1
Igoixante-troisième année
25 Novembre
■ <■
PABAISSANT OHAQÜfj VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT I
Par
L.
Ponr 6 moi*
Italie (y compris let Vallées) et Colonies . . . . L. 10,—
Etranger............................. » M,—
f’Iusieurs abonnements à la même adresse » » • * » 22,—
Etats-Unis d'Amérique.............................1 dollar
Amérique du Sud.................................... 1 pesos or
S
On s'abonne : à Torre Pellice, au Bureau d'Administration de VEcho (Via
Arnaud, 31); dans toutes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SB PAVE D'AVANCE,
la Rédaction, au Directeur M. Jbah Coisson,
S'adresser : pour la Rédaction, au uirecreur «i. jbah toisson, professeur,
Torre PtUirr — pour l’Administration, au Bureau du foumal. Via Arnaud,
N* 31 - Torre Pellice.
s’adresser au Bureau du iournal.
Pour toutes les annonces
Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
w Le Numéro: 25 centimes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..M|h6S de louanges, occupent vos pensées (Phil.
III.
et c’est
«Je viens de me marier,
pourquoi je ne puis aller».
Luc XIV, 20.
La joie du mariage remplit le cœur
U troisième invité de la parabole au
oint de le rendre inaccessible à toute
utre joie, à tout autre désir^- Il se renferme dans son bonheur: il oublie tout
:1e reste; il est sourd aux sollicitations
les plus amicales et aux appels les plus
Wourageants. On dirait qu’il craint que
la participation à d’autres joie ou l’accomplissement d’autres tâches, doive nuire à
ce bonheur, auquel il tient si fort, et
dont il voudrait pouvoir éterniser la durée. Il ne pense pas que d’autres ont
§peut-être aussi des droits sur lui, &t compétent, en tous cas, sur son amitié ; il ne se
,,3 f,dit pas même qu’en refusant l’invitation
¿il commet fort probablement une indé‘îicatesse vis-à-vis de celui qui l’invite ;
ïil ne pense pas qu’il pourrait amener
^aussi, avec lui, son épouse au grand souI ^per... Non, il ne sonp pas à tout cela:
^11 ne veut pas participer au banquet. Il
efuse, parce que dans son bonheur, il
lest égoïste; et, comme il sait que l’affecon, qui lui sert d’excuse pour ne pas
àWeî-, est sainte et noble, il S’excuse
vec beaucoup moins de façons que les
utres invités: «Je viens de me marier,
^et c’est pourquoi je ne puis aller».
;ü JS iS
Ce langage, ou, du moins, les sentiments qui l’inspirent, sont ceux de certaines personnes, à l’égard desquelles
e’^Calvin dirait, peut-être encore de nos
jours, que « mesme le sainct mariage est
Ji^'un des laqs qui les tient attachées à la
terre » ; personnes qui négligent les biens
supérieurs que l’amour de Dieu leur
offre et qui se dérobent à des devoirs
précis que leur conscience leur impose,
parce que leur cœur est occupé exclusivement par les joies des affections
terrestres ou par l’amour du plaisir. Affections et plaisirs licites tant que vous
voudrez, mais qui ne légitiment pas ce.pendant l’état^d’âme de celui auquel ils
..ont fait perdre le goût des choses sérieu"*ses. L’amour du plaisir, les joies de
l’affection et les devoirs qu’elle impose
ne doivent pas, en effet, prendre dans le
m
cœur de l’homme la place qui est réser
vée à Dieu. Lorsque cela arrive, lorsque
Je cœur, possédé par l’idée du bonheur
*’’^que lui offre la vie, oublie ses obligations supérieures et laisse que les affections spirituelles se refroidissent, il n’est
' ■ pas rare d’assister au spectacle peu édifiant des gens qui, comme Adam, après
la chute, ou comme l’invité de la para' bole, cherchent toute sorte d’excuses
■ pour justifier leur négligence des choses
' d’En-Haut.
P- M n’est pas rare de voir des
P jr. - .. vci pas rare de voir des jeunes
^"gens et des jeunes filles, naguère remplis de zèle pour l’Evangile, se refroidir,
S à cet égard, au moment même où cominence pour eux la vie conjugale, et répéter, pour leur justification, la triste
Ijxcuse : «je viens de me marier, et c’est
pourquoi je ne puis aller».
Triste
$ «
bien
excuse, avons-nous dit; oui,
triste, parce que un tel langage
un simptôme assez évident que l’on
n’a pas saisi l’Evangile dans ce qu’il a
de plus beau et de plus noble. Non seulement on oublie que les joies, même les
plus pures, lorsqu’elles sont en dehors
de Dieu, ne sont que, comme le dit le
grand philosophe chrétien (1): «...des
«éclairs dans la nuit; des échappées
«vers le pays de la lumière; des rayons
«à travers les barreaux de la prison»;
tandis que, une joie durable et saine, une
joie pleine et complète, une joie qui soit
sans inquiétude, une joie sainte, calme,
douce, sérieuse, une telle joie, il n’y a
que la présence de Dieu_ qui puisse la
donner.
Non seulement on oublie que l’amour,
en dehors de Dieu, dégénère en désespérant égoïsme et devient de l’idolâtrie,
empêchant l’homme d’obéir à la voix de
Dieu et à la voix de la conscience; tandis que l’amour, sanctifié par les rayons
d’En-Haut, en nous faisant aimer, dans
son objet. Dieu lui-même, cet amour
nous fait sortir du cercle étroit de nos
préoccupations exclusivement personnelles, brise la coque de notre égoïsme, nous
prépare à l’œuvre de la grâce, élève nos
regards au-delà des frontières d’un monde
qui passe et qui périt.
rOn
seulement bn oublie toutes ces
choses,' ou on ne veut pas les' comprendrij lorsqu’on cherche, par toute sorted’éxeuSes, à se dérober à ses devoirs
reiigieux, pour mieux se renfermer dans
Ie$, joies‘des affections terrestres; mais
oh oublie encore, et surtout, l’essence
même de ia loi divine que Jésus-Christ
résume toute dans l’amour que l’homme
doit à Dieu «de tout son cœur, de toute
son âme et de toute sa pensée » ; on
oublie ce qu’il y a de solennellement
sérieux dans les préceptes les plus sublimes, comme dans les paradoxes insondables du Maître ; on oublie la substance vitale de l’enseignement de Celui
qui a dit:
«Celui qui aime son père ou sa mère
plus que moi n’est pas digne de moi,
et celui qui aime son fils ou sa fille plus
que moi n’est pas digne de moi » (Matthieu X, 37).
«Si quelqu’un vient à moi et s’il ne
hait pas son père, sa mère, sa femme,
ses enfants, ses frères et ses sœurs et
sa propre vie, il ne peut être mon disciple» (Luc XIV, 26). D. P.
(t) Alexandre Vînet.
((
PICCINO
))
("JOeitre de l’jTmêrique du
« Mon enfant, lui dit le matin sa maman, tu vas monter à cheval , et tu vas
avertir les familles de notre groupe que
cet après-midi nous aurons une rérunion
avec M. Bosio ».
Piccino se rendit immédiatement dans
le potrero (la prairie naturelle où paissent
les animaux), saisit un des chevaux, et,
ayant jeté sur son dos une grande peau
de breWs, s’y hissa dessus.
J’ai toujours été étonné de voir l’agilité
avec laquelle nos enfants américains montent à cheval : ils s’accrochent à la crinière et d’un bond les voüà en selle ;! Une
fois à cheval, mon Piccino partit au galop.
Je ne me souviens plus de son vrai nom ;
à la maison on ne l’appelait que Piccino,
et tel il était vraiment, n’ayant que 8 ans ;
c’était à peine si on pouvait l’apercevoir,
de loin, sur son cheval, pendant qu’ü galopait. B fit ses 12il5 km. pour avertir les
famhles ; il s’arrêta pour le dîner dans
une maison où il avait des petits amis et
rentra l’après-midi, accueilli avec joie et
force comipljments par ses frères.
Voilà l’enfant vaudois-américain qui
passe sa vie à cheval : à cheval pour se
rendre à l’école ou à Técole du dimanche,
à cheval pour aller visiter ses amis le dimanche et pour faire les commissions. Les
fillettes aussi avaient, jusqu’à ces dernières années, l’habitude d’aller à cheval; à
présent la mode a changé et elles vont
presque toutes en voiture qu’elles savent
fort bien guider, et souvent le matin on
rencontre une de ces grandes voitures
pleine de fillettes qui vont à l’écde, tandis
que les garçons galopent à côté.
J'ai mentionné la mode ; cette dame ca
»
pricieuse commande aussi en Amérique,
et si mes lecteurs pouvaient voir avec
quelle élégance s’habillent ici nos femmes
de la campagne, ils en seraient étonnés.
D’abord il n’y en a presque plus qui n’ait
adopté la mode des cheveux courts ; on
suit aussi la mode dans les habillements ;
on la suit de très près, peut-être même
de trop près pour ce qui concerne la longueur des juipes ; et le dimanche, au culte,
lorsqu’on voit toutes ces toilettes, on a
l’impression de se trouver en viUe et bon
pas à la campagne. II faut toutefois ajouter que ces mêmes jeunes filles qui font
les « demoiselles » le dimanche, savent chaque matin traire leurs vaches, faire le fromage et s’occuper des soins du ménage.
Les femmes ne s’occupent pas, généralement, des travaux de la camiiagne, presque
tout le travail s’y faisant au moyen des
machines : elles s’occupent plutôt du lait^
du jardin potager, de la cuisine et des travaux de couture. Les maisons sont très
commodes, n’ayant que le rez-de-chaussée ;
les hangars où l’on remise les machines et
le blé se trouvent toujours à une certaine
distance de la maison d’habitation qui est
entourée par le jardin ; il n’y a jamais
de grange pour le foin, parce qu’on n’en
fait pas ; les vaches sont toujours dehors,
de jour et de nuit, dans la grande prairie
entourée d’une cloison de fil de fer, et il
n’y a que quelques propriétaires qui coft-pent un peu de foin et le laissent dans
le champ, en tas, pour que les vaches puissent le manger lorsque le temps est
mauvais. Lorsqu’on veut réunir les vaches
pour les traire, im garçon part à cheval
et les rassemble dans un enclos.
En parlant des maisons, je veux aussi
dire combien la vie de famille de nos Vaudois, ici, m’est sympathique. Les parents
ont assez de temps pour s’occuper de leurs
enfants, et dans ces nombreuses famUles
les cadets sont souvent très dorlotés. Jus»qu’à ces dernières années, les famîUes
avaient conservé l’habitude de donner aux
enfants les mêmes noms, d’une génération
à l’autre. C’est ainsi qu’il y a ici, dans
l’Uruguay, une famibe vaudoise où le
mari s’appeUe Jean et la femme Jeanne,
le père et la mère de l'époux sont respectivement Jean et Jeanne, et le beau-père
et la belle-mère encore Jean*et Jeanne!
Et quant aux Jean Kerre, Jean Daniel et
Jean Satomon qui existent dans l'Uruguay
leur nombre est extraordinaire! On a
maintenant quitté ce système et quelquesuns vont à une autre exagération, en donnant aux enfants des noms qui ne se trouvent ni dans le ciel ni sur la terre <; sou- _
vent au moment de'baptiser un enfant,
les Pasteurs doivent tenir à la main le certificat de baptême pour ne pas se tromper !
Dans bon nombre de nos familes vaudoises on parle encore le patois. Oh ce
n’est pas le patois clanique, loin de là !
on y retrouve bien des infiltrations espagnoles ! Quand on vous dit, par exemple :
Li muchachos soim anà saccâ li ternero
fora dal barro, il faut comprendre (httéralement) : « Les erîfants sont abés tirer les
veaux hors de la boue».
L’espagnol devient toujours plus la langue des familles, et les enfants qui vont
à l’école ne veulent plus en savoir de répondre en patois. C’est pour cette raison
que, ne pouvant me servir en public ni
du français ni de ritalien, qui ne sont
compris que par les personnes plus âgées,
j’ai dû faire un effort pour apprendre
l’espagnol, et depuis deux nriois je puis
adresser, d’une manière plus ou moins correcte, la parole à nos publics dans cette
lai^e qui, d’ableurs, est très beUe et
harmonieuse.
Mais revenons à notre Piccino. Il a convoqué le monde pour la réunion et le
monde arrive dans raprèsrmidi et se réunit dans la chamibre à manger de la famibe chez laquebe nous nous trouvons.
Ces cuites de famibe (j’ai participé,
pendant ces derniers mois, à quelques cen- _
taines de ces cuites) me laissent toujours
une impression bienfaisante. Ces groupes
de 30 ou 50 ou plus de personnes qui se
trouvent parfois à 25 km. du temple, ne
peuvent .pas s’y rendre souvent et doivent
se contenter des cultes de famibe qu’ils
apprécient beaucoup. On retrouve, dans
ces réunions les traits des Vaudois des
Vabées, que nos gens ont conservé très
fidèlement : ü y en a même qui ont conservé le type physique de la population
de tebe ou de tebe autre paroisse des
Vallées.
A la fête du 20 septembre, au müieu
de 2000 personnes j’aperçus un homme et
je pensais : « En voüà un qui ne peut être
que Bübiarel ». Et ü était en effet originaire de cette paroisse tout en étant né
en Amérique et ressemblait comme deux
gouttes d’eau à tel, de nos amis de Bobi
qui descendent le vendredi au marché de
La Tour. Je pourrais en dire de même de
nos gens originaires de Prali ; les mêmes
traits énergiques, le même rqgard clair
eti perçant qui rappebe les hauteurs et
le vol sui>erbe des oiseaux de la montagne !
Et nos jeunes filles ! Si ebes portaient
la coiffe 'vaudoise et s’habiUaient comme
nos montagnardes, on les prendrait immédiatement pour des marioire des Vallées : le même •visage inteligent sans mabce, et la même énergie un peu bruyante ;
leur grand plaisir consiste à chanter, et
pour peu que quelqu'un les dirige, elles peuvent continuer pendant des heures. Il faut
dire que le recueil espagnol de cantiques
est très riche en mélodies joyeuses et en-
2
'•V
■ ■
traînantes et le chant foden jrfus rapide
ici qu’aux Valllées. On chante généralement, dans une réunion,- 4 cantiques de
3^ versets chacun, sans que personne né
se fatigue. Tout le monde prend part à
ces réunions, même ces quelques Vaudois
^ qui, ici comme aux Vallées, ne participent
pas au cuite du temple, soit à cause de
quelque idée particulière, soit à cause de
leur vie déréglée.
Pendant Jongtemps le plus grand ennemi de l’église a été Tahus des boissons ;
maintenant on observe que dans la presque totalité des familles vaudoises on ne
boit plus de vin et que le nombre des ivrognes est très limité (à peine deux ou trois
personnes, généralement âgées, par paroisse). Quant aux sectaires, il y en avait
aussi davantage au cbmmencement : leur
nombre tend à diminuer, surtout depuis
que Ton a observé que leurs enfants se
sont 'généralement tournés vers l’incrédulité ou TindifPérence religieuse.
Cela est fort heureux, et je comprends
toujours mieux que les Vaudois qui ont
fondé ces Colonies se soient généralement
formés à l’école de Pasteurs parmi les plus
fidèles et pieux que nous ayons eu aux
Vallées. Ils ont ainsi donné un caractère
profondément religieux à nos Colonies.
Quoique le niveau de la vie sociale soit
ici très élevé, il n’y a personne qui croirait indigne de lui d’être et de se montrer
religieux. Que de, fois j’ai vu, dans nos
cultes, ici, des hommes qui occupent des
positions très en vue telles que celles de
juges de paix ou présidents de grandes
coopératives avec des budgets de millions
de lires, les maints jointes comme les enfants, participer avec un sentiment de
profond respect à la prière ou bien la diriger eux-mêmes dans leur maison !
Que nous sommes loin de ces pauvres
petits messieurs que nous rencontrons parfois aux Vallées et qui croient démontrer
une certaine supériorité en ne fréquentant pas le culte !
On voit ici toute la profonde influence
que peut avoir un Pasteur dans la formation du caractère d’une population et cette
pensée peut bien nous encourager lorsque
nous sommes appelés à travailler dans un
terrain dur et difficile. Ces mêmes plantes
que nous avons tant de peine à faire pousser, pourront peut-être, un jour, transportées dans un terrain plus fertile, donner des fruits très abondants. Je vois souvent, ici, dans les maisons de nos vieillards,
des groupes photographiques nous les pré■ sentant avec tous leurs descendants ; il
s’agit souvent de groupes de 50-60 personnes qui ont été élevées dans la crainte
de Dieu. Je pense alors que les leçons de
catéchisme que le Pasteur fidèle a données
au jeune homme et à la jeune fille dont
le groupe vous présente les descendants,
ont pourtant porté leur fruit à la gloire
de Dieu ! C’est toujours encore de cet enseignement biblique fidèle, consciencieux
et aussi complet que possible que nous
avons surtout besoin. David Bosio.
A Vkeme où vous lisez ces lignes, qui
sont ‘probablement les dernières qu'il 'nous
adresse ^ de lorbas, M. Bosio est en plein
océan -pour son voyage de retour. Le moment est donc venu de vous joindre à nous,
chers lecteurs, pour le remercier vivement
de ses si intéressantes correspondaces qui
nous ont appris bien des choses et ont
sam aucun doute contribué à resserrer
les liens qui nous unissent à nos frères
de l’Amérique du Sud.
M. Bosio a aussi donné un bel exemple...
à mointes personnes qui, tout en le pouvant, pretC'ndent qu’elles n’ont pas j le
temps d’écrire pour l’Echo des Vallées !
Vous n avez pourtant ^as l’impression,
n est-ce pas, que M. Bosio se soit croisé
les bras durant son séjour d’Amérique ?
Il a cependant trouvé le ‘moyen d’écrire,
pour vous, lecteurs d'ici, u-ne demi-douzaine de lettres d’un intérêt palpitant et
qui 'VOUS ont fait du bien. Merci, au nom
de vous tous, et puisse-t-il avoir des imitateurs — pour me servir d’un diché fort
connu — parmi ceux qui vont se trou'ver
dans des drconstances analogues aux sien
nes. Je souhaite ■■ que ces deux dernières
lignes arrivent à leur adresse, ou miewi,
à leurs adresses, puisqu’il y en a bien plus
d’une. Réd.
Samt-Françols d’Assi$e
et l'œDire de “la Réconciliation,,.
Il est des choses, comme il est des
hommes, qui appartiennent non pas à
VEglise, mais à toute l’Eglise; non pas à
l’Eglise Romaine seulement, ni à l’Eglise
Protestante, mais à toute TEglise Chrétienne, sous quelques formes qu’elle se
manifeste. Et comme il serait absurde
que telle d’entre elles voulût monopoliser
ou Dieu ou Christ, il nous semble pareillement faux de récuser le témoignage
chrétien d’un homme par le fait seulement
qu’il n’est* pas de notre Eglise au sens
mesquin, ou, si vous préférez, au sens
restreint du mot. D’ailleurs, comment tels
d’entre ces hommes aurait-ils pu appartenir
à une église qui, sous une forfne écclésiastique du moins, n’existait peut-être
même pas encore? Pourquoi le rigorisme
catholique se prive-t-il du secours qui lui
viendrait parfois, dans son exégèse, de
telle ou de telle autre pensée, de telle ou
de telle autre méthode, seulement parce
que c’est la pensée, la méthode d’une
personne qui n’est pas ou qui n’a pas
été dans son giron? Et pourquoi, d’autre
part, la piété protestante ne se nourritelle pas de l’exemple que l’histoire des
saints et des martyrs du Catholicisme
nous offre? Pourquoi nombre de nos prédicateurs éprouvent-ils parfois une véritable répugnance à exploiter le trésor que
leur offriraient les Pères de TEglise? La
Réforme renie-t-elle donc tout ce qui a
précédé le XVI.me siècle? Tous les grands
chrétiens qu’il y a eu depuis les temps
apostoliques jusqu’au moment où nous
nous sommes détachés de l’Eglise de Rome
ne nous ont-ils pas appartenu en commun?
Et si dans leur vie ou sur leur compte
nous n’acceptons pas telle ou telle autre
légende, ou telle ou telle autre tradition,
pourquoi nous priverions-nous du secours
spirituel qui se dégage de leur grandeur
morale, voire de leur profonde religiosité?
C’est à quoi je pensais en partant pour
assister aux études et aux méditations
franciscaines de Vaumarcus. « Comment,
m’avait dit tels de mes amis, bons catholiques sans doute, vous voulez nous dérober aussi notre Saint-François? ».
Non, non!_ Après comme avant nos
méditations de Vaumarcus, Saint-François
est resté non seulement un parfait catholique mais, ce qui plus est, un catholique
parfait.
Nous ne cherchions pas autre chose!
SR » «
On s’est donc réunis à Vaumarcus, en
pleine Suisse protestante, comme Tannée
dernière on s’était réunis à Oberammergau,
au cœur même de la Bavière catholique.
D’ailleurs, les bords vraiment nazaréens
du lac de Neuchâtel ne nous parlaient
que de pur christianisme. S’il n’en eût
pas été ainsi, je vous laisse à penser ce
qu’il en aurait été de ces deux cents
représentants de dix-huit nations différentes et parfois ennemies, de partis divers,
de races si hétérogènes (du coréen à
Tindou, de l’oriental à l’occidental), ayant
pour chef de file des prêtres, des pasteurs, des laïques, catholiques, protestants, orthodoxes!
Je n’ai ni l’intention ni la sotte prétention de vous reproduire ici les discours,
les rapports, les hautes discussions qui
y ont eu lieu dans une suite harmonieuse
et inlassable de sujets pourtant bien graves
et apparemment pas des plus délectables,
jugez-en vous-mêmes; La méthode de
Saint-François et ses rapports avec l’action
politique, Saint-François et la pauvreté,
Saint-François et la situation industrielle
de notre temps, Saint-François et la paix,
Saint-François et Sainte-Claire. Ce qui
revient à dire, à quelque chose près:
examen de la situation politique, sociale,
économique, industrielle, ouvrière, internationale et sexuelle, au point de vue
chrétien. Nous aurions succombé sous
un si lourd fardeau et sous une si rude
besogne si nous avions cherché,' à tout
cela, la solution que le monde s’obstine
à y chercher.,, à force de calculs, à grand
renfort de discours, à coups de plume
et parfois même à coups d’épée. SaintFrançois nous a empêchésde nous engager
dans de pareilles impasses. Notre humble
compagnon du camp de Vaumarcus, le
poverello, nous a, une fois déplus, enseigné
, que les seules solutions équitables nous
devons les rechercher dans la stricte
pratique des paroles et de l’esprit de Christ.
Voilà pourquoi dans cette retraite spirituelle, puissamment suggestive, chacun
de nous, à quelque confession qu’il appartînt et de quelque pays qu’il vînt, réalisait,
dans la chaleur même des discussions,
dans le haut silence des méditations individuelles, dans la beauté des hymnes qui
s’élevaient à Dieu dans les langues les
plus diverses, le sens de notre parfaite
unité en Lui. Nous vivions et nous éprouvions toute la vérité des paroles de SaintPaul: K II y a un seul Seigneur, une seule
foi, un seul baptême, un Dieu unique et
Père de tous, qui est sur tous, parmi
tous et en tous».
C’est ce qui nous a permis, avant de
nous séparer, de prier Dieu pour qu’il
nous donnât la force de pratiquer et d’être
toujours plus fidèles à la déclaration des
campeurs de Vàumarcus, que nous reproduisons ici intégralement.
H* ^
«Nous qui nous sommes rencontrés à
Vaumarcus pour étudier le message de
Saint-François à notre époque, nous savons
que, dès maintenant, nous faisons tous
partie d’une famille spirituelle. Nous avons
senti tout à nouveau la réalité poignante
de l’injustice, de l’oppression, de la misère,
de la pauvreté et des souffrances de ceux
qui sont nos frères et nos sœurs; nous
avons senti notre part de responsabilité
et de culpabilité. Nous voulons nous consacrer à une vie de pureté, nous donner
avec tout ce que nous sommes; mais
nous savons que, par nous-mêmes, nous
ne pouvons rien et que nous échouerons
comme nous avons échoué jusqu’ici.
« Il nous faut le secours de Dieu pour
lutter contre Tégoïsme, la paresse, l’impureté, le mensonge, l’orgueil et l’esprit de
querelle; nous avons besoin que nos vies
soient l’expression de ses aspirations.
Pour cela, nous décidons, avec l’aide de
Dieu, de consacrer du temps à la prière
et à la méditation, de nous soumettre à
la discipline intérieure pour que nous
trouvions le chemin qui mène à Dieu et
qu’en écoutant sa voix nous soyons rendus
capables de faire sa volonté.
« Dans la certitude que Dieu veut nous
renoùveler et faire son œuvre par nous,
nous nous donnons avec joie et sans
réserves:
« a) pour être employés au service de
tous les pauvres et méprisés de cette terre,
cherchant à redresser les torts et à supprimer les causes de l’oppression et de
la souffrance;
« b) pour être conduits à une vie plus
réellement simple, considérant tout ce
que nous possédons comme devant être
mis au service de Dieu et de nos frères;
« c) pour être de ceux qui procurent
la paix et qui se refusent à toute violence;
« d) pour que, en parfaite humilité et
à quelque prix que ce soit, toutes nos
relations avec le prochain soient pénétrées
de la paix et de Tamopr de Dieu, afin
que, vivant ainsi notre idéal de fraternité,
nous travaillions à l’avancement du règne
de Dieu sur la terre.
« Nous ne savons pas encore à quoi
peut nous mener cette obéissance à la
voix intérieure, mais nous nous engageons
sur cette voie dans un esprit d’humilité
et de foi, mettant notre confiance en Dieu
en qui toutes choses sont possibles».
Silvio Pons.
MAGASIN de MODES et NOUVEAUTÉS
ANASTASIE BERT-SIBONA
Coars yictor-Emm., 98 - TURIN - Sons les portiques
Prix modérés - Travail soigné.
LA FACULTE UE THÉOLOGIE UE PARU
a célébré son jubilé cinquantenaire du
au 10 courant, avec beaucoup d’éclat e|
de solennité. On sait que cette Facult.
Protestante, qui faisait partie de TUni|
;versité de Paris, a été instituée — noij
sans rencontrer maintes oppositions sqi^
de la part du Gouvernement, soit de celle
des catholiques intransigeants — en 1877J
en remplacement de celle de Strasbour^|
perdue pour la France après Tannexior
de TAlsace à l’Allemagne, Depuis 1905 elle
a perdu son caractère officiel ; ses profes^
seurs sont nommés par la Commission Sy4
nodale Luthérienne et la Commission Acj
démique Reformée. Depuis sa fondatior
559 thèses, dont 25 de doctorat, ont été
soutenues; elle a toujours été bien frén
quentée et accueille chaque année bon nor
bre d’étudiants étrangers.
La plupart des Facultés de Théologie
Protestantes d’Europe et d’Amérique
étaient représentées aux fêtes jubilaires
et celles qui n’ont pas pu se faire repré
senter directement — la nôtre de Rome,^
entre autres — avaient envoyé une
adresse. Et à côté de tous ces théologiens
ont pris part à cette commémoratior
grandiose : le Recteur de TUniversité de,
Paris, délégué par le Ministre de Tin&J
truction publique ; le doyen de la Faculté;^
des Lettres de Paris ; un représentant del
1 Ecole des Hautes Etudes... et autres personnages de marque, français et étrangers.'!
Les délégués français et étrangers ont é1
reçus, avec une courtoisie charmante, au^
cours dés fêtes, par le Recteur de la Sor^
bonne, par le Président du Conseil Municipal de Raris et même par le Président^
de la République « qui a prononcé une al-^
locution charmante ».
« Les fêtes fort réussies, ajoute le Christianis'me, de ce .jubilé, ont fait honneur
à la Faculté de Paris et au protestantisme)
français, qlui a recueilli des témoignagnes
réconfortants et de haute signification ».
c.
FEDERATION VAUDOISE
AUX ÉTATS-UNIS.
Uve organisation qui se propose de resserrer les liens et de développer l’esprit
de solidarité des Vaudois d’Aniérique ; et
qui, dans ce but, cherche, entre autres
choses, à entretenir ‘parmi eux, et à raviver si possible, l’intérêt pour les œuvres
de leur Eglise d’origine.
Comité représentatif :
Pasteur Th. Malan, D. D., président
Philadelphie (temporairement absent)
Docteur Th. Ribetti, vice-président Pitts
burgh ■— Pasteur P. Griglio, trésorier-se
crétaire — Antoine Pons - Chicago
Etienne Grill - New-York — Etienne Bertin - Philadelphie — Pasteur A. Hugon
New-York — Pasteur Ulrich Gay, Pitt
field. Mass.
Une Colonie très importante nous man
que encore.
Souscriptions pour l’Eglise Vaudoise
par Colonies (l.er juillet 1926-30 Jui
1927),:
New-York $ 358„50 If-IChicago , » 72,—
Philadelphie » 60,— IX'-Diaspora » Total $ 271,50 762,— 2 1 '
De cette somme, dollars 202 ont été envoyés directement en Italie par les donateurs ; et des autres dollars 560 qui ont,
passé par nos mains : dollars 97,50 ont
été envoyés en Italie par nous, pour de^
raisons particulières; dollars 459,35 ont
été versés à la WaMensian Sodety d’ici
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CHRONIQUE VAUDOISE
-SOUSCRIPTIOII POUR LES COLLEGES VAUDOIS.
Listes précédentes L. 124.380,65
M.mes et M.rs :
Louis Balmas, Milan • » 100,
Michel Coucourde, Envers
Pinache » 30,
E. P. M., £ 50 = » 4.445,—
Henri Paiscal, pasteur émérite » 100,—
Bice et Emile Eynard-Friz- ' ,
zoni, Bergamo (à l’occasion
de la « laurea » d’ingénieur
de leur fils Giancarlo, ancien élève du Collège) » 200,—
Rév. Jean Pons, ConneUy
Springs (Etats-Unis) » 89,—
{A suivre).
Total L. 129.344,65
; it! Hi
ANGROGNE. La Commission dés laiques
pour l’indépendance financière des paroissœ des Vallées nous a visités la semaine
dernière. Le 20 courant, M. Attilio Jalla
présidait le culte principal dans le temple
de Saint-Laurent, en adressant à l’assistance un appel très significatif. Après le
culte a eu lieu une séance du Consistoire
où chacun a pu demander des éclaircissements et causer, en toute liberté, de la
que<stion.
Des réunions ont été tenues ensuite,
avec le concours des autres membres de
la Commission, dans différents quartiers
de la paroisse.
Nous sommes persuadés que cette visite
contribuera à dissiper des malentendus
éventuels et à intéresser toujours davantage tous les Vaudois à leur Eglise. Nous
souhaitons que la proposition, qui a été
faite au cours de ces réunions, d’augmenter d’au moins de 10 lires chaque contribution à la coUectè annuelle, puisse avoir
un grand succès. *
En attendant, nous remercions les membres de la Commission des laïqups qui ont
péroré avec tant de chaleur et d’enthousiasme une cause aussi importante que
,celle' de notre indépendance financière !
— Des remercîments sont adressés à
M. Théophile Mâlan, de Philadelphie, qui
a présidé le culte principal à Saint-Laurent, le 13 courant. D, P.
TRIESTE. Le quotidien II Piccolo di
Trieste insère, à la date du 9 courant, un
article fort intéressant sur les restaurations faites récemment ou à faire encore
à l’église de San Silvestro, une construction fort ancienne — du « Trecento » —
remontant probablement à une date antérieure, qui a subi déjà maintes transformations extérieures à travers les siècles,
et qui fut déclarée, comme notre église
de San Giovanni in Conca et comme celle
de Pignerol, monument national. La chose
intéresse^ indirectement l’Eglise Vaudoise
de Trieste, puisque cette ancienne construction a.ppartient maintenant à la communauté évangélique suisse, et que c’est
là que nous tenons nos cultes. Le Piccolo
rend hommage aux sacrifices qUe s’est
imposés la « Communauté Evangélique »
pour les restaurations, mais elle sollicite
le concours de la Commune et de l'Etat
pour mener à bonne fin l’entrepriise.
VILLAR. Le cours d’agricultwre com^
meneó l’année dernière sur l’initiative de
la Cattedra ambulante d’agriculture de
Pignerol et sous les auspices du Ministère
de l’économie nationale, va être repris le
28 courant et continuera, D. V., pendant
Thiver, les lundi et jeudi de chaque semaine, à 8 heures du matin.
Il suffit, pour se faire inscrire, d’avoir
fréquenté les écoles élémentaires de l’endroit et avœr au moins 13 ans révolus.
Que les intéresisés veuillent en prendre
bonne note.
Va
>
c J
Don. UMBERTO EYNARD
R. NOTAIO
LUSERNA S. GIOVANNI (Airali)
Via Glosnè Glanavello, N. z
ORARIO D’UFFICIO
Lunedi, Mercoledì, Venerdì
e Domenica mattina
Noiivelles dè la semaine.
La Chambre des députés est convoquée
pour jeudi l.er décembre, pour^la discussion , d’uh certain nombre de projets de
lois déjà approuvés par le Conseil des Ministres : entre autres le décret sur le recensement des' « exercices » industriels et
commerbiaiux, le bilan des chemins de fer,
exercice 1924-25, le protocole additionnel
pour la convention de Berne sur la tutelle
des œuvres littéraires et artistiques, le
projet de loi qui réglemente l’industrie de
»la mouture des céréales, etc. Le projet de
réforme électorale ne sera examiné qu en
janvier, puisque les travaux de l’assemblée
n’occuperont qu’une douzaine de ^séances,
avant les vacances de Noël. Le Serait sera
convoqué, à ce qu’on dit, entre le l.er et
le 5 décembre.
Les profanes comme vous et moi, ne
comprennent rien aux jeux de bourse ni
aux mystères de la haute finance; et les
quotidiens qui n’en savent pas beaucoup
plus que nous, ne peuvent expliquer pourquoi, dans les journées de jeudi et vendredi, toutes les valeurs — fonds d’Etat
et actions ind^Jstrielles ^ ont subi une
baisse considérable (le « Consolidato » est
descendu jusqu’à 80). On comprend qu’il
y a là-dessous des manœuvres déloyales
de puissants financiers, italiens et étrangers, qui trouvent leur intérêt à déprécier
lais « 'valeurs » de notre pays. Heureusement qu’on s’est aussitôt ressaisi, et à la
bourse de samedi, non seulement la baisse
ne s’est plus accentuée, mais toute® lœ
valeurs ont légèrement remonté.
Il est arrivé ce qiui devait inévitablement
arriver : à la suite du pacte franco-yougoslave, accompagné des commentaires aigres
et agressifs de la pressé, il y eut des manifestations anti-italiennes' fort provocantes chez nos voisins serbes, surtout parjmi les étudiants. Il ne faut donc pas
s’étonner si nos étudiants de Rome, Naples, Turin, Morence et d’aüleurs se sont
émus et ont voulu manifester à leur
tour par des cortèges, des chants patriotiques et d’énergiques protestations à
l’adresse des Yougoslaves. Grâce aux mesures énergiques prises à teraps par le
Gouvernement, il n’y eut ni casse ni désordres nulle part, et cela nous fait
honneur.
En recevant le Président de la Confédération bancaire fasciste, M. Mussolini le
remercie pour ce que la Confédération a
fait jusqu’ici et dit que « l’œuvre des banques doit converger vers l’équilibre définitif sur la cote 90 ».
D’après les statistiques les plus récentes, il résulterait que le nombre des soldats
enrôlés dans les différents Etats de l’Europe, y compris la Russie (1.124.000 hommes) est de 3 millions et demi environ,
tandis qu’à la veille de la guerre il dépassait les 5 millions.
— Le chancelier d’Allemagne, M. Marx,
et son ministre des affaires étrangères,
M. Stresemann, ont été, à l’occasion de leur
récente visite à Vienne, l’objet de maniifestations enthousiastes de la part du Gouvernement, des autorités et du peuple autrichien. Autriche et Allemagne se sentent
sœurs et ne font pas mystère de leur désir de former, un jour, un seul et unique
Etat, vu la communauté de langue, de
race et de sentiment... si cela ne dépendait que d’elles. Mais les traités et les initérêts de certains Etats — la France et
l’Italie entre autres — s’y opposent. Il est
certain cependant que ce but d’union ou
de fusion n’est jamais perdu de vue, ni
en Allemagne ni en Autriche. On prétend
que le but avoué du voyage des deux hommes d’Etat allemands, serait la conclusion
d’un accord sur la politique économique^
et étrangère.
—<En Lithuanie les mouvements de névolte se suivent. L’Union socialiste « pour
la protection de la République » distribue
dans tout le pays des feuilles volantes où
l’on exhorte le peuple à combattre le Gouvernement dç" Waldemars, et l’on a ajrêté
déjà, pour ce fait, plusieurs personnes,
parmi lesquelles deux députés. Dernièrement, un groupe de révoltés qui voulait
se mettre en sûreté en Pologne, se rencontra, à la frontière, avec un bataillon
de confín lithuanien et l’on eut, de part
et d’autre, des morts et des blessés.
— Il est de toute évidence que le bdchévisme russe travèrse Une crise fort
gra-ve depuis que son unité, qui a jusqu’ici
constitué sa force, est brisée. Seulement,
. il n’y a guère moyen de savoir, même approximativement, ce qpi bout dans cette
marmite formidable. Le bruit a même
couru qu’un coup d’Etat serait en préparation à Moscou, ainsi qu’une grande rœ
volte militaire. Mais le moyen de contrôler ! Ce qu’on sait pertinemment, c’est que
l’ami de Trotzki, Joffe, le n^ociateur soviétique de Brest Litowski, vient de se tuer
d’un coup de revolver et que T*rotzki, expulsé du parti comme nous l’avons dit,
Vient d’être également expulsé du Krémr
Ifii et cherche un appartement dans
Moscou.
— Mulai Yussef, sultan du Maroc, descendant de Mahomet, est mort dans son
palais de Fez, le 17 courant, d’une crise
d’urémie. Son avènement au trône datait
de l’établissement de la France au Maroc,
1912, et il demeura fidèle aux Français
Jusqu’à sa mort. Afin d’avoir entre ses
mains un instrument docile, c’est Mulay
^ Mohamed, le fils cadet du défunt, n’ayant
que 14 ans, que la France -vient de proclajmer sultan. Il va sans dire qu’il a été édu
'fqué par un précepteur militaire français
et qu’ü ne régnera, d’abord, qu’à travers
un Conseil de régence dévoué à la France.
— M. René Besnard, ambassadeur de
France à Rome, vient de résigner ses fonctions et est remplacé par M. de Beaumarchais, actuellement directeur des affaires
politiques et commerciales de France. La
presse de la capitale salue celui qui part
et celui qui arrive, en souhaitant que le
nouveau représentant de la France travaille au rapprochement des deux sœurs
latines. Jon.
MaDRS PlOtellRDlS RR
Il s’en annonce deux qui auront heu à
peu près à la même époque - avril-mai 1928
- avec le même parcours ou peu s’en faut,
le même programme, la même préparation soignée, les mêmes garanties à fous
les points de vue et tous deux fort
recommandables.
Le premier, qui nous fut annoncé par
une circulaire ad hoc il y a quelques semaines déjà, -est le Pèlerinage Evangélique en Palestine et Egypte, entrepris par
un Vaudois, M. Jos. Jalla - Via S. Quintino, 15 - Turin. Embarquement à Gênes
fin avril, durée 36 jours ; itinéraire : Naples, Messine, le Pirée, Athènes, Constantinople... Beyrouth, Damas, localités principales de la Palestine, Jaffa, Suez, Oasis
de Mara ; puis rEgypte : le Nü, le Caire,
les Pyramides, Harnak, Louksor, le colosse
de Memnon, Alexandrie, Naples, Gênes.
«Tout fut organisé avec le plus grand
soip, dans les moindres détails » ; « des
cultes réguliers auront lieu chaque diman-'
Che ». « Les meilleurs paquebots, restaurants, hôtels, guides instruits, parlant les
quatre langues et connaissant les lieux à
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Il paraît que ce n’est pas cher.
Pour de plus amples informations,
s’adresser à M. Jos. Jalla, à l’adresse cidessus.
Il est à souhaiter que bon pombre
d’évangéliques italiens, disposant de loisirs
...et de quelque chose,à côté, sachent profiter de la belle occasion qui leur est
offerte.
Une autfe circulaire, que nous venons
de recevoir, annonce. un deuxième Pèlerinage en Palestine des Protestants de
langue française, organisé comme celui de
l’année dernière, qui eut un plein succès,
par le «Comité d’initiative», présidé par
M. le pasteur Jean Bianquis, de Paris.
Départ de Marseille, au mois d’avril,
durée 5 semaines ; itinéraire comme celui
de l’année dernière, et comme celui du Pèlerinage Evangélique que nous venons d’indiquer. Le nombre des pèlerins est limité
à 50. Le programme détaillé sera publié
plus tard. Les prix seront inférieurs à
ceux de l’année dernière.
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L. 8 — Pubblicazione della Rivifita Nuova
Didattica e Pedagia Musicale.
Cette nouvelle brochure qui vient de
paraître, fait suite à la nornbreuse sèrie
des ouvrages didactiques sur l’enseignement de la musique que l’A. nous régale
depuis quelques années. Aujourd’hui encore il manque une méthode spéciale appihquée à l’enseignement de la musique ;
l’A. proclame vivement la nécessité d’une
préparation pédagogique sérieuse et prœ
conise une école de méthode. En vue précd'sément de l’amélioration de l’enseignement de la musique, dans plusieurs chapitres (histoire, maître, élève, méthode,^
théorie, instruments, etc.), l’Al suggère
quelques éléments de méthode qu’il croit
les plus aptes et les mieux qualifiés.
La brochure se termine par une intéressante bibliographie concernant l’école
de méthodie à instituer. a. t.
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Champhla-Salse, 3j927 (2) - Bouïsse Marie,
ViUar Pelice, 1927 - Balme Joséphine, Traverse, 1927 - Bounous Bartolomeo, Prali,
1927 - Âmnet lina, Torino - Comité Protestant Français, Paris - Clot Adèle, Biclaretto, 1927 (2) - Mondon-Marin,-Villar
Pelhce, 1927 - Favat Anna, _Id„ 1927 - Forneron-Coïsson M., Prarostino - Avondet
Susette, Id. - Jahier AUjguste, pasteur, Id.
- Forneron Jacques, Id„ 1927 - Pons Henri,
Rodoret, e 1927 - Leidheuser, Milano (10)
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Torino, e 1927 - Clot Alexandre, Drômç,
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Valdese (reçu p. a. 1926, L. 18,30 ; p. a.
1927 et 28, L. 24) - Pons Alberto, Id. (reçîu
p. a. 1926, L. 18,30; p. a. Ii927 et 28,
L. 24) - Bouchard Etienne, Id. (reçu p. a.
1927, L. 18,30 ; p. a. 1928, L. 24) - Bonnet
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