1
Anneé XI®.
PRIS D’ABONKEMEHT PAR AN
jtalie . . , . . L. 3
Toug leg paygde rUuîdnde
poste . . . . » 6
Aiiûériquo , . , » 9
On s'abonne;
Pour r Intérieur chezs HM. les
Pasteurs et les Libraires de
Torre-Pellioe.
Pour VExtérieur au Bureau d’Adminiatratioti.
4 Décembre
N. 49.
Un ou plusieurs numéros sépa- ^
ré», demandéB avant le tirage
10 cent, chacun.
Annonces: 25 centimes par ligne.
Les envois d^'argeut se font par
lettre reedinmtwlée ou par tfiuwâats sur le Bureau de Ferosa
ArqenUnn.
Pour U RjtDACTlON s’adresser
ainsi; A la Direction du Témoin,
Pomavctto (Pinerolo) Italie.
Pour r ADMINISTRATION adresser ainsi: A rJLdmlnîgtration da
Témoin, Pomaretto {Pinerolo)
Italiei I
ï>»
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
ypHs mo seree téiwîHs. Aoibs 1, B.
Sommaire.
Aux Amis du Témoin, — Procédés peu
fralerools. — Union ou fusion? “ Correspondance. — Nouvelles do Léribé (Les— M. Gava^^i et VUnilà
Cattolica. — Céréa, — iîeuue poiiiigue. —
Avis.
Aux Amis du Témoin
Nous serions reconnaissants aux
amis de notre petitjournal vaudois
s’ils voulaient bien nous envoyer
l’adresse des personnes auxquelles ils jugeraient utile de faire
paryf^f'fr'en Italie oq à l’étranger,
des numéros d’essai du Ténwin. Le
tirage du prochain numéro sera
augmenté dans ce but.
H. Bosio pasteur
S. Germain-Cluson (Pigneroi).
la vérité avee la charité. Eph. iv, 15.
4 üéoeiiilbre
-«SC ■
e—
C»Q
Procédés peu fraternels ?
— Voilà bien un fruit maudit
d’un arbre maudit, pensions-ndUS'
en lisant la page 11* du Compterendu de la XV* Assemblée générale de l’Eglise Libre d’Italie.
De quoi s’agit-il?
D’une petite manifestation d’uïi
mal qui est très grand. « M. Girola<
lisons-nous, demande à connaîtréi
les raisons pour leisquelles l’étudiant Dardi a abandonné l’EgliSe
Libre pour passer à une autre' dénomination >>. Il lui est répondu
qu’on avait insisté pour que cet
étudiant complétât ses études et
subît un examen satisfaisant; mais
que, dans l’intervalle, il avait été
attiré par une autre dénomination
(la méthodiste épiscopale, croyonsnous) et avait quitté l’église libre,.
«M. Conti sent le besoin de ¡protester contre les procédés de certains qui, depuis quelque temps,
: "1
> )')
2
386’^
nous enlèvent des ouvriers, des
églises et des ' étijiaiànts. — M.
M*= Dougall confiritieUes paroles
de M. Conti: il cité le fait de
Bracchetto qui emporte avec lui
l’église (libre de Turin) et même
les vases de la Cène. Il mentionne
l'éloignement de quelques étudiants et celui deDardi qui, sans
aucune raison, nous quitte pour
passer à une autre église. Lorsque
ces séparations sont dictées par
des principes, par des divergences
doctrinales ou par un motif de
cbnëçience, elles méritent le respect; mais telles qu’on les voit se
produire dans nombre de cas,
elles sont une chose déplorable.
Il est teirips’'de protester solennellement contre de pareils procédés8alû'tnid;^en.desquels au lieu
d’évangéliser l’ItaUe, on la démoralisé ».
L’ordre!;du jour suivant est, en
effet, adopté en séance publique:
«L'Assemblée voyant avec déplaisir que certains ouvriers abandonnent l’Eglise Libre sans aucun
motif juste et consciencieux, à
part leur propre intérêt matériel,
et qu’un chef de mission étranger,
agissant de la même manière,
accepté., les déserteurs sans demander les éclaircissements voulus, proteste^ contre de^tels actes
déplorables et exprime le voeu
qu’ils n’éieot pas à se répéter à
raveniri».. .
i.c:
■ ¥•
•k *
Belle affaire! nous dira-t-on.
Une église est-elle bien plus pauvre
quandfejle a perdu quelques membres instables ou quelques ouvriers
coureurs de dénominations auxquels on pourrait appliquer lè
titre, célèbre au 16® siècle, d'^viques volants ou portatifs?
Au contraire, nous sommes persuadé que l’église qui perd de
semblables éléments s’enrichit et
que celle qui les reçoit s'appauvrit, en réalité, et ne saurait
manquer d’être, tôt ou tard, punie
par où elle a péché. Nous pourrions
citer plus d'un fait à l’appui de
cette assertion.
Mais là n’est pas la question.
Il nous importe bien peu que les
méthodistes épiscopaux aient une
unité de plus et l'Eglise Libre une
unité de moins ou vice-versa. Ge
qui nous touche de près et nous
afflige c’est de voir les représentants d’une église violer les lois
de la fraternité à . 1 ’
autre église et lui faire ce qu’elle
ne voudrait pas qu’on lui fît à
elle-même. Quand on a vu dernièrement la Serbie engager une lutte
fratricide avec la Bulgarie:, chacun
s’est dit : Les Turcs vont se frotter
les mains. Tant qu’en Italie, l’Assemblée générale d’une église devra
protester avec indignation contre
les procédés peu fraternels d’une
autre église évangélique, le Pape
et l’Incrédulité se frotteront les
mains de satisfaction.
Rien n'est plus apte que de pareils procédés , à refroidir l’amour
fraternel qui, au sein des divergences ecclésiastiques, devrait au
moins demeurer, entre les croyants
au même Evangile, comme un
lien sacré;, si sacré ,, que nous
dirions volontiers Manzoui:
Maledetto celui che le infrange.
3
v587
■ iEles ‘faits-'ët lés procédés contre
‘ lesquels a pPoteité rAssemblée
’Libre contribuent également à jeter
du discrédit sur le ministère évangélique. Avec la meilleure volonté
du monde, on n,e réussit plus à
prendre au sérieux Tes convictions,
la vocation, les théories ecclésiastique^ de ces évangélistes volants
qui, sans aucun motif sérieux, passent d’une église à l'autre alléchés
par .pn appât matériel.
Et'que penser de ceux qui les
allèchent donnant ainsi lieu de
croire que, pour eux, la /îw (c’està-dire les iptéréts de leur dénomination) justifie les moyens^
contenues dans le rnéme’ hurnéro de
Mais, dira quelqu’un, c’est au
sein du Congresso Evangelico que
les,*rptestations de ce genre doivei^^pw^ire. — A la bonne heure,
à supposer
qu’on le réveille, il pourra atténuer
le mal, mais non le déraciner.
Nous le répétons, c’est là, selon
nous, un des fruits maudits q_ua
porte presque inévitablement’ün
arbre que nous croyons mauvais
malgré tout le bien que l’on s’efforce de découvrir dans ses branches, nous voulons parler de la
multiplicité des dénominations dans
l'œuvre de l’évangélisation de notre
patrie., h. b.
Union ou fusion?
Dans sa lettre au journal mensuel
The voice from Italy , très importante
et très intéressante comme le sont
celles du doct. Sléwart, de M. Donald
Miller'do Gênés et de M. Prochet,
novembre dernier, M. le prof. Rével
mentionne quelques rriódificsitións apportées par rassemblée générale de
la Chiesa libera, aux articles du projet d’union sans qu’il'sache' encore
en quoi elles consistent. Latiimsla
Cristiana nous donne, d’après le Piccolo Messagero du 5 novembre^ les
deux modificaliéiis adoptées, ét*le
compte-rendu des délibérations de
rassemblée en donne le texte officiel
précédé d’un très court résumé de la
discussion qui a précédé lé vote des
deux articles modifiés, qui sont le
1'^ et le 2®.
A l’art. 1' le terme de Pustort est
substitué à celui dWniôn:, r la Fusion
étant faite, les pasteurs, et, évangélistes
provenant des deux Égîisés^ôtîirOnt
des mêmes droits et privilèges ï i En
vain un membre de’P Assemblée (M.
Giróla) déclare jou’il. goit lâ Mibn
'împ’ossible, tandis ’’què -ruïficm est
faisable. Le président X'M. Si^zlîi)
lui montre la nécessité 'dé* la fusion,
« comme l’est celle de l’Îiydrogêhe et
de l^oxygène pour fôrmér ila bienfaisante pluie ». — L’^âvis -du président
est partagé par la plupart des prateurs, avec l'obscrvatidn tPüiefôiâ' qu’il
s’agit de la fusion en général des
deux dénominatiom, tandis que les
églises particulières gai^ént leur autonomie, comme c’est, dit-on, îe cas
des églises vaudoises, . par exemple,
de celle de M. Geymonal. j !
Si l’on a voulu faire un pas en
avant vers cette union désirable et
désirée, mais sur les conditions de
laquelle on est loin d’être au clair,
pas moins et pas plus d’un côté que
de l’autre, je crois qu’on s’est fait
une étrange illusion et qu’on la maladroitement placé sur le chemin à
parcourir une grave difficulté de plus.
4
v388.
L’intelligence la plus modeste (et
npus n’aspirons pas à aller au delà)
comprend sans trop de peine la portée,
^ du, mot «mon; la' Bible en parle si
fréquemment et l’explique si. clairement. Les membres d’un corps sont
unis pour former ce même corps;
ils ont des intérêts communs, ont
un soin rautiiel les uns des autres,
sans que pour cela ils puissent jamais
se confondre. Dans le mariage qui
constitue runiop la plus parfaite y le
mari garde son nom, sa personnalité
etses propres biens, qu’il administrera
désormais dans l'intérêt de la famille entière. La femme perd son
nom ou tout au plus elle l’ajoute à
celui du mari; ,elle conserve la possession de ses biens particuliers,
mais l’administration en est donné
au mari.
J’avais rêvé tout au commencement,
une union dans cef termes , ou à peu
près, pensant qu’il était naturel qu’une
Eglise vieille au moins de sept siècles
ne sacrifiât pas son nom aux répugnances d’une Eglise sœur qui ne
compte qu’un petit nombre d’années
d’existence. -^11 n’y faut plus songer;
l’oxygène de nos montagnes doit se
fusionner avec l’hydrogène delaplaine
pour produire cet élément précieux,
fertilisaieur par excellence,'qui arrosera l’Italie entière.
Chose très curieuse et qui montre
à quelle étonnante confusion conduit
la fusion proposée! Après la'fusion,
et malgré la fusion, l’Eglise Vaudoise,
dans lés Vallées, continuera à vivre
de sa vie propre, à porter son nom,
à se gouverner par son Synode et les
administrations que le Synode nommera: c’est ce qu’on admet semblet-il unanimement, ne pouvant pas
l’empêcher. '
Mais alors, de grâce, quelle opportunité y avait^ü à parler de fusion,
et. pourquoi ne pas se contenter, de
l’union qui n’est déjà pas s.i facile à
‘définir et surtout à établir d’une
manière satisfaisante pour les deux
parties intéressées?
Je le répète, la modification apportée à l’article premier du projet d’union qui deviendrait ainsi un projet
de fusion n’a pas été heureuse et
si je pouvais douter du Sérieux de
ceux qui l’ont proposée et appuyée,
je devrais croire qu’ils ont voulu
rendre l’union impossible et rendre
en même temps l’Eglise Vaudoise
responsable de cet insuccès.
P. Lantaret.
<!Porrc0ponbiincé
A Monsieur le Rédacteur d
S. Germani
Cher Monsieur et frère,.
Voudriez-vous m’accorder une petite
place, dans le plus prochain numéro
de votre journal, pour dire aux personnes que celte déclaration pourrait
intéresser, pourquoi les articles qui,
depuis six semaines se sont succédés
dans le Témoin^ plus ou moins à mon
adresse, sont restés jusqu’ici, et très
probablement resteront quelque temps
encore, sans réponse de ma part.
Le motif, le voici : il est très-simple,
et aussi légitime, me semble-l-il,
qu'il est simple:: J O iioir; 1
Pour qu’une discussion, quel qu’en
soit le sujet, profite,,,une des conditions essënlielles c’esi qu’elle ne soit
pas faite scompigliatamenie, mais avec
ordse et suite, et pleine connaissance
des raisons avancées départ et d’autre.
5
wivv>i-a%'v-w\/>/vv'\r«rirfvv«'jVrt.
-389.^
J’ai énoncé et développé' à“'riotré
dernier Synode, sur une quesüori'd'adminislrâtion — très impaffàitemént,
je le sais, mais en y employant ce peu
de force intelleciueHe que Dieu iîie
laisse eneol'e — une opinion qui me
hantait depuis longtemps,'et que’je
n’ai pu ' garder plus longtemps pour
moi, quoique je susse d’avancé qu’elle
soulèverait l’opposition de bien des
personnes.
Que celles qui sont dans ce cas et
qui regreitéraient vivement que cette
opinion vînt à prévaloir la combattent. En le faisant elles feront plus
et mièiix què de sé prévaloir d’un
droit que personne, au milieii 'de
nous, ne songera à leur contester,
elles s’acquitteront d’un des devoirs
les plus sacrés qui soient imposés au
chrétien: telui de rendre témoignage
à ce qu’il estime être la vérité. Qu’elles
la combattent donc; le devoir leur en
est d’aplant plus imposé qu’elles disposéritj^vPO'^i' le faire, d’un moyen
que nous n’avons pas eu toujours:
un journal qui s’est volontairement
prêté déjà et qui se prêtera encore,
j’en suis certain ,"â léüt'donnet l’appui
de sa publicité. Qu’ils en profitent!
Personne,-,Iqjie'celui qui écrit
ces lignes*,'ne'leur en sera reconnaissant, à uM condition pourtant:
qu’ellesKteifassehtcaviec W sérieux et
la dignité que comporte la haute
importance de ' la question débattue
et dont, j’ai le regret de le dire,
tous ceux qui ont écrit jusqu’ici' sur
ce suiet* n’ont pas donné l’exemple.
Qu’elles le''fassent,comme Font fait,
il y à quelque 'temps déjà, la personne qui signe A. R. et tout der' nièreraent {et tu quoque! {*) mon vieili
et trois fois cher ami, notre vénéré
.1 VI l'i;'; t
O Et toi aussip.,q,>?j,j
Modérateur, et, pour ce qui me
concerne, je leur promets di far te'soro de tout ce qui sortira de leur
plume, et, quand il me semblera
que tout ce qui pe.ut sc (tire de plus
concluant, en faveur de leur thèse,
a été dit, alors le moment sera venu
pour moi de parler à mon tour dans
l’un ou l’autre de ces sens: ou bjen
pour m’avouer vaincu par la bonté
et ta force de leurs arguraenis et m’y
ranger, ce que je férai sans crainte
aucune de déroger;" ou bien d’y répondre du mieux qu’il me sera donné,
en vue de les réfuter, dans une série
d’articlesV auxquels, j’en suis certain,
lé Témoin ne refusera pas ,non plus
l’hospitalité de ses colonnes. Alors,
dis-je, mais seulement alors. "
Que ce qui sortira de cette lutte
chrétiennement entreprise et chrétiennement poursuivie soit à la gloire de
notre Dieu Sauveur, et pour le plus
grand bien de ’notre chèrè Eglise,
tel est, j’en suis sur, votre voeu, cher
Rédacteur, comme il est'celui de
votre bien dévoué eïi J. G.
J. P.,,Meille
. ... jPfiis.teMr émérite.
Turiu, le 1' décembre 1885.,
Piouyelles de Léribé (Lessoulo)
'Nous'sommes sûrs d’êtré' agré'able linos lecteurs, en détachant
les fragments''qui suivent d’une
lettre que madame Weitzecker
écrit',' dé Léribé, à,la date du 9
octobre , à une. dé ses amies de
La Tour- Notre chère missionnaire
voudra bien nous le pardonner.
.... «G’est la saison où tout le monde
travaille aux champs, On ne Sème
guère ici que du tnaïs, et du mabélé,
6
.390.
presque pas de blé. Outre cela les
Bassoulos sèment des courges, quelques pommes de terre et de petits
haricots noirs du pays. Ils ne connaissent pas d’autres légumes, mais
sont très friands des oignons. Les
chrétiens .de Léribé avaient de petits
vergers bien soignés comme leur village qui,^dit-on, était un peu bijou.
Maintenant, (après les effets désastreux de la guerre) les arbres sont
encore là, mais négligés, — on ne
s’en occupe que pour cueillir les
pêches qu’ils donnent encore.
.»Représente-toi, chère R., ce que
vous éprouveriez si toute votre paroisse était à Pignerol et que vous ne
fussiez à La Tour qu’avec une demidouzaine de familles, sachant votre
troupeau exposé à mille dangers et
tentations! Monsieur Coillard a beaucoup insisté pour que l’on n’abandonnât pas la station, celte belle
église (de Léribé) qui rappelle celle
"■des'Cpppiérs, ipais les gens ne re,viennent pas (dé Tlotse .Highls) et
nous sérdijs obligés de bâtir une bonne
hutte aq'.'camp pour y avoir un pied
à tetrè.'‘Quand nous allons au camp,
notre 'Aume c’ést l’école ou bien le
grand air. En juillet nous avons fait
un séjour au camp dans notre wagon,
maisJe froid,:était tel, dans la nuit,
qiie nous fûmes obligés d’accepter
l’hospitalité d’un marchand, en dormant dans son afrière boutique, par
terre, cpmnie lés Bassoulos....
» j’espère pouvbir bientôt faire l’école du dimanche aux petits enfants;
ils sont si întéressants''et faciles pour
la discipline. Voilà deu;c dimanches ,i
d^'à, que j’ai une longue séance avec
tous les gens qui veulent venir à la
maison, après les servicés. Il y a de
viéilles femmes, des jeunes gens , des
jeunes filles et des enfants. Nous
chantons à l’harmoninm ,( çaP;.ji!ai le
bonheur d’en posséder un;,i grâPé à
vos dons et à ceux d’autres amis) et
nous chantons jusqu’à ce que je n’aie
plus,de voix. Alors vient le tour ¡des
garçons, grands et petits,, .tâphant
de deviner ce que signifie ceci ou
cela: C’est Caïn et Abel, c’est Abra;hani
etc. Y aurait-il, que tu saches, à
Florence, d’autres gravures coloriées
que les Quadri Biblici? Comme je
serais reconnaissante à qui voudrait
m’en envoyer quelques-unes, ainsi que
VAmico di Casa (1). ,
»Figure-toi que les ritualistes anglais du camp ont publié un livre
dans lequel ils disent que c’est un
péché que d’assister aux cérémonies
païennes, au culte catholique romain
(!), et au culte des missionnaires
français (évangéliques),. Quel christianisme !» ■ <
,1 U:,
. fl) .Pour tés
gravures et
VAmico di Casa nous passons le mot u ordre
à notre ami le rédacteur de Vltatia Evangelica. Les personnes ici aux' vallées’qui
auraient quelque chose à faire pervenir à
M.me Weitzecker, dans le sens indiqué,
pourront le remêttre au pasteurjdeLa Tour.
étoiles fìlant€i&
Ceux qui ont observé le cipl,,ypiidredi
dernier au soir, ont été frappés d’un
phénomène, qui sans être rare, n’est
pas souvent aussi remarquable. Nous
faisons allusion à la pluie d’éloiles
filantes qui fuyaient dans toutes les
directions« mais surtout de l’est à
l’ouest. \
Quelle est la cause de ce phénomène?
Voici ce que nous lisons dans le manuel
d’astronomie # Delaunay ;
7
^391.
« Les étôiles filantes ne sont pas
des étbiles. Ce sont des corps de petites
dimensions, comme des pierres, qui
traversent rapidement l’atmosphère
terrestre et qui s’échauffent assez par
leur frottement avec l’air, pour devenir incandescents. Quelquefois ces
petits corps tombent sur la terre et
alors ils constituent ce qu’on nomme
des aérolitkes (pierres de l’air) ; d’autres fois ils disparaissent sans avoir
atteint la surface du globe.
ï On explique les étoiles filantes
en admettant qu’il existe, dans l’espace, un grand nombre de petits
corps...; que la terre dans son mouvement annuel autour du soleil, vient
en rencontrer successivement un certain nombre ; que ceux dont elle s’approche suffisamment sont attirés par
elle jusqu’à venir se réunir à sa masse;
tandis que d’autres pe font que pénétrer
légèreméttt dans l’atmosphère d’où
iis sortent ensuite pour continuer
leur mouvement dans l’espace, »
Ces petits corps existent en couches
ou amas; en sorte que, lorsque la
terre vient à s’approcher des régions
où elles se trouvent, le nombre des
étoiles filantes (devient beaucoup plus
grand. On en a compté, en 1847, jusqu’à lOiÜ dans une heure, et, en 1848,
jusqu’à 113. C’est dans les nuits d’août
et de novembre qu’on en peut voir
le plus grand nombre.
«
m. (iavazzi et i'Unità Gallolica
ün ami nous envoie l’organe clérical du Piémont, numéro du 28
Novembre. Ce journal tout bordé de
noir en signe de deuil pour la perte
du pouvoir temporel des papes, consacre son premier article à l’ex-père
Gavazzi accumulant les citations d’un
livre publié par ce derniéép en 1844,
pour montrer qu’aloi'é il enseignait
la doctrine.'P<Ma/i4p*^sfir "les indulgences, le jï'argîiitiiil'e, la confession,
la messe, tandis qu’aujourd’hui il la
combat.
C’est là une découverte que personne
ne songe à contester. Toutes les fois
qu’un homme laisse l’erreur pour suivre la vérité, il y aura nécessairement
contradiction entre ses idées d’une
fois et celles d’aujourd’hui.
Plût à Dieu qu’il n’y eût pas de
contradiction entre le catholicisme,
et l’Evangile! Mais elle n’est, hélas,
que trop profonde et nous souhaitons
à nos compatriotes de la réconnaîtro
et de se décider pour l’Evangile de
Christ.
H. B.
Cépéa !
— Cela m’intrigue. J’ai rencontré
hier soir le pasteur que j’ai sa^^kié
respectueusement et qui m’a répoiidu
poliment aussi, mais en me , 4iàkpî'- ;
Céréa! (1) tout comme s’il hjvgjt.
parlé à un catholique romain., ](
m intrigue.
— C’est que, vois-iu, mon voisin',
le pasteur ne le voit guère au temple.v
ni aux réunions; et comme il n’y,a
pas longtemps qu’il dessert la parpissç ,
il ne le connaît pas et il ,t’a pris
pour un catholique romain. ‘
— Je crois plus tôt que'c’est parce ,
que le pasteur a la vue basse, et.
qu’il faisait déjà un peu noir quand,
je l’ai rencontré. '
— Crois ce que bon te semble,,
mais écoute mon oonseil. Fréquente
régulièrement le culte, lu t’qn trouvèrâ.^
(i) Salutation piémontaise
8
.392-
bien pour Ion propre compte, tu
donneras le bon exemple à les enfants
et à les voisins, et ne t’exposeras
plus à t’entendre dire. Ceréa par le
pasteur.
en s ees
Sur les Mormons: lAvec une théologie
inventée par le diable et un système de
morale inventé par la convoitise, avec
un trésor rempli au moyen de dîmes
forcées et une population qui déborde
de tous côtés par l’eifet de la polygaipie et du prosélytisme étranger,
celte cancrène organisée de l’adultère
raine la santé delà nation (américaine)
en infiltrant son poison d’impureté
dans les classes les plus ignorantes
de la société. » Dr. Hays
Ifteoue |)oltttquc
Mifttie. — La Chambre a pu reprendre ses travaux, s’étant trouvée
en nombre suffisant pour délibérer
dés le jour de la réouverture.
Magliani, ministre des finances, a
présenté son omnibus financier, comprenant ie budget préventif de fSSfi
et de d887, l’augmentation des droits
à payer sur les tabacs, les,alcools,
le café et le sucre, et la diminution
d’un dixième sur l’impôt foncier, sur
le sel etc. H en résulte une augmentation de plusieurs millions en faveur
des finances. — Ce projet de loi a
été approuvé h une petite majorité.
La Chambre a ensuite passé à
l’examen du projet de loi sur la
péréquation. Tégas a prononcé un
long discours, écouté avec attention;
il conclut à l’approbation du projet,
faute de mieux.
Æapagne. — En suite de la mort
du roi Alphonse XII, sa fille aînée, '
enfant de 5 ans, doit lui succéder.
On a parlé de la régence de l’ex-reine
Isabelle, odieuse aux Espagnols, de
celle du,Duc de Montpensier, beaupère du roi défunt et mari d’une
princesse espagnole, mais cette régence aurait rencontré une vive opposition en France. La jeune veuve,
Marie Christine, Archiduchesse d’Autriche, a été proclamée régente de •
la jeune princesse Mercédes, ou du
jeune enfant qu’elle porte dans son
sein, si c’est un prince.
Les anciens Ministres ont offert
leur démission que la régente a
acceptée. A leur place a été nommé
un ministère libéral sous la présidence
de Sagasta. Canovas de Gastitla, ancien
premier ministre, a accepté une poste
important dans l’armée. Le parti républicain s’agite et les carlistes se
préparent ‘à profiter des, pwjjyipns
qui leur seront offertes pour sr^nsir
du pouvoir. 1 i
Jusqu’à présent cependant'la>nran
Suillité règne en Espagne, Lest
ortes sont convoques‘pour. Je.’,26 <
décëmbre. ' . :
Guerre Orient. —Le prince
Alexandre de Bulgarie a continué sa
marche en avant;! ü gst entré en
Serbie avec toute son armée. Les
puissances s’efforcent de faire accepter
par les deux princes belligérants un
armistice qui mette un terme à
l’elï'usion du sang. Le roi Milan, que
l’on a dit en fuite, l’accepte ' volontiers; il n’en est pas de même du
prince Alexandre.
A-VIS.
Le dépôt des Saintes Ecritures à
Pignerol,, a été transféré de l.a maison,
Goucourde dans la maison, du Temple
vaudôis.
Ernest,,Robert, Gérant et Administrateur
Pignerol, Imprim. Chiantore et Mascarelli.