1
Année XIV®
'fris tì^AiONNÉMÈlTT FAB AÏT
Italie .
Toua lea paya de l'Unioa de
posto . . . .
Amôriçiuo du Sud
L. 8
On s’abonne:^
Au bureau d’AdminUtration;
Chez MSr. les Pasteurs ;
Chez M. Ernest Robert f'Pignerolj
et à la Librairie Cniantore et
Mascarelli ( Pignerol ).
L'abonnement part du 1* Janvier
et 80 paie d’avance.
N. 22.
V Juin 1888
Numéros séparéB demaadéa avant
le tirage 10 nentlmes chacun.
Atïtïouciiy: 20 centimes par ligne
pour une seule fois,—J6 centimes de 2 à 5 fois et 10 cen
times pour d fois et au dessus.
S'adresser pour la RédRctloïi et
ridminjstrntion à id, le Pasteur H. Boaio — -Saint Gsrmatn~
Cius^n ('Plnerolo) Italie.
Tout changement d’adroRse est
payé 0,2r> oeurlnies.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
me serex témoins. Aoriss 1, 8.
Snivant Ici vérité avee Ici ch'irijté. Eph. iv, 15.
S3
i«ioin malico.
Conférence du Val Pérouse. — Un nouveau"^
Boséachy. — Maladies de la Vigne. —
Gérard Steiner. — Conférence du district.
— Nouvelles religieuses. - Annonces.
Conférence du Val Pérouse
J! y avait des années que les égli*
ses de celle vallée avaient cessé de
se réunir en conférence et qu’elles
se, privaient ainsi des avantages réels
3u’oiîrenl ces libres entretiens sur
es sujets qui concernent leur pi-ospérilé. Elles se sont reconstituées
dernièrement et se sont réunies le
30 mai dans la paroisse de Framol.
La veille un nombreux auditoire
assistait à une réunion de préparation présidée par M. H. Pascal, pasteur de Pignerol qui parla sur le
sujet de la vie chrétienne. Le lendemain, dés 9 h. du malin, pasteurs et
députés, avec bon nombre de Pramolins, se donnaient rendez-vous dans
la chapelle pour consliluer la conférence proprement dite. La paroisse
de Pomaret seule faisait exception:
ni pasteurs ni délégués. En revanche,
Mr. Gardiol, pasteur de Bobi, était
là pour représenter le Val Pélis.
Le pasteur de Prarustin, chargé
de la présidence, après le chant, la
prière et la lecture de la Parole de
Dieu, attira l’attention de l’assemblée
sur Jean ix, 4, il s’attacha à montrer
comment Jésus-Christ, en déployant
une constante activité pour soulager
les misères de toute sorte qui l’enlourâient, est le modèle que doit
imiter tout vrai disciple. Mr. Gardiol
ajouta quelques paroles d’exhortation
et Mr. Bosio termina par la prière
cette première partie.
*
♦ *
Mr. H. Pascal donne ensuite lecture
de son rapport sur la coopération
laïque. Cette question si importante,
est traitée dans un esprit pratique.
Voici les principales idées emises:
«Les grands serviteurs de Dieu, à
tel moment de leur vie ont été assaillis par des pensées de découragement: ainsi Moïse, Elie, Esnïe, Jérenne, Saint Paul. Est-il étonnant
que vos pasteurs vous apparaissent
quelquefois abattus? Sans tenir compte de leurs infirmités personnelles,
il y a deux choses qui peuvent les
décourager: le peu de succès de
leur ministère et le peu de sympathie
et d’aide quils trouventhabiluellement
autour d’eux.
Or vous pouvez et vous devez les
soulager en vous chargeant d’une
2
~170~
partie de leur travail, dans l’economie évangélique tous les croyants
sont pasteurs; il n’y a point de
clergé ni de laïques, ou plutôt, tous
font partie du clergé, c’est-à-dire,
tous sont élus de Dieu et tous sont
laïques, c’est-à-dire, peuple, peuple
de Dieu (i Pi. 2-^, 9).
La différence entre les pasteurs et
vous, membres de l’égli. e, ne consiste
qu’en ceci: ils sont tenus de remplir
leur charge en y consacrant tout leur
temps et toute leur force après une
préparation particulière, tandisque
vous avez une profession spéciale
avec certains devoirs à accomplir. A
chacun sa tâche: à eux de prier pour
vous, de s’intéresser à vous et à vos
familles, de veiller sur vos âmes; à
vous aussi de prier pour eux et de
travailler avec eux à l’œuvre du
Seigneur. Et cependanl combien qui
ne font rien pour répandre la lumière
de l’Evangile et qui font tput pour
l’éteindre; rien pour sauver les âmes
et tout pour les scandaliser et les
perdre ! Vous devez être pasteurs
dans votre famille, auprès de yps
voisins et parmi vos frères en la foi.
Ce n’est pas assez de gémir sur les
misères qui vous entourent; c’est
trop peu de soupirer tout en restant
les bras croisés: }l faut agir, se sacrifier, s’il le faut.
Mais que pourrions-nous faire, direz-vous.» Ah, si vous désirez sincèrement vous employer au service du
Seigneur, que d’œuvres qui vous
réclament! f. Secourir des malades,
des afHtgés, des orphelins, des veuves,
des pauvres.
2. Ramener à la vérité et au devoir
des pécheurs égarés honnêtes ou scandaleux, dès âmes troublées et malheureuses,
3. Prendre part â des réunions de
prière en faveur de notre église et de
l’œuvre qui s’y accomplit.
A. Fonder des sociétés de travail
en vue d’un but spécial.
5. Apporter votre concours aux
écoles du Dimanche ou à telle autre
œuvre.
L’embarras est plutôt dans le choix.
Choisissez parmi tant de branches d’ac
tivité — sans cesser pour cela de vous
intéresser aux autres — celle pour
la quelle vous êtes plus aptes et dans
laquelle vous espérez vous rendre
plus utiles. Satan avec son armée
s’acharne à perdre les âmes; les misères et le vice font sans cesse de
nouvelles victimes. Ne soyez pas plus
longtemps oisifs, des pierres mortes
et inutiles dans l’édifice spirituel de
l’église de Christ. Devenez des aides
pour vos pasteurs, des instruments
de bénédiction pour un grand nombre autour de vous.
La lecture de ce rapport donne lieu
à un entretien qui roule sur les trois
points suivants:
Í. La nécessité de la coopération
laïque. Elle doit se faire toujours
mieux sentir dans notre église, car
elle est indispensable pour l’accomplissement de rœnvt'e de Dieu. Chez
nous on a ta malheureuse habitude
de faire tout retomber sur le pasteur.
C’est une grave erreur qu’il faut corriger. Exemples bibliques: Moïse qui
d’après le conseil de Jéthro, se décharge d’une partie de sort travail;
les apôtres qui font appel au concours
d’autres chrétiens afin de pouvoir se
limiter à l'œuvre spéciale de là prédication. Aujourd’hui les >églisèS les
plus prospères sont'eelles d’Angleterre
et d’Amerlque où chaque membre
déploie de l'activité. ' '
2. Les cmvres à faire. — 'àj Le
champ le plus ordinaire offert à l’actiyité^des membres de l’égiisè et (jpi
ne requiert aucuti dòn hors ligne,
c'est la famille. L’éducation morale
et religieuse à donner aux enfants
est uné œuvre importante entre toutes
et sur laquelle ou ne pourra jamais
trop insister. Elever les enfants dans
la crainte dé Dieu; leur donner l’exeqiplè d’une piété vivante, b) Travaitler dans íes écoles du dimanche,
c/Employer l’exorlatioÉi, la répréhension, les conseils, suivant le cas.
S’efforcer de ramener la paix là où
il y a ta division entre voisins ou
dans une famille. Un simple membre
3
.171
de l’église è‘st souvetit mieux placé
que le pasteur pour iulervenir avec
succès.
3 Moyens. Former des associations.
Ellesjouenlaujourd’hui un grand rôle,
elles sont une vraie puissance. Former
surtout des sociétés de prière. Quelles
promesses que celles que Jésus-Christ
a faites à la prière! A nous de nous
en emparer. Si dans chaque village
il y avait quélques personnes qui se
réunissent afin de prier pour le pasteur, les anciens, pour leur œuvre,
quelles grandes choses ne verrionsnous pas , s’accomplir! Quand nous
saurons prier, nous saurons travailler.
*
, La prochaine conférence se tiendra
D, jV. dans la paroisse de Pignerol
au mois d’octobre prochain. Le sujet
qu’on, y traitera est: les moyens à
ernployer pour obtenir un réveil.
........; M.
Ün nouveau Boséachy
— a=3
Nos lecteurs n’auront pas oublié
rbistoire d’un coquin qui eh 1884,
en était arrivé à son quatrièrne baptêroih, à sa troisième abjuration et à
son deuxième changement dè nom.
Se faisant passer pour pasteur protestant qui se convertit au catholicisme,
il avait;,réussi à tromper leiclergé de
Lourdes' et en dernier lieu le cardinal
Alimonda de^ Turin
.Son. histoire nous est revenue à
l’esprit en lisant dans les journaux
les faits et gestes d’un autre fripon
fsi tant est que ce soilbien un autre)
Ïui^sous le nom d’Alfred Cocorda feu
tienne,, «né à Tprre-Pellice dans la
Vallée d’Aosle», api^diaant pasteur
de l’Eglise Vaudoise, ;a"soleniieilement
abjuré l’hérésie à Pajerme, le 5 mai,
dans. l’Oratoire de S. François de
Sales. Pas nécessaire de dire la joie
des journaux, catholiques au nombre
desquels Ia,5*cî7ia CattofîCfflqur s’écrie;
«II, est de fait; que, tout ce qu’a de
meilleur le protestantisme passe au
cal|)pliçisrae; et ce n’est que le rebut
du, catholicisme ,qui^ abandonnant la
vérité, va se perdre dans ceS gouffres
d’erreur et de fausseté qui sont les
sectes protestantes ».
A ce propos, Mr. le past. A. Miislon
dans l’Amico del popolo de Paierme,
et r//ctli'a Evangelica font observer:
Qu’il n’y a pas d’Alfred Cocorda de
l’âge du prétendu convei'ti (33 ans
commeBiifacchi) qui soit né à La-Tour;
Que Torre-Peliice n’est pas précisément dan.s la Vallée d’Aosle;
Qu’il n’y a jamais eu d’Alfred Cocorda qui ait étudié à l’Ecole de
Théologie vaudoise;
Qu’il n’y a aucun ministre Vaudois
de cè nom ;
Que Gallanisseüa où se disait envoyé
le prétendu pasteur, a depuis huit
ans un pasteur Vaudois dans la personne de M. Etienne Revel:
Que l’Eglise vaudoise n'a pas l’habiitlde de donner à ses pâsleurs 50
francs pour chaque enfant qui augmente leur famille et que ce qu’en a
déclaré Alfred Cocorda h’est qu’une
fable à ajouter à toutes les autres,
qu’il â débiiées— et qui, parait-il
ont été avalées, saris exception, par
les itiissionnaires Salésiens aePalerme.
Nous les plaignons ; ils se réjouissaient d’avoir gagné un pasteur vaudôis, tandis qu’ils ont simplement été
trompés sur toute la ligne par un
vulgaire fripori.
Maladies de la Vigne
Brinose et Péronospora.
M. Clément Ribard, direcleurde la
vigne de démonstration du Comice agricole deGanges, a publié dans VEgÜseLibre, il y a quelques mois, une
suite d’articles sûr les maladies de la
vigne.
Nous nous permettons d’en extraire,
pour nos lecteurs, ce qui concerne
l’érinose ella péronospora ou mildew
qui pourrait bien, celte année encore,
faire des ravages dans nos vignes.
4
172
« Erinéum. — L’oïdium est si connu
qu’il nous a paru inutile de le décrire; l’érinéum l’est moins. Il consiste
en boursouflures qui se produisent
sur les feuilles; celles-ci paraissent
gaufrées; la page supérieure au point
malade conserve sa teinte verte; la
page inférieure, au même point, est
recouverte d’un feutre ordinairement
blanchâtre, quelquefois roux, domicile voùlé d’un acarien (t) appelé
phyloplus. Cette maladie, assez inoffensive, est quelquefois fort nuisible
an commencement de la pousse. Quand
l’érinose atrophie les feuilles, quelques soufrages énergiques, dont les
émanations sulfureuses asphyxient l’insecte, ont bientôt remis les feuilles,
qui reprennent leur développement
normal.
Péronospora. ^
Le mildew (prononcez mildiou), peronospora viticola, est un champignon
microscopique qui se développe sur
la feuille de la vigne, et plus tard
sur le raisin, qu’il dessèche peu à
peu. Aussitôt que la rosée, le brouillard ou une pluie fine mouillent la
feuille, la conidie se divise en huit
parties , qui nagent au moyen de cils
vibratoires, s’entourent d’une membrane de cellulose et germent en un
tube mycélien qui pénètre dans la
feuille, s’y nourrit, s’y développe,
émet à travers les stomates, à la page
inférieure de la feuille, de petites
touffes blanches qui portent d’autres
graines que le vent emporte facilement dans toutes les parties de l’atmosphère. Ainsi s’accomplit la parole
du prophète (au Ps. civ, 4): î Dieu
fait des vents ses messagers, et des
flammes de feu ses ministres ». (Hébreux T, 7) La feuille a alors audessus des taches jaunâtres faciles à
reconnaître à premier vue; au dessous et aux points correspondants,
une app.irence blanchâtre produite
par les touffes conidifères. On dirait
qu’on a déposé sous la feuille du sel
blanc ou du sucre pilé.
(1) Insecte microscopique.
Les remèdes de cette maladie redoutable par la rapidité de son développement, se réduisent à déposer
du cuivre .sur la feuille, sous la
forme de sulfate de cuivre.
Là ce sel est dissous par l’eau, grâce *
à l’acide carbonique et au carbonate *
d’ammoniaque qu’elle contient toujours en petite quantité. Il imprègne
l’épiderme ou cuticule de la face
supérieure de la feuille , y pénétre,’
s’y fixe, y dissout les corps gras qui
constituent l’appareil nourricier et
fructifère du mildew. Celui-ci périt;
la feuille conserve sa couleur verte'
et peut continuer à élaborer tous les
élément.s nécessaires à la santé de
la plante et à la fabrication du
raisin. Au contraire, les' feuilles qtii
n’ont pas été traitées jaunissent, deviennent rougeâtres, se dessèchent
et tombent. 11 suffit que la sève dè
la feuille contienne deux lod trois
dix-millionièmes de cuivre pour que
les graines du mildew y périssent.
La chaux produit les mêmes effets,
mais arec une intensité mille fois
moindre. Nous avons traité au sulfate
de cuivre une vigne située dans une
plaine où les rosées sont fréquentes ■
et abondantes. Deux traitements ‘ont
suffi pour conserver les feuilles saines'jusqu’après la récolte. Mais» les fêuil-‘
les qui se sont développées âprèS' les
traitements, à l’extrémité des sarments, ont été criblées de mildew ‘
et mises dans l’impossibilité de rerw-t ‘
plir leurs importante.« fonctionsi ' '
La forme sous laquelle il hou.s a
paru le plus commode d’employer le
sulfate de cuivre est l’eau céleste
concentrée, à laquelle nous n’avonS
eu qu’à ajouter l'eau nécessaire. Om
fabrique l’eau céleste en mêlant’
kilog. de sulfate de cuivre dans cinq
litres d’eau chaude. Après refroidissement, on ajoute deux litres d’ammoniaque à 22* Baumé et 200 litres’
d’eau. En voilà pour un demi-hectare '
de vignes. Cette solution, projetée'
sur les feuilles au moyen d’un petit
balai, d’un pinceau de maçons oü
d’un pulvéïisateur, y adhère forte-’
ment, car la plupart des oxydes hydratés obtenus par précipitatioh au’
5
473.
moyen d'ammoniaque sont des colloïdes ou se collent. Le sulfate de cuivre
doit être vendu sons la forme de
cristaux d’un beau bleu. On prendra
garde qu’il est souvent frelaléi avec
le sulfate de fer, beaucoup moins
cher, qui est gris verdâtre.
Ce remède doit être appliqué préventivement, dans le courant de juin,
ou aussitôt que les sarments orit atteint 75 centimètresde longueur. Mais,
à_ partir de ce moment, la vigne continuant de pousser, on fera bien de
la surveiller, surtout s’il y a pluie
ou rpsée, pour s’assurer que les
nouvelles pousses n’ont pas . pris la
maladie. ïi y , a loujcmrs, dans le
voj'sjnag.e, qaelque yjiliculteur, ignorant, ou en tété; qui s’obstine à,ne faire
aucun remède et., de chez qui le
ventj, vous ..appprte libéralement . les
germes invisibles du mal.,, Aussitôt
qiÇon aperçoit une seule feuillp at|teinte, il faut se hâter d’ad(ninis,tper
un deuxieme tn^itement,^^C’est enopérant ainsi que’ nous avons sauvé,i
celle année, rjolt’e récolle, qui avait
été, emportée en 1884 et 1885. Elle
fut sauvée en 1883 et 1886 pa|ç,t’aljsence complète de pluie*pendani tout
l’été. Nous ne fîmes pas de remède
en 1884 et 1885, parce qu’alors il
n’avait pâS été découvert. ' '
Quelques propriétaires, snrloul 'du
côtédeBordeaux, administrent le sulfate ide-cuivre en remplaçant l’arnmoniaque pàr>de la chaux dans les proportions-suivahles:;! kilog. de sulfate
de cuivre, 84U gr. de chaux pour lin
heclolitre'td’eau. C’est ce qu’oU: appelle- la bouillie bordelaise. Des traitements comparatifs ont été faits par
M. Millardel, l’un des ampélographes
les plus savants de notre temps,
professeur à lai Faculté des sciences
de Bordeaux. La formule ci-dessus a
donné les meilleurs résultats. Il est
certain qu’un de mes proches voisijîs
ayant traité à la bouillie bordelaise,
tandis que j’avais opéré avec l’eau
céleste à la même époque et tout à
côté, a eu sa vigne plus longtemps
verte que la mienne: Il est évident
que les feuilles qui fonctionnent quelques semai nes'de plus peuvent élabo
rer une plus grande somme de sève)
nourricière en faveui' des ceps qui
les portaient ».
^ Gérard Steiner '
11 y a environ soixante-dix ans,
vivait en Allemagne un vieillard, nommé Géraf'd Sîctwer. qul’avait trois fils,
Adolphe, Henri et Bernard. «Mes
enfants, leur dit-il un jour, en déployant devant eux une lettre qu’il
venait de recevoir, celte lettre est dé
votre onde qui est à toute extrémité
et qui m’appelle auprès de lui. Il me
charge dé lajs.se;r-à chacnn, de vous
une poi|rnée de b1ét él, à mon retour,
après une absence qui durera probablement six mois, je dois, toujours
d’après ses ¡instructions, vons récom^pehser suivanl/l’usage que vous aurez
fait de ce grain .«. Le père partit et
ne revint qu’au bout dO; huil-imois,
à la fin de l’été. Ses enfants ¡furent
heureux dé le revoir et de l’eitibrasser.
«Mes amis, leur dit-il bientôt, j’ai
eu:;lai triste salisfaclion d’assister vo-*;
tre 'onde à ses, derniers moïiienls. Sa
mort a été douce et chrétienne. Voici
son testament,. H y décide que tons
ses biens reviendront à celui d’entre
vous qui aura le rnièùx employé" la
poignée de froment que je vous ai
confiée en m’éloignant: Voyons, rendez compte de voire administrai ion 1
- Moi, dit Adolphe,' j’ai mi.s la
mienne de côté, je l’ai déposée dans
une petite boîte bien fermée ; je crois i
que le grain y est aussi beau qiie le
joiifi où je le reçus. — Jnséiisé, dite
le ipère, quel profit en as-tu retiré,
soit. pouri loi, soit pour les autres?
Si lu dois ainsi soigner ton argenli,'
il est inutile de l’en confier. Tu n’es
pas entré dans les vues de ton oncle!
El loi, Henri, as lu mieux réussi? —
Pour moi, l'éponditHenri, j’ai fait moudre le grain, et avec la farine on m’a
fait un excellent gâteau que j’ai mangé
le soir mêfne! — Quelle folie! ditle
père;, et maintenant que l’en resie-til, je te prie? Tu as été le sëul à
en profiter, et lu n’en as pas non
6
174..
plus fait un bon risage; il en serait
sans doute de même de l’argent de
Ion oncle. Voyons, mon petit Bernard,
si lu as été plus inleiligenl et plus
sage que les aînsé? » Bernard sourit
et prenant son père par la main, il
lui demanda de l’accompagner. Tous le
suivirent. Bernard tes conduisit dans
un champ appartenant à la famille,
et désignaril du doigt un carré de
terrain: « G'e.sl là, dit-il, que j’ai semé
toutes les graines que j'avttis reçdéSi
Vous voyez mainlenarit ce qu’elles
sont'deveniies ! Le regard de G Sleiner
s’arrêta avec joie sur ces beaux épis
dorés, qui se balançaient sur leiii's
tiges, puis posant la main sur !a
tête de son troisième fiis: ï Voilà qui
est bien, dit il; à toi d’être l’bérilier
de Ion oncle. Prends sa fortune et
qu’elle se développe entre tes mains,
comme celte poignée de grains que
lu as si bien su faire valoir; ne la
laisse pas dans une cassette, ne l’emploie pas nori plus exclusivement pour
toi i rrtais Gonsacres en une partie à
soulager la misère de tes frères, à
assister les pauvres, les veuves, Ite
orphelins, tous ces petits qui croient
en Jésus Christ ». (Educ. Gkr.)
Conférence du District
La conférence du fJislrict PiémontLigurie doit se réunir à Gênes le 5
juin à dix heures du malin.
Après le culte et l’élection du bureau, elle est appelée à s’occuper de
la question d’un Asile pour vieillards,
de l'examen des Rapports des différentes églises, des propositions, de
l’élection de trois députés au prochain
Synode etc.
iiointeüce rel’t^icueeo
Nous avons sous les yeux, dit la
Semaine Relig. une lettre de M. le
médecin-missionnaire Henri Dardier,
datée de Séfoula, vallée du Zambèze,
26 octobre Í887. Notre jeune con-*
citoyen y donne, sur l’état de sa
santé, des détails assez inquiétants.
Dans son trajet entre Seshéké, station
de M. Jeanmairel, et Séfoula, station
de Mr. Coillard (à laquelle il devait
être attaché'), il a été frappé d’iifiè
insolation. Depuis lors, notre ami a
souffei't delà fièvre et a perdu quelque
temps l’appétit. A la fin d’octobre,
il pouvait de nouveau prendre des
aliments solides, mais il était très
vite fatigué de la marche et ses pieds
enflaient tous les jours. Il ne perdait
pourtant pas courage et se confiaii
au Seigneur. —^ Une lettre plus Técenle dé M¡ Dtfrdier, adressée 5 sa
famille et datée du 6 janvier, est toujours fort alarmante: le jeune médecin
ne petit réutisir à arrêter'la fièvre qui
le mine. — Dieu veuille que ce premifeT rtiissiorinaire genevois ne soit
pas aussi là première victimé^ européenne de la Mission du Zambèze!
Tous les amis dé cétte œuVre demanderont avec nous àii Seigneur dé conserver Mr. Dardier à sa tâché et de
!e fdrtiflier dans sori Corps et dans
son âme.,.
La Religion des Nègres d’Afrique.
— Laissant de côté les indigènes de
l’Afrique septentrionale, qui sont en
grande partie conquis par l’islamiSme,.
les idées et les pràliques religieuses
communes aux principales tribus de
l’Afrique centrale et méridionale, ne
sont pas faciles à énuméref. Ce noirs,
les uns à demi civilisés, les autres
tout à fait barbares et sauvages, ont
bien une vague idée du Dieu Créaletir,
mais, en pratique, ils sont adonnés
au culte des mânes de leurs ancêtres.
Beaucoup de ces «esprits» sont considérés comme malfaisants, et, pour
conjurer leur influence, on se livre
à une foule de cér émonies absurdes,
immorales ou cruelles. Celte sombre
neligion de la terreur, au sein de
laquelle on ne voit briller que quelques
pâles rayons de lumière morale, laisse
une impression de profonde trîsleSseï
Et la pitié que son élude inspire aux;
7
17B.
chrétiens doit leur communiquer une
sympathie toute particulière pour
Kœuvre nés pionniers de l’Evangile
qui travaillent au sein du Continent
noir.
On vient, dit \e Protestant, d’inaugurer un temple nouvellement consiruit à Kutlenberg (Gohême,) localité
célèbre par ses mines d’argent. Au
temps des persécutions une foule de
Hussites et de protestants furent condamnés à travailler à ces mines et
nombre d’entre eux y ont trouvé leur
tombeau. Le nouveau temple porte
aq fronton, en lettres d’or, rinscriplion
suivante; J?» mémoire des martyrs de
Kutnfl ilorçi.
L’Eglise Neuchâteloise et tout pnrculièrement la paroisse nationale de
Neuchâtel viennent de faire une perte
très-grande et très-douloureuse: Mr.
le pasteur L. Nagel est mort le 16
mai après une longue maladie qu’ils
a supportée avec le courage et la
patience que donne le Saint-Esprit;
fa veille de sa mort il dictait encore
des nouvelles pour son journal missionnaire.
Les cultes évangéliques existant
dans le canton du Tessin sont les
suivants; à Lugano, dans la chapelle
de «l’Hôtel du Parc» le dimanche à
9 h. 3|4 al|.erpa(ivement en allemand
et en français ou en italien; à Bellinzona en allemand; à Biascaà9h,
1)2 du matin et à 7 h. du soir en
italien.
Dans son l"* numéro la Scintilla
nou-s apprepd que l’école évangélique
de Biasca inaugurée avec 9 élèves
en compte plus de 30 maintenant
avec deux institiitrice.s, l’une pouvant
enseigner en italien pt en allemand,
l’autre en italien et en français.
Le 2 mai dernier la Société Biblique
britannique et étrangère a célébré sa
84® fête annuelle à Exeler-Hall sous
la présidence du comte de Harrouby.
Les recettes de la société se sont
élevées dans l’exercice dernier à francs
6.259,550 et les dépenses à francs
5620575. (I a été vendu tantenGrandeBretagnequ’au dehors4.206.032 Bibles
entières ou Nouveaux Testaments.
Depuis sa création la société n’a pas
distribué moins de seize millions de
Bibles.
(Eglise Libre).
Des statistiques rigoureuses démon
treni, dit Vunion jurassienne, que
les missions évangéliques ont obtenu
depuis 80 ans des résultats notables:
Il résulte des recherches du Docteur
Grundemann que pendant l’année
1883-1884 les 91 sociétés protestante.«
ont reçu enlr’elles toutes 38.537.000
fr. et qu’elles comptaient à cette
époque 2676 missionnaires européens,
23360 CO I la bo ra t e U rs i n d i gè ries, 602500
communiants indigènes , 2.034.950 adhérents indigènes et 644.000écoliers•
60500 convertis avaient été ajoul^ a
l’Eglise pendant l’année courante. Ges
résultats croissent de période en période suivant une progi’ession géométrique, chaque grain contenant en
germe des moissons entières. Les années d’apparente slérililé sont en
réalité des années de secrète iiiciibation.
Un libre viveur JuBlifiamt le massacrede laSatnl-Barltiélemy: monsieur
Hector France, dans le <tMot d'ordre»
du 10 février’,consacranlunechronique
à Gibraltar, déplore dans celle ville
l’absence de ce qu’il appelle « le trafic
deCythère» (la proslilulioii). a La mi.ssion protestante, dit-il, et la Société
Evangélique pour ta surveillance des
mœurs » qui onlpignon sur la rue prin
cipale, boutique de vertu et enti'epôl
de crétinisation, ne pouvaient le souffrir dans un siège épiscopal d’évêque
anglican ».
8
I
ì
176„
Après s’être étendu siii* ce* sujet,
le journaliste français continue ainsi':
« Oue la pureté de tous ces prêcheurs
et chenapans bibliques est odieuse et
insupportable, et comme ces gens
font comprendre et excuser certaines
îirquebnsades célèbres de jadis ! Les
drames sanglants de l’histoire nous
semblent à première vue cruels et
abominables; mais quand on regarde
autour de soi, on arrive âlesexpliquer
comme fatalités nécessaires. Qui sait
si, sans ces moyens extrêmes; sans
quelques poignées de très-braves mais
très-insupportables saints passés hâtivement et brutalement de vie à
trépas, les austères luthériens et les
rigides calvinistes n'auraient pas transformé la belle et jojeuse France en
un triste et, laid champ de pi'êche
où, à l’heure actuelle, nous rivali
' L’Eglise a réuni les 500.000 francs
qui lui étaient nécessaires pour couvrir le déficit qui pesait sur ses œuvres missionnaires et les maintenir
en l’état actuel.
Une proposition tendant à donner
aux Presbytères te pouvoir de relever
de leur charge, sans même réunir la
congrégation, un pasteur jugé insuffisant, après une enquête minutieuse,
a été envoyée aux Presbytères pour
être examinée.
serions de vertus publiques et privées
avec les pieux hypoei'iles d’OutreManche et les sol.s nioralisles d’OuireRhin ! * I, , ,
iDe pareilles explosions de haine ne
Èeuvenl qu’honorei' le christianisme
vangélique, car elles, sont un com^
mentaire frappant de celte parole de
Jésus-Christ: otSi le monde vous hait,
sachez qu’il m’a haï avant vous. Si
vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait à lui; parce que
vous n’êtes pas du monde, c’est pour
cela que le monde vous hait.».
(Semaine Religieuse)
Le Synode de l’Eglise Unie Presbytérienne d’Ecosse qui s’est réuni
à Edimbourg sous la présidence du
docteur Shoolbred missiomiairo dans
l’Inde, a compté à certains morneiUs
non moins de 877 membres dont 389
anciens.;.
Les entrées de l’Egli.se, provenant
enlièrement de cmilrilnilions volontaires, se sont élevées ¡à la somme
de -iiîcH/' millions el deux-cent-miIk
francs i
'Dix députés avaient été ohargé.s dé
tenir des réunions d’évangélisation
dans certains disiricis. Leiii' t'apporl
a engagé le Synode a renouveler cet
essai dans d’au'lres portions dél’Eglise.
La Mission urbaine de Berlin se
développe d’année en année. En 1875,
les recettes se montaient à 6,663
marks, dont 4,500 marks venaient de
l’empereur et de l’impératrice. Les
recettes durant l’exercice 1887 ont
ont atteint 176,861, marks. Lenombre
des missionnaires urbains est maintenant de 34.
nnonoe.
San Bemo. — Logement meublé
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forme, suivant les cas, des instituU'ices, des bonnes d’enfant, des mal
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MM. J. D. Tu.RtN, pasteur à Gênes,
et J. M Turin-Boer à Turin.
IÌRNF.ST tinRERT , Gérant.
Pignerol, lmp. Ghiantore-Mascarelli.