sa céleste origine et 1e moment
vient où selon la forte paróte du Psaume,
« il finit par ressembler à ses idoles, cdui
qui en fabrique ! ». Aussi, comme nous devons veiller ! ’
« «
L histoire s arrête là. Nous aimerions
apprendre que Léonard de Vinci, fraternléllement, tendrement, ayant conduit ce
maflieureux dans son atelier et s’agenouillant à ses côtés, a impteré avec lui et pour
lui le Père qui pardonne... Qu’esdiu devenu, Pietro Bandineii ? T’esr-tu enfoncé
encore plus avant dans ta déchéance ? Ou
.bien as-tu murmuré la paróte qui œt à
l’origine de tous les pardons : « Je me lèverai, j’irai vers mon Père, et jie lui dirai : mon Père, j’ai péché.., » ? Le Père
a-t-il lavé ton visage flétri et l’a-tril rendu
capable de refléter à nouveau la gloire du
Seigneur ? Nous ne te savons pas.
Quoi qu’il ien ait été pour toi, que nul
de ceux d’entre nous qui tombe ne désœpère. Le plus grand péché de Judas n’a
pas été de trahir son maître — et pourtant ! — ce fut d’avoir pe;nsé qu’ayant
commis ce péché k miséricorde de Dieu
. n’était pas assez grande pour le lui pardonner. Songwns à tous tes grands coupables q(ue le Christ, quand humblement ils
Font appelé au secours, a rétablis dans leur
pureté primitive. Il n’est aucun homme,
ai bas qu’il ait roulé, quii ne puisse aspirer,
une fois son pardon obtenu, à refléter de
nouveau sur son visage, k gloire du
Seigneur. Charles Dombee.
(Swr le iROc).
CHRONIQUE VAÜDOISE
PONS REÇUS '
Pcmr la Caisse Eméritation des Pasteurs
et Veuves de Pastmrs :
A l'occasion du 60® anniversaire
de leur mariage, M. le pasteur
émérite Eli Jahier et iMadame L. 150i—
Amédée et Charles Jahier » 250,'—■
Marie -Jahier in Pascal; et son
mari Henri Pascal » 50,—
¡Adeline Selli et Clémentine Messina-Selli » 50,—
^ H» ^ f
Per l’Orfanotrofio :
Famiglia Comba, in memoria
deUa nuora e cognata Valentina Comba-Long L. 1.000,—
Prof. Ernesto Comba, moderatore, e Signora, in memoria
deUa cugina Valentina CombaLong » 200,—
« H: 4:
ANOROGNE. Le culte de dimanche
passé a été présidé par le pasteur en retraite M. Théophile Malan. Ce généreux
ami de notre paroisse nous a aussi fait
cadeau d’im magnifique service en argent
pour la Sainte-Cène. Nous le remercions
encore très chaleurevraement.
BOBî. A l’Hôpital de La Tour où il
avait été transporté d’urgence pour une
grave opération, est décédé, à l’âjge de 75
ai^ Bertin David, de k Ville de Bobi.
Notre frère appartenait à cette h-umble
équipe de régents de quartier qui a si
bien mérité de l’instruction élémentaire
des VaUéas, et qui va, hélas! toujours
plus s’amincissant. Il avait été, en effet,
régent près de 30 ans à l’école gubsidiaire
du Centre puis à l’Arbaud et aux Champs.
Ses obsèques, qui eurent Heu dimanche,
à 4 heures, ont été une manifestation de
l’estime générale dont il jouissait au sein
de notre popuktion. • •
LA !fOwE. L’Asile d’enfance s’ouvrira,^
D. V., mercredi 2 octobre prochain, à 9 h^
★ Dimanche prochain k chaire du tem-j
pie neuf sera occupée par M. Carlo Lupo^
. pasteur à Sampiierdaraia. Le culte est à
10 h. 80.
★ Le Collège. Le preside M. David Ja- ■
hier ayant'Tiris sa retraite, k Table a
chargé de k direction de notre Collège;
te prof. M. E. Longo qui est entré eni
fonctions le 16 septembre.
Nous souhaitons à M, JahÎer un heureux repos et à M. Longo beaucoup de ; '
satisfactions dans sa nouvellte charge.
— -Voici les régultats des examens quiviennent d’avoir lieu ;
Elèves reçus en 7™ Gymnase : Danna
Renata, Frassino iMario, Geymet EUen,
Geymet Splendida, Guiot Giulio, Mourglig^,
Stefano, Peyrot Aldo, Roman Emilia, Bosisio NeTte, Molinari Rodolfo, Mourglia
Rosetta, Comba EmiUo, Perazzone Cœilia.
En IP Gymnase; Cappellini Osvaldo,
Cena Claudia, Geymonat G. Giacomo, Roccati Giorgio, Gambi EHoia.
En IIP Gymnase: Bertatet Aldo, Geymonat Mario, Giraudi Giovanni, Marchetti
Luigi, Quattrini Franco, Pons Bruno,
En 7F® Gymnase : \Anzaldi ■ Olga, Bessone Michele, Eynard Florina, Geymonat
Gabriete, ,Makn Delio, Trezzi Fernando,
Guasti Luciano.
En F® Gymnase : Negrin Renato, \^iotto
Spartaco, Gay Marcella.
Elèves reçus en P^ Lycée : Briachetto
l’elica, Broda Alessandro, Leoni Luciano,
Introna Ferruccio, Peyrot Ada.
En IP Lycée : Beiti Loris, Di Francesco
Beatrice, Franciscdvich Vincenzo, Melli
Paolo.
En IIP Lycée : Bouchard Gustavo.
POMARET. Mardi 17 courant, à k Ruà
de Pragek, ont eu lieu les obsèques de
Peyret Louis de Henri, décédé à Ja suite
d’un accident de bicyclette, à l’âge de -34
ans. H était originaire de la paroisse de
Villasèche (Brières), et demeurait au Peui
de Pinache, Un bon nombre d’habitants
de l’endroit assistërènt avec reeuedllement
à Ses funérailles et s’associèrent à notre
douleur.
A sa veuve, à son fils encore en bas âge,
à sa mère, à sa sœur ©t à tous ses parents
nous renouvelons notre profonde sympathie chrétienne.
★ Jeudi 19 courant, dans notre temple,
nous avons unis en markge : Pons Emile
feu Philippe, de k Pérouse, avec Tron
Nelda de Jean, d’iAJassio ; samedi : Gardiol René feot Bernardin, de k Rocciateugna, avec Pons Mise feu Henri, de k
Fayole, et Motta Bernard de Pierre avec
Baroeüi Marie de Conrad, tous deux de
k Pérouse; et dimanche nous avons béni
te mariage de Lageard Pierre, des GiUss,
avec Mosoone Marrie, du Linsard de Faët.
Que le bonheur et la paix z’ègnent dans
tous ces nouveaux foyers.
'k Dimanche dernier ont été présentés
au Saint-Blaptême : Mathieu Laura de
Gûido et de Dolfi Berthe (Pomaret); Gallian Olga et Ada de Gustave et d’Autmann Rose (Teitas).
Que Dieu les bénisse à jamais !
k Nous manifestons notre vive reconnaissance à tous les pasteurs et amis qui,
pendant Fété, nous ont apporté leur mes!sage et ont présidé nos cultes : MM. Guido
Comba, Albert Ribet, Paul Bosio, Mariano
Moi^hinii, Humbert Bert, Charles Gay
et Oreste Peyronel,
★ Dimanche prochain aura lieu un culte
de Saintei-Cène.
ROSARIO TALA. M. Théophite W. Rostan s’excuse auprès des lecteurs de l’Echo
du fait de les avoir kissés si bngtemps
sans nouvelles, qmrce qufil n’avait «rien
d’agréable» à leur relater.
En effet lies sauterelles, cette , année encore, ont causé d’importants dégâts dang
les champs cultivés à maïs, et de fortes
gelées ont compromis k production du Hn.
Il paraît que les colons comptent maintenant semer du ricin dont l’huilé conserve a>n état liquide, même à de grandes
hauteurs, est est l’unique qui soit adaptée
à Faviatioii.
3
L*Echo des Vallées - Vendredi 27 Septembre 1935-Xm
3
I/îs prix du blê et du maïs sout très
bas, oe qui fait que les ag^iiculteurs trar
versent de gravies didicultési
★ Le 3 août ont eu lieu les tbsèques de
l’estimé pasteur en retraite M. Jules Rostan, qui était né à Cobnia Valdense en
1869. Tout jeiime il y avait dirigé la première école du dimanche;, fl fut ensuite
pasteur de TUglise Méthodiste pendant 25
ans, dont 13 à Eosario Tala.
Quoiqu’il ne fût pas un savant, ü a
exercé un ministère béni, étant un vrai
croyant en Christ.
SAINT-aERIlAlN. Nous exprimons à
M. et M.me Emmanuel Martinat, du Chiotas, notre vive sympathie et la part que
nous prenons à leur cfeuil. Le cher petit
Brwm, qui a été rappelé par le Seigneur,
veiUe sur eux ; il ^ auprès du Bon Berger qui aime ses brebis et les accueille
dans son bercail.
★ EM. Baret et Loube Costabel ont^présenté au Saiint-Baptême leur petite Anita
Luigia. Que le Seigneur accorde ses bénédictions aux parents et à la chère finette.
★ Nous rappelons aoix parents que
toutes nos écoles commenceront le l®"" octobre les leçons réguliêrea Nous les exhortons à ne pas manquer à leur devoir
d’envoyer leurs enfants chaque jour à
Técole et de veiHer sur leur éducation et
leur instruction.
SAINT-TEAN. AsUe des VÎeSlards, Nous
accusons réception, avec gratitude, des
dons suivants : En souvenir de François
Benech, la famille, L. 50 - En souvenir
de Arrigo Rivoire, la famille^ 25 - M.me
Catherine Goss-Turin, 100 - Docteur D.
Turin, 20.
CHANGEMENT D'ADRESSE
Le pasteur en retraite M. Arthur Muston nous prie d’avertir ses correspondants
et amis que sa nouvelle adresse est, dorénavant : Via Cassini, 53 - Torino, où il
transfère son domicile.
La relioioa vae par Madai da Staël.
« La religion n’est rien si elle n’est
pas tout, si l’existence n’en est pas remplie, si l’on n’entretient pas sans cesse dans
Tâme cette foi à l’invisible, ce dévouement, cette élévation de désirs, qui doivent triompher des penchants vulgaires
auxquels notre nature nous expose.
«Néanmoins comment la religion pourrait-elle nous être sans cesse présente,
si nous ne la rattachions pas à tout ce
<}ui doit occuper une belle vie, les affections dévouées, les méditations philosophiques et les plaisirs de l’imagination?
Un grand nombre de pratiques sont recommandées- aux fidèles, afin qu’à tous les
moments du jour la religion leur soit
rappelée par les obligations qu’elle impose; mais si la vie entière pouvait être
naturellement et sans effort un culte de
fous les instants, ne serait-ce pas mieux
«ncore ?»
« Dans les opinions religieuses, comme
dans les opinions politiques, on se fait
de ses adversaires un fantôme qui se
flissipe presque toujours par leur présence; la sympathie nous montre un
semblable dans celui qu’on croyait son
ennemi »,
« Je crois qu’on peut affirmer que nous
ne rencontrerons jamais le vrai que par
Télévation de l’âme; tout ce qui tend à
nous rabaisser est mensonge, et c’est,
quoi qu’on en dise, du côté des sentiments vulgaires qu’est l’erreur ».
« C’est en vain qu’on veut se réduire
aux jouissances matérielles, l’âme revient
de toutes parts: l’orgueil, l’ambition, l’amour-propre, tout cela c’est encore de
l’âme, quoiqu’un souffle empoisonné s’y
mêle ».
M.me DE Staël, De rAllemagne, passim.
Chiedete il Catalogo Generale alla
Libreria Editrice CLAUDIANA
TORRE PELLICE (Torino)
les Livres
Enrico Alberto ; Nd pensiero deUa
Patria — Unitipografia Pineroleae S. A.
- Pinerolo — L. 10.
Cest le titre du livre que notre cordigionnaire iM- Henri Tron, actueUement
professeur à 'Turin, vient de publier et'
qui oontient les écrits qu'ü a rédigés
quand ü était auprès de notre Commandement Suprrâne:, et les dboours commémoratifs prononcés {»endant les neuf ou
dix ans qu’ü a passés à l’étranger, dans
sa qualité de professeur des écoles italiennes ; en Egypte, à Salonique et à
Craistantinople.
Ce qui pemtót de diviser l’ouvrage en
deux partiies distinctes!, soit par le sujet,
soit encore par la langue ; car les premiers
sont en français et visait particulièrement l’étranger, tandis que les seconds
sont en italien et sfadressent à nos frèrœ
émigrés!. OMiais les uns et les autres sont
animés du même esprit eit témoignient du
grand attachement de l’auteur pour sa
patrie et pour tout ce qu’eüe a représenté dans le passé, dans les lettres, les
arts, le droit, la science, parmi les autres
natioiis. Attachement que Ton perçoit
surtout dans ,1a deuxième partie de l’ouvrage, plus personnelle et plus récente,
et qui ne s’^ jamais attiédi dans la
suite ; au contraire : preuve en soit la
demande toute récente du prof. Tron
d’être rappelé au service et envoyé avec
les troupes italiaines en A. O. P.
Qne deyient Gandhi ?
Pourquoi ne parle-t-on plus de Gandhi,
en Europe, ces derniers 'temps ? Tout simplement parce que l’Occident ne voit que
la politique let que le Mahatma n’en fait
point pour le moment.
Il est entièrement absorbé par sa campagne en faveur des villages pauvres.
L’année dernière il se consacra principalement aux parias et parcourut à pied de
nombreuses régions où le préjugé lui paraissait encore trop vivace. Sur son passage, les puits et les écoles se sont ouverts aux malheureux intouchables et c’est
devenu pour beaucoup de familles un hcoinieur que d’employer ou d’inviter des par
rias dans leur maison. Heureux celui qui
impose un si grand respect qu’il peut
faire tomber peu à peu des préjugés séculaires] par son exemple!
Cette année, Gandhi ge préoccupe surtout des industries de village et de Thygiène des habitations de paysans. P se
rend lui-même avec ses amis pour montrer
aux misérables comment on creuse une
fosse hygiénique, et comment on dispose
un tas de terre à côté pour faire de l'engraiis. Armée die pelles et de seaux, la
petite troupe va rtôttoyer les endroits
souillés, et son^ dévouement fait honte
pour longtemps à ceux qui ont des habitudes négligentes.
Un voy^eur rentré des Indes en juin
nous disait combien il' est rœté frappé de
voir Gandhi occupé de ces humbles choses
avec autant d’amour, de persévérance et
d’humour aussdi, que lorsqu’il' traitait à
Londres avec les hommes d'Etat britanniques ou qp’il présidait à Bombay d'immenses assemblées.
Comme nous lui écrivions notre chagrin
de voir l’Europe enfoncée dans la violence,
il nous répondit affectueusement : « Tant
qu’il y a, dans un coin ou un autres une
poignée d’hommes et de femmes attachés
à la loi de l’amour, il ne faut pas se décourager et l’on a le droit d’espérer ».
(L’Essor). Edmond PEn^^AT.
L’AVVocatD ^TEFAÍID PEÍROT
riceve in TORRE PELLICE
Via Roma, 9 — ogni giorno feriale
dalie ore IO alfe 12.
À IMITER.
Saint-Augustin, à Hj^ione, avmit d'être
évêque, dirigeait le séminaire des prêtzea
de la province; c’était un monastère. On
y vivait avec simphcitéi, dêoenoe et mesure
en toutes choses. Au réfectoire, <wmne
avertisaem^it aux hôtes qui prenaient
place à tidfle, il avait fait inscrire sur le
mur ce distique :
c Celui qui se plaît à déchirer la vie des
absents... qu’il sache qu’il est èidjgne de
s’asseoir à cette table».
H est bien des murs dœt ces paroles serraient xm omemait nécessaire et bien des
sociétés auxquelles elles apporteraient un
utile enseignement
(Cette note nous rappelle qu’après ki
mort de Mgr. Fuzet, archevêqœ de Rouai,
au nxMnent où se mottaient à table, à l'ardbevêché, les ppélats vaius pour «.«yrfgter
aux obsèques, le Vicaire Général leur comh
Dxuniqua une des dernières volontés du défunt, Pour que f ussait éteintes pendant le
repas 'toutes conversations — non pas nrôdisantes ! mais profane — Mgr. Fuzet
avîdt demandé que le Vicaire Général Kit à
haute voix aux convives silencieux le Ser^
mm, sur la mort, de Bossuet).
(Evangüe et Liberté).
PROYIICU DI TOBDO - lOÏHEITO POPOLâZIOIE
DnnnnnnnDnnannnnna
Uaraignée.
La maîtres de maison fait un nettoyage complet méticuleux : satisfaite,
elle pense que pendant quelque temps
tout sera en ordre et propre.
Mais une araignée, cachée dans tm tout
petit trou, a échappé à Tœdl de la diMgente femme. Elle ne ■tarde iwis à se mettre à l’oeuvre et tisse sa toile d’id, de là,
'Piartout : c'eet'un élément de désordre.
Dans nos vies, malgré la plus grande
attention et les soins les plus attentifs,
il-reste, de même, quelque chose qui ne
va pas : balaya, nettoyez époussetez,
vernissez tant que vous voudrez ; dans
tm coin obscur il. reste une araignée;
, que Dieu ait pitié de nous !
♦
Points de vae différents. .
A ce qu’il parmt, le père et la mère
de Saint-François d’Assiss n’étaient pas
d’accord sur le nom à donner à leur
enfant. ,
La mère, croyant avoir une certaine
ressemblance avec Elisabeth, désirait l’appeler Joaç, ccanme le précurseur de Jésus.
Le père, qui faisait du commierce avec
la France, voulut l’appeler François, et
eut partie gagnée ; mais la mère avait
raison : leur fils devait jouer un grand
rôle relifeieiux et non pas commercial.
LE SAC DES RANCUNES.
— Pauvre femme, où vBs-fu ainsi, à pas
traînants, cowbêe, gémissante, écrasée
par ce gros sac biscornu qui te meurtrit
les épaules? Qu’y a-t-ii de si précikiuz
dans ce Biac ? Nei penses-tu défaire les coprroies qui l’attachent sur ton dos? Efet-ce
du pain pour tes Pliants, est-ce un trésor
de blé, (d’aigent, de vêtements, que je te
vois tiansporter à si grand’peine?
— Ge sac, ah ! oui, il est précieux, répond-elle C'est le sac de mes rancunes.
A auc^ prix je ne m’en déchargerais.
Ses angles et ses pointes m’enfoncent les
reins ; Todeur aigre qu’il exhale, m’écœure
n empoisonne ma joiumée. Avec k' poids
que je sens à chaque minute ü faut encore faire mon tra’vail, mon devoir...
— Mais coupe donc les courroies!
— Avec quoi les couper? Hles m’enr
trent dans la peau!...
— Coupeks avec un seul mot qui trauche c(«nme une lame < Je pardonne ». Le ‘
sao tombera. Dis un second mot. € l’oublie». Lé sac se dissipera, par miracle
en' fumée
...Mais elle aime mieux son sac, son précieux sac, et eMe s’en va, gêmissan'te et
courbée. Claudine.
(LaVoix des Jeunes). .
Mese di Luglio 1935:
Capoluoga Resto Provincia TOTALE
Nati . . . 781 623 1404
Morti. '. Aumento . . 6M 549 1202
128 74 202
popolazione
Mese di Agosto 1935:.
i Capohiogo Reato Provincia TOTALE
Nati . . 675 592 1267
Morti . Aamento . . 552 499 1051
123 93 216
popolazione
COMUNE DI TORRE PELLICE.
STATO (ms dal 16 al 22 Settembre i935-m
Nascite N« 1 — Decèssi, N® 2
Natomorto N® 1
A l'occasion die triste départ , de leur
petit biemmné
RENE BENECH
les parents, émus, remercient vivement
toutes les personnes qui prirent part à
leur deuM, en leur témoignant affection
et sympathie.
Un remerciement tout spédal au pas^
teur IM. R. Nisbet.
• Angrogne (Pradutour), 15-9-35-XIII.
La famüle du regretté
Giovtimi
remerde infiniment les SœMrs de l’Hôpi*
tal et de l’Asüe des Vieillards de SaintJean pour les bons soins donnés ^à leur,
père.
TorrePeÜioe 24?-^35.
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Denunzie di successione
fatte con criterio razionale
4
4
Ii’Echo des Vallées - Vendá^ 27 Septembre 1935-XIII
liÉiziífliineiiiOwii Vaili.
VALLI VALDESI.
4NGROGNA - Pastore : Roberto Nisbet.
EOBBIO PKLLICE - Pastore : Rortoo Xron. S.
LXI5CRNA S. GIOV. - Pastore : Lorenzo RìToira.
yASSElIX) - Pastore : Alberto Ricca.
PERRERO - Pastore : Oreste PeyroneL
PiNEROIiO - Pasbffe : Luigi J^arauda.
POMARETTO - Pastore: Guido Mathieu.
FRALI - C^nd. TeoiL La^ Ooó^n.
PRAMOLLO - Pastore: Ermanno Rostan.
PRAROSTINO - Pastore: Guido Rlvoir.
RIOI« A RETTO - Cani¿ PeoL A. JanaTeL
RODORETTO - Cand. TeoL A. P^roneL
RORA’ - Pastore : Enrico Ge^met.
S. GERM. CHISONB - Pastore : Enrico Tron, J.
TORRE PELLICB - Pastore : Giulio Tron.
TILLAR PELLICA - Pastore : Rdberto Jahier.
ABBAZIA - «Chiesa di Cristo». Culto alle
ore 16 - Pastore : Valdo Vinay, da Fiume.
AOSTA - Chiesa ; 3, Rue Croix de Ville - Pa- '
store : Giovanni Miegge^ ivL
BARI - C3iifisa - Pastore : G. Moggia, Piazza
Garibaldi, 63.'
BERGAMO - Chiesa : Viale Vittoado Emauiueile, 4
- Pastore : Arnaldo Comi«, Viale Roma, 6.
-BIELLA * Chiesa; Plazara Funicolare, I^azzo
del Consorzio Agrario - Evangelista Biodato Rosati. Via Piave del Balilla, Casa
Fiorina, Rione S, Paolo.
BORDIGHERA - CUasa: Piani di Vallecrosia
- Pastore : Davide Pons, Istituto Femminile
Valdese.
BORRELLO - Chiesa Evangelica. ./•
bréccia <■ Chiesa ; Via dfei Mille, 4 - Pastore :
Enrico Meynier, ivi»
BRINDISI - Chiesa ; Via Oongnegazione, Casa
ISiocaro - PastOTe : Antonio Miscia.
CALTANISSETTA - Chiesa: Via Màlda, 15 Pastore : C. Bonavla, JivL
CASALE MONFERRATO - Chiesa: Via Filippo MeRasa, &
CASTÈLVBNERE - Chiesa Evangelica.
CATANIA »■ Chiesa ; Via Naumachia, 2Q - Pastone: Teodoro Balma, Ivi.
ERIGNOLA - Chiesa Evangelica - Da Orsara.
IIETI - Chiesa Evangelica.
OOAffilE - Chiesa Evangelica - Da Torre PeUiea
COMO - Chiesa : Via Rusconi, 9.
CORATO - Chiesa Yaldese Corso Maz<zlni, 27 Pastore : Giuseppe Castiglione, ivL
COURMAYEUR - Chiesa Evangelica - Da Aosta.
CUNEO - Chiesa : Via Alba, 47.
FELONICA PO ■' Chiesa Evangelica - Cand.
___Teol. Beniamino Varvelli.'
FIRENZE - Chiesa di Via de’ Serragli, 51 Chiesa di Via Manzoni, 13 - Pastore ; Vir-,
gUio SOTomani - Coadiutore: Pastore T.’
Vinaji,
PIUME - Chiesa: Via Pascoli, 6. Culto alle
ore 10 - Pastore : Valdo Vinay, Via Angheben, 10.
FORANO - Chiesa - Pastore : Paolo Colsson,
Forano Sabino (Rieti).
GENOVA - Chiesa -j- Via Assarotti - Pàstore :
Emulo Corsani, Via Curtatone, 2.
GROTTE - .Chiesa - Grotte (Agrigento) - Da
Caltanissetta.
IVREA - Chiesa : Corso Botta, 5 - Pastore :
Arturo Vinay, Casa Raverok Piazza d’Aimi.
La MADDALENA - Chiesa Evangelica.
Livorno - chiesa : via G. verdi, 3 - Pastore :
Attuto Arias, ivL
LUOCA Chiesa : Via Galli Tassi, 18.
LUGANO - Pastore : Giovanni GrUlL Viale
Franscinl, 11. '
MANTOVA - Chiesa : Via Bacchio, 5.
MESSINA - Chiesa: Via Maddalena, 57,
isolato 147 - Pastore : Seiffredo Ooluicci,
Via C. Battisti 191, isolato 217.
MILANO • Chiesa di S. Giovanni in Oointai :
Piazza Missorl, 3 - Pastore ; Luigi Rostagno. Via Stradivari, 1 — Chiesa di Via Edmondo De Amicis, 4 - Pastore : Francesco
Peyronel, Piazzale Libia, 5.
NAPOLI - Chiesa - Pastore : Mariano Moreschinl. Corso Vittorio Bmanuele, 42.
NEW'-YORK - Prima Chièsa Valdese-406 Wèst,
4l Street - Culto principale : 4 P. M. — Pastore Pietro Griglio: 18 West - 123 Street,
NIZZA - Chiesa : Rue Gloffredo, 50 - Pastore :
Alberto Prochet, IvL
ORSARA DI PUGLIA - Pastore: Alberto Ribet
pachino r chiesa Evangelica - Pastore : Alfonso Alessio.
PALERMO - Chiesa : Via Spezio, 43 - Pastore :
Elio Eynard, ivi.
PESOOLANCIANO - Chiesa Evangelica.
PIANI Dfl VALLECROSIA - Pastore : Davide
Pons, Istituto Femminile Valdesa
PIBDICAVALIX) -< Chiesa : Via Carlo Alberto.
PISA - Chiesa: Via Berna, 15 - Pastore: Alberto Puhrmann, Via Berna, 17.
REGGIO CALABRIA - Chiesa Rtone S. Marco :
Via PgssidDnia, 4 - Pastore : Enrico Pascal
Via Possidonia, Osa Medito.
BISSI • Chiees Evangelica - Pintore: Um, b^to Bert
Rio MARINA - Chiesa Evangelica.
ROMA - Chiesa di Via Quattro Novembre, 107 Pastore: Giovanni Bonnet ivi - C^dlutore : Cand. TeoiL Ernesto Ayassot -—
Chiesa di Piazza Cavour - Pastore : Paolo
Bosto Via Marianna Dionigi, 57.
SAMPIERDARENA - Chiesa: Via Giosuè Carducci, 16 - Pastore : Carlo Lupa
SAN GIACOMO DEGLI SCHIAVONI - Chiesa
Evangelica - Anziano-Evangelista Scarìnci
Gius^pe, ivi
SANREMO - Chiesa ; Via Roma, 8 - Pastoie :
Ugo Janni, IvL
SCHIAVI D’ABRUZZO - Chiesa Evangelica.
SIENA - Chiesa Valdese : Via S. Dwnenk», 5
- Pastore : Eugenio Revel, M.
SUSA - Chiesa : Via Umberto I, 14 - AnzianoEvangelista Pietro VarveUi, ivi.
TARANTO - Chiesa ; Via Pupino, 16-20 (angolo
Via P. Di Palma - Pastore : Gustavo Bertin. Corso Umberto, 76.
TORINO - chiesa : Corso Vittorio Emanuele II
(angolo Vìa Principe Tommaso) - Pastore :
^essandro Siroeonl, Vìa Pio Quinto, 15 Ooadlutorj : Pastore emerito Augusto Jahiér e Fetore Achille Deqdato, ìvL
TRIESTE - Chiesa ; Vìa S. M. Maggiore - Pa: ^re G. del. Pesco, Piazza Mia libertà, 5.
VENES^A - Chiesa : Palazzo Cavagnis (S. M.
iPpr?n<sa) - Pastore : Qiov. Bertinatti, ivi.
VERONA - Chiesa : Via Duomo (angelo Via
Pigna) - Da Brescla.
VIITORIA i Chiesa Evangelica - Pastore : ArJuip Mingardi, Via Garibaldi, 60.
Il avito principale si celebra in tutte le
Chiese alle ore 10SO della Domenica,
UFFICIO DI PRESIDENZA DELLA TAVOLA
VALDESE - Prof. Ernesto Comba, modera' tore - Pastore Antonio Rostan, cassiere Pastóre Chvido Comba, segretario - Via
Quattro Novèmbre, 107 - Roma (101).
A. W. A. ,S. - Segretario Generale: Pastore
Gmdo Miegge - Room 1005, 156 Fifth Av. New-York City.
FACOLTÀ’ DI TEOLOGIA - Via Pietro Cassa,
Roma (126) Professori : G. Rostagno,
Ernesto Comba, Davide Bosio.
LICEO-GINNASIO PAREGGIATO - Torre Pellice - Presl(te : Prof. D. Jahier.
COMMISSIONE DELLE PUBBLICAZIONI Davide Bosio, presidente; Enrico Meynier
SUvio Pons, Giovanni B9nnet, Mariano
Moresehliii,
OONVIITO MASCHILE - Torre Pelllce - Direttore : Pastore Davide Forneron.
ISTITUTO femminile VALDESE - Valle, croaia, - Direttore : Pastore Davide Pons.
ORFANOTROFIO FEMMINILE - Torre Pel~ Direttrice: Sig.na Adele Arias.
ORFAN9TROFIO MASCHILE (Istituto Gould)
- Via SearagU, 51, Firenze - Direttore :
Pastore F, Sommani, ■
IS-nTuTO ARTIGIANELLI VALDESI - Torino
- Via BerthoUet, 34 - Direttore : Gr. Uff.
Paolo Canobbio,
OSP^ALl VALDESI - a Ibrre Psllice - tÌY
^ Via BerthoUet, 36. '
CASA DELLE DIACONESSE - Sede : Pomaretto (Torino) - Direttore: Pastore Luigi
Maraudia, Plnerola ’
RIFUGIO PER INCURABILI «RE CARLÒ '
" ^^erna San GiovannL
- Duserna San Giovanni.
vecchi - San Germano Chisona
ASILO PEI VECCHI - Vittoria (SicUia).
COLONIE VALDESI
NELL'AMERICA DEL SUD.
Urugfnay.
OOLONIÀ VALDENSE (Dep-to de Colonia) PastxMTe : Onesto Trcii.
COIONIA OOSMCIPGLITA-ARTILLEROS (Dé*
paalamento dè Cblonta) - Pastore : ihrléo
Pastore emerito: Pietro Boüncni¿
TARARIRAS-RIACHUELO-SAN PEDRO Y COLONIA (Dep.to de Colonia) - Pastore : Daniel Breeae, Estación Tarariras.
OMBUES DE LAVALLE-COLONIA MIGUSlLE'TE (Dep.to de Colonia) - Pastore : Carlo
N^rin, Ombues de LavaUe.
ROSARIO-BARKER-COLLA-POLONIA (Pep.to
de Golonla) - Evangelista ; Emilio Ganz.
Ookiiiia Vaidense.
DQIORES è S. SALVADOR - Pastore; Giovanni Tron.
OftLDNIA NUEVA VALDENSE (Dep.to de
___ «egro) Pastore : da destinarsL
COlONlA NIN Y SILVA (Dep.to de Paysandfl)
- Pastore : da destinarsL
Artentlna.
COLONIA IRIS (Pampa Central) - Pastore : SUvio long, Estaddn Jacinto Araùz, F.C. S.
j^LGRANO (Provincia, de Santa
®I^ngelista Chrio Alberto Griot,
Estación WUidermuth, P.C.C.A.
COLONIA EL SCIMBRERITO (Provincia de
Santa Fé) - Visitata periodicamente.
SAN GUSTAVO (Provincia-de Entre Rios) Vitata periodicamente.
Prof. Doti DOMENICO BORSELLO
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riceve in TORREPELLICE - Ospedale Valdese
ogni Venerdì daile ore 9 alle 12,
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Torino a.
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Pinerolo »
Bricherasio >
Luserna S. G. >
Torre Penice a.
5,24
5,48
6,35
0,25
1,03
1,22
6,
6,04
6,15
6,36
6.50
7,20
4.50
5.29
5,54
6,14
6,25
6.30
a
7.
7,26
8,10
6,36
7,22
7,48'
8,06
8,17
8,21
7,20
7,23
7,36
7,52
8,05
8,30
7,56
8,28
8,45
8,59
9,10
9,14
10,10
10,15
10,26
10,45
11,06
11,47
11.36
12,14
12.36
12,53
13,04
13,08
12,36
12,41
12,52
13,13
13,34
14,07
13,20
14,02
14,23
14,40
14,51
14,55
16,58
17.02
17,15
17.38
18,01
18,42
17,27
18.02
18,18
18.39
18,51
18,55
18,20
18.24
18,41
19,04
19,19
19,51
(1)
18.25
19,œ
19,24
(1) Feriale — (2) Festivo — (3) Al Lunedi.
(I)
19,48
19.52
20.05
20,26
20.52
21,30
19.06
19,32
19,46
20,03
20,14
20,18
(2)
21,03
21,08
21,20
21.39
22,02
22.40
20,02
20,53
21,14
Torre P. p.
S. Margh. »
Chabriois »
Villar P. .
Via Fourca »
Bobbio P. a.
OBABIO AIFTOMOBILE
8,30 15,05 19,05
8,35 15,10 19,10
8,42 15,17 19,17
8,49 15,24 19,24
8,55 15,29 19,29
9.- 15,35 19,35
(1) Al Venerdì e Festivo — (2) Feriale
TOBBB-BOBBIO PELUCE
Bobbio P.p. 6,30 1^50
ViaFourca» 6,35 11,55
VillarP. . 6,41 12,01
Chabriois » 6,48 12,08
S. March. . 6,56 12,15
Torre P. a. 7,— 12,20
(2)
16,10
16,15
16,21
16,28
16,35
16,40
(3>
17,35
17,40
17,46
17,53
18,
18,05
ORARIO FERROVIA ELETTRICA PI NEROLO-PEROSA ARGENTINA
Pinerolo n
Ponte Lemina (tac.)
Abbadia ’
Riaglietto-Fiugeradoc)
S. Martino
Porte
Malanaggio (fac.)
S. Germano
Villar Perosa
Dubbione
Pinasca
S. Sebastiano
Perosa Argentina
6.45
6,53
6,56
7,7,03
7,06
7Ti4
7,24
7,32
7,35
7.41
7.45
7,52
7,59
8,02
8,05
8,08
8,11
8,16
8,19
8,26
8,33
8,36
8,45
(I) (2) 7(3)
8,45 10,45 12,45 14,35 16,40 18,25 19,52
8,52 10,52 12,52 14,42 16,48 18,32 19,59
8,55 10,55 12,55 14,45 16,51 18,35 20,02
8,58 10,58 12,58 14,49 16,55 18,38 20,05
9,01 11,01 13,01 14,52 16,57 18,41 20,08
9,04 11,04 13,04 14,55 17,- 18,44 20,11
9,08 11,07 13,08 14,59 17,03 20,14
9,12 11,10 13,12 15,02 17,06 18,51 20,17
9,19 11,17 13,21 15,10 17,13 18,58 20,24
9,26 11,24 13,26 15,18 17,20 19,05 20,31
9,29 11,27 13,29 15,21 17,23 19,08 20,34
11,34 13,36 15,29 17,28 . ^ 20,^
9,35 11,40 13,39 15,35 17,31 19,16 20.42
Perosa Argentina
S. Sebastiano
Pinasca
Dubbione
Villar Perosa
S. Germano
Malanaggio (fac.)
Porte
S. Martino
Riaglietto-Fiugerac/oci
Abbadia
Ponte Lemina (fac.)
Pinerolo
(2)
8,55
6,43 7,55
6,46 7,57
6,52 8,03 9,02
6,55 8,06 9,05
7,02 8,13 9,15
7,14 8,20 9,22
7,16 8,23 9,25
7,20 8,27 9,28
7,23 8,30 9,31
7,26 8,33 9,33
7,30 8,36 9,36
7.33 8,39 9,39
7,40 8,45 9,45
(1) Festivo dal 14 Luglio al 1* Settembre
(3) Festivo fino al 13 Luglio e
(I)
9,45
9,48
9,52
9,55
10,02
10,10
10,13
10,17
10,20
10,23
10,26
10,29
10,35
12,05
12,08
12,13
12,16
12,23
12,30
12,33
12,39
12,42
12,45
12,48
12,51
12,58
13.55
13,59
14,05
14,08
14,15
14,22
14,40
14,43
14,46
14,49
14,52
14.55
15,
16,20
16,23
16,28
16,31
16,45
16,53
16,56
17,
17,03
17,06
17,10
17,13
17,20
17,56
18,06
18,09
18,16
18,24
18,31
18,34
18,37
18,40
18,43
18,50
(3)
19,25
19,28
19,33
19,36
19,43
19,50
19,53
19,58
20..01
20,04
20,07
20,10
20,15
(1)
21.15
21,22
21,25
21,28
21,31
21,34
21,37
21,40
21.47
21,55
21,58
22,02
22,05
(I)
20,39
20,42
20.47
20,51
20,57
21,04
21,07
21,10
21,13
21.16
21,19
21,22
21,29
— (2) Sabato (Mercato a Pinerolo)
dal 2 Settembre in poi.
Perosa Argentina
Pomaretto
Chiotti-Riclaretto
Trossieri-Faetto
Perrero
OBABIO AÜTOUOBILE PEB08A4!BRBBBO-PBALT.
Chiabrano-Maniglia >
Pomeifrè >
Crosetto-Gardiola >
Rodoretto i
Praly (Villa)
Praly (Ghigo) a,
9,
9,(h
9,23
9,27
9,30
9,35
9,43
9,47
9,59
10,07
10,16
10,20
13,50
13.58
14,13
14,17
14,20
14,25
14,33
14,37
14,49
14.59
15,06
15,10
19,30
19,38
19,53
19,57
20,
20,05*
20,14*
20,19*
20,32*
20,41*
20,50*
20,55*
Praly (Ghigo)
Praly (Villa)
Rodoretto
Crosetto-Gardiola
Pomeifrè
Chiabrano-Maniglia
Perrero
Trossieri-Faetto
Chiotti-Riclaretto
Pomaretto
Perosa Argentina
Il servirlo fra Ferrerò e Praly si efiettua nei giorni 16 e 30 Giugno e dai 1*
(*) Dal 14 Luglio al 1* Settembre.
5,05* 10,35
5,10* 10,39
5,19* 10,47
5,28* 10,55
5,41* 11,07
5,45* 11,11
5,55* 11,20
6,- 11,25
6,03 11,28
6,07 11,32
6,22 11,47
6,30 11,55
Luglio ai 16 Settembre.
a.
P
a.
16.15
16,20
16,29
16,38
16,51
16,55
17,05
17.15
17,18
17,22
17,37
17,45