1
Neuvième auiiée
N. 4;d.
Vendredi 30 Octobre 18'9'4
Cf
oi
L’ECHO DES VALLEES
Ç
T
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirilaels
de la Famille Yaodoise.
?
Que toutes les ohoaes qui sont véritables.......eeeupeni
▼08 pensées — ( Philippiens., . 8.)
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PRIX D ABOVREHEHT 1
talie. k domicile (un an) Fr. 3
Suisse.................» 5
Franoe.................» fi
Allemagne....................
Angleterre . Pays lias . • 8
Un numéro séparé : 5 cent.
Un numéro arriéré : 10 cent.
BV^RCAÜX D ABOMNEMENT
PtGNERor. : Chez Ckiantore et
Mascarelïi Imprimeurs.
Ki.orbn'cb ; Libreria Lvange^
lica, via de'PaDzani.
ANNONCES: 20 cent, la ligne
ou portion de ligne.
I.ettree et envois franco. S'a*
dresser pour l'administration
et la rédaction a la THreetion
de VEcho des Vallées, Torre
Pellice.
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«dominai r*e.
Avis. — La Tour le 30 octobre. — RépoQse à V Unità Cattolica. — Correspondance. Pioti celles religieuses et faits di
oers. — Chronique locale. — Chronique
politique. — Annonce.
Avis
A’oms prions instamment nos abonnés, qui sont en retard de se mettre
en règle en nous envoyant directement ou une lettre chargée ou un
bon sur la poste.
La Rédaction.
L4 TOUR LE 30 OCTOBRE
Il n’est pas rare d’entendre exprimer parmi nous, à la ville et
à la campagne, la pensée que les
croyances, les doctrines sont chose
de peu d'importance et sans influence sur la moralité, sur la vie ;
ou bien encore l’on dit qu’il est
indifférent de professer une religion ou une autre, ou de n’en
point professer même , pourvu
que l’on soit honnête; c’est là une
autre manière de déclarer que les
doctrines , les croyances sont un
bagage inutile et dont on peut
passer.
Quelques-uns de nos lecteurs
souviendront peut-être du fi
meux manifeste du ^christianisme
libéral de 1869. On y affirme que
« l’Eglise libérale reçoit dans son
sein tous les hommes qui ont à
cœur de travailler à leur amélioration spirituelle, qu’ils soient
d’ailleurs théistes, déistes, panthéistes , spiritualistes , matérialistes ou même athées • y compris,
assure-t-c^':, même (les chrétiens
qui ve
qui dij
de 1’
profe
tholiq
juifs, des
y enÿ’er. C’est comme
oa^eut être membre
atj^ique , tout en
s acetrines des cas bien plus, des
ométants, des païens
de toute nuance. Ce qui revient
à dire que les croyances quelles
qu’elles soient n'entrent (plus eu
ligne de compte. Voilà de la largeur, mais c’est une folle largeur.
Et cependant cette folie a chez
nous aussi des représentants plus
Cy.
2
ou moins îfvou^s, plus ou moins
conscients. — Dans d’autres pays,
cette manière de voir s’étale dans
les journaux et dans les livres
d’une manière ouverte ; elle prétend même former des églises ,
ainsi que nous'l’avons dit déj,à.
Aussi peut-on la combattre et l’at-on réfutée victorieusement dans
de nombreux écrits, dont l’un des
plus remarquables est celui de M.
Bonifas sur la valeur religieuse des
doctrines chrétiennes. M. Bonifas
décrit très bien cette école qui
prétend substituer au christianisme de la Bible un soi disant christianisme simplifié sans miracles,
sans mystères, et |sans doctrines.
Elle appuie sa prétention surtout
de la considération « que la religion de Jésus-Christ n’est pas un
ensemble de doctrines ou de faits
merveilleux, mais que c’est un e.sprit nouveau, une vie nouvelle ».
« Un Dieu, père de tous les hommes , une humanité formant une
grande famille de frères; voilà
tout le christianisme. Quant aux
doctrines de la chute, de l’incarnation, de l’expiation sur la croix,
de la résurrection de Christ même,
on n’en a que faire.
• Oui sans doute, dit M. Bouifas, nous le dèclairon« ^aussi hautement qqe personne, te christianisme est esprit et vie, c'est un
principe vivifiant, une puissance
de transformation morale ^et de
progrès. Mais il est tout cela, parce qu’il est un fait divin, une intervention de Dieu pour te relè'- ;
vement de l’humanité déchue, un
acte surnaturel de délivrance et
de restauration par lequel nous
sommes affranchis de l’esclavage
du péché et enfantés à une vie
nouvelle de libre obéissance et
de libre amour. Or, ce fait divin
est tout ensemble un miracle et
un dogme, qui contiennent et qui
supposent tous tes miracles et
tous tes dogmes chrétiens.
Nous reconnaissons aussi avec
M. Bonifas qu’en dehors de la foi
chrétienne, il’peuty avoir, et qu’il
y a eu effet, une certaine vie religieuse, et une certaine moralité;
mais, avec lui, nous pensons qu’il
n’y a de vie religieuse vraiment
digne de ce nom que celle qui est
produite par la foi chrétienne,
qu’il n’y a de vraie moralité, ’de
vraie sanctification que celle qui
est par la foi à la personne et à
l’œuvre du Sauveur Jésus-Christ.
M. Bonifas passe en revue quelques doctrines et montre qu’elles
se tiennent le unes les autres, et
spécialement celles de la personne
de Jésus Christ, de sa divinité, de
son humanité, de son œuvre rédemptrice , de sa résurrection et
montre quelle relation intime elles
ont toutes avec la vie chrétienne.
Nous désirons faire connaître à
nos lecteurs quelques-unes des
conclusions auxquelles il a été
amené. C’est ce que ^nous ferons,
s’il plait à Dieu, prochainement.
RfiPêKSE -A VUniià €attolica
h’UniPà Cattolica consacré un
tong article à VEcho des Vallées.
Tout d’abord elle se teue de nos
procé'dés. à son' égard'; mads nous
regrettons de devoir dire que nous
3
somtnes beaucoup moins contents
d’elle. Nous aurions tort de lui
reprocher les gros mots , elle n’en
emploie pas. L’auteur de l'artici«
est peut-être un de ces ecclésiastiques de nos environs avec lesquels nous nous trouvons, toutes
les fois que nous nous rencontrons,
dans des rapports de civilité et
de bon voisinage. — Employons
donc les uns envers les autres
dans nos discussions par écrit le
langage convenable et poli dont
nous avons l’habitude de faire
usage dans nos relations journalières. C’est là un progrès de notre
siècle , un indice de bonne éducation et, peut-être aussi un peu,
un effet du régime de liberté et
d’égalité civile dont nous sommes
redevables à nos institutions libérales, au Décret de notre émancipation et à la Constitution. N’estce pas, messieurs de YUnilà Caltolica, que vous avez tort de vous
plaindre si souvent de l’ordre
actuel des choses qui a pourtant
aussi son bon côté et qui produit
quelques bons fruits même pour
vous. — Quant à nous, nous sommes enchantés du privilège qu’il
nous accorde de discuter paisiblement avec vous et de vous dire
ouvertement ce que nous pensons
de vous et de nous. Si nos pères
nous entendaient, ils seraientémerveillés des progrès que nous avons
faits les uns et les autres.
Nous avons dit que nous ne
sommes pas contents de vous ; et
c’est pour cela que quelques mots
de réponse ne sont pas superflus.
D’abord vous abusez étrangement
de notre impartialité, ou si vous
voulez, du compliment que nous
vous faisions, à vous, M. le rédateur ou à l’auteur de l’article
auquel nous répondions, d’être
plus au courant de ce qui nous
concerne que plusieurs d’entre
nous; mais à cela répondra notre
collaborateur dans un article à
part.
En second lieu, vous supposez
à tort que si nous n’avons pas
répondu à vos quatre premier.?
articles, c’est parce que nous n’avions rien à répondre, selon l’adage : chi tace consente. Vous êtes
trop bon logicien pour ne pas
savoir ce que vaut \'argumentum
asilentio, surtout quand ce silence
provient, comme c’est notre cas,
du fait que nous n’avons eu connaissance de vos articles, que par
ouï-dire. Vous voyez aussi par là
que notre gherminella , comme
vous la qualifiez, est bien innocente; c’est bien d’une seule des
prétendues métamorphoses des Vaudois et non pas de deux ou de
trois que nous avons voulu parler.
Mais nous sommes bien disposés
à répondre à vos quatre premiers
articles et à rectifier ce que vous
avez dit d’erronné sur la métamorphose des Vaudois qui au corn»
inencement du 16* siècle seraient
devenus selon vous , de vaudois
qu’ils étaient, calvinistes par leurs
relations avec les protestants de
la Suisse et en particulier de Genève; avant de le faire avec pleine
connaissance de cause, nous pouvons dire sur la question générale
ce qui suit :
I.ÆS historiens des vaudois ont
constaté avec l’impartialité <]iui les
4
caractérise le triste état de leurs
pauvres coréligionnaires à la fin
du XV* et au corainencenient du
XVI* siècle, soit au point de.vue
matériel, soit au point de vue
religieux et moral. C’était la conséquence des affreuses persécutions
dont ils avaient été les victimes;
ils étaient bien faibles après la
persécution du 1488 à laquelle mit
fin le duc de Savoie Charles II par
la paix de 1489. Cependant , dit
Monastier « cette paix n’avait pu
cicatriser toutes les plaies que la
persécution avait faites aux vaudois. La population vaudoise était
considérablement diminuée dans
les Vallées. Pauvait-il en être autrement après tant de massacres
et de combats ? Et dans les villes
et les villages de la plaine du
Prémont, où avaient existé des
églises vaudoises, la cruelle persécution les avait détruites ; elle
avait tué, dispersé ou réduit à se
cacher leurs membres et adhér
rents... Si du moins les Eglises au
sein des Alpes avaient été désormais à l’abri des pièges des ennemis de leur foi ! mais les embûches, pour être plus couvertes,
n’en étaient pas moins tendues :
au lieu de croisades à main armée
suspendues pour un temps par
l’humanité ou la politique du
prince, le clergé romain recourait
à de sourdes manœuvres, à l'emploi de moyens, détournés et à
l’action régulière des tribunaux
de l’inquisition... • Alors , et pour
ces causes, • l’Eglise vaudoise fut
menacée dans sa vie intérieure.
Un grand nombre de ses inembre.s,
préoccupés de ( leurs intérêts ter^
restres, oubliaientlespréceptes du
Sauveur sur la confession de son
nom , recouraient à une honteuse
et criminelle dissimulation. — Evidemment l'Eglise vaudoise, en tolérant un si grand scandale, laissait une eau fétide s’infiltrer dans
les canaux de sa vie spirituelle ,
que la source pure de ,1a parole
de Dieu avait jusqu’alors alimentée seule; évidemment elle allait
courir le risque d’altérer sa foi ,
et d’en modifier la profession ».
• Mais le Chef invisible de l’Eglise, le Seigneur qui l’a rachetée
par son sang, veillait avec amour
sur celte faible mais ancienne portion de son héritage. Comme un
ami qui ne se montre jamais plus
fidèle qu’au moment du danger,
ni plus tendre qu’à l’heure de
l’affliction, Jésus vint délivrer l’Eglise vaudoise, lorsque la tentation
s’aggravait et la consoler de toutes ses souffrances, eh lui faisant
parvenir la nouvelle de son triomphe sur l’Antéchrist par la riformation •. — Jusqu’ici Monastier
et les autres historiens des Vaudois , entr’autres Muston, Sert,
Hudry Menos, et avant eux Perrin
et Gilles, sont d’acCord avec Monastier sur l’état de décadence où
se trouvaient les Vaudois et sur
la bienfaisante influence que la
réformation exerça sur eux, soit
au point de vue de la doctrine
soit à celui de la vie religieuse
et morale. Il y a eu, à cette épo.que, réveil de la foi et de la vie
religieuse, retour à l’ancienne pro.
fession chrétienne ; les doctrines
évangéliques furent accentuées et
précisées; mais il n’y eut ni évo-
5
^7,
lution ni métamorphose calviniste
dans le sens dans lequel VUnità
Catlolica le prétend. Il n’y a que
les Eglises qui sont mortes qui
ne peuvent pas se réveiller; l’église
triomphante seule n’aura plus besoin (le se relever; mais les églises
comme les individus, sur la terre
ont toujours besoin, et dans certains moments plus que dans d’autres , de plus bas que dans d'autres, de se relever, de se réveiller,
d’être vivifiées par l’esprit du Seigneur. Reprocher cà l’Eglise vaudoise aiïaiblie et ruinée par le fait
de vos anciens coreligionnaires ,
par leurs persécution.s, d’avoir eu
besoin de se réveiller, et d’avoir
été réveillée, ce n’est pas génér'eux
de votre part.
S” De ce que nous avons admis
qu’il y a eu chez nous aussi des
soi-disant libres penseurs et des
rationalistes , vous concluez que
tous l’étaient, et vous semblez
nous attribuer cette pensée. C’est
entièrement faux. Dans les temps
les plus mauvais, nous avons eu
toujours des pasteurs fidèles et à
l’époque à laquelle vous faites allusion (de 4830 à 4840) il y en
avait un très grand nombre. Ce
que nous avons concédé, c’est que
à la fin du siècle dernier et au
commencement de ce siècle, il y
a eu des pasteurs qui ont laissé
à désirer au point de vue de la
doctrine évangélique, sous l’influence de la littérature matérialiste ou déiste du XVlIl* siècle.
Et nous répétons qu’à cet égard
nos pasteurs n’étaient que les timides collègues (.ni disciples de
nos curés qui étaient bien souvent
des maîtres 3’incrédulité. Voltaire
lui-même a appris à se moquer
de la religion , de son parrain qui
était un abbé, et même aumilieu de
nous, au commencement de ce
siècle et à la fin du siècle dernier,
vos curés étaient bien souvent, en
religion comme en politique, des
sans-culoltes de premier ordre. Il
faut vouloir fermer les yeux à la
lumière de la vérité historique
pour soutenir le contraire.
Du reste, nous voulons vous le
dire, il y a dans votre Eglise un
fonds permanent de^ rationalisme
malgré toutes les apparencesj;contraires. Vous allez nous récrier.
Eh! bien, nous voulons vous le
procurer. — Qu’est autre chose le
rationalisme , sinon la tendance à
mettre la raison humaine à la place
et au dessus de la pensée de Dieu,
la parole de l’homme au dessus
ou à la place de la parole de Dieu?
Si c’est là le rationalisme, quelle
église est plus rationaliste que la
vôtre? Quel cas faites vous de la
parole de Dieu ?
En principe, vous lui conservez
sa place , mais en réalité quelle
autorité a-t-elle pour vous? Au
lieu de gouverner la raison humaine c’est la raison humaine
sous le nom de tradition , de
concile , et , en dernier ressort,
c’est le pape qui en détermine
le sens , la portée et qui lui
donne quelque autorité. En réalité encore quel cas et quel usage
faites vous de celte parole? Vous
avez appliqué aux livres saints
ce vers que. le plus malin des
poètes appliquaitaux chants sacrés
d'un de ses confrères:
6
sts.
Sacrés ils sont, car persenne n’y touche;
Nous pourrions vous montrer,
en entrant dans les détails, que
vous avez fait de la religion divine de Jésus-Christ une religion
humaine, qui flatte les passions,
qui encourage la propre justice,
le mérite humain, la gloire mondaine, au détriment de la grâce
de Dieu et de la gloire de notre
divin Sauveur. Ainsi , au lieu de
vous accorder que le rationa
lisme n’ est chez vous que le
fait d'individus isolés, nous soutenons que votre église tout entière est radicalement entachée de
rationalisme et que c’est là son
erreur fondamentale , source de
toutes les autres.
4. Vous recueillez des assertions
isolées de ÏEcho des Vallées pour
prouver l’iguorauce de nos anciens,
et de nos pasteurs. Vous faites
même allusion à un article tiré
d’un autre journal sur la lecture
de la Bible, pour conclure que
nos pasteurs ne savent pas lire
la Bible. Vraiment, nous ne pouvons croire que vous raisonniez
sur ce point d’une manière sérieuse et avec bonne foi. Non seulement les pasteurs, mais les régents, du premier au dernier, les
anciens, et tous les vaudois, à
très peu d'exception près, lisent
la Bible, la lisent bien, la lisent
très couramment, et d’une manière intelligente ; mais ce que le
journaliste français a voulu dire
c’est qu’il y a une manière de
lire la Bible qui est la bonne ;
et .que peu de personnes, et dans
ce nombre, nous doutons qu'il se
trouve beaucoup de prêtres, qui
lisent bien le livre divin, en public avec le sérieux, avec le ton
voulu. Vos prêtres ne peuvent pas
la lire mal, puisqu’ils ne la lisent
pas , ils en citent quelques passages en latin et en chantent des
fragments.
Mais assez pour aujourd’hui.
Correoponbance
Rome, le 20 octobre lii74.
Monsieur le Directeur,
J’ai lu avec surprise daos le dernier,
numéro de votre journal , ces quelques
mots d’un de vos correspondants: Ui 'prochaine assemblée générale de l'Alliance
Ecangélique doit avoir lieu à Rome.
Pour que l’Assémble de l’Alliance Evangélique soit convoquée à Rome, il faut
quo les comités des diverses branches de
l’Alliance aient pris une décision à cet
égard. Or, c’est ce qui, jusqu’à ce {moment n’a pas eu lieu. — M. Davis, le secrétaire de la Branche Britannique, l’a
expressément déclaré dans un meeting
récent des pasteurs évangéliques de Rome.
— M. Davis a bien, il est vrai, consulté
les pasteurs touchant la possibililé et l’utilité d'une assemblée de l’Alliance à Rome,
et leur avis a été (malgré cerlaines difficultés) favorable à un pareil projet —
ils ont même, l’on peut aisément le comprendre , salué avec joie une telle perspective; — mais de cela à une décision
de l’Alliance, il y a toute la distance qu’il
y a dal detto al ftuto — si ce n’est plus
encore.
Pour ma part (et je ne suis pas le seul),
je serais bien aise que votre correspondant fût prophète, mais, pour le moment
l'a nouvelle qu’il vous communique avec
tant d’empressement comme une chose
certaine, n’est qu’une pure et sinaplo possibÂlité.
Ce qui n’est plus une possibilité mais
un fait accompli, c’est la fondation à Rome
d’une branche romaine de l’Alliance Evangélique, Elle s’est ooQstiütée Vendredi
7
^9
(leroier 16 octobre et a èia dans son sein
un comité chargé spécialement d’encourager la formation de nouveaux comités
et de se mettre en rapport avec ceux qui
sont déjà formés en Italie — Sans aucun
doute les chrétiens d’Italie tiendront à
honneur d’eutrer dans cette société mondiale i|ui a été entre les mains de Dieu,
l’instrument de si riches bénédictions.
Les réunions do prières du Lundi soir
entre les membres dos diverses Eglises
Evangéliques de Rome, suspendues pendant quelques mois, ont recommerucé hier
soir à Piazza Rondanini avec un concours
de personnes qui fait bien espérer pour
l’avenir. I.a salle était comble.
Agréez, cher Monsieur, mes respectueuses et cordiales salutations.
Votre découé en J. C.
Henri Hosio
iïouüeUea rdigicusco
et faits divers
E^spagne. — Les Evangéliques de
de Madrid ont acheté la maison dans laquelle iLs avaient déjà leur chapelle de
rue de Calatrava. Cette maison, outre la
salle du culte, contiendra les trois écoles
de la mission ; elle a coûté environ 63000
francs dont à peine le quart est payé et
dont le reste le sera par des quoies annuelles et pendant quatre à cinq ans. —
On voit par là que nos coreligionaires
d’Espagne ne sont pas faibles quant’à la
foi; ils espèrent que les Carlistes n’auront
pas le dessus; et si Carlos VII parvient
à monter sur le trône, ils comptent sur
la puissance de l’opinion publique qui ne
lui permettra pas d’écouter en tout lès
Jésuites et d’abolir, à leur instigation,
la liberté des cultes. — Les bénédictions
aue le Seigneur a répandues sur l’œuvre
de la mission de ce pays depuis six ans
qu’il a érfé ouvert à la prédication du pur
Evangile, la manière dont, magré les dif
ficultés, provenant des irbubles politiques
il a progressé, sont des gage» certains
pour ceux qui sont engagés dans ce travail, de nouvelles bénédictions.
Oenève. Election d'wt pasteur. —
Plusieurs candidats évangéliques et libéraux étaient en présence; mais les libéraux ayaiü déclaré qu’ils porteraient leurs
voi* sur M. Maystre, français d'origine,
les évangéliques s’entendirent aussi pour
ne pas disperser >e»r suffrages. En cott
séquence la nomination de M. Augustin Bosl fut proposée. L’élection qui a eu
lieu dans la cathédrale de S. Pierre a
donné le résultat suivant: sur 1 700 bulletins valables, M. Maystre a obli'oii 914
voix; M. Bost 775; en conséquence le
premier ayant obtenu 139 voix de plus
que son compétileur évangélique a été
élu.
Angleterre. — Le duc do Northumberland a fait démentir le bruit de
sa conversion an catholicisme.
Allemagne. — D’après rUnirem
non seulement la mère du roi de Bavière
a passé au papi.sme, mais y a converti,
ou a peu près, le président supérieur du
Consistoire, M. d’Ilarlès, et le pasteur
Roddé qui avaient été chargés do plaider
auprès de la princesse la cause du protestantisme. Mais ces deux conversions
méritent confirmation.
F’rane©. — Le ministre des cultes
continue à déclarer nuiles les nominations
des consistoires et des conseils présbytéraux qui ont eu lieu contrairement à la
loi votée par le synode national. — Mais
les Consistoires libéraux résistent au ministre et spécialement celui de Nîmes. —
Ce qui vaut mieux que toutes les discussions irritantes que soulève cette position
des deux partis dans l’Eglise nationale .
c’est la belle circulaire du comité de la
mis.sioa intérieure.
On assure que M. Stanley, l'ami de Li
vi-ngslone, est parti pour l’Afrique centrale, où il va continuer l’œuvre d’exploration du célèbre missionnaire défunt.
La population juive, dit le Journal des
missions de Taris, est, dans la Palestine,
de 15.300 âmes, dont environ 8.000 à Jérusalem, 4.000 à Jafta, 2.000 à Thilériade
et le reste dispersé sur différents points.
L’œuvre de Georges Millier, le père des
orphelins, à Bristol f Angleterre J a reçu
depuis le 5 mars 1834, jour dé sa fondation,
13 millions 500 milles francs.
Cltrottti|uc locale.
Jeudi matin 29 octobre à 4 1|2 heures
précises les habitants de. la Tour ont été
réveillés par une fótte secousse de tremblement de terre. Le mouvement sussultoire, plutôt qu’ondulatoire, a duré unetones secoodes. La secousse principalp a
été précédée et sUivio de deux autres
beaneoupi otuins oonsidévarbles-
8
-350
A TRAVERS LES JOURNAUX
Revoe politique
Tous les collèges électoraux de l’Italie
— sauf le nôtre — sont dans l’agitation
des éléctions prochaines. Quels sont les
noms qui vont sortir des urnes? Les journaux se prononcent tous, et chacun, naturellement, se dit assuré d’uue victoire
de sou parti. Dans notre Collège, M. Tegas
n'a jusqu’à présent — que nous sachions
— pas de compétiteurs, tandis que un des
traits caractéristiques de ces élections
est de voir plusieurs personalilés parlamentaire.s — et des plus distinguées —
Lanza, Biancheri, etc.... — abandonnés
par des collèges qu’ils représentaientidepuis tous les temps. On veut, paraît il, du
nouveau. Pourvu que l’on n’ait pas à regretter les anciens; Voir l’histoire du chien
qui lâcha la proie pour courir après
l’ombre.
M. Visconti Venosta a prononcé son
discours de Tirano; il a passé sans insister sur le Chapitre do la politique étrangère, où on l’attendait et s'est à peu près
borné à parler finances de sûreté publique.
A propos d’affaires étrangères, legouvernoment français a envoyé un communiqué officiel aux journaux pour leur faire
démentir les bruits courants de complications diplomatiques en Italie. — Y aurait-il vraiment eu quelque chose?
L’Allemagne se dégage de toute participation à la note espagnole; si le maréchal Serrano n’avait pas Bismark derrière lui, il est bien étonnant alors qu’il
eût osé parler si haut. Il doit avoir assez
è faire Chez lui pour n’avoir pas un besoin bien pressant de faire des embarras
à ¡’étranger. Les deux armées ennemies
se disposent à prendre leurs quartiers
d’hiver respectif. Il paraît qu’on ne fait
pas battre les Espagnols dans la saison
froide. On a cependant arrêté sur la frontière de Portugal un chef de bandits, Lozano, qui parcourait les provinces du
Centre, en pillant de son mieux ; sa bande,
forte de 1000 à 1800 hommes a été tuée
on dispersée, et lui même sçpa jugé no
comme Carliste, mais comme Incendiair
et brigand. La distinction est peut-ê^e
subtile. t- ‘pi r
^ ' 'v
* .
Le procès .Arnim va venir devant' le
tribunal. L’accusé aurait fait remettre à
l’empereur en personne les papiers dont
on exigeait la restitution les ultramontains qui avaient manifesté l’inteotion
d’interpeller dans le parlement allemand
en sa faveur y ont renoncé. — Tant
mieux pour lui.
Les Anglais, ont reçu une nouvelle que
leur a fait un plaisir considérable ; le féroce Nana-Sahio, le massacreur de femmes
et d'enfants dans l’insurreclion des Indes
de 1857, sur leijuel on n’avait jamais
pu, depuis 17 ans, mettre la main, vient
enfin d'être arrêté, et ne va pas tarder à
subir la peine des tous ses crimes.
Dans la Louisiane (Etals-Units) l’agitation
armée s’est éteinte peu à peu, et l’on va
procéder à des élections régulières. Les
nègres y ont une majorité de six mille
voix ; à moins qu'il ne s’en perde, leur
parti devra certainement triompher.
A. M.
Annonoes.
1) L’Ecole des filles de S'-Germain-Chison est vacante — Honoraires ; 500 francs.
Durée de l’Ecole, 10 moi.«.
2) Les 4 écoles de Quartier de la
Commune de Saint-Germain sont
également à repoiirvoir. — Jlonoraires: 80 francs.
Durée des ecolés, 4 mois.
S’adresser dans le plus court
délai possible au pasteur de la
paroisse de S‘ Germain, afin que
celui-ci puisse s’entendre avec le
Conseil Communal pour les nominations.
MIEL A VENDRE
1 En rayon.s vierges fr. 2,50 le kilog.
2 En vases » 2 »
3. » ' » 1,60 »
S’adresser à Emmanuel Tourn de
Rorâ.
E. Malah Directeur-Gértmt.
____________________X-------------—
Pignerol, Iropr. Chiantore et Mascarelli.