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Cinqnante-deùxième année.
3 Novembre 1916
N. 44.
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SOMMAIRE: On ne peut « contenter tout
le monde et son père» — De Numéro
du Soldat — Chronique vaudoise —
Correspondance.
ON NE PEUT
■' Eomeiiter tout le mooie et son père
Quelques-uns de nos lecteurs se souviennent probablement encore des appréciations, plus ou moins flatteuses pour
les Vaudois, qu’un journal protestant
français, avec un à propos au moins dis
cutable, .nous servit tout juste au mo
ment où l’Italie sortait de sa neutralité
pour se ranger du côté de ses alliés d’au
jourd’hui. On y qualifiait « d’étrange» la
« neutralité morale de l’Eglise Vaudoise»
qui aurait « sacrifié à l’appoint de quelques milliers de thalers sa liberté d’opinion ». Notre feuille répondit de son
mieux à ces accusations aussi ineptes
que peu charitables, mais la question n’a
jamais été vidée et je ne m’étonnerais pas
si le journal en question nous trouve encore trop peu germanophobes, à son
goût, ou trop peu francophiles. Il n’a
plus, en tous cas, jugé à propos de nous
morigéner.
Mais voici maintenant une autre cloche et un autre son. La Kreuzzeitung, le
grand organe de l’orthodoxie protestante
allemande, est fort mécontente, elle aussi,
de l’Eglise Vaudoise et de son attitude
' anti-allemande. Le protestantisme allemand, aflirme-t-elle dans un article tout
récent que la presse italienne a reproduit,
a toujours manifesté le plus profond intérêt à l’Eglise Vaudoise qu’elle a souvent secourue et aidée dans ses différentes œuvres. Voilà qui est incontestable
et personne ne l’oublie. Or, ajoute-t-elle,
, la chose est d’autant plus grave que
« cette communauté se tourne maintenant contre l’Allemagne qui ne lui a fait
que du bien. Et cela a commencé dès la
période de sa neutralité... Maintenant les
chaires des Eglises Vaudoises sont devenues les champs de l’instigation la plus
violente contre les puissances centrales ».
Par contre, la Kreuzzeitung n’ aurait
qu’à se louer de l’attitude du clergé catholique à l’endroit de l’Allemagne, à
telles enseignes qu’on a été, dit-elle, jus
qu’à l’accuser (ce clergé) de germano
philie.
J’avoue que les diatribes du grand
journal allemand me comblent d’aise, ne
fût-ce que pour le démenti formel qu’elles
donnent aux appréciations désobligeantes dont nous parlions tout à l’heure.
Est-ce à dire que les Allemands d’aujourd’hui soient plus près de la vérité que les
Français de l’année dernière ? Eh non.
Ni les uns ni les autres n’ont vu d’assez
près pour juger en toute connaissance de
cause. Les Vaudois n’ont pas plus sacrifié
hier leur liberté d’opinion à quelques
milliers de thalers, qu’ils ne font aujour
d’hui de leurs chaires «le champ de l’instigation la plus violente contre les puissances centrales ». La Kreuzzeitung est
tout aussi mal renseignée que le journal
français nous accusant jadis de germanophilie. L’un et l’autre ont pris quelques
manifestations individuelles pour l’opinion de la majorité de notre peuple et
-c’est là leur tort. Ils oublient que les
Vaudois sont avant tout et par-dessus
tout Italiens et patriotes dans toute l’extension du terme, et comme tels ils font
les vœux les plus ardents pour le triomphe
de la bonne cause, de cette cause que défend notre armée et pour laquelle nos
enfants versent leur sang généreux. Les
Vaudois ne prêchent pas la haine contre
les peuples — non pas même contre les
Allemands — parce qu’ ils s’efforcent de
s’inspirer à l’esprit du Christ. Ils n’ont
jamais oublié ce que l’Allemagne à fait
pour eux à travers les siècles; mais ils
soupirent après le jour où elle aura la
force de se ressaisir en refoulant son rêve
insensé de domination universelle.
Voilà comment nous voudrions qu’on
nous comprît en France et en Allemagne
voilà ce que nous sommes et ce que nous
voulons demeurer, souverainement indifférents aux jugements d’autrui lorsque
nous avons pour nous le bon droit, la
justice, l’équité... et un peu de bon sens.
D’ailleurs, si nous éprouvions le besoin
de démontrer à nos amis comme à nos
ennemis d’aujourd’hui que la conduite
et l’attitude des Vaudois, avant et pendant la guerre actuelle, ont été équitables
et correctes, il nous suffirait de leur rappeler les injustes accusations dont ils
nous ont gratifiés, en se plaçant à des
points de vue totalement différents, pour
aboutir nécessairement à des conclusions
diamétralement opposées. j. c.
Le ïïumÉfo du ^oldat.
Comment ils meurent.
Un train de blessés avait laissé à l’ambulance un petit soldat, trop mal pour
continuer la route. L’annexe était rem
plie. On le garda dans le bureau sur un
des deux lits que dissimule un piaravent.
Vingt et un ans. Il avait une blessure
au poumon. Il étouffait. Lorsqu’il put
retrouver un peu de souffle, il donna son
adresse: son père était horloger près de
Besançon. Il demanda qu’on le prévint.
Lui, il était étudiant en théologie. Il savait qu’il allait mourir. Il ne se plaignait
pas. Seulement il suivait des yeux l’infirmière qui entrait et sortait doucement,
prise par les mille soins du service. Tou
jours elle sentait ses yeux fixés sur elle
et quelquefois il lui disait,:
— Madame..., puisque je vais mourir,
restez près de moi 1
Alors elle chargeait une aide de la remplacer au dehors et elle s’asseyait à côté
de M. Il parlait à peine. Mais elle lisait
sur fee jeune visage une acceptation totale.* 11 ne manifestait aucun regret. Entre Sies crises d’étouffement, il retrouvait
un pauvre sourire patient. La sérénité
de cette figure exsangue et enfantine lui
apparaissait comme la révélation d’un
auguste mystère. Jamais elle n’aurait cru
que l’approche de la mort pût être si
douce... Elle ne quittait presque plus son
chevet.
Cela dura trois jours. Il n’était pas
exigeant. À tout ce qu’on lui offrait, il
répondait:
— À quoi bon, puisque je vaiS'mourir...; c’est inutile...
Ou bien il s’excusait:
— Vous prenez trop de peine... Ne
vous donnez donc pas toute cette peine
pour moi...
La dernière nuit, sa voix était redevenue claire, et il se mit à chanter un
cantique.
Lft pièce était à demi obscure. On entenâait sur le quai haleter une locomotive et retentir les pas des permissionnaires qui se hâtaient vers la buvette.
L’infirmière devinait, sur une chaise,
contre le mur, les vêtements que le petit
soldat ne remettrait plus; la capote, le
képi... Mais elle sentait que, dans cette
chambre, une paix s’installait, invincible,
reléguant au dehors les images de la
guerre, si bien que ces rumeurs toutes
proches semblaient brusquement dépouillées de leur sens. Les souvenirs
d’épouvante, les visions de carnage s’en
allaient, exorcisés par cette voix mou
rante qui célébrait la grandeur divine.
L’infirmière s’était un peu écartée.
Elle ne voulait pas que le petit vit ses
larmes; rien ne devait attrister ou distraire une agonie si belle. Car ce n’était
pas le chagrin qui la faisait pleurer. C’était une douceur inconnue, trop ineffable
pour que le cœur pût la supporter sans
fléchir, une douceur qui la pénétrait et
l’exaltait; la vie et la mort lui semblaient
se rejoindre, confondues dans un merveilleux amour.
Il ne chantait plus. Elle l’entendait encore. Et tout à coup elle tressaillit, car
il parlait à demi-voix. Elle Reconnut qu’il
priait. Alors, comme en dehors de sa
volonté, elle saisit un crayon, et mue par
le désir de faire durer cette minute et
de fixer quelque chose de cette âme qui
partait, elle écrivit ces paroles:
« Seigneur, je n’ai pas voulu la guerre,
mais je me suis battu parce que c’était
ta volonté que je fasse mon devoir...
« Tu sais que je me suis consacré à toi
dès ma jeunesse et que j’ai fait ce que
j’ai pu pour te faire connaître autour de
moi.
« Seigneur, je te confie les miens, mon
père, ma mère, mes frères, mes sœurs,
tu sais combien je les aime.
« Seigneur, rends au centuple à ces
11 Maggiore Cav. GIOVANNI P.IBET
di Pomaretto
caduto da eroe sul Carso il t4 Agosto loió*
Decorato da una Medaglia di bronzo al valore, da
due d’argento; proposto per una terza medaglia
d’argento, per la medaglia d’oro e per la promozione
straordinaria per merito di guerra.
infirmières ce qu’elles ont fait pour moi ;
je suis un pauvre, moi, mais toi, n’es-tu
pas le dispensateur de tous les biens 1
« Seigneur, que ta volonté soit faite... ».
La voix s’était tue. Elle comprit qu’elle
ne l’entendrait plus. Alors elle alla se
pencher sur le lit et elle vit que la mort
était tout près.
Le père arriva le lendemain.
{L’Aurore). Noëlla Roger.
CHRONIOU^UDOISE
ALEJANDRA. Les colons d’Alejan
dra, visités par la Commission Exécutive, ont été heureux de lui offrir un bon
accueil. Cette colonie s’accroît sensiblement.
ANGROGNE. Mercredi prochain les
six pasteurs du Val Pélis tiendront des
réunions dans les quartiers des Jourdan,
du Serre et du Pra-du-Tour. — Le jeudi,
à 9 heures, dans l’école de St-Laurent,
s’ouvrira la Conférence libre du Val Pélis,
présidée par M. D. Revel. Le sujet à
traiter dans les réunions comme à la
Conférence est celui de la Sanctification
du Dimanche.
BELGRANO, MM. P. Davit et Louis
Jourdan, président et secrétaire de la
Commission Exécutive, ont visité les
Vaudois de San Gustavo et de Santa Fé.
FLORENCE. Le Lettere di Natale, così
per Adulti come per Fanciulli, che siamo
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usi offrire alle Chiese e Scuole, sono
pronte fino da ora.
Saremmo lieti che molti Pastori, Evangelisti, Direttori di Scuole domenicali,
ecc., volessero valersene per distribuire
o mandare un saluto augurale nel Nome
di Cristo apparso quaggiù col primo Natale, così ai nostri soldati alla fronte, o
negli ospedali, come alle persone isolate,
o malate, o comunque bisognose di una
parola di conforto, come pure fra gli scolari domenicali, gli orfani, ecc.
Chi desidera avere un dono di Lettere
di Natale, indirizzi la domanda, indicando
il numero di copie volute, a Miss Rad
CLiFF - Vinton, Gordon Road - Bournemouth (Inghilterra).
Chi preferisce comprarle a L. 3 le cento
copie, si rivolga alla Libreria Claudiana - Via Serragli, 51 - Firenze.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE
Le soldat Pons Henri, artilleur de montagne, de Perrier-Maneille, remercie pour
l’Echo et fait saluer tous ses amis et parents.
— Les soldats Pons Alexandre et Grill
César, de Villesèche, recevront le journa
attendu avec impatience.
— Il nous est impossible d’adresser le
Journal aux soldats qui ne sont pas dant
la zone de guerre, vu qu’ils peuvent se
procurer des journaux à leur aise.
— Le sous-lieutenant E. Guigou, en
core souffrant à la suite d’une fièvre infectieuse, envoie ses salutations et re
merciements.
— Le soldat Edouard Balmas fait saluer: l’abonnement pour son frère Louis
a été reçu et le jpurnal expédié.
— Albanie, 22-9-916.
Très honoré Monsieur Tron,
C’est avec un immense plaisir que je
continue à recevoir et lire votre cher Echo;
ces deux derniers numéros portent le
compte-rendu des séances du Synode, et
m’ont naturellement intéressé d’une façon toute spéciale, car quoique fort éloigné de nos belles et chères Vallées, je suis
toujours avec grand intérêt l’œuvre de
notre Eglise. Je viens de recevoir un numéro et je languis déjà le suivant 1
Veuillez agréer, avec Madame, les respectueuses salutations de votre dévoué
Carlo Ribet.
—Zona di guerra, le 23 septembre 1916.
Monsieur Tron,
Les Vaudois ne sont jamais ingrats, et
pour justifier cette affirmation, je viens
vous remercier aussi bien sincèrement
pour la régularité avec laquelle je reçois
mon cher Echo des Vallées-, nous sommes
bien reconnaissants à toutes ces bonnes
volontés qui se sont unies pour nous procurer des abonnements, mais malgré cela
nous savons que l’Administration fait
aussi un sacrifice considérable, mais Dieu
saura vous récompenser mieux que toutes les lettres qui vous parviennent du
front, quoique bien précieuses pour vous
comme témoignage de reconnaissance
pour l’effort que vous faites.
La date de l’arrivée du journal est presque aussi attendue qu’une lettre de la
propre famille, mais une chose serait encore bien à désirer, c’est qu’il fût lu par
tous plus intégralement, sans négliger les
colonnes essentielles; il m’est arrivé plusieurs fois de le faire passer à un camarade en lui disant; Tiens, si tu veux lire
l'Echo, il y a un très bon article de M.r
Tron. — Je faisais allusion au Serment de
Sibaud et le 15 Août; quelques semaines
avant c’était pour la Lettre du prof. Rostagno au Soldat Italien; et ces collègues
presque toujours me disent: Oh I tiens,
fais voir, fais voir, je te le rends tout de
suite; je veux seulement voir sur les lettres du front si je trouve quelque nom
que je connaisse, car pour moi les articles religieux, tu sais... (comme dire: ce
n’est pas trop mon affaire).
Cela ne me semble pas possible à moi qui,
ne pouvant plus garder dans mes poches
tout le journal entier, en découpe soigneusement les précieux articles, et quoique je les sache presque par cœur, iis
sont toujours nouveaux quand je les relis, et produisent toujours en moi un effet
bienfaisant. Mais, Monsieur, si je viens
vous dire que vos précieux articles sont
négligés par un petit nombre, j’espère et
souhaite que ce ne soit pas pour vous un
sujet de découragement, non, carsi vous
ne deviez être récompensé par Dieu
que pour je seul bien que vous aurez pro
duit en moi, vous n’auriez pas perdu votre temps; et je suis certain que, grâce à
Dieu, un grand nombre seront avec moi
pour vous rendre ce même témoignage.
Une autre chose bien plus déplorable
encore pour le Vaudois ici, c’est la manie qu’il prend de vouloir faire tout comme les autres; heureusement, les vices
sont peu praticables ici, mais c’est alors
dans le parler qu’il se néglige. Je veux
dire du blasphème. Oh I que cela est pénible de voir ces chers Vaudois qui inconsciemment, sans s’en apercevoir, en
arrivent tout comme les autres à blasphé
mer déplorablement; il semble vraiment
que dans le feu d’une contestation, comme dans une conversation toute ordinaire, ils ne puissent pas faire entendre
leur voix, qu’ils ne puissent pas dire leur
propre raison, si, comme leur interlocuteur, iis n’étalent pas une série de blasphèmes.
J’ai fait observer cela très amicalement à bien de mes camarades qui me
répondent: Mais oui, tu as bien raison,
c’est vrai cela, mais je t’assure que je ne
le fais pas exprès; je ne blasphème pas
avec l’idée de blasphémer, c’est absolument sans le vouloir, je ne sais pas comment tu fais, toi, pour t’en souvenir. Je
voudrais bien qu’il en fut de même pour
moi, mais que veux-tu, c’est inutile,
maintenant j’en ai la mauvaise habitude.
— Oui, toujours la mauvaise habitude 1
Mais je ne suis pas convaincu et je réplique que, lorsque blotti dans une tranchée, et que les balles sifflent sinistrement en effleurant le bord de celle-ci,
point n’est besoin qu’un supérieur ou
même un compagnon répète sans cesse;
Attention 1 {giù le teste /).
Pourquoi, dans un autre sens, ne pas
avoir les mêmes précautions et les iriêmes
scrupules lorsqu’il s’agit de maudire le
nom de Dieu qui nous garde et nous bénit ? Respectons et honorons Dieu non
par crainte seulement, mais surtout par
amour.
Il semblerait presque que je fasse ici
la prière du pharisien ! Non Monsieur,
que Dieu m’en garde, car j’ai besoin moi
aussi tout comme mes camarades de
m’humilier et de lui demander pardon
pour mon manque de zèle et d’amour
pour Lui; nous comptons sur vous. Monsieur le Pasteur, qui nous écrirez toujours
de bons articles ainsi que des lettres perr
sonnelles, autant que les occupations
multiples de votre haute charge vous le
permettront; écrivez toujours, car pour
le plus grand nombre de vos lecteurs, spécialement ceux qui sont ici au front, vos
paroles et vos exhortations seront toujours pour nous comme de l’huile sur
l’axe échauffée d’une roue qui tourne péniblement, ou sur un engrenage qui
grince.
Je vous prie. Monsieur le Pasteur, de
vouloir agréer mes bien humbles, mais
pourtant bien sincères salutations.
B. Bounous.
— Zona di guerra, il 7-10-916.
Stim. Sig. Pastore Tron,
Il mese di Giugno giungendo in zona
di guerra le scrissi una cartolina, cho
spero abbia a suo tempo ricevuto. Oggi
dopo più di quattro mesi, spero vorrà
scusarmi se nuovamente mi prendo la
libertà di inviarle la presente per darle
più dettagliate mie notizie, e sopratiitto
per ringraziarla sentitamente del disturbo
che si prende inviando a me ed ai quattro
miei compagni valdesi il caro Echo des
Vallées, che è apportatore di tante dolci
notizie delle nostre amate valli e della
patria nostra, che oggi più che mai ricordiamo sapendo che tanti cuori costì
soffrono e sperano con noi che siamo stati
qui chiamati, a difendere la nostra cara
patria-e con essa l’indipendenza delle nazioni nostre alleate.
Forse nella cartolina che le scrissi dal
Trentino, non potè ricordarsi quale dei
Long Eli io fossi essendoci presentemente
almeno sette o otto di questo nome in
guerra; ma se le dico che ebbi il piacere
di essere da lei istruito alla scuola do
menicale, che ebbi da lei la mia prima
comunione e che per due anni fui moni
tore con lei mentre era ancora a S. Germano, son certo che mi ricorderà, mai
grado che adesso sia in corrispondenza
con molti che sono qui in zona di guerra
Questa primavera, quando sono stato
chiamato sotto alle armi, mi è rincresciuto tanto non averla potuto salutare,
dopo più di quattro anni passati a Torino nell’Amministrazione postelegrafica;
spero, se Iddio mi concede di ritornare
alle nostre care valli di avere l’occasiom
di vederla, felice allora, del dovere compiuto. Aspettando che venga presto quei
tanto da noi sospirato giorno, in cui finalmente quelli che questa guerra avevano preparato, riconoscano che non è
con la forza delle armi che si può domi *
nare i popoli, ma bensì col lavoro e so»
pratutto con l’istruire i popoli che noi?
sono stati creati per odiarsi, ma per aiu
tarsi a vicenda a combattere i nemici comuni dell’uomo, come troppo tardi ha
riconosciuto il Kronprinz.
Presentemente ci troviamo nella gentile e dolce Gorizia; saremmo contenti di
starci sino alla fine della guerra; questo
potrà tranquillizzare le nostre famiglie e
i nostri amici, che spero sarà tanto gentile di volere, per mezzo del di lèi stimato giornale, salutare da parte nostra.
Io qui faccio il postino della compagnia
ed ho così l’occasione di visitare tutti i
paesi qui vicino, nonché i monti che furono conquistati nella nostra felice offensiva di Agosto che ci rese finalmente
padroni di questa bella città friulana.
Con noi cinque valdesi della 623*^ Centuria, qui vi è Emanuele Jouve di S. Germano che è nei reali carabinieri, e, a
quanto pare, altri due carabinieri, uno
mi pare di costì e l’altro di Bobbio Pellice, a quello che ho letto sulla cara Luce,
che riceviamo regolarmente.
Rinnovandole i miei sentiti ringrazia
menti, gradisca, egregio sig. Tron, colla
di lei stimata Signora, i miei più cordiali
saluti. Mi creda il di lei devotissimo
Long Eli Giovanni di Giovanni
(S. Germano Chisone).
— 23-9-16.
Cher Monsieur Tron,
De la lointaine Thessalonique je vous
envoie mes plus sincères et cordiales salutations à vous et à votre dame, vour
remerciant pour l’envoi du tant aimé
journal l’Echo des Vallées, qui me donne
toujours des nouvelles de mes amis qui
sont au front comme moi, espérant de
retourner au plus tôt dans nos chères
Vallées. Je vous prie de saluer parents et
amis. Dé santé je suis bien ; de même mon
compagnon Henri Bouchard.
Votre dévoué Michel Andrion.
— 30-9-916.
Preg.mo Sig. Tron,
Ho ricevuto il suo caro giornale; dico
caro perchè mi ha portato notizie del lontano paese e consolazione nel tempo
stesso; il giornale è piccolo ma contiene,
per chi lo sa leggere e meditare, delle cose
grandi, degli ammaestramenti, e vi si
attinge nuova forza per compire il nostro
dovere patriottico. — Di salute, grazie
al Signore, sto ottimamente; come spero
che sia di Lei e Signora.
Mi trovo, per qualche giorno ancora,
a riposo; veramente ne avevo bisogno,
la batteria mia è stata provata assai duramente: mi trovavo sulla punta del Cimone, assai nominato in questi giorni; si
trova sul Trentino, valle d’Astico. Noi
tenevamo quella posizione 12 o 13 giorni
fa, e come ha saputo dai comunicati, la
punta della predetta posizione è saltata
in aria minata dai Tedeschi; ora vede,
se tardavo di qualche giorno sarei andato
a veder le nuvole. Cosa vuole che ne
pensi ? Non vedo altro che il grande destino diretto dal dito di Lui.
Avrà saputo (tanto per darle qualche
notizia) cosa sono i bombardieri; glielo
spiego in quattro parole: siamo in una
arma che bisogna dare tutta la nostra
energia e la nostra tensione di nervi. Ci
troviamo il più sovente in prima linea a
stretto contatto col nemico; naturalmente siamo sotto la pioggia delle armi
più insidiose, ma nel tempo stesso scaraventiamo certe bombe di 95 kg. che du
rano fatica a digerire; infatti gli effetti
sono terribili, niente può resistere a quei
colpi: un 305 solo farebbe l’uguale; ormai nostr’arma è perfezionata e funziona
come nn orologio; la presa di Gorizia ne
cà l’esempio.
Non so quando ritorneremo in linea,
ma sarà tra giorni; l’avviserò per l’indiIjZzo perchè tengo a ricevere il suo giornale. Mi scuserà se ho tardato a scriverle,
ma cause impreviste e cambiamenti di
indirizzo, e anche un po’ di negligenza,
parlando sinceramente; non ho potuto
ma, come le dico, la ringrazio molto, e le
prometto più esattezza. — La prego di
salutare caldamente amici e parenti.
I miei più rispettosi saluti a lei e Signora. Suo dev.mo Pastre Gustavo.
— Dal fronte, il 3-10-16.
Egregio Signor Tron,
Mi sento in dovere d’indirizzarle questa mia per ringraziarla infinitamente
per il suo tanto amato giornale l’Echo,
che ogni settimana mi giunge su queste
montagne della Gamia. La mia salute,
ringraziando Iddio, è abbastanza buona,
come ne spero e ne desidero di Lei e di
sua Signora. — Favorisca, per mezzo del
suo pregiato giornale, salutare tutti i
compagni al fronte, e ringraziare i soldati Jahier Enrico, Bertalot Edvigi di
Pramollo del buon cuore che hanno usato
verso di me, a causa della mia ferita.
Voglia gradire, egregio sig. Tron, i
miei più sinceri auguri.
Voglia pure ringraziare il Direttore
della Luce che regolarmente ricevo.
Suo dev.mo A. Sappè.
— Dal fronte, 3 Ottobre 1916.
Preg.mo Signor Tron,
Scusar mi voglia se così in ritardo porgole i miei vivi ringraziamenti e segni di
rispettosa riconoscenza per l’invito e gentile ricevimento d’addio di cui volle onorarmi allorquando dovetti lasciar Torre
Penice per venire quassù dove i pericoli
della guerra, che del resto già prima altrove provai, non conturbano affatto la
mia buona fede e speranza; ma le difficoltà di essa impediscono alle volte purtroppo alla corrispondenza di proseguire
regolarmente e inoltre di avere a disposizione ciò che si vorrebbe. Quindi non
prima mi fu possibile d’adempire al mio
dovere. — Voglia, per mezzo del suo
pregiato giornale l’Echo des Vallées, porgere i miei migliori saluti ai parenti ed
amici tutti, assicurandoli dell’ottimo mio
stato di salute.
A Lei ancora porgo i miei vivi complimenti e saluti.
Caporale Durand Alberto (Rorà).
— Zona di guerra, li 3-10-1916.
Ill.mo Signor Tron,
Le rivolgo i miei più fervidi ringraziamenti d’avermi inviato il caro giornale
l’Echo des Vallées che mi porta notizie di
tutti i fratelli che come me si trovano a
compiere la loro missione sopra i vari
punti del fronte. La ringrazio con molta
affezione, come pure la sua Signora e
tutti i fratelli che fanno obolo per mandarci il caro giornale. — Sempre colla
buona speranza di poter ritornare al seno
delle care famiglie, stiamo compiendo fedelmente la nostra missione coll’aiuto di
Dio che ci dà forza, speranza e vittoria.
Dev.mo Pons Giovanni Pietro.
— Dal fronte, li 4-10-1916.
Egregio Signor Tron,
Vengo con due parole e con ritardo,
per ringraziarla del conforto che ci ha
dato prima di separarci; ho sempre la
fede in Dio e la mia mente è sempre rivolta a Lui, affinchè ci riconduca tutti in
mezzo alle nostre care famiglie al più
presto. Tanti saluti alla sua Signora. —
La prego, sig. Tron, per mezzo del giornale l’Echo des Vallées, di inviare i più
cordiali saluti alla mia cara famiglia, moglie e parenti.
Caporale Peyronel Edoardo
(Riclaretto).
— 4-10-16.
Egregio Sig. C. A. Tron,
Due righe per darle delle mie notizie
che, grazie a Dio, sono buone e per dirle
grazie del pregiato Echo che da qualche
settimana di nuovo ricevo; mi fa molto
piacere di leggere le notizie delle nostre
care Valli; ma pur troppo sul nostro caro
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Echo dobbiamo constatare quasi settimanalmente la perdita di qualcuno dei
nostri cari valdesi, amici o conoscenti.
Quando finirà ? — La ringrazio, per il
mio amico Charbonnier, dell’Ec/io inviatogli. — La prego, per mezzo del pregiato Echo, di mandare i più sinceri saluti ai fratelli ed amici che stanno combattendo ed alla mia cara moglie e piccine. — Debbo dirle però che ho cambiato: non sono più alla mia compagnia,
*mi hanno passato alle mitragliatrici.
Riceva i più cordiali saluti. Suo dev.mo
Sergente Pontet Stefano.
— Du front, 4-10-16.
Bien cher Monsieur Tron,
Pour la seconde fois je viens de recevoir, avec un peu de retard dû au changement d’adresse et de front, votre bien
cher journal VEcho des Vallées. Je trouve
en lui un vrai appui, un messager des
nouvelles de nos chères Vallées; en plus,
je lis les lettres de mes compagnons qui,
comme moi, font la vie de tranchée. Je
vous remercie infiniment et vous prie, par
l’intermédiaire de votre journal, de bien
vouloir rassurer ma famille et amis de
mon bon état de santé. — Veuillez bien
accepter mes meilleures salutations.
Dévoué Pons Emile.
— Dai fronte, il 4-10-16.
Ill.mo Signor Tron,
Vengo a ringraziarla di ogni suo disturbo e per l’invio del suo amato giornale ch’io ricevo ogni settimana, il quale
è letto da me con molta soddisfazione,
vedendo le notizie delle nostre care Valli,
e i saiuti degli amici al fronte. — Per
mezzo di suo giornale la prego di voler
trasmettere i miei più caldi saluti al mio
fratello al fronte, come pure alla mia famiglia. Suo dev. Peyrot Pietro.
— 5-10-916.
Spett. Signor Pastore,
Grazie infinite per il suo giornale che
mi arriva regolarmente e mi porta notizie
delle mie belle e care Valli, così lontane,
' ora. Da un mese, da che son tornato al
fronte, non ho ancora avuto tre giorni
di calma, poiché la mia batteria passa
da un luogo all’altro, sempre attaccando,
e partendo appena le cose si calmano. —
Per conto mio, grazie a Dio, sto bene.
I miei più rispettosi ossequi alla sua
Signora ed a Lei.
Tenente L. Jalla.
—■ Zone de guerre, le 7-10-1916.
Cher Monsieur Tron,
Je reçois tous les mardis votre aimable
journal VEcho des Vallées, que je lis avec
grand plaisir et intérêt. Je fus bien surpris mercredi, au milieu d’un duel d’artillerie, à la hauteur de 1800 mètres, de
voir arriver devant moi M. le pasteur D.
Bosio, sachant que quelques semaines
avant il se trouvait aux Vallées et pas
très bien de santé. Que Dieu veuille le
garder au milieu de nous, car aux prises
avec mille difficultés, il vient et nous apporte les plus tendres et encourageantes
paroles. —■ Avec tous mes remèrciements
pour ce que vous faites pour nous, veuillez agréer, cher M.r Tron, mes respectueuses salutations.
Jules Rostan (La Tour).
— Zone de guerre, le 7 octobre 1916.
Cher Monsieur Tron,
Excusez-moi d’avoir ainsi tardé à vous
donner de mes nouvelles. Je me fais un
devoir, en même temps, de bien vous remercier de l’envoi du cher Echo que je
reçois régulièrement. Je suis en parfaite
santé, comme je l’espère de vous-même
et de votre dame. — Veuillez, M.r Tron,
par le moyen de votre journal, donner
mes meilleures salutations aux parents
et à tous les amis qui sont au front.
A vous et à votre dame mes respectueuses salutations. Votre dévoué
Armand-Pilon Jean (Bouïssa).
Milan, 11 octobre 1916.
Cher M.r Tron,
Je profite de ce que je dois vous envoyer ma nouvelle adresse pour venir
vous remercier du cher Echo des Vallées
qui m’arrive régulièrement et m’apporte
les nouvelles des Vallées et des frères en
la foi éparpillés dans les divers secteurs
de bataille. Merci de cœur aussi aux
membres du Synode et au Corps pastoral
pour toutes les paroles de sympathie exprimées au Synode et dont les pauvres
isolés tels que moi ressentent une vive
joie. Encore une fois merci. Mes respectuenses salutations à M.me Tron.
Votre dévoué. J. Jouve.
LA TOUR. M. le caissier de la Table,
Antoine Rostan, est parti avec sa famille
pour Rome.
— M. le capitaine Zaccaro, de Brindisi, qui a passé son été à La Tour avec
toute sa famille, vient de nous quitter,
en se souvenant de nos œuvres de bienfaisance, ce dont nous le remercions vivement.
— C’est M. le prof. N. Tourn qui a été
ehargé par la Table de remplacer M. le
prof. A. Jalla à l’Ecole Normale.
— Vendredi dernier ont eu lieu les obsèques de David Jourdan, d’Angrogne,
décédé à l’Hôpital à l’âge de 63 ans,
laissant après lui sa femme et deux en
fants.
— M. le pasteur Luigi Rostagno a occupé la chaire de La Tour dimanche der
nier, tandis que M. Tron le remplaçait à
Saint-Jean.
— M. le prof. A. Jalla se trouvant sous
les drapeaux, on a nommé comme président de VAssistance civile M. le prof. J.
Maggiore, et comme secrétaire M. le
prof. E. Longo.
MILAN. Dimanche dernier, M. le modérateur E. Giampiccoli a présenté à
l’église de Via Fabbri son nouveau pasteur M. G. Fasulo.
PRAMOL. Le caporal Beux Giacomo
et le soldat Long Luigi (d’infanterie), l’alpin Long Louis et le carabinier Soulier
Henri remercient pour l’envoi du journal.
— Monsieur et cher pasteur.
Vous ne pouvez certainement pas vous
fairei^üne idée de la joie que j’ai éprouvée
hier,* dimanche, en recevant votre lettre
du 2 cour. ; joie de reconnaissance pour
l’intérêt que vous portez à tous vos chers
soldats.
Je vois que vous considérez cela comme une responsabilité -et un grand devoir, et vous avez raison.
L’humanité aurait dû éviter cette
triste et désastreuse guerre; mais maintenant que la blessure est affreusement
ouverte, que la mort fait son œuvre dans
tant de jeunesses, vous êtes, vous les pasteurs, ce que je pourrais appeler les infirmiers des familles affligées. Dieu est le
Docteur Suprême qui décide de telle ou
telle amputation mystérieuse, incompréhensible bien souvent, mais toujours
pour le bien de ceux qui l’aiment. Poulies blessés dont le sang coule, ou les malades, dont la fièvre augmente, nous
avons ici des docteurs... mais pour notre
être spirituel et moral, c’est de vous que
nous attendons la lettre, la simple phrase
qui nous dise que vous pensez à nous; et
c’est avec cela que lorsqu’il nous semble
de marcher à la dérive, au hasard des
événements, nous reprenons subitement
le contact avec cet espoir ■— non seulement cet espoir dont on fait trop vaguement allusion, mais une vraie assurance
qu’on se trouve dans les maiiis et surtout
l’objet de l’amour de Dieu pour tout ce
qui peut nous arriver...
Enfin nous espérons que pendant que
les hommes s’entre-tuent et discutent,
que les nations, enflées d’orgueil, étalent
leurs ressources et leur puissance belliqueuse, que les Etats .cultivent l’ambition légitime ou illégitime des futures
conquêtes, nous espérons que Dieu travaille aussi, que son plan s’accomplisse,
un plan qui doit nous conduire, tant individus que nations, à reconnaître que
notre sagesse et toutes les facultés qui
nous sont si utiles et pr^qieuses, sont entre nos mains des choses inutiles et vaines
si nous en écartons le contrôle et la coopération de Dieu...
Si nous faisòns quelque chose de bien,
le moindre petit succès, nous nous en
attribuons le mérite. C’est moi I c’est
nous I tandis que nous sommes inévitablement inclinés à porter Dieu responsable d’un événement contraire à notre
intérêt, d’un revers ou d’une calamité
publique ou personnelle.
Heureuse la- nation dont l’Etemel est le Dieu
Heureux le peuple qu’il choisit pour son héritage»
(PS. XXXIII, 13).
Je vous prie. Monsieur, d’agréer mes
humbles mais bien sincères salutations.
Votre dévoué B. Bounous.
SAN GUSTAVO. La colonie de San
Gustavo compte actuellement 130 personnes; elle jouit d’une certaine prospé
rité,. chose toujours très relative.
TURIN. Du Comité de Turin nous recevons les deux cartes suivantes:
Cher Monsieur,
Voudriez-vous, dans le prochain numéro de VEcho publier ceci: « Il Comitato
Assistenza Militari Evangelici prega i parenti dei prigionieri ai quali esso spedisce,
il pane di comunicargli subito se sanno
ch’essi lo ricevono » (Torino - Via Pio
Quinto, 15).
— « I soldati del 92° fanteria ringraziano tanto tanto il caro cappellano sig.
Davide Bosio della sua graditissima visita sull’alto Boite e gli mandano, per
mezzo del Comitato di Torino, cordiali
saluti.
« Long Eli, Bounous Ernesto,
Griot Enrico, Menusan Bartolomeo, Tron Carlo, Rostan Filippo, Durand Cesare
e Bouvier Enrico ».
VALDESE. Une lettre de M.r Garrou,
fort aimable, nous est parvenue derniè
rement, dans laquelle il nous met au courant de la prospérité de la colonie et de
ses richesses, en nous parlant spécialement des fabriques de coton et de bas
qui emploient un bon nombre d’ouvriers,
quelques centaines. Les enfants et les
femmes peuvent gagner fr. 3, 3.50 par
jour et les hommes 5 et 6 francs.
M.r Garrou serait heureux de voir arriver quelques Vaudois des Vallées et,
si jamais l’argent était un obstacle pour
arriver jusqu’à Valdese, il y aurait des
moyens ponr obvier à cet inconvénient.
— Prière de s’adresser à M.r F. Garrou,
Valdese, N. C. (U. S. A.).
CORRESPONDANCE.
Naples, 22-10-16.
I Cher Monsieur le Directeur,
Vous avez bien voulu annoncer à vos
lecteurs que ma fille « a été appelée à enseigner l’anglais dans l’Ecole Technique
de Modica ». Je vous remercie pour votre
amabilité et vous prie de me permettre
d’ajouter à cette annonce quelques détails qui pourront peut-être intéresser
quelques-uns de vos lecteurs.
D’abord, ce n’est pas à l’Ecole mais
à l’Institut Technique que ma fille a été
appelée par le' Ministère à enseigner l’anglais. Quant à la ville, qui est à 24 heures
de train direct d’ici, pour le nombre de
ses habitants elle est, je crois, la quatrième ou cinquième de la Sicile, beaucoup plus peuplée que le chef-lieu de la
province dont elle fait partie (Syracuse)
et que bien d’autres villes, chef-lieu de
province. En effet, elle compte environ
70.000 âmes. Toutefois, malgré ses nombreux habitants, cette ville offre bien
peu de ressources. Elle a une position
malheureuse, occupant deux profondes
vallées, en forme Y, et ayant les maisons
perchées sur le flanc des collines jusque sur
un des sommets, où est sise, à 200 mètres
sur la vallée, une bonne partie de la ville.
Par un beau chemin en lacet on peut
monter en voiture là-haut, mais on y va
aussi par une quantité innombrable de
ruelles à escalier, ou assez bien pavée,
pour que l’eau de la pluie ne puisse les
gâter.
La plupart des habitants de la ville
sont des ouvriers ou des agriculteurs des
environs, mais les belles maisons de propriétaires y sont aussi nombreuses, et
par leurs vives couleurs donnent un aspect pittoresque à cette ville singulière.
La vie de la ville est toute en-bas dans
la vallée, où on a fait de grands travaux
contre le danger des inondations qui y
ont fait de grands dégâts il y a quelques
années. L’on a couvert d’une voûte le
torrent, qui n’a de l’eau que lorsqu’il
pleut et on l’a transformé en une belle
large rue, le Corso Umberto, long 2 km.
environ. C’est le long du Corso Umberto
qu’il y a les principaux magasins, les
cafés, un théâtre (qui est fermé) et les
beaux grands palais du tribunal d’un
côté et le Palazzo degli studi de l’autre
côté. Ce dernier est un bel édifice carré,
avec une grande cour intérieure, un édifice qui figurerait très bien dans une de
nos villes principales. Il y a là le Gymnase-Lycée, l’Ecole et l’Institut Technique. Pas très loin de là il y a aussi un
beau bâtiment pour l’Ecole Normale
mixte. Rien ne manque donc à Modica
pour l’instruction, et les étudiants y sont
nombreux. Le seul Institut Technique
en compte bien 180, car on va aussi de
d’autres endroits de la Sicile étudier là.
L’Institut possède une belle bibhothèque
de plus de 10.000 volumes.
L’air y est excellent. La gare qui est
dans la partie la plus basse de la ville est
à 297 m. sur le niveau de la mer.
L’eau y est aussi bonne et abondante;
on l’a dans la plupart des maisons un
peu confortables, ce qui fait que dans
ces maisons on a généralement un certain
lieu propre, avec de l’eau, « à l’anglaise »
ce que je n’aurais jamais cru de constater
dans cette ville. La ville est aussi éclairée
à la lumière électrique. •
Modica a plusieurs belles églises et une
très grande quantité de prêtres ; elle
passe pour une ville plutôt cléricale. En
effet, biçn que plusieurs de nos évangélistes aient essayé d’évangéliser cette
ville, nous n’avons pas réussi.
L’accueil qui a été fait à ma fille et à
moi qui l’ai accompagnée, par le Présidé
de l’Institut et par les professeurs, n’aurait pu être plus cordial. Le Présidé, un
napolitain qui est là depuis 35 ans, est
très aimé par le Corpo insegnante qui ne
pourrait être plus affiatato, comme on
m’a dit. Ces messieurs m’ont vraiment
confus par leur amabilité et par les
égards de toute façon qu’ils ont eu pour
nous. Et par le moyen de ces messieurs
et de d’autres personnes influentes de la
ville auprès desquelles j’avais pu me
procurer des recommandations, ma fille
a pu être logée dans une belle maison et
chez une bonne famille parente d’un de
ses collègues, le professeur de chimie et
propriétaire de la principale pharmacie.
L’hospitalité de ces gens, lorsqu’on
leur est recommandé, est digne de tout
éloge.
Votre dévoué G. D. Buffa.
P. S. Dans la liste des contributions
pour les Vallées j’observe que pour Naples vous publiez mon nom; il faudrait
aussi alors publier le nom du donateur
des 1200 francs, qui est un vaudois de
Saint-Jean: M.r I. Odin. — Ne trouvezvous pas ? G. D. B.
C.-A. Tron, Directeur-Re$pontable.
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CASSA DI RISPARMIO DI TORINO
SEDE CENTRALE: Via Alfieri, N. 7
Capitale depositato L. 200.400.000 su 242.000 libretti - Fondi patrimoniali L. 26.731.959.
SEDI SUCCURSALI FUORI DI TORINO: Acqui - Agliè - Almese - Alpignano
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- Caluso - Cartelli - Carignano - Carmagnola - Casale Monferrato - Caselle Torinese Castellamonte - Castelnuovo d’Asti - Cavalier maggior e - Cavour - Chàtillon - Cherasco Chieri - Chivasso - Cigliano - Ciriè - Coazze - Cocconato - Corio - Crescentino - Cumiana Cuorgnè - Dogliani - Dronero - Gassino - Gattinara - Ghemme - Giavenó -1 vrea - La Morra
- Lanzo Torinese - Leynì - Livorno Piemonte - Locana - Mede - Mirabello Monferrato Mombercelli - Moncalieri - Montechiaro d’Asti - Montiglio - Morano Po - Moretta Morgex - Narsole - Nizza Monferrato - Orbassano - Oulx - Ovada - Paesana - Perosa
Argentina - Piossasco - Poirino - Pont Canavese - Poni Saint-Martin -Racconigi - Revello
- Rivarolo Canavese - Rivoli - Romagnano Sesia - Saluggia - S. Giorgio Canavese .
S. Secondo di Pinerolo - Santhià - Settimo Torinese - Sommariva Bosco - Strambino .
Susa - TORRE PELLICE - Trino - Valperga - Venaria Reale - Venasca - Verrès ,
Verzuolo-Vignale - Vigone - Villafranca Piemonte - Villanova d’Asti -Vinovo - V olpiano_
Sede Succursale di TORRE PELLICE, Via Roma, N° 2, Casa Gay.
L’Ufficio è aperto nei giorni di Mercoiedi - Venerdì - Sabato - Domenica.
OPERAZIONI CHE LA CASSA ESEGUISCE AI DEPOSITANTI:
I. Apertura di libretti nominativi di Risparmio Ordinario col massimo credito di
L. 10.000, e col di.sponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l’interesse del 3.25% netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito, di prelievo e di tasso sono pure emessi libretti di Risparmio Ordinario con RAPPRESENTANTE DICHIARATO, sui quali il - rappresentante può eseguire
senza speciali formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
9. Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L- 2000, e col disponibile giornaliero
di L. 100, sui quali viene corrisposto l’interesse del 3,50 °/¡, netto da imposta.
Apertura di libretti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito fruttifero di L. 25.000, e con un disponibile giornaliero di L. 2500, sui quali è
corrisposto l’interesse del ^ °/o netto da imposta.
■I. Apertura di libretti nominativi, con depositi non inferiori alle L. 5000. vincolati
per sei mesi, tasso 3,50% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
da imposta —- per un anno ed oltre, sino a due anni e sei mesi, tasso 4 %
netto da imposta
5. Deposito di titoli in amministrazione : La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro, proprietà, tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
si incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
l’importo sui relativi libretti. — Questo servizio è fatto GRATUITAMENTE AI
TITOLARI DI LIBRETTI DI PICCOLO RISPARMIO sino alla concorrente
di titoli del valore nominale di L. 3000.
O. Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
7. Tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori diTorino, rilasciano
a richiesta, in vece del denaro, degli chèques GIRABILI, PAGABILI PRESSO
QUALUNQUE SEDE DELL’ISTITUTO e presso qualsiasi sede delle Casse di
Risparmio di Bologna, Ferrara, Firenze, Genova, Lucca, Padova, Palermo,
Parma, Venezia, Verona, e pagano gli assegni da queste emessi, come risulta
da relativo elenco pubblicato in ogni Sède.
». Servizio di CASSETTE DI RISPARMIO A DOMICILIO. Tali cassette vengono distribuite gratuitamente dalla Cassa a chiunque pos.segga già un libretto
di risparmio nominativo od al portatore con un credito di almeno L. 3.
LA CASSA INFINE FUNZIONA quale Sede Secondaria della Cassa Nazionale
di Previdenza per l’invalidità e la vecchiaia degli operai, e della Cassa Nazionale
di Maternità.
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bianchi ed indeboliti, colore, bellezza e vitalità della prima giovinezza
senza macchiare nè la biancheria, ne la pelle. Questa impareggiabile
composizione pei capelli non è una tintura, ma un’acqua di soave profumo che non macchia nè la biancheria ne la
pelle e che si adopera con la massima facilità
e speditezza. Essa agisce sul bulbo dei capelli
e della barba fornendone il nutrimento necessario e cioè ridonando loro il colore
primitivo, favorendone lo sviluppo e rendendoli flessibili, morbidi ed arrestandone la
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basta per conseguire un effetto sorprendertte.
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mi ridonasse ai capelli ed alta barba il colore primitivo,
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Sono pienamente convinto che questa vostra specialità non è una tintura, ma un’acqua che
non macchia nè la biancheria, nè la pelle ed agisce sulla cute e sui bulbi dei peli facendo
scomparire totalmente le pellicole e rinforzando le radici dei capelli, tanto che ora essi
Bon cadono più, mentre corsi il pericolo di diventare calvo. peIRANI ENRICO.
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