1
Année XXXVIH.
2 Octobre 1903.
N. 40.
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S’adresser pour la Rédaction à M. N. Tourn, prof., J'orre Fellice,
et pour l’Administration à M. Jean Jalla, t^toî., Torre Pellice.'
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées, (TM. JF,^.
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J,, , , . SOMMAIRE:
Le chant : dans. r Eglise — Dieu donne
. P ancroissement —Questions morales
et sociales —r Le XII Congrès , de la
Paix — Yariétés' — Correspondance
— Chronique —r Xouvelles et faits
divers —^ Revue Politique.it ' ü;
Le chant dans rEglise
Après avoir jeté uni coup d’œili sur
le rôle que le chant religieux a joué
dans le passé, M. Fiseh aborde la seconde partie de son étude : ! ■! ■ > '
Comment l’Eglise chante-t-eile ‘
aujourd’hui ? ’
Cette partie du Rapport est plutôt
courte, aussi la citerons-nous presque,
textuellement. Notons qu’il s’qgit ipi .de
ce qui se passe, dans,^iles Êg’hsqs françaises, mais tout, ce qui y est dit ,pqut
parfaitement bien s’appliquer aux Egli-,
ses des Vallées., , .
Après avoir, noté qqe dans plusieurs
Eglises le chant, est en progrès, et que
depuis l’éclosion, à l’époque du réveil
religieux de la première moitié du siècle dernier, de pes beaux chants qui,
dans nos recueils, sont venus s’ajouter
à la„collecti.Qn, dea Psaumes,.. il. y- en. a ,
qui sont chantés le Dimanche dans, bien
des temples ét des chapelles d’une manière satisfaisante et avec une véritable édification, M. Fisch se demande :
Mais, peut-on |dire, d’une manière générale, que dans nos Eglises on chante
bien, que le chant soit ce qu’il doit
être ?
A cette question, il n’hésite pas a
répon,dre : Non. Si l’on considère le
chant tel qu’il existe dans le sein des
différentes. Eglises, la conclusion à laquelle on arrive, c’est, hélas, cette constatation douloureuse qu’il manque d’entrain, qu’il a quelque chose de monotone et de traînant.
Quiconque désire se rendre bien
compte de ce fait n’a qu’à essayer de
décomposer, par la pensée, dans un
lieu de culte, l’ensemble de ceux qui
forment l’assemblée, qofi chante le dimanche matin, et à examiner les choses
de près. Il lui sera facile de faire un
triage et d’établir des' catégories distinctes.
Et tout d’abord, voici la catégorie de
ceux qui ne chantent pas. En faisant la
part de ceux qui. n’ouvrent pqs la bouche, parce qu’ils n’ont pas d®
pour cause de vieillesse, de fatigue, ou
de 'rhumé, il reste un bon nombre de
personnes qui demeurent muettes, parce
qu'elles se' persuadent ' a tort qu’elles
n’ont, ^pàs dh voix, alors qffavec un
petit effort les notes sortiraient fort bien
dé leur gosier. Puis, à côté de celles-là, il y en, a d’autres qui ne chantent pas par pose, par dédain ; apporter un recueil avec elles, se donner la
peine, de l’ouvrir, faire comme les autres, niêler leur voix à l’assemblée, oh !
ils sontj au-dessus de cela, et ils se renferment dans un mutisme voulu et coupable.
Voici, maintenant, la catégorie de
ceux qui chantent. Nous trouvons trois
types différents. — y 4 ®®lui qui
chante d’une manière fantaisiste, comme
le cœur lui en dit, sans s’assujettir à
,1a mélodie du cantique ouvert devant
lui. — Il y a celui qui crie, au lieu.de
chanter, au risque d’étouffer la voix de
son voisin.—- Et il y a celui, (c’est le
cas le plus commun), qui chante du bout
des lèvres, d’une manière distraite, routinière et traînante.
N’oublions pas ceux qui chantent bien
et savent éviter ces derniers écueils. Il
Il : y en a, Dieu merci, un certain nombre dans nos assemblées de culte. Mais
comme ils ne forment, le plus souvent,
que la minorité, leurs voix sont neutralisées par , celles des autres qui chantent mal autour d’eux, et le résultat
de cet ensemble si disparate, c’est cette
canfilène terne et monotone, trop fréquente parmi nous et qui n’est pas
digne du Dieu dont on chante les louanges. A. J.
lieu donne raccFoisseniBiit
Dieu a préparé la terre, et a fait
sortir de son sein des plantes, sans
nombre,, qui l’ornent, l’embellissent et
l’enrichissent. Dieu a créé les animaux,
et leur a dit : Croissez et multipliez :
et quand on réfléchit à l’accroissement
des plantes et des animaux, dans toutes
leurs variétés, il faut bien dire avec le
psalmiste : « O Eternel, que tes œuvres
sont en grand nombre, tu les as toutes
faites avec sagesse, la terre est pleine
de tes richesses» (Ps. 104).
Dieu bénit aussi Adam et Eve, et
leur dit : « Croissez et multipliez, et
remplissez la terre ». Cette parole s’est
accomplie, et le monde n’arrivera pas
à sa fin par manque d’enfants, mais
plutôt lorsque la terre sera bien peuplée
et qu’on pourrait craindre qu’il n’y ait
plus de place. Seulement ces générations humaines se sont éloignées de
leur Créateur ; et en les considérant,
il faut bien avouer que le prophète a
raison quand il écrit : « Cieux, écoutez 1
terre prête l’oreille ! Car l’Eternel parle.
J’ai nourri et élevé des enfants, mais,
ils se sont révoltés contre moi».
Mais dç çein même de cette race
rebelle, il fait sortir un peuple nouveau
de nouvelles créatures qui, selon les
desseins de sa grâce, s’accroissent et
se multiplient.
Pour cela, dès le commencement.
Dieu a donne sa parole, comme une
semence incorruptible. La promesse du
salut déjà donnée à l’homme dans l’Eden
immédiatement après la chute, répétée,
et rehouvelée à Abram, maintenue et
développée par la bouche des saints
irrophètes qui ont été de tout temps,
accomplie en Jésus-Christ, portée par
les apôtres, et par les serviteurs et
enfants de Dieu jusqu’aux extrémités
de la terre, n’a jamais cessé d’amener
des pécheurs à une vie nouvelle, à la
vie selon l’Esprit de Dieu.
Comme après les semailles dans un
champ, l’on voit une multitude de petites
plantes nouvelles, dont la racine plonge
dans le sol, et la tige se dirige vers
le ciel, ainsi, l’on a toujours vu, et l’on
voit, là oîi l’Evangile a été annoncé, des
âmes en plus ou moins grand nombres,
qui, tout en habitant sur cette terre,
et dans un corps terrestre, s’affectibnnent aux choses d’en haut, où Christ
est assis à la droite de Dieu. Cela s’est
vu, au temps des apôtres, dans les
grandes villes de l’empire romain, et
ensuite, à travers les siècles, jusqu’à
nos jours, où Dieu a multiplié les ouvriers, ouvert toutes les portes, et fait
annoncer son Evangile en témoignage
à toutes les nations.
Il est bien vrai, que les ennemis du
dehors et du dedans ne manquent pas.
Le monde incrédule, pervers et corrompu, s’applique immédiatement, par
le mépris, les moqueries, les persécutions, à arrêter l’accroissement des enfants de Dieu, et il semble parfois
y réussir, comme lorsqu’un empereur
romain a fait frapper une médaille pour
dire que le nom de Christ était effacé,
ou comme lorsqu’un pape a fait frapper
une autre médaille pour rappeler le
massacre des Huguenots, mais comme
Jésus est sorti vainqueur du tombeau,
son peuple, en souffrant et en mourant
avec Lui, renaît à une vie nouvelle,
et il finira par régner avec Lui. D'autre
part, il n’ est que trop vrai, qu’ il y a
beaucoup de mauvaises herbes, et même
de l’ivraie, la plus mauvaise de toutes,
dans le champ de blé. Et vraiment,
abandonnés à eux-mêmes, les enfants
de Dieu, les membres de 1’ Eglise de
Christ, finiraient par dûspariiître mais
Dieu donne l’accroissement, et le lys
sort vainqueur malgré le buisson d’épines.
C'est aux Thessaloniciens persécutés
et affligés, que l’apôtre écrit ces paroles :
« Frères, nous devons toujours rendre
grâces à Dieu pour vous, comme cela
est bien juste, puisque votre foi fait de
grands progrès, et que la charité que
vous avez les uns pour Içs autres-abonde
de plus en, plus..,» C’est Ahx c,royants.
qui se trouvent dans un nionde plongé:
dans le mal, et en face dc; plusieurs,
faux prophètes, et antichrist, .¡qpe j§..
Jean a écrit : « Petits enfants; youa êtes
‘de Dieu, et vous les avez yaincim,;parce,
que celui güi est ..en vous est ..plus
puissant .. que celui qui. est dans ¡ le
monde < !¡ . •■i... .y ■ :
Celui qui fait croître l’herbe, ensuite
l’épis, puis le grain tout formé , dans,
l’épi, qui donne à ses enfants : son Espritj et leur fait la grâqe der prodqire
les fruits de l’Esprit, fait aussi la rtjpisSQn
et il rassemble le;;,froment dans ;So.nj
grenier. jj-Si.,
Dieu donne' l’accrpissement là où sa
parole, la semence incorruptâb.lé,:, est,
venue.. Ce qui importe, c.’est donc, de
recevoir, la parole ; pour êtrei une nouvelle créature en Christ,, pour-j croître
dans la connaissance et dans la,¡grâce,
et porter des fruits qui demeurent,,ï,
eüESTIONS MORALES ET SOCIALES
Une Ligne vraiment utile.
C’est de la Ligue coiitreda tuberéoïôsè
deBar-le-Duc, (dép, de la Meuse, France),
que nous voulons parler. Les moyens
pour combattre l’horrible fléau consistent notamment dans:
1° La propagande (publications, conférences, 3tc..;); répandre surtout dans
le public la doctrine fondamentale de
la. contagion-de la tuberculose, mais auséi
la notion consolante de sa'curabilité ; "
2Û L’étude des mesures préventives
à faire prendre par les administrations
publiques, les associations, les communes, les Sociétés de bienfaisance, de
secours mutuels, et lés personnes t pri-.
vées, ainsi que l’intervention auprès des
autorités ' diverses du département pour
l’application énergique de toutes les lois
qui ont pour objet : l’assainissement des
villes et des villages; l’inspection des
logements insalubres à la ville comme
à la campagne ; la surveillance des denrée.s alimentaires, etc., etc. ;
3“ Les subventions et les secours de
tout genre accordés aux communes et '
aux particuliers pour la désinfection des
habitations, de la literie, du linge de
corps,, etc. ; aux hôpitaux pour la créa- :
tion de pavillons d’isolement pour les
tuberculeux ; .
4® La lutte persévérante contre l’cdcoolisme, l’une des principales cauées/
de la fréquence de la tuberculose 4 ■ :u.
5® La création, lorsque les resso.ürces i
seront suffisantes, d’un Sanatorium -départemental, et, en attendant, le placement gratuit de malades indigents
dans les Sanatoriums marins et autres.
2
2
*
^ *
La Ligue MeuSienne agit de plusieurs
façons. Tout d’abdrd, elle répand dans
le public des petites feuilles qui donnent d’excellents conseils aux mères
en particulier, et à tous en général.
Voici une de ces feuilles. Nous la
reproduisons textuellement, convaincus
que les conseils qu’elle donne porront
être utiles à plus d’une mère vaudoise :
Conseils aux mères.
Que vous nourrissiez vos enfants vousmêmes ou que vous leur donniez à boire
à la bouteille, donnez toujours à boire
à intervalles réglés ; il suffit que les
enfants boivent toutes les deux heures
jusqu’à trois mois et, après cela, toutes
les trois heures pendant le jour.
Les enfants qui boivent trop de lait
et qui boivent trop souvent ou ceux
à qui on donne à manger trop tôt sont
exposés aux gros ventres, aux hernies, à
la diarrhée : ils marchent tard et pous-.
sent mal.
Jusqu’à 7 ou 8 mois ne donnez au
poupon rien autre chose que du lait.
A partir de cet âge seulement vous
pourrez remplacer une tétée ou uu biberon par une bouillie au lait.
Ne donnez pas de remèdes à vos
enfants sans l’avis d’un médecin.
Ne laissez jamais sans soins chez l’enfant les moindres indispositions (toux,
coliques, diarrhée, vomissements fréquents) ; il faut appeler le médecin dès
le début.
Tenez proprement le corps, la tête et
les oreilles de vos enfants.
Lavez-les souvent à l’eau tiède.
Baignez-les souvent, tous les jours,
si vous pouvez.
Ne laissez pas s’accumuler des crasses
ou des croûtes sur la tête.
Quand elles se forment, faites-les
tomber en les humectant avec de l’huile
dôucei
La propreté donne la santé.
Voici une feuille contenant d’excellents conseils pour tout le monde :
Recettes pour se bien porter.
Lève-toi tôt, couche-toi tôt et occupe
ta journée.
L’eau et le pain entretiennent la vie,
mais l’air pur et le soleil sont indispensables à la santé.
La frugalité et la sobriété sont le
meilleur élixir de longue vie.
w., La propreté préserve de la rouille ;
les machines les mieux entretenues font
les plus longs services.
Assez de repos répare et fortifie ;
trop de repos amollit et affaiblit.
Se bien vêtir, c’est conserver à son
corps, avec la liberté de ses mouvements, sa chaleur nécessaire, le préserver de toutes variations brusques de
température.
La maison propre et gaie rend le
foyer aimable.
L’esprit se repose et s’aiguise dans
les distractions et l’amusement ; mais
l’abus mène aux passions, et les passions aux vices.
La gaieté fait aimer la vie, et l’amour
de la vie est la moitié de la santé. Au
contraire, la tristesse et le découragement font avancer la vieillesse.
Est-ce ton cerveau qui te nourrit ?
Ne laisse pas ankyloser tes bras et tes
jambes. Gagnes-tu ta vie à coups de pioche ? N’oublie pas d’orner ton intelligence et d’agrandir ta pensée.
l^e XII Congrès de la Paix
1
La vieille capitale de la Normandie,
la ville qui a vu le bûcher de Jeanne
d’Arc, la Pucelle d’Orléans, Rouen a
reçu avec enthousiasme les membfës
du XII Congrès Universel de la Paix,
qui ont bien rempli leur mandat, avec
tout ce qui a été fait. De la séance
d’ouverture il a déjà été fait mention
dans le N<> précédent, ainsi nous n’y
reviendrons pas. Le Congrès s’est occupé des que.stions les plus délicates et
importantes actuellement. Touchant l’Arménie, après une conférence très documentée de M. Pierre Quillard, rédacteur de la courageuse revue Pro
Armenia, le Congrès vota un ordre du
jour dans lequel, déclarant qu’il est
temps pour l’honneur de l’Europe et de
l’humanité, que l’art. 6i du traité de
Berlin soit appliqué, il invite les Gouvernements à agir énergiquement pour
faire cesser un semblable état de choses dangereux pour la paix générale.
L’éternelle question de l’Alsace-Lorraine,
souleva une longue et vive discussion,
surtout entre les délégués français et
allemands. La question a été ajournée
au prochain Congrès ; en attendant l’on
étudiera les moyens pour provoquer un
rapprochement pacifique entre ces deux
nations. La Macédoine occupa aussi
assez longtemps le Congrès, qui décida
de rappeler une fois encore aux Gouvernements de faire respecter l’art. 23
du traité de Berlin et de faire aussitôt
cesser ces massacres, tout en rappelant aux puissances que le traité de
San Stefano a adopté pour base du
droit, que chaque population peut disposer de sa propre forme de gouvernement.
Sur la proposition du délégué anglais
Hogdson-Pratt, le Congrès vote la motion suivante : « En ce qui concerne
l’annexion du Transvaal par la GrandeBretagne, le Congrès estime que c’est
pour lui un devoir impératif de rappeler que toute annexion violente est
contraire aux principes fondamentaux
de la justice internationale ». Le Congrès décide qu’une copie de la résolution sera adressée aux ministres des
Affaires étrangères de chaque nation
civilisée.
Les questions du dé.sarmement et
d’une trêve d’armements, sont longuement discutées dans la séance du jeudi
après midi. Plus de 25 orateurs ont
parlé. Le Congrès décide d’inviter M.
Loubet, président de la République
Française, à prendre l’initiative d’une
négociation entre les Gouvernements
pour arriver à une réduction des armements. Tous les députés pacifistes sont
aussi invités à s’entendre pour déposer dans leurs parlements respectifs, si
possible le même jour et à la même
heure, une proposition de loi pour la
réduction des armements.
Le Congrès s’occupa aussi des questions de la liberté de l’air, des causes
économiques des guerres, du libre échange, des traités d’arbitrage, du droit
de légitime défense, etc. Le Congrès
de l’année prochaine aura lieu aux
Etats-Unis et celui de 1905 probablement à Milan. Le Congrès termina ses
travaux vendredi soir en approuvant
un appel aux nations, rédigé par M.
Elie Ducommun et que nous reproduisons en partie.
En dehors des séances, les délégués
ont été très occupés par les grandes
réceptions à l’Hôtel de Ville, à la Bourse
du Travail, etc., par une très intéres
sante conférence de l’ancien député, M.
Sabatier sur le Maroc et lé Sud-Oranais. Les délégués anglais et français
ont aussi eu une entrevue, dans laquelle ils étudièrent plus profondément
le projet d’un traité d’arbitrage francoanglais. \ T
Après Rouen ce fut Le Havre,
qui eut l’honneur de recevoir les congressistes, qui y passèrent les journées
du 26 et 27 Septembre et y furent
reçus par l’ancien ministre, le député
M. Jules Siegfried et à l’Hôtel de Ville.
Le Dimanche, à 4 h. de l’après midi,
dans la grande salle Franklin, brillamment pavoisée, sous la présidence de
M. Georges Trouillot, ministre du commerce, eut lieu une imposante assemblée.
Les notabilités politiques, administratives et commerciales de la ville, beaucoup de dames et un nombreux public,
qui attentivement écoutèrent et applaudirent les discours de MM. Henri Fdllin,
président de la Société de la Paix du
Havre, Emile Arnaud, président du
Congrès, Frédéric Passy, Richter, M.me
de Suttner, Houseau de Lehaie, Maed,
Moscheles, M.me Sévérine, M. Moneta,
M. Ducommun, etc. et enfin M. le ministre
Trouillot. Après la conférence, les congressistes se sont rendus à l’Hôtel de
Ville, où ils étaient conviés à un banquet par la Municipalité du Havre,
qui clôtura magnifiquement bien le
Congrès.
Appel aux nations.
Voici la partie principale de l’appel
aux nations :.... « Sous l’empire de ces
impressions, le XII Congrès universel
de la Paix, réuni à Rouen du 22 au
25 Septembre 1903, a pris un certain
nombre de résolutions sur les questions
internationales qui se rattachent directement à la sécurité du lendemain pour
les populations.
« A la suite de mûres délibérations
entre délégués de sociétés de paix appartenant à un grand nombre de pays
d’Europe et d’Amérique, il a formulé
des appréciations et pris des résolutions
de principe sur les évènements les
plus importants de la politique actuelle,
au point de vue du respect des règles
de la justice et de l’humanité.
« Il s’est occupé, avec le sentiment
d’un suprême devoir à remplir, des
événements qui se sont accomplis ou
s’accomplissent dans le Transvaal, dans
l’Arménie, dans la Macédoine et ailleurs.
« Il a démontré la possibilité de créer
des relations amicales entre les nations
jusqu’ici divisées. Enfin, il a posé des
bases pratiques pour l’établissement
définitif d’institutions juridiques assurant pour un prochain avenir, la paix
sur la terre et le bien être des familles.
« Il espère être entendu de tous ceux
qui ont a cœur le salut des nations par
la paix, germe des temps meilleurs.
Conférence. M. Edouard Giretti, ancien président de notre Société de la
Paix et délégué au Congrès de Rouen,
donnera Dimanche, 11 courant, une
Conférence publique sur ce Congrès.
Dans le prochain N<> nous en indiquerons le local et l’heure. E.
C’est dans votre intérêt.
C’est dans votre intérêt. Mesdemoiselles, que l’on vous conseille la simplicité dans vos atours.
Il y a aujourd’hui la sotte habitude
de s’habiller avec autant de luxe que
l’on peut : que de sacrifices mal Tàits,
!,poar pouvoir arborer une belle robe ! ^
D’on icompte ainsi ? frapper l’espHt
des prochaines et surtout des prochains :
défiez-#ous,' mesdemoiselles, de votre
raisonnement. Notez que je ne vous
parle point ici à un point de vue biblique, vous savez aussi bien que nioi
ce,, que les épîtreçi| disent quant à 1^.,
toilette de la femme; je vous parle au
point de vue de l’intérêt pratique. Ne
vous faites pas d’illusions sur le désÎn-~
téressement et'la noblesse des jeunes
gens : voilà qui vous étonne ? ;
Ecoutez, je serai clair. Le désir légitime — plus ou moins masqué t—'
des jeunes filles est de se marier, n’est-il
pas vrai ? Or souvent l’on se met en”
frais de toilette pour frapper les yeux
et par' ricochet le" cœur d’un jeunehomme : je parle en général.
Mais ce jeune homme est très capable (vous le trouverez mesquin, avare), !
de se dire que ce luxe de toilette voùs
sied très bien peut-être, mais que lorsqu’ il devrait vous le payer lui, ses
revenus ne suffiraient pas à une telle
femme. C’est un misérable ! mais veuillez
réfléchir que les guins ne sont pas jrès.
forts en général, surtout comparés aux *
besoins p^us ou moins factices amepég
par les raffinements de Îâ civilisation.
Je crois que l’amour vient rarement
comme un coup de foudre, mais qu’il
s’élabore d’une façon inconsciente dans 1
les coulisses de notre cœiir où toutes !)
sortes de pensées pour et: contre s’en-^ i
trechoquent et s’ encheyêtrent. Or,
croyez-le, cèttëj. mesquine ' réflexion de
tout à l’heure a une irnportance assez
grande : c’est Comme un ver qui ronge
et mine à sa base la jeune plante dé
l’amour naissant. ’•
Vous accusez les jeunes gens de
donner terriblement la chasse à la dot;
eh bien, laissez faire du luxe aux riches:
elles ne s’en trouveront que pis, je vous
l’assure. Vous, soyez simples, simples
dans vos goûts et dans vos habits : ’
c’est là une petite recette simple elle
aussi, économique et pourtant très bonne
pour en arriver à vos fins.
Mg.
C0Í.1ISFO1MICE
Roma, 27 Sett. 190.S.
Preg. Signor Ltirettore,
A proposito dell’articolo pubblicato
sull’Echo des Vallées : « Au bureau de la
Société d'Histoire Paudoise» mi permetta
due parole.
Mesi fa il professore di Storia Moderna all’Università di Roma andava
in cerca di una « rivista storica valdese »
0 qualcosa di simile che credeva dovesse esistere, ma non ne sapeva di più...
Essendo occupato nella compilazione di
un Indice generale delle pubblicazioni
storiche, fatte in Italia durante l’anno
scorso, avrebbe voluto prender nota
anche degli studi comparsi in quella.
Gli passai l’annata 1902 della Rivista
Cristiana,, ma quanto al Bollettino della
Società di Storia Valdese, non potei favorirlo.
Non potrebbe la Società mettere a
suo carico le spese per una accurata,
illuminata distribuzione del Bollettino fra
1 professori universitari che insegnano
Storia M. evale e Moderna, Storia della
Filosofia, del Cristianesimo ecc. ?
Sarebbe poi davvero ottima cosa se
la Società trovasse modo di mettere in
pratica specialmente la i.a delle due
proposte del « dernier des membres».
Con stima dev.mo
L. P.
1
3
8 —
Echos de la > I Pressé
- ;
li ,
¡De l’Eglise Libré:
Conservez la famille. '•
üiüi'* ■■! ri\V: i'I
.,I)pnc, .maintenez la;;faEaille.JVoilà.,u».
cqr^seil qui vous étonne peut-êtrqjjjhiaiis
il vient; à propos. La famiUe, positiverment, a besoin aujourd’hui d’êtreidéfendue ;. elle est menacée par plusieurs
des tendanœs du jour. Au liexj^ de la
consT3é‘rer comme une alliée indispên^
sable, dignp de toutp*,GQtifi0.qce et de
tout appui, la société civile semble
assez disposée à la traiter 'comdie une
puissance rivale, à laquelle ,U< convient
de se substituer le plus possible.: O
meis amis, mes , aveugles i amis ! : est-ce
que par basprd, pour vous* la famille
serait; une institution réactionnaire, que,,
vous cherphez si. peu à , rapp;Uypr ?
Quelqupsjuns rêvent rexpropriation fjes
éconoinies qu’un père iaborjeux amasse
pour ses enfants,rd’autres ont des trésorsj :
de mansuétude pour les empoisonneurs
de la jeunesse. ,Qn ne : comprend .pas
que,, la première, cellule sociale, le plus
précieux des-matériaux primitifs avec
lesquels on doit construire une société
viable, bien portante et prospère, ,ce.
n’est pas l’individu, qui d’ailleurs ne
se ^rèfîcbritrê'’~jam3Üs “'seul c’èsF
exactement la famille. Détruiséz da, il
n’y a plus rien ; tout tombera en poussière.' ■ ' ' ~~ ‘
On lui oppose l’école, mais il ne faut
pas opposer ces deux puissances, il faut
les allier. L’école ne doit être que le
complément de la sfan|jlle./! y<Qusj^l mpî
dites qu’en face. ,^e certaine^, familles '
l’école, est un sanctuaire.et un refuge,
que d'ailleurs, dans eertaines catégories
sociales, la farnillè existe' à pêlhè.' 'Je
vous réponds : ' • Alors dirigèz vos réformes de ce côté ; reconstituez ‘ les
familles ; ..ramenez, la . Jename u^ foyer-;rendez la vig , domestique,, possjble au
travailleur, rendez^ possible ^ la mère
l’édupation de ses enfants.
Pour le moment, vous cro}mz tout
réparer .en développant l’école; et v,o-,
lontiers vous fourniriez tout à l’enfant:
manqels, cahiers, nourriture, , peut-être
mêrnej, . quelquefois,^les,,,yêtements..^,S^^
c’ est absolument nécessaire, si tout
manque aillètirs,λc’es1i bien ; mais ce
n’est qu’un palliatif. L’idéal d’une société
n’est pas qu’un enfant ne doive rien à
ses parents, et vous perdrez infiniment,
vous perdrez même tout, si à Page où
l’enfant devient jeune homme, vous le
placez 'en fàce d’une bureaucratie et
non en fa,ce d’un père ej: d’ùnë
mère qui se soient dévoués pour* lui ;'
si vous le dispensez de reconnaissance
envers un père qui pour lui se serait
privé de quelques jouissances, envers
une mère qui pour lui se contentait
de la plus simple toilette ; s'i en définiiivê, vous détruisez lés ' affections de .
fainille, mêrrte à rétat le plus rudimen- ,
taire.
Ecartez donc le collectivisme, l’invasion, l’intrusion et le despotisme de
l’Etat dans tous les rapports de la vie. ^
Vous croyez vous élancer vers un nouvel
avenir ? Erreur ! vous revenez tout bonnement à Sparte et à l’antiquité. Maintenez la famille avec sa subordination
naturelle, qui met chacun à sa place
et; à son rang, et qui fait l’éducation
dés citoyens mieux que le.s. fonctionnaires rétribués ne peuvent l’entreprendre. Gardez vos enfants avec vous
le' plus souvent et le plus longtemps
vous le.Ipouvez. S’il leur faut absolument les lycées, les écoles, alors adoptez
l’externat, jamais l’internat. C’est à vous
que (iLiem a; ccœflé ces caractères ,en
formation, cette pensée eu fermentation,
ce cœur prêt à tout recevoir, ¡cette
âme immortelle ; si tout cela se perd, ce
n’est pas:le proviseur ni M. Chaumié (i)
qui ien sont le plus responsables,. c’est
vousieni première ligne.
i' . i ! Ch. Luigi.
A.CafllojM iQiJfi
Etablissements d’instruction. —
Nous rappelons que les ‘ examens d’admission et'de promotion au Collège et
à l’ Ecole Supérieure commenceront
mardi > 6 octobre à 8 heures.
; ni.
,|yja;''rour.,‘,
L’iJJnipn Chrétienne; Vaudoise célébrqr^-L),, y. le bimanche i i Octobre
prochain iÇpn 50.me anniversaire^ avec
le,,programme suivant :. q h. Réception
des, mpTObres , des, Unions sœurg dans
la .salle,,de. rUnioq de. la Ville (Vieux
Pensionnat) — ,19, i\? h. Culte,dans le
TempJé.Neuf :— ,1.2 1(2 h. Dîner à la
Pepsion du Fort, I— 15 h- Séance publique dans l’école de S.te Marguerite.
NL,. Les personnes qui désirent prendre, pm,t au dîner (prix deux frs.) sont
priées d’en avertir, ¡le président Mons..
J., J, Eo-stan (CqpiqrsJ ou,, le caissier
J. Jouve (La Tohr) avant le Vendredi
9 ,Octobre .1993.
— Rora. Un mot de souvenir à Jean
Morel feu Jean dit Sergent. Il assistait
comme député dqj nptrgipmoifse à notre
synode.'o Malade“ depuis cinq ans, son
infirmité s’est fortement aggravée, probablement ensuite d’une grande fatigue
faite en traversant la montagne qui
nous sépare de la Tour, et d’un refroidissement. En peu de jours, il a vu,
approcher sa fin, et dans la nuit de
Dimanche à Lundi, U s’est endormi
dans le Seigneur, à l’âge de trente-neuf
ans., Aujourd’hui, 29 Septembre, une
centaine de personnes pernaient part à
ses funérailles,
jS’étant converti, il y a une douzaine
d’années environ, il sentit le besoin de
s’employer au service du Seigneur. Il
fut appelé' à se rendre en Corse pour
y être colporteur. Il y travailla pendant
les années 1893 à 1895^ et pendant
quelques mois de 1896, II. a passé
ensuite l’hiver de 1896-1897 dans les
Basses Alpes, où il a aussi présidé
quelques réunions à Oraison, à S.t
Martin.
De retour à Rora nous ne saurions
dire d’une manière précise pour quelles
raisons, peut-être pour avoir regardé
aux hommes plus qu’au Seigneur, il
fut pris dans les pièges du monde qui
se plaît à faire retourner en arrière ceux
qui ont fait profession de foi. Mais le
22 Avril 1898, il tombait gravement
malade. Il reconnut son égarement,
confessa de nouveau sa foi en reconnaissant que Dieu châtie l’enfant qu’il
aime. Après avoir profité de l’Hôpital
de la Tour et du Refuge Charles Albert
il retourna à Rora, où il a terminé sa
carrière terrestre.
Il a beaucoup étudié sa Bible, il s’ést
nourri de la parole de Dieu. Ne pouvant
guère travailler, il employait une partie
de son temps à mettre par écrit des
pensées comme les suivantes :
« Il n’y a qu’un lieu où tu puisses
(1) Muistre <le l’Instruction publique.
Réd.
être sauvé de ton péché, et c’est aux
pieds de' Jésus-Christ ».
« Comme la lumière ne peut paraître
sans que les ténèbres fuient, ainsi le
soldat de Christ ne peut exister sans
chercher à faire fuir le mal d’autour
de soi Ȏ. .
«La foi cachée, ne donnera jamais
de fruiti».
« Confesse ton tort à celui à qui tu
l’as fait, si tu veux être pardonné».
« Tiens-toi toujours dans la position
de laquelle tu puisses voir par les yeux
de la foi ton Sauveur, et lui parler
comme tu parlerais à ton plus intime
ami ; ne laisse aucun obstacle interrompre la ligne de communication établie entre lui et toi. Fais toutes choses
comme si tu étais en sa présence,
(comme du y es, car il est partout);
où tu iras, demande-toi si ton Sauveur
peut t’accompagner ; dans tout ce que
tu entreprendras, demande-toi s’il peut
agir avec toi, et quand tu parleras, s’il
peut prendre plaisir à chacune de tes
paroles;».
Il a aussi essayé de composer des
cantiques en italien et en français, ce
qui est ; plus bienfaisant que ces productions du ig.e ou du i8.e siècle qui
commençaient d’ordinaire par ces mots:
VoulezAous ouïr chanter chansonnette
nouvelle,
Une méditation sur le récit de la
Samaritaine contient ces paroles :
Cette feimné comprit que c’êt.uit le Messie
Qui lui parlait d’amour, de pardon et de paix ;
Elle but à longs traits,, à. la source de fie,.
Et la grâce changea son cœur vil et mauvais.
Arrêtons le regard sur la croix du Calvaire |
Une source jaillit pour laver nos péchés.
Buvons tous avec foi de cette eau salutaire.
Le Sauveur nous l’acquit, 11 nous a rachetés.
N’ ayant plus avec lui aucun membre de sa famille, il souffrait un peu
de sa solitude. Une de ses dernières
paroles prononcées en pensant à son
départ, a été: «Je ne serai plus seul»
— Non, l’on n’est plus seul, quand on
fait partie de la grande multituds de
ceux qui ont lavé leurs robes et les
ont blanchies dans le sang de l’Agneau
(Apoc. 7).
Errata. Une erreur s’est glissée dans
la liste, donnée la semaine dernière,
des noms qui composent la direction
de la section locale de la Société Dante
Alighieri constituée à la suite de la conférence de M.lle Pons. La direction se
compose de M. Comba professeur, président, M. D. Jahier, prof., vice-président, M. J. Ribet prof, et M.me Elisa
Rollier, secrétaires, M.me Emilie Meille,
caissière.
NoüYelles et faits divers
France. •— Pour répondre à la propagande antireligieuse du trop célèbre
Sébastien Faure,, le Comité de la Mission entérieure a ouvert une souscription pour une œuvre de Conférences
chrétiennes qui serait, confiée à un ouvrier spécial et bien qualifie. La souscription marche, écrit M. Houter, 2 500
frs. ont été jiromis Ou donnés. Ce conférencier n’aura, pas, à vrai dire, à se
rencontrer avec-S. Faure pour le refuter,|mais ce
pulaire, allant
sera un prédicateur pode lieu en lieu pour
montrer à là foule l’harmonie parfaite
qu’il y .a entre le christianisme de
Chrisi, et lés besôins de notre génération. NatureÎlèmenf, à l’occasion, s’il se
rencontre! son adversaire, il aura
a engager le débat, et a le réfuter.
Los von Rom. — I^es journaux, pUn,
blient la lettre de démission de l’ablaé.
Chateau, adressée à l’évêque,,de, Bprdeau, « Professeur pendant neuf années,.!
consécutives dans un de vos collèges»
dit-il, «j’ai trop vu, trop entea^Ui.bî€jp
réfléchi. L’histoire de l’âme qui cher-:
che avec loyauté son chemin est par fois !■
bien triste.... Personne ne sait cetqu’il;,
m’a fallu souffrir dans cette étape de
travail, de lutte et de chagrin silencieux.
Aujourd’hui je reprends courage, car la crise morale touche à son terme définitif.. Loin d’avoir perdu la foi, î
je la sens s’accroître..... L’Evangile i,
est une doctrine d’amour, je ¡plains,,
ceux qui le déforment. Ne pouvant
me solidariser avec les catholiques, je
reste simple chrétien. Aux—.gEands—
maux les grands remèdes. Jp vous
annonce ma rupture, - car * il» m-éSt impossible de croire de l’hypocrisie. Certains le font, permettez-moi de,‘ ne:¡pas
les imiter. Monseigneur....,»
L’abbé Chateau a été admis,, avec,!,
un autre prêtre, à la faculté; de, théor,,
logie de Genève où ils devront faire :
quatre années d’études. , ; i..
Allemagne. — D’après la statistique
du Kirehl. Jahrhuch, 46,600 catholiques
ont passé en Allemagne au .protestan-,
tisme dans les dix dernières ¡années,,
contre 6.820 protestants qui sont, eptrés dans l’Eglise romaine. Ce dernier,
chiffre démontre suffisamment que.jl^,
puissance d’attraction de rEgljsero-j
maine n’est pas si grande en Allemagne qu’on veut bien le supposer.
Angleterre. — Mercredi, à la gare
d’Euston (Londres),'un tràîn spécill
menait 350 enfants, 220 garçons et i3<3(<:
filles, arrachées depuis quelquessannees a,:
la misère et an crime de Lorieyépar leà
institutions bien connues dû docteur'
Bernardo, Cés?enfants sont placés dans
des fermes canadiennes-avec, le consehv
tement de leursparehts et, depuis dix anS que le placement^ se fait, une infiméproportion a mal tourné ou est revenue)?en Angleterre. L’ immense majorité*)*
(94 o/q) fait d’excellents colons. Et c’est
ainsi qu’on peuple un empire coloniaT*'
et qu’on tarit le recrutement des^v A-ή
paches ».
(Jonrriíd de Gènêv'i.)
je.
Etats-Unis. — L’Armée du salut,*^us
A-A
le direction du commapdant
Tucker, a organisé, à Amity (Colará
une ferme agricole qui, -parait-il aS^rt
bien réussi. Il y a quàtré : ans, '-ône
vingtaine d’hommes furent transportés
dans cette colonie, venant de.plusiétírs
grandes villes. On leur donna un ôiprceau de terre, une pdtitè''iriaison, <^he
vache ou deux, des porcs, de la volaÔïe.
Les frais du voyage, de l’instàlîation, èfe.,
furent comme la dette de chaque ind^u
envers le commandant. Of, la 'éèî^Éiy
si bien marché que parfois les excédents de revenus ont-été'dè'-T.^oO
lars. La troisième année, telpolori'èJâvaï^l
pa}»é sa maison et pdSsédkît 2Ó atîresi
de terrain. Le sol, qui d’aboùd valait-^
i.ooo dollars, en vaut maintenante,2.ooc¿4
D’autres colonies de ce genre açcnsenp,'
des résultats aussi encourageants.
(Chrislktnis^.) i1F
ù 1 è|
Lea universités aniéricai(jè8l;S09t iiJlilis,:!
un grand embarras. LeS;|50 inillkms que,
M. Carnegie a donnés aux étàhîéSseiiifents-i
d’instruction sont en titres du.
l’acier. Or la valeur de ce|^ tíyesV a '
normément baissé. Si la fairtite”^complètq4
du trust survenait* pjOlî^ÎfiûlèraéRjBÎjîe^
dons seraient réduits à néant,, luaia 1#B*^
4
— 4 —
universités se trouveraient dans l’impossibilité de faire face aux engagements
qu’elles ont contractés en comptant sur
les revenus de ces titres.
Polognfi. — Dans un Congrès de rabbins, tenu à Cracovie le 9 août et auquel assistaient des docteurs juifs venus
de tous les pays du monde, ils ont déclaré sous la foi du serment, et avec
des formes très solennelles, n’avoir jamais vu ni dans la Bible, ni dans le
Talmud, ni dans aucun de leurs livres,
la moindre mention d’un précepte indiquant l’usage du sang dans un but
rituel. Ils affirment que le meurtre rituel
est une invention mensongère et ignominieuse.
Revue Politique
Voilà plus de quinze jours que les
employés de la compagnie des chemins
de fer Nord-Milan sont en grève, quoique
leurs appointements à ce qu’on dit, soient
des meilleurs. Le gouvernement, par l’organe du préfet, et- plusieurs hommes
politiques se sont interposés, en vain
jusqu’ici, entre la compagnie et les employés ; mais ce qui est bien plus grave
encore, c’est que la malheureuse grève
menace de provoquer la grève générale,
limitée à la gare de Milan, des autres
employés des grandes lignes. Voilà du
moins ce qu'une grande réunion de cheminaux, tenue à Milan samedi soir, a
déclaré par un ordre du jour voté à l’u
nanimité, si le Gouvernement n’oblige
pas la Compagnie à traiter avec les gré■vistes. La gravité d’une pareille décision
ne saurait être mise en doute, et le Gouvernement qui ne peut dissimuler ses
appréhensions, a aussitôt fait notifier à
la Nord-Milan l’ordre de reprendre immédiatement le service là où il a été
interrompu. Dans une deuxième réunion
générale de cheminaux le projet d’une
grève générale a heureusement été écarté,
pour le moment.
Le « Journal officiel » va publier incessamment le décret qui ordonne l’enquête sur la marine, décret suivi des
noms des membres de la commission.
Nous souhaitons de tout notre cœur, que
l’enquête soit menée le plus sérieusement
possible, avec toutes les garanties dfimpartialités, et que les révélations de l’« Avanti» puissent être totalement démenties.
A signaler l’inauguration du oongtès
en faveur de Trente et Trieste, qui a
eu lieu dimanche dernier à üdine, avec
l’intervention de nombreux congressistes,
parmi lesquels Ricciotti Garibaldi. Un
ordre du jour demandant aux irrédentistes
d’Italie de s’employer pour que les droits
nationaux de Trente, Trieste, de l’Istrie
et de la Dalmafie soient respectés, a été
voté à l’unanimité.
— La crise ministérielle anglaise provoquée par la démission de M. Chamberlain est près de finir. A l’heure qu’il est
la liste des nouveaux ministres sera
probablement publiée, et Lord Milner
le négociateur intransigeant dè la paix
anglo-boer, le lieutenant du ci-devant
ministre des colonies y figurera. Cela
prouve au moins que le programme économique de lord Balfour ne diffère pas
essentiellement de celui de M. Chamberlain et que les projets ultra-protectionnistes
de ce dernier ne seraient que momentanément écartés.
— Il y a bon temps que la Bulgarie
réclame la nomination d’une commission
internationale qui étudierait à fond la
question macédonienne et la réglerait à
la satisfaction de tous les intéressés.
Jusqu’ ici la Turquie y avait toujours
répondu par une fin de non recevoir.
Mais il paraît que sur le conseil ou les
menaces de S.t Pétersbourg, ou de Vienne
ou de Berlin, la Porte aurait changé
d’attitude et qu’elle aurait envoyé une
note à Sofia par laquelle elle semble
proposer si ce n’est la nomination de la
fameuse commission qui doit contenter
tout le monde, quelque chose ^d’équivalent. Il convient de ne pas trop s’illusionner sur les dispositions bienveillantes
de la Porte; cependant le fait que la
Turquie et la Bulgarie viennent d’entrer
directement en relations, est déjà d’un
heureux présage. Dommage que les mouvements des troupes turques et la mobilisation de deux nouvelles divisions
semblent avertir les optimistes qu’il ne
faut pas compter trop tôt sur la cessation
des troubles et des répressions sanglantes.
— Le Conseil fédéral Suisse vient de
dénoncer le traité de commerce avec
l’Italie, non pas dans le but d’engager
une guerre de tarifs, dit-on en Suisse,
mais dans celui d’obtenir par un nouveau
traité de meillenres , conditions peiur les
produits agricole^ ‘ -’ustriels qu’on
importe chez nous.VTien de plus légitime.
Espérons que nos négociateurs sauront
pareillement sauvegarder les intérêts de
mos producteurs et que dans le futur
î traité, — nous devrons forcément le conclure — Les béstiaux et les vins que
nous importons en Suisse par plusieurs
dizaines de millions ne seront pas trop*
sacrifiés. •
j. e. '
La Rivista Cristiana. m
Sommnire du numéro de Septembre.
Davide Jahiér : La legge-delle gua^ '
reritigie ha dessa raggiunto i suoi sco'pi?'^
— T). Janni La Musica religiosa e lè
Chiese Evangeliche Italiane. —^ E',\'
Sosto \ Una ihnovazibnè del P. GioVi
Semeria — A. Leti : Saggio sul movimento religioso in Toscana (avanti il '
1857). — Vigenzio-, il Cristianesimo è
la- schiavitù. — E. Rosio : Schiari-«
menti biblici; Separazione o Divorzio?
— G. Luzzi : Rassegna mensile. —
Dalle Riviste (tedeshe, inglesi, francesi).
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