1
Olnqulème année.
IS.,S9.
2-2 Juillet ISTO.
L'ECHO DES VALLEES
FEUILLE PEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille Vandoise.
Que toutes les choses qui sont véritables. occupent
vos pensées—>( PAÜippietis., IV, 8.)
PRIX D ABONNEHCRT !
Italie, ^ domicile an) Fr. 3
Suisse...............«5
France................* 6
Allemagne 6
Angleterre, Pays-Bas . « 8
ün numéro séparé : 5 cent.
Vn numéro arriéré : 10 cent.
BDBMUX d’abohiemevt
Torrf.-Pblt.ice : Via Maestra.
N. 42, (Agenzia bibliografica)
PiONERoL : J. Chiantore Impr.
Turin Tron, via Lagrange
près le N. 22.
Fi.orencr Libreria Evange^
lica, via de'Panzani.
ANNONCES : 5 rent, la ligne
ou portion de ligne.
(.ettres et envois franco. S'adresser pour l'administration
au Bwreau à Torre-PelHce ,
via Maestra N. 42. — pour la
rédaction : â Mr. A. Reidel
Prof, à Torre-Pellice.
Sommali?e.
Le mauvais œil.— Evangélisation. — Chroyiique locale.— Chronique politique. —Annonces.
LE MAUVAIS ŒIL.
Oa aura de la peine à le croire,
maïs le fait n’est que trop vrai :
A ***, uae pauvre fille a été rouée de
coups par un jeune homme, uniquement
parceque celui-ci s’était imaginé qu’elle
lui en voulait. Il avait consulté sur son
avenir une tireuse de cartes qui lui avait
répondu mystérieusement : — « Vous êtes
en butte au mauvais vouloir de trois jeunes filles qui médisent de vous, » — et
il fît tomber ses soupçons sur une jeune
fille qu’il battit à lui faire cracher le
sang. La victime de la superstition et de
la barbarie est au lit depuis dix jours ; et
l’on ignore, si. elle en réchappera.
‘Ceci s’est passé tout récemment
au sein d’une commune des Vallées
dont- nous voulons bien taire le
nom.
Quelle source abondante d’erreurs, de préjugés , de sans
motifs‘-et * àiêiKie^ âe’i oTimes , —
peut, .être le ch.arla^nisme! Il ?i’est
pas sbulèmétit " pfjofefesé par ces
• ■ v,>i i et) eivi'*!. 1 jj J" I
individus qui paraissent. sur les
places publiques dans des voitures
magnifiquement ornées et qui s’entourent d’un prestige plus ou moins
imposant; mais il est pratiqué chez
nous par une foule de personnes
ignorantes et cupides qui, sous le
nom de devins , sorciers , exorcistes , médicastres mâles et, femelles , en imposent aux simples
par une imperturbable assurance
et par le merveilleux de bas étage
qu’ils savent introduire dans leurs
conseils et dans leurs recettes,
transmisibles par hérédité.
ïj'humanité progresse, mais
Vhgmme est toujours le même;
soit qu’il ignore, soit qu’il haïsse
l’Evangile, il porte en lui-même
un besoin du merveilleux qui peut
tout lui faire admettre "paqs réflexion , — pouvoirs 'occultes,
traitements miraculeux, charlatanisme magnétiseur, spiritisme,
et', par dessus tout, les mystères
de^la sorcellerie. Il se figure, par
trop aisément . qu’une personne a
le i^ouvoir .'de‘nuire à, une Autre
racte'^sWl'de sa' volonté et
, én 'Üehotà iié toutl^moVén^ uppré-
2
ciable, Il croit fermement 9u »uittvais œil. Un enfant, une bête lan*
guissent; c’est qu’on leur a jeté
un sort. Pendant les longues veillées d’hiver , on se nourrit de ces
contes bleus et de ces superstitions
grossières ; on s’entretient de ma»
léâces , de sorciers et de sorcière»;
on parle d’exorcistes fameux qu’il
est souvent question d’aller chercher jusqu’à Barge. Pour guérir
un jeune homme ensorcelé, on met
secrètement en pratique une fameuse ordonnance consistantà faire
bouillir dans du lait des crotins
de chèvre ; avec ce spécifique,
l’on se livre sur le malade à quel- ■
que cérémonie cabalistique , et
alors , malheur à la personne qui
la première ferait demander des
nouvelles du patient ou viendrait
lui faire une visite ; — elle est
nécessairement coupable.
Sur le conseil d’un èxorciste,,
on a également vu des chèvres
jetées vivantes dans un four et des
vaches écrasées au pressoir, dans
le but de faire périr le sorcier
avec le pauvre animal.
On s’attaque même à la matière
inerte, à un morceau de bois qu’on
ne peut fendre, ou qui ne veut
pas brûler, au beurre qui ne veut
pas se faire. Savez-vous comment
il faut s’y prendre dans ce dernier
cas ? On entoure la baratte d’une
bonne corde bien serréè; d’une
main l’on bat la crêine, et de
l’autre, année d’une pointe én fer,
l’on pique l’instrument ,, à l'intention du sorcier, lequel ' est' enfin
obligé de se rendre.
Ceci n’est que risibl^ ; mais,
pour en revenir à notre pôinl dé
départ , que dë fois les personnes.
accusées ou soupçonnées de sorcellerie ont été victimes de la
simple défaveur, et exposées à des
actes de violence et de barbarie!
Autrefois, la loi elle-même sévissait contre elles ; mais si, aujourd’hui , elle intervient pour les protéger , elle ne peut néanmoins
empêcher la difiamation dont elles
sont les objets, ni prévenir les
mauvais traitements auxquels elles
peuvent, à l’improviste, se trouver
en butte.
Mais je me trompe fort, ou la
loi civile pourrait sévir avec rigueur contre les misérables —
.charlatans , médicastres , tireurs
de cartes, exorcistes, diseurs de
bonne aventure — qui spéculent
sur la superstition et vivent de
la crédulité et des préjugés populaires , car il sont responsables de
beaucoup de méfaits et souvent de
véritables délits , et ils enveniment
une plaie dont le peuple est loin
d’être guéri. Quoi que l’on pense
du progrès des lumières dans le
présent siècle, il faudra s’attendre
encore pendant longtemps à des
faits du genre de celui que nous
avons raconfé en commençant. Ne
saurail-on absolument les prévenir?
Et si, du domaine civil, nous nous
;tpurnpns vers la société religieuse,
ne pourrait-on lui demander d’user
à 6Pn tour d’une grande sévérité
à., J’nndréit de pareils désordres
isuryenus ¡peut-être dans son sein?
Au lecteur la réponse.
i'.l
il*
jVy a plas d’üne manière de
travailler à l’œuvre de l’Evangé-
3
-227
lisation. Les uns s'emploient à l’éducation de l’enfance et de la
jeunesse; les autres s’occupent de
la rapide diffusion des Saintes
Écritures au sein des masses ;
d’autres sont envoyés pour annoncer et pour prêcher l’Evangile ;
d’autres enfin, par différents écrits,
tentent de jeter les bases d'une
littérature religieuse, élément d’autant plus nécessaire que le nombre
des prédicateurs pieux et instruits
est, en Italie, très-restreint encore.
C’est à cette partie de l’œuvre
de Christ que le vénérable Docteur
en théologie, M' R. W. Stewart,
pasteur de l’Eglise Ecossaise à Livourne , vient de consacrer le fruit
de longues veilles par la publication d’un Commentaire sur l’Évangile de S‘ Matthieu (Commentario
esegetico-pratico del Nuovo Testamento. -Vol. I, Matteo Giovanni.
Parte Prima : Matteo. — Firenze,
Tipografia Claudiana, i870. ■—
Gr'* 8“ de lix , 270 pages à deux
colonnes. Prix: 3 francs).
Ce qui a donné origine à cette
œuvre importante , c’est le besoin
vivement senti d’un Commentaire
sur les SS. EE., assez simple pour
être compris des commençants, ei
assez développé pour venir en aide
aux pasteurs et aux évangélistes.
L’un des amis les plus dévoués
de l’évangélisation italienne , John
Henderson de Park, ce chrétien
éminent dont l’éloge est danstoutes
les bouches, entra pleinement daqs
cette idée, à lui communiquée par
M. le Docteur Stewart, et promit
de faire face aux frais d’jmpression ; mais, la mort nous l’a enlevé
trop tôt pour que le succès de
l’œuvre fôt entièrement assüré.
Le principe adopté dans l’exécution a été celui de la division
du/travail, sous la surveillance
d’un éditeur responsable, la seule
voie pour mener à bonne fin une
œuvre aussi étendue. Et la préparation du premier volume ( les iv
Evangiles ) fut confiée au Docteur
Stewart qui n’hésita point à en
assumer le fardeau, désireux comme
il l’est que le Christ de l’Evangile
devienne l’hôte de chaque famille
italienne. Ecrit par lui en anglais,
le Commentaire à été traduit sur
le manuscrit même, et la traduction a été soigneusement revue par
MM. Ribetti et A. Meille, afin
qu’elle revêtît autant que possible
le caractère d’unité indispensable.
On ne saura peut-être jamais ce
que ce travail de longue haleine
a dû coûter à l’auteur, aux traducteurs et aux réviseurs; mais
il n’est personne qui ne puisse et
ne doive saluer avec joie l’apparition d’un ouvrage destiné à combler une immense lacune dans le
champ de notre littérature théologique , née d’hier à peine et ne
comptant jusqu’ici que fort peut
de productions originales. L’on
“devait s’attendre qu’au début du
mouvement évangélique, on avisât
au plus pressé et que l’on se bornât
à faire passer de temps en temps
en italien quelques œuvres marquantes de la littérature religieuse
étrangère ; mais ces ouvrages, emprunts directs , ne peuvent constituer un patrimoine pour nos églises;
ne. portant pas le caractère de l’originalité et de la spontanéité, et
ne répondant pas toujours aux
besoins de la situation , ils perdent encore, ,par la traduction ,
4
-228
une grandé' partie de leur mérite.
Une littérature, vraiment digne Ide
ce nom, ne peut être qu’un produit
dii sol; elle ne doit s’approprier
les trésors des pays voisins que
par voie de consubstantiation ( qu’on
nous passe le mot). Gn ne tire
parti des aliments que uous fournit
la nature qu’â la condition de les
digérer soi-même ét de les faire
passer en sa propre substance ;
ainsi en est-il dés productions, dè
l’esprit humain , et cette thèse n’a
pas besoin d’être' démontrée.
Mais , nous dira-t-on, ceci peut
également s’appliquer au Commentaire rédigé par M. le Docteur
Stewart, par un homme que sa
naissance et son langage nous
rendent étranger. Oui, il est vrai
que M. le Docteur Stewart n’est
pas italien ; il nous dit même,
dans sa préface, qu’il ne possède
pas de la langue italienne Une
connaissance approfondie. Mais s'il
a écrit, c'est en vue de l’Italie
évangélique ; il y a un quart de
siècle qu’il vit, qü’il travaille,
qu’il pense en italien ; toutes lés
phases de la régénération politique
de ntaljè , tous’les progrès de la
vie morale ét spirituelle, tous les
sii'ccès de l’.Evangile, il les a suivis
dè près arec un intérêt' crôisé^nt
et'avec' uhe 'profonde s^m;
Il est doUc dés nôtfes ; il
nous
appartient ; èt' sôh‘ œiivréV soit
pour le fond , soit pour la'fo'riüèV
est' ün fruit du sol italien; elle'est
lé's prémices, disons' mieux, Ik
base dfon'e littérature réïjgieuéé
vraiment nationale. Et ^quiconqtié
voudra biéik^ y _réflééhir jugerk
comme noüs' qûè' ie'fait d’iirié pu;
blicatiô'n dé ce gènre est‘'destirlé
à avoir une grande portée dans
le développement religieux des
églises'italiennes.
Le Commentaire n’est point un
écrit de controverse ; il est exégétique, c’est-à-dire explicatif. Il
ne se perd jamais dans des subtilités théologiques et dans les abstractions ; il est pratique, c’est-àdirè que non seulement il a soin
de se résumer souvent en de brèves
et substantielles applications, mais
son esprit est l’esprit de foi et de
prière ; son principe est que le
S' Esprit est lui-même , pour le
croyant , l’interprète infaillible de
la,Parole de Dieu; son but enfin
est de montrer , toujours sur le
vif, la grandeur de Christ et de
l’amour du Père, — de conduire
les âmes à Christ, — et de fortifier la foi et l’espérance du
chrétien.
Les travaux mis a profit par
l’auteur — la liste en est considérable — travaux dûs à la plume
d’écrivains épiscopaux, presbytériens et congrégationalistes, serviront) enfin à prouver aux sectaires
et aux ignorants que, dans tout ce
qui tient au salut, il y a unité parfaite entre les trois grandes sections du protestantisme évangélique; quelles que soient leurs
divergences de détail en matière
de.discipline et de gouvernement,
un*fait demeure, à savoit qu’elles
reçoivent également la Parole de
Dieu comme la seule règle infaillible dre la .doctrine et de la vie.
” Disbiis'ufi’tnot'du contenu de ce
v’dltime défit'la parfaite exécution
typographique' fait le plus grand
hohheui*'ârîniprimèriè Glaûdrénné.
5
-229
11 s’ouvre par une excellente introduction où sont amplement discute'es toutes les questions relatives
aux auteurs, à la date, à l’intégrité',
à l’authenticité et à la caractéristique des IV Evangiles. Ce morceau
est suivi de recherches sur les sectes dont mention est faite par le
Nouveau Testament : pharisiens ,
sadducéens, hérodiens, (esséniens)^
zélotes , samaritains , stoïciens et
épicuriens. Et l’introduction se termine par un tableau des monnaies
et des mesures en usage au temps
de Jésus Christ et des Apôtres.
Le Commentaire est basé sur la
version de Diodati (texte continu,
enrichi de nombreuses références).
L’impression, disposée au dessous,
sur deux colonnes, en est très compacte. Le texte est d’abord analysé,
chapitre par chapitre ; puis il est
commenté , verset par verset ; et
avant que de passer d’un sujet à
un autre, il est suivi de courtes
réflexions pratiques. Le commentaire est, en même temps, utie harmonie des Evangiles; car il ne
développe, dans chacun d’eux, que
les sections les plus complètes , et
renvoie , pour les autres, aux sections parallèles des livraisons qui
parferont le volume.
! ,
Puisse donc l’auteur mener à
bonne fin sa laborieuse entreprise
et doter bientôt l’Evangélisation
d’un Commentaire complet sub les
IV Evangiles. 11 nous semble qüe
nous n’aurons rien à envier, en ce
genre, aux pays de langue française.
Chronique locale.
Les promotions de ISTO.
Les promotions de nos diverses écoles
secondaires — Collige , Ecole Normale,
Ecole Supérieure de jeunes filles — ont eu
lieu le 11 juillet, dans le Temple de La
Tour, à 4 h. pom., avec intervention de
l’Inspecteur du Collège, M. P. Lantaret
Modérateur. Le public, nous a paru un
peu moins clairsemé que d’habitude.
Les promotions ne sont pas , tant s’eii
faut, une fête pour tous les élèves. Chacun
d’eux, comme cela est naturel, y a donné
là mesure du travail plus ou moins intense auquel il s'était livré pendant l’année ; mais chacun n’a recueilli que dans
la proportion où il avait semé. Aussi tous
n’ont pas été admis sans conteste à faire
valoir leurs droits; plusieurs n’ont passé
qu’à travers le feu ; beaucoup ont eu du
plomb dans l’aîle, et un certain nombre
a dû être renvoyé.... aux calendes grecques. Un seul excepté, — la classe des
élèves de philosophie, — les divers groupes n’ont pas donné des résultats très
satisfaisants, à les considérer dans leur
ensemble ; encore faut-il s’estimer heureux
que les classes moins méritantes aient
trouvé quelque champion capable de soutenir leur honneur gravement compromis.
Ces observations s’appliquent essentiellement, sinon exclusivement, au Collège.
Sur lés 83 élèves qui ont fréquenté le
^Oollége pendant l’ànuée schofaire,
'78 se^ sont présentés aux examens, et 49
ont été promus. Ont faculté dè reïairè un
ou deqx examens en automne, 2Ô élèves ;
ont échoué ; 10. Les succès obtenus
par les li éjèves de philosophie sont compris entre 77 et 9ÔilOÔ : se sont p'artrculièremeitt distin^és ; J. b. ïlùgou et P.
Lpng, de deuxième aimée tous deux ayant
J atteint lé chiffre dé 90 centièmes.
— LtS cïAsses dè R^toriiitie'(21 élèves)
ont lifftsié sut fe c'a'rréaii 2’nlorfs'ët 7 btes-
6
-230
sés. Pour cause de maladie, 2 n’ont pu
subir.leurs épreuves. Restent 8 élèves
promus, dont les succès se trouvent compris entre 70 et 90 centièmes. Un seul s’est
distingué, à savoir le plus jeune, H. Ribet,
qui a obtenu 90 centièmes. La classe de
Rhétorique a donné fort peu de satisfaction
pendant l’année ; elle contient de mauvais
éléments qui rendent nécessaire une épuration rigoureuse. Des 22 élèves de 3" et
4* année, 15 ont obtenu la promotion, 4
devront refaire un ou deux examens, 3
ont échoué. Les chiffres obtenus se trouvent compris entre 69 et 89 centièmes. —
Des 8 élèves de 2' année, 3 ont obtenu la
promotion et leurs succès se trouvent
compris entre 80 et 92 centièmes. Le chiffre
de distinction (92il00) est celui de l’élève
N. Tourn, de Rora. 4 doivent refaire un
ou deux examens ,1 est échoué. — Des
21 éleves de 1' année, 8 ont subi heureusement toutes leurs épreuves et ont obtenu
des succès compris entre 80 et 89 centièmes; 4 ont obtenu la promotion, encore
qu’ils n’aient pas réussi leur dictée française , parcequ’on a tenu compte de leur
éducation première toute italienne ; 5 ont
un ou deux examens à refaire, et 4 ont
échoué.
A l’Ecol© supérieur*© des
jeunes filles, sur 79 élèves qui ont
suivi les leçons, 59 se sont présentées aux
examens, 44 ont été promues sans difficulté , 9 ont dû refaire un ou deux examens , et 6 ont échoué. — Les 5 élèves
de 5* année ont obtenu des succès compris entre 68 et 84 centièmes. — Des 8
élèves de 4* année, 1 a échoué, 1 a refait
un examen et 6 ont obtenu des succès
compris entre 69 et 87 centièmes. — Des
14 élèves de 3' année, 12 ont été promues
sans difficulté, 1 a dû refaire, et 1 devra
faire, un examen. Les termes extrêmes
sont 66 et 90 centièmes ; le chiffre de distinction (90il00) a été atteint par Mademoiselle Amélie Foretti. Des 14 élèves
de 2* année, 2 ne se sont pas présentées,
bien qu'elles l’eussent'pu; 2 ont échoué
et 3 ont refait un ou deux examens ; ont
été promues sans difficulté 7 élèves, avec
des ¡ehiffires compris entre 71 et 88 cen
<s .
tièmes. — Des 18 élèves de l^e année, 3
ont échoué, 3 ont dû refaire un ou deux
examens, et 12 ont été promues sans
difficulté avec des chiffres allant de 73 à
90 centièmes. Le chiffre de distinction,
90(100, a été atteint par M"® Catherine
Roland.
Nous regrettons de ne pas avoir sous
les yeux, en ce moment, le résultat des
examens de l’Ecole IVornaal© et
de l’Ecole latine du Pomaret ; —
l’obligeance de MM. les Professeurs J. D.
Charbonnier et J. D. Rivoir, directeurs des
deux établissements, nous permettra sans
doute de remplir prochainement cette lacune pour nous mettre à même de donner
un résumé général et un tableau statistique de notre instruction secondaire. Nous
disons à dessein notre, à nous Eglise Vaudoise ; n’en déplaise à certain Conseil
communal qui prend le mot notre dans
un sens un peu trop large et destructif
de la propriété.
Mais revenons aux promotions. — La fête
a commencé par la lecture de la Parole de
Dieu et par la prière. M. le Modérateur
donna ensuite la parole à M. le Prof. A. Revel
dont le discours écrit avait pour sujet: Des
bonnes habitudes intellectuelles. Les Commissions d’examen avaient été plus d’une
fois surprises et étonnées par le langage
incorrect et barbare d’une certaine classe.
Un pareil langage trahissait un laisser aller,
une paresse, une indolence intellectuelle
qui ne pouvait provenir que d’un manque
de vigueur morale. Telle a été l’occasion
du discours, destiné à montrer le prix des
bonnes habitudes de l’intelligence — exactitude, attention, exercice de la mémoire
des choses, faculté de rompre avec aisance
te cours de nos pensées, poursuite persévérante d’un but particulier — et à prouver que l’on rencontre partout, en dernière
analyse, comme base, la vigueur morale
et l’energîe de la volonté.
I
L’habitude de l’attention, a ajouté, M.
le Modérateur, est tout particulièrement
importante; elle consiste à « être tout
entier à ce que l’on fait, » ce qui signifie
« être de tout son cœur à son affaire ».
Ce qui explique l’insuccès de plusieurs
7
-231
élèves, c’est précisément ce que l’Ecriture appelle « le cœur partagé » et sollicité en des sens divers. Impossible, dans
ces conditions, de se livrer à un travail
fructueux.
M' le prof. Niccoliui insista, lui aussi,
sur l’exercice de la volonté tendue vers
un but déterminé.
Après le chant d’uu chœur, dirigé par
M’ le prof. Niccolini, M' le prof. J. Revel
prononça la prière de clôture.
Deux jours après, la jeunesse du Collège et du Pensionnat, sous les auspices
de la V. Table Vaudoise, se rendait à la
Sea de Vandalin, où l'on passait une journée des plus agréables, coupée par des
jeux, des chants et des gambades. Une
centaine de personnes se trouvaient réunies sur ces hauteurs, et l’on ne se prépara à descendre que lorsque M' le prof.
B. Tron eût raconté, avec une grande richesse de détails, les événements dont
ces lieux furent le théâtre en 1560 et
1561
Oollég« Vaxidols. — Concours.
Nous publions, ci joint, le programme
des concours pour l’obtention des bourses
Anonymes, dites Burgess.
PROGRAMMA
per l’esame di concorso
aile Borse anonime dette Burgess.
I. Tre borse disponibili per S anni.
1. Latino. Eneide. 1* Canto, v. 1 a 250.
2. Greco. Ciropedia. 1“ lib. cap. i, ii, iii.
3. Bibbia. La valle del Giordano ( Storia
e geografla separatamente).
4. Storia. Cartagine.
5. Aritmetica. Le regole del tre. ( Regola
del tre, regola d’interesse,
regola di sconto, regola di
ripartizione , regola delle
medie). (
Nota. A questo concorso saranno ammessi tutti gli studenti regolari del Collegio
i quali avranno ancora tre anni di studio
almeno da compiere nello stabilimento.
II. Due borse disponibili per 1 e per 2 anni.
1. Latino. Orazio. Arte poetica. A v. 156
ad fìnem.
2. Greco. Tucidide. Guerra del Pelop.,
lib. I, cap. 1 a 20.
3. Bibbia. I Filistei. (Storia e geografia
separatamente).
4. Storia. Le Crociate.
5. Matematiche. Algebra : addizione, sot
trazione, moltiplicazione e
divisione, più le equazioni
di 1* grado.
■ ''Nota. A questo concorso saranno ammessi tutti quegli studenti regolari del
Collegio ai quali restano due anni almeno
di studio in questo stabilimento.
Per la borsa di un anno basta un solo
anno di studio da compiere.
— Tutti gli esami si faranno in iscritto,
— parto in francese, parte in italiano. —
Il giorno dell’eiame sarà fissato ulteriormente.
Torre-F*ellloe. Distinction honorifique. Nous apprenons que M' le pasteur émérite Henri Peyrot, Conciliatore,
vient d’étre nommé chevalier de la Couronne d'Italie. Le choix est très-heureux
et la distinction bien méritée.
Chronique ]»oltttque.
i
Italie. Le gouvernement, par l’organe
de U. Visconti Venosta, a déclaré à la
Chambce que sa conduite n’a cessé d’étre
inspirée par les intérêts de la paix, à
l’exemple des autres puissances non intérossées dans le'conflit franco-prussien.
,^n désir, maintenant que la guerre est
déclarée, est que la lutte se circonscrive.
8
et palitique sera celle d’que ;elpiCte
neqtrelité et d'|ipe o|)seryation |yi^|qpte.
Ceci implique une neutralité armée, ainsi
que le ferait supposer je rappej de deux
classes (1844-45).
— A Mondovi a eu lieu une lutte électorale très-vive. Il y aura ballottage entre
le Docteur Garelli et l'ex député Ara; la
victoire paraît assurée au premier. Parmi
les candidats évincés se trouve le très?
illustre chevalier avppat César Revel,
l’homme aux proclamations désopilantes,
l’homme qui n’est le ficb agate (sic) d’aucun homme, le padre custode (sic) des sociétés ouvrières, le phénix (sic) des hôtes
de ces bois, ^ur plus de 740 votants , il
a obtenu six votes plus un.
Le eonftlt fr'anoo-p|?u.ssleii.
La guerre, dont le ministère français vient
d’éyoquer le fantôme, si impfTidemment,
aux regards étonnés de l’Europe entière,
n’est justifiée par aucune Rien, dans
les circonstances présentes, n’obligeait la
France à tirer le sabre si prestement.
L’Espagne, après avoir longtemps cherché un roj, a finalement offert la couronne à un prince quj est prpelie parept
des Bonaparte, et, à ce titre, devrait leur
plaire, mais qui, en môme temps, se
trouve légèrement parent du roi de Prusse.
Légèrement, car ses ancêtres étaient cousins des Brandebourg au treizième siècle.
Là dessus la France, c’est-à-dire le ministère , éclate comme une bombe. Jaloux
de la Prusse et ne lui pardonnant point
les récentes victoires qui l’ont agrandie,
elle saisit ce prétexte pour prendre une
revanche de .... Sadowa où elle n’a pas
été bqttqo; ét poui'jqne.ppptipq,de gloriole et d’amôur propre national , des
milliers d’hommes, — deux millions de
soldats — vont se heurter dans la vallée
du Rhin.
Wen ne prouve que la Prusse trouve à
l’élection du roi d’Espagne lih intérêt direct et capital. On à saisi un prétexté,
rien de plus. Hier' encore 'On accusait
l’Espagne d’avoir''mis Me feu aux poudres;
aujourd’hui la presse officieuse française
fi/
!■
Ja cftresse, la flatte pt Ip reipercie pres.que; elle va même jusqu’à dife que la
^U^idUiture Hohenzollern était un piège
babjlénisDî tendu à la Prusse par Prim et
Napoléon 1
Sduseription poor le Rosario
(temple, école centrale, presbytère)
‘ Report du N. iS . fr. 240 00
M' Billourd Instr. » 3 00
M' H. Peyrot pasteur ém. » 4 00
M' B. Muston ( Paris ) _ » 20 00
Total fr. 267 00
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CtBlKET DE lECTDRE.
AS rue Maesira,
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