1
Neuvième ti^uuée
N. 4r.
Vendredi 5 Décembre 18T4
L'ECHO DES VALLEES
FEUII^E HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituel
de la Famille Vandoise.
Que tontes les choses <jui sont véritables.
vos pensées — ( PhiHppîens.. IV. 8.)
r«ix s’xBoamaEVT ;
Italie, K domicile {'un an) Fr. 3
Suisse....................«5
France................»6
AllemaKOC 6
Angleterre , Pays-Bas . • 8
Un nwnèro séparé : 5 cent.
Un numéro arriéré : 10 cent.
BD8E1DX b’aBOBHEMENT
PiONBROL : Chez Chiantore et
Mascaretli Imprimeurs.
Florbnck : Libreria Evange.
lica, via de’Panzani.
ANNONCES; 20 cent, la lignt
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S’a
dresser pour radtninistration
et la rédaction à la THrection
de i'Echo ties Valîces, Torro
Pellice.
^onimalr'O.
Un nouveau eatéchisme. — Notre devoir envers nos Pasteurs. - La prière
du sénateur Mnsio. — Correspondance.
— Nouvelles religieuses et faits divers. —
Chronique politique.
m NOlYEiU] CATËGHISHE
Un nouveau catéchisme vient de
paraître en langue italienne à la
typographie Claudienne à Florence.
L’auteur, M. le pasteur J. P. Meille,
nous le présente comme une modification du catéchisme de l’Eglise vaudoise , lequel , si no
nous en souvenons bien, avaJ^té
entièrement rédigé par M.iÉ^rqj
fesseur Geymonat. Toutefoij
bien un ouvrage distinct erwffé-^
rent. C’est la même doctrine,^
vent le même ordre d’idées, mais
les termes sont autres et les développements tout-à-fait nouveaux.
Nous avons renvoyé jusqu’à ce
jour de parler de ce manuel parceque nous nous défiions de nos
appréciations et de notre première
impression. Nous n’avons pas oublié la touchante unanimité avec
laquelle le projet deM. Geymonat
avait été accueilli à lar première
lecture ; et cependant, malgré les
excellentes qualités du catéchisme de l’Eglise vaudoise , il n’est
pas arrivé à une seconde édition,
à cause des diliicultés que MM. les
catéchistes out rencontrées dans
la pratique , lorsqu’il s’est agi
d’expliquer et surtout de faire apprendre aux enfants des demandes
et des réponses trop longues, trop
abstraites souvent, et surtout trop
tbéologiques.
Nous avons lu une seconde fois
catéchisme de M. Meille , et
:Sat» vouloir assurer que l’auteur
aiÇl Jvité toujours et partout les
in^nvénients et les défauts que
tous venons de signaler, il nous
paraît être supérieur en simplicité.
L’expérience de l’auteur dans l'enseignement catéchétique , expérience de plusieurs années, l’ont
rendu particulièrement propre à
ce travail auquel il a donné du
reste des soins tout particuliers
3
-ci
te
te
2
depuis longtemps. Nous n’avons
pa.s affaire ici à un essai théorique; mais h une œuvre pratique,
à un fruit de l’expérience chrétienne et pédagogique. Nous avons
lu ce manuel avec plaisir et avec
intérêt et quoiqu’il soit bref, ce
qui est une de ses nombreuses
qualités, il contient beaucoup de
choses et nous doutons qu'il soit
possible de le parcourir dans un
an, â moins d’avoir des catéchumènes très développés. Le catéchisme indique plus de choses à
apprendre et à étudier qu’il n’en
apprend, et ses indications seront
utiles à tout le monde, le pasteur,
et l’évangéliste aussi bien que l’instituteur, en feront leur profit.
— « Un peu de critique cependant.
C’est bien ici le cas de dire que
la critique est aisée et l’art est
difficile • et nous demandons pardon à l’auteur de ce manuel ,
comme nous le demandons bien
sincèrement à l’auteur du catéchisme de l’Eglise Vaudoise, d’oser relever ce qui nous paraît être
susceptible de modifications :
1. Il nous semble que quatre
sections sur le devoir, quelques
intéressantes qu’elles soient, c’est
un peu trop , surtout s’il n’y en
a point sur les vertus chrétiennes,
ou si l’on n’aime pas ce mot,
sur les dispositions chrétiennes.
Nous savons bien qu’on peut, si
on le désire, trouver l’occasion
de développer en leur lieu et
place , cette partie de la morale
chrétienne, mais le Manuel laisse
cependant à cet égard quelque
chose à désirer. Nous admettons
la division que l’auteur donne des
devoir«; toutefois noue voudrions
qu’elle fût précédée de la déclaration expresse que tou» no« devoirs
sont des devoirs envers Dieu ;
2. La réponse à la demande en
quoi consiste l’image et la ressemblance de Dieu nous paraît incomplète. Il nous semble que les idées
de bonté, de sainteté, de liberté,
de responsabilité morale, de sentiment religieux auraient pu y
trouver leur place, à côté du reste;
3. Sans donner au Symbole des
apôtres plus d’importance qu’il
n’en a, nous regrettons que le catéchisme ne fournisse pas l’occasion de le faire apprendre et
expliquer aux enfants, aussi longtemps que ce symbole occupe encore dans le culte de notre église
la place qu’il y occupe.
Mais pourquoi nous arrêter à
des observations de détail ?
Nous préférons remercier Monsieur Meille pour son catécliisme
très substauciel que nous avons
lu avec un graud intérêt, et dont
nous avons commencé à nous servir nous-même, sans avoir pu le ♦
mettre entre les mains des enfants,
à cause du prix élevé et de la
langue italienne dans laquelle il
est composé. Qu’il le traduise en
français et qu’il nous fasse le plu.s
bas prix qu’il lui est possible 1
En terminant, qu’il nous permette une observation encore.
Nous ne pensons pas qu’il convienne de nous servir de son mannel comme il le conseille, c’està-dire de faire apprendre une première année les réponses, et une
seconde année les passages bibliques avec les réponses. — Nous
3
-*fî
iatervertirions l’ordre et noos dirions : une première année, faire
apprendre les passages principaux
à côté de la lecture et de l’explication des detnandesi et des réponses ; une seconde aj3oée faire
apprendre les réponses; et cela en
vertu du principe pédagogique qui
va de l’analyse à la synthèse, de
l’exemple à la règle, du fait au
principe.
Noire devoir envers nos Pasteurs
On a beaucoup parlé et beaucoup écrit .sur le devoir des pasteurs envers leurs troupeaux. —
Pour être tout ce qu’on attend
de lui le pasteur doit unir h toutes
les vertus chrétiennes un talent
supérieur et la force physique
d’un niontagnard. Le pasteur doit
étudier beaucoup, préparer à fond
ses sermons, pourvoir è l’instruction catèchétique et avec cela ne
pas négliger ses paroissiens. Il ne
doit jamais se lasser de faire le
bien. Il doit toujours accepter
galment chaque nouveau service
qu’oa réclame de lui. Si par manque de temps il se permet d’abréger ses dévotions particulières, il
néglige évidemment son premier
devoir comme chrétien et comme
ministre. Il faut aussi qu’il gouverne bien sa propre famille, car,
s’il n’en est point ainsi, comment
gouvernera-t-il l’église de Dieu ?
Sa correspondance et plusieurs
autres écrits en dehors de ses
sermons ne doivent pas être laissés en arrière. Plus ^ il doit natureUeinent se tenir au courant
des évènement.s religieux et politiques. qui agitent le monde. Il
doit recevoir et faire de.s visites
à tonte heure. Il doit, bien entendu , avoir toujours sérieusement à cœur le bien spirituel et
matériel de sou égli-se. Même dans
les promenades réclamées par ses
devoirs pastoraux il méditera sur
la manière de présenter la vérité.
Tout ceci ne semble-t-il pas trop
demander d’un homme? Et cependant voilà ce qu'un pasteur fidèle
essaie de faire. Ce sont les travaux qu'il endure comme un bon
soldat de Jésas Christ. Suivant
l’exemple de .son Maître il se consacre à servir les antres.
Mai.s, nous aussi, ne l’oublions
pas, nous avons des devoirs envers nos pasteurs. Il n’est ni juste
ni raisonnable de tout demander
et de ne rien donner. Eh bien I
en quoi eonsi.stent ces devoirs en
vers nos pasteurs ? Tout d’abord
nous leur devons un traitement
suffi.sant pour empêcher tout souci
du lendemain. C’est un vraie honte
que d’ajouter l'inquiétude et les
privations matérielles aux autres
préoccupations inséparables de
leur ministère. Jésus Christ nous
a dit : l'ouvrier est digne de .son
salaire. Nous leurs devons notre
présence au culte public et notre
attention respectueuse quand nous
y sommes. Nous leurs devons nos
encouragements et notre concours
pour tout ce qu’ïls entreprennent
tant en vue du bien spirituel que
dés améliorations pratiques. Nous
devons tous à notre Mettre de
BOUS mettre chacun pour soi à
Foeuvre de l’Evangile ett faisant
4
jm.
des visites chez les malades à
notre portée et en nous chargeant
consciencieusement de tout autre
devoir pratique que nous pouvons
remplir. Si tous les membres de
l’église faisaient ainsi, il épargneraient énormément de temps et
de fatigue au pasteur qui pourrait alors se consacrer aux besoins pressants aux quels lui seul
peut répondre. Ne devions-nous
pas considérer encore comme
notre devoir d’offrir le plus cordialement possible à nos pasteurs
une fois paran, deux ou trois semaines de congé pour reposer leur
corps et raffraîchir leur esprit?
Nous qui écoutons leurs discours
nous ne manquerions pas de trouver une récompense certaine à
notre générosité.
Nous devons surtout à nos pasteurs une entière bienveillance,
nous souvenant qu’étant hommes
comme nous, ils peuvent quelquefois manquer.
Les convenances exigent qu’un
pasteur ne soit pas vêtu de fútame et n’habite pas une cabane.
.Sa santé ne lui permet pas davantage de se nourrir comme les laboureurs peuvent supporter de le
faire. De là viennent les idées erronées que se font les campagnards de croire que sa vie est
facile à tous égards.
Un homme qui est toujours manuellement occupé se rend difficilement compte de la fatigue
qu’éprouve celui dont l'esprit est
toujours en travail.' Il est des travaux plus fatigants que ceux des
champs. Il est des fardeaux de
responsabilité plus écrasants que
les fagots de bois ou les hottées
de pommes de terre. Il y a beaucoup d’hommes qui, à la fleur de
l’àge , succombent à une activité
intellectuelle trop soutenue, tandis
que l’activité corporelle fortifie
et conserve généralement la santé.
Les statistiques nous prouvent
combien il meurt prématurément
de médecins, d’avocats, d’écrivains et surtout de pasteurs.
Nous pouvons soulager nos pasteurs en évitant d’interrompre
leurs heures de travail par des
visites qui ne sont pas urgentes.
Naturellement il nous faut être
communicatifs et francs avec eux,
sans toute fois nous sentir autorisés à les fatiguer par des récits
personnels peu importants. Même
dans les cas de maladie qui ne
sont pas sérieux il vaudrait mieux
retarder d’appeler le pasteur que
de le faire venir par le mauvais
temps {*).
C’est l’intérêt autant, que le devoir de l’église de Jésus Christ
d’épargner ses ministres. Combien
de fois ne voyons-nous pas d/is
ouvriers qui, comme Félix Neff,
le pasteur dévoué des Hautes Alpes, tombent sur le chemin à l’entrée de leur carrière. N’est-ce pas
là une économie mal entendue
quand la moisson est si vaste et
qu’il y a si peu d’ouvriers. Tâchons, dans nps rapports avec
nos pasteurs, comme avec notre
(*) Cet incoavéaieDt n’est pas beaucoup
à craindre dans nos vallées. Le contraire
a lieu beaucoup plus souvent. Nous faisons nos réserves sur ce point comme sur
quelques autres, La BâoacTioN,
5
prochuin en général, de nous occuper davantage de nos devoirs
envers eux que de leurs devoirs
envers nous.
{Traduit de l'anglais et communiqué).
L4 PRIÈRE DU SÉNATEUR IHUSIO
Plusieurs journaux ont reproduit
la prière que le Sénateur .Musió a
faite dans la conclusion de sa réponse à monseigneur Guibert archevêque de Paris et à l’invitation
de ce dernier. — Nous la reproduisons à notre tour :
« Je prie Dieu tout-puissont de
détruire par un acte de sa (justice
infinie toutes les tromperies par
lesquelles depuis huit siècles l’église papale anti-évangélique et
antichrétienne sacrifie toute l’humanité à son propre avantage et
la prive en tout, ou en très grande
partie, des fruits et des bienfaits
qui dérivent du sang le plus précieux par lequel elle a été rachetée.
• .le demande à Dieu que, après
avoir extirpé dans le cœurs des
papes les ambitions de Grégoire
VII qui y régnent encore, ambitions
autocratiques et diaboliques, il y
fasse revivre l’idée que la mission
divine donnée aux apôtres de prêcher l’Evangile au monde entier
n’a pas cessé ; que dans cette mission seulement peut vivre l’Esprit
de Dieu et non dans le faste et
dans la mollesse asiatique, non
dans les intrigues et dans les négociations , non dans le pouvoir
temporel et dans le trirègne; que
la propagande de la foi ne consiste
pas dans un palais, majestueux ,
dans un immense patrimoine plus
ou moins dissipé, ou dans un
système hybride de missionnaire.s,
qui quelque fois, comme dans le
Paraguay, prêchent l’Evangile de
leur bourse; que les cupides et
insatiables ambitions des ’papesrois ont privé le catholicisme de
plusieurs millions d’àmes, qui
avaient du reste perdu la confiance è cause du trop grand
nombre de scandales; qu’un milliard et deux cents millions d’àmes
appelées, elles aussi, à avoir part
à l’héritage de Jésus-Christ, sont
encore privées de l’Evangile et
sont devant Dieu et devant les
hommes un ample et juste sujet
de jugement sévère et terrible.
• Enfin je prie Dieu tout-puissant
que par un acte de sa miséricorde
infinie, il illumine les esprits et
touche les cœurs de tous les évêques, et de ceux qui ne sont
pas évêques, qui se sont transformés d,anges de paix en démons
de discorde, et constituant un
apostolat d’iniquités, se sont répandus en Italie et hors de l’Italie
de ce cê)té des montagnes et de
l’autre côté, de ce côté des mers
et de l’autre côté, et prêchent
partout un évangile faux, se rebellent partout contre tout ordre légitime propre à mettre un frein
à leur despotisme et à celui du
pape, transforment partout, avec
un masque arrogant de sainteté,
en martyre la juste peine de leur
rébellion et de leurs efforts perpétuels contre la tranquillité publique ; essayent partout de miner les Etats, de tromper les
cc^QSciences et d’ensanglanter U
6
.m
terre so«s le tuanteau augaste de
ia religion.
* Je prie Dieu de faire disparaître du monde cette lèpre sacrilège,
de purifier l’Eglise fjapale de nos
jours, de ses souillures, de détruire
l’Eglise qui vit d’or et d’argent,
ou la louve qui après le repas a
plus faim qu’auparavant, comme
dit le Dante; l’Eglise par laquelle
l’Italie a perdu la religion, selon
Macchiavelli, l’Eglise qui ne pense
plus au bien des âmes, selon Saint
Bernard; en somme l’Eglise que
le Saint Esprit de deux conciles
œcuméniques a condamnée à une
réforme dans son chef et dans ses
membres, laquelle n’a jamais été
obtenue.
Que Dieu détruise cette Eglise
et fasse revivre l’Eglise primitive,
sainte et vierge , qui était lemiroir de toute vérité et l’épouse
vraie et céleste de Jésus-Christ 1
Comsponbance
Castiglione delle Stiv., Î5 nov. 1874.
Monsieur et cher frère.
J'abuse de la boaté des rédacteurs dé
VEcho ;. mats permettez moi de réponidre
à M. Rivoir avec deux mots seulement.
Me réponse est uu peu tardive , car je
n’ai pas eu l’occasion de lire VEcho avant
ce jour.
Jé> réponse à M. Rivoir. l*QUe mon article correspondanee sur la po.sition respective des Instituteurs et des Evangéliste se rattachait à une motion de M.
Ruffa.
2* Que u’ayaut pas eu le privilège
d’assister aux séances du Congrès Pédagogique, je me suis lo»! ÜKHinon^eat
confié à la fidélité des Mevbanx iinprinfvés
dans le Resoconto delle Conferenze Pedagogiche.
3' Que toute discussion qui se fonde
sur un principe et qui part de lui, fait
fausse route alors qu’ elle lui substitue
une exeption pratique.
4* Que les actes de despotisme dont
on a fait grand brait h charge d’un évangéliste non imberbe et très respectable
n’ont jamais été commis.
Agréez mes cordiales salutations chrétionnes.
Paolo Long, Emngeliste.
fiouQcUes reitg'teuses
et faits divers
Angleterre. — L’archevéqrre
Manning a tranché la question; il a déclaré que tout vrai catholique doit croire
à l’infaliibilité personnelle et que quiconque n’y croit pas est déclaré hors de
l’Eglise et commet un sacrilège en prenant part à ses sacrements. C’e.sf exclwe
de l’église de Rome tons les eatholiquos
libéraux nombreux en Angleterre et c’est
en fermer l’entrée à une foule de ritualistes, catholiques sur tous les poiols, à
l’exception du nouveau dogme dn Concile
du Vatican.
Missions. — L’œuvre des missions
des frères moraves embrasse 92 stations
avnc L2 annexes, dans IS pays difiérents
entr’auitres; le Groenland,, le Labrador,
les Indes occidentales, Surinam, la Sud
de l'Afrique et l’Ansfralie.
Les recettes ont été da fr. 459,500 et
les dépenses de fr. 472,800 Cette œuvré,
esiï-it dit dans le Happùrl pour l'année
Ï873-74, demeure one munre de foi. Puisset-elle devenir teujours plus nue œuvre de
la foi qui est agissante par la charité pour
tous ceux qui se dévouent au service d¡e
cette satute cause.
7
-391.
Les Missions des Moraves »ccujjenl 333
ouvriers européens et 1551 aides iadigènes
employés à divers titres au service du Seigneur.
Elles comptent 22,?83 communiants,
13,524 adultes baptisés, 24,036 enfants baptisés et 1SJ5 candidats au baptême. 7564
auditeurs, en somme environ 70.000 personnes sur lesquelles s’étendent les soins
des missionnaires.
Dans six écoles normales, 79 jeunes indigènes se préparent au service du Seigneur.
Les 215 écoles sont fréquentées par
15000 eiifanis envirou, et les 94 écoles du
dimanche dirigées par 940 personnes des
deux sexes, le sout par environ 12000 persoooes, enfants et adultes.
Allemagne. La conversion de la
la reine mère île Bavière au catholicisme B été fort exploitée par les catholiques. ils ont fondé des oeuvres pies en
souvenir de oet événement. Cotte reine,
fille du princè Guillaume de Prusse, est
1res ailachée à son pays d’origine. —
Sa démarche n’en a été que plus inattendue. Cependant elle était préparée depuis longtemps, peut-être depuis que en
1868, elle a été soiguée pendent un maladie par des soeurs catholiques.
Befno. On écrit de Berne: L’antique
église tiernoise est démolie. Aujourd’hui
chacun prêche ce que bon lui semble,
sans contrôle, et de plein droit. Pour la
nouvelle église rien n’est erreur, rien n’est
vérités. Tontes les opinions ont leur place
légale dans les chaires de l’établissement
nouveau.
mmns us jtiiitimix
Sine pilillqie
La première bataille parlementaire a été
une victoire pour la droite, qui portait è
la présidence M. Biancheri dont l'éleclion
a donné à ce parti une majorité de 75 voix;
symptôme encourageant : Un très grand
nombre de députés présents, et une seule
voix de perdue, à part les bulletins blancs
des deux candidats. L’opposition réplique
en vain qn’il lui manquait les députés Siciliens, presque tous de son bord ; Il en
manquait d’autres 5 droite presque en
nombre égal, et il est é croire que si nOs
représentants remplissent leur devoir de
présence, cette majorité, se maintiendra
longtemps. Les élections invalidées sont
encore en trop grand nombre, une centaine environ ; il est probable cependant
que la plupart d’entr’elles seront déi-larées
bonnes et valables t>ar la Conimission
chargée de leur examen. La Chambre a
ûommé aussi la Commission ilu budget
qui se compose pour les deux tiers de
membres de la droite.
Il est intéressant do lire les jugements
portés par la presse étrangère sur nos éleelions. Le Times leur consacre un article
fort louangpux pour l’Italie, et ob il établit
uu parallèle flatteur pour nous avec les
nations-sœurs, la France, et l’Espagne qui
paraissent aujourd’hui, après tant de révolutions, plus loin que jamais du but ; l’ordre avec la liberté. Les Italiens paraissent
y être arrivé du premier coup, ce qui, à
coup sûr, est la principale cause du crédit
dont notre pays et notre rente jouissent
à l’étranger en dépit de nos finances qui
ne brillent guères. La presse réactionnaire signale avec une joie bien naturelle
de sa part', la tendance régionaliste
des élections ; ce sont là de douces illusions, dont ces geu4 là se bercent faute de
mieux. Les élections de gauche du midi
n'iudiqueut pas plus une tendance séparatiste que celle du républicAin Anreikt
8
-392
Saffi à Rimini n’Ioilique une tendance républicarno, preuve en soit qu’à suite de la
renonciation du comte SafB, ce collège se
dispose à élire pour son député le comte
Basponi, le dernier préfet de Palerme sous
le ministère actuel. Il s’agit donc ici non
d’une opposition de principes, mais d’une
protestation d’occasion contre les actes ministère. Le Nord n’a pas jugé devoir s’y
associer Affaire de tempérament !
En France, les choses se passent un peu
différemeni; les élections municipales des
36000 communes Françaises ont mis à la
tête de l’administration une forte majorité
radicale; les soi-disant conservateurs,
ainsi que les républicains modérés, ont été
également battus, en dépit de la loi qui défend le vole à plusieurs centaines de mille
prolétaires : Les campagnes mêmes se
sont prononcées pour le parti avancé :
quant auï villes nous n’en parlons pas: Paris
par exemple a élu 10 républicains modérés,
11 conservateurs, et 53 radicaux. Notons
que la majorité de la la chambre est réactionnaire; que va-t-il surgir de nouveau
de celte opposition si éclatante entre le
pouvoir politique et le pouvoir administratif? La Chambre française s’est réunie
lundi, mais on ne pense pas qu’elle mette
eu discussion les fameuses lois constitutionnelles avant le mois de janvier. C’est
alors que tous les nœuds de la situation
viendront....au peigne, l’extrême droite
ayant ordre de son Roi de ne pas le voter,
ce qui fait que la majorité conservatrice
deviendra minorité par le fait de cet abandon.
Les petites divergeiices politique survenues entre l’Allemagne et la Russie parais
sent en voie de s’arranger. Le prince de
Gortscbakoff a fait de longues visites au
pri nce de Bismark et la première conséquence en est l’envoi d’un ministre russe
ofUcieux à Madrid ; ce n’est pas encore la
reconnaissance, mais elle pourrait bien
ne pas tarder. Encore une autre branche
qui se brise entre les mains des cléricaux,
qui vont être bien embarrassés de savoir
è quoi se cramponner Aussi paraissentils a peu près décides à ne plus compter
que ’sur eux mêmes. Dans ce but ils vont
se compter et Mgr. Manning, en donne
de Londres, le signal en faisant déclarer
dans toutes les églises de son diocèse que
tout catholique qui se refuse à admettre
franchement l’infaillibililé du pape , cesse
ipso facto do rester catholique. A la bonne
heure! Rien (]ui vaille une situation bipn
tranchée, et si les libéraux italiens réfléchissent une bonne fois sérieusement à
ces choses si sérieuses, ils doivent enfin
se décider à sortir d’une église qui les
chasse et à abandonner celte religion de
l’indécision’qui les a caractérisé jusqu’ici.
Les tergiversations ne sont plus de mise
eu présence de ces déclarations si catégoriques; ou cesser d’être catholique, ou
cesser d’être Italiens. — Noms ne nous
dissimulons pas, malgré tout, que ce
qu’il y a de plus probable, c’est que nos
chers compatriottes se contenteront, comme par le passé , de ne pas y réfléchir.
Il n’est pire sourd que celui qui ne veut
pas entendre.
«
A. M.
E. Malàn Directeur-Gérant.
Pignerol, Impr. Chiautore et Mascarelli.