1
Cinquante-sixième année.
8 Octojbief *920
N®’ 40,
HO OËS VALLEIS
fOi K «kt»
' tfké- '
PARAiSSïANT CHAQUE Vl^ÎJDRÊDÎ
* ' J 1 f'i i ; îiti , Í ï: 'r 1 .! r 1 1 >
+T* vrf^-ri^T pT.tí-, <•
PRIX D'ABONNEMENT:
Vallées Vaudoises .
Italie' (en dehors des Vallées) et Colonies
EUanget . , . , . . . .
PltSsieurs abonnements à la même adresse
h.
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8,—
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doll.
Pour 6 mois
2.50
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Rtats-Unis d’Amérique
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark, Hgypte, ïïôllaude,
Suèdë, Suisse, par abonnementPostals&lon Accord de Vienne, par an: D. 5.
On s'abonne: à TorrePellice au bureau d’administration de l’jEcAo à l'Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
D’abonnemeut se paye d’avance.
S’adresser pour la Rédaction à M. Jean Bonnet, past., Lucerne S. Jean et pour
l'Administration au Bureau du journal (Imprimerie Alpine - TorrePellice).
Pour toutes les annonces s’^,dresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adreëse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement de l’année. ‘ ,
•ux. Le Numéro; lO centimes w
^ i .y
Tarif des annoncés: Une insertion, 4 çentimésTa parole — de 2-4, 5 cent, la
p,arole — de 5 en plus, 2 cent, la p'arole.
Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimable&.MV. iiignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
Rmx leclèurs.
Ainsi que Va annoncé M. David Bosio
jians le dernier numéro du journal, nous
avons été invité par VAdminisirqtion de
I VEglise à le remplacer dans la direction
de /’Lcho, qu’il a cru devoir laisser d la
I suite de sa nouvelle charge pastorale.
Il est certes regrettable que„l’expérience
acquise par notre collègue au cours d’une
année de journalisme fidèle et éclairé doive
ainsi être suspendue pour le profit des
lecteurs. Mais, devant le jait accomp^, il
ne nous reste qu’à te remercier des bons
vaux qu'il nous a adressés et nous souhaiter qii’il veuille remplir largement la
promesse que, sur notre requête, il nous a
t faite, de demeurer un fidèle collaborateur
de notre feuille.
Nous avouons ¡ranchemeni que des rai^ sons de responsabilités pastorales assez
lourdes, aussi bien que des raisons d’inexpérience en cette matière, nous eussent
trouvé fort hésitant devant la tâche à entreprendre s’il nous avait fallu en assumer personnellement tout lé poids.
Nous sommes cependant heureux de
vous informer qu’un ( onnté de Rédaction » a été institué par la 1 able, que des
vieilles et chères connaissances de T Echo
en font partie, et que ]’autorité désormais
consacrée de leur plume offre, nous paraitil, de suffisantes garanties pour la bonne
marche du journal.
En nous réservant de vous en communiquer très prochainement la composiiion définitive, nous aimons à déclarer dès
aujourd’hui, d'entente avec ces collègues
de rédaction, que nous n'avons pas de
nouveau programme à arborer, que nous
voulons suivre en scs grandes lignes le
I programme (raditwnncl de notre , hère
feuille et par la simple raison qu’il nous
parait très beau, très pratique cl infimment loin d’être épuisé.
Çu’cst-il? C1I effet: que veul-il être notre journal? Son programme tient t>ut
dans son titre: « i Echo des \ allées et
dam sa devise: »occuper nos pensées de
toute chose vraie, honnêlc, juste, pure, aimable, digne de louange ». Il veut être
un lien de solidarité religieuse cl jamilialc
entre tous les l'audois. il veut être pour
eux tous un inoycn d’édification, à la
poerléc de tous.
Des Validais il v en a sur la montagne
et dans la plaine, il en est en gra nd nombre
de disséminés dans les villes d’Italie cl de
l'étranger ou répandus dans nos colonies
d'ontre-mer. Il en est de riches et de pauvres, de plus cultivés cl de moins cultivés,
Jl en est dont les tendances politiques et
sociales sont nettement divergcnteei.
Mais il est un terrain où ils peuvent
tous SC rencontrer, où il est bon qu’ils sc
rencontrent tous, et c'est le terrain de l’affection filiale pour l’Eglise qui leur a
donné naissance et dont ils ont hérité h
tempérament cl la foi: c'est le désir de
participer à sa vie, de concourir à son
progrès, c’est le besoin de sc retremper
dam ses traditions austères ci cependant
materndicmeni bienfaisantes.
Ce que notre journal se propose, c'est
de vivifier cette affection, d’alimenter ce
désir, de répondre à ces besoins par la
reproduction régulière de ce qui se passe
d se fait dans notre Eglise et par notre
Eglise: c’est de don ner à chaque Vaudois
la sensation d’appartenir à une grande cl
vraie famille chrétienne: c’est de Im représenter. semaine après semaine, les devoirs et les privilèges qui s’attachent d
cette qualité.
Ce que notre journal se propose, c'est
d’orienter les esprits vers le Maître par
excellence, source de toute vente d justice. source de lumière d de tout progrès
vcriUible. C'est de les convaincre par nos
méditations religieuses d par nos études
morales d’actualité, par nos évocations
historiques et par rcxamrn des activités
chrétiennes dans le monde que c'est là,
toujours là, dans la révélation évangélique, qu'il nous jaiil chercher la solution
du problème de noire destinée, comme
celle des plus graves problèmes du jour.
En un mol, ^uul ce qui peut contribuer
à élever lê^niveau spirituel, moral et iniellectuel de notre^ peuple, ce qui peut le
rendre toujours plus digne de sa mission
séculaire dans le monde sera l’ohjd de
notre étude et de nos reçherchcs persévérantes.
Et dans la considération, enfin, que
beaucoup de nos lecteurs ne sont guère in€
formés des évènements de la vie politique
et sociale que par l’entremise de notre journal, PEcho ne manquera pas de ¡aire,
comme par le passé, une bonne place dans
ses colonnes à la recension de'ces faits.
*
# H: ^
Voilà un programmé bien vaste, penserez-vous, pour une si modeste fcifillc !
Le doute est bien justifié et il nous faut
avouer aussitôt que.les membres de la rédaction, en effet, ne s’imaginent pas un
instant de venir à bout de ce programme
par leurs propres efforts. Cela ne serait
même pas un bien, car leurs -¡voix finiraifint par devenir monotones et le journal en recevrait un caractère trop unilwtéral.
Mais nous nous ¡iallons que ce programme puisse être poursuivi avec succès si toutes les personnes de bon vouloir
qui en partagent les vues et qui ont une
idée à exprimer, une expérience à produire, un fait à notifier, voudront concourir avec nous dans sa, réalisation.
C’est pourquoi nous adressons notre
appel chaleureux tout d’abord, aux collaborateurs et correspondants habituels de
i’Echo et leur disons: Envoyez-nous des
articles fréquents, des correspondances
nombreuses, le journal contple sur vous
plus que jamais.
Nous étendons l’appel à MM. les Pasteurs, Professeurs, Instituteurs et Institutrices, à toute personne de bonne
volonté et possédant quelque culture afin
que noire Écho soit vraiment l’écho de
nos chères Vallées et de tout' le peuple
vaudois, un écho riche, varié, plein de
vie et de foi et offrant pour chaque lecteur
un intérêt toujours nouveau.
Ce n’est pas de longs articles que nous
invoquons, ni des études achevées, ni des
morceaux littéraires. L’on marche, trop
vite de nos jours et l’on est aussi pressé
dans la lecture: toute longueur est couda nnéc à l'avance, l'on passe sans s’y arrêter. L'on aime ce qui est bref, rapide,
qui va droit ait but sans apprêts ni recherche.
Déjà voyons-nous, par le regard de la
foi. ce que pourrait être, le'bien que pourrait faire notre journal si tontes ces canil liions étaient remplies...
Et, dans la bonne confiance que cela
sera, nous en remercions dès aujourd’hui
de bon cœur tous les amis, vieux et nouveaux. qui voudront mettre avec nous la
main ff la charrue.
*
* *
Cela dit. nous prions MM. les correspondants de /’Echo de vouloir' adfesser
désormais leurs manuscrits au pasteur
soussigné, Luserna S. Giovanni.
Nous leur recommandons en outre vivement de bien vouloir nous les faire parvenir dans la journée du Ijindi, et,'-s'il
s’agil de courtes chroniques locales, pas
plus fard que le Mardi, par l'c prenner
courrier.
Dans ras:surance de votre, sympathie
fraternelle, veuillez agréer, chers lecteurs,
r expression de nos meilleurs veeux et nos
salutations distinguées et cordiales.
Pour la Rédartion
Iran Bonnf.t, Directeur.
L’AFFINEUR DIVIN.
Il II s’assiéra, fondra et purifiera l'argent »,
(Malac.hie m. j)
Pour comprendre toute la force et la
beauté de cette image, il n’ost pas inutile de sc reporter à raction nVéhie de
l’aftineur. Chacun sait (pu: les métaux
précieux doivent être nécessairement
débarrassé.s de tout corp.s étranger, impur, avant que l’artiste puisse les transformer suivant l’inspiration de son gé
nie, Cette opération' préalable, infiniment délicate, sè nojn'mê raflfiarage, et
, celui qui veut la meiier à biéh', doit y
porter une attention extrême.
L’alBneur est assis, les yeux arrêtés
sur la fournaise, darts l’attente du'moment préci# où le travail est termitié.
Car si son attention Venait à êtré fnoins
soutenue, le temps nécessaire' à l’opération pourrait être dépassé et le précieux métal s’en trouverait endommagé.
L’affinage est terminé cpiand'l’ouvrier
peut voir nettement reflétée, dans le
métal en fusion, sa propre image.
Est-il possible de ne pas être frappé
par la comparaison si nette qui s’établit
entre l’aninage des métaux précieux'et
la purification constante de l’enfant de
Dieu? Ce dernier e.st déjà net, comme
le déclare .Celui-là même qui accomplit
du Calvaire l’acte de purification et de
salut: mais il a besoin, tout le long de
sm carrière terrestre, de croître, de s’affermir, de combattre sans cesse l’ennemi des âmes, de surmonter tons leé obstacles que cet ennemi placera sous ses
pas pour le faire déchoir de ses privilèges...
Dieu a permis cette lutte entre son
enfant racheté et les puissances ténébreuses du'm'ai. Tous les saints de l’ancienne coi'nme de la nouvelle Alliance
n’ont pas échappé à cette loi qui eSt une
loi d’amour, et le Sauveur Lui-même,
guérissant les malades, ressuscitant les
morts, semant par sa Parole de vie
la consolation et l’espérance dans un
monde perdu, a très nettement déclaré
aux siens; «Vous aurez de l’angoisse
dans le monde » ( Jean xvi, 33). Tous
ceux qui font partie de la famille de
Dieu' doivent doni;. s’attendre à passer
par II div'<aise.s épraaiyes », suivant l’expression de l’apôtre Jacques, quelquefois
même par la fournaise.
*
4: sic
Mais ici — pensée consolante et bénie — le Cedeste Ouvrier, Celui qui nous
a radretes à grand prix, le Seigneur Jésus-Christ intervient de nouveau. C’est
Lui qui est assis, attentif, dans une surveillance minutieuse de la fournaise que
traverse son enfant. C’est Lui qui
compte, penché, l’reil tixemênt arrêté
sur le clonlonrenx travail de là j.^irification, les heures, les jours, les mois, les
années qui seront nécessaires à l’achèvcmcht de son ouvrage. La sagesse et
l’amonr sont à la fois engagés dans cette
œnvYe délicate dont rnhjet n’est point
de consumer, mais de purifier. Jésus
qui a dit: «Vous aurez de l’angoisse
dansle monde », ajoute anssitiàt: «Mais
ayez bon courage, j’ai vaincu le monde ».
Il peut permettre que la foumaise soit
chaufiée sept fois (Daniel iii, 19), mais
Il interdit aux puissances de destruction de toucher aux siens. En effet, an
verset 25 de ce chapitre de Daniel, nous
'fpouvonsi lire ce qui suit: « Jevois quatre hommes sans liens, qui marchent
au milieu du feu et qui ii’ont point de
mal, et le quatrième est semblable à
un Fils de .Dieu ». Rien, dans ces hommes de Dieu, n’avait (Té consumé, à
part leurs liens, c’(''t-à-dirc à part cc
qui leur venait de rmnemi Ini-même...
I.’heure de la délivrance était proche.
est bonne, agréable et parfaite (Rom.
XII, 2).
Croyant, jette un regard en arrière et
considère ,si tes épreuves étaient inutiles. Ton Dieu a-t-il jamais été si près
de toi qu’alors que tu désespérais de
tout? Demeure donc en paix, car tu as
par les afflictions, un moyen de glorifier Dieu que'vjes anges eux-mêmes ne
peuvent avoir dans un monde exempt
de péché. Bauth. Sottlikr.
‘ Quelle figure magnifique quand, à
l’issue de l’affinage, l’ouvrier peut rmir
enfin son image dans l’or ou l’argent
purifiés ! Serait-ce donc en nous, pauvres pécheurs enclins au mal, en nous
dont le cœur est désespérément malin
par dessus tonte chose, serait-ce donc
en nous que le Céleste Ouvrier, verrait
le reflet de sa projirc beauté ’ Oui, en
nous; par sa grâce infinie, par sa force
tonte puissante, un travail de transformatio« indicible va s'opérer, car le pécheur iTcst plus» (Rom. vi, 4). C’est ici
la nouveauté de vie. Le Roi-Prophète
déjà pouvait dire à sou Dieu: « 11 m’est
bon d’avoir été affligé, afin que j’ohserve tes statuts» (Ps. cxix, 71), mais
le racheté de Jésus-Christ va plus loin...
il peut éprouver que la volonté de Dieu
Voilà une maxime que vous trouverez
probàblement fort peu évangélique,
mais i|ue nous n’hésitons pas moins à
recommander à nos lecteurs des Vallées.
Essayons de nous expliquer.
On va rouvrir nos écoles de tous les
degrés, y compris les écoles élémentaires
facultatives (écoles de quartier). Quand *
je dis « on va rouvrir », je sais fort bien
qu’il nous faudra compter d’abord avec
les lenteurs burocratiques — nullement
inévitables — du Conseil Provincial Scolaire; mais enfin, adoptons, pour être
optimistes, la plus favorable des hypothèses et admettons que toutes nos écoles soient ouvertes dans le courant de ce'
mois ou aux premiers jours de Novembre. Quelle doit être notre attitude à
l’égaril des personnes qui seront chargées de l’instruction de nos enfants, et
que devons-nous exiger d’jelles?
Nous aurons, cette année encore, à
n’en pas douter, un certain nombre-de
maîtresses d’ccole,^étrangères à nos Vallées, à nos mœurs, à notre religion, à
liotre'mentalité, qui vont prendre possession de nos petites écoles, de par la
loi. Pouvons-nous, raisonnablement, exiger d’elles tout ce que nous demandons
des maîtresses vaudoises? Non. 11 nous
faut cependant obtenir, coûte que
coûte, qu’elles se soumettent à tous les
devoirs que la loi leur impose, y compris celui de la plus stricte régularité
et celui de l’enseignement du fran(,ais,
une heure par jour. ^
Les doléances de l’année dernière,
qu’on aura nécessairement quelque peu
exagérées, sont dans le souvenir de tous
nos lecteurs des Vallées. Plusieurs inaitrosses n’ont pas fait leur devoir et se
sont plu à braver l’opinion publique et
les remontrances de ceux qui se voyaient
lé.sés dans leurs droits; ce’sont probablement les mêmes qui ont eu les plaintes
les plus amères au sujet de l’accueil tr<^i
peu cordial qu’on leur a fait par-ci par^.
là. Or, avouonvS que si quantité de maitresses trop élégantes, trop bichonnées,
trop irrégulières, trop peu soucieuses de
la bonne marche de leur école ont méTité d’être blâmées, il y a apparemment
aussi un peu de notre faute. Il ne faudrait pas exclure que, dans telle ou
telle autre bourgade, la nouvelle maîtresse n’ait été reçue avec froideur; on
cite même quelques rares cas d’hostilité
plus marquée, de manque d’égards envers celle qui Avait la noble tâche d’instruire et d’éduquer nos enfants. Cc sont
là des exceptions, direz-v'oiis. D’accord,
mais il n’en faut plus.
Eh bien ! cette année nous voulons
les recevoir toutes poliment, bien plus,
cordialement; leur faire toutes les
avances, les entourer de notre sympathie et irons appliquer à rendre aussi
agréable (]uc possible leur séjour an milieu de nous; nous dévons mettre tous
les torts (si torts il y aura) de leur côté.
Alors, mais alors seulement, nous aurons le droit d’e.xiger qu’elles fassent
leur devoir, tout leur devoir.
Et si elles ne le faisaient pas? S’il s’en
trouvait cpii font mine d'oublier que
rhorairc est de cinq lietires par jour au
moins, au lieu de deux ou trois; qui se
pcrmctteiit de prolonger vacances,
oïl qui saisissent leS prétextes les plus
futiles pour s’absenter; ou qui se refusent à enseigner le français on le traitent de quantité négligeable? Nous en
aurons probablement encore de ces maî
tresses sans conscience qui vont se
plaire à nous narguer. Ici je passe la
plume à \’ex-ardito et je me rangç absolument à son opinion. Lorsque tous les
torts seront du côté de'' la maîtresse,
vous aurez non pas le droit, mais le devoir de recourir aux auWités, avec preuves à l’appui, sans transiger. '
Si vous ne le faites pas, vous aurez
mérité qu’on continue à se moquer de
vous et à laisser croupir vos enfants dans
l’ignorance, j. c,
EPHÊMÉRIDÉrVÂÜDOiSËS.
8 Octobre 1797.3 i.-,i
Naissance de Félix Ncff.*
L’apôtre des Hautes-Àlpes naquit à
Genève. Doué d’une intelligence éveillée, il dut renoncer à la perspective de
faire des études, à cÉuse de la mort prématurée de son père, et s’enrôler en
1815 dans la garnison de la ville. Cependant, ses sentiments pieux lui rendaient désagiéable la vie de caserne.
En 1817, ayant commencé à fréquenter
les réunions de réveil du Bourg de Four,
il donna entièrement san cœur au Seigneur et décida de Lui consacrer sa vie. '
Encore étudiant, on le vit, par exemple,
gra\dr le Jura pour visiter un Vaudois
des Vallées du Piémont, simple paysan,
mais désireux de croître dans la foi. Ce
fut son premier contact avec le peuple
auquel il allait consacrer ^es plus belles
années.
Placé à Mans comme évangéliste non
consacré, il y entendit parler des Vaudois des Hautes Alpes, pauvres, ignorants et, depuis plus d’un siècle, privés
presque entièrement de tout ministère
pastoral. Enflamme de zèle pour ces
brebis sans berger, il franchit le Lantaret, arriva à Freissinière le 9 Octobre
1823 et put se rendre compte de la
lourde charge qurattendait le futur pasteur de ces régions déshéritées. Il devait
résider d’office à la Chalp d’Arvieu, mais
devait aussi prêcher dans les temples et
diajiellés de Jfienegrossc, Fontgillarde
et Véran, (in Oueyras, dp Vars et
Gnilleslrc, de Freissinière ’et Dormillouse, avec d’enormes distances, (Jes
routes souvent mauvaises et un hiver
qui (hire pins de la moitié de l’année.
Il (allait en outre visiter les disséminés
du Briançoinitiis.
Cette tâche éciÿsante n’effraya pas
Neff, qui, par une activité dévorante,
put suffire à tout; enseigner 80 catéchumènes de 15 à 30 ans, ériger un nouveau
temple dans la froide Combe de Freissinière, ouvrir plusieurs écoles, creuser
des canaux d’irriggiüon, réformer les;
méthodes de culture surannées, provo
quer un réveil religieux surtout à Freissinière et Dormillüuse, et attirer plu
sieurs catholiques à l’Evangile.
Invité par les frères Blanc, originaires
du Briançonnais, à passer en PiémontJ
il visita nos Vallées en Juillet 1825, con^
tribua à rendre la vie spirituelle aux
ossements secs, et continua à entretenir
une correspondance activœ avec ces
. nouveaux fidèles.
'Lant de ti'avaux ne pouvaient qu’usei
rapidement la fibre la plus robuste. Ncfi
dut, malgré lui, quitter les Alpes et
Avril 1827, et mounit à Gcnièvc, le i.
Avril i82(), après deux ans do souffrail
ces aigues, supportées avec une séré
nité inaltérable.
Sa mémoire est restée en bcncdictio'
sur les deux ver.sants des Alpes Col
tiennes. (.
L’IRLANDE.
Aujourd’hui, the green island, Ihc si'
ter island, comme on l’appelle, atti'
l’attention de-la Grande Bretagne 1
du monde entier. 11 faut bien dire que
eprestion du home rulc, n’est pas to’
jorrrs bien comprise. Les partis sont t'“
lenient excités, qu’on juge d’après
parti et non pas d’après la loi qu’ ’
vorrdrait donner à l'Irlande. Nous n’<^
trerons pas dans le fort de ccttC qui^
2
■■•t. ■■
*' - %v
m
tion, puisque nous avons des amis des
deux côtés, et que nous ne voudrions
* pas, pour rien au monde, les froisser.
Il en faut si peu pour se brouiller et perdre des amis qui ont toujours été fidèles
et sincères !
Laissons donc de côté la question politique et disons simplement que tous
-< les conservateurs et les protestants d’Irlande sont tout à fait hostiles au projet
du home rule, tandis que presque tous
les non-conformistes anglais et écossais
> ainsi que les libéraux, sont favorables.
Il est évident qu’il faut en arriver à une
solution; là-dessus le doute n’est plus
permis et si la solution se trouve avec
l’accord des deux partis, tant mieux.
L’Irlande, qui compte un peu plus
de quatre millions d’habitants, autrefois
elle en avait huit, est un pays tout à
fait charmant. Il est peut-être un peu
plus humide que l’Angleterre, mais, par
çont^, il est plus varié. On trouve dans
cette île des beautés qu’on ne voit pâs
ailleurs. Les montagnes, les collines, les
plateaux, les vallées, les torrents, les rivières, les bras de mer, tout cela se voit
et se contemple avec plaisir sans vous
fatiguer. A chaque détour d’une route
on s’attend à du nouveau et oi^ n’est
pas déçu. Les trois centres 4es plus attrayants sont, sans contredit, Belfast,
Cork et Dublin.
Belfast représente la tête et les bras
de l’île, c’est à dire la partie de l’activité
’industrielle. On assure que Belfast occupe la première place dans le royaume
pour la construction des vaisseaux, le
tissage, la fabrication du lin et des cigares. Belfast est la ville qui fait mousser l’Irlande comme un pays prospère
et actif. Ajoutons que Y Ulster est presque totalement protestant et habité pat.
des Ecossais d’origine. Les citoyens du
Nord ont appris à se faire connaître
tout dernièrement par une organisation
militaire qui défie les meilleurs tacticiens.
Cork, ville de loo.ooo habitants, n’offre rien de spécial en dehors de la beauté
de ses alentours et du superliè port de
mer Queenslown qui, à lui s'èùl, peut héberger toute la flotte anglaise, et nous
savons combien elle est puissante et
noihbt’éüiie.^Les proftèstittifS ne sont que
to .ôô6‘' là, dômÂnè ’ 'partout ailleurs,
forment la partie la plus riche, intelligente et active. On nous affirme que les
magasins sont le 90 pour cent entre
leurs mains. Les Quakers sont nombreux et influents. Les Presbytériens y
possèdent deux Eglises, mais les Anglicans y sont en nombre avec une magnifique cathédrale; l’évêque est une
personne cultivée, affable et franchement évangélique.
Dublin, ville de 300.000 habitants,
est unique dans son genre. Elle est au
moins la moitié plus grande que Turin,
et on y observe des avenues imposantes,
des riiés larges, des palais construits avec
goûli,' 'urfié chthö^rälfe “stiperbe, St-Paitrick entre les mains des Protesfànts,
deux jardins botaniques, un canal la
traversant dans toute sà longueur, une ^
Université superbe par ses 'édifices et
ses jardins. Malgré tgut cela, on ne
tarde pas à découvrir dans les rues un
peu cachées et à l’écart, certaines traces
qui indiquent que la propreté laisse
beaucoup à désirer. On se dirait parfois
à Naples, et en jetant un regard furtif
dans les maisons, on y découvre le même
pêle-mêle que dans notre ville du midi.
Et parmi les habitants, quel contraste I
A côté de la dame élégante et parfumée
se trouve la femme, en haillon, sale et
chancelante; à côté" du monsieur ganté
ou du marchand affairé, le publicain, le
mendiant; à côté de ces gentils enfants
pleins de santé et de vie, des créatures souffreteuses, à peine habillées et
pieds nus ! Oh ! quel contraste ! 11 est
évident que Dublin, qui est la capitale
deJ’île, est un peu cosmopolite, cependant il n’y a pas à s’y méprendre, nous
nous trouvons en présence de deux familles, de deux religions, de deux cultures, de deux races !
C’est à Dublin que se réunissent les
Presbytériens, en Synode, ainsi que les
épiscopaux. C’est alors quelque chose
qu’on aime à voir. Des chapeaux haute
forme, des clergymen avec leur collief>i^
des évêques avec leurs guêtres et tabliers, des gentlemen qui représentent
la gentry. L’ouverture du Synode épiscopal est très imposante. Ce sont des
centaines de clergymen et laïques défilant en procession dans la cathédrale.
Les deux églises sont franchement évangéliques et... pour cause. En Irlande on
connaît ce que peut donner Rome.
Ces deux églises travaillent avec une
grande activité et font un bien énorme.
L’église épiscopale possède un fond de
un demi-milliard et a montré que la séparation d’avec l’Etat a été un bien
au point de vue spirituel et financier.
La principale ressource de l’île est le
bétail. Il ne peut en être autrement, car
partout les prés sont couverts de magnifiques bêtes à cornes ou de chevaux.
Il y a moins de travail et plus de profit.
Les grands richards sont presque tops
des Anglais possédant ces superbes propriétés qui sont travaillées par des indigènes. Avec, la nouvelle loi, tout fermier peut devenir propriétaire,_et le
Lord est obligé de céder au prix fixé.
Le Gouveiçîiqment aide les acheteurs,
mais il paràii qu’ü y a bien des tiraillements et des ennuis entre acheteurs
et vendeurs. Une autre ressource de
l’île est la pomme de terre^ très renommée et ayant un goût délicieux.
L’Irlandais est, en général, pétri d’esprit et de caractère gai. Il est regrettable
que la longue domination du prêtre ait
arrêté tout progrès.
{A suivre). C.A.Tbon.
CHBONIOUE VAUOOISE.
— Le colloque des Pasteurs de la
Vallée est fixé pour le Lundi 18 cour.,
à II heures.
— Nous apprenons avec plaisir que
le présidât de la Cour d’Appel de Fiume, M. Zoltan Halasz, qui nous a
adressé son message patriotique au dernier Synode, ayant reçu une bonne impression de notre milieu vaudois, a inscrit ses deux jeunes filles à notre Collège.
•— Nouvelles ecclésiastiques. Nous reproduisons de la circulaire adressée par
la Vén. Table aux ouvriers de l’Eglise,
à la date du 29 Séptembre dernier, les
nouvelles que voici:
La Table a distribué comme suit les
surintendances de nos quatre districts;
M.W. Louis Marauda, 1° district; Louis
Rostagno, 2° district; François Rostan,
3* district; Henri Pons, 4° district.
M. le Modérateur continuera à corresponderá avec la Commissiofi' et les
Eglises du District Sud-Amérique.
M. le prof. D. Jahier a été confirmé
dans sa charge de secrétaire-archiviste
de la Table et nommé surintendant de
nos écoles secondaires.
M. le prof. J. Maggiore a été confinné
comme recteur de notre Gymnase-Lycée,
M. B. Léger comme directeur de l’Ecole
Latine et M. le prof. J. Ribet a été nommé directeur de l’Ecole Normale.
A la suite de la vente de la bâtisse
du Gould Home, à Rome, et, en attendant que l’on procède à la construction
de nouveaux locaux, cct Institut est
temporairement fermé. Line f>artie des
enfants a été transférée aux Artigianelli
Vaudois de Turin et les autres sont
rentrés dans leurs familles.
La Table recommande à la générosité
de nos membres d’Eglise l’Institut,Féminin Vaudois de Vallecrosia et recommande de moine vivement la collecte
en faveur de la Société Biblique Britannique et ïitrangère, en proposant que
le quatrième Dimanche de Novembre
lui soit consacré.
PERRIER^Le Val St-Martin a commémoré dignement, ce Dimanche dernier, ses 98 enfants tombés pour la patrie, par l’inauguration d’un marbresouvenir placé sur la façade de la Mairie
du Verrier. Devant un public imposant
et devant les Autorités civiles et militaires, M. l’av. chev. E. Peyrot prit
d’abord la parole au nom des Communes
de la Vallée, M. l’av. Castino suivit pour
l’Association Nationale des Combattants
et S. E. le ministre L. Facta prononça
ensuitp, le discours officiel de commémoratfphr Ce discours, inspiré à la plus
touchante sympathie pour les familles
en deuil, plein de foi et de patriotisme
ardent, provoqua par son éloquence
émue et entraînante les plus vifs applaudissements.
La fonction se termina par la distribution dç nombreuses croix de guerre
aux ex-combattants et aux familles des
morts en guerre.
LA TOUR. Foyer du Marché. Le 15
Octobre l’Armée du Salut ouvrira à
Torre Pellice - Via Viftorio Emanuele,
N. 10, angle Via Regina Margherita un Foyer du Marché. Chacun pourra y
venir et particulièrement les personnes
qui viennent de loin. Elles y trouveront
un milieu chrétien, propre et une tasse
excellente de thé à des prix modérés.
Le Foyer sera ouvert chaque Vendredi
et'jour de foire de 8 à 13 heures.
— Nous avons eu. Dimanche passé»
l’installation de notre nouveau ^jasteur,
• M. David Bosiü. C’est le Modérateur qui
a présidé la cérémonie; après la partie
liturgique il a prononcé une courte allocution en exhortant le nouveau conducteur et la paroisse à la prière persévérante, sans laquelle un ministère ne peut
pas être béni. '
M. Bosio est ensuite monté en chaire
et a prêché sur le texte Esaïe XL, 31 ;
Ceux qui mettent leur confiance en VEternel prennent chaque jour de nouvelles
forces... ».
— Dimanche dans l’après-midi un
bon nombre d’amis accompagnait à son
dernier repos la dépouille mortelle de
Henri Jqurdan, de Cian, Ramâ, décédé
a l’âge de 78 ans. Toute notre sympathie
à la lamille éprouvée.
— On observe de nouv^eau un certain
mouvement dans les environs du Collège et de l’Ecole Normale. Nous avons
entrevu la grande barbe patriarcale du
Commissaire royal et quelques silhouettes d’étudiants arrachés aux plaisirs des
vendanges par la voix tragique des...
examens de réparation. Nos bons souhaits.
—^’La journée de Dimanche 3 Octobre
laissa dans nos cœu)rs un souvenir doux
et pénible en mênve temps?=A i h. de
l’après-midi, eut lieu, dans la bourgade
des Rostans, un dîner en honneur de
M. Pierre Tron qui vient de prendre sa
retraite.
Cette agape fraternelle, fort bien réussie, se termina d’une façon emom'ante,
lorsque plusieurs orateurs — le Pasteur
de la Paroisse, M. Jahier instituteur, M.
F'orneron syndic de Kocheplate. et une
jeune fille qui parla au nom des élèves
de M. Trou — lui exprimèrent leurs repects, leurs souhaits, et leur affection
profiJfide et sincère. Nous nous rendîmes
ensuite dans le temple de Kocheplate,
où la Paroisse, par la bouche du Pasteur, exprima à M. Tron sa reconnaissance pour les 39 ans de travail humble
mais zélé et fidèle, qu’il a passés au milieu de nous, dans sa double qualité df;
régent et d’évangéliste. M. Tron remercia en tenues-émus pour cette démonstration de reconnaissance et d’affection
qui lui a été donnée.
Que le Seigneur l’accompagne dans
sa retraite, et qu’Ii fasse fructifier la
semence répandue par ce fidèle servitêur.
La ké^action de /’Echo s’associe de
tout caur à cette bien juste démonstration
de reconnaissance et accompagne M .Pierre
Tron de scs meilleurs vceux dans sa retraite si bien méritée.
SATNT-JEAN. Notre Paroisse a eu
le privilège d’entendre, dans le courant
dn mois dernier, la prédication de M. le
modérateur E. Giatnpiccoli et de M. le
prof. Ernesto Comba. ®
— Samedi dernier, dans notre temnle,
a été béni le mariage de M. Eugène Bounous et de M.llc Madeleine F.nrieu, des
Airals. Nos vœux les pins affectueux.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
3"^ Lista di Sottoscrizioni.
Oblazioni serata musicalo signora Balme e sig na Violetta Vinay L
Sig. fehrico Rostan, Carouge
(Orfanotrofio) >
Sig. Isidoro Odin, tran.sazione, Napoli (Rifugio) >
Sig. A. Coisson, missionario
(Id.)
Lo stesso (Ospedali) *
Lo stèsso (Orfanotrofio) »
628,30
25.
400,
Sig.na Durand Albertina,
Nizza (Rifugio) » 20.—
L. 1.103,30
Liste precedenti » 1.799,70
Tot^s^e X,„:J1.903,
Lif, Docl, Amedeo Rostan.
35^ Lista di Sottoscrizioni.
Sig. e sig.ra E. Rostan, Carouge L.
Sig, G. Giacomo Ribet, Biella »
Sig.na Anna Rostan, Pinerolo »
as
ís—
10,
L. 5o,~
Liste precedenti » 8.558,50
Totale L. 8.608,50
Nouvelles Religieuses.
PRALY. M. Edmond Grül, de la
Ville, ex-brigadier des RR. CC., et M.lle
Elda Rostan des Guigou,viennent de
s’unir en mariage le 2 courant. Nous leur
adressons nos félicitations cordiales et
nos meilleurs souhaits.
PRARUSTIN. (/. B.). Notre Paroisse
a joui, en Septembre, de la visite de
MM, les pasteurs Buràttmi et François
Rostan. Qe dernier, outre la prédication
du Dimanche matin, nous a’donné une
‘'Conférence très intéressante sur l’œuvre
d’Evangélisation, l’après-midi, dans le
temple de Rocheplate.
Le Dimanche 16, dans l’après-midi,
eut lieu la réunion traditionnelle au
Pont de la Veirolera, à laquelle participèrent les deux Paroisses de Pignerol
et de Prarustin. Outre les deux Pasteurs locaux, nous eûmes le plaisir d’entendre MM. les pasteurs Henri Pons,
R. Buràttini et Alexis Balmas, qui nous
donnèrent des nouvelles dn champ
d’évangélisation et nous exhortèrent à
nous y intéresser toujours davantage.
Nous avions aussi au milieu de nous
le missionnaire M. Pascal, qui a bien
voulu nous parler du Zambèze. Nous
espérons de le revoir bientôt et pour
plus longtemps. La réunion, au cours
de laquelle l’on fit une collecte en faveur
de l’Evangélisation, laissa chez tous un
excellent souvenir.
Nous remercions nos frères pour le
bien qu’ils nous ont fait.
Italie. Nos frères méthodistes épiscopaux ont fondé à Trento une très belle
institution consacrée à la mémoire du
martyr Cesare Battisti. Il s’agit d’un
Convitto du genre de celui que notre
^Eglise est en train d’ériger à La Tour
' à la mémoire de nos soldats morts en
guerre et d’une Ecole d’Agriculture qui
est très nécessaire dans ces nouvelles
régions italiennes. Quiconque aimerait
à lire le programme-réglement de cette#
institution, peut s’adresser au directeur
M. E. Ravazzini - Vi%le Rovereto,
Contrada Bolghey - Trento.
,, — Nos frères baptistes nous envoient
un opuscule intitulé Fraterno Messaggio
dei Battisti d’America. 11 s’agit d’une '
exposition des principes des Baptistes.
« réunie à Olten le 7 Septembre, a dé-^
libéré de sê tranformer en une Fédé-l
ratioiï des Eglises protestantes». Auj
lieu de ne réunir, c’est-à-dire, que leq
Eglises nationales et officielles, la Fédé-l
ration se propose d’accueillir dans son]
sein et les Eglises libres ou indépen-1
dantes et les grandes Associations re«|
ligieuses. Le bureau de la Fédération,i
constitué par les représentants des di-r
verses Eglises, sera permanent et a dès]
maintenant qualité pour représenter le
protestantisme helvétique auprès des]
autorités cantonales et fédérales et, aussi!
bien, dans ses rapports avec les Eglises
du dehors.
La Conférence a décidé d’entreprendre une campagne de secours en faveugj^
*des Eglises protestantes de l’étranger f?
actuellement éprouvées. i
Elle s’est également préoccupée d’avi-1
ser aux meilleurs moyens pour faire pé-1
nétrer dans le püblic des Eglises l’esprit |
qui seul pourra rendre efficace la Société 1
des nations et la paix entre les peuples, f
Le nouveau bureau de la Fédérarioi^''
est présidé par M. le professeur Hadorn, |
de Berne. 1
Que le Seigneur veuille bénir une si |
louable initiative ! I
€hroni()ue politique.
Alsace. U y a, en Alsace-Lorraine,
on le sait, deux Eglises protestantes:
l’Eglise luthérienne, Eglise de la confession d’,\ugsbourg, compte un peu plusr
de 280.000 adhérents, répartis en 211
paroisses et vicariats (suffragances paroissiales). A l’Eglise réformée, vivante
surtout dans le Haut-Rhin, se rattachent 87.000 membres environ, groupés en 53 paroisses et vicariats. L’Eglise
de la Confession d’Augsbourg a vu s’en
aller, depuis l’armistice, 36 de ses pasteurs, dont 32 tout à fait volontairement, et 4 seulement par ordre du nouveau gouvernement, ensuite de leur
attitude politique. Dans l’Eglise réformée, 23 pasteurs sont partis. Il ne
suffisait pas, pour les malheureuses Eglises d’Alsace, que leurs clochers fussent
devenus sans voix : les cloches d’Alsace,
en effet, ont été les premières de tout
l’Empire allemand à être transformées
en canons; il ne suffisait pas que les orgues eussent été impitoyablement mutilées, privées, dans des buts de guerre,
de leurs tuyaux; il fallait encore que
59 chaires devinssent muettes.
Que devait-on faire en face d’une situation pareille? Appeler des pasteurs de
l’intérieur édnit impossible; il faut en
effet prêcher en allemand dans toutes
les paroisses, l’allemand étant, avec le
dialecte alsacien, la seule langue que la
majorité fies gens conmprennent sans
peine. Ouatie j)asteurs de l’intérieur
seulement ont remidir cette condition, Pour le reste, on a pris des mesures
de fortune. En Lorraine, où les fonctionnaires venus d’au delà du Rhin formaient, à certains endroits, une bonne
partie de la population protestante, on
a pu sans ti u]> d'inconvénients supprimer
quelques paroisses. Ailleurs, dans la région de Colmar notamment, la petite
distance qui sépare tels villages à permis de confier à un seul pasteur la di
rectiou de deux ou trois communautés.
De cette façon, on a pu combler la moitié des vides. Il reste pourtant trente
paroiss.cs sans pasteurs.
.11 est bon que l’on sache, surtout à<L
l’Etranger, que l’agitation des ouvriers
MÉTALLvrRGisTES a heureusemcnt abouti
partout à l’évacuation des fabriques, ài
la rentrée des patrons et au rétablisse- <
'ment de l’ordre. La chose n’a pas été]
également facile partout; il y a eu, par-ci
par-là des tiraillements, il y en a qui j
Ont regimbé et essayé de provoquer de,^
nouveaux désordres ; mais la grande ma;!)jorité des ouvriers est rentrée dans la |
légalité de bonne grâce et l’on a lieu
d’espérer qu’une ère nouvelle de tra- !
vail et de tranquillité vient de commen' cer. Nous en aurions le plus pressant
besoin.
— Les ! élections administrativ.es•fi
COMMUNALES et PROVINCIALES Ont CU
lieu déjà dans un certain nombre de
provinces et seront poursuivies les Diîhancheâ ïb, 17 et ¿q Octobre dans'toutes les Communes au-dessous de 20.000
habitants. Les résultats connusjusqu’ici
sont encourageants pour les partis
l’ordre: si les informations des journaux ’
sont exactes, sur 45 provinces, les socialistes n’auraient obtenu la majorité que
dans 15, ce qui est encore trop. Mais ce
n’est que dans deux mois peut-être,
c’est-à-dire lorsque nous connaîtrons les
résultats des grandes villes qu’on pourra
dire si les libéraux de toutes les nuances
ont enfin secoué leur apathie. jt
— La nouvelle louKNéE de Sénateurs comprend une soixantaine de
personnes et personnages, parmi lesquels figurent phiSictitsi ex-députés,
clos écrivains de renom, de.s' rnagistrats,
des professeurs,etc. 11 y a naturellement
des mécontents; ceux qui s’attendaient^
à être de la « fournée », mais n’en ont
pas été... et leurs amis.
— La menace d’une urève deh ouvriers MINEURS ANULAIS, (jui était SUSpendue. sur nos têtes comme une épée
de Damoclès, sera très probablement
conjurée, grâce au fait que l’augmentation des salaires va être proportionné'^
à la production individuelle de chaqiio'
mineur, On aura donc encore du charbon, seulement on le payera encore un
peu plus cher.
Belgique. Nous lisons dans Evangile et Liberté: Une adresse de protestation contre les modes inconvenantes
et la licence des mœurs a été récemment
remise au cardinal Mercier par une délégation de femmes catholiques belges.
Cette adresse, revêtue de 1.027 signatures, contient la promesse générale,
donnée par ces dignes chrétiennes, de
conformer leur toilette, dans les services
de l’Eglise et dans toutes les réunions de
société, aux règles de la simplicité et de
la modestie.
Ces dames s’engagent, en outre et en
particulier, à ne fréquenter aucun théâtre oit se jouent des pièces malsaines, à
ne tolérer chez elles aucune danse inconvenante, à fermer leurs maisons aux
journaux illustrés contenant des gravures répréhensibles.
En recevant la rlélégation, le cardinal
Mercier l’a vivement remerciée de son
initiative.
— Dans la Russie orientale et en Si-'
bérie le mouvement anti-iîolchévistb
s’accentue de jour en jour. Tout le,
monde, ou à peu près, soupire après la
paix, et cela d’autant plus que, sur
tout le front occidental, les armées bolchevistes sont battues, se font battre
et reculent en laissant des dizaines de
milliers de prisonniers et un immense
butin entre les mains des Polonais, nouvellement vain(|ucu;-s. Oh ! si c’était là
le commencement de la fin ! j. c%
■ISI I
in - 4
10,
10'
10,
Suisse. I-ii tendance à l’union des
Eglises dans le monde éyangélique
s’étend et s’accentue d’une façon de pins
en plus réjouissante.
C’est aujourd’hui le tour de la Suisse
où la Conférence des Eglises Réformées,
COMUNICATO.
MINISTERO INTERNO - R. Sotto
Prefettura di Pinerolo, addì 1-10-1920.
Stallie crescente diffusione notizi
anche mezzo slampa ed affissione avvisi
Secondo cui Governo avrebbe rinnn
ciato riscossione imposte fino rqrq ed
annate precedenti, prego pubblicare recisa smentita, salvo promuovere in caso
provvedimenti penali contro propalatori false notizie confermandosi assoluto intendimento che detta riscossione
effettuisi ovunque alla scadenza definitivamente fissata del io (tttohre prossimo. Il Sottoprefetto.
D. Bosio, Rédcicleur-Respomablr. '
Torte Pellice - Imprimerie Alpine. |