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QuAranta-quatrième aAaé,e»
2i Décembre 1909.
N. 52.
L ECHO DES
PARAISSANT CHA Q Ü E VENDREDI
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .
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On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM. les
Pasteurs.
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concessionnaire. ________________
S’adresser pour la Rédaction à M. N.Tourn, prof., Torre PeKiCÇ,
et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof.. Torre Pelhee.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement do l’année. _ j ,e «ont
Les changements non accompagnes do la somme üo lo ceni.
no seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IVt
SOMMAIRE:
Avis important — Le nom de Jésus — Ephémérides vaudoises — Une lettre de Lewanika — Echos de la presse — Un
document du moyen-âge — Chronique —
Nouvelles et faits divers — Livres et
journaux — Revue politique.
AVIS IMPORTANT
Messieurs les abonnés reiardaiaires (1909) de tout pays (Amérique
comprise) et de toute nation, veuillez
vous mettre en règle, ou renvoyeznous notre feuille, s. v. p. C’est là
une question élémentaire d’honnêteté.
L’Administrateur.
LE NOM DE JÉSUS
Dans nos pays et de nos jours, il
est rare qu’un nom propre signifie
quelque chose pour celui qui est appelé à le porter, ou pour les autres.
Ce n’est, habituellement, qu’un distinctif, qui, tout au plus, a été choisi
pour perpétuer un certain nom dans
la famille, ou honorer le parrain ou
la marraine, ou quelque personnage
sympathique, ou illustre. Bien souvent
même, le choix du nom n’a été inspiré que par un simple goût, ou par
un simple caprice.
On sait qu’il n’en était pas ainsi
jadis chez les peuples orientaux, ni
même chez nos peuples occidentaux.
La Bible, à commencer par celui de
Eve, nous donne la raison d’être d’une
foule de noms, par rapport à ceux
qui les ont reçus ou à leurs ressortissants; et en dehors des noms contenus dans l’Ancien et le Nouveau
Testament, plusieurs des noms qui se
portent parmi nous ont eu à l’origine leur raison d’être, comme p. ex.
Alexis (le protecteur), Alfred (le très
pacifique), Amêdée (Dieu l’aime), Louis
(guerrier célèbre), Catherine (la pure),
Clotilde (faveur illustre), Eugénie (la
bien née), Marguerite (perle), etc.
Il en est de même chez les tribus
du Sud de l’Afrique, et, très probablement, chez tous les autres peuples dits
primitifs.
L’ange qui apparut en songe à Joseph, pour l’inviter à ne pas craindre
de prendre Marie pour sa femme, en
lui annonçant la divine origine du
fils qu'elle allait mettre au monde, se
conforma, de la manière la plus sublime, à l’usage que nous venons d’indiquer, par ces mots: Tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui
sauvera son peuple de leurs péchés
(Matth. I, 21).
La signification du notti dé Jésus,
sa raison d’être^ sa valeur ont ainsi
été exprimées par une bouche céleste
et elles doivent briller aux intelligences et aux cœurs, pour que Noël soit
vraiment Noël.
Tu lui donneras le nom de Jésus,
parce que c’est lui qui sauvera son
peuple de ses péchés.
Jésus! Sauveur! Le seul Sauveur,
le parfait Sauveur!
Le seul Sauveur. « C’est lui qui
sauvera son peuple... Que de prétendus sauveurs de l’humanité ont fait
de tout temps et en tous lieux, leur
apparition sur la terre ! Combien qui,
aujourd’hui encore, essaient d’entraîner le peuple après eux, en lui
promettant ce qu’il désire! Mais ils
n’étaient pas lui; mais ils ne sont
pas lui; et tout en ayant réussi, ou
tout en pouvant réussir encore à lui
procurer des délivrances partielles, des
avantages réels, des victoires même
importantes, ils ont fini et finiront
toujours par le laisser déçu, affamé
encore de justice et de paix, voué encore à la souffrance et à la mort.
Tandis que ceux pour lesquels Jésus
a agi et sur lesquels il agit arrivent
à se sentir affranchis de toute crainte,
soutenus par une joyeuse espérance,
rassasiés de justice et de paix, consolés dans toutes leurs afflictions, assurés que la mort même ne saurait
les vaincre, car elle sera pour eux
« engloutie dans la victoire ».
C’est que Jésus n’est pas seulement
le Sauveur, mais le parfait Sauveur,
parce que ce que les autres ne pouvaient pas faire, ni ne pourront jamais
faire, lui l’a fait et continue à le faire
et achèvera de le faire: aller à la
racine du mal et « sauver son peuple
de leurs péchés^ non seulement de
ses péchés, ce qui pourrait s’entendre
de ses péchés collectifs, de ses péchés
nationaux, mais de leurs péchés, ce
qui se rapporte à tous les péchés des
individus qui forment le peuple.
Tous les autres, en effet, ne peuvent
qu’atténuer le mal, lui appliquer des
palliatifs. Lui il est venu pour le
détruire, en délivrant, tout d’abord,
l’âme humaine du mal qui lui est
inhérent et qui se manifeste sous les
mille formes du péché qui toutes aboutissent à la souffrance et à la mort.
Et il y a réussi et il y réussit tous
les jours en ceux qui le reçoivent,
qui veulent être son peuple, parce
qu’il n’a pas seulement parlé divinement et agi divinement, mais parce
que, au moyen d’une substitution qui
a été le plus grand miracle de l’amour, il a pris sur lui les péchés de
son peuple, avec les souffrances et la
ttiort qu’ils avaient méritées, pour lui
communiquer, par sa Parole et par
son Esprit, sa justice et sa sainteté,
une vie nouvelle, sa propre vie, la
vie même de Dieu.
O Jésus ! nom plus respectable que
celui du plus sage et du plus vertueux des hommes; Jésus! nom plus
glorieux que celui du plus grand des
conquérants, du plus grand des savants, du plus grand des inventeurs,
du plus grand des héros; Jésus ! nom
plus doux que celui de la mère la plus
tendre, de la femme la plus aimée,
de l’enfant le plus chéri; — puisque
tu signifies, tout à la fois, sagesse et
puissance, force et bonté, science et
piété, gloire et humilité, amour et
sainteté, pardon et relèvement, justice
et paix, vie et bonheur ; Jésus ! nom
au dessus de tout nom, nom admirable
parmi les admirables, nom adorable,
deviens pour nous tout ce que tu es
et tout ce que tu signifies; deviens-le
pour tous ceux qui aiment à s’appeler
chrétiens; deviens-le pour le peuple
dont tu es issu selon la chair et qui
jusqu’ici te méconnaît et te rejette;
deviens-le pour tous les hommes! Et
que bientôt toi que déjà quatre cents
langages divers proclament à l’envi,
tu sois le nom de ralliement de tous
les enfants d’une même nation entr’eux,
de toutes les nations du monde entr’elles, de toute l’humanité à Dieu,
et que la terre tout entière, répondant enfin au ciel, entonne à ton
honneur l’hymne de sa délivrance,
l’hymne de son salut !
Jacques Weitzecker.
ephémérides vaudoises
SI Déeciubre.
La trahison de San Damiano.
Le 21 Décembre est une des journées néfastes de notre Calendrier Vaudois, car il rappelle une des plus noires
trahisons dont nos pères aient été
victimes de la part du gouvernement
Piémontais.
C’était en 1663 lors de la guerre
faite au Val Luserne par Charles Emmanûel II, au moyen de son général
le marquis de San Damiano et du gouverneur du fort de la Tour le comte
Barthélemi de Bagnolo.
Après 6 mois de lutte féroce dans
laquelle Janavel se couvrit de gloire,
les cantons évangéliques Suisses envoyèrent au duc deux ambassadeurs
(Gaspard Hirzell et Weiss) pour tâcher
d’obtë^nir aux Vaudois une paix avantageuse. Il fallut un mois pour persuader les Vaudois d’envoyer leurs
députés à Turin traiter de la paix
avec les ministres du duc sous la protection des envoyés Suisses. Enfin le
15 Décembre commencèrent à l’hôtel
de Ville de Turin les < Conférences »
qui devaient aboutir à la Patente dd
14 Février 1664. Dès l’ouverture des
Conférences les Suisses demandèrent
aux ministres du duc la promesse d’une
suspension des hostilités pendant la
durée des pourparlers de paix, et ils
l’obtinrent, mais de vive voix seulement et non par écrit. On se fia à
leur parole et les Conférences continuèrent. Le 21 Décembre avait lieu
la seconde séance des conférences.
Et bien, le même jour le marquis
de San Damiano partait pour les Vallées à la tête de 12 mille hommes,
qu’il divisa en 3 corps à son arrivée
à Pignerol, les lançant à l’improviste
le matin du 25 sur la Tour, sur Angrogne et sur Prarustin et St-Germain.
Cette attaque traîtreuse trouva ces 2
dernières localités dégarnies de défenseurs et réussit à y faire un vrai
ravage; mais les assaillants d’Angrogne et ceux de la Tour trouvèi’ent le
liewtenant Peironel sur le qui vive et
furent repoussés par lui avec d’énormes pertes, 600 soldats et officiers
morts, parmi lesquels les jeunes comtes de San Front et de,La 'Trinité.
Le lendemain, les ambassadeurs
Suisses se plaignirent A Turin de cette
trahison; les ministres du duc essayèrent de se j ustifier par des déclarations
jésuitiques (rapportées dans les procès
verbaux des « Conférences », page 195)
et durent signer pour l’avenir une
trêve que les Suisses exigeaient cette
fois par écrit ne pouvant plus se contenter d’une promesse verbale.
Léger raconte, trop succintement
hélas! (vu qu’il était en Hollande et
ne pouvait savoir que ce qu’on lui
écrivait) cette trahison de San Damiano, dans le 2“® livre de son Eistoire, pages 305, 306.
Mais il en dit assez pour nous permettre de nous unir à la reconnaissance qu’il exprime envers Dieu qui
permit alors aussi aux Vaudois « d’expérimenter la toute miraculeuse assistance du Dieu des armées en tous
ces combats, puisqu’ils ne perdirent
que 6 de leurs hommes ».
Teopilo Gay.
UNE LETTRE DE LEWANIKA
(Traduction littérale)
Au missionnaire Adolphe Jalla,
Mon ami toujours cher,
J’ai reçu ta lettre avec une grande
joie; elle nous a trouvés en bonne
santé moi et ma famille. Seulement
il y a beaucoup de morts cette année.
Letsoele, Kamandisa, Ililonga... ont été
pris, je ne nomme que ceux que tu
connais. Mokubesa n’a été malade
qu’une semaine, il a été, tué par un
point de côté< Inguu a été tué par utt
2
éléphant, là-haij,t au,la
viiande de réléphànt qui eëit mort=flyee
■ H a été apport(^i>ar l^^arçoiffl^-qui
l’iivaient accom|iâgBé % li|:i5has^e|i|i’é-i
léphant n’avait qù’une 'dêrensèl'**
¡«J Quant aux nations (= la politique),
;j’ai compris ce que tu dis qu’il n’est
Tpa® question que le pays du bo-Rotsi
passe sous l’Union (des Etats Sud-Africains). Que j’en suis content! car je
%’limerais pas être sous cette Union.
Je continue à avoir bon espoir qu’avec la volonté de Dieu, c’est toi étalés autres missionnaires qui conserverez (ou sauverez) mon pays.
; je suis très heureux d’apprendre que
tuf reviendras l’année prochaine en
juillet, car d’autres missionnaires vont
partir en congé.
“*^J’èspèré que Dieu t’aidera et qu’il
mettra son Esprit dans les églises,
afin qu’il y en ait d’autres (missionnaires) qui viennent travailler à son
œuvre ici. Quant à la station de Sesheke, je comprends bien ce que tu
dis des raisons pour lesquelles les missionnaires l’abandonnent. Mais ne vous
découragez pas, ne défaillez pas: Les
églises dU bo-Rotsé sont faibles; quand
ils élèvent leurs enfants, les parents
ne se découragent pas et ne défaillent
pas de ce qu’ils ne grandissent pas
vite (à vue d’œil) et de ce qu’ils finissent la nourriture (= mangent beaucoup) et leur causent de la fatigue;
vous aussi les missionnaires soyez
ainsi. Je t’en prie, fais arriver ces
miennes paroles aux Eglises, s’il te
plaît.
- Il y a cette année une grande mortalité parmi les vaches, elles meurent
en perdant du sang par les naseaux ;
c’est une épizootie qui ressemble à la
rinderpest.
Je salue les Eglises, tes enfanti et
toi mon ami.
Je suis celui qui a confiance en toi.
(signé) Le roi Lewanika.
ECHOS DE LA PRESSE
De la Vie Nouvelle:
Avant ll«él!
.....Passe-t-il à travers nos églises
un souffie de réconciliation entre frères, de pardon et de repentance? Y
a-t-il des mains tendues vers les mains
que depuis longtemps on ne serre plus?
Le fiot habituel des médisances, des
critiques mordantes, des papotages
méchants est-il tombé, ou continue-t-il,
malgré Noël, à monter et à grossir?
Se prépare-t-il enfin, dans nos petits
cercles protestants, quelque chose de
grand, quelque divine explosion de
bonté fraternelle?
Verra-t-on à Noël des familles disloquées par les passions se reconstituer, des fils prodigues ramenés au
foyer, verra-t-on des ennemis — mari
et femme quelquefois, hélas! — signer,
dans les affections de jadis ressuscitées
par un effort généreux du cœur, une
paix joyeuse et durable? Verra-t-on
les pasteurs donnet l'exemple, oublier
leurs petites rivalités d’infiuences,
leurs petites querelles d’églises, et
sortir enfin, d’un grand élan d’âme,
des mesquineries de mots et de pensées pour se jeter tout entiers dans
le sublime combat que l’amour de
Dieu livre contre l’égoïsme, contre
l’égoïsme ecclésiastique aussi bien que
contre tous les autres?.................
De quel droit, de quel front irionsnous prêcher au dehors, au monde, la
^aix de Dieu, quand nous restons, nous.
désunis dans lios famées et dans, nos
léglises, quani notre ' protestantismo
Îemeuÿe inasible la charité'de
^ésu^-0rist fÿ i.
■ Cépéndant à quoi peuvent servir dés
Eglises, si ce n’est, sur les traces du
Christ, à allér chercher et sauver ceux
qui sont perdus? Si ce n’est pour s’associer dans sa faiblesse à l’çeuvre de
la Rédemption,, à quoi bon être soimême chrétien? L’esprit de Noël c’est
l’esprit de l’amour rédempteur. H|ù’y
en a pas d’autre. Sans lui, toutes nos
heureuses réunions de famille, nos
joyeux sapins de fête, nos cultes solennels, nos chants et nos prières, nos
aumônes, tout, tout ce qu’il y a de
meilleur, est gâté, corrompu: c’est le
sel sans saveur. Que d’égoïsme dans
notre christianisme ! Que de chrétiens
qui n’ont pas encore compris que l’Evangile c’est la bonne nouvelle du
Royaume, et que le Royaume ne sera
que quand la misère morale et matérielle ne sera plus!
Et nous avons pris, à peu près notre parti de l’alcoolisme, de la débauche, du paupérisme, des guerres et des
grèves, de la dépopulation volontaire,
des logements meurtriers, des usines
homicides, aussi bien que des dissensions entre chrétiens et de la démolition morale des foyers. . . . . .
Je ne conteste pas, certes, qu’il y
ait une charité chrétienne. Elle est
sans cesse à l’œuvre, et cette œuvre
est admii’able. Mais elle se contente
de panser les plaies, elle ne semble
plus croire à la guérison radicale et
complète de l’humanité, et l’immense,
le radieux espoir du Royaume de justice et de fraternité ne fait plus battre les cœurs protestants.
Descendons au fond de nous-mêmes.
Peut-être reconnaîtrons-nous que nous
ne voulons plus de cet espoir, parce
que nous ne voulons pas du sacrifice
qui seul le rend réalisable. Nous voulons bien donner quelque chose à nos
frères, pour l’amour de Dieu, mais non
pas tout. Faut-il donc tout donner?
Je ne vois pas, frères, ce que Jésus
a gardé, lui, pour lui-même. ...
Louis LaEon.
UN DOCUMENT DU MOYEN-AGE
L’évêque d’Aoste, Mgr Tasso, a
adressé au clergé et aux fidèles de
son diocèse une lettre pastorale qui
conclut en ces termes:
« Après avoir longtemps supporté
et prié;
« Ouï l’avis de Notre Conseil particulier, du Conseil de Vigilance doctrinale et de Notre Chapitre Cathédral, et la prière aussi de plusieurs
Curés;
« Le Saint Nom de Dieu invoqué,
ainsi que la Protection de la sainte
Vierge Immaculée, Reine de la Vallée
d’Aoste, et de tous nos Saints Valdôtains :
« N^ous défendons à tous les Ecclésiastiques et à tous les Fidèles de notre Diocèse, de lire le journal protestant Le Mont-Blanc, (i) sous peine de
péché mortel et de censure réservée
à l’Evêque.
« Messieurs les Curés donneront
çpmmunica|ion de cette défense aux
(1) Le Mont Blanc n’est pas un journal
protestant, bien que sa directrice, M""« Joséphine Duc, soit membre de l’Eglise d’Aoste.
C’est une feuille populaire, socialiste à l’occasion, mais point révolutionnaire, et d'un
anticléricalisme accentué. Autant vaudrait dire
que, p. ex., la Lanterna Pinerolese est un
organe du protestantisme I
(Note de la Réd.)
Fidèles: dê leur Paroisse de la manière qii’ilt croii’ont la plus efficace ».
Nousin’approuvons pas tout ce qu’é'èlÎt le Mont Blanc, bien qu’il nous
arrive.parfois_.de lui emprunter des
articles!’ Son anticléricalisme est souvent outrancier, et ses jugements sur
les personnes et les choses ne sont
pas toujours aussi pondérés ni, par
conséquent, aussi équitables que nous
î le voudrions. Son excuse, si ce n’est
toujours sa justification, c’est qu’il a
été, il y a quelques années, l’objet
d’une campagne si ignoble de calomnies de la part du journal clérical de
l’endroit, qu’il n’est pas étonnant que
l’indignation lui ait fait oublier la réserve et la modération quelque peu
timides qu’il avait observées jusqu’alors, et qu’il soit parfois excessif dans
son anticléricalisme.
Mais quel document moyenâgeux
que la pastorale dont nous venons de
transcrire la conclusion ! Comme elle
montre que le système romain est toujours le même. Point de place pour
la libre discussion, pour le libre examen des idées et des faits. Défense
de lire, sous peine de péché mortel et
de censure épiscopale: le principe
d’autorité dans toute sa rigueur comme au temps de Grégoire VIÎ.
Avec une différance pourtant: c’est
qu’il a perdu son pouvoir. Le clergé
romain a beau vouloir s’obstiner â
n’en pas tenir compte, les temps ont
changé. Mgr Tasso obtiendi’a peut-être
que la majorité des prêtres de son diocèse et un certain nombre de bigots et
de bigotes s’interdisent de lire le Mont
Blanc, fassent le signe de la croix
quand ils entendront prononcer le nom
du journal «défendu». Mais tous
ceux qui pensent et qui ont quelque
indépendance d’esprit sentiront que
ce n’est pas ainsi qu’on assure le triomphe de la vérité sur l’erreur, et
qu’un système qui craint la libre discussion et a besoin, pour se défendre,
de recourir sans cesse à des actes
d’autorité, n’est plus de notre temps.
Je m’étonne fort, ou la, pastorale de
l’évêque d’Aoste aura fait au Mont
Blanc la réclame la plus efficace que
pût souhaiter ce journal et l’obligera
à augmenter son tirage.
r
CHRONIQUE
La Tour. Un long cortège accompagnait lundi au champ du repos le
corps de Mme Philippine Cesan née
Frache, décédée dimanche matin après
une longue maladie. Nous exprimons
notre sympathie chrétienne à la famille en deuil.
Pérouse. Une vraie foule se réunissait, samedi 18 c., dans la cour et
aux abords de la maison Gay, pour
accompagner à sa dernière demeure
terrestre les restes mortels de Mademoiselle Mathilde Gay. Malgré une
boue affreuse, ce fut avec une attention soutenue que chacun écouta les
appels insistants de M. Léger sur ces
paroles : A qui irions-nous t M. Forneron ajouta l’expression de la sympathie et de la reconnaissance des
élèves, présentes et passées de l'Ecole
Latine pour leur regrettée maîtresse
de couture. M. Soulier fixa encore l’attention du nombreux public, sur le
cimetière et sous la neige qui tombait, par une courte allocution sur:
Dieu a tant aimé le monde...
Nous sympathisons vivement avec
cettq famille^ quel la mort a plus que
déoihiée en peu d’années, pour qu’elle
éontinue à tenir haut le flambeau de
l'Evangile dans¿c^tnilieu presque tout
étranger à notre Eglise. .
ICodorei. La tournée de notre frère,
M. le missionnaire A. Jalla, dans le
Val St-Martin s’est terminée par la
visite faite à notre paroisse et par les
réunions qu’il a tenues dans le temple
de Rodoret et dans l’école des Fontaines. .
Les difficultés de l’évangélisation
du Zambèze et le récit des victoires
obtenues sur les rives du grand fleuve
africain par les messagers de Christ
ont vivement impressionné ses auditeurs.
, Nous prions Dieu que ces réunions
puissent être une bénédiction pour
toutes les églises de la vallée et porter aussi des fruits en faveur de la
Mission qu’il représente.
Nous tenons à le remercier bien cordialement de sa trop courte visite et
l’accompagnons de nos prières et de
notre affection.
'l'urin. Le Lien adresse un pressant appel aux membres de l’Eglise
de Turin en faveur de l’Hôpital, dont
la situation financière inspire de sérieuses inquiétudes. L’exercice 1908
s’est clos avec déficit de 2400 fr. auquel menace de s’ajouter un nouveau
déficit de 2000 fr. â la fin de l’année
courante.
Nouvelles et faits divers
— L’Union Chrétienne de Jeunes Gens de Rome a atteint, dans
le dernier exercice, qui était sa 14®
année, le chiffre de 300 membres, maximum qui n’avait jamais encore été
atteint. Le. Président est M. G. Nesi,
le Secrétaire Général M. Paul Coïsson.
Le budget du nouvel exercice, qui
est de 13.929 fr., prévoit des développements de l’œuvre sous tous ses aspects
M. le D” Gualdi prend la direction
de Vœuvre physique, h laquelle les
2[3 des membres prennent un intérêt
direct. De retour d’un voyage dans
toute l’Europe, il revient enthousiaste
du système suédois d’éducation physique, qu’il désire mettre en pratique ;
il compte aussi en exposer la théorie
dans une série de conférences.
L’œuvre éducatrice comprendra des
leçons de langues, de sténographie et
de musique instrumentale, ces dernières données par le maestro Gius,
Mancini. Il y aura, en outre, comme
d’habitude, des conférences sur des
sujets très variés. La bibliothèque et
la salle de lecture se sont enrichies
de plusieurs livres et journaux nouveaux.
L’œuvre sociale sera poursuivie en
aidant dans leurs recherches les jeunes gens qui désirent se placer, trouver de bonnes pensions, les touristes,
etc. On augmentera le nombre des
soirées sociales, ainsi que des promenades archéologiques, historiques et
artistiques.
L’œuvre religieuse continuera k consister en classes de conversations bibliques, où chacun sera libre d’exposer des doutes, de poser des questions,
d’affirmer ses convictions, — en réunions mensuelles, auxquelles tous les
pasteurs de la Capitale seront invités.
La correspondance fidèle de nombreux jeunes gens, qui ont habitéRome
ou y ont séjourné, fournit des preuves surabondantes de l’utilité de cette
œuvre, qui mérite l’appui de quiconque s’intéresse aux progrès de l’Evangile dans la capitale du paganisme
christianisé.
— La Faculté de théologie de
Montauban a eu sa séance de rentrée le 25 novembre, quoique l’ouver
■fSi
J
■m
•al
1
3
ture eût eu lieu depuis trois semaines.
De 29 étudiants en 1908-09, le nombre des élèves est tombé à 18; il n’y
a que 4 nouvelles recrues.
- — A la suite d’une prédication de
M. Marcel Monod, à Paris (Etoile), un
auditeur, qui demeure anonyme, a signé un chèque de 11.900 francs, com' blant ainsi le déficit de la Société
des Missions. Mais, à 4 mois de la
fin du nouvel exercice, le 7 décembre,
il fallait encore recevoir 800.000 francs
t^ur un budget total de 980.000 fr.
— Le D’Skat Roerdam, évêque
de Seeland, primat de l’Eglise
luthérienne de Danemark, est
mort à l’âge de 77 ans. Il était l’auteur d’une traduction du N. Testament
èn danois avec notes, et de plusieurs
manuels d’enseignement. Il avait provoqué de nombreuses constructions
■ecclésiastiques et s’était occupé avec
zèle de la diffusion de l’Evangile au
Groenland et aux Indes Occidentales.
— M. Angagneur, le proconsul de
Madagascar, est de nouveau en
congé en France, où il ne craint pas
d’affirmer qu’il n’a fait fermer aucun
temple, quoique de nombreux faits documentés prouvent qu’il ment effrontément. Ce qui est également prouvé
c’est que son socialisnie est très pratique, comme le montrent ces extraits
du budget des travaux publics de Madagascar :
« 1906 - Réparations au canapé du
gouverneur .... 3.500 fr.
1907 - Mêmes réparations 4.500 »
1908 - Id. Id. 5.500 »
1909 - Id. Id. 8.500 »
Combien coûtera en 1910 le fameux
canapé?
— La grande voie férrée du Cap
au Caire continue a être poussée activement à travers les vastes régions
qui s’étendent au Nord du Zambèze.
Elle vient de franchir la frontière du
Congo belge. A cette occasion, le 11
décembre, a dû être célébrée une
grande fête, avec l’intervention des
autorités belges et de M. Wallace, l’Administrateur de la N. W. Rhodesia,
qui réside à Livingstone.
LIVRES ET JOURNAUX
Un beau livre pour éirennes.
L’Editeur Hœpli vient de publier
en un beau gros volume, magnifiquement illustré, une traduction, ou plutôt, adaptation italienne des contes de
Hauff: Le Novelle di Guglielmo
Hauff raccontate ai ragazzi italiani da Maria Pezzè Pascolato.
Voi. in 4“ de_600 pages, avec 24 planches coloriées. L. 9,50; élégamment
relié pour cadeau: L. 12.
Les Maerclien de Hauff, qui font les
délices de tous les jeunes allemands,
n’avaient pas encore été traduites en
entier en italien. M“® Pezzè Pascolato, déjà si favorablement connue
par la traduction des contes de
Schmid et par celle d’Andersen, publiées par le même Editeur, nous offre pour la première fois en entier les
trois fameux cycles de contes : La Caravane t Le Scheïh d’Alexandrie et
UAuherge du Spessart, en un langage
bien adapté à la fois à ce genre littéraire, et aux lecteurs italiens. « Je
n’ai pas fait une traduction », dit-elle
elle-même dans sa préface; «j’ai raconté librement, de la manière la plus
adaptée aux enfants que j’avais autour de moi; puis j’ai écrit, le mieux
que j’ai su ». Et certes il eût été difficile de mieux faire. On dirait une
œuvre originale, non pas un livre traduit d’une langue étrangère.
Ces Nouvelles sont à la poi’tée même
de tout jeunes enfants, mais elles sont
spécialement adaptées à l’âge que De
Marchi a appelé l’età preziosa et qui
va de 12 à 16 ans environ.
Les 24 planches coloriées, hors tex
tes, font de cette édition un magnifique livre d’étrennes.
Pierre - Cosi va la vita..... Tradotto
ida Vandalino - Tip. Claudiana, Firenze. - Prezzo: L. 2,00.
S’il est toujours vrai que, comme au temps
de Pradon, il y a des livres, « dont le titre,
à lui seul est Tunique soutien », je dois déclarer tout de suite qu’il n’en est pas ainsi du
livre de Pierre, qui vient d’être traduit en
langue italienne et forme un beau volume de
200 pages à l’impression claire et soignée.
Ce h’est pas un roman religieux à l’instar
de ceux de la Société de Toulouse. C’est quelque chose de mieux dans son genre, à savoir
quinze croquis, de longueur inégale, triés sur
le volet.
La fête de Noël, qui a toujours inspiré de
belles pages dans la littérature évangélique,
donne lieu ici à trois chapitres: «Natale fra
la nebbia », « Natale piovoso », « Natale in
esilio » qu’on pourra lire avec bien du profit,
dans les veillées d’hiver au coin du feu, à la
place de tant de fadaises, bien peu édifiantes !
C’est une âme, on s’en aperçoit dès la première page (Quadri Viventi), qui a senti le
frissoti de la question sociale, et veut le communiquer aux autres.
Ailleurs c’est l’angoisse du faible qui saisit
l’auteur et lui dit que le penseur, l’artiste ne
doivent pas se contenter de considérer et de
peindre les misères humaine, mais secourir
le malheureux, l’indigent, l’affamé.
Une paix toute céleste pénètre notre cœur
quand nous lisons la «Roccia dei vecchi » où
l’analogie avec le roc séculaire où doit se reposer Tespoir du croyant a pourtant à mon
avis, quelque chose de forcé.
L’espace du journal nous défend d’entrer
dans d’autres détails II y aurait pourtant tant
de choses à louer, tant de pensées à admirer
et à cueillir 1 Je dis à cueillir car elles sont
semées, comme des choses insignifiantes, dans
une mer de cristal.
L’A. en effet n’est pas théoricien, il cite le
fait, il illustre par un exemple la maxime, il
ne la dis pas.
Confrontez par ex. la page 219 avec la
pensée de Metastasio bien connue:
Se a ciascun l'interno affanno
Si leggesse in fronte scritto.
Quanti, mai, che invidia fanno
Ci farebbero pietà!
Un enseignement moral et religieux se dégage de soi de ces faits si intéressants et
simpiistes, et se met à la portée de chacun.
Le titre qui n’est pas un lieu commun les
rassemble tous dans une union idéale.
Nous ne pouvons parler avec compétence de
la traduction n’ayant pas sous les yeux le
texte français. La langue cependant est correcte et limpide comme les sources de la
montagne dont le traducteur a voulu prendre
le nom.
Seulement une critique peu clairvoyante
pourrait dire qu’il y a un abus de diminutifs:
en tout cas, pour viser juste, elle devrait
ajouter tout de suite pas ossei naturels pour
un vaudois des Vallées et alors....elle lo
caliserait le traducteur.
L’impression, comme nous l’avons dit, est
soignée : la ponctuation seule laisse souvent à
désirer et peut donner lieu à des équivoques
dont une est très gracieusement « exhilarante ». Je ne vous la dis pas. Achetez le livre, vous la trouverez à la fin de la page 7.
Florence, Décembre 1909.
H. Pellegrini.
E. Romano. - Cinque Preludii per
organo ed armonio. Torino - Marcello Capra, Editore.
Ces morceaux, d’une juste longueur, et d’une
éxécution assez facile, plairont certainement
à ceux qui goûtent la musique sacrée. Ils peuvent très bien être joués dans nos églises à
l’ouverture du culte. L’inspiration en est sérieuse et élevée, le développement de la phrase
mélodique, confiée successivement aux différentes voix, est clair et correct et toujours
intéressant. E.-L.
Santa Cecilia.
Rivista Mensuale di Musica sacra.
Torino.
Sommario di Dicembre 1909.
Ancora la Questione romana - Il Congresso
toscano a Pisa - Notizie - Cronaca - Musica:
Calegari - Marziale per organo o armonio.
Minerva
Sommario del N. 52.
La questione trentina dal punto di vista tedesco - Rousseau inumo - 1 lavori d’irrigazione negli Stali Uniti - Gli errori sociologici
e litorali delle detnucrazie - Le idee del Vau
ban BuH’organizzazione dell’esercito - I fenomeni fisici dello spiritismo - La giovinezza di
Bismarch - Il « radium » nella teropeutica Questioni del giorno - Spigolature - Recensioni
e notizie Bibliografiche - Et ab lue et ab hoc
- Rassegna settimanalo della stampa.
Revue politique
Samedi dernier, reprise des travaux
pàflènièntaires qui avaiént été suspendus à la suite de la crise ministérleiler;:,Attente anxieuse, soit à la
Chambre soit au Sénat au sujet des
communications du Gouvernement;
attente anxieuse disons-nous, mais au
fond plus ou moins bienveillante. M.
Sennino n’est pas orateur, au sens propre du terme; il n’est pas de ceux
qui trouvent « toutes choses faciles »,
ni qui promettent plus de beurre que
de pain. Aussi ne vous étonnez pas
que son discours de présentation, contenant un programme en embryon ait
été sans éclat, monotone, et qu’il ait,
par Conséquent, été accueilli plutôt'
avec froideur, si ce n’est avec des
marques d’hostilité manifestes. Le discours Sonnino est immédiatement suivi
du dépôt des projets de lois que voici:
Unification dès services màritimes;
institution des nouveaux ministères
des Ch. de fer et du travail, de l’Industrie et du Commerce; prorogation
jusqu’à la fin de mars 1910 de Texèrcice provisoire des entrées et des sorties pour les budgets particuliers qui
ne seraient pas votés avant le 31 déc. ;
dispositions en faveur dès sinistrés de
la catastrophé calabro-sicilienne, etc.
M. Pantano, probablement aigri d’avoir été laissé de côté dans la dernière combinaison ministérielle, part
aussitôt en guerre contre M. Sonnino
et voudrait provoquer un vote immédiat de blâme à son adresse sur une
simple question de « procédure parlementaire ». Les orateurs qui se suivent à la tribune, MM. Lacava, Ciccotti, Ciuffelli, Cavagnari, E. Ferri,
Barzilai, Chiesa, Turati sont heureusement moins agressifs; ils ne vont
généralement pas jusqu’à se déclarer
satisfaits de la façon dont la crise ministérielle a été résolue, mais ils se
disent disposés à attendre que le nouveau gouvernement ait fait ses preuves. Et M. Sonnino les en remercie
dans un deuxième discours, plus efficace que le premier, où il* dit qu’il
ne sait ni ne voudrait improviser des
lois engageant l’avenir de là nation
et qu’on ne saurait mettre à exécution
faute d’argent. Aussi demande-t-il une
attente bienveillante de quelques semaines afin d’avoir le temps de se
retourner et de préparer convenablement un programme complet. -«
Il est d’usage qu’à chaque changement de ministère, le président dè la
Chambre résigne ses fonctions et M.
Marcora n’a pas manqué de s’y conformer ... dans Péspoir qu’on le prierait de retirer Sa démission. On lui
a adressé cette prière, ce qui revient
à dire que l’ex-président a repris possession du fauteuil présidentiel au milieu des acclamations de l’assemblée,
ému jusqu’aux larmes et délicieusement chatouillé dans son amour-propre.
Au cours de la séance de mardi,
la Chambre vote presque en bloc, par
assis et levés, plusieurs projets de lois
et par 200 v. contre 75, le projet pour
l’unification des services maritimes,
destiné à mettre sous la dépendance
du ministre de la marine plusieurs
services maritimes qui étaient jusqu’ici du ressort des ministères des
iTv Public^ des A#. Etrangèfes, de l'Intérieur oü des Postes. Sur la proposition^de l’hon.^ Manra, la Chambre
s’ajourne au 10 février, ni plus ni
moins! OvHFiî' =
— La mort de Léopold II ne semble pas avoir affligé outre mesure le
bon peuple belge qui a vu cependànt
sa prospérité s’accroître sous le long
règne (44 ans) du monarque défunt.
Le vieux souverain fut non'^seulement un modèle de roi constitutionnel, mais encore un grand brasseur
d’affaires, un fin diplomate et peutêtre un des meilleurs chefs d’état que
l’Europe ait eus dans la seconde moitié du XIX siècle. C’est uniquement
à son initiative éclairée et courageuse
que la Belgique doit de posséder le
riche et vaste empire du Gongo.^ Màis
si Léopold a su faire les intérêts de
son pays tout en ne négligeant pas
les siens propres, il n’a pas su se faire
aimer. Il fut mauvais mari et mauvais père, "d’un rigorisme excessif à
l’endroit de ses filles auxquelles il ne
voulut rien pardonner, t^indis qu’il fut
toujours si indulgent vis à vis de ses
prppres faiblesses de vifux beau. Sa
viè' n'a pas été préclséiiient un modèle de vertus familiales, ni un exemple à signaler à la jeunesse de ses
états. N’empêche qu’il nWt été absous
par le prêtre; sur sop lit de mort, de
tops ses gros et de ses petits péchés
et qu’on ne lui fasse àujom'd’huî même,
à Bruxelles, d’imposantes funérailles.
On dit beaucoup de bien de son neveu
lé prince Albert, appelé à lui succéder.
— Au moment où l’on s’y attendait
le iiioins,'une crise politique s’est soudainement déclarée en Grèce. Le ministre de la Guerre ayant déposé un
projet de loi poûr la création de deux
nouvelles divisions, un député de la
majorité lui demande brusquement
pourquoi il demande de nouveaux
crédits: A quoi le ministre répond que
c’est afin de remédier à la désastreuse
politique financière du Cabinet précédent. Sur ce, tout le groupe Theotokis-Rhallys abandonne la salle au
milieu du tumulte de l’assemblée qui
n*est plus en nombre pour délibérer.
Voilà la cause apparente de la Crise;
mais il y a plus que cela, et de plus
graves événements sernblent se préparer, car la ligue militaire siégé en
permanence et le ’peuplé grec est en
proie à une très vive surexcitation.
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- François Grill (Gros), Pral - Mme M. Bonne^
Turin - L. Ferrerò, Turin - D. Lantaret, Sciolzô
- G. D. Billour, Vallecrosia - Doct. Prochet,
Rome (bons vœux) - Doct. John Biava, Milan
(reçu 12,50) - B. Roland (Envers), La Tour.
A. Rivoir, gérant.
La famille Cesan, profondément
émue pour les nombreuses preuves
d’affection et de sympathie qu’elle a
reçues à l'occasion de la maladie et du
départ pourfla Patrie Céleste de leur
bien-aimée épouse et mère
PHILIPPINE CESAN
remercie de cœur, et demande excuse
à toutes les personnes à qui, en une
si douloureuse circonstance, l’envol
de la participation aurait été omis.
Torre Pellice, 20 Décembre 1909. ^
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con un massimo credito di L. 2000, e con un disponibile
giornalit-ro di L. 100;
— Si fanno acquisti di rendita dello Stato, per conto dei depositanti, e se ne esigono le semestralità;
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di rendita scaduti ;
— Si accettano domande d’iscrizione alla Cassa Nazionale di
Previdenza ;
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