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QùArânte-huitième année.
27 Décembre 1912
sir B. Légôr^ modéi»i«ur
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ir -j
POMARÉTTO i N. 52.
L ECHO DES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an;
Valléee Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italia .... Fr. 3,00
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l’imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
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concessionnaire. ______________ > . .
S’adresser pour la Rédaction à M.C.-A. Troh, past,Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. CoIssoN, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte IS centimes, sauf ceux dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somma de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8),
-SOMMAIRE:
A nos lecteurs — L’Ecole Normale et les Ecoles
primaires — Visions sanglantes — Courrier d’Angleterre — Chronique vaudoise
— Nouvelles et faits divers — Bibliographie — Feuilleton : Le trésor de grand prix
— Nouvelles politiques.
Jl nos Jlecfcurs.
Nous voici arrivés au dernier numéro de l’année, et après avoir eu le
plaisir de marcher ensemble pendant
12 mois, vous ne prétendez pas qu’on
vous donne un programme, car vous
l’avez eu sous les yeux semaine après
semaine; vous ne vous attendez pas
non plus à ce que nous vous promettions monts et merveilles, car nous
continuerons à vous donner ce que
nous pouvons, ce que nous avons de
mieux, en ayant surtout en vue les
besoins de notre peuple et de notre
église.
La chronique recevra toujours une
attention spéciale pour satisfaire surtout nos amis Vaudois qui sont â l’étranger et qui sont réellement assoiffés des nouvelles de leur pays. En vue
de cela nous faisons un appel spécial
à nos collègues des Vallées afin que
ils se fassent un devoir d’alimenter
cette colonne qu’on attend toujours
avec impatience. Il ne s’agit pas de se
produire au grand public, il s’agit de
payer une dette que nous devons solder
vis à vis de nos frères surtout. Il ne
s’agit pas de recevoir le journal et de
le critiquer, en comptant les coquilles, les superlatifs, les encouragements
que l’on peut donner; ce métier là,
laissons-le aux détracteurs, aux ennemis de l’Eglise, aux paresseux qui
s’érigent en juges et qui ne font rien.
Nous comptons donc sur les forces
de tous. Qu’il nous soit permis de remercier d’une manière spéciale nos
collaborateurs des Vallées, de l’Evangélisation et de l’Etranger. Nous ne
les nommons pas, car leurs correspondances attestent de leur attachement
à l’Eglise et au journal. Merci donc,
chers amis, et continuez.
Nous voulons bien, malgré nos occupations multiples, continuer la rédaction de notre journal pour l’année
1913, mais nous serions heureux si
de jeunes énergies voulaient bien entrer en lice et nous décharger, quoiqu’il y ait du plaisir à travailler.
Nous remercions tout particulièrement Messieurs les professeurs Coïsson
et Longo qui savent si bien tenir l’administration et faire la politique hebdomadaire.
Chers lecteurs, nous faisons les meilleurs vœux pour vous et vos familles,
et nous vous indiquons comme motto
^our l’aimée dans laquelle nous allons
entrer, les paroles de l’apôtre : Soyez
joyeux dans l’espérance, patients
dans raffliction, persévérants dans la
prière (Rom. xii, 12). C. A. Tron.
#
L'Ecile NnÉ et les Ecoles pmalres.
C’est avec un vrai plaisir que notre
journal a inséré l’appel du Comité
pour la fondation d’une Ecole Normale
mixte devant s’ouvrir à la Tour. C’est
avec reconnaissance que nous avons
appris les délibérations des Conseils
Communaux de la Tour et de St-Jean.
C’est avec foi que nous attendons que
d’autres suivent cet exemple louable.
L’Echo des Vallées se fera un devoir d’ouvrir ses colonnes, quand il
s’agira d’enregistrer les dons qui ne
tarderont pas à affluer. En attendant,
nous croyons qu’il faut battre le fer
tant qu’il est chaud, et nous exhortons vivement les Vaudois et nos amis
de l’Etranger à considérer l’appel qui
a été fait, en y répondant par des dons
généreux. C’est un moment décisif que
nous traversons, et nous espérons fortement qu’il nous sera favorable. Si
l’Ecole Normale s’impose pour le bien
de nos jeunes gens et de nos jeunes
filles, c’est en tenant compte de nos
écoles primaires, qui sont aujourd’hui
mises sous la haute protection de l’Etat,
mais nous ne voulons pas oublier, que
la question vitale pour nous est de
maintenir ce qui a fait notre force:
la Bible et le français.
Lors de la Commémoration du général Beckwith, faite par le pasteur de la
Tour, et reproduite intégralement dans
nos colonnes, nous avons mis en évidence l’œuvre de ce bienfaiteur, car
il s’agissait de dire ce qu’il avait fait.
Nous voudrions, cependant, pour l’amour de l’exactitude et de la vérité,
vu que nous touchons à la question
de l’instruction aux Vallées, ne pas
oublier ce qu’a fait et ce que fait encore actuellement le Comité Wallon.
C’est en 1735, qu’il se forma un Comité en vue de venir au secours des
Vallées. Dans cette première conférence, le capital s’élevait à 21,015 florins et les revenus à 706 florins. Les
commissaires décident, à l’unanimité
que les sommes dont ils disposent, seront appliquées, préférablement à tout
tout autre objet, à l’entretien des régents et des maîtres d’écoles dans les
Vallées. Il faut noter ce point, car il
montre que c’est à l’institution de ce
Comité que remonte la tradition dont
il ne s’est jamais départi de donner
d’abord ses soins à l’enseignement de
la jeunesse. Cependant, cette préoccupation n’est pas exclusive ; dans leur
rapport au Synode, les commissaires
86 déclarent tout disposés à améliorer
la situation des pasteurs, quand le besoin se fera sentir ; ils recommandent
à la dlaconie d’Amsterdam, les pauvres des Vallées; ils vont plus loin,
ils accordent des secours aux veuves
des pasteurs, des pensions aux pasteurs émérites; plus tard, ils aideront
à la réparation des temples, des maisons d’écoles ; même ils payeront, sans
hésitation et sans mystère, par crainte
de compromettre l’avenir, les frais de
procès pour cause de religion ; enfin,
ils donneront des bourses aux étudiants
en théologie et s’ingénieront à doter
les Vallées de médecins protestants.
On le voit: le Comité s’intéresse à
tout, pense à tout, subventionne tout.
En 1767, le Comité songe à prévenir
la disette des pasteurs en établissant
aux Vallées un Recteur pour y enseigner lés humanités, et c’est ainsi qu’a
été fondée l’école latine allant’de la
Tour au Pomaret et du Pomaret à la
Tour. C’est donc le Comité Wallon qui
a eu le premier l’idée d’établir chez
les Vaudois une Ecole supérieure, que
durant de longues années, il a seul
soutenue de ses deniers et qu’il a ainsi
préparé les voies à toutes les améliorations survenues dans la suite. A ce
Comité l’Eglise est redevable de la
fondation des deux Ecoles de Méthode
pour les élèves régents.
C’est grâce au Comité Wallon que
les écoles de quartiers ont été ouvertes et se sont multipliées, à mesure
que les ressources augmentaient et
que les Eglises présentaient de nouvelles demandes. Voici, du reste, la
page finale du rapport Wallon imprimé que nous tenons à reproduire textuellement: «Le Comité actuel a hérité de cette tradition et s’efforce d’accomplir la même œuvre. Il n’a plus
heureusement à intervenir dans les
questions de doctrine; il laisse les églises des Vallées dans leur liberté et
se félicite de n’avoir plus à mêler des
questions d’argent aux questions de
foi; il se désintéresse des questions de
personnes qui ont bien souvent absbsorbé l’activité de ses prédécesseurs. S’il se réserve le droit de présenter des observations ou des critiques,
c’est une critique qui édifie. Le champ
de travail du Comité est resté le même
que dans ses meilleurs jours. Les pasteurs âgés, les émérites, les veuves
des pasteurs, les instituteurs en retraite et leurs veuves, 'les étudiants
en théologie ont toujours part à ce
secours. Il accorde tous les ans aux
hôpitaux un subside important; il entre pour une part, suivant l’étendue
de ses ressources, dans les dépenses
de construction et des réparations des
écoles et des églises. Mais l’instruction a toujours la première place dans
ses subsides. Il soutient le collège, il
aide à l’instruction des jeunes gens et
des jeunes filles; mais c’est particulièrement à l’intruction primaire qu’il
a voué ses soins ».
Quand on pense que c’est à peu prés
18.000 francs par an que le V. Comité Wallon envoie chaque année pour
nos différentes œuvres, nous ne pouvons que lui exprimer toute notre reconnaissance en demandant à Dieu
qu’il répande sur tous ses membres
ses plus précieüses bénédictions. Avec
de tels amis, pouvons-nous hésiter un
seul instant à travailler àu couronnement de l’édiflee? C. A. Tron.
LES VISIONS SANGLANTES.
Depuis des siècles, les Turcs écrasent les chrétiens. Les cris des Macédoniens et des Arméniens égorgés sont
montés vers Dieu. Les peuplés balkaniques n’ont pu supporter plus longtemps ces- continuels assassinats de
leurs frères.
C’est avec vérité que le tsar de Bulgarie a dit: « Notre longue patience
a été mise à une rude épreuve. Les
sentiments humanitaires des chrétiens
leur font un devoir sacré de secourir
leurs frères lorsqu’ils sont menacés
d’extermination. L’honneur et la dignité de la Bulgarie m’imposèrent le
devoir impérieux d’appeler sous les
drapeaux ses fils préparés pour la défense de la patrie. Notre œuvre est
grande, juste et sacrée. Avec une foi
recueillie dans la protection et l’appui
du Tout-Puissant, je porte à la connaissance de la nation bulgare que la
guerre pour les droits humains des
chrétiens de Turquie est déclarée ».
Et tout un peuple s’est levé pour aller
combattre. Des milliers de paysans ont
amené leurs chevaux, leurs charrettes,
leurs bœufs, et chacun disait : Prenezmoi, je puis encore me battre. Voici
mes charrettes, mes chevaux, mes
bœufs ; prenez-les aussi. Mes champs
sont ensemencés, ma ferme close. Je
n’ai plus aucun souci. Je vous donne
tout ce que je puis vous donner pour
la défense de nos libertés. Le spectacle que nous donne la Bulgarie, nous
le retrouvons dans la Grèce, dans la
Serbie, dans le Montenegro. Partout il
n’y a qu’un cri : vaincre ou mourir.
Jamais, semble-t-il, il n’y eut’dè lutte
plus terrible que celle-ci. Ici on se bat
corps à corps, à coup de crosse, à coup
de baïonnette, à coup de sabre, à coup
de couteau, même à coup de dents 1
Là, les mitrailleuses vomissent sans
interruption la mort, tuant cent deux
officiers d’un régiment sur cent cinq.
Trois survivants ! Dans les camps, des
soldats qui meurent de faim et, à côté
d‘eux, des monceaux de cadavres. Suij
2
leé routes de la. Turqu|e d'Europe, de
papvres geus, des vieillards, des fernmçs, des enfanta, fuyant, emportant
leîrs hardes sur le? dos, l’air terrifié
,et livide.
€ Les populations turques se sauvent
lofn des ennemis qui arrivent. On
monte sur les toits des wagons pour
êti'e emmené. Représentez-vous, entassés sur un toit de wagon, soixante
à quatre-vingts personnes, vieillards,
femmes, hommes, petits enfants... et
maintenant imaginez deux, trois, cinq,
dix trains de vingt-cinq à trente wagons, tous semblables, tous couverts
jusqu’aux bords d’une population en
fuite, qui vit sur ces toits de wagons
depuis des heures, depuis des jours,
sans rien à -manger, rien à boire, entassés, accrochés les uns aux autres,
trempés jusqu’aux moelles et frisson
nant de froid, de faim, de terreur...»
Mais il y a encore pis que la guerre !
A côté de la détresse de cinq peuples,
de la tristesse des champs de bataille,
des souffrances abritées dans les hôpitaux, des craquements d’wn empire
qui croule, un autre fléau surgit: c’est
le choléra. Ceux qui le voient à l’œuvre en emportent une vision d’horreur
qui .ne s’éteindra qu’avec la vie, disent-ils. Il y a, dans la région de Constantinople, sur les lignes de Tchataldja,
des charretées de cadavres qu’on ramasse ou qu’on ne ramasse pas, qu’on
enterre ou qu’on laisse pourrir sous
les rayons d’un soleil qui ne fut jamais
plus ardent. Et ces cadavres, ce n’est
pas l’ennemi qui les a faits, c’est le
choléi-a. ,
Partout, autour des gares, les champs
sont parsemés à l’infini de dépouilles
humaines. Mais cela ce n’est rien disent des témoins, à côté des loques
qu’on croise sur les routes, qui vivent
encore, qui se traînent et qui ont des
figures verdâtres ou terreuses, contractées par la souffrance.
Ce n’est rien à côté des hoquets et
des râles dont on entend jour et nuit
le concert effroyable et ininterrompu.
C’est par mille et dix mille que tombent chaque jour les Turcs, sous le
fléau.
La faim, le sang, la mort, le deuil,
la haine, voilà les fruits de l’œuvre
des Turcs en Europe.
Songeons aux familles en deuil dans
les Balkans, aux jeunes gens qui resteront infirmes, aux populations affamées, aux suites maudites de la guerre
et sachons aller largement au secours
des peuples en détresse. Cougnet.
COURRIER D’ANGLETERRE.
Le gouvernement fait marcher de
pair, au parlement, la discussion sur
le Home Rule et sur la séparation de
l’Eglise et de l’Etat dans le pays de
Galles. La majorité, sur la question
de l’Eglise, à été réduite à 50.
8 Le D' Mauro Gibson, un des pasteurs les plus influents parmi les presbytériens, vient de se retirer après un
ministère de 30 ans à St. John Wood,
Londres. Le D' Gibson a Até consacré
en 1864, Son successeur est l’écossais
Mac Joer.
8 Miss Catherine Marsh vient de
mourir à l’âge de 95 ans. Elle était
la représentante attitrée du grand parti
évangélique. Elle a été classifiée parmi
les bienfaitrices de l’humanité en s’occupant d’une quantité d’œuvres philanthropiques et en écrivant plusieurs
livres qui ont attiré l’attention du grand
;^ahlic, éotr« autres, les mémoi^çs du
capitaine Hedlçy Vicars, Hearts and
English Hoads, la biographie de son
père, D' William Marsh.
8 Le fouet aux trafiquants fdé
chair blancKe. — La loi récemment
votée par le Parlement anglais sur
la traite des blanches est entrée eh
vigueur le 13 décembre. Cette loi
donne à certains agents recrutés avec
le plus grand soin le droit d’arrêter
sans mandats les individus suspects.
En outre la loi prévoit la peine du
fouet pour ceux qui organisent la traite
infâme et qui l’exploitent.
On nous écrit de Londres à ce
propos.
« Il serait injuste de ne pas rendre
hommage aux deux Chambres de Westminster, qui viennent de voter en
très peu de temps une loi excellente
destinée à enrayer la traite des blanches. Les résultats ne se sont pas fiiit
attendre. Dès lundi, la police londonienne a eu le plaisir d’assister à
l’exode des bandits internationaux dont
le triste métier peut être à peine
défini dans les colonnes d’un journal
respectable.
« En quelquesjoursSoho ou quartier
français a reçu un véritable coup de
balai. Disons tout de suite qu’il ne
faut pas croire que le monopole de
cette industrie soit entre les mains
d’apaches français. Ces bandes internationales se recrutent un peu partout; malheureusement le centre de
de leurs opérations est entre Leicester
square et Soho ; c’est ce que l’on est
convenu d’appeler toujours le quartier
français de Londres. La nouvelle loi,
« le White Slave Bill » punit non seulement d’emprisonnement et travaux
forcés, mais aussi de la peine du chat
à neuf queues, tous ceux qui se livrent au métier infâme de procureur,
et qui jusqu’ici jouissaient d’une impunité scandaleuse.
« De même les propriétaires dé
maisons ou d’appartements où auront
été commis des actes contrevenant à
cette loi seront considérés comme
complices et deviendront passifs de
peines très sévères. La crainte du fouet
a été le commencement de la sagesse
pour les trafiquants, qui ont quitté
Londres et l’Angleterre en toute hâte. »
Il faut espérer que les législateurs,
du continent, laissant de côté toute
vaine sentimentalité, s’inspireront des
méthodes énergiques de l’Angleterre.
Journal dç Genève.
CHRONIQUE VAUDOISE
Canada. Le 28 octobre 1912, la
petite colonie de Vaudois des Vallées
du Piémont récemment établie à Hawthorne. Ont., fut plongée dans un deuil
profond par la mort soudaine de M.
David Geymonat, âgé de 42 ans et
père de sept enfants. Depuis son arrivée, il éprouvait par moment dans
la poitrine des douleurs que les médecins ne purent expliquer.
C’était une âme timide et très sensible. Peu l’encourageait, comme peu
produisait le contraire. Il aimait la
lecture et les choses de l’esprit. Sa
piété se faisait sentir. Cette mort fut
l’occasion d’incidents très tristes et
aussi très édifiants. Mme Geymonat
me disait, en pressant sa petite Jeannette qui n’a pas encore trois ans sur
ses genoux : « Cette chère petite, ce
matin, se mit à table, joignit ses petites mains et dit : « Papa ne vient
pas faire la prière ? » Qu’ils sont rares,
de nos jours, les pères de famille qui
ne pouvant plus se lever suggéreraient
cette pieuse remarque à leurs jeunes
enfants !
» Deux enfants, Paul et Marie, étaient
à la Pointe aux-Trembles. Appelés en
toute hâte, ils prirent un train qui
devait les emmener à Blackburn, à 3
milles de la maison, mais ils arrivèrent
à Ottawa à minuit. Ne pensant qu’à
leur père, ils n’éprouvèrent aucune
crainte à faire seuls, la nuit, les 12
milles qui les séparaient encore du
toit paternel.
Un grand nombre d’amis, tant catholiques que protestants, vinrent témoigner leurs sympathies au défunt et
à sa famille éprouvée. M. le pasteur
Mc Donald de Ramsaiville, assisté du
soussigné, fit le service funèbre.
Lors de ma dernière visite chez
cette famille, avant le départ de l’époux, Mme Geymonat née Michelin,
me disait qu’un de leurs aïeux était
un de ceux qui ont beaucoup souffert
pour leur foi de la part des papistes.
Unjour,les inquisiteurs s’étant emparés
de lui, de sa femme et de sa fille, lui
dirent: « Renonce à ta foi ou nous
tuons ta femme et ta fille. » Il répondit : « Je ne peux renier mon Sauveur ; vous pouvez tuer leurs corps,
mais vous ne pouvez pas toucher à
leurs âmes. »
Cette foi, Mme Geymonat la possède.
C’est elle qui l’a soutenue et qui la
soutiendra dans cette grande épreuve.
A toute la famille nous offrons de
nouveau nos sincères sympathies et
nous répétons : « Il n’est pas perdu,
il nous a devancés. »
Chas. H. Vbssot, pasteur.
Cienèvo. Une lettre de notre ami
M. Joseph Combe, des Martinats d’Envers Portes, nous apporte la nouvelle
que plusieurs Vaudois ont voulu, à
l’occasion des fêtes de Noël, se souvenir de nos vieillards de l’Asile de
St-Germain, en envoyant la somme
de fr. 38,05. Nous sommes très sensibles à cette attention et nous remercions chaleureusement Messieurs Joseph Combe qui a souscrit pour 5 fr. E. Bouchard, 2 - L. Soulier, 2 - H.
Bouchard, 1 - E. Benech, 5 - A. Gönnet, 1 - L. Bastia, 1 - L. Bouchard, 1
- P. Pasquet, 1 - D. Martinat, 2 - F.
Bouchard, 1.50 - A. Long, 3 - M. Long, 2
- F. Reynaud, 1.05 - F. Martinat, 1 H. Rostan, 5 - L. Gay, 0.50 - J. Beux,
1 - F. Chanforan, 1 - D, Bouchard, 1.
L.a Tour. Dimanche dernier, vers
une heure de l’après-midi, une triste
nouvelle se répandait dans notre paroisse : un crime venait d’être commis.
Jean Cougn, employé comme facteur
à la Gare, depuis longtemps affligé
par une maladie qui le minait, victime
de l’intempérance et de la jalousie,
ôtait la vie à sa compagne par un
coup de révolver. Le malheureux attentait ensuite à sa propre vie. Que
Dieu ait pitié des six pauvres orphelins dont l’aîné ail ans. Oh! si nous
savions nous tenir plus près de Dieu
et de sa parole ! Les obsèques de la
pauvre victime ont eu lieu, mardi
dernier, avec le concours d’une foule
immense.
8 Mardi à 2 li2, à l’Orphelinat, a
eu lieu la fête traditionnelle de l’arbre
de Noël. Inutile de dire que tout s’est
bien passé, que les orphelines se sont
distinguées par leur chant et par les
récitations et que les orateurs ont été
à la hauteur de la circonstance.
8 C’est avec un vif plaisir que nous
tenons à féliciter M. le prof. Attilio
Jalla, qui vient de soutenir sa thèse
comme professeur de philosophie, et
d’obtenir la laurea, con lode, e a fieni
voti. > ' î
8 Mercredi soir, l’hôpital de la Tour
était en fête. Sans qu’il y ait eû un
arbre de Noël, proprement dit| les
sœurs préparaient une quantité de
surprises à leurs malades, qui jouirent
éiiorinément en écoutant quelques allocutions et quelques beaux cantiques.
On est patient dans l’affliction quand
on peut compter sur Christ.
I%ew-York. Le prof. Luzzi fêté
par les pasteurs italiens. Le 4 novembre, une quarantaine de pasteurs italiens de New-York et des environs se
sont réunis à la « Pension vaudoise »
de 148 W. 22<i, dirigée par Mï Etiènne
Davyt, pour honorer, par un banquet
fraternel, le Dr Luzzi.
Au dessert, M. Aleandro Luzzi, évangéliste méthodiste épiscopal, ancien
collègue, si je ne me trompe, de Ugo
Janni dans l’Eglise des vieux catholiques, nous a lu une poésie composée
par lui-même et qui nous a grandement
amusés. En voici quelques fragments :
. ♦ • V . . J,
O mio'diletto omonimo I fl Saluto
Del cor do a tp, venuto
Da l’incantato ciel d’Italia bella
Che splende come stella.
Sovente mi scambiarono per te
Ed io tremai per me !
— Oh ! e perché mai ? dirà, forse, taluno.
— Lo può capire ognuno, , .
....Non son Luzzi Giovanni.
Son Luzzi coi malanni 1
Sono il Luzzi asinelio ;
Son Luzzi, che ancor deve dar gli esami •..
Perchè ho pensieri grami...
E non può quindi stare in Conferenza
Composta de l’essenza,
0 schiuma... dei ministri più istruiti
Degni di onori ambiti 1 ‘
0 buon Giovanni Luzzi 1 tu sei grande I
Fulgida luce spanda
La mente tua pel mondo, e tua parola
Ai dotti fa la scuola!
Avanti sempre, o mio fratello amato I
Col tuo labbro infocato
Da la fiaccola eterna del Vangelo,
Sciogli dei cuori il gelol
Après M. Aleandro Luzzi, c’est M.
Petrelli pasteur baptiste et président
de la fête, qui s’est levé, non pas pour
faire un discours mais pour présenter,
par quelques mots le Dr Luzzi et
l’inviter à parler,
C’est un message d’encouragement
et d’espérance que je vous apporte, a
dit M. Luzzi, dans sa belle langue
toscane. Grâce à Dieu, l’œuvre évangélique progresse en Italie. Nous ne
devons pas juger des progrès de cette
œuvre uniquement par les statistiques
de nos Eglises. Il y, a d’autres faits
qui prouvent que l’Esprit de Dieu
besogne au sein de notre peuple. Quels
sont ces faits ?
1. L’intérêt que prennent les classes cultivées aux questions religieuses.
Le temps du matérialisme grossier est
passé. Aujourd’ huit nos professeurs
d’université, beaucoup, d’entre eux,
■ n’hésitent pas à proclamer leur foi au
Créateur et à l’immortalité de l’âme,
et nos poëtes tirent souvent leurs inspirations de l’Evangile.
2. La défaite du papisme. Cette
défaite est complète:, la papauté n’a
plus d’autorité en Italie. Vous en avez
la preuve indirecte dans les efforts
qu’elle déploie pour conquérir l’Amérique : ayant fait naufrage dans les
pays latins elle cherche à prolonger
ses jours en se cramponnant au Nouveau Monde. Que nos frères y prennent
garde I C'est un hôte que, lorsqu’ÿ
■1
3
f S est installé cHez vous, vous n arrivez
plus à faire déguerpir! f ,
3. Le Modernisme, qui S’étend* de
Iplus en plus'cointùè ^unejsbciété'se-"
! crête et qui obligera un jour l’Eglise
ï- nous l’espérons vivement - à se réI former. " - i .
I En présence de ces faits notre devoi^'
|à nous est d’être unis. Etre unis cela
j ne veut pas dire être coulés dans un
I seul et même moule. Restons fidèles
à nos Eglises particulières: elles ont
I leur raison d’être ; mais en même
I temps sachons nous donner la main
pour .travailler, d’un commun accord,
à la grande œuvre que le Maître nous
a confiée à tous : l’extension de son
Règne! ’
De longs et bruyanjts a^pplaudisse- ^
ments ont couronné le discours du ï)r
Luzzi qui a dû promettre, malgré ses
nombreux engagements, de parler à „
une réunion générale des évangéliques
italiens de New-York, qu’on a décidé,
séance tenante, de convoquer avant
qu’il reparte pour l’Italie. Reporter.
l*oinaret. Après une longue maladie, supportée avec soumission et foi.
Madame Marie Lantaret veuve Meynier, estf entrée dans son repos le 18
courant.
Le service funèbre auquel assistait
un très nombreux-public, eut lieu le
20 cour, et fut présidé . par ^MM. l^s
pasteurs Léger et Garrôu qui prirent
pour texte de leurs allocutions Phil.
I, 21.
Fille de feu M. le Modérateur P. Lantaret, notre sœur s’unit en mariage
avec M. le pasteur P. Meynier, le 18
novembre 1880. Leur ministère commencé, paraît-il, à Turin, s’accomplit
surtout au sein de la fidèle petite
Eglise., de Coazze où M. Meynier fut
rappelé par le Maître en Août 1887^“
Madame Meynier qui s’était fort attachée à cette Eglise et à Coazze même,
y demeura quelques temps encore,
puis vint s’établir à la Tour pour l’éducation de ses filles. Celle-ci terminée,
notre sœur retourna au Pomaret et
se fixa à la * villa mon repos » où la
maladie l’atteignit le 31 décembre
1911 pour l’émportef paisiblement ïé
18 de ce mois. .........
6 Samedi 21j nous nous dirigions
vers le champ du repos de Pinache
pour y confier à la terre les dépouilles mortelles d’une fillette dé 7, ans
de notre frère Edmond Rostan. , '
Nous exprimons encore aux dëûx
familles affligées et à tous leurs pareEtt8,-i notre vive et sincère sympathie
chrétienne. ^
Porloferr«io.Nous apprenons avec
plaisir que M. Eugène Davyt, de Turin,
a été nommé professeur de français
à Portoferraio - Ile d’Elbe.
Koiue. Constantinople, la Turquie
Salonique, les Bulgares, sont à l’ordrê ’
du jour; le pasteur Em. Tron nous en
a parlé dans plusieurs conférences, et
ce dimanche 22, c’était l’A. C. D. G,
qui décidait l’un de ses membres, M.
Robert Vaucher, à traiter le sujet des
« jeunes turcs et "^ConstantinopÎè ». M;
Vaucher qui a passé dernièrement une
année à Constantinople était à même
de faire aprécier la juste valeur du
mouvement jeune turc, qu’il a étudié
dans la capitale même de l’empire
ottoman, et d’intéresser sur cette
question. La conférence faîte çn langue
française était rendue plus attrayante «
encore pat ide jolies -pfiejectioBs j-uïnineuses. Le conférencier, qui, quoi
que jeune est déjà un publiciste dîstiqgméj correspondant de divers jo^rnàuxMmportants de France, Suisse,
An¿íeterre, fut remercié par les vjfs
applaudissements du public nombreux
et distingué accouru pour l’entendre.
* S *’■ Vendredi 20 c., à l’A. C. D. |G.
encore eut lieu une réception en l’hOnneur du D’ F. Clark* de Boston, fondateur des sociétés d’activité chrétienne {Worlds Christian Endeavour
Society). Il fut présenté par le D"" Gordon
Gray, et remercié, après son discours,
par M. A. Muston.
8 Mardi 24 ç. l’Eglise méthodiste,
épiscopale de Rome donna une réception au nouvel évêque 'D'^Nuelsen,
sttêcèsseur du D'' Burt, qui dirigera
dorénavant l’œuvre m. ép. qui se fait
en Europe, et résidera, comme ®n
^prédécesseur à Zurich, dont il est originaire., ........ ............. ,
Hl-deriuain. Les mères de famille
de St Germain, par l’entremise de M™
P. Bahmas^Turin,'nous font parvenir
frs. 10 pour nos vieillards de l’Asile.
Recevez, chères sœurs, nbs plus sincères remerciements. A ces dons nous
tenons à ajouter, avec reconnaissance,
ceux de Mesdames : M. Revel, frs. 20,
Gardiol-Frache, 10, de la Commune de
St-Germain, 50 et de M. Frank, 50,50.
.^^près une absence de trois mois,
passés en Allemagne, en’tournée de
collectes, M. le pasteur A;. Comba est
héureusement rentré dans sa paroisse
pour reprendre ses fonctions pastorales.
C’est M. Henri Tron, de Pignerol, qui
l’a remplacé pendant tout ce temps.
Si-Jeaii. Lundi dernier, dans l’après-midi, sous la présidence du professeur Ribet, les nombreux hôtes du
Refuge Charles-Albert eurent le. privilège de célébrer le souvenir de Noël
en se groupant autour d’un arbre
chargé d’agréables cadeaux. M. le docteur Turin était aussi de la fête.
la amültipKcation ^e, Ja|e^ h^^m^ies.
' Miëlx'^ vaudrait uhe excufsîbn,^le dimanche libre, à la canîbà^ôe
Nouvelles et faits divers.
— Larêduction du nombre des cultes.
Partant d’une conception « très libérale », mais très incomplète aussi du
service divin, un collaborateur du Protestant de Paris (M. E. Jeanmaire) formule, dans les colonnes de ce jourpal,
la proposition singulière, mais aSsez
. logique,_de. renoncer à tout culte public certains-dimanches du mois^ — ■—
« Les fidèles d’une Eglise, dit-il, veulent avoir pour prédicateur un poète....
Ils né tiennent pas à être raisonnés; 3
ni renseignés sur les antiquités bibliques, ni àr êtrè môrigérésde trop près,
repris trb'p directement de leurs fautes. Ils veulent être émus, soulevés audessus d’eux-mêmes. Le culte public
est froid et ennuyeux quand T auditoire n’a pas senti passer dans son âme
Un frisson religieux. Or, le pasteur ne
peut avoir «les aîles de Dieu» tous
les dimanches, et ses battements d’ailes fatigueraient bien vite l’auditoire
s’ils étaient artificiels, s’il n’apportait
dans ses sermons que la réthorlque
de i’eüth'ûusiasme. Que faire? A mon
avis de simple paroissien, il faudrait
résolument rmoncer au culte hebddimadaire... Dans une quantité de familles, les membres ne vont au temple qu’à tour de rôle. La pénurie de
ministres forcera de plus en plus cer^taine^ communautés à se contenter-.^
'‘ d'Uh^âervice par’quinzaine. Il serait '
sage de faire dès à présent de néces- |
sité vertu et d’établir la règle qu’oif^
.s’édifierait ensemble deux ou trois fois "
par mois. L édification n’en serait que 4
plus recherchée et plus fervente (?);|
la pi édication serait mieux préparéé ;
et plus sûiement inspii’ee l?)... Après
tout, l'homme est maître du sabbat;
, le sabbat doit être appropifié à la vie
*4 naodwae-e|, porté par mn emploi so-i
%re^'étfHdîèieux à'son’tnaximum dé "
rendement, qu’on n’obtient plus par
’ BIBLIOGRAPHIE. *
.0’ »
La maison éditrice Méthodiste de
” Ruè Tîrênze 38, Rome^l publie un livre
de intitulé f« Apoio e altri
raccoîiti dotnenicali » , traduits par M.
Edouard Tagliatela.de Wilberforce.
Nous avons parcouru le livre et
nous pb’íivóns le re*comtnândèr|'car il
s’agit d’une’ bonne lecture. Les sujets
traités sont les suivants: Agato, o l’intera armatura di Dio; I corvi in tempi
di carestia ; Il prigioniero ; I fanciulli
ed il jeoñe ; Tempesta e riiáre ; Le due
vie; Mattino di primavera ; Davide il
pastores; I coyridoi ; la tenda nella pianura.' ''' * * " ' ' ‘
(101) L-E
TRËSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DÉS LIVRES’RELIGIEUX
Le visage du jésuite ne conservait aucune
traee des aventares de la veille; néanmoins,
sous ce^calme apparent, il était profondément
troublé ; c’est ce qui explique qu’il n’eût pàs
reconnu le comte quand il était venu interrompre son entretien avec Marguerite. Le père
Gaspard sentait le terrain se dérober sous ses
pieds; malgré cela, il ne pouvait accepter la
défaite, et avant de s’éloigner pour toujours
du lieu de ses exploits, il voulait tenter un dernier éJïori’. Il dépouilla dohe lé'Courrier avec
une méthodique lenteur. La" dernière lettre
était^ de d’écriture de Margi^iite; Bruce lui- .
mêitie, quoique Sur le qui-vive, à’ûrait en de
la peine à s’apercevoir.tque l’enveloppe avait
été dégommée, afln de changer le billet qu’elle
contenait, puis refermée sans 'qu’il fut possible de constater l’effraction. Voici ce que le
■faussaire faisait dire à Rita: ‘;;~
« Comte 1 Je crois qu’il vaut mieux en l’ab« sence de mon père, discontinuer vos visites
« au château; je sajs, je sens que votre pré« sence chez lui, lui serait désagréable. Notre
« rencontre d’hier a été aussi fâcheuse qu’im« prévue. Je ne serais pas la digne fllle de mon
’®«''père si je continuais à' recevoir chez lui un
« homme dont il se mélle, et à juste titre.
« Marguerite Brindini ».
C’en était trop! Le comte se leva écumant
de rage: il allait s’élancer sur le prêtre, quand
Bruce écarta les rideaux et se montra inopinément. i
— Monsieur Gaspard« dit-il, vous avez très
adroitement subtilisé la lettre de ma cousine,
■ et sans douté Vôus l’avez fait disparaître; mais
comme j’ai aidé à la rédaction, je me la rappelle mot à mot. C’était tout simplement une
invitation, priant le comte de venir déjeuner
et dîner aujourd’hui au château. C’est moi qui
aî.'eu l’idée de faire écrire Mlle Brindini hier
soir pour nous rendra compte de ce que deviendrait ce billet. Nous craignions q u’il ne se
perdît comme tant d’autres, et nous pensions
qu’il pourrait néanmoins produire de grands
résultats. Vous voyez que nous ne nous trompions pas. {à suivre).
" i\ouyeUes poliliqiïes. ^
En Italie rien de spécial à relever;
les chambres ont pris leur vacance et
la politique chôme.
' S Son Ex. Giolitti a quitté Rome
pour Cavour ; le séjour sera bien court.
A propos du pr^ident du gouvernément, lors de la déèussion sur le projet
dqs banques, il eut une phrase très
dure sur les tripots des agents de
change ; cénx-cr pour se venger firent
^rève pendant &ùx jours, et tout est
ï^tré dans' le calme.,
^ 8 Rome aYecè^rmé comme syndic,
le célébre''Nattíáúj' qui paraît ne pas
fvifeillir et qui ^ l’homme du jbur.
¿8 En Tripolitaine le ministre Ber_^ ’tolini a fait le tour de la colonie ; les
troupes son arrivées au fameux Garian
et ont été bienj^accueillies par les
Arabes. Enver bey se trouve à Cons
tantinoplèi où pa mauyate^
nifeste paî* dél éórrespóndánce
d’un tel,homme. .
L’Autriche qui a été la cause 4®
toutes les alarmes^de ces derniers jçurs
paraît être satisfaite et^ya désarmer.
'En effet, les puissances ayant déclaré
l’Albanie autonome et la Sérbie se
contentant d’ùn port'sur l’Adriatique
ainsi par une ligue intern^tipûaie, Jtout
malentendu paraît dissipé.;
La Russie par la bouche de Kokoozoff a affirmé la solidarité slave et la
résolution de la Russie de se laisser
guider par les devoirs'NîstbrïqtièSi.et
le souci de la dignité de l’Empi^.
L’Autriche est ainsi solennellem^t
aVprfîp I f ' * ' S f ' i » '"1 VK ri
avertie. ; v ^ ¿ ; Í j b - i j ; Y
Les Etats BalCaniqüês ont fan; Cipnaître à la Turquie les conditions Ije
la paix; des armes des,alliées ayapt
été victorieuses, la Turquie doit éy^cuerjl’Europe-sauf Cons^ntinj)jile ièt
une bande de terrain pour lui garantir
la sûreté. C’est dur, mais c’est la i'ôi
des armes. ' <. ..n. y
Indes. Une dépêche annonce qn
attentat contre le vice roi des Indes
Lord Harding lorsqu’il entraiteA DeZfô
la nouvelle capitale de l’empire, qui
a pris la place de Calcutta. Il s’a^t
éviderdment - d’lîh "^tïefitàl-‘polîti§ue
qui prédhcupe^île goUVérñeih^S;:^nglats lèquei s’ëSl trôp'àppu|ré*survies
Musulmans *eh délaissant íes ïïi'iid
AN,
Cette affection* 4eS Angdai#
Musulmans de Tlnde explique 4a conduite de l’Angleterre vis à vis de l’Italie lors de la dernière guerre en
Tripolitaine. Comme les actions des
Musulmans sont en baisse, l’Angleterre
ouvre les yeux et se trouve passablement isolée.^ — :
,;,C'
“ ■¿isiiia irf¡aaiaMi^iaiaaBaBfflaaaa8iaaaaaa¡áB^
Direzione delle Poste e dei Telegrafi di
« A somiglianza di quanto-attualmente si pratica per i consolidati; del
Debito Pubblico e per H tito jò _rediïnibile 3 °h, l’Ammiaistra^ioné ídife
Poste si incarica di provvedere" per
conto dei titolari” dei libretti delle
casse di risparmio postali anche i
buoni quinquennali dfiJ tesofo jrjh
netto, che il Ministero del Tésofb-^
stato autorizzato ad emettere colia
legge del 21 marzo 1912, n® 191.
« Tutti gli uffici postali sono autorizzati ad accettare le domande di
acquisto dei buoni snddetti»...........
Il Direttore Superiore Bkgqio.
Ab. payés et noa quittancés. ^
1912: B.my Long, Instlt., St-Oermain - Mondón (Ramels), La Tour. .
1912-13 :r P. Volle,, Bobi - Jaeqì Ricca, La
Tour - J. P. Peyrot, Troussiers - P, E. Monetti,
Cleveland. '‘fN'
1913: M“® J. P. Pons, La Tour --B. Cbauvie,
Id. - Jacq. Durand, St-Gfermain - Et. Bai mas,
Monett - H. Rostan, Pignerol - Be^h, Iglesias - Em. Rivoir, Aoste - Veuve RÌfùir (Veirolera), Prarustin - J. Qaydo«;^ Àyrìds. * Howard T. Gay, Bergamo - Ad. Goiubà; Gênes
(bons vœux) - A. Comba, pasts,ISj^GortnainMâe Poët-Rostan, Pomaret - VouVo Reynaud,
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Grih, Id. - Henri Genre-Rertl 'fta^fa^Mtavo
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