1
Quarante-septième année.
£
Décembre 1911
N. 50.
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P A R A I s S A N T C H À au E V Ê N P R E D I
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iìiAìuito-p/jti'ao l t.nhb
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S'adresser pour la Rédaction à M. C.-À. Tron^ past., Tütire Pétlioè, et pour l’Administration à M. J. ColssoM, prof., TorrA PeUitnt- n
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commencement de Tannée. i. >’5i< i: c>s ^ oa
Les changements non accompagnés de la somme do. 16 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent' vos pensées. (PhU. IV, 8).
SOMMAIRE:
À nos lecteurs — John Mott. L’heure décisive
pour les missions chrétiennes — L’Afrique
perdue pour TIslara — Correspondance —
Chronique vaudoise — Bibliographie —
Feuilleton: Le trésor de grand prix —
Nouvelles politiques.
À NOS LECTEURS
Nous touchons à la fin du 1911 et
nous allons affronter, si telle est la
volonté de Dieu, le 1912. h’Echo des
Vallées s’est efforcé de répondre au
but pour lequel il a été fondé, en donnant le plus grand nombre possible de
nouvelles concernant les Vallées, nos
Vaudois et leur œuvre. Nous avons eu
grand soin de nous tenir en dehors
des luttes personnelles et stériles; nous
n’avons pas pu réprimer un sourire
de satisfaction en voyant comment on
s’efforçait de nous lire, nous suivant
pas à pas etji’interprêter notre pensée,
qui, viceversa, n’était pas toujours la
vôtre. Notre tirage a sensiblement augmenté et nous vous demandons de nous
aider encore, afin que notre feuille
devienne, toujours plus populaire et
un véritable lien entre tous les Vaudois. Les conditions d’abonnement
sont maintenues comme par le passé.
Notre programme? Pour la Patrie,
pour notre Eglise, pour Dieu. Notre
parole d’ordre? Soyons fidèles.
Nous remercions tous nos collaborateurs et nous faisons les meilleurs
vœux pour tous nos lecteurs.
C. A. Tron.
JOHN MOTT
L'Iieore décisive des missions clirdtieiines
¿En Juin 1910, se tenait à Edimbourgh
une conférence missionnaire universelle, la plus grande et la plus solennelle assemblée de ce genre qui ait
jamais eu lieu. Cette conférence composée de douze cents délégués venus
de tous les champs de mission du monde, était présidée par M. John R. Mott,
le secrétaire itinérant de l’association
chrétienne d’étudiants.
Le premier rapport présenté à cette
conférence avait pour sujet: La prédication de l’Evangile au monde non
chrétien tout entier. Il formait un volume de trois cent pages d’impression,
et I*ouvrage que nous annonçons en
est le résultat.
Il est de la plus grande actualité,
et non seulement toutes les sociétés
de missions et toutes les sociétés auxiliaires de l’œuvre des missions, mais
toutes les églises, toutes les familles
chrétiennes devraient s’unir de cœur
l’appel (¡rxi est adressé & teus ceux
qui font profession d’appartenir à
Christ.
Dans un premier chapitre, il montre
que « partout, dans le monde non chrétien, on peut percevoir les symptômes
d’un réveil de grandes nations sortant
de leur long sommeil» etqu’ «au cours
de l’histoire universelle, aucune période n’a vu d’aussi vastes multitudes
passer par des transformations aussi
énormes à tous les points de vue, économique, social, civil, pédagogique
et religieux ». Et il passe en revue le
Japon, la Corée, la Chine, le Siam,
la Perse, le Turhestan et VAfghanistan, Vlnde, la Turquie, l’Egypte, l’Afrique centrale. « Chinois, Hindous,
Africains, tous cherchent à former leurs
nations en vue de les adapter à de
hautes destinées, et cela parce qu’ils
ont appris des Occidentaux la leçon
que ceux-ci à leur tour avaient reçue
du Christ, à savoir quelle est la dignité et la grandeur intrinsèque de
toute la vie humaine, et parce qu’ils
commencent à se rendre compte des
perspectives qui s’ouvrent devanteux».
Et tandis que « ces peuples nous examinent pour discerner ce qui nous a
rendus riches et puissants, il est à redouter qu’ils ne se rendent pas compte
que < la religion est la chose la plus
fondamentale dans notre civilisation »,
et « s’ils adoptent notre civilisation
sans adopter notre religion, quel désastre n’en résultera-t-il pas au point
de vue moral ? » C’est pourquoi à cette
heure de fermentation « le christianisme doit se présenter comme un
agent énergique ».
Dans un second chapitre, il étudie
les influences hostiles dans le monde
non chrétien, et il signale avant tout,
« l’influence corruptrice qui se dégage
de la civilisation occidentale et pénètre beaucoup de régions du monde non
chrétien », sujet bien triste et bien humiliant pour les nations chrétiennes.
Que de soi-disant chrétiens qui n’ont
riçn de chrétien, et sont des apôtres
de toutes sortes de vices, et qui enseignent l’athéisme, le matérialisme...
L’éducation laïque, malgré tout le bien
qu’elle fait, donne inévitablement l’impression fausse que la religion ne fait
pas partie intégrante de la vie. « Le
boudhisme,le confucianisme, l’hindouisme, le mahométisme se réveillent,
et veulent faire concurrence au christianisme ». « Si le christianisme ne
réagit pas contre les progrès des religions non chrétiennes, le travail des
missions deviendra de plus en plus
difficile ».
Le troisième chapitre donne des nouvelles très encourageantes sur les progrès du christianisme dans le monde
non chrétien. « Pris dans son ensem
ble, le monde est soulevé par la marée
montante de l’Esprit. Or, il est toujours bon de profiter de la marée ».
Ea quatrième lieu, l’auteur fait un
tableau de l’effort colossal, moral et
matériel qu’exige l’entreprise actuelle
des missions, et développe le plan qui
s’impose.
Il est indispensable qu’il y ait une
entente entre les hommes qui constituent l’élit misshinDairej sur un
non* chrétien, soit qu’il ait été évangélisé en partie ou qu’il.’ne l%ît’'pas
été du tout, et toutes les classes de la
société. II. faut‘ que l’église ‘ monte à,
l’assaut des forteresses jusqu’à présent
réputées imprenables, et qu’elle entreprenne la conquête du monde màhométan. Il faut faire de la bonne stratégie, occuper les pays qui promettent
le plus, et cela avant que d’autres s’y
installent, ne perdre de vue aucune
classe sociale, « créer des centres de
diffusion d’où l’évangile rayonnera
dans le pays tout entier ». « Enfin, le
plan stratégique de la mission universelle dépendra d’une sage répartition
des forces dont on dispose... ». * L’excellence du plan stratégique, même
avec un nombre suffisant d’ouvriers,
ne vaudra que par l’esprit dans lequel
ce plan aura été conçu et sera exécuté ».
Le chapitre cinquième dit quelles
sont les exigences de la situation actuelle : les chefs de la mission moderne
doivent être des voyants, des penseurs
et des hommes d’Etat — il faut que
les ministres brûlent du feu sacré de
la cause missionnaire, — il faut multiplier les vocations missionnaires, c’est
une question de vie ou de mort, et que
les missionnaires soient de toute façon
à la hauteur de leur tâche. Tous doivent être des hommes d’une haute spiritualité. — Il faut que les dons deviennent beaucoup plus considérables,
il faut solliciter de tous les membres
d’une église une souscription régulière,
et surtout inspirer aux fidèles une sympathie effective et pratique pour les
besoins actuels de l’humanité. — L’indifférence générale de l’Eglise doit
faire place à un véritable réveil. Comme moyens d’action, il y a déjà l’Union Ictique missionnaire, et le mouvement d’études missionnaires. Surtout
il s’agit de mettre en valeur, « le talent si profondément enfoui de l’intercession ».
Le chapitre sixième montre par des
faits que le chrétien iqdigène est un
facteur essentiel de la propagation de
l’Evangile. Les vrais réformateurs de
l’Hindoustan seront des Hindous; l’âme
chinoise ne sera gagnée à Christ que
paT des Chinois.,, faire çourtroü
ver dans le champ même de la^mission l’armée indigène suffisante è l’évangélisation,du monde non chrétien?
Le chapitre septième, nous
présence du facteur surhumain : « TÈspritdeDieu est le grand.missionnaire»
plusieurs faits sont là pour le prouver.
« Il nous faut recourir à l’agept fiivin
de la Pentecôte ». « L’emploi fie
prière passe avant tonte autre considération, plan ou résolution » .,
Le dernier chapitre examine les possibilités de la situation actuelle^ e* établit par des faits, qu’il est aujoiird’hui
comme jamais aupara,vant, possible à
l’Eglise d’organiser une campagne suffisante pour porter l’Évangile à tout
le monde non chrétien, et par diverses considérations très solennelles, il
fait sentir le devoir de proclamer l’Evangile dans le monde entier. « La
seule chose qui sauvera l’Eglise des
périls imminents de l’immoralité et
d’un matérialisme^ croissants, c’est la
mise en œuvre de toutes ses énergies
en faveur du monde sans Christ».
La voix de l’Esprit de Dieu se fait
sentir par ce livre, puisse-t-elle être
entendue par des dizaines de millions
pour « une extension victorieuse de
l’Evangile ». J. D. H. ..
L’Afrique perdue pour rislain
Nous recevons de Tun de nos amis de Parie
une lettre qu’on lira avec intérêt.
Il est permis de chercher à se soustraire à l’agitation des polémiques
quotidiennes pour juger avec plus d'équité, et par cela même avec plus de
sûreté, la portée des événements dont
l’Afrique du Nord est le. théâtre.
Cette année 1911 marquera l’une
des grandes dates de rhistoire de l’humanité. En parlant ainsi je ne crois
céder à aucune imagination hasardée.
Une seule réflexion justifiera mon affirmation : l’Afrique est perdue pour
l’islam.
Si le mahométisme pouvait espérer
encore un renouveau de puissance,
c’ était dans l’Afrique qu’il devait le
trouver. Aujourd’hui l’heure est passée, car toute possibilité de réunir,
dans une action commun©,, le» diverses populations mahométanes africaines est, pour toujours, écartée,,
L’action . française, est et sera^ toujours plus prédominante au Maroc,
désormais fermé à toute infiuence politique de la Turquie, au même titre
que l’Algérie et la Tunisie. Il en est
de même de l’Egypte sous la domination anglaise. Un chaînon restait
libre dans cette longue chaîne qui ya
de Tanger à Alexandrie, la^ Tripolitaine et la Cirénaïque. L’Italie en e^t
deventie èt ea restera, maltres^e^
2
.K
C' ;
^ Le rôle politiaue de la'Çurqiîiç^ repi^seatante de itsJlira, es^ni Inilifri
g, voilà la véj^ÎP qui j|&ine !t^tes
négociationi^r^c^-^^inéâ(i^ et4
itte dans roiäKre le éôûp d%|ldlr ‘
visite de Tanger.
' Il est dès lors plus facile de comÿipndre les angoisses dés hommes d'E,ta| de la Turquie, qui ne peuvent se
fa|re §ucanp illusion sur les suites
4'|»n si grand événement. Les populations africaines, qui, à une heure
di^née, auraient pu servir leur politique, spnt condamnées à l’impuissance
et< ne pourront plus évoluer que sous
Tâutofité des conquérants.
%el est le fait dans sa réalité, et il
portera toutes ses conséquences. L’empire romain est tombé, l'empire de
Kahoitfetwira le même sort, et ce n'est
pas prophétiser que de parler ainsi.
Quelles dernières luttes soient longues
et difficiles, nul ne le conteste. Mais
de l’issue dernière, qui donc pourrait
douter? Si, nous détachant des impressions immédiates nous cherchons
à juger les événements de ce temps,
avec l’avance des années, nous arrivons à la conviction que nous sommes les témoins, comme je le disais
tout d’abord, de l’uûe des grandes évolutions de l’humanité.
Dans un autre ordre d’idées d’une
importance moindre, mais cependant
très sérieuse, on peut se hasarder à
dire que la conquête tripolitaine doit
amener, par une sorte de nécessité,
le renversement des alliances.
Un intérêt de premier ordre doit
conduire la France comme l’Italie à
s’unir pour assurer l’avenir de leurs
possessions africaines. Il n’est pas admissible que ces deux grandes puissances puissent même supposer qu’à
un moment donné, leurs armées se
trouvent en présence sur la terre d’Afrique, à la grande satisfaction de leurs
sujets mahométans. La simple prudence commandera une union étroite,
car les deux pays se trouveront en
face des mêmes difficultés et des mêmes dangers. On peut donc prévoir
que, dans tous les ordres, l’intérêt
étant la mesure des actions, l’Italie se
détachera de la Triple alliance pour
se rattacher à la Triple entente. Telle
sera l’une des conséquences les plus
directes et les plus prochaines de la
guerre Italo-Turque, car l’Italie aura
consenti de trop grands sacrifices pour
laisser sa conquête africaine à la merci
d’une guerre continentale. L’attitude
de la presse et de l’opinion italienne
à l’égard de la France, depuis le début
des hostilités, est la preuve que se
poursuit activement un travail qui ne
peut qu’aboutir à un rapprochement
des deux nations. Ainsi se prépare un
changement profond dans la politique
européenne, dont pourront se féliciter
les amis de la paix. F. P.
{Jouriial de Genève).
CORRESPONDANCE
--------
Lttgsmo. Dimanche soir, 10 Décembre, à 5 heures, dans la grande salle
du Cinéma Palace Odeon, bondée d’un
public des plus sympathiques, accouru
sur l'invitation du curé D' Pometta et
du soussigné pasteur, M. l’ingénieur
Alfred de Meuron de Genève donna
une magnifique conférence sur la Traite
des Blanches » et le (IV*) Congrès de
Madrid de la Fédération abolitionniste
internationale. Avec un tact infini l’orateur décrivit les dangers des briU
iantea plaçes ^ue d'j[ç|li^e8
WÊmm
leurs des deux sexes |avent offrir à
^Aes je^es i^es innqi^ntes, nalfvei^
uvenl^ auSsÉilégères # un peu bé^s,
ui fei:||iissï||: expéd||r dans l’iinè?;
qüê' dd Sud^’^ bu en Kussie, ou en Roumanie, ou aille urs, pour aller finir dàns
une de cel hdr’rfbies casernes féAîni-"
nés du vice, sans que la législation
offre des moyens suffisants pour découvrir et punir les diaboliques spéculateurs et pour délivrer leurs pauvres
victimes tombées dans un esclavage
des plus abrutissants. Le Congrès de
Madrid auquel l’orateur a assisté a
éveillé le plus vif intérêt du roi d’Espagne, des deux reines, de toutes les
autorités civiles, politiques et religieuses et fait faire à la cause de la justice sociale un grand pas en avant.
Des projections lumineuses sur l’Espagne mirent fin à l’intéressante conférence et le public témoigna sa reconnaissance à l’orateur par de vifs
applaudissements et par une belle collecte en faveur de la grande œuvre
du relèvement social et moral.
Le prochain congrès aura lieu à Milan en 1912.
Cordiales salutations.
P. Calvino.
CHRONIQUE VAUDOISE
Courinayeur. Funérailles Evangéliques. — On nous écrit: t
Nous avons eu à Courmayeur les funérailles évangéliques de la bonne
Madame Félicie Vuiller, femme de M.
Favre Siméon, enlevée à ce monde
matériel à l’âge de 70 ans.
La défunte était une femme exemplaire, aussi tout Courmayeur tint à
démontrer ses sentiments d’estinie et
ses sympathies à la famille. Mal^é le
temps inclément et les routes impraticables plus de 200 personnes étaient
réunies dans la Chapelle Evangélique
de notre Commune où M. le révérend
pasteur Emile Rivoir soutint brillamment l’attention de l’auditoire pendant
3[4 d’heure.
Le conférencier sut s’attirer dès l’abord les sympathies du public par ses
manières cordiales et le captiva par
l’étendue de ses vues et de ses études
basées sur les principes irréfutables
de la raison et de la vérité.
Il démontra en termes chaleureux
l’erreur colossale du monde qui fonde
son bonheur sur la matière qui périt,
au lieu de chercher dans le monde
spirituel, incorruptible et immortel le
bonheur, la paix, la joie promises par
l’Evangile du Christ. Ses paroles, très
goûtées, remuèrent profondément l’assistance, plusieurs larmes furent essuyées à la dérobée.
M. le rév. pasteur Rivoir fut félicité
et chaudement remercié par les autorités et le public de Courmayeur qui
assistaient à la cérémonie. On a senti
que cet homme savant, intègre, sincère ne visait qu’au bonheur de l’humanité sans chercher des compensations matérielles, comme le font ces
gens qui se sont établis les intermédiaires indispensables entre Dieu et les
hommes. (Mont Blanc).
La Tour. Vendredi dernier, M. le
D' Trossarelli, a tenu une très intéressante conférence dans l’AulaMagna,
en parlant du choléra et des remèdes
à employer pour le combattre. Cette
conférence a été donnée sous le patronage de la croix rouge.
d Pour éteindre Vincendie. Dimanche prochain, 17 courant, à 2 heures
de l’après-midi, sur la place Ch. Albert, ^
:ai|ra lieu ^un essai d'e^inctibn ||’in-^
cendie par le moyen de l’appareil
. « llttiniina)^ » qui a d^ ^vité 1:^61 desdésastres et des victimes.
Le matin, ces mêmes essais auront
■ - J f. v'i.
lieu à Luserne St-Jean, sur la place
des Airals.
IVew-York. Nous lisons dans l’Araldo de cette ville que tous les pasteurs Italiens de New-York ont vivement protesté contre un pasteur B uffa,
qui pai’aît-il, se serait permis d’insulter son pays de naissance. Nous ignorons qui puisse être ce pasteur qui
porte un nom Vaudois, mais nous déplorons le fait, d’autant plus que la
protestation a été insérée sur trois
journaux importants de New-York. Le
chrétien doit aimer sa patrie, en travaillant à l’améliorer, non à la dénigrer.
l*raiuoI. Pendant le mois dernier,
tous les rouages de l’activité de l’église ont été mis en mouvement.
Les écoles sont bien acheminées. A
l’école de filles, M“® Viglielrao de Villesèche a remplacé M“® Rivoir qui nous
a quittés pour Rorà.
L’école du Dimanche est aussi bien
organisée avec 14 moniteurs et monitrices.
Les réunions sont de nouveau fréquentées par la plupart de notre population. Les examens de quartier,
commencés il y a 15 jours, attirent
de nombreux publics et porteront, nous
l’espérons, de bons fruits.
La société des mères de famille et
des jeunes filles a déjà tenu deux fois
ses séances et nos sœurs sont accourues en grand nombre et pleines d’enthousiasme.
Les leçons de chant semblent prendre un nouvel élan sous la direction
de notre régent paroissial.
6 Actes liturgiques de novembre:
1 mariage, 1 baptême et 4 décès.
Les 4 enterrements ont eu lieu en
8 jours. Celui de nos frères: Jean Bounous feu Paul, décédé à Peumian après
une longue et douloureuse maladie, à
l’âge de 72 ans, — et Paul Beux feu
Paul qui s’est endormi presque sans
souffrance, aux Eissards, à l’âge de 77
ans, — et celui de notre sœur, Catherine Jahier veuve Soulier, à qui la vie
était devenue comme un poids, décédée aux Maisons Neuves des Plenc à
84 ans. Le quatrième ensevelissement
a été celui d’un enfant nouveau né, à
Peumian.
Nous invoquons sur toutes les familles éprouvées les consolations du
Seigneur dont les dispensations peuvent être très variées, mais toujours
sages et miséricordieuses. ph.
Itlo Marina. M. le pasteur Rochat
nous prie d’insérer ce qui suit, tiré
de la circulaire adressée par le Comité de la Croix-Bleue aux sociétés
de langue française :
...» Notre Comité international est
amené maintenant à porter sou attention du coté de l’Italie.
« A plus d’une reprise les principes
de la Croix-Bleue y ont été présentés,
en particulier par son fondateur même
dans les Vallées Vaudoises, mais sans
qu’aucun résultat important et durable y ait été obtenu jusqu’ici. Et pourtant l’alcoolisme a maintenant pénétré
en Italie surtout dans le Nord, puisqu’il a dû s’y former ces dernières
années divers groupes antialcooliques ,
et même abstinents ; mais c’ est en
dehors de toute pensée religieuse que
la lutte s’est engagée et qu’a été con
stitué \& Fédéi'atiôn antialcoolique dont
siège est à Milan.
■ « Or é’est précisément cette ville qui
été désignéepar le Congrès de la
Haye* pour recevoir en 1913 le XIV®
Congrès antialcoolique universel. Four
pouvoir rendre témoignage à la puissance de l’Evangile comme principe
et moyen de réforme dans ce domaine-là comme dans tout autre, le C. C.
F. aimerait qu’à ce moment on, pût
présenter, comme cela a été le cas
remarquable et remarqué à La Haye,
tout un groupe d’antialcooliques montrant des résultats acquis « avec l’aide
de Dieu et de sa parole >. Nous voudrions que nos coreligionnaires italiens ne se laissent pas distancer par
des lutteurs étrangers à l’esprit chrétien, mais que regagnant avec le zèle
de leur race le temps perdu, ils puissent montrer aux congressistes de Milan des Italiens devenus abstinents par
obéissance à Jésus-Christ, pour leur
propre salut ou pour le salut de leurs
frères tombés.
« Nous cherchons encore les meilleurs moyens d’arriver à obtenir ce résultat, mais nous vous demandons dès
maintenant de nous seconder par vos
prières dans l’effort que nous voulons
tenter en Italie.
« Recevez, chers amis et collaborateurs, l’expression de nos sentiments
dévoués en Jésus-Christ.
Au nom dn Burean de Genève du C. C. F. :
Le président : Antony Rochat, anc. past.
Le Secrétaire: Ch. Martin, D’théol. ».
Sll>Jean. M. le missionnaire Louis
Jalla se met à la disposition de MM.
les pasteurs des Vallées pour donner
dans leurs paroisses, du 15 décembre
au 15 janvier, des conférences avec
projections lumineuses (vues colorées
et inédites de lieux, personnages, coutumes, etc.). Lui en écrire
aux Reveis (Luserne St-Jean).
S. Kemo. Le journal II Pensiero
di S. Remo publie une longue lettre,
qui comprend quatre colonnes, due à
M. le Rev. Ugo Janni, qui pour dissiper
des malentendus et des faux j ugements,
donne un résumé de la confession de
foi de notre Eglise. Notre collègue est
heureux de pouvoir exercer une telle
influence à S. Remo, en voyant les
journaux accueillir une lettre religieuse, qui ne peut que produire une
profonde impression dans les cœurs.
Cette confession de foi très claire, très
concise, mériterait d’être reproduite
dans nos colonnes, mais hélas ! cela
nous est impossible; aujourd’hui, nous
nous limiterons à reproduire ce qui
a trait à VEglise Vaudoise:
< La Chiesa Valdese è il movimetito
multisecolare, la tradizione storica
dell’Italia cristiana contro il clericalismo e il materialismo, sistemi che
educano alla servitù e riducono l’uomo in macchina. Risale al secolo XII,
durante il quale nel nord d’Italia e
nel sud della Francia — centri Milano e Lione — surse un vasto movimento di coscienze che avea per fine
non l’eresia e lo scisma, ma la rinnovazione del Cristianesimo secondo
il Vangelo. I principi! di Pietro Valdo
e dei suoi amici erano analoghi a
quelli di coloro che si raccolsero più
tardi nell’Umbria attorno a San Francesco d’Assisi. Colla unione dei discepoli di Arnaldo da Brescia con quelli
di Pietro Valdo surse, nel secolo XII
la Chiesa Valdese. La violenta persecuzione inquisitoriale, che salutò il
suo nascere, costrinse gli scampati ai
roghi ed alle catene a fuggirsene dal^
3
f
Y'i^
Lombardia e daU’Emilia, ed a rifugiarci, in alcune^yallate alj^flftsdel
Piemonte, ove arièor durar la memoria e force' l’influenza del tentativo
di riforma cattolica compiuto’, nella
sua diocesi nel IX secolo, da Claudio
Vescovo di Torino. Là vissero sforzandosi d’incarnare nella vita gl'insegnamenti eterni del Cristo. Là soffrirono,
là pugnarono per la fede libera, per
la libertà santa ; é scrissero col loro
sangue sul granito delle nostre Alpi
una delle più fulgide pagine della storia civile e religiosa dell’Italia e del
mondo. Quello — dice Romolo Murri
— « fu nella storia d’Italia come il
campo trincerato della libertà religiosa >. Più tardi, conquistata dall’Italia la libertà, i valdesi iniziarono e
proseguono, da un capo all’altro della
penisola, un apostolato chiamante la
patria alla riscossa religiosa schiettamente cristiana e evangelicamente
cattolica ».
Turin. La « Casa Italiana delle
Diaconesse » a été fondée — on s’en
souvient — en 1901 dans notre ville,
et depuis 1906 elle est sous la direction de M. le pasteur David Peyrot.
Les progrès de cette modeste institution ont été lents mais sûrs. Elle
s’est développée tranquillement soutenue par un nombre considérable d’amis fidèles et elle a maintenant deux
sœurs à l’œuvre à Paierme, deux à
Milan, une à Turin, deux à l’étranger,
outre les trois novices en préparation
à notre hôpital. C’est un petit noyau
de bonnes et pieuses travailleuses qui
rendent des services précieux, et nous
n’éprouvons qu’un regret : c’est de ne
pas en avoir un plus grand nombre,
vu les différentes œuvres qui nous
demandent parfois avec instance une
ou-plttsieui s de nos diaconesses et
auxquelles à cause du petit nombre
de personnel disponible nous devons
répondre par des refus qui nous coûtent.
Ceux qui, au commencement, prévoyaient que nous n’aurions pas pu
placer nos sœurs une fois formées, et
qui parlaient de notre œuvre comme
d’une œuvre de luxe, ne se rendaient
évidemment pas compte du véritable
état de choses en Italie. La « Casa Italiana delle Diaconesse » se démontre
aujourd’hui une œuvre vraiment nécessaire, l’offre étant considérablement
inférieure à la demande, s’il nous est
permis d’emprunter au langage économique cette expression un peu trop
réaliste.
Aussi sommes-nous très heureux de
pouvoir annoncer que la consécration
de deux nouvelles diaconesses va avoir
lieu bientôt dans notre Temple. La
date de cette solennelle cérémonie a
été fixée au jeudi 14 courant à 8 hs ®/4
du soir.
Les deux jeunes Allés qui seront
consacrées à la belle mission dans laquelle elles sont entrées, sont Sœur
Susanne Beux de Pramol (Vallées Vaudoises) et Sœur Madeleine Bianco Dolino de Suse. Chacune d’elles a passé
deux années de noviciat dans notre
Hôpital et une année de perfectionnement à Saint-Loup: elles sont depuis
quelques mois déjà à la tâche. Sœur
Susanne à Paierme et Sœur Madeleine
à Milan.
Nous sommes sûrs qu’un grand nombre de nos paroissiens tiendra à entourer nos deux jeunes sœurs au moment
de leur consécration dans unè heure
si solennelle de leur existence. Nous
demandons dès à présent pour elles la
grâce et la bénédictioirdu Père Cé
le,ètè. 1 II ; i -| il I. ii J,f I II I (Le fiuà)S A dater du 19 novembre on a
donné à S* Donat des® conférences sur
ce sujet: « Science et Religion ■>. «
Harold Begbie.,,; jPots Cassés, scènes
de la vie réelle pouvant servir à
illustrer « l’Expérience religieuse »
de William James. Traduit de l’anglais. Un vol. in-12 de 332 pages. Paris
- Fischbacher, 1912. Prix: 3 fr. 50.
Nous sommes si habitués à entendre parler,
à parler nous-mêmes de la puissance de l’hérédité, de la force irrésistible de certaines
habitudes, que nous avons peine à croire à la
possibilité d’un relèvement et d’un changement de vie chez certains êtres humains que
nous considérons comme perdus sans retour
et destinés à tomber toujours plus bas.
L’auteur de ce livre nous montre par des
exemples authentiques, qu’il est au contraire
possible aux créatures humaines les plus déchues de se relever et de revenir, à la lettre,
des « hommes nouveaux ».
Il a pénétré dans les rues et les quartiers
les plus mal famés de Londres, où tout ce
qu’on peut imaginer de plus effrayant en fait
de misère matérielle et morale semble s’être
donné rendez-vous- C’est dans ces milieux-là
qu’il a été témoin des conversions qu’il relate,
d’hommes tombés au plus bas dans l’esclavage
du mal, êtres malfaisants et vendus au vice
depuis leur enfance, abrutis par l’ivrognerie
la plus invétérée, ou redoutés de tout leur
entourage par leur brutalité. Et ce n’est pas
un changement passager qui s’est produit en
eux; car l’auteur, qui les a suivis après leur
conversion, qui visite souvent leurs foyers,
noua assure que la plupart d’entre eux persiste depuis des années dans la nouvelle voie,
et qu’il n’en est pas un dont la conversion
soit récente.
Son livre est donc de ceux qu’il faut recommander chaudement, parce qu’il nous fait du
bien en fortifiant notre foi en la puissance
régénératrice de l’Evangile, même sur les
êtres que nous avons l'habitude de considérer ^
comme moralement «incurables». N.T.
Wilfred Monod. A Paris et Ailleurs.
(Echos et Reflets, 2® série). Un vol.
in-12 de 314 pages. Paris - Fischbacher, 1912. Prix: 3 fr.
Ceux qui ont lu le volume «Echos et Reflets», publié il y a peu d’années, retrouveront,
dans ce nouvel ouvrage le même style et le
même genre littéraire. Ce sont de petits tableaux pris sur le vif, des scènes de la vie
quotidienne de la grande ville, de la vie des
humbles, des petits, des malheureux, plutôt
que de la vie élégante et luxueuse des favorisés de la fortune. Dans les faits en apparence
les plus insignifiants, dans les situations les
plus banales, l’Auteur sait trouver quelque
chose d’intéressant, parce que partout il sait
reconnaître Tâme humaine, même dans les
milieux où « la lutte pour le pain, compliquée
de la lutte pour l’air à respirer», contraint
l’esprit du grand nombre à s’épuiser dans ces
obscurs combats du corps. N. T.
Storia d’un ago, de M‘‘® Couriard,
traduit par Esther Giannini, qui se
vend à Rome à la librairie Méthodiste,
Via Firenze 38, au prix de 1 fr. 50, est
digne d’être lue, très intéressante et
surtout morale. Cette aiguille a beaucoup de bon sens.
Ouvragées reçus.
De la LIBRAIRIE FISCHBACHER.
Tony Féroë. Mona Laura. Un vol. in-12
de 319 pages. Prix: 3 fr. 50.
La Baguette divinatoire, ou l’Epreuve
de la Vérité, par «Crisis». Traduit de l’Anglais « The Divining Rod or Test of Truths.
Un vol. in-12 de 172 pages. Prix: 2 fr. 50.
Les Deux Petits Robinsons, par Mme
Geneviève Schopin. Un vol. in-12 de 137 pages, illustré.
Madame Lucy de Robert. Jeunes Ames,
Cœurs Chauds. Seize Nouvelles pour les
enfants de 10 à 14 ans. Illustrations de M. le
Pasteur Delpuech. Un vol. in-12 de 2(55 pages.
Prix: 2 fr. 50.
Harold Begbie. Pots Cassés. Scènes de la
vie réelle pouvant servir à illustrer «l’Expérience religieuse» de William Jarae.s. Traduit
de l’angtais. Un vol. in-l2 de 332 pages. Prix:
3 fr. 50.
Wilfred Monod. A Paris et Ailleurs.
(Echofl.et RefleW'2® sériéj-jüa vol. in-12 do
314 p^ÎBs; Prix:‘
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(66) .. LE i
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAà
MARGUERITE S. COMRIE
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SOümWTmsXITRESTiELTGl'BUX
Voyartt' que le prêtbe était fatigué. Bruce lui
I . ' i - n'
— Je vous èrinuie avec toutes mes questions.
Je reviendrai un autre jour, car je vous aime
beaucoup, et vous savez des tas de choses sur
les abeilles. Il ne vous manque que d’être protestant, et je crois que vous êtes en chemin
de le devenir. Je vous apporterai mon Catéchisme, et je vais chercher dans la bibliothèque une histoire des papes.
— Non, jeune homme, cette lecture n’est
pas pour vous; il...
— On ne saura jamais ce que le brave curé
allait dire sur les papes, et s’il aurait accepté
le Catéchisme, car Bruce se leva brusquement
et lui dit:
— Je vois là-bas quelqu’un à qui je voudrais
parler ; au revoir, bon père, je n’oublierai pas
le Catéchisme.
Il avait aperçu, derrière une haie de cactus
la soutane du père Gaspard. Il partit comme
un trait, mais, sous le porche, il se souvint
qu’il avait laissé la porte entr’ouverte ; il revint pour la fermer; le père Ambroise était
dans son fauteuil,' pâle et les yeux fermés;
son visage avait une expression indéfinissable
de tristesse et de lassitude. Bruce oublia le
père Gaspard et s’avança dans la chambre.
— Avez-vous biiblié quelque chose, mon
ami ? demanda léçprêtrqi Venez-vous me rappeler que je né s vous ai pas offert de vous
rafraîchir par cette chaude soirée?
Le jeune Anglais s’approcha davantage.
— Monsieur Ambroise, je vous aime beaucoup, beaucoup; je voudrais que nous soyons...
en tout... du même avis.
Le bon père, qui était un peu sourd, n’avait
saisi que la première partie de la phrase. Il
tendit la main en souriant à son jeune visiteur; celui-ci la saisit et reprit:
— Te voulais dire qu’un jour, là-haut, nous
penserons peut-être de même ; vous croyez
au pape, et moi je n’y crois pas; mais cela
n’a pas grande importance, si tous deux nous
croyons en Celui qui est au-dessus du pape.
Monsieur Ambroise, croyez-vous en Dieu?
(A suivre).
H
j\ouyellcs politiques
A’près la grande bataille du 4 décembre et la conquête de l’oasis de
Ain’Zara, il n’y a pas eu d’autres combats autour de Tripoli. Les travaux
de renforcement de l’oasis continuent
activement et il n’y a aucun danger
qu'èlle puisse être reprise par les
Turcs. Plusieurs reconnaissances de
cavalerie envoyées dans les directions
de sud et de sud-est ont constaté
l’absence de troupes Turques dans un
rayon de 12 à 15 kilomètres. On a
trouvé quelques bandes d’Arabes dispersés qui se sont rendus ou enfuis
sans résistance. Les aréoplanes ont
aussi constaté que la zone autour de.
Tripoli est complètement évacuée. La
partie orientale de l’oasis est visitée
minutieusement pour rechercher les
armes et munitions cachées encore en
grande quantité dans les maisons, vides maintenant de leurs propriétaires
qui se sont enfuis, ne laissant derrière
eux que des vieillards infirmes, des
femmes et des enfants. Nos soldats
font preuve de grande bonté et humanité, ce qui dément, s’il était nécessaire de le fa-ire, les accusations
de cruautés et d’atrocités commises
par les Italiens.
On attend d’un jour à l’autre la nouvelle d’un combat important dans la’
Cirénaïque. A Derna une attaque a été
brillamment repoujssée, le matin du 1'
décembre, sans aucune perte de notre
côtéj grâce à l’iidresse de l’a^il%ie
dë montagne l’ennemi a dû s'e retirer
" ; V .srîa'ïtis./
sans nous causer aucun dommage. La
huit du IQ au il
poussé une, attaque iiO(3Îur^jtr|s violente, et chargé i’eûnémi ’^à 'la baionette. Au moment où nous écrivons
on n’a pas encore de. détails sur l’importance et les conséquences de; ce
combat. Les aviateurs volontaires sont
arrivés dans la Çii’èhàïqW'et'^nrcômmencé leurf p^lleuf^ exjfldrations.
A 'Tripoli le. tribunal de <jgue^re a
condamné à mort quator^e'Arabé^
pables d’assassinats envers nos solj^^
le 23 et 26 octobre. On les a pendus
tous ensemble pour donner un exemple nécessaire de sévérité. Le journaliste Jean Carrère est complètement
rétabli et il vient de partir pour Ro^e
où sa famille l’attend. Les opérations
de guerre continuent aussi ^ dans la
mer Rouge où se trouvent encore cinq
navires de guerre turcs qui ont trouvé
refuge dans les ports'de l’Egypte par
une évidente viplàtiqn deian^^tÿalit^.
Nos croiseurs font bonne garde po^r
les empêcher de passer le canal de Sue^.
Mais c’est la question des Dardanelles qui occupe le plus l’opinion européenne et en particulier la presie
allemande. On sait que tous Îës traités
internationaux ont consacré le droit
de la Turquie d’interdire le passage
des navires de guerre étrangers dtma
les détroits du Bosphore et des Dalçdanelles. La Russie qui se trouve gravement gênée par la fermeture (|es
détroits n’a jamais rien négligé pojir
faire ouvrir à ses cuirassés la seule
porte qui leur permette de sortir de
la mer Noire. Et maintenant le bruit
court que profitant de la situation faite
à la Turquie par la guerre actuelle,
le gouvernement russe aurait envoyé
à la Porte une note lui demandant le
libre passage des’ détroits exclusivement pour les navii’es de guerre russes et le maintien du statu quo pour
les navires de guerre des autres puissances. Cette nouvelle a été démentie
officiellement, mais il paraît certain
que des négociations officieuses ont
été entamées; la Russie offrirait à la
Turquie des compensations en échange
du libre passage. » ..
La Turquie dès le début de là guerre
a menacé plusieurs fois d’expulsion en
masse les Italiens q[ui se trouvent dans
l’empire. Dernièrement encore nos
compatriotes habitant Smyrne (au nombre de 10.000 envirop) et ceux de Gallipoli étaient sommés de quitter la
ville daus un délai de trois Jours. Ces
mesures violentes n’Ont .pourtant pas
été appliquées et jusqu’à présent l’expulsion n’a pas eu lieu.' ^
Indes. Le roi et la reine d’Angleterre sont arrivés après un heureux
voyage pour lea grandes fêtes du couronnement qui se déroulent avec une
magnificence inouïe. C’est à Delhi, l’ancienne capitale et ville sacrée de l’Inde
qu’a eu lieu le sacre. Le roi et empereur a octroyé à ses sujets hindous
d’importantes concessions politiques
qui ne manqueront pas^ de rendre populaire le nom et la personne d^fteorges V dans son vaste empire asiaraque.
Ab. payés et non quittancés.
1911: J. F. Ribet, Chabrans.
1911*12; E. Schalck, Turin - D.'JoUve, La
Tour. i
1912: Mme veuve Pons, La Tour - J. Rostan*
id. - Veuve Bastie, St-Jean - M"® Chauvie,
Angrogne - H. B. Lenoir, Savigliano - G. Pons,
Pertusola - U. Rostan, Cry.
C.-A. Tron, RirectejAr-responsafyle,
4
Paroles et Textes; 1912.
Mbreria .Gilles de David Hugon
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repasser. Inutile de se présenter sans
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Cavour . » Martedì, Sabato e Domenica.
Torre Pellice » Mercoledì, Venerdì e Domenica.
Perosa Argentina aperta Mercoledì e Domenica.
Presso le suindicate Sedi Succursali si eseguiscono le seguenti operazioni :
Emissione di libretti di risparmio ordinario al 3 OlO, con un massimo credito di L. 5000
ed un disponibile giornaliero di L. 500.
Emissione di libretti di piccolo risparmio al 3,50 0|0, a determinate categorie di persone attendenti a lavori manuali, con un massimo credito di L. 2000 ed un disponibile
giornaliero di L. 100
Emissione di libretti nominativi vincolati almeno per un anno, per somme non inferiori
a L. 5000, all’iiiteresse del 3,25 OiO.
Ammissione di prelevamenti dai libretti a mezzo di assegni (chèques), pagabili alla Sede
Centrale.
Limitatamente alle Sedi di BARGE e di TORRE PELLICE :
Emissione di libretti nominativi ma pagabili al portatore, al 2,75 OiO, con un massimo
credito di L. 25.000 ed un disponibile giornaliero di L. 2500.
In tutte le Sedi Succursali sopraindicate :
Si fanno acquisti di rendita dello Stato o di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, per conto dei depositanti, e nell’interesse di questi se ne esigono le
semestralità.
Si ammettono come contanti i vaglia cambiari e i tagliandi di rendita scaduti.
Si accettano domande d’iscrizione alla Cassa Nazionale di Previdenza e depositi sui
libretti della Cassa stessa.
Si accettano domande per essere trasmesse alla Sede Centrale per quanto riguardano :
Libretti pagabili al portatore al 2,75 0|0, nelle Sedi che non sono autorizzate all’emissione diretta.
Mutui e conti correnti ipotecari.
Operazioni di riporto e di anticipazioni.
Accettazione di titoli in amministrazione contro un diritto di L. 0,50 per mille o
frazione di mille lire sul valore nominale dei titoli depositati.
Accettazione gratuita di titoli in amministrazione per conto dei depositanti di pic^
colo risparmio fino alla concorrenza di L. 3000.
Sconto di cambiali con garanzie reali e personali.
Sconti di favore ad Istituti che si occupano del credito agrario.
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