1
■
M.
3. Usger. P'
asteuf
Quarante-deuxième année.
9 Août 1907
N. 32.
L’ËCHO DBS
F»ARJVHSSA.JV'T CHAQOK VB^ÎVDRKDI
Prix d’abonnement par an :
^ ’ ■(! lî-fp *^5 ■ U- ,
Vallées Vaudoises . Fr. 2,60 —¡Italie . . Fr 3,00
Etranger . . . '! .’ . . . „5
Plus d’un 'exemplaire à, la même adresse, ehaenn . „4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgiçiue, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon IMceori de Vienne^ . . . „ 3,00
On s’abonne r à Torre Pellice au bureau d’adnünistratiou et à
l’Imprimerie Alpine; dans tontes* les paroisses, èbez MM. les
Pasteurs.
L'abonnement se paye d’avance.
.Innonce«: S’adresser A l’Imprimerie Alpine; voir condiüow A
la quatrième page. ______________
S’adresser pour la Kédactiom A M. N. Tourn, prof.,
et pour l’Administration A M. J. Coïsson, prof., Tone Pelltee.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du eom
mencement de l’année. j sk nn
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent, ne
seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, Justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
f^:Communi,cation officiellej7-;;;^A,vjs — Ephé;
k*^é^rides vaudoises — Onzièiue ConféfUilnce de I’AHiance Evangélique — Les
vacances — Conférence pédagogique
staudoise — Correspondance d’Âméiî
èà
quë — La grande Exposition de I91Î
^ à Turin — Chronique — Annoncés' —
-Souscription — Revue Politique. ' ■
£ 'COMMÜNICIÎTION OFFIGIELtÈ
'Le Corps des Pasteurs est convoqué
■i.p9Ùr le Mercredi 14 Août prochain, à
9 h- du matin, à la Salle de la Maison
Fy^udoise (Torre Pellice).
^ L’ordre du jour est fixé comme suif :
I I® Nomination des Commissions
' examinatrices de la gestion des Adjninistrations et Commissions Synodales,
i ' 2® Examen de fqi des candidats
I au St. Ministère, MMf. J®un-Henri Mqille
; «t Louis Marauda. - v
3® Communications et propositions
éventuelles.
¿ Torre Pellice, le 17 Juittet 1907.
^ Pour la Table :
J.-P. Pons, Modérateur.
AVIS
;'f} La Fête du 15 Août aura lieu, D. V„
S aux Julia de l’Envers de la Tour. Le
Inculte commencera à 9 heures. Si le
I.’temps était à la pluie, on se reunirait
S dans le Temple des Coppiers.
te Le Val Cluson célébrera sa fête, au
“Provençal d’Envers Portes, près des
^Gâroussins. Le Culte commencera a
J10’ heures.
La réunion de la mi-Août au Col
des Fontaines, pour les paroisses du
i Val S. Martin, aura lieu, D. V., Di’ mánche 11 cour, à 3 h. pom.
epmêeêbides^ymboises
7 Août.
Procès du barbe François Girondin de
Spoleto.
Une des particularités de notre his-.
toire, c’est qu’elle doit une bonne partie de seq,informations les plus intéres,santés à des écrivains ennemis. C’est le
cas pour presque tout ce que nous savons de nos anciens barbes soit d Italie
soit de l’étranger. Evidemment ce qu ils
avaient écrit a été détruit dans les persécutions, et ce qui reste, ce sont les
écrits de leurs persécuteurs et particulièrement les procès que leur fit 1 inquisition.
La date du, y Août nous rappelle l’un
des plus instructifs de ces procès qui
contient plusieurs données sur les anciens barbes (ou pasteurs Vaudois an
térieurs à la Réforme) livrées par l’un
d’eux au cours des Interrogatoires qu’on
lui fit subir.
Il s’agit du Barbe François Girondin,
natif de Spoleto et connu sous le nom
de « Barbe Martin » depuis sa consécration au ministère, qui au cours d’un de
ses voyages d’évangélisation fut arrêté
en compagnie de son Collègue Pierre
de Jaco, par les officiers du Dauphiné
sur le col de Costeplane, tandis qu’il se
rendait d’Oulx en Pragela, au mois
d’Août 1492. On les emprisonna à Oulx
où on instruisit leurs deux procès séparément. C’est celui du premier qui nous
est parvenu. Il fut fait le 7 Août 1492
par le chanoine d’Oulx, Barthélemi Pascal, Iç Conseiller du Dauphiné Pons de
Pons et le juge de Briançon Oronce
Emé.
M.r le pasteur Eugène Arnaud en a
publié in extenso la traduction Française
dans son « Histoire des persécutions des
Vaudois du Dauphiné > pages 111 à 124.
Le prisonnier répond avec une grande
franchise à tout ce qu’on lui demande
sur les barbes et leur doctrine et le
champ de leur activité.
Il avait été élevé lui dans la religion
Vaudoise par son père, barbe Girondin,
et puis placé successivement sous la direction du barbe Barnodo de Perugia et
du barbe Josué de Camerino qui le préparèrent pour le ministère, auquel.il fut
enfin consacré par le barbe Jean d’Antoine, un des grands maîtres Vaudois
qui résidait à Cambro dans les Etats du
pape.
Il nomme ensuite plusieurs de ses collègues avec lesquels il a voyagé et nombre de localités en Italie et en France
où il a exercé son ministère et raconte
que le 31 Mai précédent il avait pris
part à un colloque de 8 barbes à Lyon
à l’Hôtel du Scorpion.
Quant aux doctrines et aux mœurs des
Vaudois, à côté de saines réponses qui
sont évidemment authentiques, le procès en contient d’autres qui les contredisent et qui ont évidemment été inventées et ajoutées par le greffier dans le
but de couvrir de ridicule et d’infamie
les victimes de l’inquisition.
Qui sait quels précieux nouveaux renseignemens sur notre histoire nous réservent de futures recherches dans les
parties encore inexplorées des archives
de l’inquisition ?
Teofilo Gay.
ONZIEME CONFÉRENCE
DE L'ALLIANCE ÈVANGÉLIDUE
(Suite).
Les délégués de France, d’Allemagne,
d’Italie, de Suisse, de Hollande, du Danemark, de la Suède, de la Norvège, du
Portugal, de l’Autriche-Hongrie, de la
Russie, de l’Asie mineure (Turquie), des
Etats-Unis, de la Corée, de l’Afrique, du
Brésil, de la Chine et du Japon répondirent tour à tour aux paroles de bienvenue qui leur avaient été adressées.
Nous épargnons aux lecteurs le catalogue des noms des délégués :
« Dans les branches, disait Cheng« Ching-Yi, député de la Chine, dans
« les branches de l’arbre qui sort du
« grain de senevé, il y a des oiseaux
« de toutes les couleurs ; c’est l’oiseau
« jaune qui a aujourd’hui le privilège
« de faire entendre sa voix et de vous
« dire que, dans nos grandes conféren« ces de Shanghai, c’est la fédération
« de tous les chrétiens évangéliques chi« nois qui a été l’un des principaux su« jets de discussion ; il a fallu pour cela
« se mettre d’accord, non sur la foi en
« un même Dieu, mais sur le nom que
« nous emploierons désormais tous pour
« le désigner. »
Quant à nous, disait l’évêque Cabrera,
d’Espagne, nous sommes trop peu nombreux pour nous diviser en face de 1Eglise du Pape, qui a ruiné notre pays ;
chacun de nous est un comité de l’Alliance évangélique, ou plutôt nous n’avons pas besoin de comité, nous en
avons la réalité.
M. Mollerup, du Danemark, nous dit
qu’à Copenhague les réunions de prières de janvier ont été tellement suivies,
par des centaines et même des milliers
d’as.sistants, qu’il a fallu les continuer
longtemps après et que le mot d’ordre
de la prière a circulé dans le pays entier : « O Seigneur, purifie-nous 1 Remplis-nous ! Emploie-nous I »
M. Sauvin, de Genève, a présente un
tableau succint de l’état religieux de la
Suisse. M. Correyon, de Francfort, a signalé, avec M. Charles de Neufville, le
merveilleux essor qu’ont pris, en Allemagne, les Associations fraternelles ou
« Gemeinschaften », ainsi que l’œuvre
des diaconesses et la philanthropie chrétienne. Le député de la Corée nous a
donné des détails sur l’admirable réveil
qui s’y produit actuellement ; et le modeste envoyé du Japon a insisté sur le
devoir du renoncement, seul moyen d’assurer l’union entre chrétiens. Les travaux de MM. Orr, de Glascow, sur la
parole de Dieu ; de M. Webb Peploe
sur le Saint-Esprit, de M, Hanson sur
la divinité de Jésus Christ, et tant d’autres allocutions, paraîtront dans le compte
rendu imprimé, qui sera publié en automne. Nous ne faisons que mentionner,
en passant, la visite faite à la maison
de la Société biblique britannique et
étrangère, la parole de remerciement du
prince Bernadette et la réception de
M. Bevan dans son beau parc, où M.
Bœgner a pu parler de l’Œuvre de la
Société des Missions de Paris.
Disons, en terminant, que les assistants
ont puisé de nouvelles forces dans le
sentiment bienfaisant que « ceux qui
sont avec nous sont en plus grand nom-,
bre que ceux qui sont contre nous. »
La prière du Maître : « Qu’ils soient UH
comme nous sommes un » et sa promesse ; » Il n’y aura qu’un seul trôU“
peau et un seul berger » ont ete répétées par des cœurs fervents et dans
toutes les langues qui sont sous le ciel.
A nous de ne pas contredire nos proi
près prières et de travailler à l’union
de ceux qui répètent avec saint Paul:
« Il y a un seul corps, un seul Esprit,
une même foi, une même espérance de
notre vocation. »
Les Vacances V
Ce n’est pas moi qui médirai des vacances. Je les tiens pour si nécessaifes
que je voudrais en procurer â tous ceux
qui en sont encore privés. Déjà Dieu,
dans r Ancienne-Alliance, a prêché le
repos par son exemple et en a inscrit
le commandement dans la Loi Mosaïque.
Il le voulait pour l’homme, pour l’animal et même pour la terre. Jésus-Christ
a répété à ses serviteurs d’aujourd’hui
la parole qu’il adressait jadis aux disciples ; « Reposez-vous un peu.»
La perspective d’un temps de relâche
est un puissant adjuvant pour cfelui
qu’une tâche souvent excessive condamne à se surmener, et le grimpeur
reprend une nouvelle vigueur en voyant !
s’approcher, avec le haut de la moritée,
l’arrêt réparateur.
Nécessaires pour le corps, les vacances le sont aussi pour l’âme. Il les faut
à l’homme pour se connaître et se juger
lui-même. Dans la vie ordinaire, les actes
et les devoirs, les besognes et les efforts
se suivent et s’entremêlent au point qii’il'
devient très difficile à l’homme d’avoir
de son activité une vue d’ehsemble.
Pour apprécier ce que vaut sa vie, il
faut en quelque sorte qu’il la quitté un
instant et qu’à la distance voulue, il la
considère et la juge comme si c’était
celle d’un autre. Un peu de recul est
utile pour qu’il puisse se contempler
d’une façon objective et faire le compte
de ses progrès ou de ses retards,'dé ées
gains ou de ses pertes.
Il suffit parfois, pour guérir son corps,
de changer d’air. Ce seul fait de respirer une autre atmosphère, meme si ce
n’est pas l’air des Alpes ou de l’Océan,
est déjà un biehfait pour ceux que leur
destinée a condamnés à plusieurs années
de détention dans une enceinte fortifiée ;
aussi, avec quel empressement — j’allais
dire : avec quel acharnement — la plupart d’entre eux cherchent-ils la campagne silencieuse et fleurie, et comme
2
— 2
ôn respire déjà mieux quand le train a
franchi les murs I L’âme aussi a besoin
de changer d’air. Dans l’accomplissement quotidien et régulier des besognes,
meme les plus nobles, même les plus
saintes, elle se dessèche par l’accoutumance et finit par travailler un peu mécaniquement. Elle ressemble bientôt à
un local longtemps fermé où l’air trop
respiré est lourd et manque d’oxygène.
Il y a de la poussière dans nos pensées,
dans nos prières et dans nos chants.
Tout cela aurait besoin d’un renouvellement. Quelques semaines de repos et
de recueillement sont nécessaires pour
rendre à l’âme sa force, à la piété sa
fraîcheur, à la vie intérieure son intensité.
*
Ht Ht
Mais si les vacances sont nécessaires,
elles ne sont pas sans danger. Mal employées, mal comprises, elles font plus
de dommage que de bien et je crois
qu’après nous avoir appris à travailler,
le Seigneur Jésus est encore obligé de
nous apprendre à nous reposer. Deux
périls surtout, en apparence contradictoires, menacent le bienfait des vacances.
Il y a, tout d’abord, le danger que
court l’âme de changer de cadre sans
changer d’air. Beaucoup de personnes,
quand elles quittent Paris, l’emportent
avec elles. Outre les préoccupations et
les soucis dont il ne nous est pas toujours possible de nous séparer, elles accumulent dans leurs malles et dans leur
tête tout ce qui leur fera continuer la
vie fiévreuse et dissipée qu’elles prétendent fuir. Leur repos consiste à rechercher sur quelque plage à la mode ou
dans quelque caravansérail cosmopolite,
toute la mondanité des boulevards ; et,
pendant que leur corps aspire l’air de
la montagne ou la brise de l’Océan,
leur cœur ne cesse de s’étioler dans un
tout autre air. Certains campagnards
exilés à Paris s’ingénient à cultiver un
petit jardin sur quelque coin de balcon,
beaucoup de Parisiens exilés à la campagne réussissent à y retrouver le théâtre et le bal. J’ai bien peur que leur
ame ne soit jamais bien portante car,
en changeant de cadre, elle n’a pas
changé d’air.
L’autre danger consiste à donner des
vacances à sa piété, Quand vous quittez
Paris, vous ne cessez pourtant pas de
prendre vos repas. Le menu peut changer, mais personne ne condamne son
corps au jeûne, sous prétexte qu’il est
en vacance. Il ne faudrait pas non plus
y condamner son âme. Pourquoi tant
de personnes prennent-elles si facilement leur parti de vivre sans culte ?
Quand vous étudiez, votre Baedecker à
la main, vos plans de voyages et de
villégiatures, vous inquiétez-vous beaucoup de savoir de quoi votre âme sera
nourrie ? Pourquoi, même quand le hasard les a amenés à proximité d’une église ou d’une chapelle, tant de protestants en vacances n’y vont-ils pas P J’ai
ouï parler de pasteurs de ville qui, revenus pendant leur congé dans leur village natal, ne paraissaient pas au culte.
Vous voyez l’effet de cette abstention
sur des paysans déjà disposés à ne voir
dans les serviteurs de Dieu que des
mercenaires I Un pasteur n’est donc pratiquant que dans l’exercice de ses fonctions ? il cesse d’être pieux quand il
cesse d’être contraint ? Que peut et que
doit penser de sa propre piété un chrétien qui se sent devenir indifférent, dès
qu’il devient libre ? C’est précisément
dans cette liberté qu’apparaît à nos yeux
et aux yeux du monde la réalité ou le
mensonge de notre foi. Ceci est grave.
Il ne faudrait pas que le souci de notre santé physique nous fît négliger
notre santé morale, et qu’après avoir
constaté que, dans notre travail, la lame
usait le fourreau, le monde constate que,
dans notre repos, c’est le fourreau qui
use la lame.
*
* ^
A quoi reconnaît-on que l’on a eu de
bonnes vacances ? A ce qu’on trouve
encore plus de plaisir et d’impatience a
reprendre son travail qu’on n’en a eu
à le quitter.
{Le Témoignage). P, Dieterlen,
Conférence pédagogique vaudoise
C’est, comme nous l’avons dit dans
le dernier numéro, Jeudi i.«»’ Août
qu’eut lieu à St-Germain la 34.“® conférence pédagogique vaudoise.
La grande école n’était pas bondée,
non, mais on pouvait y voir la presque
totalité des maîtres et maîtresses d’écoles des Vallées, de Bobi à St. Jean
et de St-Second à Praly ; les professeurs J. J. Malan de Gênes, Gay de
Vercelli, Proche! de Turin, ainsi que
MM. les pasteurs Weitzecker, Pascal
de Pignerol, Giraud, Jahier de la Tour,
Revel de Pramol, Janni de S. Remo
et M. le Col. Balmas syndic de Saint
Germain. Après le culte d’ouverture,
présidé par M. J. Long, président, on
nomme par acclamation M. Weitzecker
président de la conférence et M. Peyronel du Perrier est appelé à prêter
son concours comme secrétaire,
M, J. Long lit d’abord un court rapport concernant la marche de la Société ; ensuite M. E. Long, instituteur
à Pramol, nous présente un excellent
travail sur l’enseignement du chant. Après
une assez longue discussion l’assemblée
approuve deux ordres du jour: i<> Elle
fait appel à la bonne volonté des Instituteurs et Institutrices, des Consistoires et des Administrations communales
afin que tous, pour autant qu’il est en
leur pouvoir, concourent à l’amélioration du chant, qui est un si puissant
moyen d’éducation ; 2«) Elle charge la
Direction future de bien vouloir intéresser l’Administration de l’Eglise Vaudoise pour l’institution d’une «Ecole
de chant comiilémentaires pour les instituteurs, qui sortent de l’école normale
avec une préparation insuffisante.
Vu l’heure avancée, on approuve à
la hâte quelques modifications au règlement social, on renvoie à l’année
prochaine les « observations sur les programmes de Bible et de Français» et
l’on passe à la nomination de la Direction. Sont nommés MM. J. Long, président, A. Rivoir, Ph. Peyrot, B. Long
et D. Ricca, membres.
La prochaine conférence aura encore
lieu à S. (xermain.
______________________________A. R.
CORRESPONDANCE D’AMfiRlgUE
Colonies Vandoises de rUruvnay
i-7-907.
Monsieur le Directeur,
Voilà que, sans le faire exprès, sans
l’avoir désiré, surtout, je me trouve de
nouveau la plume à la main, par un jour
de pluie. Mais bien désagréable celuici, je vous assure ! En hiver surtout,
c’est-à-dire quand , nous en aurions le
moins envie, la pluie nous vient généralement du sud-ouest, portée sur les
ailes du vent, d’un vent presque glacial
— appelé ici pampero-sucio — et alors
elle dure d’ordinaire plusieurs jours de
suite, fouettant jour et nuit sans relâ
che, le pauvre bétail, obligé de la recevoir toute, et n’ayant que. bien peu
de chose à se mettre sous la dent I
C’est un spectacle douloureux, auquel
on s’habitue comme à tant d’autres choses pénibles, mais dont un nouveau
venu a toujours de la peine à supporter la vue. Par bonheur pour ces pauvres bêtes, nous avons pris l’habitude
de nous procurer du foin et de la paille
en grande quantité, pour que, si elles
doivent grelotter, elles trouvent tout au
moins de quoi se remplir l’estomac.
Jusqu’ici, il faut le dire, la pluie n’avait pas été trop abondante, tout juste
ce qu’il y fallait pour labourer, ce qui
a permis aux semailles d’être très avancées. Juin et Juillet sont les deux meilleurs mois pour cela faire ; mais la période des pluies peut être longue maintenant.
Ce n’est cependant pas pour vous
parler de nos travaux agricoles, que
j’ai pris la plume ; c’est pour vous dire
quelques mots sur l’agréable fête dont
M. et M.me Bounous viennent d’être
les héros.
Elle a eu lieu à Cosmopolita le 29
Juin écoulé, 25.“® anniversaire de leur
arrivée dans ces colonies. Plus d’un,
j’imagine, aura pensé- qu’elle avait été
fixée à ce jour-là, parce que c’était la
fête de Lu Santo, mais il paraît que c’est
bien le jour de leur entrée à Colonia
Valdense.
M. Bounous était jeune alors, et fraîchement marié ; il est blanc aujourd’hui,
car, comme on le lui a fait remarquer,
vingt-cinq ans c’est un quart de siècle I Et pendant ce quart de siècle, que
de voyages, que de courses à cheval,
de jour et de nuit, par une chaleur suffocante et par un froid glacial, comme
celui d’aujourd’hui I C'est sur le dos de
sa bête qu’on l’a surtout vu pendant
ces 25 ans ; heureusement pour elle
(je puis bien dire elles au pluriel) que,
au physique, il n’a jamais été un homme
de poids 1 Au reste ce n’est que la barbe
de M. Bounous qui a vieilli; le reste
de sa personne est heureusement jeune
encore.
Sa paroisse donc lui a préparé une
fete, a laquelle se sont associés des
groupes présentement séparés, mais dont
il a été le pasteur jusqu’à ces dernières
années. Le 2g, à i h. de l’après-midi,
un de ses paroissiens l’a conduit, avec
sa compagne, à la ferme d’un de ses
plus proches voisins, où il fut reçu par
le chant d’un cantique, exécuté par une
bonne assemblée, au milieu de laquelle
il fut sans doute surpris d’apercevoir
deux de ses collègues MM. Benjamin
et Henri Pons, accourus, le premier de
Tarariras et le second de Colonia Valdense. Là, M. Auguste Revel lui adressa
la parole au nom de l’Eglise, lisant un
discours bien pensé, et dont le seul
défaut était peut-être la longueur, au
terme duquel il l’invita à monter dans
une jolie voiture toute neuve, tirée par
un beau cheval dompté expressément
pour lui et harnaché de neuf.
L’émotion de M. B. ne lui permit
que de prononcer les paroles du Psalmiste ; « Mon âme, bénis l’Eternel » Í
Devant la chapelle où l’on se rendit
ensuite, l’attendaient les enfants de l’E.
du D., qui l’accueillirent par le chant
d’un nouveau cantique.
Le culte qui eut lieu ensuite, fut présidé par M. le pasteur Benj. Pons, après
quoi différents autres amis du fêté —
MM. Henri Pons, Louis Jourdan, Celedonio Nin et Pettersen — lui adressèrent encore des paroles de félicitation, tandis qu’une jeune fille présenta
à M.me B. un joli album à photographies, et lui fit entendre des paroles î
de reconnaissance. J’ai pour ma part ■
beaucoup goûté chacune de ces allocui '
rions, qui ont su ne pas se répéter i a»
delà du strict nécessaire, dire des chcÎ) ‘
ses qui méritaient d’être entendues,' et-^
éviter les lieux communs de la flat-» l;
terie, pour donner gloire à l’Auteuf ■ !
de tout don. Ce fut, en somme, ung
belle démonstration, qui pourra adoucif quelques-unes, au moins, des amertumes* 'i
inhérentes à l’œuvre du ministère dè'
la Parole.
La voiture n’est pas ici un objet déi§
luxe, c’est un instrument de travail; I
aussi M. B. n’en a-t-il pas reçu ung*,
pour qu’il puisse jouir à son aise, mais
afin qu’il continue à travailler. Qu’il ’
puisse le faire longtemps encore, c’est ^
le souhait de votre ami, qui vous salue
affectueusement.__________ Un colon.
La grande Exposition de 1911 à Tarin >
Rome et Turin célébreront en igu ,
le cinquantième anniversaire de la proclamation de l’Unité d’Italie et de la s
proclamation de Rome capitale du nouveau règne.
Tandis que Rome commémorera d’une ^
manière digne de son passé et de son
présent, et pour la part qu’elle s’est
réservée, le glorieux cinquantenaire,
Turin s est déjà mis a l’œuvre, vibrante*^
de foi et d’ardeur à l’organisation d’une
Exposition internationale des industries'
et du travail.
La premiere idée de la patriotique
célébration et de l’Exposition était lan- '
cée a Turin vers la fin de Janvier der- ' s
nier, et déjà en moins de six mois, la
hardie initiative a parcouru un superbe " ^
chemin.
L’entreprise placée sous le haut patronage de S. M. le Roi Victor Em- ^
manuel III, et le Comité Général s’étant constitue sous la présidence du
Syndic de Turin, M. le Sénateur Frôla,
et la Commission Exécutive sous la ,
présidence de l’hon. Villa, on a déjà
recueilli par souscription publique un j
million et demi de francs et on peut
déjà compter d’obtenir au moins 4 millions, de d’autres concours absolument >
certains.
Un programme grandiose.
Les grandes lignes de l’Exposition
sont tracées dès maintenant dans un
projet de Règlement général compre- j
liant 16 divisions qui accueilleront
tous les produits du travail humain,
toutes les expressions de la vie économique et civile.
L exposition sera en effet inspirée à
un critère tout a fait nouveau, harmonieux et logique. Le travailleur sera
pris dès la naissance (protection de l’enfance) et sera accompagné dans son
adolescence et dans sa jeunesse (école
élémentaire, école professionnelle, fabriques) comme il sera présenté de même "
le produit multiforme de ses fatigues
avec une sélection des productions va- '
riées de toutes les industries. ^ ■
Mais l’homme se nourrit, s’habille ' '
etc... et on y trouvera exposé tout ce qui '
concerne l’agriculture, l’alimentation,
le vêtement, l’habitation dans tous leurs
progrès.
L’homme moderne a encore plusieurs
autres besoins idéals, il sent encore ’
d’autres nobles aspirations, il veut vivre mieux et plus longtemps que ses
ancêtres ; et voici exposés les instruments les plus civils d’instruction et de
culture, voici les moyens de transport
les plus modernes, voici les progrès de
3
3
¡j’ji^iène et de toutes les formes de la
^¿opération et de la prévoyance, voici
toutes les manifestations sportives...
I , Comme vous le voyez, les arguments»
I quet je vous exposerai encore, et fréI quemment sur cette grande et singuI lière fête du travail que Turin prépare,
ir ne manquent pas.
I U splendide ubication de l’Exposition.
I 'Selon le désir de toute la population
I ' urinaise l’Exposition de 1911 sçrtira
! jssi dans le merveilleux parc du VaI 1 mtin, où triomphèrent glorieuses les
fc ] xpositions qui la précédèrent en 1884,
I ] 398 et 1902. On a déjà préparé 9 proI I ts en maxime, dont un comprend un
I I ambre énorme d’édifices, pour 200.000
f- r . c. qui s’élèveront sur la berge droite
Po. On utilisera les pittoresques
llines qui s’y élèvent et qui forment
fond gracieux de verdure éclatante,
un cadre superbe au Valentin.
I L’exposition sortira sur le vieil Eridlino, et aura ainsi un caractère piquant
jforiginalité et d’heureuse audace.
Dans cette magnifique'région, dans
ambiant chaud d’enthousiasme et
'dfespérance, Turin exposera en 1911
[ t(|ut ce que le génie de l’homme aura
t 81^ créer et de plus beau et de plus
Ljttôuveau dans le champ mondial des
\ï
f Tillustries et du travail, solemnisant ainsi
t d^ns la forme la plus haute et la plus
I exquise l’accomplissement du premier
I dlmi-siècle de vie nationale.
i CÂ^OJ^ IOE15
fW»; i
fPour le reboisement. ’ '-■*
|A plusieurs reprises, la Société d’Uti$ Publique s’est occupée de la très imI partante question du reboisement de
' ' nas montagnes. Ce printemps encorè
i p|r son moyen, quelques agriculteurs
oift pu planter plusieurs centaines de
p^ites plantes fournies gratuitement
r P# le Comité forestier de la Province,
, ou> par le Ministère d’Agriculture.
Nous renouvelons l'invitation à tous
ceux qui voudraient bien faire des plantatiQns cet automne, ën- leur rappelaii|
que la demande doit être adressée dans
le courant du mois d’Août., •;
Pour en faciliter la tâche, le Président de la Société, M. Emilio Eynard,
négociant à Torre Pellice së charge de
faire les démarches nécessaires pour
tous ceux qui s’adresseraient a lui.
Et ils devraient être nombreux, s’ils
E en comprenaient toute l’importance. Il
y a pourtant déjà des siècles que des
hommes de bonne volonté insistent auprès des agriculteurs pour qu’ils plantent des arbres.
Bernard Palissy en 1563, écrivait,
lisons-hous dans le dernier N® du Bulletin du Touring-Club de France, ces pa; rôles qui paraissent aujourd’hui encore
de toute actualité :
« Quand je considère la valeur des
_^plus moindres gittes (rejets) des arbres
Ou espines, je suis totit émerveillé de
-la grande ignorance des hommes, lesquels il semble qu’aujourd’huy ils ne
s’estudient iqu’à rompre, couper et deschirer les belles forests que leurs prédécesseurs avaient si précieusement garÎ dées. Je ne trouveray pas mauvais
qu’ils ne coupassent les forests, pourvu
qu’ils en plantassent après quelque partîe ; mais ils ne se soucient aucunement
du temps à venir... »
Il voudrait même que les seigneurs
obligeassent leurs paysans à semer des
châtaigniers et » ties chênes ; car c’est
Un revenu qui vient en dormant ».
f En 1580 il écrivait encore: «Les
g^arbres qui sont plantez le long de la
?
montaigne, serviront beaucoup pour
abatre la trop grande violence des eaux;
et tant s’en faut que je te conseille de
les coupper que, s’il n’y en avait point,
je te conseillerais d’y en planter; car
ils te serviroyent pour empescher que
les eaux ne puissent concaVer la terre,
et ‘ par tel moyen l’herbage sera conservé... » — “r ■
Enfin « te faut noter un point singulier, lequel n’est connu que de peu
de gens, qui est que'’^ les feuilles des
. arbres qui tomberont dans le parterre,
et les herbes croissantes au-dessous, et
sing'ulièrement les fruits, s’il y en a
" aux arbres, estant putrîfiées, les eaux
du parterre attireront le sel desdits
fruits, -feuilles et herbages, lequel rendra beaucoup meilleure l’eau de tes fonet empeschera toute putréfaction ».
Que tous nos lecteurs de la campagne lisent attentivement ces citations
et ils se persuaderont qu’en plantant
beaucoup d’arbres ils feront l’intérêt
du pays, mais surtout le leur et celui
de leurs enfants. x.
f
Angrpgne. (C. arrivée en retard pour
le n. précédent).
Mardi 30 Juillet un long convoi accompagnait| au champ du repos la dépouille mortelle du jeune Italo Bertalot,
fils du maitre paroissial, et lui-même
instituteur à St. Jean ces trois dernières
années. Que la famille éprouvée veuille
agréer l’expression de notre vive sympathie et nos vœux sincères pour le
prompt rétablissement de son chef, malade lui aussi de la maladie qui vient
d’emporter son cher Italo.
‘ Saint-Jean. Dans les dernières élections communales, M. le pasteur David ’
Revel, a été élu Conseiller pour la fraction des Bellonats.» Félicitations.
Villar. A la suite de la suppression
du Cimetière Catholique, de la part de
l’Autorité Supérieure, Catholiques et
Vaudois seront ensevelis désormais dans
l’ancien cimetière vaudois, maintenant
communal, restauré et agrandi.
Perosa Angentina. M. le docteur
Jean Gagi notaire, ancien élève de notre
Collège vient d’être élu conseiller communal, de cette importante localité.
Nos félicitations.
Naples. L’œuvre poursuivie depuis
quelque temps par notre église dans le
quartier élevé appelé le Vomere (qui
compte 40 mille habitants) au moyen de
conférences, d’une école diurne et d’une
école du Dimanche, promet si bien que
le Comité lui a consacré entièrement depuis le mois dernier le ministère du pasteur qui y avait particulièrement travaillé jusqu’ici, M. Gaio Gay. La salle
de, culte se trouve à via Scarlatti au
N® 201 et les cultes y sont fort bien
fréquentés.
Dans la semaine du 21 au 28 Juillet
M.r Gay y a tenu des conférences tous
les soirs. Dieu veuille couronner les efforts de r infatigable et sympathique
conférencier par d’abondants et durables succès qui lui permettent de voir
se former et se consolider dans ce centre si important une belle assemblée de
nouveaux convertis.
YÄDE-MECÜM EVANGELICO -1908
Ai Sigg. Operai
délia Evangelizzazione Italiana.
Per rendere maggiormente corretta la edizione del 1908, Caldamente invitiamo
tutti coloro che sono menzionati in questo annuario a voler segnalare perso-,
nalmente alla redazione « quegli errori »
nei quali essa fosse caduta nel dare ragguagli intorno all’opera da essi diretta.
Questo individuale contributo di ogni
singolq^ ministrorjfvangelista, .maestro o
colportoré, unitamente alla revisione dei
Comitati Centrali,^ci permetterà di ovviare alle inesattezze che non sono certamente mancate nella edizione dell’anno
decorso. ^
Confidiamo nella gentile cortesia di
tutti i riostri fràtelli.
l!^ Redazione.
; Roma - Via della Co^ulta, R7<~
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AD USO DEI ■ ’ r j
CRISTIANI EVANGELldl
pubblicati per ordini del Sinodo Valdese
Bel volume di 344|pag. in 16® grande,
contenente 320 cantici con mùsica in
caratteri nuovissimi, rilegato in tutta pela
col titolo impresso. 1
Prezzo per, ogni volume senza s^C»|itì :|
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’ (Quindicesima lista) i ^ >
Somma precedente L. *9222,78
Chiesa, di Vittoria : | »
(Attilio Arias, pastore,-25, Laura
Bruno 2, Maria Trofia 2, Rosa
Calamita 1, Francesce D’Aleo 1,
Alberti Salvatore 2i Busaoca
Vincenzo 1, Giacomo Samperisi
2, Melchiorre Gentile 1,10, Ficiechia Salvatore 0,40, Fonti
Liborio 0,50, Vito Melodia 1,
Busacca Giovanni 1).
Chiesa di Riesi ”
Prof. Enrico Pons,
Vaidense ? i ^ 5 »
Big. Filippo Ghigo, pastore,,
Scranton, Doli. 5 »
40
CO
Colonia
10
53,60
'■25,50
Total® L. j935U^8
Revue F^tìfue
ITALOS. .
Les faits scandaleux de Milan, qui ont^
conduit à l’arrestation de la soi-disant
sœur Fumagalli ét qui visitait |
fréquemment son pietix institut, n’ ont?
malheureusement pas été des faits isolés.*
Un nouveau scandàlé à' éhlaté à Varazzef
où un jeune garçon, pensionnaire dans|
un collège tenu par » dea . Æel%ieuj&asaiéi- i
siens, a dénoncé dps faits jd’nne
ralité révoltante qui ont amené l’arrestation de deux religieux, et un mandat
d’arrêt contre deux autres qui avaient
prudemment pris la fuite. Le collège a
été fermé par ordre des autorités et les
élèves ont été renvoyéa;'à4âurs éiïaïÎlM....
D’autres collèges de sâlesîens ont aussi
été fermés à la suiWde dénonciations et
d’enquêtes que le Gouvernement a ordonné de faire après de teneiréfél|tic^8.|
L’opinion publique s’est émue au plus
haut degré, un cri d’indîgnatiôa et de
réprobation a couru d’un bout à l’autre
d’Italie, et partout ' on a tenu des meetings de protestatioa contre .les dangers
de l’éducation cléricale. A Spezia, là ville
la plus près de Varazze, Iç^ démonstra—
tiens anticléricales ont été particulièrement violentes. On a tenté d’incendier
une église, on a donné plusieurs assauts
à un autre collège ecclésiastique : dans
bagarrelil. y a eu un mort et plusieurs
blessés. A Rnme un grand nombre de
prêtres ont été honnis et insultés dans
les rues quelques-uns même blessés et
frappés. Les cléricaux se plaignent amèrement de l’inertie du Gouvernement qui
les abandonne aux fureurs de la popuJaçe,Je,mêine gouvernement qui, il y a
peu de semaines, accordait les honneurs
princiers à un cardinal. Pourtant la po.lice,, çqs ,.,derniers jours surtout, a pris
des‘mesures pour assurer l’ordre, et plusieurs jeunes gens qui avaient insulte des
rql^i^ux onfè,été arrêtés, comme de raison. lî'est "évident “que ce mouvement
anliolléricaEa; pris; .im icaractère politique,
et' que les violences sont dues soit à des
sectaires fanatiques, soit, -surtout, aux
^éléments criminels qui forment la lie de
la population.
ETRANGER.
Vf T . . S , î ;<
fllqmpereur. d’Allemagne a reçu au
■ l^e de la ville de Bwinemünde, sur la
mer-Baltique, la visite du tsar de Russie.
.j,»D!,agrè8 les f notes officieuses de source
dllemànde ce n’était là qu’un simple acte
de,(politesse, la restitution de la-visite
,,que. l’empereur Guillaume rendit au tsar
■‘len 1905 à Bjorkô sur la côte finlandaise,
eU les ' entretiens devaient être consacrés
,à des ,-rapports personnels sans
' Uvdni aiacuii but politique déterminé. Mais
la solennité de l’entrevue suffit à démontrer l'importance politique de la rencontrai Lës souverains étaient accompagnés
chacun par son ministre des affaires étrangères, un grand nombre de vaisseaux de
Iguerre fâiëaiënt escorte aux yachts impériaux. Les deux souverains ont passé trois
jours' ensemble, échangeant toutes les
politesses d’usage. Si nous en croyons les
-lÿotel officieuses publiées par les agences
russe .et allemande les ministres seulement se sont occupés de politique : ils
■‘^oni constaté que la paix en Europe et
en, Orient n’est pas menacée, que les
; dernières affaires du Maroc ne donnent
lieu à aucune crainte, et que les allian''cê8'‘pariTcùlièrês des deux puissances ne
subissent par là aucune modification. —
Dans les toasts prononcés par les empereurs avant de se séparer il n’y a rien
eu de pariioulier si ce n’est le souhait
de l’empereur Guillaume que le tsar puisse
' bientôt reconstruire ia flotte russe.
C’est au Maroc que la situation est de
nouveau très grave. A Casablanca, ville
. dé 30000 bab., le port le plus important de
la cote marocaine, qui sé trouve dans la
province de Fez à moitié chemin entre
Tanger et Mogador, des fanatiques musulmans appartenant surtout aux tribus
des environs ont envahi la ville et massacré douze Européens, ouvriers des travaux du port. Les cadavres ont été mutilés et brûlés ; parmi les victimes il y a
7 Frafaçais, 2 Espagnols et 3 Italiens.
^ Des Européens qui habitent la ville, une
partie a pu. se mettre en sûreté à bord
deà<navires qui partaient, d’autres se sont
réfugiés à leurs consulats respectifs. Les
gouvernements intéressés ont immédiatement pris des mesures pour les protéger.
Deux 'croiseurs français et un navire
espagnol se sont rendus à Casablanca où
ils ont débarqué des compagnies d’infanterie. Mais celles-ci ayant été reçues à
coup de fusil par les indigènes, la ville a
été. bombardée pendant une journée entière; les tribus belliqueuses ont dû se
■retirer en laissant un grand nombre de
morts sur le terrain. E. L.
Ab.‘ piaiÿés et non quittancés.
Grill, Pomaret; M. Terzano, S. Marzano, N. Rostan, Perosa.
A. Rivoir, gérant.
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