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Année XXXVlIl.
27 Mars 190B.
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L’ECHO DES VALLEES
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S’adresser pour la Rédaction à M. N. Tourné prof., Torre Pellice,
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
ï A bas les cabarets ! — Fruits de 1’ E. vanglle — Un peu plus de discipline 1
— Yariétés — Un beau trait de l’enfance de Spurgeon — Une église qui
se fait honneur et qui fait son devoir
— L’œuvre des bains de mer J. P.
i” Meille — Chronique — Nouvelles et
faits divers — Revue Politique —
Annonces.
. A BAS LES CABARETS!
« A bas les cabarets et les bals 1 »
c’est le cri spontané sorti de nos poitrines, à l’ouïe du fait douloureusement tragique qui vient de briser la
carrière de deux jeunes gens de La
Tour, et de plonger dans le deuil ou
dans le désespoir deux familles amies.
Oui, à bas les cabarets ! cause première
des fixes et des crimes dont nous sommes, trop souvent, les témoins. A bas
les maudites tavernes, lieux de perdition pour tant de nos frères, ces
fontaines de péché, — comme les appelaient nos pères, qui en avaient une
sainte horreur, — ces écoles du diable, où
il fait des miracles à sa manière.. Nous
les avons vus ces « miracles » du diable :
dans l’espace de quelques mois, —
chose inouïe et jamais vue aux Vallées, — quatre homicides, quatre jeunes
gens vaudois tués par d’autres jeunes
gens, dont trois sont des nôtres ; huit
familles plongées subitement dans le
deuil ou dans la plus angoissante affliction. Voilà les fruits de la taverne I
Pouvons-nous ne pas 1’ exécrer ? Pouvons-nous ne pas jeter un cri d’alarme,
qui mette en garde nos frères et, surtout notre chère jeunesse, contre ses
méfaits ?
*
La multiplicité des auberges n’ est
pas un mal de date récente. Depuis
longtemps il y a, chez nous, des cabarets, des buveurs et des ivrognes.
— En 1837, le Rev. Baptist Noël constatait, à l’occasion de sa première visite aux paroisses vaudo^sps, que dans
quelques-unes V ivrognerie n' était point
rare. Voici ce qu’il dit de la paroisse
de La Tour : « Les habitants de La Tour
passent Vaprès-midi du Dimanche à jouer
aux boules devant T auberge et consacrent
toute la soirée du même jour à des parties
de plaisir » (i).
La Tour possédait, alors, neuf débits
de boissons : deux cafés et sept auberges. C’était beaucoup trop pour une
population d’un peu plus de 3000 âmes,
(1) B. Noel, Vaudois et Vallées du Piémont,
p. 31, 32.
composée en majeure partie d’agriculteurs. Aussi l’administration comunale
elle-même le comprit, et proposa, l’an
1838, à l’Intendant de Pignerol, la suppression d’un café et d’une auberge.
Et aujourd’ hui, après un peu plus
d’un demi siècle, les débits sont plus
nombreux que jamais ; ils ont augmenté
d’une manière effrayante. On en compte
43, entre hôtels, pensions, cafés, restaurants, auberges et bars, pour une population de 5772 âmes (Recensement
du 10 Février 1901). — Il y a donc
un débit de boissons alcooliques pour
chaque 134 habitants. Or, comme il
faut déduire de ce chiffre les femmes
et les enfants qui, heureusement, ne
fréquentent pas les auberges, et qui constituent au moins les deux tiers de la population, nous arrivons à la conclusion
navrante qu’ il y a, à La Tour, une
auberge pour chaque 45 hommes!!!
C’est tout simplement épouvantable !
Nous comprenons parfaitement que
La Tour, centre industriel important
et séjour fréquenté par beaucoup d’étrangers, ait besoin de quelques hôtels
ou pensions, de quelques restaurants
et même de quelques cafés. Mais ce
dont notre petite ville pourrait très
bien se passer, au grand avantage de
tous, et surtout de la classe ouvrière,
c’est des cafés-chantants, des cabarets,
des buvettes et des bars.
A la suite de cette multiplication
d’auberges, à La Tour et ailleurs, dans
les Vallées, nos petites villes et nos
villages, si tranquilles et si paisibles
jadis, sont devenus, les jours de fête
surtout, bruyants, tapageurs. Nos rues
et nos places, nos campagnes même
retentissent, souvent, de chansons bachiques, répétées par des voix avinées.
Mais il y a plus que cela. Les nombreuses auberges sont la ruine financière
de plusieurs et la ruine morale d’un
grand nombre.
Les ouvriers y laissent, ordinairement,
une bonne partie de leur salaire de la
quinzaine. Les agriculteurs, en s’y oubliant les jours de marché, y consument
le produit de la vente de leurs denrées.
Et pendant ce temps, leurs familles
sont dans la gêne, souvent dans la
misère, et se voient forcées d’acheter
à crédit les articles de première nécessité et d’implorer des secours de la
Congrégation civile de charité ou de
la Bourse des pauvres.
Mais les effets matériels, si désastreux
qu’ils puissent être, ne sont pas comparables à la ruine morale des pauvres
victimes de la boisson. — Chacun sait
qu’on n’apprend rien de bon dans ces
« écoles du diable ». Ce sont des lieux
démoralisants : on y entend de mauvais
propos, on y voit de vilaines manières,
on y est témoin de mauvaises actions.
On s’y dégrade, on s’y abrutit. — Et
en sortant de là, quel spectacle navrant
n’ofifre-t-on pas au public attristé, dégoûté de cet état de ubbriachezza molesta
e ripugnante, comme disent les sentences
de contravention prononcées par le juge
de paix contre les plus turbulents de
ces amis de Bacchus.
C’est au cabaret que commencent
les querelles et les rixes, si fréquentes
entre buveurs, et qui terminent, hélas,
trop souvent, par des coups de couteau
et des blessures, quelquefois mortelles.
— Et cette marée d’immoralité et d’irréligion qui monte, monte, et menace
de tout engloutir, si on ne lui oppose
pas promptement de fortes digues, n’estelle pas, en bonne partie, le produit
de la fréquentation trop assidue des
auberges ?
Et, malheureusement, ce sont les jeunes
gens, surtout, qui fréquentent les cabarets.
La jeunesse, qui devrait être 1’ avenir
de notre peuple et de notre Eglise,
déserte la maison de Dieu et échappe
à toute influence religieuse. Animée,
de nos jours plus que jamais, d’un
esprit d’indépendance et de révolte à
l’autorité paternelle, elle marche comme
sou cœur la mène et selon le regard de ses
yeux (Eccl. 12, i) L’auberge est son
passe-temps favori. — Il est fréquemment fait allusion, dans les Assemblées
d’Eglise et dans les rapports des Consistoires à la Table, au danger qui menace nos jeunes gens :— «.Les nombreuses
auberges sont trop fréquentées. Elles sont
un moyen de dissipation de notre jeunesse
(Ass. d’Egl. de La Tour 1870) — Les
innombrables auberges: voilà où se démoralise notre jeunesse » (Ass. d’Egl. de La
Tour 1874).
*
* *
Le mal est grand ; ses conséquences
sont fâcheuses. Que faire? Quel remède
y apporter ?
Comme le mal est général, — car de
tous côtés on se plaint de la surabondance de débits de boissons et des
tristes ravages de l’alcoolisme, — c’est
le gouvernement, nous semble-t-il, qui
devrait aviser à remédier à cet état de
choses.
En 1838, sous le gouvernement de
Charles-Albert, une circulaire fut expédiée, par ordre du Ministre de l’Intérieur, à toutes les communes, les priant
d’envoyef à ce dernier leur liste des
débits de boissons alcooliques, dans
l’intention de ridurre sensibilmente il numero delle osterie, bettole, trattorie, ecc. per
evitare gli abusi, gl'inconvenienti e disordini
perniciosi alla moralità delle popolazioni,
alla sicurezza della tranquillità pubblica e
privata, come non metto alla sanità sotto
diversi rapporti.
Si le gouvernement piémontais, cons
cient de son devoir, prenait des mesures énergiques, il 5'’ a de cela 65 ans,
c.-à-d. lorsque la plaie de rivrognerie
était loin d’être ce qu’elle est aujourd’hui, à combien plus forte raison le
gouvernement actuel ne devrait-il pas
s’opposer, par la promulgation de lois
restrictives sévères et énergiques, à l’extension du fléau de l’alcoolisme qui
menace de faire tous les jours un plus
grand nombre de victimes.
Mais, en attendant que ces lois soient
promulguées, que les autorités municipales, jusqu’ici trop complaisantes envers les cabaretiers et ceux qui veulent
le devenir, fassent respecter les lois
actuellement en vigueur.
Il y a un réglement qui fixe les
heures de fermeture des débits de boissons. Que les autorités veillent plus
qu’elles ne l’ont fait par le passé à ce
que cet horaire soit respecté, c.-à-d.
à ce que tous les débits soient réellement
fermés à tous, aux heures fixées. ,
Il est un article de loi (i ) qui défend
à tout aubergiste de donner à boire
aux personnes qui se trouvent, dans un
état d’ivresse et aux adolescents. Que
les autorités veillent donc à ce que cet
article de loi, jusqu’ici lettre morte, soit
observé.
Et puis, de grâce, autorités communales, ne permettez plus l’ouverture de
nouvelles gargotes ! Nous en avons
déjà 30 de trop dans notre petite ville
de La Tour ! — Nous voudrions même
vous dire : Fermez-en plusieurs, de ces
lieux où nos jeunes gens, où nos pères
de famille vont perdre leur temps, leur
argent, leur raison, leur santé, leur
honneur ! — Mais, comme nous savons
qu’il n’est pas en votre pouvoir de faire
cela, nous vous disons seulement : Ne
donnez plus à personne, pour longtemps,
l’autorisation d’ouvrir une taverne. Cela
vous pouvez le faire. Les articles 51
et 52 de la Loi sur la sûreté publique
vous y autorisent. Que le Syndic, que
la Junte municipale soient unanimes à
repousser toute nouvelle demande d’ouverture de débits de boissons alcooliques
comme étant contraire aux intérêts matériels et moraux de la population, et
nous sommes sûrs que l’autorité supérieure ne les désavouera pas, et ne
leur fera pas l’affront de donner l’autorisation qu’ils croient eux-mêmes devoir être refusée. Oui, que nos autorités communales aient ce courage ; elles
affronteront, peut-être, une certaine impopularité, mais elles auront l’approbation, l’estime de toute la partie sérieuse et honnête de la population.
Quant à vous, parents vaudois, détestez le cabaret, n’entrez à l’auberge
(1) Art. 58 dn Decreto e Regolamento per
Tesecuzione della legge sulla pubblica sicurezza.
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que dans les cas de nécessité absolue.
Soyez tempérants ; « ne vous enivre:^ point
de vin, dans lequel il y a de la dissolution
(Eph. 5,18). — Oh ! qu’il est triste le spectacle — hélas, trop fréquent — de pères
de famille qui s’en vont chancelant dans
les rues, ou que l’on voit couchés dans
la poussière. Oh 1 comme nous voudrions,
alors, avoir le manteau des fils de Noé
pour couvrir leur honte ! — Non, pères
de famille, ne vous rendez jamais la
risée du public, la honte de vos femmes
et de vos enfants ! Soyez sobres comme
l’étaient vos ancêtres, afin que l’on
puisse dire de vous ce que l’inquisiteur
Rainier Sacco disait d’eux ; Ils sont
tempérants dans le manger et dans le boire.
Ils ne fréqtientent ni les cabarets ni les
danses.
Non seulement ne fréquentez pas
vous-mêmes les cabarets, mais ne permettez pas à vos fils d’y mettre le
pied jamais. Aussi longtemps qu’ ils
sont sous votre toit, vous êtes responsables de leur conduite. Veillez donc
sur eux. Tenez-les éloignés de tout
lieu de débauche. — Et pour cela faire,
écoutez ce conseil ; ne les habituez pas
à boire beaucoup de vin ; bien mieux,
ne leur en donnez pas du tout pendant
leur enfance; non seulement le vin
n’est pas nécessaire aux enfants, mais
il leur est nuisible.
Et vous, jeunes gens, fuyez les cabarets comme on fuirait un poison,
comme on fuirait la peste. N’y entrez
jamais, sous aucun prétexte ; ne vous
laissez jamais entraîner par de mauvais
compagnons. Ra|ipelez-vous que le premier pas vous entraînerait bien plus
loin que vous ne le pensez. Une fois
l’habitude prise, il vous sera difficile
de vous en débarrasser. — La taverne:
voilà, jeunes gens, votre grand ennemi,
l’ennemi qui veut la perte de votre
corps, de votre cœur et de votre âme,
l’ennemi qui désire vous voir dépouillés,
abrutis, couverts de honte, perdus ! Résistez-lui de toutes vos forces, et criez,
avec nous, de tout votre cœur : A bas
les cabarets !
A. J.
FRUITS DE L’EVANGILE
Les Indiens de l’Amérique du Nord,
appelés Peaux Rouges, ont été chassés
des pays qu’ils habitaient par les blancs
venus d’Europe, Ils ont été souvent les
victimes d’une civilisation injuste et
corrompue; cependant, ils ont aussi
entendu l’Evangile par la bouche des
missionnaires, et ceux qui l’ont reçu
en ont éprouvé les heureux effets. En
voici quelques exemples :
Un chef Indien, David Tolsom, écrivait aux missionnaires, le 3 Septembre 1820:
« Frères, nous avons longtemps vécu
dans une' ignorance qui nous a beaucoup
nui. Nous, Choktaws, nous savons qu’il
y a un Dieu qui a créé toutes choses ;
mais nous n’avions personne qui nous
dît comment s’approcher de lui, personne qui nous parlât de Jésus-Christ.
Maintenant j’espère que mon peuple a
trouvé un ami fidèle (le missionnaire),
qui nous conduira hors des ténèbres et
nous apprendra à nous aimer les uns
les autres en servant le Dieu d’Israël...
Nous avons près de nous des hommes
blancs qui nous donnent un mauvais
exemple. Ils viennent souvent nous dire
que tous les gens pieux sont des imposteurs et que la Bible est un livre
comme un autre ; voilà ce que ces gens
pervers osent dire aux rouges Choktaws,
Je ne veux pas voir de tels hommes.
Je puis vous assurer que ces mauvais
exemples de quelques blancs n’empêchent pas que les Choktaws ne soient
mûrs pour recevoir une instruction chrétienne.... Saluez les amis des hommes
rouges, priez pour notre bonheur et
aidez-nous».
Une jeune Choktaw écrivait à Tolsom :
« Nous sommes ravis d’avoir un chef
qui est l’ami de son peuple, veut sa
prospérité et favorise les écoles de la
nation. Sans vous et les amis de la
mission nous errerions encore en aveugles»....
Un autre chef, dans une assemblée
de son peuple, prononçait l’allocution
suivante: « Mes enfants, ce que je vous
dis est la vérité ; écoutez-la. Le cœur
de Dieu est bon ; il vous faut avoir un
cœur comme le sien. Ecoutez ce que
je vous dis: aimez vos amis, aimez Dieu
et faites partir le mauvais cœur. Dieu
nous voit, et il voit avec peine que
nous ayons de mauvais cœurs; cela
doit prendre fin. Les pensées de Dieu
sont bonnes, les nôtres doivent l’être
aussi; et si nous servons Dieu, il aura
pitié de nous et nous bénira. — O
Dieu, donne-nous à tous un nouveau
cœur avant que nous mourions. Nous
ne pouvons pas échapper à la mort.
Fais-nous devenir bons afin que nous
allions là où tu es.... Nous Choktaws,
nous n’ avions pas jadis entendu ta
parole; nous n’avions aucune intelligence
et nos pensées étaient comme le vent;
maintenant nous entendons ta parole
et nous avons une maison qui nous est
chère, celle que nous avons élevée à
ton nom. Aie pitié de nous et entendsnous! Regarde-nous des cieux et aie
pitié de nous!... — Vous ne devez pas
voler; car si vous le faites. Dieu vous
dira quand vous mourrez : C’est le chemin du grand feu; allez-y. Dieu ne
vole jamais; vous ne devez pas non
plus voler. Si votre cœur est bon, vous
monterez là haut quand vous mourrez.
Certainement si Dieu vous aime, vous
ne mourrez jamais, vous vivrez éternellement. Ce que je vous dis est une
parole de vérité et d’amour. Vous l’avez
entendue. Adieu. »
Achtaholi, une femme choktawe qui
avait eu à souffrir de la part de son
mari, impie et ivrogne, accueillait, sur
son lit de mort, le missionnaire Williams, en disant : « O mon frère, je me
réjouis beacoup de te voir ! tu me vois
dans de grandes souffrances corporelles,
rhais heureuse dans mon âme. Parce
que Jésus m’aide, je souffre volontiers
et je pense à lui. Il est le seul but de
mes désirs, et j’élève mon cœur à lui
dans la prière». Puis ce fut avec une
joie qui rayonnait sur son visage
qu’elle [ écouta les paroles du missionnaire...
Un choktaw écrivait ceci au secrétaire de la société américaine: «Je veux
vous raconter comment la parole de
Dieu fut d’abord reçue parmi nous. Les
Choktaws savaient bien que les écoles
sont une excellente chose ; mais lorsqu’ils aprirent que la Parole de Dieu
y serait enseignée, ils reculèrent tous,
et quelques Indiens, fiers ou aveugles,
se mirent de leur côté pour empêcher
la prédication de l’Evangile et renvoyer
les missionnaires. Quelques-uns allaient
même jusqu’à pousser des cris insultants contre les chrétiens et à s’exercer
aux danses de guerre. C’était un temps
de fureur de Satan. Eh bien, maintenant nous sommes persuadés que la
Sainte Bible est un grand et beau livre
qui ne fait que du bien. Nous vous
remercions de nous l’avoir envoyé !
Vous n’auriez rien pu nous donner de
meilleur ».
Les rapports de 1850, disaient: «En
i8i8, les Choktaws étaient dans le plein
sens du mot, un peuple païen et sauvage. La polygamie, l’infanticide, les
guerres perpétuelles étaient le triste
héritage qu’ils tenaient de leurs pères,
et sur cette corruption sauvage étaient
venus s’enter les vices les plus dégradants des nations civilisées. Le peuple
entier était adonné à la boisson de
l’au de vie. Aujourd’hui c’est autre
chose. Les campagnes et les maisons
ont reçu des améliorations qui montrent
le travail et l’ordre de ce peuple. Quand
on visite les écoles, on y trouve une
méthode d’enseignement très rationnelle. Quand on entre dans les églises,
à l’heure du culte, on a le sentiment
que le Seigneur est bien réellement
présent dans ces assemblées. En vérité
on a peine à croire que ce soit là le
peuple ignorant et dégradé au milieu
duquel nos missionnaires arrivèrent il
y a trente quatre ans ».
ün peu plus de discipline!
Que pensez-vous de ces agitations,
non pas des étudiants des universités,
nous y sommes trop habitués pour
nous en étonner, mais des élèves des
lycées et des gymnases, qui se sont
manifestées dans toutes les parties de
l’Italie et ont fourni de la « copie » eh
abondarice à nos quotidiens de tous les
partis?
Des enfants de dix à quinze ans
faisant tapage dans les rues, empêchant
leurs compagnons d’assister aux leçons,
pour protester contre une circulaire du
ministre, à laquelle ils n’ont rien compris paraît-il — c’est tout-à-fait « nouveau
siècle ». A quand les manifestations
d’élèves des écoles élémentaires ?
L’Université donne l’exemple. Pour
le moindre prétexte, les étudiants descendent dans la rue, empêchent les
professeurs de donner leurs leçons et
ceux qui voudraient étudier de les
prendre, et leurs compagnons des autres
universités, par esprit de « solidarité »
(dont ils devraient faire un meilleur
usage) font comme eux — et voilà
toutes les Universités fermées pour un
temps plus ou moins long. Et cela
arrive au moins une ou deux fois par
an, r impunité encourageant les agitateurs. C’est maintenant le tour des
écoles secondaires, et il faut s’attendre
à voir la contagion se propager plus
bas encore.
Pour moi, il me semble qu’un peu
plus de discipline serait à sa place partout et que ministre, directeurs et corps
enseignant devraient avoir le courage
de la maintenir.
Mais il faudrait que ceux qui sont
appelés à donner l’exemple de l’ordre
et du sérieux le fissent, à commencer
par en haut.
M. Le Ministre de L’Instruction publique a déclaré à la Chambre des députés que la circulaire qui a été l’occasion de toute cette agitation n’innovait
rien ; il a fait écrire et télégraphier
partout qu’elle ne contenait aucune
disposition qui ne se trouvât déjà dans
le décret publié l’année passée au mois
de juin, qu’elle ne faisait qu’établir
certaines modalités.
Fort bien. Mais s’il était nécessaire
d’établir ces modalités, qui concernent
la manière d’inscrire les chiffres et de
faire les moyennes bimestrielles, pourquoi le faire au troisième bimestre et non
au commencement de l’année ?
L’année dernière on a émané de
nouvelles dispositions concernant le mode
de promotion, qui peuvent être fort
bonnes en elles-mêmes, mais il fallait
qu’ elles fussent connues dès le premier
jour de leçon — et elles ont été publiées au mois de juin, quinze jours
avant l’époque des examens !.
Cette année on donne des instructions — qui doivent bien contenir quelque chose de nouveau puisqu’on croit
devoir les donner —- sur la manière
d’appliquer ces dispositions — et on le
fait quand la meilleure partie de l’année
est passée.
Ajoutez à cela les inconvénients incalculables de tous ces remaniements
continuelsde réglements, de programmes,
de modes de promotion, même alors
qu’ils sont faits en temps utile,, la facilité inouïe avec laquelle une organisation qui devrait avoir une certaine
stabilité est modifiée à chaque instant
— et vous ne vous étonnerez pas que
les jeunes gens, qui auraient pourtant
besoin de savoir une bonne fois ce
qu’on demande d’eux, finissent par en
perdre la tête.
Un peu plus de discipline du haut
en bas et de bas en haut, mais en commençant par le plus haut. ■;
V RI :i®'I'
Et les aveugles verront.
Tel est le titre d’une très intéressante
notice que le docteur Caze publie dans
la Revue des Revues à propos de la,
découverte du docteur Peter Stiens. Si
cette découverte tient ce qu’elle promet;
elle se rangera parmi les plus merveilleux exploits du génie humain. Le
savant professeur prétend, en effet, avoir
trouvé le secret de rendre, au moyen
d’un appareil spécial, la vue aux aveugles, non seulement à ceux, qui l’ont
possédée et perdue, mais même à ceux
qui ne l’ont jamais eue.
L’homme, d’après le professeur Stiens,
voit, non pas avec ses yeux, mais avec
son cerveau. Les yeux ne lui servent
qu’à recevoir les images, que le nerf
optique se charge ensuite de transmettre au siège de la perception. Les aveugles se font, par le toucher, une idée
fort exacte de la conformation extérieure
des objets. Si l’homme avait été privé
d’yeux, l’un quelconque de ses organes
y aurait suppléé. Certains animaux inférieurs ne possèdent aucun organe vi-,
suel. Chez eux, c’est l’ensemble du corps
qui perçoit la lumière. Si donc une
image quelconque peut être transmise
au cerveau sans le concours des yeux,
l’aveugle aura la perception tout aussi
nette que le voyant.
Telle est l’idée maîtresse du professeur Stiens. L’image est recueillie sur
un écran, au lieu de l’être sur la rétine, puis portée au cerveau par l’intermédiaire d’un courant électrique. L’appareil a donc la même base scientifique
que le téléphone. Aussi ne se borne-t-il
pas à rendre la vue aux aveugles. Il
se propose de porter l’image à une
distance, si considérable qu’elle soit, et
à jouer pour la transmission de la lumière, le rôle que le téléphone joue
pour la transmission des sons.
{Le Temps):
3
P
— 3 —
UN BEñü TRÏÏIT DE L’ENFñNCE
(le C. H. Spurgeon
Ùn incident caractéristique montre
à*quel point, chez Spurgeon, « l’enfant
{^t le père de l’homme». On y retrouve
son amour des âmes, la hardiesse étrange
de sa parole, sa manière si frappante
d’employer les textes bibliques.
Un des membres de l’Eglise de StomIbourne, un nommé Roads allait fréque'mment boire sa chope et fumer sa
< pipe au cabaret, ce qui peinait beaucoup le grand-père de C. H. Spurgeon.
Le petit Charles remarqua la chose ;
elle lui pesa sur le cœur. Ce que fu' rent ses réflexions silencieuses et prolongées, on ne le sait pas ; mais un
' jour en présence du grand-père, il
s’écria tout-à-coup ; «Je vais tuer Roads,
■ je vais le tuer ».
^ Le grand-père s’émeut, blâme et in• terfoge tour à tour. Mais « ce drôle
d’enfant», comme on dismt, refuse de
' s’expliquer davantage et persiste dans
' sa résolution. Quelques jours après,
Charles se présente et dit : «Je l’ai tué,
■Jè.père Roads ; il ne fera plus de peine
’ à grand-papa ».
— Qu’as-tu donc fait, petit? D’où
, viehs-tu ?
■' * Je n’ai rien fait de mal ; j’ai été
? « travailler pour le Seigneur » ; voilà
' tout.
On ne put rien lui arracher de plus.
■ Mais le mystère dura peu. Le père
Roads vint trouver son pasteur, et les
|,yeux baissés, le cœur contrit, raconta
S comment il avait été tué.
«Jè suis bien fâché, .mon cher pastetir, de vous avoir fait de la peine ;
,^„j’avais tort ; je le sais bien. Mais je
fi-vous ai toujours aimé, et je n’aurais
ripas agi-de la sorte, si j’y avais pensé.
J’étais assis au cabaret, ma chope de: vant moi, la pipe à la main, quand
; voilà que cet enfant-là — penser qu’un
: vieux comme moi s’est fait remettre
ï en place par un pareil brin d’enfant !
— voilà donc que ce petit-là arrive,
et me dit: «que fais-tu ici Elle ? assis
aVec les impies? Vous membre de
l'Egïise, vous brisez le cœur de votre
pasteur! J’ai honte pour vous. Je ne
voudrais certainement pas briser le
cœur de mon pasteur ! »
Et là-dessus il me laissa. Eh bien,
'.j’étais en colère, mais je savais que
j’avais tort. J’ai posé ma pipe et laissé
■ ma bière, et je suis sorti tout seul, demander pardon à Dieu».
. A partir de ce jour, le père Roads
^ fut un autre homme.
Charles avait donc moins de sept
ans lorsque pour la première fois, et
avec succès, « il travailla pour le Sei^gneur».
(E. Saillens: La vie et ¡’œuvre de C. H. Spurgeon),
et qui fait son devoir
Milan, le 22 Ma^s^ 1903.
Cher Monsieur,
‘|Voulez-vous avoir la bonté de publier
ce petit article dans le prochain nutnéro de 1’ «Echo des Vallées».
Un des premiers jours de Novembre
i’église de Milan convoquée en assem- blée générale, chargea son conseil d’église d’étudier sérieusement la question
! des finances, et de faire tout son posj Sible pour arriver à obtenir l’indépendance financière, rêvée depuis longtemps.
Les membres d’église consultés un à
; Un, et invités à augmenter leur contri
bution, répondirent si favorablement à
l’appel qui leur fut fait que la somme
nécessaire fut très facilement trouvée.
Le dimanche 15 courant, après le
culte, une nombreuse assemblée d’église
après avoir entendu la relation détaillée
et très bien faite par le caissier, sur
l’état actuel des finances, proclama à
Vunanimité son indépendance financière,
depuis le mois d’Avril 1903. Ce fut un
beau jour, qui comptera dans les annales de l’église de Milan et tous les
amis de notre œuvre se réjouiront avec
nous de cette bonne nouvelle, preuve
de la bénédiction du Seigneur.
Un membre de l'église.
L’œavre des bains de mer J. P. Melile
-c-O-o
Cher Directeur,
Voulez-vous avoir la complaisance d’accorder une ou deux colonnes de votre
prochain numéro aux règlements de l’oeuvre des bains de mer J. P. Meille ?
Cette œuvre n’est pas inconnue aux
lecteurs de notre petit journal. Que de
bien elle a déjà fait à un bon nombre
d’enfants maladifs et d’ouvriers de l’église vaudoise en activité de service ! Ils
sont nombreux ceux qui bénissent, pour
en avoir profité, le nom de son regretté
fondateur. Il serait plus exact de dire :
de ses fondateurs, car à côté du nom dè
M. J. P. Meille, nous devons inscrire
celui de son fils, M. le Commandeur Paul
Meille.
La famille Meille désirant assurer l’avenir de cette œuvre, la confia au Consistoire de la Paroisse év. vaudoise de Turin
dont .M. Meille fut pendant longtemps
le président. Celui-ci, l’ayant acceptée
dans sa séance du 6 Mars dernier, en
confia l’administration ordinaire à un comité exécutif composé de son président,
d’un ancien, et d’un des Membres de la
famille J. P. Meille, dans les personnes
de Mademoiselle E. Meille, Monsieur G.
Fiertz, et du soussigné.
Toutes les demandes documentées comme l’indique le règlement, devront donc
être envoyées avant le 30 Avril à :
Mr. le pasteur D. PEYEOT
15, Via Pio Quinto TURIN.
OPERA BÂLNE.ARIA G- P- MEILLE
statuto Organico e Regolamento.
Art. i — L’opera balnearia G. P.
MEILLE ha per iscopo di fornire alle
persone qui appresso indicate i mezzi
per una cura di bagni termali o marini
a seconda della infermità cui vanno
soggette.
Art. 2 — Il Concistoro della parrocchia evangelica valdese di Torino,
in memoria del suo antico e venerato
pastore Cav. G. P. Meille, sotto il cui
ministero era stata iniziata tal forma
di beneficenza, assume, a richiesta della
famiglia Meille, la continuazione e la
direzione dell’opera.
Art. 3 — Quattro o cinque di questi
sussidi sono destinati ad operai della
chiesa valdese in attività di servizio od
obbligati per causa di malattia a sospendere le loro funzioni per un tempo
indeterminato. Tale privilegio non potrà estendersi ai membri delle loro famiglie.
Art. 4 — Il sussidio per le cure
termali è di lire cento cinquanta ; per
quello marino di lire cento. Quel sussidio non potrà essere adibito ad altro
uso che a quello espressamente indicato dalTArt. i.
Art. 5 — Le domande per le cure
termali devono indicare precisamente
la località della cura medesima ed essere
accompagnate da un certificato medico
comprovante essere veramente detta
località l’idonea per la malattia di cui
si tratta.
Art. 6 — Gli altri sussidi sono destinati a procurare a bambini od adolescenti d’ambo i sessi appartenenti
alle chiese valdesi, il benefizio d’un
soggiorno in riva al mare.
Art. 7 — Le domande per questa
seconda classe di sussidio dovranno
essere occompagnate da: a) un certificato medico provante la necessità della
cura ; h) un certificato del pastore provante che il candidato è assolutamente
privo dei mezzi necessari per far fronte
a tale spesa ; c) un impegno dei genitori o chi per essi di partecipare alle
spese in quella misura che verrà indicata e di provvedere ai bambini il
corredo prescritto.
Art. 8 — Il Concistoro della Parrocchia Valdese di Torino si riserva
piena libertà di statuire inappellabilmente sull’urgenza ed entità dei casi
che gli vengono presentati e darà agli
interessati avviso della sua decisione
in tempo opportuno per la partenza.
In tesi generale però la medesima persona non potrà fruire del benefizio per
più di tre anni consecutivi.
Art. 9 — Le domande di ammissione tanto per le cure termali quanto
per le cure marine dovranno essere
indirizzate prima del 30 Aprile di ogni
anno al Presidente del Concistoro della
Parrocchia evangelica valdese di Torino.
CfiRojMIQlflÌ
La Tòur. Après un séjour de près
de trois ans en Europe, M. le Missionnaire Adolphe Jalla va repartir pour
son champ de travail au Zambèze. Nous
avons eu Dimanche soir, au Temple
un service d’adieux auquel assistait
un très nombreux auditoire venu de
tous les quartiers de la paroisse et des
paroisses voisines. I.e service était présidé par M. le pasteur Jahier et presque
tous les pasteurs de la Vallée y ont
pris part active, ainsi que MM. les
pasteurs émérites A Gay et J-D. Rivoir
et M. le professeur Falchi pour exprimer
à M. Jalla les sentiments d’affection
et de sympathie de l’assemblée, des
sociétés missionnaires, et de tous les
Vaudois, en les vœux les plus ardents
pour que Dieu continue à le bénir dans
son œuvre. Un voile de tristesse planait
sur cette réunion, où l’absence de celle
qui avait été la compagne d’œuvre
fidèle et dévouée de M. Jalla était
douloureusement sentie. Mais la note
dominante n’était pourtant pas celle de
de la tristesse, mais bien celle de l’espérance et d’une joyeuse confiance en
l’avenir de cette belle et grande œuvre.
Tels étaient en particulier les sentiments
de M. Jalla, qui a remercié les orateurs
de ce qu’aucun d’eux ne l’avait plaint.
Puisse-t-il revenir dans quelques années
raconter « les grandes choses que Dieu
aura faites par lui au milieu des gentils ».
M. Jalla a quitté la Tour mercredi
matin. Une réunion d’adieux était convoquée à Turim pôMr mercredi soir et
dès jeudi il a dû quitter cette ville. Il
a amené avec lui sa fille aînée, Graziella
qui sera confiée aux soins affectueux
de sa tante M.me Dupin de Saint-André.
La petite Letizia est pour le moment
chez sa nourrice, à la Tour.
Saint Jean. Adieux du missionnaire
Jalla. Quelle belle, inoubliable soirée
que celle dè Lundi 23 où dans notre
salle de l’Union Vaudoise bondée d’auditeurs, M. Adolphe Jalla nous a fait
ses adieux et a reçu les nôtres !
Après une prière du pasteur, notre
cher missionnaire nous a donné les
dernières réjouissantes nouvelles du Zambèze et d’un accent ému nous a annoncé
son prochain retour dans son champ
de mission. Après quoi M. le prof. Rivoir nous a communiqué les plus récentes nouvelles de la mission reçues
le jour même dans une lettre de
M. Louis Jalla, et a adressé à celui qui
va partir des paroles de chaude sympathie. M. J. Long a ensuite exprimé
à notre cher missionnaire les sentiments
et les vœux de toute notre paroisse ;
l’étudiant H. Peyrot lui a adressé
les remerciements de notre jeunesse,
et le pasteur de Saint Jean enfin a
parlé des réunions solennelles dont l’actuelle évoque le souvenir et des bénédictions reçues par notre frère, au milieu
même de ses épreuves, pendant son
séjour aux Vallées, lui laissant comme
souvenir de cette soirée les paroles
d’Esaïe 43 : i à 3, et lui disant : Au
revoir dans cinq ans s’il plait à Dieu!
L’assemblée debout a chanté « Pars
messager » et M. Jalla a prononcé la
bénédiction. — Une collecte pour la
mission du Zambèze, faite séance tenante a produit 55 francs.
— Décès. Le lendemain. Mardi, un
immense cortège accompagnait au cimetière la dépouille d’un jeune homme
de 36 ans, Jean Jalla, qui lui-même y
avait accompagné le mois dernier son
fils et sa femme. L’ancien du quartier
M. le prof Rivoir fit le service à la
maison et le pasteur le fit au cimetière.
De cette chère famille de quatçe personnes il ne reste plus qu’ une chère
orpheline de 12 ans. Que le Père des
orphelins la console et la bénisse ainsi
que son grand-père si douloureusement
frappé aussi par ces deuils répétés !
Angrogne. — Nos differentes Unions
chrétiennes de jeunes gens d’Angrogne,
ont, cette année encore, accompli un
travail abondant et efficace. Outre celle
du quartier des Jourdans, de laquelle
nous avons déjà parlé, trois autres :
celle du Serre, celle de St. Laurent et
celle de Cacet-Rivoire, nous ont successivement réjouis par une séance publique chacune. Ce sont au moihs Too
jeunes gens et jeunes- filles de notre
paroisse qui ont ainsi occupé leur temps
d’une manière utile et bénie, pendant
la saison d’hiver. Par leurs nombreux
et variés travaux, au moyen desquels
l’intelligence et le cœur ont été enrichis et édifiés, ils nous ont démontré
de s’être fait beaucoup de bien et d’avoir été comme des lumières qui drit
brillé, éclairé et réchauffe Un bon nombre d’âmes autour d’eux. Les chants
bien exécutés ont pour beaucoup contribué à rendre attrayantes ces séances ;
et le soin avec lequel ils ont été exécutés prouve que dans cette paroisse
ce moyen d’édification tient toujours
une grande place.
Oh qu’elles soient, bénies ces chères
sociétés qui sont ainsi un moyen pour
tourner le regard de notre jeunesse
vers les choses élevées, nobles... et
d’une grande efficace spirituelle. Par
les collectes faites à ces occasions une
4o.e de francs, au moins, ont été recueillis pour le lit des unions au Refuge Charles-Albert de St. Jean.
A. Balmas.
4
- i ^
NoüYelles et faits divers
France. Cent six journaux protestants.
M. Louis Lafon, directeur de la Vie
Nouvelle, adresse un appel à ses confrères pour la convocation d’un Congrès
de la presse protestante dans le but de
s’entendre sur diverses questions et de
donner à la presse religieuse une certaine unité d’action. Nous apprenons
par cet appel que les journaux protestants français sont au nombre de
cent six. C’est beaucoup pour une population protestante de six à sept cent
mille âmes au plus. Aussi le plus grand
nombre n’arrivent-ils pas à couvrir leurs
frais, même parmi les plus anciens et
les meilleurs. Les conditions ne sont
guère différentes, sous ce rapport, de
ce côté des Alpes et de l’autre.
— La Chambre Imite, cet organe du
Réveil bien connu de beaucoup de nos
lecteurs, annonce, dans son numéro de
Mars, qu’elle cesse de paraître, son
directeur, M. Fréd. Galland étant décédé. M. Galland, ainsi que l’écrit son
fils, avait consacré tout son cœur à ce
journal, « né d’un besoin impérieux qui
s’était manifesté après l’année néfaste :
le recueillement, le réveil, la prière,
l’union des chrétiens, l’Alliance évangélique en un mot ». Mais il lui donna
un caractère d’intimité et de bonhomie
qui ne peut lui survivre. «Il restera
donc le journal de M. Galland ».
— M. Duclaux, directeur de l’institut
Pasteur, ayant soutenu, d’après des
expériences insuffisantes de MM. Atwater et Benedict, que l’alcool est un aliment, une enquête a été faite par la
Revue, dont les résultats sont contraires
à la thèse de ce savant. L’ opinion à
peu près unanime des savants est que
l’àlcool est un poison et ne doit être
employé que sur l’ordonnance du médecin.
— De l'Eglise Libre :
Le British Weeklg rapporte, d’après
les journaux russes, qu’ il y a dans
f hôpital de Tomsk, en Sibérie, un paysan
âgé do 200 ans. On croit posséder une
quantité de preuves pour soutenir sa
prétention d’être l’homme le plus âgé du
globe : entr” autres un passeport portant
la date de 1763 et dans lequel il est
désigné comme ayant 60 ans. Il est veuf
depuis 123 ans, le certificat de décès
de sa femme indiquant qu’elle est morte
en 1780, après 47 ans de mariage. Son
fils est mort en 1824, à l’âge de 90 ans.
Naturellement nous ne garantissons rien.
Angleterre. Du Témoignage :
Ritualisme. Le correspondant britannique de 1’ Année de l’Eglise évalue à
2,026 le nombre des églises anglicanes
où les ornements sacerdotaux catholiques
sont en usage ; les cierges brûlent dans
4,334 sanctuaires protestants (! ?)... Dans
nombre d’églises, la grand’ messe n’ est
même plus suffisante, on y joint la bénédiction du Saint-Sacrement et les lita
nies. Les clergymen reprennent le titre
et le costume de prêtre. Beaucoup pratiquent et recommandent le célibat. Quant
aux couvents, ils se multiplient et sont
copiés sur le modèle romain.
Arménie. On mande de Constantinople à la Correspondance politique.
Des rapports consulaires de Trébizonde et d’Erzeroum, ainsi que des
nouvelles de source privée, s’accordent
à constater que la liberté d’action des
Arméniens est très restreinte et que
cette restriction contribue beaucoup à
empêcher le rétablissement d’une situation normale. Les Arméniens ne se
remettraient pas des troubles de 1895
1896, car ils seraient alarmés de temps
en temps par des bruits annonçant le
renouvellement des massacres. Les chefs
Lourdes répandent ces bruits à dessein
pour tenir les Arméniens dans un état
permanent d’angoisse et de soumission.
Il est défendu aux Arméniens de passer
des provinces limitrophes de la Turquie
en Russie ou de Russie en Turquie.
Quelques membres des familles arméniennes réfugiées en Russie étant restés
en Turquie, les rapports entre eux sont
devenus presque impossibles ; l’échange
de lettres même est rendu très difficile.
île vue Politique
Il n’y a pas lieu de s’étonner si la
question du renouvellement des conventions des clieniins de fer, qui occupe et
préoccupe l’opinion publique depuis bien
longtemps, a formé l’objet d’une interrogation à la Chambre. Le ministre des
travaux publics M. Balenzano, répond
d’une manière aussi claire et explicite
qu’on pouvait le désirer, en déclarant
que le Gouvernement ne compte pas
proroger au-delà du terme fixé les conventions actuelles qui ont révélé une
foule d’inconvénients; que l’exercice d’Etat se heurterait à de plus graves difficultés, et que, par conséquent, il ne
reste au ministère qu’à engager des pourparlers avec les sociétés actuelles et avec
celles qui pourraient se constituer, pour
la conclusion de nouvelles conventions
où les intérêts de l’Etat et ceux des
contribuables seraient mieux sauvegardés que par le passé. Deux ans nous
séparent de l’échéance des contrats actuels et d’ici là le Gouvernement a le
temps do se retourner.
A l’heure où paraîtront ces lignes la
Chambre aura voté le passage à la seconde lecture du projet de l’organisation judiciaire et ce ne sera pas trop tôt.
En a-t-elle entendu des discours sur le
sujet, Vaula, à demi dépeuplée de Montecitorio !
Dans sa séance du 24 c. le Sénat a,
à son tour, approuvé, par 85 voix contre 67, le projet de municipalisation des
services publics qui tenait tant à cœur
à M. Giolitti. L’avenir nons dira si cette
loi, libérale et sensée s’il en fût, donnera
dans son application les heureux résul
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Pour garantie de ses ouvrages, il est établi que tons les deux
mois il sera à Torre Pellice, pendant dix jours consécutifs.
CHEîîK M. 1 i-î 'roe; ivrv.
tats qu’on semble être en droit d’en attendre.
Une circnlaire qnelque peu sybilline
de M. Nasi, relative au mode d’appréciation des travaux, oraux et écrits, des
élèves des écoles secondaires qui s’étaient
crus lésés dans leurs droits de promotion
sans examen, a failli provoquer une
grève, d’un genre tout nouveau. Les
jeunes étudiants se sont agités un peu
partout ; ils ont commis quelques désordres par-ci par-là et se sont abstenus
pendant quelques jours de se rendre aux
leçons. Une nouvelle circulaire explica
tive du ministre a mis fin à l’agitation
et tout est rentré ou va rentrer dans
l’ordre. Et dire qu’il n’aurait jamais été
troublé si M. le ministre avait eu soin
d’expliquer, dès l’abord qu’il avait lancé
sa fameuse circulaire... pour ne rien dire,
et qu’il n’eiiteiidait rien changer à ce
que tout le monde savait 1
La commémoration que les deux branches du Parlement ont faite du jubilé
parlementaire de M. Biancheri a été aussi
simple que solennelle. Doux adresses
rappelant ses 50 ans de députation ininterrompue et les services éjninents rendus
à son pays ; quelques superbes cadeaux,
dont un portrait en grand avec dédicace
de S. M., un discours élevé de M. Yilla
au nom de toute la Chambre, et c’est
à peu près toute la fête. M. Biancheri
a^ répondu à cette démonstration cordiale
et enthousiaste de ses collègues de tous
les partis dans les termes les plus simples et les plus humbles sans se vanter
le moins du monde de ce qu’il lui a été
donné de faire dans une si longue carrière ; il s’est efforcé plutôt d’évoquer
le souvenir des hommes d’état à qui
l’Italie doit infiniment plus qu’à lui.
— En France la question religieuse
prime actuellement toutes les autres, et
le clergé qui y a plus ou moins directement toujours gouverné le gouvernement,
a trouvé son maître en M. Combes. L’attitude énergique du président du Conseil
a valu à la France la loi sur les congrégations et elle lui vaudra vraisemblablement une nouvelle victoire dans la
question de la formule d’investi‘ure des
évêques. Le ministre a en outre déclaré,
sans ambages, au Sénat que « le maintien du concorda t doit être subordonné à la
fidélité que montrera le clergé à se maintenir dans son rôle. S’il préfère la lutte,
il l’aura, mais ce sera au prix du concordat qu’il n’hésitera pas à dénoncer ».
Et ce qui prouve que l’opinion de M.
Combes est largement partagée en France,
quoi qu’en disent et qu’en pensent les
nationalistes, c’est que son discours sur
la politique ecclésiastique du Gouverne
ment, a eu l’honneur de l’affichage dans
les 37.000 communes de France.
— Le président du VénézuelaM. Castro,
accusé apparemment d’avoir été plutôt
coulant avec les puissances réclamant
des indemnités et de n’avoir pas su défendre les intérêts de son pays, a donné
sa démission — Le Congrès, réuni d’urgence, la repousse à l’unanimité, mais
le démissionnaire refuse de revenir sur
sa décision qu’il dit être irrévocable.
1. C.
L’Ami de la Jeunesse.
Sommaire du N. de Mars 1903
Le moulin des Milly — Le costume
des pasteurs — Conseil (poésie) — Les
volcans en France — La rage en SudAfrique— Histoire d’un groupe de fourmis
— La première locomotive — Vieille
inscription — Antiquités égyptiennes —
Morale chinoise : piété filiale — Rondeau
— Les affamés de Bretagne — Sous
d’autres deux — L’étoile du soir _______
monnaie de nickel — Le transsibérien
— La dorée — La Providence — Les
métiers, les épis du pauvre (poésies)
MINERVA '^'VISTA DELLE RIVISTE
' * ” Rassegna Settimanale
ROMA — Corso Umberto I, 219 — ROMA
Sommrio del N. 13.
Un problema di storia letteraria : I
poemi omerici — Il piano di Moltke
per una guerra contro la Francia nel
1859 — Il trust del tabacco — Chi
era la moglie di Caino ? — Merci amerì-'
cane in Italia — L’agonia di un grande
italiano sepolto vivo : Pietro Giannone
— Del citare Dante — Il futuro Conclave — Una variante del Manzonj
circa la morte di Don Rodrigo —Un
amore di Milton in Italia — Il socialismo nelle campagne — Il teatro di
prosa a Roma — Una bella figura
d’artista : Giovanni Antonio Amadeo
— La soppressione dei giudice conciliatore — L’alcool per le industrie •—
Da una settimana all’altra —
Spigolature — Fra libri vecchi
E NUOVI — Rassegna settimanale
DELLA stampa : Una fattoria industriale
per fanciulli — Il Messico e l’arte —
Abitazioni per famiglie numerose —
Il bilancio inglese della guerra — Il
diritto di zittire — Un’esperienza ferroviaria.
La Rivista Cristiana,
Som-maire du numéro de Mars 1903.
Lazzi. Le idee religiose di Gabriele
Rossetti — Janni. La realtà dei fenomeni medianici — La chiesa deU’avvenire
— Ancora del plagio della predicazione
— Grilli. A proposito di Delitzsch —
L’essenza del Cristianesimo secondo Kaftan — Bosio. Schiarimenti biblici —
Celli. La Riforma a Viadana — A proposito del giubileo pontificio — Dalle
Riviste — Notizie spicciole.
Bene Sociale.
Sommario del 15 Marzo. 1903.
Lega Italiana Antialcoolista, Statuto
Centrale — L’alcool e la prole — Movimento antialcoolista a Venezia -r
Repressione della ubbriachezza — L’alcoolismo nei bambini — Cronaca antialcoolista — La risposta di... un non
astemio.
Abonnements payés.
MM. anc. Bonjour, Villar ; M.lle C.
Beckwith, la Tour ; J. P. Grill, Bouvil;..
Castellan-Garnier, Cannes. ;
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aperto il suo studio in Torre Pellice,
casa avv. Vola. - v
Le “ Rinnovamento „ se trouve en, -]
vente, à Torre Pellice, chez M. A. .
Besson, imprimeur.
J. Jalla, gérant-administrateur.
La Tour — Imprimerie BessoUt