1
Soixante et unième année.
4 Décembre. 1925
N* 48
Vallées Vaudoise.
Italie (en dehors c
Etranger . . . \
Plusieurs abonnemei
Etats-Unis d’Amériqu
VALLEES
VENDREDI
colonies
inéme adresse
H doli.
Ob s'abopne 1 à Torre Pellice, au Bureau d’Administration de l’Écho (Via
Arnaud, 31); dans toutes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMEKT 8B PAYE D'AVANCE.
S’adresser: pour la RédactioB, au Directeur M. Jbak Colsson, professeur,
Torre Pellice — pour rAdminiatration, au Bureau du journal, Via Arnaud,
N* 31 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal. **
Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
<uv La Nuaéro: S5 sentîmes vw
f
3
ta
►a
»
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables....dignes de louange, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
'é
m
1^
èî
JE. 3(L,X3aE.
Nos abonnés qui le peuvent sont vivement priés de nous faire parvenir le montant de leur abonnement, dans le courant
de décembre.
Les abonnés de l’étranger auront appris
sans doute qu’à partir du l.er janvier ce
n'est plus 20 mais 25 centimes qu’il
nous faudra dépenser cliaque semaine
pour l’envoi de leur journal, soit L. 13 par
an rien qu’en frais de poste ! Nous n’en
disons pas davantage, comptant sur- votre
bon cœur... et votre bon sens. Le tarif minimum de 20 lires est donc de beaucoup
inférieur au prix de revient de votre journal. Il n’est plus nécessaire de répéter
qu’il nous faut faire la tnême douloureuse
constatation pour les abonnements de
l’intérieur.
Et à ce propos veuillez lire et méditer
ces lignes que nous adresse, d’une ville
d Italie, un vieil abonné... de beaucoup d’esprit, en nous envoyant 20 lires au lieu de
30 pour son abonnement.
« J’envoie 20 lires pour mon abemnement.
20 lires, il semble que c’est beaucoup ; mais
on se trompe : 20 lires valent 3 lires
fïavant-gii&rre — peut-être 4 à vouloir
être généreux pour notre pays. L’abonnement conte donc moins que dix ans passés.
Ceux qui vous envoient 10 lires ont l’abonnement pour 2 Ims par an...:».
L’Admisistiution .
H
«Pour la malice, soyez de petits
enfants ; pour l’intelligence, soyez des
hommes ». 1 Corinthiens XIV, 20.
On ne peut se le dissimuler l’immense
inajorité des parents, dans la plupart de
nos paroisses, entraînés par un irrésistible
courant d’indifférence, ne se rendent plus
compte de l’intérêt que peut présenter,
soit pour eux, soit pour leurs enfants, la
fréquentation régulière par ceux-ci des écoles du dimanche et du jeudi, puis du catéchisme. Combien de fois, au cours de ses
visites, le Pasteur, appelant l’attention
d’un père ou d’une mère sur cette grave
question, obtient des réponses aussi déconcertantes que celles-ci : Mon fils peut aller au temple, je ne m’y oppose pas. Ma
fille fera sa première communion, elle y
tient Ireaucoup. Depuis quand les enfants
doivent-ils être les maîtres, à la maison ?
Vous avisez-vous de solliciter aussi leur
consentement pour les envoyer apprendre
à lire : la table de multiplication et les récits de l’histoire de France demeurent-ils
lettre morte pour eux, s’ils préfèrent l’école
buissonnière ; leur parésse trouve-t-elle
grâce à vos yeux aussi facilement la semaine que le dimanche ? En vérité, le
rouge me monte au front pour ceux qui
laissent, avec tant de candeur, saisir combien peu leur importe leur dignité de parents, d’éducateurs donnés par Dieu à l’humanité de demain. Que vos enfants apprennent ou non ce qu’est Jésus-Christ; qu’ils
sachent ou non trouver lumière,, courage,
ûspoir, à travers les détoure inattendus de
la route qu’üs abordent, la question, vous
semble oiseuse ? En ce cas, ne vous plai
gnez pas, ne soyez pas même surpris si
quelque jour, prochain peut-être, celui devant les caprices duquel vous aurez abdiqué la sainte autorité que Dieu vous confère, inflige à vos cheveux blancs les plus
amers chag'rins.
Ne sentez-vous donc pas combien haut et
clair parle la voix de la conscience aux
parents qui, à ce qu’ils .appellent indulgence et amour de paix au logis — et qui
serait mieux qualifié ; anarchie, mauvaise
conseillère — ont su préférer la vigilante
fermeté, sans raideur, mais sans fléchissement, certaine de se rallier tôt ou tard un
juste respect, coloré de la plus, douce gratitude. Vous ne pouvez desservir davantage vos enfants, les jeter plus désarmés
dans la mêlée où les attendent des meurtrissures à vues humaines inguérissables,
vous ne pouvez trahir plus radicalement
vos devoirs les plus sa,crés, qu’en faisant litière des forces vives mises à votre service, pour qu’au moins le bon grain ait
été semé dans les âmes dont la charge
vous incombe. ¡Dites s’il vous serait indifférent que votre enfant, précipité par votre
incurie, au fond de noirs abîmes, n’aperçoiye même plus finalement une. seule des
étoiles immortelles dont, si vous l’aviez
voulu, l’Evangile aurait allumé son hbrizon
pour l’éternité.
Poser cette question, c’est la résoudre.
Mais, alors cessez de rendre si malaisé, si
précaire, l’accomplissement de cette mission, entre toutes passionnante, que constitue pour vos Pasteurs l’instruction religieuse. Comment s’attacheraient-ils sans
crainte et sans mélancolie aux efforts qu’ils
consacrent à guider vos enfants sur le chemin des certitudes qui ne trompent pas,
s’ils ne se sentent nullement soutenus, encouragés ou même compris par ceux qui ne
les leur confient de temps à autre que pour
suivre une vieille coutume: ou pour échapper à leurs importunes instances ? Sachezle bien ; l’homme qui, dans un a,vei:^lement
systématique, refuse à ses enfants toute
éducation religieuse et les tient aussi strictement à l’écart de toute influence chrétienne qu’il veiUe à s’y tenir lui-même, est
cent fois plus loyal — étant données les
lamentables erreurs dont il s’inflige le poids
— que le père ou la mère qui croit avoir
rempli son devoir lorsqu’il envoie, un dimanche sur trois ou quatre, ses enfants entendre parler du ^Christ. Après cela, essayer de collaborer à la maison avec les
éducateurs du temple, demander à l’enfant
le sujet de sa leçon d’école du dimanche,
s’appliquer surtout à ne point soulever devant son esprit, naturellement perspicace,
le scandale d’une contradiction quelconque
entre ce qui lui fut présenté pour la vérité, la justice, la loi divine et la pratique
de tous les jours à la maison, voüà pourtant l’une de vos missions essentielles,
mais, convenez-en, l’une des plus négligées,
hélas ! Or, sans vous, qui obtiendra l’émancipation féconde d’une intelligence destinée, disait l’Apôtre, à ne se point attarder
dans la puérilité ?
En somme, de deux choses l’une.
Ou vous ne vous êtes rattachés à une
église chrétienne que pour des considérations toutes traditionnelles et extérieures :
vous vous offrez ainsi un certain luxe de
bon ton, vous estimez qu’en tout cas cela
na vous fera ni bien ni mal. Alors, pourquoi désirer pour vos enfants une ferveur
rpoins négative, une discipline ? En ce cas,
la solution la plus franche, que la plus simple pudeur vous conjure d’adopter, tient
eiî' trois mots : Rompez tout lien. Tout,
'T,
plutôt que de l’hypocrisie. Ne persistez
p;ls à attirer sur l’Eglise du libre EvangÛe, sur la personne même du Christ, les
ricanements de ceux qui jugent l’arbre
d’après les seuls de ses fruits qui, rongés
par les vers, ne doivent plus rien à sa, sève
noumeière. Votre disparition lèvera pour
la communauté fidèle un interdit immérité.
Ou, au contraire, descendant en vous^
mêmes, vous sentez combien profondes sont
les racines de cet attachement, si souvent
oubEé, qui, malgré tout, vous tient unis à
v(is frères en la foi. Vous vous rappelez
que l’Evangile vous apporta, au moins à
certaines dates de votre existence, des réixaises satisifaisant les questions et les, be->
soins de votre âme inquiète ou meurtrie.’
Dès lors, appliqueriez-vous le conseil de
Paul, vous comporteriez-vous en hommes
faits quant à la raison et au jugement, si
vous priviez vos fils ou les. laissiez, se privfN du meilleur viatique, de la seule lumière dùre^^ ¡pat ' vous-mêmes éprouvé© . à
travers tous les détours du chemin ? Mettez vos actes d’accord avec vos principes.
Aucune lâche timidité, aucune h^itation
n’est permise ; ne s’agit-il pas d’assurer à
l’esprit qui seul triomphe des pires misères sa marche progressive, d’abord dans lœ
cœurs (k ceux qui vous furent donnés pour
que vous fassiez d’eux des hommes, puis,
par leur entremise, dans le vaste monde à
délivrer du mal ?
Ah ! qu’ils apprennent à juger par euxmêmes ; qu’ils puissent, en connaissance de
cause, choisir entre la voie large de l’égoïs-.
me et l’âpre sentier du travail fraternel;
qu’ils .fassent leurs, par une persévérante
assimilation intime, les certitudes que vous,
leurs parents, et nous, leurs pasteurs, aurons dans une harmonieuse collaboration,
proposées, par notre exemple plus encore
que. par nos leçons, au libre examen de
leur raison et de leur conscience, elles-mêmes, éclairées au contact, vivant du plus
grand des éducateurs. Toutes leurs aspirations fécondes, toutes les saintes amours,
toutes les libertés qui les appellent, ô
Christ, qu’ils les saisissent accomplies en
toi ! En face du mal, qu’ils demeurent des '
enfants ; pour l’intelligence, aide-nous à
les acheminer vers ta lumineuse, parfaite,
divine humanité ! JACQUiiS Marty.
(IDe Evangile et Liberté).
Sono state stampate dal pittore Paolo A.
Paschetto 25 copie numerate della prima
artistica serie di
RITRATTI VALDESI.
Questa prima serie comprende il ritratto di
PIETRO VALDO - ENRICO ARNAUD
GIOVANNI LÉCER
GIOSUÈ GIANAVBLLO
CARLO BECKWITH - W. S. GILLY.
Sono in xilografie, originali dirette, formato 22 x 27, stampate a mano su carta a
mano, mezza tinta, montate su fogli 32 X 42.
La prima serie completa di 6 ritratti L. 500
- Ogni ritratto separati) L. 800.
Richiederla all’autore: Pittore Paolo
A. Paschetto — Roma - Via Scipioni, (191
L’héritage des pères.
Les articles publiés dans les numéros
41 et 42 de l’Echo des VaUeés, dus à la
plume si bien taillée de son iDireeteur, méritent de fixer l’attention des lecteurs de
la feuille vaudoise, parce qu’ils traitent
un sujet de la plus haute importance pour
l’avenir de notre petit peuple. Mon opinion''sera légèrement différente, à certains
points de vue, de celle qui vient d’être exprimée ; mais du choc des idées jaillira la
lumière.
La dépopulation des vallées, de la haute
vallée surtout, est un fait qui saute aux
yeux et il faudrait être aveugle pour ne
pas la voir. Je cite un seul exemple : Lorsque je fréquentais l’Ecole Latine du Pomaret, il y a bientôt 60 ans, il y avait 18
feux aux Orgères de Prali, mon village
natal ; il n’y en a que 9 mainteniant. Ce que
je dis d’un village, pourrait prof>ablement
s’appliquer à tous les villages de la haute
vallée. Quelle est la cause de ce phénomène ,
qui nous préôccui)e et nous afflige ? Il n’y
a pas de doute qu’un certain nombre de
personnes quittent les VaUées, alléchées
par l'amour du gain, par, le désir d’indépendance oü. par les plaisirs souvent msdsains, inconnus chez noüs. Mais il y a des
causes bien plus profondes. Comme au
temps d’Abraham et de Lot, notre territoire ne pouvait pas porter tout ce monde.
Quand nous lisons l’histoire vaudoise, presque à chaque page, Tbistorien nous parle
des luttes pour les limites. Les Vaudois
veulent déployer leurs tentes, ils achètent
des terres vers le fond de Saint-Jean, vers
Briquéras et Bibiane et nos cousins de Turin et de Rome, qui se chamaillent souvent
entre eux, sont d’un accord parfait lorsqu’il s’agit de les refouler vers les mon.tagnes trop étroites et trop pauvres pour
les nourrir.
Décrivons la vie qu’on menait jadis dans
nos montagnes. En hiver, et l’hiver est
long à la montagne, à 1400, 1500 mètre»
sur le niveau de la mer, pour avoir chaud
il faut se réfugier à l’étable : bêtes et gens
y confondent leur chaleur pour lutter contre le froid ; encore si l’écurie était propre,
mais soit à cause du manque de litière,
soit à cause de l’incurie de ceux qui l’habitent, la propreté est plus que douteuse.
11 faut avoir des yeux d’aigle pour pouvoir lire à la lueur d’une mauvaise petite
lampe à pétrole qui fume et empeste l’air,
déjà chargé de miasmes. L’enfant qui se
rend à l’école du village central doit partir le matin avant 8 heures, après un repas bien. sommaire, et retourner le soir à
la tombée de la nuit ; mal habillé, mal
nourri, souvent il succombe à l'attaque de
, la maladie qui le guette.
Le printemps arrive ; en avril on commence à travailler la terre. Voici ce qui
t’attend, laboureur ! Prends la hotte, remplis-la de fumier, porte-la bien loin. Attention, le sentier est étroit et en pente,
les bretelles qui la retiennent sur ton dos,
te coupent les épaules. Voilà ta tâche pour
aujourd’hui. .Etemain tu retourneras ton
champ, autre labeur bien pénible. Voici
ce dont il s’agit. Comme les champs sont
en pente, en piochant, la terre s’amasse
dans la partie basse, tandis qpie la partie
haute en reste dépourvue ; il faut la re-
2
1
tourner à sa'place. Le chef de la famille
ou bien le fils aîné, muni dWe pefle, remplissent la hotte des autres membres de
la famille, de terre pesante et humide qu’if
faut porter vers la partie supérieure.
Quand la nuit vient, on n’a pas besoin
d'être bercé pour dormir comme un plomb.
On ne cultive plus ¡Certains champs .situés à une grande distance des habitations, ce sont les fameuses « garigues ».
Ces lopins de terre riches en pierres et
pauvres en humus demandent im travail
énorme et souvent ils ne produisent rien.
Une année on les laisse en jachère ; il
faut les fumer, au mois de juin on les pioche, on rompt le terrain, c’est l’expression
consacrée, déjà envahi par les mauvaises
herbes, ce qui vous fait perdre un temps
précieux. Au mois d’août il faut semer et
on fera la moisson le. mois de septembre de
l’année après, si moisson il y aura. Souvent la récolte manque. La petite plante
de seigle a été étouffée par la neige ou
brûlée par le froid. Ix)rsque au printemps
tout reverdit sous les ondées de la pluie, ce
ehamp reste couvert d’une lèpre, blanchâtre, sans vie. Voilà deux années de perdues. Aujourd’hui, le cultivateur ^isé
transformera ce champ en pré, il y parquera ses brebis, et chaque année il aura
une abondante fenaison.
< Vers la fin de juin jusqu’au commencement de septembre, une partie de la population quitte sa demeure habituelle pour
se rendre au chalet. Le citadin qui se rend
à la montagne, pour y passer une vingtaine
de jours, de retour à la ville, parlera avec
enthousiasme des superbes panoramas, du
lever et du coucher du soleil, il montrera à
ses « visites » les vues qu’il a prises avec
son Kodàk de prise. C’est la poésie. Voici
la prœe. Pour les paysans, pour lès femmes surtout, c’est un surcroît de travail.
Il y a de jolies filles dans la haute vallée,
mais comme elles vieillissent vite ! Au chalet, la ménagère quitte son lit avant l’aube,
elle doit traire le bétail, faire le beurre et
le fromage, nourrir son monde, expédier
le vacher avec ses bêtes à corne, le berger avec ses ouaiUes. Ensuite elle descend
au'village. Regardez-la. Si elle est en état
d’avoir des enfants, elle sera probablement
en espérance; dans sa hotte qui accompagne nos populations, de l’enfance a l’âge
miûr, elle aura un petit mioche qui dandine
la tête et regarde les passants avec des
grands yeux noirs ou bleus ; de la main
gauche elle tient un garçonnet ou une fillette de 4 à 5 ans, dans la droite elle a
l’anse d’une marmite qui contient le dîner de ceux qui travaillent aux champs.
Elle descend pour arriver au village qui
est au fond de la vallée, elle doit remonter
pour aller les rejoindre. Le soir, eUe refait
la route inverse. t)h comme le repos relatif du dimanche sera le bienvenu ! Le pasteur ne doit pas s’étonner si un certain
nombre de ses auditeurs soulignera son
sermon avec un mouvement rhytmique de
la tête, accompagné par un ronronnement
significatif.
Les habits grossiers ne vous protègent
pas contre le froid. Pas de paletots, pas de
manteaux. La fréquentation du culte, au
lieu d’être une joie, est une souffrance.
Le plancher est fait avec des dalles de
pierre, à la porte de l’église ü n’y a pas de
tambour, elle s’ouvre directement sur la
rue et, lorsqu’un retardataire arrive, une
buée de vapeur glacée se précipite dans la
salle. En arrivant à la maison, on ne vous
demandera pas si vous avez été édifié,
mais si vous n’avez pas eu froid aux pieds.
La nourriture n’est pas suifisante, souvent le pain manque. Quand il n’y a pas
assez de farine de seigle pour faire une
fournée; on y ajoute des pommes de terre
ou bien de la farine d’avoine, mal tamisée,
qui conserve encore une partie de ses arêtes; on fait plusieurs fournées en automne,
et il y aura du pain jusqu’au mois de juin.
Mais ils dévient dur comme ime pierre, et
pour le manger on l’expose à la vapeur des
pommes de terre bouillantes, ou jbien, si
l’on est en rase campagne, on met im quignon de pain dans une source pour le rendre mou. Les vieux surtout sont bien à‘
plaindre, “câir, comme le dit l’Eccl^iaste *
dans sa superbe description de la vieillesse,
« ceUœ qui meulent », les dents, cessent
parce qu’elles sont diminuées. Une préoc»^
cupation constante est celle de trouver l’ari
gent pour acheter le sel pour hommes et
bêtes. Il coûte 0,50 en Italie, 0,20 le kilo
en France. On passera la montagne pourfiller le chercher chez nos voisins de l’autre versant des Alpes. C'est de la contrebande, c’est vrai, mais si le sel manqua,
avec quoi assaisonner la soupe ? *
J’en ai trop dit.. Je m’arrête. Ne criez
pas, lecteura, à l’exagération. J’ai décrit le
train de maison d’une famille moyenne.
Il y en avait de plus à leur aise, mais il
y en avait aussi qui étaient plus pauvres
encore.
Mon“ but, en écrivant l’article que l’on
vient de lire, est de montrer que si la haute
vallée est dépeuplée, c’est parce que la population, à mon avis, était trop nombreuse,
l’existence trop pénible. 11 manquait cette
part de bonheur que toute créature humaine a le droit de posséder...
Fr. Rostan.
CORRESPONDANCE
PRËMIËRES IMPRESSIONS D’iMÊRIgUE.
Il est difficile de se former, aux Vallées,
une idée de l’importance des Colonies Vaudoises en Amérique. Je ne parle pas de
celles de l’Argentine, où nos gens sont beaucoup plus éparpillé, par la simple raisonque je ne 1^ connais pas encore. Mais ici,
en Uruguay, nos Vaudois ont transformé
complètement ces plaines, jadis uniquement destinées à l’élevage du bétail, en régions agricole!, cultivées à blé, maïs, lin ;
ils ont embelli le pays en plantant partout
des arbres ; ils l’ont enrichi avec leurs petites industries, leurs « fermes », desquel1^ sortent des milliers de formes de fromage très recherché. Ils se sont fait une
très belle place parmi les classes intellectuelles ; à côté des nombreux médecins qui
honorent le nom Vaudois dans le département et à Montevideo, une foule de nos
jeunes se sont voués à la carrière magistrale. Et en première ligne, parmi ces éducateurs, nous comptons un inspecteur scolaire pensionné, et un autre en activité de
service. Nous avons en outre la première
femme qui obtint le titre de pharmacien
dans la République, et la deuxième qui obtint celui de médecin : les deux filles de
notre organisateur, le pasteur ArmandHugon.
Une autre chose qui m’a frappé, c’^t la
rapidité avec laquelle augmentent les familles. En dehors de nos Colonies organisées il y a des quantités de groupements
dont nous ignorons même l’existence.
Parti de Nieto le 27 avril, avec notre
évangéliste de cette église, M. Jean Pierre
Gönnet, pour aller visiter, à une trentaine
de kilomètres, quelques familles qui
s’étadent établies dans un « campo » récemment fractionné et vendu, nous n’y
avons pas trouvé que les familles que nous
recherchions, c’est à dire les Pontet (9
personnes), les Gay (autres 9 individus)
et les Tourn (5 membres) ; mais à côté
de ces trois familles relativement « jeunes »
encore et qui pourront augmenter, nous
découvrons • un Grand et sa famille^ un
Avondet avec sa femme et 8 enfants, desquels deux mariés et avec trois bébés. On
nous parle d’une famiUe. suisse protestante, d’une Vaudoise mariée à un catholique et qui habite aussi tout près...
Bref, c’est une Colonie de plus de 50 personnes que, nous découvrons ! Que faire
pour eUe ? On les organise au mieux ; on
viendra les visiter une fois chaque mois...
on tâchera de donner l’instruction religieuse aux sept ou huit jeunes gens qui la
désirent...
Ces choses ne nous donnent-elles pas à
réfléchir ? Quel travail on pourrait organiser si on avait les hommes ! Que de Vaudois, loin de nos centres, à rechercher, à
visiter, à organiser en préparant ainsi de
futures égli^ ! Que de mariages mixtes
— où la partie oatholiqpie est indifférente
— à visiter et tâcher de ramener à nous.
iElt on me dit qu’en Argentine la dispersiop
est bien pltis grande ! Quelle belle œuvre
pour un de.nos étudiants en thédogie!
(Quelqu’un ne se sentira-t-il pas appelé à
travailler ici, parmi ses frères Vaudois,
bon nombre desquels conservent, “comme
«. langue de famille », le patois de ^ nos
montagnes? Güido Rivoie.
CHRONfOUE VAUDOISE
PEBSONALIA.
M. Manfredo Long, le directeur général
de la grande société industrielle «Filati
artificiali di Châtillon », ayant son siège à
Milan, vient d’être nommé commandeur
de ia Couronne d’Italie. Cette distinction,
qui coïncide avec le 25.me anniversaire de
l’entrée de M. Long dans l’industrie des
soies artificielles, a vivement réjoui ses
nombreux amis et admirateurs des Vallées;
et cela d’autant plus que M. Long s’est
intéressé et s’intéresse généreusement à
toutes nos activités philanthropiques, civiles et religieuses. Qu’il veuille donc agréer,
avec sa famille, nos vives félicitations.
— Au concours, par titres et par examens, pour les chaires du gymnase inférieur, réservé aux combattants et aux mutilés, notre jeune collègue le prof. Théophile Pons a eu la 16.me place sur 136
classifiés ; ce dont nous le félicitons
vivement.
— M.Ue, Frida Gardiol, fille de notre
vieil ami et collègue le prof. Jean Gardiol,
de Salerne, vient d’obtenir, au « Magistero
Femminile » de Florence, avec le maximum
des points, son diplôme de professeur de
Belles Lettres. Nos plus chaudes félicitations, accompagnées des meilleurs vœux
pour une carrière, qui s’annonce brillmte,
vont à M.Ue Gardiol et à sa digne famille.
— M.Ile Pierina Mandón, ex-élève de notre Ecole Normale, a également subi avec
succès, au même « Magistero » de Florence,
ses examens de professeur de Btelles Lettres *, ce dont ses anciens professeurs se réjouissent sincèrement avec elle en l’accompagnant de. leurs meilleurs vœux pour une
féconde carrière.
ANGROGNE. Samedi 28 novembre a eu
lieu, dans le temple de Saint-Laurent, la
bénédiction du mariage de M. MichelinSalomon Henri, de Saint-Jean, avec M.Ile
Justine Odin, d’Angrogne. Nos meilleurs
vœux de bonheur accompagnent les époux.
— Nous avons reçu de M. Jean Monnet,
de Colonia Valdense (Uruguay), par l’entremise du pasteur M. Ernest Tron, la
somme de L. 85,40 pour l’école de quartier
de Cacet-Rivoire. Remercîments sincères.
— Notre généreux bienfaiteur M. Amato
Jalla a bien voulu se souvenir, cette année
encore, de nos pauvres, en nous envoyant
L. 200 iH)ur eux et L. 50 pour l’arbre de
Noël. Notre vive reconnaissance lui est
assurée.
— Mardi, l.er courant, a eu lieu l’ense
velissement d’un enfant âgé de 5 ans, de
Bénoni Rivoire, de l’Arvura. Sincères condoléances à la famille. D. P.
LA TOUR. M.me Fanny Tron née Bouvier a expiré dimanche dernier, dans les
bras de ses bien-aimés, après une maladie
de quelques jours seulement, à l’âge de
76 ans.
M.lle Fanny Bouvier, fille de l’instituteur de Prarustin, M. Bouvier, avait fait
ses études à notre ancien Pensionnat, à la
suite desquelles eUe partit pour l’Angleterre où eUe, fut institutrice appréciée
pendant six ans. A son retour, eUe s’unit
en mariage avec le jeune pasteur M. J. J.
R. Tron, dont elle fut la compagne fidèle
et dévouée l’espace de 52 ans, à travers sa
longue et féconde carrière pastorale, en Sicile d’abord, à Mas^l ensuite durant un
quart de siècle, et enfin à Suse.
Le vénéré M. Tron a eu le bonheur
d’avoir trouvé « une aide semblable à
lui », la vraie femme de pasteur, par vocation. Aussi a-t-elle laissé partout des traces
bénies de son passage, s'intéressant, se dévouant aux différentes activités des églises que son mari était appelé à desservir,
EUe laisse à ceux qui l’ont connue des re
grets unanimes et le doux souvenir d’une
femme de bien, dévouée à sa noble tâche ;
à son mari et à ses cinq enfants, le souvenir d’uine épouse ét mère modèle.
Les funéraüles ont eu lieu lundi 30 novembre, au ternple neuf, pi'i&idées par le
pasteur de la paroisse. Les pasteum MM.
Jœué Tron et fi. Gardiol y apportèrent
leur témoignage de sympathie à la famille
et mirent en relief le bel exemple que nous
laisse la défunte. Un long convoi de parente
et d’amis de la famille Tron accompagna le
corps au cimetière. '
Nous prenons part à la doideur du
vénéré M, Tron et de ses enfants :
M.me veuve Davif, les pasteurs G. Tron,
de New-York, |H. Tron, de Bobi, Ernest
Tron, de Colonia Valdense, et le prof. Samuel ’fron, de iPignerol, et nous désirons
leur faire parvenir à chacun en particulier, aipsi qu’à leurs familles respectives,
l’expression de nos regrets et de notre
vive sympathie.
— La série des « conférences de SainteMarguerite » a été inaugurée dimanche
dernier par le pasteur, M. Jules Tron,
qui nous a donné ime très intéressante
causerie sur la célèbre Gùdia Gonzaga.
Après avoir rapidement esquissé sa vae, si
mouvementée et mis en relief ses nobles
qualités, il nous entretint de ses rapports
suivis avec les « réformateurs » de Naples,
du XVI.me siècle (cénacle de Chiaia), en
particulier avec Carnesecchi et Jean Valdès, dont elle avait adopté les idées et les
principes.
MARSEILLE. Le 24 novembre a été célébré le mariage du zélé président de
l’Union Vaudoise de Marseille, M. Henri
Bouchard, de Pramol, avec M.lle Jeanne
Alice Pons, de Masse!.
La bénédiction nuptiale a été donnée par
M. le pasteur Martin Favenc. Celui-d,
après avoir exprimé aux jeunes époux ses
sentiments d’affection personnelle, les a
exhortés à rester inébranlablement fidèles
aux enseignements qu’ils ont eu le privi- i
lège de recevoir dans leur enfance, au
pays natal ; fidèles à la foi évangélique
dont leurs ancêtres leur ont transmis ^
le dépôt sacré, au prix de tant de ^
souffrances ! i
Que le cher Président de l’Union Vaudoise et sa jeune compagne, sentent reposer chaque jour sur leur foyer la bénédiction de notre Père céleste ! G. M. F.
PERRIERrMANEILLE. Le Consistoire,
d’accord avec les Communes intéressées, a ;
rouvert l’école des Grangettes et celle du
Crouzet, sous la direction respective de
Pbët Pauline et,de Peyrot Jean Henri.
— Actes liturgiques du mois de noA'embre. Mariage : Ribet Louis (Saret, Maneille), avec Pascal Ida (Hancio, Id.).'''
— Baptême : Bounous Lydie, de Jean
(Crouzet).
RIESI. Une carte de M. S. Ferro annonce
la visite que M. Luigi Rostagno — en tournée d’« évangélisation » parmi nos Eglises
de Sicile — a faite à la congrégation de .
Riesi, le 23 novembre. M. Rostagno a prononcé sur «un sujet d’actualité» (?), devant un _ auditoire très nombreux et re- ,
cueilli, un puissant discours qui a produit
uns profonde impression. « Que Dieu, 'î
ajoute M. Ferro, bénisse M. Rostagno dans
sa pérégrination ».
SAINT-JEAN. Grâce à la générosité de
M. et M.me Gardiol, les jeunes gens et
jeunes filles des Unions Chrétieunes, une
centaine environ, ont eu, mercredi soir 25
courant, une soirée familiale récréative des
mieux réussies. Après quelques paroles de
bienvenue de la part de M. Gardiol, on ,
donna libre cours à un programme aussi
riche que varié. Au lever du rideau un joli.
tableau de 8 jeunes filles en coquet costu-^^
me vaudois, avec quenouilles et rouet, chantèrent d’une voix fraîche et bien timbrée •
iLe fUatrici, accompagnées au piano par,'
M.me Gardiol. Ensuite une saynète, un monologue exhilarant, dit avec beaucoup d
naturel et de brio par M. M. Turin, un
i
3
-ikr-'.
fe.
Il
récitation de M. R. Paschetto, un récit
amusant de M. Gardiol, le tout entrecoupé
par un chœur soigneusement préparé par
les jeunes filles, sous la direction de M.Ue
Bag-nari. A Ucd;er un chœur de voix d’hommes chanté par les jeunes gens et dirigé
par M. G. Albarin. Comme complément
du pri^ramme M. R. Turin nous régala
trois beaux morceaux jie violoncelle, joués
avec cette virtuosité çfu’on lui connaît et
accompagné au piano par M.me Turin ;
et M.lle Vigliano joua avec art une Fantaisie de Schumann. Pas n’est besoin de
dire que des applaudissements nourris ont
accueilli chaque morceau, et qu’un beau
service de thé a été offert à tous les
invités. ' "
Lorsque le calme et le silence furent rétablis on entendit encore deux courtes allocutions de la secrétaire nationale, M.üe
Meynier, et de M. Tron ; puis on entonnà :
Debout, sainte cohorte, et M. Tron termina
cette première partie par une fervente
prière. Ensuite la jeunesse, toujours entrain et enthousiaste, continua quelques
jeux de société jusqu’à une heure plus
avancée.
Nous désirons faire parvenir au nom de
tous les présents nos vifs remerciements à
M. et M.me Gaxdiol pour tout l’intérêt
qu’ils portent à la jeunesse de notre Paroisse et leur dire une fois encore l’expression de notre profonde reconnaissance.
— Dimanche 29 courant, l’assemblée
d’église a été convoquée pour entendre la
lecture du rapport de la paroisse, qui a
été approuvé, et pour nommer un ancien
pour le quartier de la Cartera. M. Pierre
Malan, ci-devant diacre, a été élu à la presque unanimité des voix, et sera installé
prochainement. Y.
VILLAR. Avec la plus vive reconnaissance nous avons reçu, de nos chers frères et sœurs de l’Amérique du Sud, les
sommes suivantes en faveur de nos écoles
de quartier : M. Gardiol Philippe, Tarariras, L. 9T,20 — M.me Marguerite iDavit
veuve Salomon, Id., 54,70 — M.me Marguerite Salomon de Rostagnol, Id., 75,90
— Planchón Jean, de Colonia Valdense, 36,60 — Janavel Jean Etienne,
Id., 24,40 — Plenc Paul, Id.,, 122 — Pontet
Jean Jacques, Id., 24,40.
Ces sept contributions nous sont parvenue par l’aimable entremise de MM. les
pasteurs Guido Rivoir et Ernest Tron, auxquels nous envoyons — comme aux généreux donateurs — nos plus vifs remerciements.
- - On nous prie de mentionner dans
l'Echo (et nous le faisons bien volontiers),
le déi>art pour la patrie céleste de 'inagna
Marianna Cordin, de Maossa, que Dieu
vient de rappeler à Lui dans sa, 75.me année. Cette humble chrétienne nous laisse
le magnifique exemple d’une pieuse, femme qui a passio,nnément aimé la Parole de
Dieu dont elle faisait sa nourriture spirituelle de chaque jour. Aussi, rarement il
nous a été donné de voir une personne si
bien préparée pour la vie du ciel.
B. S.
————— I II —
NOUVELLES POLITIQUES.
Ixis travaux de la Chambre sont poursuivis avec une très grande rapidité. Toute
une série de lois projetées par le Gouvernement, doit être approuvée avant les vacantes de Noël; a.ussi les discussions sontelles très brèves, car tout le monde est
d'accord à la Chambre actuelle, ou peu
s’en faut. Après avoir approuvé le projet
sur les professions d’avocat et de procureui' et celui concernant l’augmentation de
l’apanage des ducs d’Aoste et de Gênes,
qui de 400.000 lires par an a été porté à
1 million, la majorité a été appelée à discuter le projet sur la protection de la maternité et de l’enfance, qui a été approuvé.
Nous ne pouvons que reconnaître l’opportunité de cette loi et en relever là grande
importance par rapport à la santé morale
et physiqcue de la nation. Le projet concernant l’institution du Fodestà a été l’objet d’un examen plus profond. Il va sans
dire qu’il a été approuvé comme les pré
cédents. L’hon. Fazio a exposé brièvement les raisons qui empêchent le parti
libéral, au nom duquel il parle, d’approuver l'institution du Podestà; une de ces
raisons, la plus importante, est que le projet en question léserait profondément l’autonomie locale qui est une ti’adition italienne ancienne et glorieuse. Le projet concernant la concession de là pension aux
familles des fascistes tombés dans la lutte
contre le communisme et aux fascistes mutilés a été approuvé sans discussion. Après
quoi on a commencé la discussion du projet sur les fuorusciti. A part les libéraux
qui ont voté contre ce dernier projet, au
nom de la liberté, la majorité l’a approuvé
; à la presque unanimité.
Le Sénat a été ajourné jus,qu’au 8 décembre pour permettre aux Commissions
des différents Bureaux de préparer leurs
rapports sur Iss nouvelles lois fascistes actuellement en discussion à la Châmbre.
Avant la fin de décembre, ces mêmes lois
seront discutées et, naturellement, seront
aussi a,pprouvées.
La collecte du « dollar » continue régulièrement ; plusieurs millions de lires ont
déjà été recueillis à Turin, Milan et Gênes,
et la noble lutte pour aider l’Etat à solder
sa dette avec les Etats-Unis continue avec
des résultats tou jours plus réjouissants ;
car, ainsi que nous le disions la semaine
dernière, la collecte a, dans toute l’Italie,
déjà dépassé les 2 millions de dollars (50
millions de lires).
France. Après une première tentative
qui avait échoué, et après les inutiles efforts de M. Doumey et Herriot, pour
trouver une issue à la crise ministérielle,,.
M. Briand a réussi à former le nouveau
Cabinet avec l’inclusion de plusieurs éléments socialistes et radicaux, ce qui donne
à la nouvelle formation un caractère éminemment « cartelliste ». I^e portefeuille; des
finances a été confié au socialiste Loucheur,
et l’ex-président du Conseil, M. Painlevé,
a obtenu celui de la guerre. Le nouveau
ministère, présidé par M. Briand, n’est pas,
paraît-il, des plus solides, toujours à cause
de la question financière qui est encore
loin d’être résolue.
Angleterre. Au moment où nous traçons
ces lignes, les délégations des différents
Etats qui avaient pris part à la Conférence
de Locarno sont réunies à Londres pour la
signature du pacte qui devrait assurer à
l’Europe une longue période de paix ininterrompue. La cérémonie de la signature
a été faite en toute simplicité, à cause du
deuil récent de la famille royale anglaise,
ce qui a fait suspendre les grandes fêtes
officielles qu’on avait préparées pour
l’occasion.
Syrie. La période critique de l’insurrection druise semble désormais passée, mais
le calme n’est pas encore rétabli. Quelques
escarmouches entre les troupes françaises
et les rebelles ont lieu ça et là, les druses
ne voulant pas encore désarmer. Tandis
que le haut commissaire De Jouve,nel se
rend en Syrie pour occuper son poste qui
n’est pas une sinécure, le chef des rebelles
est parti pour Genève, afin de soumettre
à la Société des Nations les desiderata des
arabes syriens. t.
IVouyelles religieuses.
France. Le protestantisme français est
en deuil par la mort du pasteur, président
du Consistoire de l’Eglise Réformée de Paris, M. J. E. Roberty, décédé soudainement
le 2â novembre, à l’heure où il se préparait à monter en chaire. M. Robeiffy était
une personnalité du protestantisme de. langue française, « rme des gra,ndes voix religieuses de notre époque », remarque un
confrère de la presse évangélique ; un puissant orateur qui fut aussi un homme d’action, dévoué à la grande cause de l’union
du protestantiisme français. On n’a pas oublié le discours remarquable qu’il prononça
l’année dernière à Genève, à l’occasion, de
l’ouverture de la 5.me Assemblée de la Société des Nations.
N! «H
térielles qui ont marqué la présente an-,
née,, l’état de paix, les riches récoltes, la '
prospérité industrielle et commerciale,
l’hôte de la Maison Blanche poursuit en
ces termes : “ ;
«Si nous avons grandi et prospéré dans
les chœes matérielles, nous devrions de même progresser dans les choses morales et
spirituelles. Nous --sommes un peuple
craignant Dieu qui doit se dresær contre
le mal, chercher à vivre selon la justice,
et dans l’observation de la Règle d’or (tout
ce que vous voulez que les hommes vous
fassent, faites-le leur aussi de même) ;
nous avons de notre, abondance à aider et
à servir ceux qui sont dans une position
moins fortunée. Nous devons toute gratitude à Dieu pour ses nombreuse faveurs.
« En conséquence moi, Calvin Coolidge,
président des Etats-Unis, je mets à part
le jeudi 26 novembre prochain, comme un
jour de générales actions de grâce et de
prière, et je recommande qu’en ce jour,
cessant le travail quotidien, on se réunisse
pieusement chez soi ou dans les lieux de
culte habituels pour remercier le ToutPuissant des nombreuses et grandes bénédictions reçues et à rechercher ses directions de manière à mériter la continuation
de ses faveurs ».
Ce message du Président de la grande
république aux 110 millions d’âmes coïncide, quant à sa date, avec la période automnale où les nombreuses dénominations
et associations religieuses tiennent leurs
assemblées générales. Ces réunions furent
marquées partout par l’abaissement des
barrières doctrinales et dans la plupart des
dénominations protestantes par un mouvement de concentration extrêmement
remärcpiable. {Se'tnaine Religieuse).
'Amérique. Une voix amériecâne. « Je ne
puis concevoir aucun remède adéquat aux
maux auxquels la société est en proie, que
Tinfluence de la religion ».
De qui sont ces paroles ?
Elles sont du président des Etats-Unis,
Calvin Coolidge, et si nous voulons en savoir plus long sur le fond de sa pensée
nous sommes servis à souhait par le texte
de la proclamation qu’il a adressée au peuple américain pour lui demander de célébrer le jeudi 26 novembre^ pour la 125.me
fois, le Thanksgiving Day, ou Journée d’actions de grâce.
Après avoir rappelé ks bénédictions ma
BÎBLIOGEAPHIE.
Im crise de la foi d’Edmond Schérer - Un
problème actuel, par F. SuniutA, pasteur.
:E2i vente, chez l’auteur, à Saint-Légier
• sur Vévey (Suisse). — Prix 3 fre., réduits, par aimable concession de l’auteur,
à frs. 1,,50 (suisses) pour les Vallées.
M. le pasteur Subilia, qui est « un
desce,ndant des Vaudois du Piémont», nous
envoie sous ce titre un livre intéressant.
Le souvenir d’Edmond Schérer est toujours vivant en Suisse française. C’est que
sa crise re.ste, à bien des égards, typique.
Voilà un homme parti d’une foi vivante et
de la théologie la plus orthodoxe, qui peu
à peu, sous l’influence, apparemment, de
la critique biblique et de la philosophie, de
Hegel, aboutit au scepticisme. Comment
expliquer cela? C’est ce que se propose
d’examiner M. Subilia dans ce livre. Son
ouvrage est dédié au public non théologique, et a un but pratique : amener ses lecteurs, les jeunes surtout, « â se faire par
la Bible ime foi positive et mûre », égaler
ment éloignée du rationalisme desséchant
des critiques et du... rationalisme à rebours ,
de l’Alliance évangélique.
Ce livre simple, clair, équilibré, fera du
bien. L’auteur, qui paraît être un disciple,
de Frommel, adopte la conclusion, un «peu
massive à notre avis, de ce penseur, à
l’égard de la crise de Schérer. La foi de
Schérer a sombré parce qu’eUe a été surtout affaire de tête et de cœur plutôt que
de conscience morale : intellectuel et mystique, « ü lui a manqçxé dès le début quelque chose d’essentiel : l’impératif catégorique ». Schérer n’a pas perdu la foi : il
ne l’a jamais possédée au plein sens du
mot.
C’est à cause de cette lacune originaire
qu’il a pu être victime de ses études critiques et qu’après avoir ouvert une voie
féconde à la pensée et à la piété protestante, il a lui-même sombré.
Nous trouvons à cet égard de bonnes
idées dans l’ouvrage de M. Subilia. Le rapport délicat de l’autorité de la Bible et de
la conscience est clairement saisi et expliqué. C’est notre conscience qui juge de
l’inspiration de, la Bible, mais pour en devenir capable elle doit se former humblement sous le contrôle de la Bible même.
Schérer a été victime d’un triage trop
précipité, réduisant la révélation à la mesure de sa conscience,, au lieu d’élever sa
conscience à la hauteur de la révélation.
Il faut savoir gré à M. Subilia d’avoir
mis ces graves questions à la portée de
tout le monde., et de s’’être souvenu de sa
patrie d’origine pour nous faire profiter
de Ce travail. Giov. Miegge.
OA VKIMIKRli:
CASA DI CAMPAGNA con Fienile,
Acqua potabile, Torchio, Tini - Giornate
eVz : Prati irrigui. Campi, Vigneto, Bosco..
— Rivolgersi a GIOVANNI GEYMONAT VillarPellice (Toupioun).
Sommaire de Eetniès.
FOI ET VIE (16 novembre 1925).
F. Doumêrgue : L’exercice de la vie spirituelle — J. BÎanquis : Une conférence de
Castelar, ihy a, 50 ans. La liberté religieuse
en Espagne ^— P. Chazel : L’idéalisme de
Marcel Proyst — Ch. Dombre : En Cévennes — Notes et Documents — E. Dmm&rgue ; Grands événements : A Washington.
Cahier B. - E. Clavier : La méthode expérimentale appliquée aux sciences religieuses.
:)! lit *
BILYCHNIS (ottobre 1925).
G. Semprini : L’astrologia ai tempi e nell’opera di Pico della Mirandola — G. Luzzi:
L’avvenire secondo l’insegnamento di Gesù
nei Sinottici. P. J. — C. Bonavia : Colloqui
con la Terra — Note e Commenti - Cronache - Rassegne - Recensioni, ecc.____
Voir Abonnements payés en 4™^ page.
Jean Coï«**n, directeur-responsable
Tsrre Pelile« -. Imprimerie Alpine
DANIEL GODIN et FAMILLE, ainsi que
tous les parents, profondément reconnaissants, remercient les nombreuses personnes gui leur ont donné des témoignages de
sympathie à l’occasion du départ pcyir la
Patrie Céleste de leur bien-aimée épouse
et mere
LYDIE GODI» née COMBE
décédée le 17 novembre 1925, à ¡FTalarosse
- Inverso Porte.
Ùn remerciement spécial à M. le pasteur
Auguste Jdhier.
U famiglie GEYMONAT, ROMAN^
GiHIGO - e parenti tutti - profondarnmta
commos^ della bella dimostrazione di stima e di affetto tnbuUta aUa loro amatissima
nella impossibilità di farlo dngolarmmte,
rivolgono l’espressiom sentita della loro
più sincera riconoscenza agli amici, aWo
gentili persone che inviarono fiori e sentii,
a tutti coloro che si unirono al loro immane
dolore e resero comunque omaggio alla memoria dell adorata Estinta.
R)bbio,PeUice, 26 Novembre 1925.
Oggi, all'età di 76 anni, è entrata neUa
gloria edeste,
FAMY TRON-BODYIER.
Ne dànno l’annunzio:
il marito G. G. R. Tron, pastore emerito ;
i figli:
Virginia Davit-Tron {Pormretto) ;
Giovannino, pastore a Nuova York;
Enrico, pastore a Bobbio Pellice ;
Samuele, professore a Finerolo ;
Ernesto, past. a Col. Vaidense {Uruguay).
Torre Pellice, il 29 Novembre 1925.
« Cristo è la mia vita e la morte
mi è un guadagno». ,
Filippesi 1, 21.
Non è morir, le pure
Sedi abitar superne,
Lontan d’affanni e cure,
Fra gioie sempiterne,
Lontan dall’aspra guerra
Che si combatte in terra.
L’accompagnamento funebre ebbe luogo
Lunedì 30 Novembre, die ore 14, partendo
da TorrePeUice, Via Cavour, 1.
L’ÄYYOcato STEFANO PEYROT
con studio
In Torino - Via Manzoni, 2 (Tele!. 45878)
In Pinerolo - Yia SlWto Pellico, 4 (Telef. 98)
RICEVE
in Torre Pellice ogni Venerdì, ore antimeridiane
in Perosa Argentina ogni Martedì, ore pomerid.
Signora sola CERCA coniagi valdesi,
possibilmente pensionati, disposti fare
custodia e servizio piccola Villa Rapallo.
Scrivete offerte CULLINO Lidia - Palazzo
Reale - Torino.___________________
FRnilK: à vendre.
S’adresser à M.r Emile Gönnet.
Villar Pellice.
4
Raccomandiamo le seguenti pubblicazioni della
LIBRERIA “LA LUCE..
La Religione Cristiana, Ern.* Comba, U. Jansi, ecc. Compendio delle
verità fondamentali del Cristianesimo. Indicatissimo per studenti e
persone colte ........................................
Il Catechisn» Evangelico, elementare, stessi autori .
Catéchisme Evangélique, edizione francese del precedente
La Bibbia nel giudizio di illustri italiani, A. JAHIER . . .
Luce, T. Vasserot. Esposizione sintetica dell’insegnamento
di Gesù - 444 pagine..................................
SERIE POPOLARE.
Il valore dell'uomo, G. Banchetti........................
Quel che pensava Fabrizio della Religione, G. BanchettÌ
Telegrafìa senza fili, G. Banchetti......................
Rivendica il tuo patrimonio I Q. Bancuetti . . , .
SERIE STORICA.
Storia dei Valdesi, Ern. Comba. Ediz. 1923 [esaurito]
Breve Storia dei Valdesi, Ern. Comba, con numerose illustrazioni
• carta geografica. Circa 200 pagine. A'ovitó ....
.^ . SERIE APOLOGETICA.
L'Idea Cristiana di Dio, T. Longo,.......................
L'Immortalità dell'anima, T. LONGO.......................
SERIE DI CONTROVERSIA,
L'Autorità nella fede. U. Janni . .................
L'Idea Cristiana deU'AIdilà, U. Janni
La Cena del Signore, nella purezza dell’idea evangelica, U. |anni
STORIA LETTERARIA DELLA BIBBIA.
I Libri storici dell'Antico Testamento, T. Longo
I libri dei Profeti d'Israele, Ern. Comba.................
ÌK*^ù"*'i*®***®* apocrifi dell'Antico Testamento,Ern. Comba
K ’ » **®*'*®* •*** Nuovo Testamento, T. Longo
5® - Le Epistole del Nuovo Testamento e l’Apocalisse, Ern. Comba
I cinque volumi insieme .......
RACCONTI PER FANCIULLI.
Il lumicino sulla montagna, N. Buffa......................
11 mio nido, E. Fasanaui-Ceu.i...........................
Tre mesi in campagna, S. Longo . . i
Fanciullezza, F. Buffa . . . . . . '
L'Erede 5Ìi Torrescura, N. Donini-Buffa. Copertina e illustrazicmi di
Enzo Gazzone . . . •..................
Raggio di Paradiso, S. Longo - Novità . . . i
1®
2®
3®
4®
LA LIBRERIA “LA LUCE.. tS/eluce
Prezzo Per Posta Estero
Lire Lire Lire
3,- 3,60 5,60
1,- 1,20 2,20
1,- 1,20 2,20
2,75 3,25 4, 10,- 13,0,50 0,50 1
0,25 0,25 0,50
0,25 0,25 0,50
0,25 0,25 0,50
10,- 10,- 13,4,- 4,- ‘ 8,1,50 1,80 2,60
2,25 2,75 42- 2,40 3,60
2,25 2,75 4,2,75 3,25 4,4,- 4,- 5,4,- 4,- 5,4,- 4,- 5,4,- 4,- 5,4.- 4,- 518,- 18,- 20,2,50 3,- 4,3,- 3,50 4,50
1,50 2,- 2,70
3,50 4,- 4,70
5,- 5,50 63,- 3,- 5,
MB. Chi desidera la raecomandazioae azeianea Centesimi 54B
TORINO)
nPO^llAnA, AIiFIFA
Via Arnaud, 31 - TORRE PELLICE - Via Arnaud, 31
LAVORI COMMERCIALI E DF LUSSO — EDIZIONI
■ mm PUBBLICITÀ A PAGAMENTO »
Avvisi Commerciali : L. 0,SO la linea - Mortuari, Comunicati, Ringraziamenti, L. 1 là linea - Avvisi economici, L. 0,95 per parola per una voita - L. 0,90 per due - L. 0,15 per tre. - Minimo L. 9. Tassa governativa in più — Pagamento anticipato.
Perchè una sol Tolta che vengano provati senza più
alcuna esitazione vengono adottati i nostri
I
rOVOlDi è il carbone che costa meno.
Il nostro OVOIDI non é pressato con catrame.
Per la sua contormazione FOVOIDI è adatto per
qualsiasi tipo di stuie.
Con t’OVOIDI è soppressa la contilina sorveglianza della
stufa.
Pochi Kg. di OVOIDI sono hastevoii per riscaldar bene
per un’intera giornata una camera.
Oggi stesso passate anche se solo una piecola ordinazione a titolo di campione.
GUIDO VINÇON - Carboni - S. GERMANO CHISONE
i
« Aux heures désœuvrées, réfugiez-vous dans
un livre qui vous plaise^.
Il
Cadeaux utiles et agréables, pour satisfaire aussi bien les grands que les petits.
Albums en couleur, à colorier, en toile. Editions de luxe.
Reproductions de Tableaux. Jeux instructifs de la Maison
F. Nathan, de Paris. Grand choix de Livres pour Enfants.
ME R ni K K ES nOEVEAETES des Librairies
«Jlelieber, Plon, nouvelle Revue Française, iiMarnier,
Flammarion, Piazza, Haeliétte, Earousse, Payot, Crés,
etc., ainsi que des meilleures Librairies italiennes*
Tout livres est choisi avec soin et en vne des goûts et des besoins particuliers
de notre peuple.
Calendriers à effeuiller Frank Thomas - Méditation Quotidienne - Almanach pour tous - Livres d’anniversaires
- Pains Quotidiens - Textes bibliques.
EXPÉDITIONS PROMPTES ET SOIGNÉES
4><»0
Adresser commandes à la librairie
BOÏÏEGA DELIA CARTA - Tom Pollice
' Fate la minestra col«.
Brodo-''carne
in Dadi
iCCl
purusimo
Croce
sostanzioso
Pubblici« BFRTOLONl - Mlltno
DISTINTIVI VALDESI
« Lux Incet in tenebris »
Vendita esclusiva, per le Valli Valdesi, presso
l’Opologepia TOMASINI - Torre Pellice
Ditta RUGGERO BENELLI
PRATO.TOSCANA (Italia)
STUDIO DENTISTICO
MOLINENGO ORESTE
Dottore in Medicina e Chinirgia
ipnialistaperle malattie deita Iona e del
PINEROLO - Piazza S. Donato, 7
Operazioni indolori - Denti e Dentiere
artificiali - Ponti - Corone oro - Dentiere senza palato (sistema americano)
eseguite secondo i più recenti sistemi
e con la massima perfezione.
Consultazioni in TORRE PELLICE
ogni Venerdì dalle 8 alle 17
Piazza Cavonr, 9 - Casa Lavagno.
a Cent. 60 jj cento.
Rlfolgersi Tipogratia tlpioa
(Sorgente Angelica)
Acqua MineraledaTavola
GlOCONDli
fflNOlAU
FUROAJiVA
ÌAMA
LIBERA: IL CORPO
E Alulta lo spi rito
BistfiRua
Abonnements payés.
1926 : Du voisin Alice, New-York - Tron
Henry, Id. - Comité Protestant, Paris Jaume Célestin, Var, France - Dîna Rivoir, Cannes (1 sem.) - Gaydou Marianne,
Yverdon - Gysel Peyronel, Zurich - Dot-tor
Pons, Roma - Corsani Enrico Mario, Na,^
poli - Vola Paolo, Torino - Goss Bartolo^
meo. Id. - Jahier Maria, Id. - A. Comba,
direttore Casa Diaconesse, Angrogna - Qas&
Italiana deUe .Diaconesse, Lusema S. Giovanni - Paolo Bouchard, S. Secondo di Pinerolo - Coisson Maddalena ved. Fomeron,,,
Prarostino - Gaydou Maria, Id. (1925) Castagna Jules, Inverso Pinasca (et 1925)
- Long Olga, S. Germano Chisone, - Gay
* Jacqueline, S. Secondo - David Rivoir, Id.
' Pasquet Margherita, Id. - Gardiol Filippo,
‘ anziano, Prarostino - Avondet Lidia, Id. Forneron Susanna, Id. - Forneron Enrichetta, Id.
4
<1
■3