1
Compte-courant avec la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie.............. L. 3
Tous les pays de VUnion
de poste............» 6
Amérique du Sud . 9
On s’abonne ;
Au bureau d’Adminislration;
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M, Ernest Robert (Pignerol)
et à rimprirnerie Alpina à
Torre Pellice,
L'abonnement part du 1. Janvier
et se paye d’avance.
Année XIX. N. 45.
9 Novembre 1893.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annoncez: âO centimes par ligne
pour une seule fois — lô centimes de 2 À 6 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Bédactlen àM.
le Past. E. Bonnet Angrogne^
(Torre Pellice), et pour T Administration à M. Elisée Coslabel, Tarre Pellice»
Tout chaugement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
KCUO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me sere-i témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Bpli. IV, IB. Que ton règne vienne. JHalth. VI, 10
M O III III a i r
Correspondance. — Chronique Vaudoise. —
Nouvelles du Zambèze. — Sou,scriptions
diverses. — Revue Politique. — Avis.
CORRESPONDANCE
Gènes, le 25 Octobre 1893.
Cher ami et frère.
Je me permets de vous envoyer
quelques remarques sur la prédication, recueillies dans un article d’un
journal anglais. Vous en ferez l'usage que vous trouverez bon.
i° Cherchons avant tout d’entrer dans l’esprit de notre sujet et
à revêtir nous-mêmes les pensées
et les sentiments que nous dé.sirons
communiquer aux autres. Si la prédication n’est pour nous qu’un simple devoir, et un devoir pénible,
nos auditeurs trouveront au.ssi que
c’est un devoir très pénible que de
nous écouter; U nous laut toujours
avoir une vivante sympatliie avec
nos auditeurs, sentir que nous avons
quelque chose d’important à leur
dire, à eux en pai'ticuber, et leur
faire sentir que nous leur parlons
de l’abondance de notre cœur.
2“ Mettons-nous à la place de
nos auditeurs, jeunes et vieux, $a
vants et ignorants, cherchant à connaître leurs besoins, leurs pensées
et leurs sentiments, l’état de leur
âme, leurs tentations, leurs craintes
et leurs difficultés. — Quelques-uns
sont agités par des doutes, d’autres
se contentent de l’apparence de la
piété! Pour connaître leuis besoins
il faut visiter .soigneusement nos
auditeurs ordinaires, et puis sonder
notre propre cœur et croiie que nos
besoins spirituels .sont aussi les leurs;
ce qui nous console et encourage
nous-mêmes, consolera et encouragera aussi ceux qui nous écoutent.
3o La prédication a toujours un
double] but: enseigner et exhorter.
Que nos explications soient toujours
claires et sim,pies, nous rappelant
que ce ne sont pas seulement les
pauvres et les ignorants qui ont besoin d’être instruits, mais aussi ceux
qui appartiennent à une classe supérieure. Nous présumons trop, en
général, des connaissances religieuses que possèdent nos auditeurs, et
nous avons tort d’employer souvent
des expressions qu’ils ne comprennent pas. Et pour que l’instruction
soit aussi complète que possible, il
faudrait ne pas se borner à prêcher
sur des textes isolés, lesquels, séparés du contexte, ne rendent pas
2
— 254 —
le sens exact de l’auteur inspiré.
Faisons quelques fois une série de
prédications sur un livre entier de
l’Ecriture, ce qui nous obligera à
traiter presque tous les sujets religieux, sous leurs aspects divers.
4“ Mais s’il est nécessaire de
donner à nos auditeurs une instruction claire et solide, il est tout aussi
nécessaire de faire de sérieux appels
à leur cœur et à leur conscience,
et de les exhorter à la conversion,
à la sanctification, à rendre un fidèle témoignage à l'Evangile auprès
des naembres de leurs familles et de
leurs amis. Un bon prédicateur doit
toujours chercher par la prière et
par la méditation ces 3 dons principaux :
d® La sympathie qùi émeut et
élève l’âme des auditeurs;
2“ La claire intuition des faits
spirituels, qui seule rend capable de
les présenter comme de vivantes
réalités;
3“ L’enthousiasme pour le Sauveur qui nous a rachetés par son
sang, et qui met toute sa
gloire
a
sauver, même le plus grand des pécheurs.
Tous ne peuvent pas être de
grands prédicateurs, mais tous peu-vent et doivent être fidèles, et faire
constamment des progrès dans la
connaissance, dans l’amour et dans
le dévouement.
Je regrette de voir rentrer en
Suisse l’excellent pasteur M. Lagier,
npmraé dernièrement à la direction
de l’Eglise nationale de Goppet, Canton de Vaud. C’est un fidèle prédicateur de l’Evangile dont je connais
l’esprit profondément chrétien, et les
connaissances théologiques, puisque
presque tous les lundi, nous passions
ensemble une partie de la matinée,
discutant le plan de nos . sermons,
et causant sur des questions théologiques à l’ordre du jour, Puisse-4
il être raraplacé par un pasteur également fidèle et bon enfant comme
lui !
Votre dévoué dans le Seigneur
J. D. Turin.
Zanzibar, 2 Settembre 1893.
Caro sig. Quattrini,
Slavo per darle mie notizie allorché colla posta di ieri mi peivenne il resoconto della chiesaValdese
di Livorno che Ella mi ha mandato.
La ringrazio del pensiero e la prego
di sottoscrivermi per la stessa somma al Soldo Evangelico; le pagherò
la mia quota appena mi sarà dato
il piacere di rivederla.
Siamo in (puesta stazione da quattro mesi che tra.scorsero per me
abbastanza rapidamente grazie alla
novità dei costumi ed alla vita randagia che abbiamo Jaita.
Giunti qui il 4 Giugno dopo una
traversata abbastanza buona, malgrado il Monsone che ci ha un poco
travagliati, ci siamo fermati per
circa un mese, recandoci dopo quel
tempo a visitare i possedimenti germanici della costa vicina. Visitammo
successivamente Dar-el-Salaam, Ba*
gamoyo e Tanga. Il primo possiede
un porto naturate vastissimo e completamente riparato da ogni vento,
ma disgraziatamente vi regnano le
felibri che non permetlono agli europei un soggiorno prolungato.
Abbiamo ricevuto dai Tedeschi, nostri, alleati accoglienze cordialissime.
Bagamoyo è un punto importan Le poi
chè vi fa capo una delle grandi ar
terie per cui si accede all’Africa
Centrale; la via che fa capo ccisti
è poi'corsa in questa stagione da innumerevoli carovane che recano dab
l’interno avorio, pelli ed altri, pi'o^',
dotti che vengono ssamblati cori;
slolïâ, chincaglierie e minuti oggetti,
d’ornamento di cui i negri in generej
sono molti ghiotti. Visitammo il caravansérail dove si radunano le ca- :
rovane che arrivano daH’lnterno; Vi,
si vedono riuniti migliaia di indivi-
3
p.:;- ; -n-. . "
r'
............. > ‘ V- .. •.'•\'
255
dui che rappresentano i costumi di
tutti i popoli dell’ìnterno. La via che
fa capo a Bagamoyo fu percorsa dai
più grandi esploratori, quali Burton,
Spelee, Grani, Stanley, Emin ed in
Bagamoyo fu portato il corpo' del
più grande fra essi, cioè Livingstone.
Dagli ufficiali tedeschi ci fu offerto una caccia all’ippopolamo sul
fiume Kingani che sbocca a poca
distanza da Bagamoyo. Percorremmo
a cavallo un tratto della via seguita
dalie carovane finché raggiungemmo
il fiume. Ma le dirò che quantunque
incontratici con molti ippopotami e
coccodrilli che si trovano in abbondanza nel fiume, non riportammo
nessun trofeo di caccia, poiché quantunque feriti, questi animali si cacciano sott’acqua e vanno a morire
molto lontano. A Tánger, dove ci
recammo in ultimo, e che ha pure
un buon porto con splendida vegetazione tropicale, ci venne anche offerta una gita mollo interessante
sopra il fiumé che sbocca a poca
distanza e di cui non rammento il
nome. Ci recammo colà colle imbarcazioni nave stazionaria germanica e ci divertimmo mollo ammirando il magnifico paesaggio che
cambiava ad ogni svolta del fiume.
Di ritorno a Zanzibar abbiam dovuto ripartire giorni or sono per
Kissmuyu, dove i Somali in rivolta
minacciavano di uccidere un ufficiale
italiano in missione colà da circa un
anno. Fortunatamente egli potè fuggire e lo riportammo sano é salvo
qui. Ora aspettiamo- di partire verso
la fine -del mese per la costa dei
Somali il cui protettorato ci fu accordato dal Sultano di Zanzibar tempo
fa. , , '
Qui nullafhavvi di molto interessante. L’isola, a parte le febbri che
vi regnano in gran parte dell’anno,
ha una vegetazione splendida, ed è
massimamente coltivata a cocchi e
garofani,'La proprietà appartiene
quasi completamente agli Arabi da
Mascate, che, bon gré, rfial gré,
si adattano al dominio inglese òhe '
proibisce loro il commercio degli
schiavi, fonte una volta della loro
ricchezza.
Ho ricevuto ieri la notizia della
mia promozione a tenente di vascello;
se ne fossi contento Ella può immaginare.
Ricordo sempre con gioia il brete
tempo che trascorsi ultimamente a
Livorno: pur troppo tutto non fini
come speravo, ma mi sottometto con
rassegnazione ai voleri di Dio, dal
quale finora ho avuto benedizioni
superiori a quanto merito. Serberò
poi sempre verso di Lei la più grande
riconoscenza, avendo avuto campo
di riconoscere in Lei un amico sincero.
Mi ricordi alla sua cara làmiglià
che a quest’ora sarà sulle Alpi a
godere delle aure miti [delle valli;
mi creda sempre, caro signor Quattrini
suo alTezionatissimo
Maurizio Talmoné
R. N. Staffetta.
Lsb Appia, lo 4 Novembre 1893.
Monsieur et cher Rédacteur
du Témoin,
Une phrase du compte-rendu de
la Conférence du Val S. Martin m'engage à vous adresser quelques mots
en faveur de l’Orphelinat, et cela
d’autant plus volontiers qu’on dirait
que, pareeque’ il a pu suffire â ses
dépenses l’année dernière, on le voit
désormais à l’abri du besoin. L’exercice s’est clos avec 337,80 en caisse;
croit-on qu’avec cela on pourra joindre les deux bouts, si l’on tient
compte de tous les travaux qui restent à faire et des dettes qu’il y a
encore à payer? Nous avons besoin,
autant que l’année dernière, de dons
en nature, et' malgré les compterendus que j’ai expédiés à chaque
donateur par l'entremise des Consistoires, rien ou presque rien n’est
encore venu. Je serais donc très rèconnaissanl à MM. les pasteurs qui
, V.
•,;r
'j:
'■■X.
■■f'*
.,
4
- 256
voudraient bien annoncer du haut
de la chaire qu’ils sont disposés à
recevoir, dans la semaine du 12 au
20 Novembre, tous les dons en nature et en argent qu’on voudra bien
leur apporter pour l’orphelinat. Mais,
du moment que nos jeunes gens ont
besoin d’être occupés, entre autres
comme collecteurs, pourquoi les Unions Chrétiennes des diverses paroisses ne se feraient-elles pas le
centre de ces collecles, en chargeant
un de leur membres de recueillir
les dons de chaque quartier et de
les transmettre à celui d’entre eux
qui serait spécialement indiqué pour
les envoyer à destination? Il n’aurait qu’à se mettre en communication avec M. le Dr. Rostan pour la
Vallée de S. Martin et avec le soussigné pour celle du Pélis et on lui
enverrait tous les sacs dont il a besoin. J’espère que personne ne voudra se reposer sur ses lauriers: ni
pommes de terre ni châtaignes ne
se gardent d’une année à l’autre;il
n’y a d’intervalle que la sincère reconnaissance des orphelines et de
Votre bien dévoué
W. Meille.
Colonia Valdense (Uruguay), 4 Octobre 1893.
Honoré Monsieur,
Voilà environ un an et demi que
le Témoin a parlé à ses lecleuis
d'un temple en voie de construction
dans cette colonie. Lorsqu’ils posèrent la pierre fondamentale d’un
édifice, dont l’urgente nécessité était
reconnue de tout le monde, nos colons n’étaient pas sans quelque inquiétude. Ils connaissaient plus ou
moins ce que c’est que d’entreprendre une construction de ce genre,
en un pays où tout est si cher, et
particuliérement les matériaux les
plus' indispensables. Mais ils comptaient, d’une part, sur les produits
de leurs champs, et de l’autre, sur
des secours venant du dehors, secours et produits qui leur ont également manqué ensuite. Voilà pour
quoi les travaux en ont été interrompus presque à leur commencement, et que personne ne saurait prévoir quand ils pourront être repris.
En attendant, et pour rendre la
déception un peu moins pénible, nos
amis ont fait, 1e Dimanche 24 Septembre, la dédicacé d’un temple,
élevé il y a déjà plusieurs années,
dans le village de La-Paz, à l’une
des extrémités de la paroisse.
Tout à lu fois fruit et cause de
divisions, de querelles, de haines
dont notre Colonie voudrait en vain
effacer le souvenir et détruire les
conséquences, cet édifice portait la
marque de son origine. Jamais consacré d’une manière formelle au
service du Seigneur, jamais même
fini, servant tantôt de lieu de culte,
tantôt de local pour école, il avait
un certain aspect quLne faisait guère
bonne impression.
Quoiqu’il ne fût peut-être pas bien
nécessaire, corne temple, et qu’il ne
puisse jamais servir, à cause de son
excentricité, que pour une petite
partie de la paroisse, on sentait néanmoins qu’il fallait l’achever, le
rajeunir, lui ôter cette apparence
de tristesse, et puis en faire la dédicace. D’ailleurs, ne semblait-il pas
qu’on jetterait ainsi un voile sur le
pa.ssé, que la disparition de ces murs
sombres et dégarnis derrière d’autres éclatants de blancheur, serait
comme la disparition des vieilles
rancunes, et que, consacrée par la
Colonie entière, cette maison de
Dieu deviendrait plus chère à la
paroisse dans son ensemble?
Je crois que tout le monde sentait cela; et lorsque, dans les réunions de préparation, on parlait de
ces choses dans chaque école, on
voyait qu’elles trouvaient un écho
dans tous les cœurs. Aussi a-t-on
pu avoir un service de Communion
après le culte de dédicace, et y at-on vu avec plaisir des principaux
représentants des deux partis rivaux
s’approcher de la table du Seigneui’,
dans le même sanctuaire.
1
'••«a
i.
5
- 257
Dieu veuille que ce temple, cause
innocente de tant de mal, devienne
maintenant une source de paix, de
charité et d'union pour le bien; et
que les armoiries de l'Eglise Vaudoise, et ces mois de Jésus: «Dieu
a tellement aimé le monde... » placés tout prés les uns des autres sur
la façade de l’éditice, disent réellement au monde que, désormais, notre désir n’est plus de nous déchirer
les uns les autres, mais de (aire
luire la lumière de Glirist dans les
ténèbres!
Je ne vous parlerai pas de la cérémonie elle-même, vu qu’elle a été
absolument semblable à toutes les
cérémonies de cette espèce. M. Ugon
a été chargé, comme de juste, de la
partie se rapportant à la dédicace,
et M. Bounous nous a donné une
bonne prédication sur le teste; «Vous
êtes la lumière du monde... » Grâce
aux soins persévérants de M. l’instituteur J. Gaydou, et à la bonne
volonté d’un certain nombre de
chanteui’s, nous avons eu, ce jourlà un chant auquel nous n’étions
guère accoutumés.
Le gros de l’assemblée se composait de nos colons, venus même
des extrémités du grand diocèse de
M. Bounous; parmi les autres plusieurs catholiques. Aux premières
places se trouvaient les pasteurs
Vaudois, l’aide du pasteur écossais
de Buenos-Ayres, un pasteur méthodiste, enfant de la Colonie et sincèrement Vaudois malgré tout, et
les autorités, parmi lesquelles se
distinguait l’uniforme du Colonel
chef de la police du Rosario.
^ Nous attendions le préfet et le
juge suprême du département; mais
le mauvais temps du samedi ne leur
permit d’arriver de Colonia (chef
lieu du départ.) que pour le service
de l’apr ès-midi. Ils avaient avec eux
l’administrateur des rentes, père d’un
de nos élèves, et un ou deux autres
messieurs.
Le service de l’aprés-midi fut essentiellement réservé aux cfeux amis
et collègues que je viens de nommer. L’assistance était plus nombreuse encore que celle du matin.
Nous y entendîmes de l’adglais, du
français et de l’espagnol, lé tout intercalé de beaux chants. (Jn nou.s y
lut aussi un très aimable télégramme
du ministre de Fomento (colonisation, instruction, commerce, etc..,).
Que le Seigneur bénisse cette belle
journée pour le bien de cette Colonie, de la République entière, et
pour sa gloire I
Votre très affectionne
B. A. PONS.
CHRONIQUE VâUDOISE
FLORENCE. Ecole de Théologie,
11 semblait au premier abord qu’il
ne se présenterait aucun étudiant
nouveau pour notre Ecole. Il s’en
est au contraire présenté cinq, ce
qui est la plus forte « rentrée ï que
nous ayons eue depuis longtemps. Le
Conseil de théologie n’en a accepté
pour je moment que quatre dont
deux sont soilo prova pour un sémestie. De ces quatre étudiants deux
proviennent des Vallées Vaudoises,
un de Rome et un de Benevenlo.
Que nos amis ne s’effrayent pas
trop de voir augmenter le nombre
de nos étudiants, tandis que l’on a
lieu de craindre qu'ils ne puissent
pas être tous employés un jour. Si
Dieu nous les envoie pour que nous
les préparions à son œuvre, c’est
sans doute parcequ’il aura de l’ouvrage à leur donner.
VILLESÈCHE. — Nous avons eu
le Dimanche, 29 Octobre, un service
spécial à l’occasion du dépaii de nos
émigrants pour la Caroline du Nord.
Nous complons de la paroisse une
quarantaine de personnes, grandes
et petites qui vont nous quitter;
d’autres se préparent à le.s suivre.
Nous accompagnons ceux qui par-
6
— 259
lent de nos meilleurs vcsux et de
nos prières.
TORRE PELLICE. Orphelinat. —
tJn concert. Le fait que l’an dernier
les comptes ont été bouclés sans
déficit, ne signifie nullement qu'il y
ait abondance pour l’exercice en
cour,s. Tant s’en faut. L’Orphelinat
a besoin de dons en natui’e et de
dons en argent pour nouer les deux
bouts.
Aussi voyons-nous le président de
l’Adminislration saisir toutes les oc
casions propices pour procurer a
l’établissement ce dont il a besoin.
Pour mercredi dernier Mr. W.
Meiile avait organisé un concert de
bienfaisance, et malgré tes deux frs.
d’entrée à payer, le local était bien
garni d’auditeurs. C’est que le programme était aussi attrayant que
bien exécuté par des artistes qui
ont à plusieurs reprise.s provoqué
de vifs applaudissements. M.lle Didero et MM^ Rauer, Franceschini,
Bosio et Malausséna ont bien voulu
aider cette œuvre de bienfaisance
en prêtant leur précieux concours.
NOUVELLES DU ZVMBÈZE
Un courrier, parti de Kazoungoula
le 21 Juillet et arrivé le 31 Octobre,
nous apporte de bonnes nouvelles
des missionnaires du Zambèze et de
leur œuvre.
M, Coillard, qui avait été sérieusement malade au printemps, se remettait lentement. 11 n’était plus
simplement question de blocns des
stations; au contraire, une grande
école étant en voie de formation à
Loatile, la station de M. Coillard,
les Adolphe Jalla seront probablement appelés à s’y établir dès cette
année, lahssant Séfoula aux .soins
d’un évangéliste. M.lle Kiener irait
alléger la besogne des missionnaires
du bas (Sesbeke et Kazoungoula).
M. Goy souffrait depuis longtemps
d’un mauvais furoncle qui lui a
produit un gros trou à la cheville.
De Kazoungoula on annonce que, le
14 Juillet, un petit Edouard est né
aux Louis Jalla. Aux dernières nouvelles (2l Juillet) toutes les santés
étaient bonnes, grâces à Dieu. Voici
quelques extraits des lettres de M.
Louis Jalla:
« ... La petite vérole nous a fait
une longue visite et a emporté plus
de la moitié de la population; n’ayant plus rien à dévorer ici, elle a
commencé déjà ses ravages chez les
Bulokas et continuera peut-être sa
marche funèbre de proche en proche jus(;u’à l’Océan Indien et chez
les Matabélés. Le chef Mokoumba a
enjoint aux réchappés d’ici de se
grouper autour de lui ; noire village
de Kazoungoula, qui n’avait que 00
buttes, en sera doublé. Mais, outre
la famine, que de misères parmi les
survivants! à combien la vérole n’a1,-elle pas rongé un œil ou les deux,
ou le nez ou les Oreilles? Sur la
station, tous l'ont eue, sauf une fillette et moi; mais nous n’avons
perdu qu’une de nos élèves, morte
chez ses parents. Ma femme et notre Vaido y ont aussi passé, mais
ils ont bientôt été hors de danger,
grâces à Dieu. Gomme ni les sauterelles, ni la vérole, n’ont épargné
les devins plus que les autres, la
croyance en leurs pratitpies superstitieuses, destinées à éloigner ces
fléaux, a été rudement ébranlée, et
nous lâchons d’en profiler pour la
remplacer dans les cœurs par la
foi au Dieu Puissant et Miséricordieux. Une des principales victimes
de la vérole a élé le jeune chef de
Sesbeke, Nguana-Ngono, fils de la
ruine, celui qui, par son exemple,
a tant contribué à stériliser nos efforts en faveur de ses sujqis. Ses
funérailles ont pù prouver combien
les mœurs des Barotsis tendent à
pei-dre de leur barbarie. Il y a huit
ans, à la mort d’un personnage aussi
important, on l’aurait fait suivre de
plusieurs serviteurs chargés de lui
prêter dans l’autre vie les mêmes
■'’3
; -'/'-T,' ^ '-IX'-Í
7
Sr
k:
Í .
259 —
services qu’ils lui rendaient dans
celle-ci. Aussi les serviteurs des
Nguana-Ngono se sont-ils hâtés de
s’enfuir après sa mort. Mais la vie
d’un homme commence à avoir du
prix même aux yeux d’un Morotsi.
C’est ce qu’a prouvé le roi en envoyant son premier ministre présider aux funérailles. Celui-ci a fait
planter sur la tombe un poteau, au
})ied duquel on a égorgé 18 bœufs
qu’oii a ensuite cuits et mangés, car
au Zambèze il faut être bien repus
pour pouvoir pleurer. Puis l’on a
rasé les veuves du chef, parmi lesquelles est notre Sebeso, notre ancienne et pieuse élève que la vérole
a privée d’uti œil; quand leurs cheveux auront poUssé, leur deuil sera
fini, et aloi's le nouveau chef prendra
celles qui sauront lui plaire, les
autres seront libres de conlracter
un nouveau mariage. Pas une goutte
de sang humain n’a été versée à
celle occasion.
(à suivre.)
Keviie Poliliqiie
Koiuc. Le cardinal Laurenzi, originaire de Perugia vient de mourir,
au grand regret de Léon Xlll qui
a toujours eu dans ce prélat un
soutien et uu appui.
iœ général Cosènz rcnti'e dans la
vie privée à cause de son âge et de
sa santé, et le lieutenant général
Priraerano le remplace comme chef
d’état-major. Il est question de nommer Cosenz memljre honoraire du
Coruseil Suprême de guerre.
Le procès est
annoncé pour ¡la pi’ochaine se.ssion
qui commencera le 27 courant. Les
accusés sont au nombre de 26, parmi lesquels se trouve un italien,
Éspag’iin. Un bateau con lena ni
20 caisses de dynamite en conlrébande a sauté près de Santander.
Un grand nombre de maisorts menacent ruine, . 400 cadavres ont été
identifiés, et l’on croit que 200 autres se trouvent encore sous les
décombres.
nfai'oe. La lutte continue à Mélijla; les kabiles préparent un coup
de main sur Penongomera, et le
ministre de la marine espagnole envoie six navires pour surveiller les
côtes et au besoin les bombarder.
CorinÜie. Le canal qui coupe
l’itsrne va être ouvert à la naviga
tion et au commerce le 11 et.
et IV’oi'vèg'c. L’union entre ces deux rcyaumes vient d’être
proclamée au milieu d’un grand enthousiasme.
y%fric|iic. Le Times annonce que'
les Malébélés sont en déroute et
que leur roi Loliongula fuit devant
les forces anglaises qui ont pris
posse.ssiori de sa capitale.
Horaires des chemins de fer
Torino 6,- 9,37 15,25 18,45
Ai rasca 6,52, 10,23 16,13 19,33
Piiiemlo 7,25 40,53 16,39 20, 4
S, Secondo 7,42 il, 7 16,55 20,20
13 riche rasio 7,53 11,18 17, 6 20,81
Üibiana 8, 6 11,30 17,18 20,43
Lus.S.Giov. 8,18 11,41 17,29 20,54
Torre Penice 8,25 11,48 17,36 21, 1
Torre Pelili :e 5,25 9 - 43,50 18,11
Lus.S.Giov. 5,33 9, 7 13,58 18,18
Bibiana 5,43 9,17 14, 8 18,28
Bri'cherasio5,50 9,14 24,15 18,35
S. Seeomio 6, 5 9,39 14,28 18,48
Pinerolo 6,14 9,48 14,37 18,57
A ¡rasca 6,46 10,16 15, 7 19,20
Torino 7,43 11,10 15,57 20,20
(1) CD (D (D
PiDeroìo . B,50 7,40 9,30 11,30 14,30 17, 0 20,10
Perosa ' . 7,26 9,17 ■ 11, 7 13, 7 18, 7 18.37 21,47
(1) (D (1) (1)
Porosa . 4,10.7,40 9,30 11,02 i 14,30 17,- - 19,44
Piaerolo . 5,46 9,16 11, 6 13,28 18, 6 18,36 21,20
■ t-
8
— 260 —
Asile des YìeIlUrds
A reporter Frs.'11,384,80
M. le Major Daniel Deux 15,00
» Emmanuel Tron
Miss Magee
M. et M.me E. Borei
Miss Cheslham
M.lle Faulquet
M. H. Robson
Miss Chambré
10,
26,—
104,
52,
40,—
260,—
130,—
Total L, 12.022.30
POUR LA VENTE
en faveur de nos Etadlissements d'instruction
Report Fr. 7720,80
M.me Adair Jorand (Oregon) 35,45
M. le cliev. Berlet 10,—
M. le major' Daniel Beux 10,—
Total Fr. 7776,25
Si domanda subilo
per l’Asilo Femminile Evangelico
una cuoca che abbia per lo meno
trerit’anrii e buone riferenze.
Scrivere direttamente alla signora
E. Le Forestier diieltrice, via del
Gignolo 10, fuori Porta alla Croce,
Firenze.
Comime di TO Rii E PELLICE
AVVISO DI CONCORSO.
Il tempo utile per presentare le
domande corredate dai documenti
prescritti dall’Art. 147 del Regolamento per l’Istruzione Elemeirlare
16 ¿Febbraio 1888, scade con lutto
il 15 Novembi'e p. v.
Torre Pellice, 30 Ottobre 1893.
11 .Sindaco
Roér.
Trovandosi vacante il po.slo di
Maestra della Scuola Misla della Villa
(l.ma iirferiore),
Il Sindaco sottoscritto
AVVISA
Essei'e aperto il concorso a tale posto.
Lo stipendio annuo è lussato in
Lire 640 oltre l’alloggio.
Visto: nulla osta
Pinerolo 31 Ottobre 1893.
11 R° Ispetlore
Rolando.
AVIS
En vente, à Torre Pellice, auprès
de la Table Vaudoise:
(sans musique— dernière édition)
avec un grand nombre de chants
pour réunions de prière.
0,50 Cciiliiucs.
Escompte du 20 OiO pour 50 exemplaires" et au-delà.
Ill
1 «I
Place Charles Em.' II (Piace Carlina)
et rue ' Pi'ince Aniédée, 26
TURIN
Frères CH AU VIE, Directeurs
J. P. Malan, Gérant
.Sf
Í
A
Bons vins, bonne cuisine, Pen.sion
et chambres meublées.
N. B. — Le Tramway de 'Porta
Fhiova à Vanchiglia pa.sse devant
l’bôtel; et celui de Porta Susa à
la Gran Madré, y passe tout prés.
Torre Pòllice — Imprimerie Alpina