1
^inpte-courant avec la Poeti
h'V.* D'abonnkmknt Par ao
Sf'ls . . . . Fr. 3
"«■anger ... » 6
*i®^agne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
gKypte, Hollande, Suède,
puisse, Uruguay etc., en
® abonnant à la poste Fr. 3
. ^ J s’abonne ;
rtjj bureau d’Adininistration;
rtj®* MM. les Pasteurs;
M. E. Robert (Pignerol) et
^ * l’imp. Alpina à Torre Pellice.
'abonnement part du 1. Janvier
et se paye d'avance.
ANNEE XXI N. 22.
30 Mai 1895.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun
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pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Uédactlon à M
le Prof. H. Meille, Torre Pel'lice, et pour V Administration
à M. Jean Jalla, prof., Torre
Pellice»
Tout changement d’adresse est
payé 0,10 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO HES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
IBB aerBï témoiuB. Aet. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Bph. IV, 15. Que ton règne vienne. Salth. VI, 10
K O IM in a I r e ;
^’Esprit de liberté — Ce qu’il nous faut
" — L’Athée confondu — Chronique
■ Vaudoise — Missions — Nouvelles
; Religieuses — Revue Politique — Avis.
A
L’esprit de liberté
J . Qui sont-ils ces hommes et ces
I j®fnmes réunis « dans le même lien »
I J® matin du jour de la Pentecôte?
I sont des enfants de Dieu. Aucun
^ '^oute là dessus. Ils ont entendu l’api^l (ie Jésus; ils se sont attachés à
pas; après avoir vécu avec lui
|t''ois années ils ont reconnu qu’il
^1-hit le Sauveur, que lui seul avait
paroles de la vie éternelle; et
|.®sus de son côté les a accueillis,
a mis àu nombre de ses brebis,
t; a assurés qu’ils «sont déjà nets
; par la parole qu’il leur a dite », leur
j‘ promis la demeure qui est dans
cieux, leur a laissé sa paix et a
.aufllé sur eux eu disant: « Recevez
Saint Esprit ».
I II« sont enfants de Dieu; mais il
&Ur manque encoi'e la pleine li^Tié des enfaiils de Dieu,
J, Ils ont compris; mais le plan de
„atïionr céleste ne se présente pas
bcore à leurs yeux dans toute son
éclatante, sa bienheureuse évidence.
Dieu est devenu leur Père et ils
ne craignent plus son jugement;
mais ils ne sont pas encore alï'ranchis de toute préoccupation relative
aux liommes, de tout désir de leur
plaire, de toute crainte de les offenser. ' —'
La vérité qu’ils ont saisie est pour
eux un trésor inappréciable et ils
donneraient leur vie plutôt que de
la perdre; mais ils ne sont pas encore délivrés de tout égoïsme. Ils
gardent volontiers pour eux ce qu’ils
possèdent. Ils ne se sentent pas près ■
sés de le communiquer à d’autres
et de se donner eux-mêmes pour en
rendre d’autres participants de la
grâce divine.
Toutes ces entraves vont être enlevées. Ils élaient des enfants, ils
vont devenir des enfants véritablement, complètement libres.
Qu’on relise le discoui^s que Pierre
lit dans cette circonstance et que
nous pouvons considérer comme le
type de ceux que prononcèrent les
autres disciples qui avaient reçu le
même Esprit! N’est-ce pas que ces
hommes nous font l’impression de
gens qui' ne marchent pas comme
en lâtonnant, mais qpi marchent en
pleine lumière? Ils disent ce qu’ils
voient. Ils parlent du merveilleux
2
178
plan de la rédemplion avec le même
iialuiel avec lequel nous, deliout sur
le bord d’un rocher, nous parlerions
du soleil qui s’élève sur l’horizon, des
prairies qui s’élendenl à nos pieds,
des torrents qui sillonnent le flanc
des montagnes et des hautes cimes
que les premiers rayons revêtent
d’un manteau d’or et de pourpre.
Ils disent non pas cc qu’ils ont lentement appris, ce qu’ils ont péniblement trouvé à force de méditations, mais ce que l’Esprit leur a
fait voir. Toute écaille d’ignorance,
de doute est tombée de leurs yeux.
Les yeux de leur esprit sont deverrus libres.
Et quel courage ils viennent d’acquérir! Plus de chambre haute fermée au dedans! Plus de ces gens
qui prierrt, mais qui se cachent pour
prier! Ils se présentent au peuple,
à ce peuple qui vient de crucifier
leur maîtr'e, qui dans leur pensée a
été mis à mort justement comme
imposteur et blasphémateur; au peuple qu’un mot de ses chefs peut
ameuter corrtre eux; et ils lui dé
clarent que ce Jésus dont ils ont vu
le corps inanimé pendre du bois de
la cr’oix, Dieu l’a fait Seigneur et
Christ. Quel ser’a le résultat de leur
prédication? Ils ne le savent pas;
ils s’en soucient encore moins; ils
se sentent si élevés au dessus des
orages qui pourraient éclater sur la
terre; ils se sentent si haut et si bien
entre les mains de leur Dieu.
Mais, non seulement ils ne pensent
pas à ce qu’ils pourraient avoir à
souffrir; ils ne pensent absolument
plus à eux-mêmes. Leur personne,
leur individualité ne les préoccupe
en aucune manière. Ce Pieri-e qui
voulait être plus fidèle, plus coui-ageux que ses frères, n’y est plus. Ce
Jean, ce Jaques qui visaient à occuper les plus hautes positions dans
le royaume de leur Maître ont disparu. 11 n’y a plus que des messagers de la grâce. C’est sur le Dieu
qui les a sauvés à un grand prix et
qui veut en sauver beaucoup d’au
très avec eux; c’est sur ces foules ;
de pécheurs qui sont là devant eux, «
pour lesquelles un salut parfait est i
préparé et (lui, en attendant, ne 1® j
possèdent pas encore, que leur peti'-1
sée se concentre; c’est de cela que |
leur cœur est plein; c’est à cette,!
œuvre qu’ils vont s’em[)loyer de toutes leurs forces. Or quelle est 1®
vertu qui les a ainsi dépouillés
d’eux-mêmes pour les revêtir dU
zèle de la maison de Dieu et d’uu^
amour brûlant pour leurs frères?;'
C’est la vertu du Saint Esprit.
Lecteur chrétien, n’as-tu pas sOU'ï
vent gémi des entraves qui te tien-nent captif? Ne t’es-tu pas souvent
plaint intérieurement de ton igno- '
rance, de ta timidité, de ton orgueil; 1
de tou égoïsme qui faisaient de toi*
un serviteur infidèle? N’as-tu pas <
souvent soupiré après la délivrance?il
Sache-le: la délivrance est possibifi ;5
elle est à ta portée. Le Saint Esprit .'j
est là: il ne demande qu’à venir et v;
à s’emparer de toi tout entier.
CE OU’ IL NOUS FAUT
Si vous demandiez au premieC
venu de nos Vaudois quels sont leS
biens dont nous avons le plus be'
soin, il vous répondra, sans hésitei’)
que nous avons besoin que DieU
nous accorde les avantages que procurent la paix et la prospérité matérielles, afin que notre population»
plustôt pauvre, puisse continuer a
vivre, sans se débattre dans les angoisses que cause le manque de pain
quotidien. — A ce point de vue,
tout-à-fait terre-à-terre, mais qui ®
son importance lui aussi, on n®
saurait formuler un meilleur souhait.
Par contre, si vous interrogi®^
quelque membre vivant de nos égii'
ses et que vous lui demandiez u®
vous indiquer quels sont, à ses yen|»
les besoins spirituels de l’heure pf®'
sente, après s’être recueilli un in®'
3
■ ■ $.
— 179 —
tant, il vous dira avec l’accent de
'a plus ferme conviction; Ce (ju’il
faut à nos églises ce sont des homales de foi, d’action et de sacrifice.
Des hommes de foi, pour lesquels
jas promesses divines sont des réalités qui remplissent le cœur, et le
font vivre dans la communion de
Jésus Christ : c'est bien là ce qui
constitue non pas l’ornement de
¡^Eglise, mais l’Eglise elle-même:
Croire comme si l’on voyait, parler
de la vie toute puissante de Dieu,
folle que le Sauveur l’a apportée au
blonde et cachée dans le cœur de
®es rachetés.
Rien n’est plus indispensable que
a foi, puisqu’elle nous ouvre tous
les trésors divins et nous met en
oontact avec le Rédempteur de notre
^nae, mais hélas! combien celte
première entre les vertus ou les
forces chrétiennes, est rare et faible
bu milieu de nous.
Seigneur donne-nous la foi, augbiente-nous la foi, par ton Esprit!
Des hommes d’action qui disent
oe qu’ils croient et qui fassent ce
*lu’ils disent, c'est l’urgent besoin du
bioment actuel. Trop longtemps on
b traité les choses religieuses comble si elles n’engageaient à rien faire,
Oeux qui professent d’appartenir au
Seigneur. Le disciple vivant tt reconnaissant agit pour son Maître, le
fils affectionné montre, par toute son
fictivité, qu’il est occupé aux affaires
tde son Père, — en uti mot, — tout
jbiembre vrai de l’église est un té^bioin de Celui qui l’a aimé, pardonné et rempli de ses grâces.
Qu’est-ce qu’une famille dont tous
les membres seraient oisifs? L’Eglise
est la famille de Dieu, et les membres sont responsables les uns des
butres et du salut du monde.
Nous savons que le monde désapprouve, condamne, hait cette acfivité chrétienne, qu’il la flétrit en
fb taxant de présomption et de fabatisme. Mais le monde est mauvais
Jbge de ce qui se passe dans un
^Oeur brûlant et débordant d’améur
pour le Dieu qui l’a comblé de se.s
bénédictions. Le monde ne comprend
rien à ce langage d’un Pierre et
d’un Jean : « Jugez vous-mêmes s’il
est juste, devant Dieu, de vous obéir
plutôt qu’à Dieu; car nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que
nous avons vu et entendu. »
Des hommes de sacrifice prêts à
se dépenser, à se livrer, pour toute
œuvre qui glorifie le Seigneur et
contribue au .salut, ne fùt-ce que
d’une seule âme. De tout temps la
vie chi'étienne a été une vie austère,
une vie de renoncement, d’abandon.
Ceux qui embrassent le Christ, pour
leur Sauveur, ne s’appartiennent
plus désormais, ils sont à lui pour
faire ce qu’il exige d’eux. Revêtus
des grâces du ciel, ils sont contents
de se dépouiller du côté de la terre.
Ceux-ci donnent leur or et leur argent, d’autres emploient leur temps
et leur loisirs, quelques uns consacrent leurs fils et leurs filles au
service duSeigneur et pourle prompt
avarteement de son règne, tous ont
le souci de mourir complètement au
péché, pour? que le Seigneur seul
vive en eux et accomplisse, par leur
moyen, son œuvre sur la terre. Les
âmes ne sont sauvées que par une
démonstration de foi, de puissance
et d’amour. Les vertus du Maître
doivent revivre dans les disciples.
Puissent les hommes (les femmes,
les jeunes gens et les jeunes filles)
de foi, d’action et animés d’un véritable esprit de sacrifice, se multiplier au sein de toutes nos églises,
pour faire les œuvres que le .SeiI gneur a préparées pour chacun de
ses serviteurs et de ses servantes.
S. E. N.
L’ATHEE CONFONDE
Dans les dernières années du siècle
passé, un jeune pasteur arriva chez
une sœur mariée, au moment où
de nombreux cotivives étaient réunis
4
— 180
pour un dîner. Il fut placé à table
vis-à-vis d’un magistrat dont la face
rougie trahissait son penchant à
l’intempérance.— Longtemps le conseiller tint le haut bout de la conversation, et parla de la manière la
plus profane. Une jeune dame ayant
parlé d’un prédicateur qu'elle avait
entendu à Magdebourg, le conseiller
l’interpella vivement: « Je suis étonné, dit-il, que vous ayez le moindre
goût pour ces idées. De nos jours,
on est beaucoup trop éclairé pour
écouter ce que la prêtraille nous
chante d’un Dieu; il n’y a point de
Dieu, et une femme jeune et gaie
comme vous ferait mieux de nous
parler de bal» — La maîtresse de
la maison, que ces paroles mirent
très mal à l’aise, répondit d’un ton
conciliant : « Prenez garde, monsieur,
mon frère est pasteur». L’incrédule
ne se laissa point déconcerter, et,
se tournant du côté du jeune prédicateur, il continua: «Ah! mon
cher monsieur, nous nous comprenons, n’est-ce pas? Un homme aussi
cultivé que vous ne peut que me
donner raison. 11 va sans dire que
votre position vous force à prêcher
toutes ces vieilleries au peuple ignorant; mais au fond du cœur, vous
êtes de mon avis. » Le jeune pasteur
fixa un instant sur le conseiller un
regard calme, puis il dit:
« Vous dites qu’il n’y a point de
Dieu; vous êtes donc un athée. De
tout temps il y a eu «les gens de
votre opinion ; mais on en distingue
de trois sortes.
« Les premiers sont les philosophes qui ont cherché la vérilé.
Après avoir longtemps réfléchi et
examiné ces questions, elles leur
ont paru de plus en plus insolubles,
et ils ont fini par dire: « Il n’y a
point de Dieu » Est-ce là votre cas?
— Pour ça, non! répondit-il en
riant ; rien n’est moins de mon goût
que la philoso[ihie. »
« Il y a aussi eu des époques, continua le pasteur, et la nôtre est de
ce nombre, où l’incrédulité a trouvé
de puissants adeptes qui cherchent ^
à démolir tout ce qu’on avait tenü ..
pour vrai et pour sacré. Ces hot«'
mes défendent leur cause avec éloquence; la loule aveugle met son honneur à les croiie sur parole et
à suivre la mode, en se faisant leur |
écho. Appartenez-vous à cette caté- :
gorie ? — Non, non, répondit I® ]
conseiller avec aigreur, je ne me faiS 'j
l’écho de personne. »
« l.a troisième classe d’athéeSj
poursuivit le jeune homme, est corn*
posée de ceux qui se sont abanI donnés à leurs voluptés, s’enfonçani j
! à plaisir dans les souillures du pé’'
ché. 11 vient un moment où le Dieu
I saint et juste secojue leur conscience!
alors ils voudraient étouffer la voi'X
qui les condamne, afin de se déhai’* d
rasser de la crainte que leur eau* j
sent la mort et le jugement, eb
pour cela, ils se persuadent qu’iij
n’y a point de Dieu et que toüt i
finit avec la mort ». :
Cette fois le pasteur n’eut p8® >
besoin de demander si c’était là sou^
cas. Les yeux de tous étaient fixé^
sur le moqueur, à la face rubicondàv,.
qui n’o.sa répondre une seule parolu-'i^
CHRONIQUE VAODOIS®
TURIN. Neuvième bulletin miS'^
sionnaire de l'Ecole du Dimanche
de Turin. — Il ne le cède en rien
à ceux qui l’ont précédé pour 1®
beauté de l’impression et des gravui'es et pour l’intérêt du texteNous nous permettons de traduif®
les « deux mots d’introduction » âi'
gués par les pasteurs D. Peyrot
IL Appia :
Chers élèves,
Nous sommes heureux de pou^
voir vous présenter le numéro 1*
de notre Bulletin, à la veille de '1®
belle fête de Pentecôte qui noU®-:
rappelle le corameneement des mi®',
sions chrétiennes sur cette téri*®;
En pensant aux trois mille Juifs .
5
iSl
furent en ce jour-là ajoutés à l’E^Hse et en considérant les grands
progrès des missions de nos jours,
nous disons avec un cœur ému : « O
Seigneur, ta parole est véritable et
tu es fidèle à tes promesses! »
En effet, peut-il y avoir une preuve
plus convaincante de la puissance
du sacrifice et de la résurrection de
J- G. pour sauver l’humanité, et de
la fidélité de notre Sauveur qui dit
à ses disciples en montant au ciel:
« Voici, je suis avec vous, en tout
temps, jusq’à la fin du monde », ipie
cet accroissement non interrompu
et rapide de l’Eglise Chrétienne?
En 1792lesChiétiens constituaient
la sixième partie de l'humanité; ils
en forment actuellement le tiers.
Mais que sont les 500,600,000 clirétiens en présence de ce milliard de
créatures humaines qui ne connaissent pas encore J. G. comme leur
Sauveur, et de ces nombreux peuples payens qui n’ont rien éprouvé
encore de l’influence bénie de la
religion d’amour de Jésus?
Il faut dès lors que les Chrétiens
ne soient pas égoïstes; mais que,
obéissant à l’ordre du Maître, ils
s’intéressent d’une manière plus vive
et active aux missions.
Avons-nous fait notre devoir à
Cet endroit? Si nous avons pu expédier notre caisse ordinaire au Nord
et offrir aux Missions Moraves et de
Paris nos faibles dons, notre trésorier nous dira que, malgré notre
nouvelle manière de collecter au
moyen de cartes à piqûres d’épingle, notre porteleuille est loin d’être
comble! Notre cher Zaccbea Mousa
(évangéliste laiqne salarié par fEcole du Dimanche) n’a pas encore
cu .son compte réglé cette année!
Nous avons encore un bon mois
avant la fermeture de l’école pour
l’été; redoublons donc nos efforts
■pour pouvoir disposer en Juillet
d’une jolie somme ronde à envoyer
"à nos amis les missionnaires, Eti
attendant nous remercions nos doiiateurs.
Qu’il nous soit permis de vous
rappeler en terminant une parole
de ce Jésus, au pied duquel nous
aimons à vous conduire Dimanche
après Dimanche; « De la mesure
dont vous mesurerez il vous sera
aussi mesuré. » Souvenez-vous en !
Les arlicles contenus dans la
feuille sont les suivanfs; (îroeutenci —
Labrador, lettre du missionnaire
Martin — Zambèze, lettre de M.
Goillard — Lessouto, lettre de M.
Weitzecker — La civilisation parmi
les Bassoutos, lettre de M. Christol.
— Compte-rendu de caisse d’Octobie 94 à Avril 95.
Le numéro est orné de nombreuses et fort intéressantes vignettes.
Voir surtout celles dues au crayon
de M. Christol.
X
S. GERMAIN. Réunion de groupe
des Unions Chrétiennes. Quelques
personnes à qui nous en avons parlé
nous disent en avoir rapporté une
bonne impre.ssion; mais personne ne
nous a envoyé une ligne de compterendu.
MISSIONS
L’Evangile et l’Armée Japonaise.
iiOrsque les soldats Japonais ¡partirent pour la guerre, écrit le Rev.
M. Waddell, on ne leur permit pas
d’accepter des bibles.Tout est'cliangé
maintenant. RécemmenI, une distribution de Bibles et de livres religieux a é!é permise par les officiers
supérieui’s, et des évangélistes Dut
reçu l’autorisation de s’adresser librement aux soldats. I>a porte est
maintenant toute grande ouverte
pour l’évangile.
Le Rév. Robert Davidson écrit de
son côté en date du 27 Février : Les
autorités japonaises ont officiellement
permis d’envoyer six évangélistes
japonais, d’entre les plus capables,
aux premiers rangs de l’armée. De
6
(sâ
Tokio est venue l’autorisation de
répandre les Saintes Ecritures dans
les différentes garnisons de l’Empire.
Au 20 Février, plus de mille testaments et plus de soixantedixmille
portions détachées avaient'été données aux soldats Japonais.
Progrès en Chine.
Aux examens dits de «Ku jin » à
Wuchang soixante-ciinf titres littéraires et environ dix sous-titres étaient au concours. Les concurrents
étaient aù nombre de 12,000.' La
« Société centrale de traités pour la
Chine » donna à chacun des candidats un paquet de livres chrétiens.
Un petit nombre seulement les refusèrent et beaucoup en demandèrent encore. Le nombre total de
livres et de traités ainsi distribués
fut de 47,500. En pareille circonstance à Nankitig 45,000 ouvrages
furent donnés à 17,MO candidats.
Le fait qu’eri général ces livres furent reçus, et parfois même ayéc
joie, par des hommes cultivés qui
savaient qu’il s’agissait de publications chrétiennes, est un signe frappant des progrès faits en Chine,
même parmi les classes doctes qui
jusqu’ici s’étaient distinguées par
leur inimitié acharnée contre ¡ep
étrangers et ,Ia religion de Christ.
Progrès du Christianisme à Travancore (Inde) La Revue mission'
naire du moiide contient un article
plein d’intérêt de feu Rev, Samuel
Mateer. Ce niissionnaire prouve que
le Christianisme avance rapidement
à Travancore et qu’il devient une
véritable puissance dans l’Etat. Un
fait remarquable, c’est que dans les
facultés de loi et de médecine, les
étudiants chrétiens tiennent le premier rang. Il est difficile d’atteindre
les classes les plus élevées; mais on
peut reconnaître à bien des signes
que même au milieu d’elles févangile fait sentir son influence. Pendant
les dix dernières années l’augmentation de la population a été de prés
de deux millions et demi, c’est à
dire du 6,4 pour cent, celle des convertis à été de 41,34'7 à 49,260 soit '■
du 19 pour cent. #
Le royaume est envahi par I»
violence. Il y a deux ans quelques
femmes de la caste dite Barber virent une femme chrétienne occupée
à instruire quelques femmes appartenant à un village à travers lequel
elles passaient Ayant .saisi la main
de la dame missionnaire, elles dirent: «Nous ne vous laisserons pas
aller tant que vous ne viendrez pas
vers nous pour nous instruire ».
Cette demande fut exaucée et neuf
mois après six de ces femmes pouvaient lire le Nouveau Testament,
Bientôt après une école fut bâtie et
des services religieux commencèrent.
Le paganisme fut abandonné par
toutes les familles auxquelles ces
femmes appartenaient. Tout dernièl'ement cinq familles composées de
vingt-une âmes furent reçues dans
l’église au moyen du baptême et de
la confession de leur foi, par le
pasteur indigène M. Satlhianathan.
■ Ì
Madagascar.
La convention Anglo-Française.
Comme on le sait, le peuple des
Hovas avec lequel la France est actuellement en guerre a été évangélisé par les missionnaires Anglais,
Que restera-1-il de ces missions si
florissantes après la guerre? c’est un
sujet de grande préoccupation pour
tous les Chrétiens. Voici quelle est
à l’égard des missionnaires protestants la convention Anglo-Française;
« Le Gouvernement de S. M. Britannique reconnaît le protectorat de
la France sur l’île de Madagascar
avec ses conséquences, surtout pour
ce qui regai'de les exequaturs des
consuls et agents anglais, qui doivent
être demandés par l’entremise do
Résident général Français à Madagascar. Les missionnaires des deux
nations jouiront d’une complète protection. La tolérance religieuse et la
7
183
liberté pour toutes les formes de
culte et do docti ine religieuse seront
garanties. Il est entendu que l’établissement du protectorat n’inflrmera
en rien les droits et les immimilés
dont jouissent les sujets Urilaniilques dans cette île », Bien que, dans
un document de date postérieure,
le Gouvernement ait averti les missionnaires des dangers auxquels les
expose la guerre — attendu que
l’état de siège a été déclaré et que
les autorités militaires sont seules
reconnues — la convention susdite
n force de loi. Il serait en vérité
étrange, remarque le Missionary Record, que la vie et la propi’iélé des
naissionnaires anglais à Madagascar
fussent moins protégés par les Français, qu’elles ne l’ont été par les
Japonais en Manchourie!
Nouvelles Religieuses
— ta première colonie pour les
lépreux a été ouverte près de SaintPétersbourg, le 14 décembre dernier. L’empereur a donné pour cela
100,000 roubles et l’impératrice a
donné le terrain. La colonie possède
une chapelle, un hôpital avec vingt
lits, et toutes les dépendances nécessaires. On y construira des maisons spéciales pour les lépieux qui
pourront s'y livrer à leurs travaux
habituels. On compte environ 1,200
lépreux eu Russie, et l’ou espère
que les auli'es provinces de t’empire
suivront ce bon exemple de S. Petersbourg. ' i
•— Une des plus intéressantes publications de la Bible pendant ces
dernières années est celle qui a
paru récemment au Japon. C’est une
^iniature de l’Evangile selon SaintJean, préparé pour l’usage spécial
des ti’oupes japonaises par les efforts réunis de la Société britannique
étrangére.de la Société américaine
de la Société écossaise, toutes trois
à l’œuvre dans ce pays. Ce petit
volume me.sure 2 pouces 3|4 sur 1
pouce 7i8; le papier en est excessivement mince, et la netteté des
caractères ne laisse rien à désirer.
— L’Union des Ecoles du dimanche des Indes vient de tenir son
assemblée annuelle. Üuranl le dernier exercice, il a été créé 1,775
nouvelles écoles du dimanche, qui
comptent 66,000 éléves. — Toutes
l'éunies, les Ecoles du dimanche des
Indes rassemblent 250,000 enfants
et l’instruction s’y donne en vingtquatre langues dilïérentes.
Le Témoignage.
AVIS
Temple du Ciabas. Dimanche 2
Juin (Pentecôte), à 3 h., culte avec
prédication. Sujet; Remplis du Saint
Esprit.
Revue Poli ligue
ITAIvlE. — Les élections politiques ont été une victoire pour le
Ministère. C’est tout au plus si les
oppo.silions réunies pourront compter sur 150 voix; mais tous ceux
qui ont été nommés comme ministériels le resteront-ils? C’est plus
que problématique. Ce qu’il y a de
sûr c’est que le parti de.s socialistes
et des radicaux se trouvent notablement augmenté. Les nominations de
De Felice, de Barbato et d’autres
encore ne sont nas pour nous réjouir; mais nous avons éprouvé une
vraie satisfaction à voir triompher
le persécuté Marescalchi. Par contre
la chute d’hommes représenlants de
vraies valeurs tels que Roux et Faldella sont des plus regrettables. Nos
trois collées ont conservé leurs députés. M. Peyrol a reçu une preuve,
qui a dû le satisfaire, de l'attachement de ses électeurs de la plaine
et de la montagne, par les 1782 vo-
8
184
tes, sur 1879 votants, qui se sont
l^oiiés sur son nom (1). — M Facta
ii’a pas eu à se plaindre de ses ‘2039
sur 2094, ni M. Marsengo de ses
1209 sur 1909, attendu que le Gou^
vernemeiit lui avait trouvé un aelversaire dans la personne de l'ing.
Grtbodo.
Le discours de Grispi a été fort
apprécié en Angleterre et en Allemagne. On y souhaite à l’Ilalie que
Vhomme fort reste au timon. Mais
que se cache-l-il dans ce souhait?
N’est-ce pas la conviction qu’on a à
l’étranger que nous sommes une nation Faible, qui a besoin d’être régie
par une main de fer? Soit; mais
d'être tenus ainsi cela nous fortifiera-t il? N'est-il pas à prévoir au
contraire que c§ qui reste à l’Italie
d’énergie s’en ira avec la perte de
son aelf-reapect? i’our nous, nous î
avons une plus haute opinion de
notre peuple et nous croyons fermement que le moment viendra
bienlêt où il »’attendra son salut
d’aucun ministre d’Etat, mais du
maintien intégral de sa juste et
libérale cori-stitution.
La flotte italienne est partie pour
Kiel, Nul doute qu’elle ne s’y Fasse
honneur.
Examen d’admission
au Collège de la Tour
Cet examen a lieu ou en Juillet
ou en Octobre.
On peut être admis à la 1™ classe
gymnasiale soit en présentant le
certificat d’examen de 5* élémentaire
soit en subissant l’examen d’admis
sion.
(l) Nous recevons,, au dernier moment, une circulaire adressée pqr
M. Peyi'ot aux « électeurs et amis
du Collège de Briqueras », dans
laquelle, après les avoir remerciés,
dans les termes les plus chaleureux,
ili affirme que leur alîection le renvoie fortifié dans les luttes parlementaires, et il s’engage, d’un côté
à ne jamais permettre que la moindre olfense soit faite à. nos Libres
InstitUitions, et de l’autre à rechercher constamment toute.s les améliorations possibles (eflettuabili) pour
atteindre une vraie et solide prospérité nationale- Il résume ses promesses par ces mots bierr simples^
mais qui, dans le.s circonstances si
graves que nous traversons, signifient beaucoup pour celui qui les
dit et beaucoup, aussi pour ceux
gui les entendent; « Comptez sur
moi 1 ».
L’examen d’admission consiste en
une composition italienne, en un
travail par écrit et en un examen
oral d’arithmétique, en un examen
oral' de lecture et de notions de
grammaire italienne.
L’examen écrit et oral de français
est facultatif.
I.es demandes pourront être présentées au. directeur jusqu’au 15
Juin pour la saison d’été et jusqu’au
15 Septembre pour la se.ssion, d’automne. En cas exceptionnel les demandes pourront se faire jusqu’au
25 Juin et 25-Septembre.
Les demandes doivent être faites
sur papier timbré de fr. 0,50. Elles
doivent être accompagnées de l’acte
de naissance dûment légalisé et de
l’acte de vaccination, ce dernier sur
papier simple. La taxe d’examen est
de fr. 10.
Le jour où aura lieu l’exaraeii
sera indiqué plus tard.
Collège, le 28 Mai i895,
H. iVÎEILLE, directeur.
VICHY
Maison protestante
depuis 6 frs. 50 par jour, gratuité
des eaux pour Messieurs les pasteurs.
S’adres-^er à Vichy:
M.lle Henriquet, 15 Rue Gallon
Villa des Tilleuls il
ou à M-; Camus, pasteur 14, Ave*
nue d’Orvilliers — Moulins (Allier).
J. F. Malan, Gérant
Torre FeJlice — imprimerie Alpini
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