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y ir-r.'T'iCïfT;'
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Mi.
M. B. Léger, pasteur
2 copies
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PERRERO,
^Quarantième année.
10 Fiftvrier 1ÎM16.
ÍÍ. 6.
L’ECHO DES VALLEES
ï’JVRAHSiSAIV'I' OHAQU® V1^IV1>K13>13I
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»
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Projet d’une, église catholiques aux Airals
— Ephémérides vaudoises — Correspondance — Un conseil aux parents
vaudois — Nouvelles de l’Evangélisaj,;.''tion — Pour la cessation de la guerre
^ — Chronique — Vaudois à l’étranger
V — Nouvelles et faits divers — Revue
^ politique.
^PROJET D’DHE ÉGLISE CATHOLIODE
aux Airals
I ^ •
P Si nous en parlons ici, c’est parce
î-*que Mgr. l’évêque de Pignerol a demandé au Conseil municipal de Luserne
Saint-Jean de contribuer aux frais de
^ celte bâtisse, pour laquelle la comtesse
Weuve d’Angrogne a offert le terrain
et il paraît que la majorité des conseillers présents se sont déclarés favo, râbles en principe.
^ Le sujet est délicat et il faut en parler dans un esprit de largeur et d’imf., partialité. Mais il faut pourtant qu’il y
ait de bonnes raisons pour que l’administration d’une commune en majorie
protestante dispose des deniers de ses
administrés en faveur d’une église qui
est celle de la minorité. Il en faudrait
même si à cette église appartenaient la
majorité, voire la totalité des habitants.
Or y a-t-il ici des raisons qui justifient une contribution (considérable à
ce qu’il paraît) du municipe a l’erection
de cet édifice ? Si les catholiques de la
Commune manquaient de lieux de culte
convenables et à portée, cela pourrait
être une bonne raison ; mais avec des
églises à Lu.serne et aux Blonats, ils
ne peuvent certes pas se considérer
comme en souffrance. Les Vaudois sont,
en tout cas, moins favorises.
L’espoir, manifesté par quelques conseillers, qu’une église aux Airals atti
rera plus de commerce dans la commune, ne nous paraît pas fournir une
raison sérieuse. Le désir de voir s’elever
dans le chef-lieu de la Commune un
édifice qui fasse honneur à celui-ci, estil un motif suffisant? En tout cas, ne
faudrait-il pas. par raison d’équité, délibérer, en même ter>ps, qu’une somme
équivalente, proportionnellement a la
population, sera accordée à l’église vau: doise pour l’érection d’un temple dans
la même localité, dont elle a certes un
plus urgent besoin que l’église catholique. — Et nous ne parlons pas des
; autres dénominations religieuses, qui
& pourraient bien un de ces jours faire
la même demande.
g Toute personne qui procurera qua^ tre abonnements nouvt'aux aura
f, droit à un cinquième abonnement
fi gratuit
IPltlIllBES IIIIBOISES
4 Février.
Les barricades de Saint Germain.
En 1624. au commencement de Janvier
on vit arriver aux Vallées un régiment
d’infanterie française commandé par le
Sieur de Savine, et envoyé par le duc
sur les insistances du clergé Romain
dé.sireux d’en finir avec les Vaudois.
A la fin du mois, il s’établissait à
Saint Germain, et dès qu’il fut manifeste qu’on voulait l’employer contre
les protestants, divers officiers et soldats
professant cette religion le quittèrent,
et quelques uns d’entr’eux se joignirent
même aux Vaudois. Le duc fit dire
aux habitants du Val Pérouse que
cette troupe était là seulement pour
faire exécuter le décret de démolition
de leurs six temples, après quoi il se
retirerait aussitôt. En même temps, le
4 Février le Comte Philippe de Luserne
rassemblait à La Tour les principaux
Vaudois du val Luserne pour leur défendre d’envoyer des renforts a ceux du
Val Pérouse. Ils y envoyèrent au contraire en toute hâte des messagers qui
arrivèrent juste à temps pour assister
à une scène tragique. Ce jour là même,
le 4 Février, ceux du Val Pérouse
avaient consenti à la démolition de leurs
temples dans l’espoir d’être vite débarrassés de l’armée ennemie comme le
duc l’avait promis ; mais comme au
lieu de cela on leur dit qu’ils devaient
encore rendre leurs armes, ils comprirent qu’on se jouait d’eux et que c’était
eux mênies et non seulement leurs temples qu’on voulait démolir, et aussitôt
ils se retranchèrent à Saint Germain
derrière des barricades. Sur ce, le sergent major du régiment s’avança vers
les barricades outrageant les Vaudois
par des injures jusqu’à ce qu’ un coup
d’arquebuse l’eût étendu mort. Ce fut
le signal de la bataille. Le régiment
se lance à l’assaut et parvient à s’emparer de la première barricade ; les
Vaudois alors reculent et se retranchent
derrière la seconde en lieu plus élevé.
Elle était imprenable de front ; aussi
les ennemis essayèrent-ils de la prendre
de côté ; mais en vain, car les Vaudois
les repoussèrent vigoureusement et les
firent rebrousser chemin et rentrer dans
leurs quartiers laissant sur le terrain
bon nombre de morts. Cette victoire
de Saint Germain est un des faits
glorieux de nos Annales.
Teofilo Gay.
C011ESP01B11CE
M. le Directeur de F «Echo»,
Vous .soutenez dans le N® 4 de VEcho
qu’il serait dangereux pour les protes
tants d’Italie de vouloir se grouper en
parti politique distinct des autres partis. Et vous avez mille fois raison.
Permettez-moi d’ajouter que je ne
comprends même pas que quelqu’un
puisse admettre sérieusement la possibilité d’une chose pareille. Pas plus que
je ne comprends la possibilité de cet
autre objet — corollaire du premier —
et dont on a déjà beaucoup parlé —
de fonder un journal quotidien politique qui soit l’organe des évangéliques
d’Italie.
Mais, de grâce, quel devrait donc
être le programme politique de ce nouveau parti ? Je ne vois guère de question politique sur laquelle un évangélique ne puisse avoir en toute bonne
foi et en toute conscience, une opinion
tout-à-fait opposée à celle d’un autre
évangélique également sincère et de
bonne foi. Et alors?
Ces Messieurs me diront en citant
la seconde partie de votre article :
«Vous voyez bien que l’on peut ébaucher un programme sur lequel tous les
évangéliques peuvent s’unir 1 D’accord,
à condition cependant que ce programme
ne contienne rien, ou presque rien de
politique. C’est bien ce que vous avez
voulu dire en esquissant le premier
article du programme qui devrait être
celui du parti évangélique, supposé qu’un
tel parti fût possible.
Mais alors, à quoi bon ? Ce programme
pourrait être signé par tout le monde,
évangélique ou non, depuis le clérical
le plus conservateur, jusqu’au socialiste
le plus révolutionnaire.
Car vous voudrez bien admettre que
l’amour du bien et l’horreur du mal
ne peuvent être le monopole d’aucun
parti. Lorsqu’il s’agit d’honnêteté, de
moralité, il ne peut être question de
parti. Seulement vous admettrez facilement aussi, que si dans les questions
politiques il y a des différences de vues
— et ce sont ces différences qui constituent la base et la raison d’être des
partis politiques — ce n’est pas parce
que les uns veuillent le bien et les autres le mal. Chacun se range du côté
où il voit le bien. Seulement tous ne
le voient pas du même côté !
Où est le bien et où est le mal lorsqu’il s’agit de fixer le montant de la
liste civile, ou de choisir entre l’exploitation des chemins de fer par l’Etat ou
par des compagnies, ou bien encore
d’apporter un changement quelconque
au système d’impôts, ou à la force de
l’armée, ou au régime douanier? Je cite
au hasard de la plume quelques-unes
des questions politiques actuellement
sur le tapis. Vous me direz que ce sont
des questions .secondaires. Peut-être,
mais nous en vivons de ces questions
secondaires.
Et d’ailleurs je n’aurais pas de difficulté à faire la même demande pour
des questions certainement plus importantes. Où est le bien et où est le mal
dans la position que chacun a le droit
de prendre vis-à-vis de la constitution
de l’état et des lois fondamentales qui
le régiment ; ou bien même dans la
plus ou moins grande mesure ou chacun peut admettre à l’Etat la faculte
de modérer ou de modifier le droit de
propriété individuelle ?
Vous comprenez que je cite à dessein
ces deux questions qui forment chez
nous la raison principóle de l’existence
du parti républicain et du parti socialiste. Je n’ai aucunement l’intention de
me faire en ce moment l’avOcat de ces
partis, mais j’appelle expressément votre attention sur ce point, parce que
dans l’article qui me fournit l’occasion
à cette conversation, vous semblez admettre que, au moins sur ce point, les
évangéliques pourraient être tous du
même avis, c’est-à-dire sur lè terrain de
l’opposition aux partis anti-constitutionnels, que vous décla,rez ne pas comprendre.
Eh bien, même sur ce point, je me
demande et je vous demande en quoi
le fait d’être protestant peut avoir une
infiuence sur l’opinion que l’on peut
avoir.
Et alors où est-il ce parti que l’on
voudrait réunir ? Où sont les hommes
qui devraient le composer ? Ils sont
éparpillés dans tous les partis, et s’ils
sont sincères et convaincus — ce sont
ceux-là seuls qui comptent — ils y sont
à leur place et doivent y rester. Mais...
oui malheureusement il y a un mais,
ils sont fort peu nombreux ceux qui,
sincèrement et avec une forte conviction, ont pris position dans Tes rangs
des différents partis politiques qui se
disputent — dans le bon sens du mot
— le gouvernement de notre patrie.
La plupart se bercent dans une bienheureuse — et coupable — indifférence,
et n’en sortent de temps en temps que
pour se plaindre de l’action sectaire et
néfaste des partis.
Oui, il y a des sentiments sectaires,
il y a de l’unilatéralité, de la partialité,
parfois même des intentions qui ne sont
pas désintéressées, il y a tout ce que
vous voulez dans les partis, mais il y
a aussi de l’enthousiasme, de l’abnégation, de l’amour pour la justice, et il
ne dépend que de vous. Messieurs les
indifférents, d’augmenter, la quantité
de ces bonnes choses, pour contrebalancer les mauvaises. Apportez-les avec
vous en y entrant, car les partis ne
sont pas des moules dans lesquels les
individus soient coulés, mais ils sont
ce que leurs propres membres les font.
Prenez franchement votre place dans
2
S- i
la vie. C’est votre droit, c’est aussi votre devoir.
M. MIEGGE.
Cette lettre soulève trop de questions
pour que nous puissions même ébaucher une réponse. Nous nous bornons
à éclaircir deux ou trois points de l’artitle en question.
Par les mots «reconnaître, approuver
et encourager le bien partout où il se
trouve» je n’ai voulu dire qu’une chose:
c’est que le « parti évangélique », si
jamais il pouvait y en avoir un et qu’il
voulût être digne de son nom, devrait
se garder de cet esprit de parti qui consiste à juger a priori tout mauvais chef
ses adversaires, tout bon chef ses partisans. Je n’ai pas besoin de donner
d’exemples de ce détestable esprit, qui
n’a rien d’évangélique, et qui fait perdre le sentiment de la justice et empêche la juste appréciation des choses.
Nous le voyons à l’œuvre tous les jours
et nous en voyons aussi les fruits. —
Mais alors, ce n’est pas le programme
d’un parti politique que vous esquissez
— Eh non ! car, tout comme vous, je
trouve l’idée d’un parti politique protestant... saugrenue.
C’est dire aussi que nous sommes
d’accord avec notre correspondant, que
les évangéliques peuvent, au sujet des
graves problèmes qui préoccupent aujourd’hui notre monde politique, prendre position chacun dans le parti dont
le programme s’accorde le mieux avec
ses propres idées, tout en respectant
ceux qui, en pleine conviction, se rangent sous un autre drapeau. — D’accord également sur la culpabilité des
« indifferents ». Mais il reste un point
à éclaircir.
Je n’ai pas dit que les évangéliques
pourraient être tous du même avis sur
le terrain de l’opposition aux partis
anti-constitutionnels, ni que je ne comprenais pas ceux-ci. Ce que je ne comprends pas, c’est que l’on puisse conseiller aux évangéliques de s’agréger
en bloc aux partis anti-constitutionnels.
Ils sont gens assez pratiques pour
savoir que la forme extérieure du gouvernement est d’importance secondaire.
M. Turati ne vient-il pas de leur rappeler, si cela avait été nécessaire, qu’il
y a des monarchies excellentes et des
républiques détestables ? Et les chrétiens
évangéliques ne savent-ils pas mieux
que personne que ce n’est pas par des
changements extérieurs que l’on transforme les hommes et les peuples ? Je
comprendrais mieux le conseil contraire,
car les chrétiens évangéliques, en hommes de paix et d’ordre, doivent naturellement préférer les voies pacifiques,
les conquêtes dues à une évolution
lente peut-être mais continue et à l’abri
des réactions qui .suivent toujours les
secousses violentes — à l’inconnu où
nous pousse l’action de ces partis dans
les bras desquels on voudrait nous jeter en bloc.
Conclusion : pas de parti politique
protestant. — Pas de passage en bloc
a un parti quel qu’il soit, et moins que
tout autre aux partis anti-constitutionnels. Après cela qu’ il y ait parmi les
évangéliques, à côté de libéraux monarchistes de toutes les nuances, des républicains, des socialistes, des anarchistes
même si vous voulez, c’est leur affaire
— mais qu’ils se distinguent, chacun
au sein de son parti, par cet esprit et
ces dispositions évangéliques indiqués
dans cette espèce d’ébauche de programme, qui n’a pas d’autre signification que celle-là.
N. T.
ün conseil aux parents Yandois
Nous attirons toute l’attention des parents sur
ce nouvel avertissement qui leur vient d’une de
nos grandes villes.
Ce n’est pas la première fois que,
dans les colonnes de VEcho, nous venons rappeler aux parents Vaudois le
devoir qu’ils ont d’être très prudents
en envoyant leurs filles gagner leur
vie hors de la maison.
Ce n’est pas tout de gagner 20 ou
25 francs par mois, il faut savoir où
vous placez ces jeunes filles qui arrivent nombieuses de tous les villages
de nos Vallées. Le plus souvent elles
sont timides, sans expérience, n’ayant
jamais voyagé et les voilà tout à coup
lancées dans une grande ville ! Nous
avons tous les jours des exemples sous
les yeux qui nous montrent combien
peu, vous, parents vaudois, vous vous
occupez de savoir où et chez qui sont
vos enfants. Voici par exemple une
jeune fille qui se place dans une famille
catholique — le pasteur ignore son
arrivée, car personne n’a pensé à l’aI vertir ni à demander des informations
sur la famille en question — Au bout
de quelques semaines la jeune fille, que
l’on n’a jamais laissée venir à l'Eglise
cela va sans dire, n’est pas contente,
elle ne reçoit pas ses gages, on ne lui
rembourse pas les frais du voyage,
elle n’est pas bien traitée.... elle écrit
à ses parents et se plaint, alors seulement vous vous souvenez qu’il existe
un pasteur et vous lui écrivez d’aller
« arranger les affaires » entre la domestique et ses maîtres. — Or, « arranger
les affaires », n’est ni facile ni agréable
dans ces conditions et souvent le pasteur ou sa dame se voient bien mal
reçus et quelquefois pas reçus du tout 1
Tout ceci serait évité avec un peu
de bonne volonté de votre part. Nous
avons des Unions Chrétiennes de jeunes
filles, allez trouver la présidente et faites
vous donner un conseil; nous avons
r« Amie de la jeune fille » allez trouver
la femme de votre pasteur, elle vous
dira ce que vous devez faire, se chargera de prendre des informations et
avertira une « Amie » de la ville que
votre fille ira habiter, de cette manière
vous saurez quelle y est protégée et
vous la saurez bien entourée.
Si quelques uns de nos bons Vaudois
de la montagne voyaient dans quelles
conditions leurs filles nous arrivent
quelquefois, ils seraient plus prudents
et ne les laisseraient pas partir avec
une pareille insouciance —Malheureusement nos jeunes filles quand elles retournent au pays se gardent bien de
faire part de leurs expériences à celles
qui se préparent à partir, sinon je
vous garantis que nous aurions moins
de soucis à leur égard et ce que je
vous écris serait inutile.
B. R. L.
Nouvelles de I’ Évangélisation
Livourne. Appelé à la onzième heure!
Samedi 4 Février eut lieu au cimetière « Hollandais » l’envelissement du
Prof. Giovanni Degani, un adhérent
de notre église qui avait épousé il y a
quinze ans une demoiselle allematide,
institutrice à Livourne, personne pieuse
et très attachée à notre œuvre d’évangélisation. Le prof. Degani, jadis un
sceptique avoué, par la bonne influence
de sa compagne et de ses nouveaux
amis évangéliques avec lesquels il exa
minait et discutait volontiers les questions religieuses, vit s’opérer en lui
dans ces derniers temps une lente mais
sérieuse évolution vers la foi chrétienne.
Frappé par une broncho pulmonie violente qui l’emporta dans une semaine
il fit appeler à son chevet le pasteur
de l’Eglise Vaudoise. La grâce de Dieu
avait accompli son œuvre. Les paroles
de vie éternelle descendirent dans son
âme comme une bienfaisante ro.sée du
ciel. Il pre.ssa de sa main mourante
celle du visiteur en lui di.sant : «Merci,
c’est beau >- 1 Quelques moments auparavant à une demande de sa compagne,
qui n’avait cessé de prier à genoux
auprès de lui, il avait répondu : « Oui
M... ton Sauveur est le mien. Christ
m’a racheté, au revoir là haut » !
Dieu avait exaucé la prière de quinze
années !
Le prof. Degani était très connu et
très apprécié à Livourne où l’intégrité
de son caractère, ses vastes connaissances intellectuelles et les dons brillants de son esprit, en avaient fait un
pédagogue des plus recherchés. Au service funèbre dans le champ du repos
assistaient les représentants de la municipalité et de plusieurs établissements
d’instruction avec drapeau en tête. L’élément intellectuel y abondait et une
immense foule au dire des journaux de
la ville était accourue pour rendre son
dernier témoignage d’affection et de
reconnaissance à celui qui avait travaillé avec tant d’ardeur et de dévouement pour l’éducation de la jeunesse.
Quelle précieuse occasion, n’est-ce
pas, pour M. le pasteur Rostagno de
parler devant cette foule de la puissance de la grâce divine et de l’espérance chrétienne ! On entendit plus d’une
dame catholique, très émue, répéter avec
le pasteur Notre Père... et le Symbole
des Apôtres qui à plusieurs auditeurs
arrachèrent cette exclamation : « Mais ce
n’est pas vrai que ces gens soient miscredenti, ils sont croyants et chrétiens
mieux que nous » ! Ah les préjugés et
l’ignorance ! voilà un des plus grands
obstacles au progrès de notre œuvre.
Que Dieu soit béni pour la conversion de cette âme à la onzième heure, et
puisse-t-elle avoir produit sur beaucoup
d’autres une impression salutaire en
tournant les regards et les cœurs en
haut vers les biens éternels.
Pour la cessation de la guerre
-O
Les Unions de la Paix en Norvège, en
Suède et en Danemark se sont adressées,
par circulaire du 7 janvier 1905, à
toutes les sociétés de la Paix dans les
termes suivants ;
» La guerre dure aujourd’hui depuis
un an. Des myriades et des myriades
de jeunes hommes vigoureux ont dû
sacrifier leur vie sur l’horrible autel de
la Guerre, et un nombre encore plus
grand ont été estropiés pour la vie.
Des millions de parents, femmes et
enfants pleurent les morts tous les
jours. Des valeurs énormes ont été
iineanties. Meme aux puissances non
belligérantes la guerre fait perdre des
sommes immenses. Tout homme bien
pensant doit désirer qu’elle finisse au
plus vite.
» Aussi tous les amis de la Paix organisés font-ils aujourd’hui dans tous
les journaux du mondu l’appel le plus
instant et le plus chaleureux aux hommes charitables, afin qu’ils soutiennent
nos efforts pour engage les Gouvernements
des Etats civdisés à inviter unanimement
r
les deux puissances belligérantes à conclure
un armistice et à accepter une intervention^
en vue d'amener la fin de la guerre. .
» Nos efforts ne pourront réussir qué^ ”
si tous les hommes qui désirent la fin de
la guerre nous prêtent leur concours
en s’organisant. Alors seulement les''
amis de la Paix deviendront une puis-l’N
sance, des désirs de laquelle les gou*
vernements devront tenir compte. Cette*
organisation se fait le plus facilement *
en adhérant à la Société de la Paix du “
pays.
» Un appel semblable est envoyé à
tous les ministres des divers cultes de-.^^
l’Europe et de l’Amérique avec prière
de le lire à haute voix et de le recommander dans les églises le dimanche 12
février. « Soutenez nous et faites-le tout de
suite hr
.
c II fl O > I ü li n
La Tour. — Le 200“ anniversaire
de la mort de Spener, décédé à Berlin
le 5 février 1705, a été rappelé dans’|.
notre paroisse en même temps que ^
dans de nombreu.ses églises évangéliques'.-d’Allemagne. Dimanche soir, M. le .1.
modérateur J. P.' Pons intéressa ses .f
auditeurs en leur racontant les princi-^“
paux traits de la vie de cet apôtre du !
réveil au 17.0 S.
Né en Alsace, Spener étudia à Genève '
ou il subit l’influence du docte et pieux
professeur de théologie, Antoine Léger
que la régente Christine avait forcé à
quitter nos "Vallées. Devenu pasteur, il
commença par établir chez lui des réu- -=
nions de piété extra officielles, qui lui ,
valurent de la part des moqueurs l’appellatif de piétiste, et de la part des ’
orthodoxes outrés la réputation de’’
quelqu’un de dangereux, qui boulever-’’
sait l’ordre de choses établi dans l’Eglise.
Il n’en persévéra pas moins, trouva des
imitateurs, entre autres son filleul Zin-’f
zendorf, l’apôtre des Moraves, et traça'^
à travers toute l’Allemagne un profond"'^
.sillon où le Seigneur a fait germer et
croître d’abondantes moissons. ,
Sans arriver aux dernières années de .
son héros, M. Pons est passé, par une
tran.sition toute naturelle, au réveil K.
merveilleux qui secoue actuellement le
Pays de Galles et a terminé par de ’
chaudes paroles d’appel à la conversion. ^
Nous, apprenons avec un profond ~
regret le départ pour la patrie céleste
de Sœur Ida Gertsch. Aide et suc- '
cesseur de Sœur Jenny Delessert à la ^
tête de l’hôpital de la Tour, Sœur Ida
avait lai.ssé un souvenir béni de son
trop court séjour parmi nous. Elle ’
s’était donnée, ces derniers temps, avec
un absolu dévouement au soin des
malades du . Sanatorium populaire de
Leysin. Tombée malade il y a quelques
semaines, elle avait été transportée à ;
1 Ho.spice de S. Loup, où Dieu vient •
de la prendre à Lui.
La famille Manfredi Luserne D’Angrogne qui représente la ligne cadette
des anciens seigneurs de la vallée, a
été rud^ent frappée ces derniers temps.
En décembre, c’était le comte d’Angrogne qu’on trouvait raide mort sur
le seuil de son palais à Luserne. C’est
maintenant le Marquis Alexandre
d’Aiigrogue que la mort vient de '
frapper, le i.r c., dans .son palais de
Turin, à l’âge de 75 ans. Nous prions ’
M. le Marquis Georges D’Angrogne,
fidèle abonné de notre journal et membre de la Société d’Histoire Vaudoise,
1 agréer l’assurance de notre sympathie
dans ces moments douloureux.
:
3
- U
J1 y a une douzaine d’années, la po'pjilation de la Ville de la Tour, par un
cUjcument signé par la totalité ou à peu
;s des intéressés, déclara renoncer à
ia distribution de la poste à domicile
le. dimanche, à l’exception du premier
carrier, paur accorder quelques heures
j/é liberté au facteur. Cela a duré juscette année sans que personne, à
notre connaissance, ait regretté d’avoir
donné son adhésion à cette mesure de
justice et d’humanité. Mais il paraît que
les choses ont changé car depuis deux
semaines nous voyons de nouveau le facteur faire la distribution de l’après-midi
le dimanche comme les autres jours.
Quelle raison a pu motiver ce changement, nous ne savons, mais si, de par le
règlement, ou par des raisons bureaucratiques que nous ignorons, la première
souscription n’a plus d’effet, et qu’il
fiûlle la renouveler, personne, croyonsnous, ne refusera sa signature. En attendant une bonne Ici, qui ne peut
tarder longtemps, sur le repos du dimanche, sachons empêcher, pour autant
qu’il dépend de nous, que des hommes
qui travaillent pour nous n’en soient
totalement privés pendant toute l’année.
Pour le 17 février.
^ Le dîner traditionnel du 17 février
aura lieu, comme d’habitude à «l’Hôtel
de l’Ours», vendredi 17 c. à midi et
demi. On s’inscrit à l’hôtel même avant
le 16 c. ou auprès de MM. Barth. Goss,
Jean Jouve, Louis Jourdan et J. J.
Jourdan.
— L’Union chrétienne vaudoise de
Torre Pellice (Copiers) fêtera cette année le 17 février avec une soirée publique de bienfaisance dans la grande
école de Sainte-Marguerite.
Prix d’entrée : 40 cent.
Société Vaudoise d’Utilité Publique. — Dimanche prochain, 12 Février, à 3 heures de l’après-midi, dans
l’école de S.te Marguerite, à la Tour,
aura lieu la distribution des prix proposés par la S. V. d’U. P. pour la
tenue des étables et du bétail.
Le Bureau se propose de profiter
de la circonstance pour adresser a
tous ceux qui dé.sirent le progrès matériel de nos Vallées, un appel a
renouveler les preuves de leur intérêt
et de leur bonne volonté. Il supplie
pour cela tous ceux qui le peuvent de
se rendre à la séance.
Qu’il nous soit permis, dès maintenant, d’affirmer à nouveau que nous
sommes solidaires les uns des autres et
que tous sont tenus, selon leurs moyens,
de concourir à la prospérité commune.
G. Ribet.
Turin. — Nous apprenons avec douleur le nouveau deuil qui vient de frapper la famille de feu l’ingénieur Pellegrini, si durement éprouvée déjà, par
la mort du jeune Henri Emile Pellegrini, décédé mardi après une courte
maladie, à l’âge de 24 ans.
Notre vive sympathie à la famille si
douloureusement frappée.
Pour le 17 Février à Paris. Nous
rappelons que Dimanche 19 courant,
à 8 heures du soir, M. le pa.steur Appia
réunira chez lui, 119 bis. Rue Notre
Dame des Champs, les Vaudois qui
habitent Paris. Nos lecteurs qui ont
des parents ou connais.sances à Paris
sont instamment priés de leur communiquer l’invitation en leur donnant l’adresse ci-dessus.
Reçu pour Hôpital Civil de Pérouse
de M. Gl 'Romano, past. ém. L. 10
YÆUDOIS £H ÆBËBWE
Le 26 C. doit s’ouvrir, à Ombues de
Lavalle, la conférence des Eglises
et groupes vaudois de l’Amérique
du Sud.
Le pasteur d’Ombues de Lavalle,
M. Paul Davit, à l’initiative duquel
cette église doit de posséder un joli
temple, a entrepris, en dépit de l’indifférence de quelques-uns et des difficultés
causées par la guerre récente, de doter
cette colonie d’une bâtisse, pour l’école.
Comme la dernière récolte était très
belle, on espère que la générosité des
colons s’en ressentira heureusement.
Les familles établies à Santa Rosa
ont, de commun accord, construit un
rancho école, qui servira aussi pour la
célébration des cultes. M. Davit espère
pouvoir y présider un service mensuel,
un dimanche soir, ou bien le service
du matin, le cinquième dimanche du
mois.
La jeune colonie de San Gustavo,
composée surtout de nombreuses familles
Barolin et Garnier, originaires du Villar,
continue à prospérer grâce à une récolte très abondante et à de superbes
pâturages qui permettent l’élevage d’un
nombreux bétail. Puissent-ils faire marcher de pair la prospérité spirituelle
avec le bien-être matériel.
Les Colons d’Alejandra continuent à
souffrir d’être laissés sans pasteur. M.
Salvageot écrit qu’il y aurait là-bas
de l’ouvrage pour quatre pasteurs ou
évangélistes, à Alejandra même, à las
Garzas, à Calchaqui et à S. Gustavo
« La moisson est grande, mais il y a
peu d’ouvriers ».
La Union Valdense, de laquelle nous
avons ext»ait les nouvelles qui précèdent, nous arrive agrandie et dans un
format de revue, avec 16 pages. Quoiqu’elle soit loin d’avoir pénétré partout
où on aurait dû l’accueillir à bras ouverts, elle compte, dit-elle, plus de 3500
lecteurs, dont plusieurs papistes. M. le
prof. H. Pons y a commencé une étude
sur l’excessive dissémination de nos
colons et sur les moyens d’y remédier.
Nouvelles et faits divers
Nous avons déjà parlé plusieurs fois
de la vitalité des églises japonaises. Il
existe des missionnaires japonais,
entretenus par les "chrétiens de leur
pays, et qui travaillent à évangéliser
ríle de Formose, que le Japon a enlevée à la Chine dans l’avant-dernière
guerre. La Société Méthodiste Japonaise
a aussi envoyé récemment son premier
missionnaire, .avec deux aides, à Séoul,
la capitale de la Corée.
L’influence du christianisme évangélique dans ce pays se fait sentir dans
plusieurs domaines de la vie civile. Le
dini,anche est mieux observé au Japon
que dans la plupart des pays civilisés,
au point que les Japonais, qui ont séjourné à l’étranger, en reviennent avec
le -sentiment qu’à cet égard ils ont plus
à enseigner qu’à apprendre. L’introduction de cette coutume remonte à une
ordonnance du Mikado, rendue en 1876.
Le mot correspondant à celui de dimanche signifie en japonais jour de
repos et de paix.
Cet esprit de largeur, qui sait passer
par dessus l’orgueil national et reconnaître ce qu'il y a de bon à l’Etranger,
commence aussi à se manifester, ça et
là, dans l’immense empire de la Chine.
Choukan, gouverneur de la province
de Shantung, aussi peuplée que la
France, et lui-même un grand savant,
a demandé à un missionnaire de lui
procurer des exemplaires de la Bible
pour les distribuer à ses fonctionnaires
et cela dans un but politique. Ce sage
magistrat est persuadé que quand les
Chinois connaîtront mieux l’Evangile,
leur antipathie pour les chrétiens disparaîtra. La Société biblique vient de
lui envoyer dans ce but 200 Nouveaux
Testaments en Chinois classique.
Le nombre des protestants augmenté
en Alsace et Lorraine, quoique l’ensemble de la population ait diminué
depuis 1871. A cette date ils étaient
250.698 sur 1.500.000 habitants. En
1900, on en comptait 330.000 sur
1.040.000 habitants. Ce dernier chiffre
ne comprend pas les militaires. Il y
avait à Strasbourg en 1871, 31.510 protestants sur 78.000; ils sont aujourd’hui
au nombre de 68.000 sur 151.000.
Revue Politique
Il faut croire que les représentants de
la nation ne sont nullement sensibles
aux critiques impitoyables, mais bien
méritées par exemple, dont la presse
italienne voudrait les accabler. S’il en
était autrement, ils auraient fini par secouer une bonne fois cette torpeur qui
les a envahis, et se seraient mis à faire
quelque chose. Car ori ne fait toujours
rien à Montecitorio, vous savez, et ce qui
pis est, il n’y a pas le moindre indice
que cette scandaleuse inaction, sans exemple dans nos annales parlementaires,
touche à sa fin.
Mais tandis que les législateurs se prélassent dans leurs collèges ou ailleurs,
les employés des chemins de fer s’agitent
et sont peut-être en train de nous préparer une nouvelle grève formidable.
Nous verrons alors si nos dormeurs ne
vont pas se réveiller. C’est encore, comme
toujours, les chemineaux de Milan qui ont
pris la tête du mouvement. Ils se sont
réunis dimanche dernier au nombre de
1500 environ et, après avoir formulé des
plaintes sur le retard que le Gouvernement apporte au sujet de la réponse à
leur mémoire, il lancent une proclamation
à tous les compagnons d’Italie les invitant à se tenir prêts à répondre au suprême appel — lisez grève générale —
s’il n’est pas fait droit à leur requête.
Et l’appel sera entendu, n’en doutez
nullement. La presse a beau protester
contre l’attitude provocante des chemineaux, l’opinion publique a beau se mettre
contre eux, si la grave question ne va
pas être mise à l’étude sans retard, préparons-nous à en voir de belles. En attendant, cette menace de futurs désordres
commence à porter ses fruits et à retenir
chez eux les étrangers qui ont l’habitude
de venir passer quelques mois du printemps dans nos grandes villes.
Un nouveau traité de commerce, n’atténdant plus que la ratification des parlements respectifs, vient d’être conclu
entre l’Italie et l’Allemagne. Sur une
importation moyenne de 250 millions de
fr. environ de nos produits, le régime
actuel est maintenu pour 194 millions.
Aucune modification de tarifs pour les
raisins de table, les fruits frais, les fromages, les œufs, les fleurs, les figues
sèches, le soufre, les légumes frais, etc.
et pour l’importation allemande chez nous
la bière de Munich, les produits chimiques,
les imprimés de coton, et quelques spé
cialités de machines. Seront par contre
sujets à une majoration de tarif; les
vins de coupage, les raisins fermentés,
la volaille et quelques produits industriels
d’importance secondaire. L’huile d’olive,
les amandes, les cédrats, oranges, citrons,
la sauce de tombâtes, le vermouth les
fruits du midi etc. jouiront dorénavant
d’une diminution dans les droits d’entrée.
Il va de soi que nous avons dû compenser
ces réductions par d’autres rabais de
tarif à l’égard de quelques produits industriels que l’Allemagne importe en
Italie. Somme toute, au dire des connaisseurs, le nouveau traité est loin d’être
nuisible aux intérêts de notre exportation nationale.
— Il ne se passe pas de saison où
l’une ou l’autre des républiques de l’Amérique du Sud, n’ait sa petite révolution.
C’est maintenant le tour de l’Argentine.
Le mouvement insurrectionnel y a éclaté
le 4 c. à Buenos-Ayres et dans plusieurs
centres de la province, à l’instigation de
quelques officiers supérieurs de l’armée
qui ont réussi à entraîner à leur suite
un certain nombre de régiments d’infanterie. Grâce à l’énergie clairvoyante du
gouvernement central, cet essai de pronunciamiento n’a pas eu de suites trop
fâcheuses, et au bout de vingt-quatre h.
l’ordre était partout rétabli et les troupes
rebelles réduites à l’obéissance.
— Nous voudrions, par quelques mots
pouvoir résumer la situation intérieure
actuelle de la Russie, mais la chose est
plus malaisée qu’on ne pouvait le croire. Si
d’un côté pn a la certitude absolue que
le feu couve sous la cendre dans plusieurs
centres ouvriers, et que le comité révolutionnaire s’emploie activement à poursuivre l’agitation ; nous avons de l’autre
l’adresse de l’aristocratie au czar l’exhortant au maintien du statu quo, et les mesures d’extrême rigueur prises par la
police afin que toute nouvelle tentative
d’insurrection soit aussitôt enrayée. Audessus de tout cela, ou au-dessous, à
votre choix, de nouvelles vagues promesses de réformes populaires, de nouveaux projets de lois ouvrières qu’on
promet d’examiner, de nouvelles exhortations à avoir foi dans le « petit père»
qui ne veut que le bien de son cher peuple ! Mais ni le peuple russe ni l’Europe
ne vont être dupes de ces promésses
mensongères, que l’odieuse réaction inaugnrée sous l’empire de la frayeur a déjà
commencé à démentir.
Et les affaires de la Russie ne vont
guère mieux en Extrême Orient. Aux
échecs répétés sur terre et sur mer sont
maintenant venues s’ajouter les dissensions des grands chefs. Le général Gripenberg accuse tout bonnement M. Kuropatkine de la dernière défaite subie par
les Russes, vu que ce dernier aurait pu,
en lui envoyant des renforts, changer
totalement l’issue du combat. Aussi il a
immédiatement démissionné et est parti
pour St. Pétersbourg. Voilà qui ne va
certes pas relever le moral des troupes
russes, ni encourager les autres chefs qui
demeurent à leur poste.
j. C.
Ab. payés et non quittancés.
1905 : B.my Bounous, Pramol ; Pietro Giraud,
Rio Marina ; Marie Barrus, Marseille ; A. Bertin,
Coronado, Cal.; Cesan Jean, Ravadera; R. Brand,
Charlüttenburg (6 fr.); Lorenz, pasteur, Magdebnrg dd.) ; Devaranne, pasteur, Berlin (id); Auguste Long, Turin; Susette Hugon, Dagots; Jules
Guigou, Praly; B.my Griset, Envers Pinache ;
Constantin Jacob, Prarustin; D. Costantino, ten.
Nocera Inf ; Rachele Moreno, Genova,
NB. — Tout abonnement payé et non quittancé
est mentionné dans cette rubrique. Ceux qui n’y
trouveraient pas leur nom sont priés de réclamer
sans retard.
A. Rivoir, gérant.
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