1
Année Xll®.
PRIX D-ABOSNEMENT PAK AN
Italie . . . . \ L, 8
ÏOU8 les pays de rUnion de
poste e . . . » 6
Amérique dd Sud a . a » 9
Qu s'abonne:
An bureau d’Administration ;
Chez MM. les Pasteurs,
Cher. M. Ernest Robert ( Pîgnerol) et
à 1a Librairie Chfantore et
Mascarcllî ( Pignerdl ).
L’abonnement part du Ir Janvier
et se paie cVavanee.
5 Février 1886
N. 6.
Numéros sépaTês demandés avant
le tirage 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimÀR par ligne
pour une seule fois, —15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus.
S’adresser pour la Rédaction et
rAdminlstration A M. le Pasteur H. Bosio — Sa^t GermainCluson (Pinerolo) Italie.
Tout changement* ¿^adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaiïue Vendredi
Vous ine serez ie'fnoins. Actes 8. la vérité avee la charité. Eph. iv, 15.
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Ami
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AVIS
Quelques exemplaires ^irésent
numéro sont ipis j par M|j Prochet,
à la disposition de MM. ,les Pasteurs iRouirpstit “Mep îf»-dlstït
buer aux anciens, maîtres d’école
ou autres membres de l’égalise qui
ne seraient pas encore abonnés
au Téfnoîn.’'-' s ■
Un voie exceptionnelle nous sommes disposé à expédier le Témoin
à partir du N. 6, à ceux qui nous
le demanderont par carte postale,
s’engageant à verser, avant le 30
juin prochain, fr. 2,70.
' ' î
Sommali'e.
5 Février. — Lettre du Présideol de
la Commission d’Evangélisation sur le
Projet d'nuipii. — Ce que l’on pense de
l’Union au' détïors; — Rêveries. — Un
cadeau pour le 17 février. — Un mol à
iP J. P, MeiUe. — Nouvelles de l’Evangélisation.'— Chronique mudoise. — JReme poiîiiçMC.
S F’évrier
Accédant au désir bien légitime
du Président du Comité d’Evangélisation, nous publions aujourd’hui
un numéro double aña de ne pas
scinder en deux sa lettre explicative des articles du projet d’union.
Ceux qui suivent avec un intérêt
anxieux les phases de la discussion de ce projet important, seront
bien aises d’entendre une voix
pleinement autorisée en expliquer
les clauses et indiquer, en même
temps, les principaux motifs qui
ont porté la Commission Vaudoise
à les adopter. C’est le meilleur
moyen de dissiper les malentendus
et de faire avancer l’étude de la
question au sein des églises et des
conférences. Auss’ sommes-nous
reconnaissant à M Crochet d’avoir
préparé ce travail tout spécialement en vue des lecteurs vaudois
du Témoin. Nul ne songera à trouver sa lettre trop longue; plu.s
d'un même sentira le besoin d’obtenir encore de lui, sur quelque
2
.42
point, de plus amples éclaircissements, qu’il se déclare, d’ailleurs , prêt à fournir.
¥
* *
Il est vrai qu’il semble avoir pris
la plume à regret. Il était arrivé
au dernier Synode avec un plan que
son cœur et son imagination coloraient des plus suaves nuances;
on aurait eu une secoàde semaine
de séances synodales calm.es , fraternellès , édifiantes, où. le projet
d;,'union aufait.été étudié'à fond,
après quoi fou se serait séparés,
ra^fralchis et heureux... La majorité
du Synode, pour des raisons qui
nous paraisseut^c,ore aujourd’hui
décisives, n’est pas entrée dans
ce plan, si poétique;, de là la mauvaise; humew pu président contre
çe qn’il appelle |,«jles semailles de
Val S.. IÆariiiy> , ou , en. d’autres
termes , les oçcupations qui n’auraient pas manqué d’amener le
départ d'un grand nombre de députés des Paroisses.
Si, cela, seryait à quelque chose,
no,us dirions à M. Prochet que
nous regrettons avec lui que la
discussion synodale du projet
d’union n’ait pas été plus ample,
faute d.e te^ps- Nous pourrions
ajouter, quemous sommes de ceux
qui ont vu, avec regret, une belle
après-midi engloutie par une séance
à huis-closi.. Mais à quoi bon ces
reg,i;et.s ? Çosa. fatta capo ha.,.. et,il
a,fallu avoir patience.iCe.qui doit
consoler, notre hopqré frère , c'est
qnq, par le,n}oyen de la press®., sa
lettre explicativei sera lu,e- par plus
d’un millier de familles vaudoises
qui auront le loisir de la méditer
et auxquelles elle sera très utile.
* #
Est-ce à dire que les explications
données et les raisons avancées
par le Comité d’Evangélisation
soient de nature à aplanir toutes
les difficultés et à1;onvaincre tout
le monde ? M. Prochet n’y songe
pas lui-même. Nous avouons ,
quant à nous, qu’il est plus d’un
point sur lequel hous ^mmes
loin d’être [convaincu, Nous ne
voyons pas, par exeÉftplè^'omment
une églisepeut assumer deux noms.
Nous ne voyous pas davantage le
gain que l’on obtiendrait, dans
les circonstances actuelles , en renonçant, par acte .solennel, au
nom d’église Vaudoise dans l’évangélisa|ion, pour prendre et en
quelqù4” mesure , imposer celui
d’Eglû? êoangéliqué^ d*Italie qui
serait tüagnîfiqüe.'L ‘ s’|il correspondait ^ la' réalité.' Il‘ n'y correspondra que le jour où toys les
chrétiens-évangéliques, d'Italie et
plusi■encore^ leurs amis, auront
compris que la division vient du
diable '.et que funion vient de
Dieu. ,, . ,,
Mais nous ü’aUo^ns pas entrer,
maintenant, en matière^sur cette
question qui ' mérite ' ‘d’être traitée
dans un article à part ’’
j/'rr'
H. B.
Lettre du Président
de la Commission d’Evangélisation
SUR LE Prcjet d’union
I
f . ' : ‘ ■ ' f ‘ '
Rome, le 99.janvier
A Monsieur le Directeuii.du Témoin.
Cher frère, j ■
^ Vous me permettrez, j*èh’Wis sûr,
de demander, à mon tour, la parole
3
43.
SUI’ la question qui préoccupe,, aye,c
raison, bon nombre de vos lecteurs,
si ce n’est tous. Je n’ai pas l’intention
de discuter avec vos correspondant?;
il me serait impossible de suivre quelqu’un d’entr’eux sur le terrain sur
lequel il est descendu. —Je crois qu’il
est bon de faire ‘briêyement un peu
d’histoire; elle ne sera pas inutile
pour bien dos, lecteurs.
En date du 2 avril 1884, le Comité
de l’Eglise libre demandait à la Commission de. l’Eglise vaudoise, « se
essa nutriva simpatia e desiderio di
unione tra le due Chiese, se l’unione
tra la Chiesa Libera, e Valdese fosse
attuabile e desiderata da molti fratelli Valdesi, e> in caso affermativo,
sopra quali basi sarebbe effettuabile».
A quoi le président de la Commission
répondait,, après avoir consulté ses
collègues-: « Si, l’Enione.è desiderata
da: noi, Ê attuabile?: dispendé naturalmente dalle contazioni! ed intorno
ad esse noni repUtOiittè-^Uitile nè conveniente lo smvereji et. il proposait
une conférence amicale,, sans caractère officiel, entre quelques membres
des deux Eglises, Voici comment la
Commission rendait compte de celle
entrevue à rassemblée synodale de
1884.: « L’abboccamento ebbe luogo a
Fiesole, il 2 maggio, presenti i signori
Macdougallí, Gavazzi, Lagoraarsinoj
Borgia, Stagnitta e Torti per la Chiesa
Libera, ed i signori A. MalaR, G. P.
Pons, P. Geymonat;;rAt. Revéli, M.
Prochet per la Chíeáa Valdese. Ognuno
degli undici convenuti parlò a suo
turno, e tutti dissero;’’parole caldo
dìamore fraterno.. Ndn occorre nem.^
meno U dire che i rappresentanti
delia Chiesa valdese' non dimentioar
rono di non averei mandato alflunp
per trattare ufficialmente di un’unione
qualsiasi, come non n,e avevano i
rappresentanti della Chiesa Ubera.
Però, tuttoché svestito di qualunque
carattere ufficiale, il trattenimento
avrà, ci giova lo sperare, influenza
non poca sullo, sviluppo posteriore
della quistione. Intanto esso lasciò
negli animi e nei cuori dei presenti
uno dei più dolci ricordi. Il GJomilato,
nella sua seduta del 23 luglio, considerò la quistione sotto lutti i suoi
aspetti, ed unanime venne nella risoluzione di presentarla al Sinodo accompagnata dal suo parere favorevole
all’unione.
)
» Gli è quello che facciamo ora, o.
Signori , pregando la Ven. Assemblea
Sinodale di prendere in seria considerazione la proposta unione colla
Chiesa libera, e, nel caso di una risposta favorevole,, di voler dare, .alla
sua futura amministrazione, \Q.istruzioni necessarie per entrare in vere
trattative colla Chiesa Libera».
Dans la¡,réunion du Corps des pasteurs,,! qui. a lieu, dlprdinnire veps le
15 août!, I.es conditions;, dans lesquelles on pouvait espérer une union
avec l’Eglise Libre, furent clairement
exposées, et, le fait est digfie de remarq^e, elles élm&üi subsiantiellement
les. mêmes que celles qui sont consignées. dan?, le. 13® article.
«
*■ "k
Après avoir fait connaître aux pasteurs, c’est-à-dire aux membres lès
plus influents du synode (que les
làïques me pardonnent), les conditions
auxquelles on pouvait traiter, to
Commission demanda d PA'ssëmblée
synodale les instructions nécessaires.
N’étaît-ce pas mettre celle-ci en mesure dë poseí’ l'es conditions qu’elle
jugeait' acceptàbites ? Je dirai plus :
n’était-ce pa^ les lui suggérer ?
4
-44
L’assemblée ne voulut pas le faire
et préféra voler l’art, xii des actes du
Synode (1884) lequel termine ainsi:...
«dà incarico al suo Comitato d’Evangelizzazione di entrare in trattative
col Comitato della Chiesa libera, e di
riferire in proposito al sinodo venturo ». — Voilà donc la Commission
obligée de traiter, sans avoir reçu de
qui avait le droit (et peut-être aussi
le devoir) de le faire, le moindre fil
directeur. Laissée à elle-même, la
Commission sentit tout le poids de la
responsabilité dont on l’avait chargée,
mais elle ne pouvait pas reculer. Elle
traita, et le résultat de deux journées
de pourparlers et de discussions avec
les délégués de l’Eglise Libre fut consigné dans les 13 articles que tout le
monde connaît. Le 11 mai, c’est-àdire à peu près quatre mois avant
l’ouverture du synode, la Commission
envoyait à la Table la communication
officielle des articles, et celle-ci les
publiait, sur le Témoin, le 19 juin.
La Commission n’avait pas le droit
de rien publier; son mandat était
clair: « dà incarico.... e di riferire in
proposito al sinodo venturo ». C’est ce
que la Commission a fait, et je prie
tout lecteur impartial de vouloir pondérer les paroles dont elle accompagna
la présentation du projet d’union et
de dire consciencieusement si elles ne
sont pas la négation absolue des sentiments que l'on a prêté à la Commission, avant et après le synode,
dans les colonnes du Témoin et ailleurs,
W V
«Crediamo più convenevole e più rispettoso di riferirvi gli articoli senza
il corredo delle considerazioni che ci
hanno condotti ad accettarli nel convegno col Comitato della Chiesa libera, ed ora, a proporli a voi. Di
queste considerazioni diremo a voce.
Lungi dal paventare una prolungala
discussione, la desideriamo e la domandiamo. Non abbiamo veruna pretensione all’infallibilità e, fin d’ora,
ci dichiariamo pronti a riconoscere
di avere errato se l’errore ci viene
addimostrato. Gli articoli, di cui sopra,
sono da mesi nelle vostre mani e
sotto gli occhi vostri; avrete coscienziosamente cercato, come era dovere
vostro, lutto ciò che in essi vi pareva
contrario agli interessi della Chiesa
che rappresentate. Saremo i primi a
ringraziarvi, e di tutto cuore, se la
vostra saviezza avrà scoperto quel pericolo che per avventura ci sarebbe
sfuggito. Sovra un punto siamo tutti
d’accordo, il punto dipartenza, l’unione colla Chiesa libera. Nessuno lo
potrebbe- mettere in dubbio senza
offendere gravemente l’autorità suprema della nostra Chiesa che, l’anno
scorso, votava quell’unione in massima, airunahimità. Tutto sta nel
trovare il miglior modo di ridurre
questo desiderio in pratica. Incaricati
da voi, abbiam cercalo e vi presentiamo quel che, per noi, è il modo
il più pratico, il più equo ed il più
capace di conseguire il doppio scopo
che abbiamo tutti nella mente e nel
cuore, il bene della Chiesa e l’avanzamedto del regno di Dio nella cara
nostra patria».
Est-ca que ces paroles révèlent la
moindre''intention de vouloir surprendre le synode ou la prétention
d’exercer, sur lui, une pression quelconque?.... La Commission était arrivée à la conviction que le synode
de 1885 ne pouvait pas trancher la
question, ni dans, un sens ni dans
l’autre, qu’il faudrait préalablement
la soumettre à l’examen des Eglises.
5
Mais, pour ce faire, il était, suivant
elle, indispensable d’avoir une discussion aussi étendue que possible
sur chacun des articles afin que les
pasteurs et les députés des paroisses
aussi bien que les pasteurs des Eglises,
de laMission pussent, à leur tour, faire
part aux paroisses et aux Eglises de ce
qu’ils avaient entendu et les aider à se
faire uneidée claire de'la position et des
intérêts qui étaient enjeu. Il était évident que celte discussion ne pouvait
pas avoir lieu vers la fin d’une semaine de travail énervant, comme
l’est la semaine du Synode et pour
cela, le président de la Commission
demanda une prolongation des séances à la semaine suivante. Une majorité de quelques voix en décida autrementet les articles furent examinés,
ou plutôt ne furent pas examinés,
dans l’après-midi du 5® jour du Synode, pendant cette mêmOfabîe séance
qui dura quatre 'heures et termina
par l’art. 17 des Actes:
« Il Sinodo, — presa conoscenza
del progetto d’unione tra la Chiesa
valdese e la Chiesa libera italiana,
risultato dalle trattative intavolate col
Gomitalo della Chiesa libera dal Comitato valdese di, evangelizzazione
incaricatone dal Sinodo del 188-1; —
facendo plauso all’accordo che ha
regnato nelle trattative per 1’ unione
ed avuti dal Gomitato di evangelizzazione i necessari schiarimenti sugli
-articoli del progetto; — fermo nell’approvare in massima l’unione colla
Chiesa libera, ma non essendo in
grado di discutere a fondo questi
articoli, e desiderando che la quistione venga prima esaminata con
cura dalle Chiese delle valli e della
missione; — manda un saluto fraterno alla prossima As.semblea della
Chiesa libera, ed incarica il Gomitato
e la tavola di portare il progetto a
conoscenza di dette Chiese e di riferire al prossimo Sinodo, che |potrà
con maggior frutto discutere gli articoli concordati ».
Je demande humblement pardon
de la longueur de cet aperçu historique, mais il m’a été impossible de
le faire plus bref, il l’est même déjà
trop à mon gré. Je reprends maintenant les articles. On les a fait voir
si souvent à l’envers que je désire
essayer au moins de les montrer une
fois de l’autre côté.
Art. I. — Union ou fusion? Nous
disons fusion parce que le mot union
est trop élastique. Une union dans le
genre de l’union des Etats-Unis d'Amérique conserverait un dualisme
dangereux pour la paix de l’Eglise;
une union avec les Eglises delà Mission seulement, détacherait forcément
celles-ci des paroisses des Vallées, ce
que nous ne voulons pas. Nous disons
fusion parce que une fois fonduès
ensemble les deux Eglises n’én forment
qu’une et toute cause de discorde est
écartée à jamais.
Art. II. — Par pasteurs nous entendons les ministres de la Parole qui
ont été consacrés, et par Evangélistes
ceux qui ne l’ont pas été. Les deux
catégories d’ouvriers se trouvent dans
les deux Eglises. À fusion faite, il
est évident qu’étant devenus pasteurs
et évangélistes d’une même Eglise i!
doivent jouir des mêmes privilèges.
Art. III. — Je le cite en entier:
« Le Synode de l’Eglise vaudoise continuera à fionctionner comme Assemblée générale pour la nomination des
administrations, jusqu’à ce que le
moment soit venu de couronner l’é-
6
.46.
difice ecclésiastique par VA^sémblée
générale*. J’ai été éxcessivemeiU surpris des hauts cris jetés par plusieurs
k la lecture de cet article. Ne diraitou pas que c’était la première fois que
cette parole et l’idée qu’elle reuferme
étaient lancées dans notre public?
Cependant, si je m’en souviens
bien, presque tous, les pasteurs et
professeurs des Vallées assistaient à
la conférence générale de Turin (1878).
Qp.dans cette çoiiférence on agita sémnsement la, question de proposer
au Synode l’institution d’une assemblée générale à laquelle aboutiraient
et le Synode des vallées et la conférence générale des Eglises de la Mission. L’actuation fut renvoyée, mais
le principe fut clairement posé et le
Synode de cette même année n’en
prit' pas ombrage; au contraire, il
était alors entendu que tôt ou tard
il faudrait en venir là. Voici la résolution de la conférence générale
volée à une très grande majorité:
«L’Assemblea, sentita la proposta
della conferenza Toscana circa l’istiluzioue di m’Assemblea, generale^ —
sentito il preavviso della Commissione
esaminatrice e le spiegazioni di altri
membri, ^ affernia la sua convinzione
che delta Assemblea generale deve un
giorno eompleiare l’attuale organamento ecclesiastico; e tuttoché consideri come prematura risiituzione di
detta assemblea, rpccomanda, a chi
di ragione, lo studio della quistione;
e fa voti perchè lo sviluppo dell’opera
missionaria sia tale da rendere viciqa
l’opportunità della misura».
Par l’art. iii la Commission ne s’e.st
pas écartée d’une ligne de la route
tracée par les conférences générales
et explicitement ou tacitement approuvée par les Synodes. Est-ce que
cela veut dire que le Synode vaudois
cessera d’exister quand l’Assemblée
générale aura été constituée.^ Non
certes. Il sera ce qu’il était avant
1850, s’occupant dos paroisses et de
toutes les œuvres qui s’y rattachent,
et il le fera beaücoupTOieux qu’il ne
peut le faire ffiaintenaat. :vrai
ou n’est-il pas vrai'que, depuis qùeliques années, nos Syuodeijîiobligés de
traiter en peu de jours dè' taut de questions diverses, ne le font pas avec toute
l’aUenlion que ces questions mériteraient? Que l’on pourrait, en fouillant
les archives, trouver un grand nombre
d’ordonnances synodales qui n’ont
jamais été exécutéesI et d’autres que
l’on renvoie, d’ann'ée en anhéé, sans
jamais leur faire l’honneur d’une étude
sérieuse? Enfin, est-il vrai ou n’esl-il
pas vrai, que le dernier jour du Synode'arrivé, Su Se sépare à la hâte,
après une courte prière et que l’on
se retire chez soi harassé, rendu de
fatigue et souvent le cœur plus sec?
Combien m’ert ai-je pas entendu de
membres du Synode dire après la clôture: Rien pour moîi'dœur! Rien qui
me renvoie à tnon cHarfip' de travail
encouragé, fortifié!
Et pourquoi? Pkrce qu’il n’y!a pas
le temps. On üe peut pas môme avoir
la consolation d’espérer qu’un jour
le Synode durera deux semaines et
qu’ai ors il y aura une place pour
l’édification, non, on ne le peut pas,
car dans les années à venir il y aura
encore la même difficulté que l’on a
mise en avant cette année, c’est-àdire que les députée du val St. Martin
ont des travati'x pressants qui les rappellent chez eux. Mais il y a plus:
quand l’œuvre d’Evangéiisation aura
pris le développement pour lequel
prient et travaillent tous ceux qui
7
,47.
l’aiinent, lorsque. au lieu de 4.000
membres elle en comptera par ex.
18.000, faudra-t-il que, chaque année,
les dépqités de. la Sicile traversent la
péninsule, dans toute sa longueur pour
venir lau Sypode et devrontrüs apprendr-et le français pour suivre les
discussions? Comment, avec la meilr
leure,.yp}qnlé,;du..monde, les députés
d,0,,£^fftnifi,i,de Messine et de Palerme
6(6 Pf#dyçopt-ils compte des besoins de
;lar),iPPFiïisse de Rodoret, et.... vicevprsa?.!. Voilà.quplques-unes des rai'sons pour lesquelles VAssemblée générale a été votée en principe par la
conférence générale, et voilà pourquoi la Commission, en l'introduisant
dans l’art. III, ne s’est pas écartée de
la ligne que lui était toute tracée.
Mais le, moment n’est pas venu encore, ,dira-t->on? Et qui a dit qu’il fût
venu? , Ce n’est pas la Commission.
Qu’on relisé l’article tel qu’il est.
Art. iv. — « La Table vaudoise continuera à .représenter j’Egîise jauprès
du Gouvernement, corhme elle l’a fait
jusqu’ici», ce qui implique que la
Tablé contihuera, comme par le passé,
et que par elle l’Eglise possédera ; en
d'aulfés iërméS’tien n’ést innové pour
quànt 'à la Table.'
'Je réserve l’art, v pour la fin. Les
art.' VI ’et Vil, sont trop simples pour
qù'e j'é ni’ÿ 'â'rrête et je-passe à ’
L’AAt. Vitfi* Révision complète de
rdrgà'nameriio par les Eglises, leS|
conféreriées de district et la conférence générale. Il m’est impossible
de voir fiéb de raebaçant pour nos institutions dans cet article. Le besoin de
revoir et de compléter l’organamentd
est géiiéralement sterili. Dix ans d’expêriebcé''iléus 'ont fait voir les sé-|
rieuses lacudes qü’il présente et
nécessité dû nous’sommés de le re
manier pour le rendre vraiment utile
nos Eglises. Eh bien, nous faisons
d’une pierre deux coups; nous obie- '
nons notre but et nous faisons acte
de politesse envers les frères, avec
lesquels nous voulons nous unir, en
attendant qu’ils soient un avec nou^
pour faire ce travail. Travail qui
devra être soumis, au .Synpdej, puisqu’il continue ,à (fonctionner comme
assemblée générale, etque, djins toute
Eglise presbytérienne, c’est dans |l’assemblée générale! seujp ^queiyéside le
pouvoir légi4afliM'| „|, . .i’
Art. IX. — 'L’École, de, .Théologie
de Florence demeure l’écple dejÇ|5g^i§e
après la fusion. Qui la divigerq? . at-on demandé. La réponse est bién
simple. — Le synode ; puisque c’est le
synode qui. nomme les administrations,
et que le [conseil . dç, ,Tb,éologie ,eé;t
une commission synodelei,
Art. XI. — Rien d’innqvé .qu'ant .à
la consécration et . qux conditions requises pour l’pbte,fti.f».,L,^? candidats
sontrexaminés par. les pasteurs., de
l’Eglise. S’il n’y, a pas }q.(m,Ql,,‘C(9?'ps
des pasteurs, les.pasteurs sopt indiqués
comme les personnes, aui^quelles est
confié l’examen des candidalSn,. qu’ils
continuent à'S’appeleCj coçp^, pu qu’ils
prennent, le nom de colfége^Qu de
compagnie des pasteurs. ît essentiel
y est. . , , ,....., ,
Art, XII. —- Llabscnce .'vegreUable
d’un mot très imporlanl a donné
lieu à des craintes, qui, par cela même,
avaient leur raison d’être. A la fin
de l’art., au lieu de « pour servir de
norme à l’Eglise EYangéliqtie d’Ralie »,
lisez : pour servir de, norme aux
membres de l’Eglise, etc. », pela dit,
expliquons l’artiele.,'A Tégard de la
confession de foi, les Comités réunis
sont d’accord que les candidats en
8
■48,
théologie, avant de recevoir l’imposition des mains devront signer la
confession de foi actuelle de l’Eglise
Vaudoise. Voilà qui est clairement
établi. La fusion faite, les candidats
en théologie continueront, comme
par le passé, à signer la confession
de foi actuelle de l'Eglise Vaudoise,
La fm de l’article ne détruit pas le
commencement, elle parle d’une confession plus simple et plus courte
à faire et à mettre dans les mains
des membres de l’Eglise. Et comme
les délégués de l’Eglise Libre avaient
accepté la confession de foi de l’Eglise
Vaudoise, pour les pasteurs, il n’était
que juste et courtois en même temps,
de dire que la confession de foi de
l’Eglise Libre servirait de base ou de
point de départ pour la compilation
de l’autre plus courte. L’article ainsi
complété et expliqué ne peut étonner
que ceux qui ne se donnent pas la
peine de réfléchir avant de parler.
En eifet, qu’est-ce qui a lieu maintenant ? Quel est l’usage que l’Eglise
Vaudoise fait de sa confession de foi ?
Elle la fait signer aux candidats en
théologie et voilà tout; y a-t-il un
seul ancien qui l’ait signée avant son
installation ? Les catéchumènes sontils examinés là-dessus avant leur
admission dans l’Eglise ? Sur les 13
mille communiants qu’il y a dans
les paroisses, combien y en a-t-il qui
la connaissent ? Evidemment, l’Eglise
Vaudoise a cru que, puisque c’était
aux pasteurs qu’incombait le devoir
de donner l’instruction religieuse au
peuple, elle était pleinement garantie
contre l’introduction des hérésies dans
son sein, quand elle avait exigé des
pasteurs une loyale adhésion à sa
confession de foi. Si ceci n’a jamais
été dit en tout autant de termes, la
pratique séculaire de l’Eglise le proclame, et la Commission a eu soin
de conserver exactement ce qui existe.
Mais pourquoi, dira-l-ôn, imè autre,
confession plus courte et plus simple ?
Parce que l’on en sent le besoin.
Les conférences de district l’ont demandée plus d’une fois. Nous n’avons
rien à mettre dans les mains des
membres de nos Eglises delà mission,
qu’ils puissent montrer coiliaïë le
résumé de leurs croyances religieuses;
rien que l’on puisse mettre sous les
yeux du public lèquel, à l’heure qu’il
est, ne sait pas encore ce que nous
croyons. On a parlé, il est vrai, d’une
traduction en italien de la confession
de foi de l’Eglise Vaiidoise, mais quiconque connait et la confession et
les besoins de l’Evangélisation, sait
que la forme et le style de deux
cents ans passés ne répondent pas
aux besoins actuels.
L’art, xui explique et précise l’art.
IV et n’offre pas de difficulté.
*
* *
Art. V. — Questo. è. l'osso duro^ —
Je sympathise de cœur avec tous
ceux qui le voient de mauvais œil
et leur pardonne volontiers les insinuations peu bénévoles, voire même
les grossièretés, qu’ils ont cru pouvoir se permettre vis-à-vis de la Commission. Jadis, elle m’auraient fait
bondir; plus tard, elle m’auraient
profondément peiné; maintenant, il
callo é fatto; à mesure que l’on approche du terme de la course, du
moment où il faudra rendre compte
de ce que l’on a fait, à quelqu’un
qui est bien au dessus des Synodes,
l’opinion des hommes perd' de son
importance et l’on apprend à sentir
et à réaliser ce qui, dans les années
de la jeunesse et de la vigueur, est
9
resté un peu trop à l’état de théorie.
L’on apprend, dis-je, à rechercher
uniquement ce témoignage de l’Esprit
à notre esprit qui donne à la conscience cette paix que lui seul peut
donner........ Oui, je sympathise
avec ceux qui souffrent de laisser
de côté le nom de Vaudoisjdans l’œuvre
de l’Evangélisation, car ce nom je
l’aime autant qu’dû peut l’aimer. Qu’il
me soit permis,'pour un moment,
de mettre la modestie sous les pieds
et de rappeler que les membres de
la Commission, qui ont signé les 43
articles, ont contribué, pour leur petite part, à maintenir ce nom vénéré
à sa hauteur, en Amérique, dans la
Grande-Bretagne, en Suisse, en Hollande, en Allemagne et même en
Suède. Qu’on ne leur prête donc pas
des intentions et des sentiments qui
sont bien loin de leur coeur. Ce n’est
pas chrétien, ce n’est pas loyal.
Oui, nous aimons ce nom, donné
par mépris et que nos pères ont su
rendre glorieux. Il l’aimait bien son
fils ce patriarche à qui Dieu demanda
de l’offrir en sacrifice; et cependant
il n’hésita pas. Nous l’aimons notre
nom de Vaudois. Mais si, en le supprimant dans Vœuvre de l’Evangélisation, cette œuvre gagne en.étendue,
en influence e1 en efficace, nous
sommes prêts à l’abandonner, persuadés que nos pères en auraient fait
de même, dans des circonstances analogues. —• El par quel nom avonsnous consenti à le remplacer? Par
un nom qui n’est au fond que l’explication de [’autre. — Qu’est-ce que
l’Eglise Vaudoise? La réponse la plus
concise, la plus claire et la plus vraie
est : C’est l'Eglise Evangélique d'Italie.
Elle l’était avant la Réforme; elle
l’était de la Réforme à 4848. Que je
49.
sache, elle n’a pas cessé de l’être
depuis ; et la venue de nos frères
Wesleyens, Baptistes, Méthodistes, Plymouthistes ne lui ôte pas son droit
à ce nom. Par l’union avec l’église
Libre, ce droit apparait plus clair et
plus indiscutable.
«Donc, dira quelqu’un, noqsjiurons
une église avec deux no{ns,:,jPEgUse
Evangélique Vaudoise daiwiliiS Vallées
et l’Eglise Evangélique d’Italiej en
dehors des Vallées, et cependant «ne
seule Eglise. C'e&t une anomalie#.—
C’est vrai, la Commission n’a jamais
songé à le nier. C’est une anomalie.
— La question qui sq présente est: le
projet d’Union devra-t-il sombrer uni-^
quement à cause d’une anomalie?
.... Mais il faut que je m’arrête et
je le fais en regrettant, une fois de
plus, que les semailles du Val St. Martin
aient empêché une prorogation du
Synode de 4885. Combien il aurait
été plus facile alors de demander et
de donner toutes les explications requises! Combien il aurait été; plus
facile et plus agréable d’étudier le
projet, tous ensemble* sous le regard
du Seigneur et en interrompant de
temps en temps les travaux pour
chercher direction et lumières auprès
de Celui qui est l’auteur de toute
grâce excellente et de tout don parfait !
Comme il serait plus facile maintenant de consulter les Eglises avec
pleine connaissance de cause! Cosa
fatta capo ha,... e pazienza!
■* .
* *
Récapitulons: La Commission, dans
le projet d’Union avec l’Eglise Libre,
a sauvegardé; 4. La Confession de foi
de l’Eglise Vaudoise. — 2. Le ministère tel qu’on le reconnaît maintenant
dans l’Eglise Vaudoise. — 3. Les ad-
10
50
niinistrations telles qu’elles existent
maintenant dans l’Eglise Vaudoise. —
4, Le Synode tel qu’il est maintenant,
avec ün couronnement futur de l’édifice cdmnie il avait déjà été voté
par les Conférences générales et implicitement admis par les Synodes.
5. L^Ecole de théologie exactement
à la |)laêe'qu’elle occupe maintenant.
Contre tout cela, elle a concédé que
l’Eglise aurait deux noms et s’appellerait Eglise Evangélique d’Italie en
dehors des Vallées,—Voilà la situation vraie dégagée de toutes les exagérations. Maintenant, aux paroisses
et aux églises à prononcer leur verdict. La'responsabilité du « oui » ou
du (f lion » leur revient toute entière.
La Commission s’est acquittée du
mandât qu’elle avait reçu, elle l’a fait
‘cobscienoieusèment et avec la mesure
d’intelligence qu’elle possédait. Elle
pab à prendre part à la lutte.
Polir ce qui me regarde, je m’abstiendrai d’écrire 6u de parler sur le
sujet, si-ëe n’est pour répondre à des
deitlaildes d’éclaircissement, mais mes
‘'prières rencontreront toujours, au
pied'du trône des miséricordes, les
prières de tous ceux qui demandent
à Dieu, avec ferveur, de nous éclairer
ét'de nous diriger dans ces moments
difilcilés.
Veuillez excuser, cher frère, l’éxces'
Sive longueur de cet article; je n’ai,
pas eu le temps de le faire plus court,
et si cela peut vous aider à m’octroyer
votre pardon, je vous promets de ne
plus vous demander déplacé dans votre
journal pour bien longtemps.
Votre' très-dévoué en J. C.
Matteo Phochet,
Ce (tue l’on pense de ITnton
an detors
Bien des amis de notre Eglise, parmi
ceux qui ont d’abord applaudi à l’idée
de l’union avec la Chlesa Libéra, après
avoir pris connaissance des conditions
de cette union, sé'isonf : rênfermés
dans une prudente céserve,-sous prétexte que les de l’exécution
concernent uniqpemènt les deux parties intéressées. C’est ühe délicatesse
que j’honore, tout Ch la regrettant.
Il me semble que, sans s’ingérer
plus qu’il n’est convenable, dans les
affaires des deux églises soBiirs, ils
accompliraient un devoir chrétien en
étudiant avec soin tous les côtés de
cette question (très complexe, bien
qu’elle leur ait paru, au premier
abord, d’une grande simplicité), et
après celte étude sérieuse et désintéressée en exprimant franchement
leur avis.
Quiconque a salué avec joie la perspective de cette union, ou dé cette
fusion, comme on l’-a baptisée en
dernier lieu, a, selon moi, non pas
seulement le droit de s'en occuper,
mais le devoir dé concourir eii quelque
mesure à lài féalisation deJce projet.
C’est à cette condition seulement qu’il
pourra jugep^ sainement le résultat,
quel qu’il goit, du travail qui se fait
en ce moment et qui durera longtemp.s encore.
Nul' n’a le droit de dire à l’Eglise
vaudoise: Vous devez, à tout prix vous
unir, s’il n’a étudié avec soin les
voies et moyens d’arriver au but, et
n’a démohlré le néant des difficultés
dont la route est sèmée.
Il est fort possible, même fort probable, que les journaux des Eglises
presbytériennes de Grande-Bretagne,
se soient dès longtemps occupés de
ce projet d’union; mais ils l’auront
fait surtout en publiant des côrres
Eondances d’ItaUe, envoyées par des
ommes plus ou moins compromis
dans le projet en question; je doute
qu’ils en aient reçu des Vallées, et ce
lï’est pas leur faute , en sorte que j’ai
11
-SI
lieu de craindre qu’ils ne soient pas i
suiïisaminent informés.
Mais si j’ignore presque entièrement.
ce qui fe .fiublie dans la presse presby^tqriennei.àj l’égard de la Fusion de
l’EgliseiraildcMse avec la Chiesa Lih&ra,
l’ai sonsrles yeux deux journaux de
l’Eglise d’ààigleterre, le Fnglish Churchmm o\.:\&,Evanaolical Christmdom,
et je crois utile d’emprunter au premier la plus grande partie , d’une
lettre dui réf. Worsfola, secrétaire
du ComM -viandois de Londres, ami
éprouvé de/lïQtre.Eglise, et dont l’opinion {jlen ai les preuves écrites)
est celle du Comité lui-même, Au
second de ces journaux, j’emprunterai
âues extraits d’une correspond’Italie, que j’oserais presque
appeler officielle. Il est probable que
je devrai réserver cette seconde citation pour un prochain article.
Un correspondant du English Churchman avait prétendu que ¡’idée était
simplement d’unir les stations de la
mission vaudoise en deJiors des vallées
avec les églises de la Chiesa Libera:
Le cév. Worsfoild oppose à cette
idée l’art. 1" du projet, modifié par
la dernière conférence générale delà
Chiesa Libera, puis il ajoute; La
chose est absolument impossible avec
la constitution .aOiuelle de l’Eglise
vaudoise, car les Stations de la mission
forment une partie int^rante de TEgüse, contrôlée ^gr la Table et par
lie Synode, dans lequel ses; pasteurs
et ministres siègent au même titre
que les pasteurs des vallées.
«L’idée, ditdl ensuite, de diviser
l’Eglise vaudoise en deux sections,
dont l’une, celle des vallées, s’ap
Eellerait encore de son, vieux nom
istoirique, l’autre, fen dehors des
vallées, porterait un autre nom, mais
après sa jonction avec la Chiesa libera
s& .fusionnerait avec l’Eglise mère, réclâmant les mêmes droits et privilèges, cette idée, je le confesse, est
tellement étrange et impraticable
qu’elle me persuade de pliis en plus
fortement que le projet tout entier,
Sue digne de considération par les
3 qui l’ont fait naîtra, est plein
de périls, quand on l’examine avec
Tattenlion sérieuse que commandent
les intérêts matériels autant quespiritüels' de l’Eglise Vaudoise ». ,,
Car il est évident, d’après tout’ce
que les avocats de l’union, ou !de la
fusion, ont laissé voir de j_eu)’S'desseins que leur but est d'abolir VE^'lise
vaudoise dans son caractère , ntissionmm et de Tabsorber dat^ l’Eglise
libre italienne. . .
M, Worsfold ne croît pas qu’il y ait
une sobre raison d’espérer qiiè la
fusion, si elle s’opérait, portât tous
ces fruits excellents de conversions
nombreuses dont la prospective a
probablement gagné bien des àmis
au projet. U est convaincu au contraire, que l’expérience que l’bh propose de tenter fera' le plus grand tort
à l’instrument qui seul à effectué un
grand changement dans les ¡di^osîtipns des italiens à l’égard de, Ti^yan
gile.,. « Quel que sitit le Ki^p '«^ffe
la Chiesa Libéra ait fait en lialie,
ajoute notre rév. ami, et je ne veux
pas amoindrir ses succès; elle h’a
pas obtenu un plein succès; si elle
l’avait.obtenu, je np.suis pps injuste
envers sas cpndufcièurs, en/disant,
qu’ils ne désireraient pas Tiinion avec
l’Eglise Vaudoise. La raison pour lâ■ ‘ l’E
^ Iq ils la désirent, c’est ^
glise ;Vaudoise est en ce |in,d,ui.ent èt
sans comparaison, Î’insirument^ i d’êyangélisation le pins, ; pttiÈ3ant en
ÎiaUe.... ». If, I ,. j,
La lettre du rèy. Wprsfold/est un
peu trop longue pour f^t're.reprbduite
en entier dans notre petit' journal.
Mais je compte y revenir tout au
moins pour' faire canuajtre )àpx
ilpis ce qu jl croit être Ip moyen pratique, de s’unir sans se fondre et de
s’étendre sans se' laisser absorber,
P. L.
Rêveries
,, ,, » J, ,
Les rêveurs ne sprit pas ma symiaalhie et, cependant, j’aime assez
la rêverie pour y tomber souvent. —
Celui-ci va-t-il nous condamner aujourd’hui à lire les produits fantasti-
12
.52
ques de son imagination? — Pourquoi
pas? 11 y a plaisir à rêver en bonne
compagnie et je tiens pour telle la
petite phalange des lecteurs de notre
feuille.
A propos, il est bien sérieux notre
cher petit journal, depuis quelques
mois. Il nous apprête, chaque semaine,
une épaule d’ttfîiow, à laquelle le
grand Saül, lui-même, ne pourrait
suffire, à la longue, et, pour varier
sans doute, il nous sert de temps à
autre un quartier de quinquennat
Il y a toujours du bon, mais cela
sent, plus ou moins, les théoriciens,
même quand on les combat.
Pour digérer tout cela je me recueille;
mais l’édit du SI Janvier 1686, publié
la semaine dernière, vient m’arracher
à mes profondes réflexions ! Je ressens
touter les émotions et les angoisses
que cètiacte inique fit naître. J’entends
la’voix' de l’héroïque Janavel franchissaiit les Alpes (1); crier encore une
fois à ses frères: Soyez toujours unis
et fidèles à Dieu, à notre Eglise et à
la 'patrie. Le vaillant Capitaine, instruit par sa longue expérience et sa
piété ferme, ne pouvait parler mieux.
Ah! si seulement il eût été mieux
écouté et ponctuellement obéi! Après
de longues discussions et beaucoup
de tâtonnements, on résolut, aux
Vallées, de suivre les conseils de l’intrépide Janavel et puis... chacun fit
sa propre volonté. Les ruses, les mensonges et la trahison des iniques
agresseurs aidant, la perle, l’écrasement de tout ce peuple fut l’affaire
de quelques jours. En apparence l’Eglise vaudoise avait vécu!
Notre belle, notre noble, notre
sainte histoire profiterait-elle au
monde entier , à l’exception des fils
des héros qui l’ont écrite avec leurs
larmes et le plus pur de leur sang?
A Dieu ne plaise !
Soyez toujours unis, nous crie aujourd’hui encore le défenseur invincible de la foi et des demeures de nos
pères; vous servirez, ainsi, votre
(1) Janavel exilé vivait .à Genève, mais
son cœur toujours jeune était aux vallées
à la veille du grand désastre de 1686.
Dieu, l’église et la patrie. Cet avertissement est plus actuel que jamais.
La famille vaudoise court le danger
de se diviser, de s’affaiblir par conséquent, séduite par d’autres promesses et perspectives d’union qui i
ne pourront la dédommager du mal )
qu’elle se ferait à elle-même, si elle
oubliait que le premier devoir de ses
enfants est de maintenir ce qu’ils ont
repu de Dieu et de leurs ancêtres. Je
ne vois pas qu’il y ait pour nous une
autre manière de servir fidèlement
Dieu, l’Eglise et la patrie.
C’est le Seigneur qui nous a fait
ce que nous sommes, qui nous a
conservé la foi et la largeur de vues,
qui nous a donné l’esprit missionnaire et l’amour pour la liberté religieuse, le respect pour les opinions
de nos frères et l’estime de toutes
les églises évangéliques. Cherchons à
garder et à mériter toujours plus ces
bienfaits; à cet effet: Soyez unis et
fidèles.
Les questions qui nous préoccupent
et les souvenirs qui revivent dans
nos cœurs ces jours-ci, me semblent
nres à réveiller autre chose que
onnes résolutions. Vous voulez
être et rester bon vaudois. C’est trèsbien , mais il ne suffit pas, pour cela,
de bien penser, beaucoup parler et
même d’écrire et lire les meilleures
choses dans maints livres et journaux.
Fidèles à votre Eglise, cela signifie,
apparemment, que vous devez lui
donner des preuves de votre attachement. Elle ne survivra que si vous
lui fournissez de quoi vivre et soutenir toutes ses institutions. Les écoles, dans la personne des régenis
de paroisse, ses pasteurs et ses évangélistes, par le moyen de son Collège, réclament votre généreux concours. La preuve que vous voulez
que notre chère Eglise n’ait rien à
craindre de l’avenir, elle l’aura dans
l’intérêt que vous prendrez à ses nécessités présentes. —, Est-ce trop attendre de mes rêveries que de croire ,
que pasteurs et troupeaux, anciens et
instituteurs, familles riches ou seulement aisées, mettront, à l’envi, la
main à l’œuvre et à la bourse, pour
13
53.
que cette année de crise... et de souvenirs historiques les plus émouvants,
marque une date qui fasse époque
dans les annales de la piété et de la
libéralité des Vaudois ?
Si notre affection, notre amour et
notre attachement ont quelque sincérité, montrons-le, vous et moi, en
contribuant largement à la formation
du fojids qui doit affermir Vécole vaudoise avec la Bible à la base de l’éducation que nous voulons pour nos
enfants. Montrons-le en venant en
aide à notre Collège qui traîne le
boulet du déficit depuis nombre d’années.
Cette démonstration en vaudra bien
une autre, pour prouver que nous
sommes et que nous voulons rester
les héritiers de la foi et du nom de
nos ancêtres.
Soyons unis, fidèles à Dieu et à
l’Eglise, c’est le vœu ardent de
N'importe qui.
Un cadeau ponr le 17 février
Turin i 2 février 1886.
Cher Monsieur et honoré frère,
Auriez-vous la grande bonté de me
permettre de faire savoir, par votre
journal, à nos frères messieurs les
pasteurs des Vallées:
1° Que la brochure destinée aux
enfants de nos écoles, pour le 17
février, va paraître, sous le litre:
Í686, Souvenirs d'il y a deux cents
ans, dédiés aux enfants des Vallées
Vaudoises, par deux de leurs amis.
2° Que les exemplaires destinés à
chaque paroisse se trouveront, à partir
du 11 février, aux adresses suivantes,
où messieurs les pasteurs, ou qui
pour eux, sont priés de les faire
prendre :
a) Temple vaudois de Pinerolo,
pour les paroisses de Prarustin, Saint
Germain, ei Pramol;
b) Maison paroissiale du Pomaret,
pour les paroisses de Pomaret, Per'
rier-Maneille, Massel, Rodoret et Prali;
c) Maison paroissiale de TorrePellice, pour les paroisses de TorrePellice, SL Jean, Angrogne, Bord,
Villar-Pélis, et Boby.
Salutations empressées et remercîment sincères.
Paül Meille.
. .-.n ■ vy
Un mot à J. P. Meillé
Florence, 31 janvier 1886.
Cher Monsieur Bosio,
Perraettez-raoi un mot á l’adresse
de notre vénérable pasteur émérite
J. P. Meille.
On vous dit que les artiples signés
un des trois théoriciens auraient pour
auteur un professeur, et, « qui plus
est», ajoutez-vous, « un professeur
de théologie ». D’après mes informations très-sûres, il ne s’agit pas
de mes honorables collègues; d’après
les vôtres, et quelqu’indice qui m’en
est parvenu, il s’agirait de moi. Je
prends donc la plume pour vous dire,
tout d’abord, que ce < qui plus est »,
je le récuse, pour mon compte; ensuite , que, quant au théoricien,
vous allez au devant d’une jolie surprise, et vous trouver face à face
avec un collègue qui n’est pas théoricien
du_ tout, pas même professeur de
théologie. Voyez-vous, il se passe au
bureau de notre journalisme de ces
mystères que l’on ne débrouille pas
facilement. Je connais quelqu’un qui,
il y a quelques années, perdit son
temps à chercher Yaudès; hier, on
battait la campagne pour trouver
frère Jacques ; aujourd’hui, vous
courez après les autres. Du reste,
vous me faites assez d’honneur pour
Sue je soie tenté de vous remercier.
ois-je le dire ? Si vous cherchiez
dans notre école quelqu’un qui professât que les dons de Dieu, pour
l’édification du corps de Christ, sont
sujets aux réglements du synode,
vous ne le trouveriez pas. Ici, nous
en sommes encore à croire, d’après
une ancienne théorie, qu’une parole
14
.54,
du N. T. serait plus probante que
l’exemple du Président des Etats-Unis.
M Bien dév.
Em, Comba
1 l;H J'i ' '
Bobi, 3 janvier 188(5.
Cher ami,
l’instant la tristei nouvelle de la mort de M'’ A. i^icot.
Ce cher ami qui, depuis 15 hns, se
faisait un plaisir d’assister à nos
Synodes en qualité dé bon voisin et
de pasteur des Vaudois du versant
français des,' Alpes, étàit déjà coirsidêré' comthé étant Hès nôtres,, tant
il prenait intérêt à tout ce qui intéresse ndtPei Eglise, Lorsqu’en juin
dééniér, à Féccàsion du Synode partitaîfliëtv de Freyssinières, nous dûmes
le privilégev'M'' II. Tron' et moi, de
passer quelques'heures chez lui, à
GUllléSlre, rien assurément ne nous
fitiéiiit-» pressentir un si' prompt ' départ; Au dernier Synode de notre
Bçlisej ' M. ’Bruneh qui*, pour la;* première fois se ImOritrait!seul; nous dit
que son collègue et ami, se sentant
bien fatigué, n’âvait pas osé enlre
Rrendre là‘ trayerséé* du Col' la Croixest mort* lé ‘ riiMin du * 80 janvier;
après upe rnaladié’ longue et( bien
cruelle.'’
Que' Diéu'îsoutienne sa compagne
qui esti elle-mêitte ébranlée depuis
lOngtéfnps dans sa santé, et les 5
orphelins doM lê cadet n’a pas 8
trioisy*;
■ ' ' ' j : ■. B'. Gardioîî.
NouveUies dë.rEvang-élîsatipn
■■''i ■ *' ‘ «
Nous avonS'promis de revenir sur
lès* travaux de la Conférence de iPignerol'; mais,, à proprement parler;
eti'i dehors du 'projet d’Union, là
Gonférendé n’a pas vplé de résolu lion
ST* ce* n’est celle de renvoyer à ¡ la
Gonférèhce Générale la question ¡de
iai'SéparatiOn’ en deux, du district
Eièmôrttiiliiguriev * sépiaratâon 'quiiua
recueilli toutes les voix des Eglises
du Pié.monl poussées par des raisons
économiques, mais qui a contre elle
l’avis, non moins unanime i des églises
de la Ligurie.
Le' district Piémont-Ligurie a émis
aussi le vœu que la Conférence Générale examine s’il ne serait pas convenable d’accorder aux églises qui
paient la moitié du salaire, le droit
d’élire leur pasteur.
L’examen des rapports des Conseils
d’Egltse a dû se faire*d’ùne manière
un peu rapide et il a été entendu
qu^on ne rédigerait pas un ordre du
jour; souvent vide de sens; sur chaque
église. C’est des rapports que nous
avons entendus que nous voulons extraire quelques nouvelles sommaires
pour nos lecteurs;
TURIN (branche italienne) — compte
234 membres. Un progrès, entr’auires,
à noter: on a moins dépensé en
secours aux pauvres.
coAZZE — 34 m.eiTibrjÇS — Qo a
dû rayer du cataloque une jeune
personne qui s’ës1;“'raissée aller à se
confesser au prêtre pour se marier
et qui est- maintenants esclave dans
sa maison. Cbritribirtions d’im semestre.: i L. 180,45 -r ün.e école sur
semaine s’est ouverte eq npyembre
dernier ,et compte 22 élèvês,
AOSTE — 46 membres. Mille personnes ont eu l’occasion d’entendre
l’évangile, ài l’occasion de laiSépjulture
du. jeune Louis Juva,lta.
St. PIERRE -H- Année d’épreuve pour
les frères, de cette localité ; mais leur
foi sfy est.retrempée» L’ançien Broggi
d’Aoste a. vendu; un grand nombre
de;Bjbles- et de Nouveaux.T, dans la
vaMè/qiuoiqu’il de. soit, pas colporteur..
Là SALLE—* L’œuvre est pleine
d’encouragements;.— Le localdu culte
est toujours rempli. Nous avôns à
Ghailanein une école évangélique qui
compte 32 éléves, ,tandis* qpe l’école
communale en à'4i liVai là.3 villages
complèfemènt éyangéiîqueSi ‘'Trentequàlre catécBuraénes ont été ¡reçtis à
Mooi après que. lemtf foi avait dû
15
passer déjà par plus d’une épreuve.
Il reste 23 catéchumènes.
L’ouvrier qui travaille à Aoste, St.
Pierre, La Salle et inêtne Gourntayeur,
a été invité à se rendre aussi a La
Thuille et à Morgex; mais son travail,
est déjà bien assez rude et il faudra
que M'' P. Pons soit secouru au printemps prochain.
GÊNES — M. Corsani de S. Pier
d’Arena ayant été transféré à l’île
d’Elba, celte église a été annexée à
Gênes. Les deux ouvriers de Gênes
se trouvent ainsi avoir 7 cultes par
dimanche sans compter les services
sur semaine. M. Balmas a remplacé
provisoirement M’’ F. Rostan. L’église
de Gênes compte 255 membres, et
a 22 catéchumènes. Six services de
Communion, dont trois pour malades,
ont été célébrés aux fetes dé Noël.
M. Turin raconte la conveTsipp d’un
eie Boudhiste qui s’est trouvé maà Gênes, a reçu les visites du
pasteur et, plus tard, le baptême et
fa Cène,
FAVALE — L’Evangéliste continue à
faire, ,à côté des services réguliers
de Favale et de l’école, son œuvre
itinérante dans une foule de localités
où il trouve beaucoup d’amis, que
l’on voudrait voir devenir des frères
en la foi.
NICE -*r M'' A. Malan qui a succédé
à W. Meille dans la direction de
cette église, y a trouvé des encouragements. Le temple se remplit, à
cette saison, "chaque Dimanche, d’un
auditoire de 450 à 500 personnes
appartenant à toutes les nations. 11
y a peu de Vaudois en dehors des
personnes de service qui arrivent
souvent sans place et sans recommandation. Les personnes qui communient sont au nombre de 230-290;
mais cela ne dure qu’une saison.
Les membres résidents et inscrits au
régistre électoral n’arrivent qu’au chiffre de 23. Il y a 18 catéchumènes
Earmi lesquels 3 catholiques adultes.
es trois écoles sur semaine' ont été
fermées et remplacées par une école
évangélique et professionnelle. M.
Malan est persuadé que, dans lés
grandes villes, les écoles évangéliques
sont presque inutiles. Deui écoles du
Dimanche, avec 18 monitriceSi comptent, pendant 6 mois , une i 60®
d’enfants. L’église compte arriver à
faire ses frais qui s'élèvent à 12 ou
14000 francs. Les étrangers qui donnent largement ne sont, pas venus
cet hiver. i: - >
NICE (branche italienne) —- Dirigée
par M. le pasr Buffa, cette oeuvre
est maintenant complètement distincte
de la branche française et se constituera en église n’ayant avec sa
sœur que les liens* de la fraternité;
Elle compté 50! membres et un auditoire variant'de 80 à 120 personnes.
Aucun Vaudois de naissance nci se
trouve inscrit au nombre des membres
de la branche italienne. La vie religieuse est prospère. La Si Cène s’y
célèbre une fois par mois.- i
(ÎÎhrontjque
Marseille. — On nous écrit:
Il y a quelques jours, à peine,
avait- lieu à Marseille une cérémonie
étrange, où, pour la première fois,
à ma connaissance, une famille des
Vallées jouait te rôle principal.
Voici de quoi il s’agissaiti: Une
petite fille mourait, à l’âge de 12
ans, de \n petite vérole; maladie quiifait
beaucoup de victimes depuis quelques
mois. Le père, Vaudois d’origine,
mais habitant Marseille depuis bien
des années, tient un débit de liqueurs,
fréquenté par des gens peu respectables. Cet homme en est mal heureusement venu à mépriser ceux qui font
profession de pieté et qui en sont
encore à croire lés vieilleries de iWBible.
Il fait partie d’une société- qui se
largue d’être l’avant-garde du progrès
et s’appelle Ba librè*pensée. Celte société d’athées a pris pOur devise: Ni
Dieu ni Maîtr^.
Le Vaudois dégénéré^ dont je parlej
a voulu saisir une occasion pwir manifester bruyamment son' incrédulité^
Que voule?-vouS ? Il y a des genst^ j
16
se glorifient de ce qui devrait faire
leur honte! La mort de son enfant
lui a fourni cette occasion. Il a fait
insérer dans un journal qui professe
les mêmes idées, une annonce par
laquelle il invitait tous les parents
et les membres de La libre-pensée à
assister aux obsèques civiles de sa
fille. Une autre cérémonie semblable
devant avoir lieu en même temps,
les deux convois devaient partir ensemble. Ainsi, à l’heure fixée, l’on
vit apparaître une foule enorme de
gens venus de tous les quartiers de
la ville, dont le plus grand nombre
n’étaient poussés que par la curipsité.
Tous les membres de La libre-pensée
Sortaient à leur boutonnière un petit
ouquel d’immortelle. Etrange emblème pour une société qui croit
qu’après la mort tout est fini ! — Les
six cordons du poêle étaient tenus par
six femmes de la « Libre-pensée», a la
démarche altière, pour ne rien dire
dp,.^us. Venait ensuite un immense
drapeau rouge avec franges d’or. Après
les corbillards les parents et les
amis, puis la foule. Sur tout le parcours, foule immense de curieux.
Ai-Je besoin de vous dire que c’est
avec un terrible serrement de cœur
que j’ai appris cette triste nouvelle!
«Est-ce bien là, me suis-je dit, l’un
des descendants des nobles martyrs
Vaüdtfis? » Je me> suis senti humilié
dans mon coeur pour un tel acte,
mais j’ai voulu vous le raconter pour
que vous connaissiez aussi les côtés
sombres de notre colonie marseillaise.
Une fois de plus, j’ai pu voir que
les croyants sincères «ne sont nés
ni du sang, ni de la volonté de
l’homme, mais ils sont nés de Dieu.
Ed. Tourn.
Rome. — Nous apprenons de source
certaine, que l’Assemblée de l’Eglise
Vaudoise de Rome s’est déclarée favorable à l’Union avec l’Eglise Libre,
en prinàpe, mais a rejeté l’art. 5®,
et s’eSl prononcée, à l’ananimité, sauf
les pasteurs qui se sont abstenus de
voter, pour le maintien du nom de
Vaudois, non seulement dans les Vallées, mais encore dans les églises de
56.
l’Evangélisation. Les autres articles'
du projet ont élq acceptés.
Paroisses des Vallées. — Quelquesunes ont commencé l’examen du projet
d’Union dans les assemblées d’église.
•Nous ne manquerons pas de faire
connaître les résultats auxquels cet
examen les aura conduites aussitôt
que nous les connaîtrons d’une manière sûre et précise.
iKevue |>oltttque
MtaUe. — La Chambre continue
la discussion de la loi sur la péréquation de l’impôt foncier. On attend
la votation finale de jour en jour.
Le ministre des afmires étrangères
comte de Robilant, interrogé par quelques députés sur la ligne de conduite
Îue suit l’Italie dans la question
’Orient, a répondu en déclarant que
l’Italie d’accord avec les grandes puissances désire la paix avant tout et
que dans le cas où la guerre éclaterait elle se reserve d’examiner le
meilleur moyen de sauvegarder ses
intérêts.
L’hon. Magliani a fait l’exposition
financière impatiemment attendue. Il
en résulte que, pour quelques années, le pareggio est perdu et que,
à force de diminuer les impôts et
d’augmenter les dépenses, nous sommes retombés dans le déficit.
Angleterre. — La reine en personne a ouvert le Parlement en insistant sur la nécessité de ne pas
séparer l’Irlande de l’Angleterre.
A la suite d’un vote contraire, le
cabinet conservateur a dû donner ses
démissions et Gladstone a été appelé
à former un nouveau ministère liberal.
Qneatian a'Oriem, — Le prince
de Bulgarie paraît prêt à s’accorder
avec la Porte. La Grèce est celle qui
menace de troubler la paix-malgré -,
les conseils et presque les injonctions
des grandes puissances.
Ernest Robert;'iieVarti
Pignerol J Iroprira. Chiantore et Mascarelli.